
Plus que le dieu de la guerre, on le considère aujourd'hui comme «une personnification de la fureur guerrière». Son culte est peu attesté, et Arès fut très peu représenté. Lorsqu'il était invoqué c'était plus souvent sous le nom d'Enyalos («le Belliqueux»), une divinité déjà connue à l'époque mycénienne. Arès était particulièrement vénéré à Sparte. A Athènes, le lieu où siégeait la Cour suprême de la justice s'appelait l'Aréopage c'est-à-dire la colline d'Arès.
Arès a eu mauvaise presse dans l'Iliade d'Homère mais il n'en a pas toujours été ainsi. On sait depuis le déchiffrement du linéaire B qu'Arès faisait partie du panthéon grec depuis l'époque mycénienne (de 1550 à 1100 avant J.-C.). Divinité importante comme fils d'Héra et de Zeus, il était par son union avec Aphrodite, père d'Harmonie et ancêtre des rois de Thèbes. Arès semble avoir été à une date ancienne, une divinité importante dont beaucoup de héros se vantaient de descendre. Si le nom du dieu est formé du radical qui désigne «labourage», il est bien primitivement le fils du couple souverain. Quand Mycènes éclipsa Thèbes, on préféra insister sur son côté monstrueux chthonien hérité d'Héra.

Dans les tablettes mycéniennes Arès avait une hypostase féminine Areia. Mais plus tard on lui donna comme épouse Enyô, quand il supplanta Enyalos comme dieu de la guerre. C'est durant l'époque mycénienne qu'Arès, devenu patron des fantassins se voit attribuer son fameux cortège (Enyô, Eris, Erinys, Peresa, Iphimedia, Phobos et Demos). Dans ce panthéon guerriers, on retrouve des déesses toutes vierges.
Merci !
Miimeh, Posté le jeudi 10 mars 2011 06:46
très bien décrit