
En décembre 406, les Alains, les Vandales, et les Suèves franchissent le Rhin gelé et commencent leur invasion de la Gaule. Si l'on en croit Sozomème et Zosime, suite à l'invasion en Gaule les troupes bretonnes furent effrayées et pensaient que la Bretagne serait la prochaine (Michael E. Jones, The End of Roman Britain, Cornell University Press, 1998 et Birgitta Hoffmann, The Roman Invasion of Britain : Archaeology Versus History, Pen and Sword, 2013). Avant cela, il y eut un grand raid en Bretagne du roi irlandais Niall Nói Gallach (Niall aux Neuf otages) en 405 (Charles Thomas, Christianity in Roman Britain to AD 500, University of California Press, 1981).
Aussi au même moment, un certain Marcus, premier d'une série d'usurpateurs Bretons, avait été proclamé empereur en Bretagne. Marcus était un soldat, rien d'autre nous est connu de lui, nous ne savons pas non plus les raisons de son élévation. À défaut de plaire à l'armée en Bretagne, il est tué et remplacé par Gratien, un natif de Bretagne et membre de l'aristocratie bretonne. Il était un "municeps", un vague mot pour dire qu'il était membre de la curie, un curialis, mais il est difficile de savoir quelles étaient ses fonctions. Les soldats le revêtirent de la pourpre et de la couronne impériale, tout en lui constituant une garde personnelle qui sied à un empereur (Michael E. Jones, The End of Roman Britain, Cornell University Press, 1998, Christopher Snyder, À la recherche du Roi Arthur, Le Pré aux Clercs, 2001 et Alfred Duggan, The Little Emperors, Pan Macmillan, 2012).

Contrairement à ce que pensait les historiens auparavant, la Bretagne entre 406 et 408 ne fut pas abandonnée. Constantin III n'était pas assez fou pour laisser la Bretagne livrée à elle-même. Les défenses bretonnes comme Vindolanda ou Malton continuèrent à être occupée et réparées. Les villes continuèrent aussi à être occupées comme le montre Silchester, Richborough et divers établissements ruraux. La diffusion de pièces de monnaie continuait avec la construction d'une poterie de qualité (Birgitta Hoffmann, The Roman Invasion of Britain : Archaeology Versus History, Pen and Sword, 2013).
J'espère vous avoir bien renseigné, merci !
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