
Les vampires apparaissent très tôt, mais trouveront leur apogée surtout lors des XVIIe et XVIIIe siècles, où les récits de vampires se font plus nombreux. En dépit du rationalisme ambiant du siècle des lumières, la croyance aux vampires, prend une ampleur considérable, car le contexte social est dominé par la peur des vampires ce qui oblige les autorités à mener systématiquement des enquêtes sur les cas de vampirisme signalés, n'hésitant pas à ouvrir les tombes.
Mort depuis quelques mois ou plusieurs années, le vampire marche, parle. Il est généralement un simple paysan, habitant un cimetière sans généralement posséder de cercueil. Il déteste l'état dans lequel il se trouve et ne dépasse jamais les limites de son village. Les vampires vont la nuit, embrasser et serrer violemment leurs proches ou leurs amis et leur sucent le sang jusqu'à les affaiblir, les exténuer et leur causer enfin la mort. Cette persécution ne s'arrête pas à une seule personne; elle s'étend jusqu'à la dernière personne de la famille.
Les personnes les plus exposées à le devenir sont les suicidés, les excommuniés, les sorciers, les enfants morts nés, les victimes de mort violents et tous ceux qui n'ont pas de sépulture chrétiennes. Naître avec des dents, ou naître coiffé, avoir les yeux enfoncés ou bleu très clair, les cheveux roux, les taches rouges sur le corps prédisposent également au vampirisme.

Les vampires apparaissent depuis midi jusqu'à minuit à l'exception du Wampir russe qui lui vit en plein jour. Ils suçaient le sang des hommes et des animaux vivants avec tant d'avidité, que souvent ce sang leur sortait par la bouche. Quelquefois, ce qui est plus fort encore, leurs cadavres nageaient dans le sang au fond de leur cercueil. Il est manifeste que les premiers vampires, les cadavres qui furent exhumés au XVIIIe siècle, ne possédait pas les dents comme attribut. Les descriptions anatomiques des chirurgiens de l'époque, jamais une hypertrophie dentaire n'est signalée; en revanche, il est fait état de traces bleutées au cou ou au ventre : manifeste traces de suçon. Il suce le sang à travers la peau. Le vampire suce le sang des vivants afin de prolonger son existence posthume. Et l'on s'apercevait que les choses qui leur avait appartenu remuaient et changeaient de place. On disait que ces vampires ayant continuellement grand appétit mangeaient aussi les linges qui se trouvaient autour d'eux.
On trouve le cadavre dans son cercueil, mou, flexible, enflé et rubicond, quoiqu'il soit mort depuis longtemps. Comme dans le cas de Paole en 1727, on constate que la peau des vampires se renouvelait et que leurs ongles repoussaient. Leurs systèmes pileux est anormalement développé, leurs sourcils se rejoignent, ils ont des poils dans la paume des mains. La croyance que les vampires n'ont pas d'ombre vient surtout de certaines régions de cultures germaniques.
Selon le dictionnaire de Fassmer au XVIIIesiècle, les vampires erraient la nuit sous la forme de loups ou de hiboux. Mais ils peuvent aussi devenir des taches phosphorescentes et se dissiper en brouillard. Leurs yeux leur permettent d'hypnotiser leurs futures victimes, de voir dans l'obscurité et de contrôler les loups et d'autres créatures de la nuit.

On peut se libérer de leur dangereuses visites et de leurs infestations, qu'en les exhumant, les empalant, leur coupant la tête, leur arrachant le c½ur, ou les brûlants. La destruction du vampire est surtout un défoulement populaire encadré par l'Église pour éviter les soulèvements en cas d'épidémie ou de disette. Il arrivait même que la totalité du cimetière soit exhumé de peur que, par contagion sous la terre, le vampire n'engendre des métastases.
La controverse cesse lorsque Marie Thérèse d'Autriche envoie son médecin personnel, Gerard van Swieten, pour enquêter sur le cas de vampirisme supposé de Rosina Polakin dont le cadavre est exhumé à Hermersdorf, en 1755. Ils concluent que ceux-ci n'existent pas, et, suite à cette déclaration, une loi interdit l'ouverture des tombes pour chasser les vampires. En dépit de cette loi, la croyance dans les vampires a perduré dans les folklores. Les hystéries de masse furent sans doute aggravées par les épidémies touchant alors le Vieux Continent, en particulier la rage, la peste, le charbon, et par les rumeurs aussi.
Merci !
toradorameumeu, Posté le jeudi 27 octobre 2011 05:29
j'adore les vampires