
Les films de cape et d'épée constituent un genre cinématographique qui se caractérise souvent par des combats à l'épée et des personnages héroïques aventureux. Le contexte de ces films est celui des époques allant de la Renaissance à la veille de la Révolution française avec des costumes somptueux appropriés. La morale est souvent claire, des personnages héroïques peuvent être méchants mais clairement héroïques et ont même tendance à avoir un code d'honneur (même si ce n'est pas toujours le cas). Il y a souvent une demoiselle en détresse et un élément romanesque. Le genre fait parfois des chevauchements et se connecte avec le genre épées et santal. Certains sont inspirés par des œuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand et surtout d'Alexandre Dumas. Très tôt, ce genre cinématographique fit l'objet de différentes adaptations.
Dès l'avènement du cinéma, l'époque du muet a été emballée par le film de cape et d'épée. Les plus célèbres d'entre eux étaient les films de Douglas Fairbanks, qui a défini le genre. Les histoires romantiques venaient de romans, notamment ceux d'Alexandre Dumas père et de Rafael Sabatini. Triomphante, la musique passionnante du genre a été une partie importante de la formule.

Pendant les années 1960, alors que la culture populaire est devenue plus cynique et moralement ambigüe, les vies et la moralité des héros de cape et d'épée ont été interprétées comme simpliste et pittoresque. Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre : Les Trois Mousquetaires en 1973 et On l'appelait Milady en 1974. L'une des dernières réalisations anglo-saxonne du genre est L'Homme au masque de fer de Randall Wallace, avec Leonardo DiCaprio en 1998. Néanmoins, le charme romantique du bretteur dure encore; les exemples contemporains comprennent, Pirates des Caraïbes et Le Masque de Zorro.
Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux Américains et surtout, les réalisateurs ont à leur disposition le fond iconographique le plus riche du monde : sans trucage, ils peuvent tourner en décors naturels, dans moult châteaux historiques ou demeures authentiques. Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire durant des années 1950–1960.

Georges Rivière sera Mandrin, bandit gentilhomme (Jean-Paul Le Chanois, 1962) Jean-Paul Belmondo sera Cartouche (Philippe de Broca, 1962) et Nicolas Philibert dans Les mariés de l'an II (Jean-Paul Rappeneau, 1971), Depardieu sera Cyrano de Bergerac (Jean-Paul Rappeneau, 1990) et Olivier Martinez Le hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau, 1995) avec Juliette Binoche tandis que Sophie Marceau sera La fille de d'Artagnan (Bertrand Tavernier, 1994). Philippe de Broca tourna un remake du Bossu avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public : Le Libertin de Gabriel Aghion (2000) ou Blanche de Bernie Bonvoisin (2002).
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