Je vais vous parler aujourd'hui d'une équipe qui a marqué la coupe du monde en 1974, celle des Pays-Bas qui pratiquait le "football total" et que l'on croyait imbattable.
Les Pays-Bas impressionnent et sa plus large victoire à domicile contre la Norvège, le 1er novembre 1972, sur le score de 9 buts à 0, cela dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 1974 montre les prétentions de cette superbe équipe. A la suite des succès européens de Feyenoord et de l'Ajax aux débuts des années 1970 (4 Coupes des clubs champions successives de 1970 et 1973), les Oranje arrivent en Allemagne pour la Coupe du monde 1974 en position de favori. Emmenés par des joueurs aussi talentueux que Johan Cruyff, Johan Neeskens, Johnny Rep ou Ruud Krol qui pratiquent ce qu'on appelle alors un "football total" (ce qu'on peut résumer par "tout le monde attaque tout le monde défend") les Pays-Bas doivent briller et doivent gagner. Le Groupe 3 a été, de son côté, survolé par les Pays-Bas. Avec leurs deux Johans, Neeskens et Cruyff, les Oranje ont écarté facilement tous les obstacles qui se sont dressés sur leur chemin. La seule équipe à être parvenu à les accrocher c'est la Suède, qui avait réussi à faire match nul 0-0. En revanche, l'Uruguay (2-0, doublé de Johnny Rep) et la Bulgarie ont essuyé des douloureuses raclées (4-1, doublé de Johan Neeskens, but de Johnny Rep et de Theo de Jong). L'Uruguay et la Bulgarie ne pèsent pas bien lourd face au football total prôné par le capitaine Johan Cruijff et ses coéquipiers.
Le match qui a vu les Pays-Bas battre l'Uruguay (2-0) restera aussi mémorable puisqu'il coïncide avec l'éclosion d'un certain Johan Crujiff. L'ex star du Barça y a d'ailleurs mis un but de toute beauté. Sur une longue passe, il avait su contrôler d'un pied, se retourner de 180° puis de frapper victorieusement de l'autre.
Les hommes de Cruijff vont dominer de la tête et des épaules cette deuxième partie de compétition. Les Néerlandais, inspirés par le maître tacticien Rinus Michels, se sont même offert le luxe de battre les deux grands cadors sud-américains et avec la manière en plus. Face à l'Argentine, ils ont triomphé sur le large score de 4 buts à 0, avant de battre le Brésil en perte de vitesse dans la "finale" du groupe. Ces derniers ne peuvent tenir la dragée haute aux européens qui remportent la partie 2-0, et se qualifie pour la finale face à la RFA. Entre-temps, ils avaient également réussi à surclasser la RDA 2-0 n'étant pas au niveau pour lutter. Johan Crujiff récidive face à la RDA, au Brésil et à l'Argentine, marquant au total 4 buts dans cette compétition.
La finale de cette édition 1974 de la Coupe du Monde a donc opposé la RFA aux Pays-Bas et elle s'est jouée dans un très beau stade Olympique de Munich. Jouant sur leur sol, les Allemands auraient pu partir favoris mais vu l'opposition qu'il y avait en face ils ne pouvaient se permettre de faire aucun complexe de supériorité. Ils l'ont d'ailleurs très rapidement vérifié à leurs dépens. Les "Orange", loin d'être impressionnées par l'ambiance, démarrent pied au plancher. Avant même qu'ils n'aient eu le temps de toucher le ballon, les Hollandais menaient au tableau d'affichage. Johan Cruijff effectue un raid solitaire, stoppé illégalement par la défense allemande. Johan Neeskens ouvrait la marque sur pénalty dès la 2e minute de jeu.
Après cette ouverture du score, les Pays-Bas ont dominé outrageusement les débats pendant plus d'un quart d'heure, manquant à plusieurs reprises la balle de break. Les Allemands se rebiffent, les Néerlandais se contentant de gérer leur avance. Ils n'ont pas pu se mettre à l'abri et l'ont ensuite amèrement regretté, puisque la RFA a su rétablir la parité sur l'une de ses toutes premières offensives dangereuses. A la 25e, Jansen commettait l'erreur de faucher Holzenbein dans la surface et c'est Paul Breitner qui se chargeait d'égaliser sur pénalty. Les pendules étaient remises à l'heure.
La RFA est revenue dans le match et deux minutes avant la pause c'est elle qui s'est retrouvée devant. Cruijff marqué à la culotte par Berti Vogts, les hommes du capitaine Beckenbauer prennent la main sur le jeu. Gerd Muller montra la voie de la consécration aux siens en profitant d'une merveille de passe de Bonhof et en profite pour donner un avantage définitif à la Mannschaft, avant la mi-temps. En seconde période, les Oranje ont tout fait pour égaliser mais sans résultat. Sur sa ligne, le célèbre Sepp Maier a accumulé les parades de grande classe, contribuant pleinement à la conquête du Graal. En effet, les 45 dernières minutes ne donnent rien, les Allemands étant plus à l'aise pour conserver le score. Leurs adversaires du jour ne reviendront plus. Encore une fois, comme en 1954, la RFA avait battue le favori pour gagner le titre suprême et a prouvée qu'un score n'est jamais écrit d'avance.
J'espère vous avoir fait découvrir cet événement.
Merci !
nadoux38, Posté le mercredi 30 juin 2010 11:26
cet evenement et super
bisous