
Le cinéma d'arts martiaux américain ne s'est jamais remis de la mort de Bruce Lee dont les produits dérivés se vendent très bien. Hollywood tente dans les années 1980 de renouveler le genre en créant ses propres films d'arts martiaux : tandis qu'Avildsen tourne le premier Karaté Kid en 1986, les producteurs Menahem Golan et Yoran Globus (la fameuse Cannon) inventent la mode du Ninja. Elle se déclinera en une pléthore de série B qui feront les beaux jours des vidéo clubs : la franchise American Ninja sera son fer de lance, Michael Dukikoff et Sho Kosugi ses héros. Mélange d'un exotisme occidentalisé avec un quota martial servant à palier un scénario minimal. On n'y voit que du feu du fait que le costume et les shurikens nous font croire à la mythologie du guerrier de l'ombre. Les ninjas seront présent partout, allant du cinéma au jeu vidéo (Ninja Gaiden, Ninja Warriors, Shinobi...). Le cinéma d'arts martiaux a ses stars entre 1978 et 1985 qui sont d'authentiques pratiquants : Benny «The Jet» Urquidez, Joe Lewis. Et la Blacksploitation s'empare du genre avec son acteur phare Jim Kelly qui s'est illustré dans Opération dragon en 1973 aux côté de Bruce Lee.

Á partir de 1988, apparaît Steven Seagal. Mettant à profit sa science des arts martiaux, il enseigne à plusieurs célébrités les techniques de base de défense et travaille en tant que coordinateur des cascades sur plusieurs films. C'est par l'intermédiaire de ces cours qu'il fait ses débuts au cinéma, en 1988. Agé de 36 ans, Seagal tourne 'Nico', premier film d'action d'une longue série. Il se distingue par son utilisation de l'aïkido lors des scènes de combat, à la différence de la plupart des acteurs du genre, qui préfèrent le karaté ou le kung-fu. Écologiste convaincu, Seagal profite de sa notoriété et de ses films pour faire passer son discours : 'Terrain miné' qu'il réalise, ou 'Menace toxique' sortis respectivement en 1994 et 1997 traitent déjà de pollution et d'environnement. La carrière de l'acteur s'essouffle à partir des années 2000, Seagal ne fait plus recette au box-office.
Le cinéma d'arts martiaux américain aura sa star en Jean-Claude Van Damme. C'est Bloodsport qui propulsa Jean-Claude Van Damme au rang de star mondiale du film d'action. Avant ce premier succès international, rien ne prédisposait à le rendre célèbre, pas même sa vaine tentative de jouer le Predator ou ses apparitions grotesques dans les nanars Monaco Forever (1984) et Karaté Tiger (1985). Bloodsport ou la révélation donc... C'est ainsi qu'en 1988, l'acteur obtient le rôle principal dans «Bloodsport» de Newt Arnold, où il incarne le personnage de Frank Dux, très connu dans le monde des arts martiaux. À la base, le film est sorti directement en vidéo qui reçoit un succès retentissant qu'une sortie en salles finit par être programmée. Un an plus tard, il est à l'affiche de «Cyborg» d'Albert Pyun où il joue le rôle de Gibson Rickenbacker qui combat un groupe de pirates.


Les acteurs phares dans les années 1990 sont surtout Brandon Lee et Mark Dacascos. En 1991, Brandon Lee fit ses premiers pas dans l'industrie du cinéma américain en jouant aux côtés de Dolph Lundgren dans le film d'action Showdown In Little Tokyo. Il signa un contrat avec la Century Fox pour plusieurs films. En 1992, Brandon Lee joua son premier rôle de tête d'affiche dans le thriller Rapid Fire, et devait tourne encore deux films avec la production. Cette même année, le rôle principal d'Eric Draven, dans l'adaptation de The Crow (BD) lui fut attribué. Eric Draven est un musicien de Rock mort vivant qui doit venger son propre meurtre et celui de sa fiancée. Ce fut le dernier film de Brandon Lee en 1993, où il trouva la mort pendant le tournage. Mark Dacascos enchaîne les films d'action où son physique est mis en avant. Dans Only the strong (1993), il est Louis Stephens, un ancien élève qui revient dans son lycée aujourd'hui dominé par des gangs. Il décide d'enseigner aux nouveaux élèves les arts martiaux mais se heurte au chef de bande local. L'année suivante, on le retrouve à l'affiche de Double Dragon où il fait à nouveau démonstration de ses talents de combattant. 1995 marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Crying Freeman, adaptation d'une bande dessinée culte au Japon, révèle Marc Dacascos au grand public. Dans ce film de Christophe Gans il interprète un tueur au service d'une secte secrète chinoise. Une série télévisuelle en 1998 assoit sa popularite : The Crow : Stairway to Heaven.

Cela marque t-il la fin du genre. Non ! L'arrivée d'acteur Chinois tels Jet Li, Jackie Chan ou Chow Yun Fat relance le genre dans les années 2000. Le plus bel exemple sera concrétisé par Kill Bill volume 1 et 2 en 2003 et 2004 réalisé par Quentin Tarantino. Cela est confirmé par la sortie récente du film Ninja Assassin en 2010 de James McTeigue qui aurait pu être meilleur.
Merci !
taigong788, Posté le samedi 22 juin 2013 11:50
Didier Furno, a écrit : " "
Ce serait pas True Vengeance en 1997 avec Daniel Bernhard, où ce dernier affronte les Yakuzas.