
Le message de Jésus est radical. Il est le continuateur du message prophétique de Jean le Baptiste, dont il a été le disciple, qui rassemblait des foules toujours plus nombreuses et menaçait le pouvoir d'Hérode Antipas, qui le décapitera. C'est le cas des Béatitudes présentes dans l'Evangile de Matthieu et de Luc, où l'on trouve de nombreuses exhortations à renverser les codes établis, à dénoncer les conformismes, à se dégager de toute propriété. Lisez cela et vous comprendrez : "En marche, les humiliés ! Oui, il est à vous, le royaume d'Elohîms !
21 En marche, les affamés de maintenant ! Oui, vous serez rassasiés ! En marche, les pleureurs de maintenant ! Oui, vous rirez !
22 En marche, quand les hommes vous haïssent, vous bannissent, vous flétrissent, et jettent dehors votre nom comme criminel, à cause du fils de l'homme !
23 Jubilez, ce jour-là, dansez de joie ! Voici : votre salaire est grand au ciel ! Oui, cela, leurs pères l'ont déjà fait contre les inspirés." (Luc, 6,20-23).

C'est un homme en colère. Il méprise la réputation et les étalons traditionnels de la réussite. Il se forgea d'une façon ou d'une autre une réputation "de glouton et d'ivrogne" (Luc 7,34). Il mange à table avec des pêcheurs, ce qui remet en cause la communauté de table telle qu'on la concevait en Orient, car selon Jésus tout le monde sera présent au grand banquet de la fin des temps, même les pêcheurs. D'ailleurs ses paraboles sont souvent sur les pouvoirs en place. Et ceux qui y sont visés s'y reconnaissent.
A entendre le message de Jésus, ce sont les obligations familiales elles-mêmes qui doivent être abandonnées, car "le royaume de Dieu est proche". Chez Jésus on rencontre un dédain certain des liens familiaux. Jésus n'a-t-il pas dit : "Qui vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses soeurs, et son propre être aussi, ne peut être mon adepte." (Luc 14, 26; Matthieu 10,37).
Ce Jésus n'est ni le docteur universel ni même l'apôtre de la paix que l'on nous présente par la suite. C'est un homme pressé par l'urgence de son message; un justicier divin apportant "le glaive et non la paix" (Matthieu 10,34). Il tient des discours incroyablement violents contre les villes de Capharnaüm, Chorazin, Bethsaïde et Jérusalem.

Chez Jésus il y a également l'exigence d'un don de son soi inconditionnel allant jusqu'au martyre, l'attente de la fin des temps très marquée dans les passages les plus anciens des Évangiles, ainsi qu'une opposition sourde à l'autorité romaine, souvent décelable, en particulier quand il dit aux disciples : "Allez ! Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups." (Luc 10,3; Matthieu, 10,16). Cette phrase vise les collaborateurs des Romains et les Romains eux-mêmes.
Sa réputation de Messie est à l'origine d'un vaste mouvement populaire qui inquiétait aussi bien les notables d'Israël que le pouvoir du protecteur romain. Son entrée à Jérusalem est son plus beau coup. A chaque fête du Temple, le préfet romain entrait dans Jérusalem avec ses cohortes en venant de l'ouest, pour assurer la tranquilité et l'ordre durant la période de fête souvent agitée. Si Jésus entre dans Jérusalem sans troupe et venant de l'est accompagné de pèlerins, et y est salué comme le représentant du "règne de David notre père" (Marc 11,10), il s'agit sans doute là d'une contre mise en scène délibérée. Jésus ici prend au dépourvu les autorités juives et romaines. Elles n'osent intervenir et cela durant plusieurs jours, car une foule nombreuse l'écoute et le soutien.

Le danger qu'il représente pousse les autorités juives à conspirer contre lui, sans doute poussées par le gouverneur romain en place, Ponce Pilate. Après le repas du Seder, Jésus est arrêté pendant la nuit, et conduit devant les autorités juives pour l'interroger. Ne trouvant rien contre lui ou n'arrivant pas à le sauver, les chefs des prêtres l'envoient devant Pilate. Ce dernier, cherche un motif de condamnation à travers un court interrogatoire, qui doit se résumer à cela : "Es-tu le roi des juifs ?" Jésus en lui répondant : "Tu le dis", donne à Pilate le motif de sa condamnation et ce dernier le fait crucifier.
La croix montre que Jésus était une menace pour l'autorité romaine. Pilate ne se privera pas de placarder les raisons de sa condamnation : INRI (Iesus Nazareus Rex Iudaeorum) : Jésus le Nazaréen roi des Juifs. Condamnation on ne peut plus politique.
Mais la résurrection de Jésus après sa mort, peut servir pour les disciples et les frères de Jésus à continuer le mouvement, et la croyance qu'il n'était pas mort n'est pas si inimaginable, car son charisme et sa puissance de persuasion ne pouvait mourir avec lui. Alors a-t-il survécu ou pas ? Là c'est question de foi.
J'espère vous appris des choses. vous pouvez prendre l'image, elle est cadeau.
Merci !
gilgamech.skyblog.com, Posté le jeudi 30 décembre 2010 06:53
c'est "Musashi Miyamoto" illustré par "Takehiko Inoue" le samaurai n'est ce pas ?!