
La Question romaine est l'ensemble des problèmes posés par la survivance de l'État pontifical au XIXe siècle. C'est surtout une controverse politique relative au rôle de Rome, siège du pouvoir temporel du pape mais aussi capitale du Royaume d'Italie.
Posée avec acuité par la révolution de 1848, la question romaine est au centre du problème d'ensemble de l'unité italienne. Pie IX, rétabli dans ses États par le corps expéditionnaire français (juillet 1849), est soutenu par les catholiques ultramontains. Sa souveraineté est garantie par la présence à Rome d'une garnison française. Pour s'opposer aux visées annexionnistes du royaume du Piémont, les zouaves pontificaux sont créés en 1860 avec la bénédiction de Pie IX et du franco-belge Mgr Xavier de Mérode. Ils sont placés sous le commandement du général de Lamoricière, ancien de la colonisation d'Algérie et ancien ministre de la IIe république. Jusqu'en 1870, le recrutement se fait auprès des volontaires enthousiastes de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Italie, du Québec.

Paradoxalement, ce fut la chute du second Empire de Napoléon III, qui avait tant œuvré à l'unité italienne, qui autorisa l'achèvement de cette unité. La guerre avec l'Allemagne oblige la France à retirer ses troupes, elle qui protégeait le pouvoir temporel du pape Pie IX; l'Italie occupe alors sans combat alors Rome, du fait que le pape ordonne aux zouaves de n'opposer qu'une résistance symbolique, et en fait sa capitale (20 septembre 1870). Il faut dire que les habitants de Rome votèrent par plébiscite leur réunion au royaume d'Italie. Le roi Victor-Emmanuel II, héritier de la maison de Savoie, avait pris en mains, depuis l'échec de la révolution de 1848, le mouvement vers l'unité italienne (Risorgimento) aidé de son Premier ministre Cavour, à partir de 1852. La Ville éternelle devient donc la capitale de l'Italie, en lieu et place de Florence.


J'espère avoir été instructif.
Merci !
culturemangas, Posté le mercredi 21 septembre 2011 08:02
bon résumé
bonnes photos