
En 9 de notre ère, l'espace romain paraissait stabilisé jusqu'à l'Elbe. Appelé par un conflit en Dalmatie et Pannonie, Tibère céda la place à Varus. Auguste estima tout à fait opportun de confier la Germanie déjà conquise sur la rive droite du Rhin à un parent, riche d'expérience juridique, Quintilius Varus, afin qu'il l'organisa ; et destina les meilleurs généraux à d'autres fronts, estimés plus difficiles.
Le nouveau légat s'organisa : La conduite du légat, qui prétendit recouvrer les tributs et administrer la justice selon la coutume romaine, contribua à déchaîner la colère des Germains. Il chercha également à séduire quelques Germains, et crut avoir réussit avec un certain Arminius

En 9, en retour de l'expédition qui l'avait mené jusqu'à l'Elbe, il tomba dans embuscade (ce ne fut pas une vraie bataille) organisée par Arminius qui avait réussi à unir tout les Germains ou presque. Les Chérusques, les Chattes, les Marses, les Ampsivariens, et les Angrivarii – le suivirent. Le légat refusa d'abord de croire ceux qui dénonçaient la conspiration puis se laissa attirer hors de son camp et tenta de se replier en direction du Rhin à travers une zone de forêts accidentée, trainant un lourd convoi d'impedimenta (Véhicules, bagages, etc., qui ralentissent la marche d'une armée.). Varus n'aurait jamais dû accorder sa confiance à Arminius et il aurait dû envoyer des éclaireurs avant de s'engager dans la passe de Kalkriese. La rencontre eut lieu au Teutoburg, un site qui a été retrouvé et qu'il faut identifier avec Kalkriese, en dépit des réserves de quelques chercheurs.
Des découvertes archéologiques récentes notamment des restes d'armes et de squelettes montrent que l'emplacement précis, qui a fait longtemps l'objet de discussions, doit se situer près de la colline de Kalkriese à environ 20 km au nord-est d'Osnabrück. Dans ce lieu qui est appelé forêt de Teutoburg, les trois légions (les XVII, XVIII et XIX) de son armée furent attaquées alors qu'elles étaient en ordre de marche. La bataille dura trois jours. Arminius, connaissant parfaitement le terrain, bénéficiant d'un armement léger, et profitant de l'effet de surprise, tendit plusieurs embuscades aux troupes romaines et les défit complètement. Il tua un grand nombre de soldats et fit de nombreux prisonniers.

Le principal résultat de cette défaite fut de provoquer à Rome une peur immense : Auguste voyait des Germains unis envahir la gaule puis l'Italie, et, - pourquoi pas ? – piller Rome. Militairement, il fallait réagir. Malgré cette sévère défaite, Rome ne renonça pas immédiatement à soumettre une partie du pays des Germains.
En 11 et 12, Tibère et Germanicus, un autre prince de la famille impériale, personnage au nom prédestiné, montèrent quelques raids vers l'est. C'est Gemanicus, qui jusqu'en 16 apr. J.-C. reprit la direction de la guerre contre Germains. Puis, il fut relevé de son commandement par ordre de Tibère, qui avait succédé à Auguste à la tête de l'empire un an auparavant. Tibère fixa la frontière romaine le long du Rhin, renonçant à toute expansion vers l'est, mais pour sauver la face, on organisa les territoires le long du Rhin en deux districts militaires nommés respectivement Exercitus Germaniae inférioris et Exercitus Germaniae superioris, «armées de Germanie inférieure et supérieure».
J'espère avoir été instructif.
Merci !
nadoux38, Posté le jeudi 06 janvier 2011 04:44
ton article et tres bien comme toujour
bisous