Je vous mets aujourd'hui ces superbes images sur les Benandanti, un groupe religieux dont les croyances les faisaient s'opposer aux sorciers et sorcières pendant le sabbat. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.En 1575 et 1580, l'inquisiteur des diocèses d'Aquilée et de Concordia, dans le Frioul, enregistrent une série de dépositions qui attestent l'existence d'une secte dont les participants se nommaient Benandanti («ceux qui partent pour le bien») et dont les croyances étaient de la pure superstition pour l'Église catholique.
Au fur et à mesure des confessions, la secte se dessine : elle regroupe des gens coiffés (c'est-à-dire la tête recouverte de la membrane f½tale à la naissance) et, sous la conduite d'un capitaine, elle livre bataille durant les trois jours de jeûne prescrits par l'Église à chacune des saisons contre les sorciers et les sorcières.
De l'issue de ces batailles nocturnes, où chaque armée à ses propres armes – les branches de fenouil pour les Benandanti, les tiges de sorgho pour les sorciers – dépend le sort des récoltes : si les Benadanti l'emportent la terre sera fertile et l'année abondante, sinon ce sera la disette. Mais ce combat est aussi un combat pour la foi chrétienne contre les maléfices des sorciers, un combat auquel les Benandanti se rendent en «esprit», s'étant frottés d'un onguent pour cela. Au terme de cette lute, ils rencontraient les morts, plus particulièrement les âmes du Purgatoire.
Leur âme ou leur esprit sort en effet de leur corps inanimé sous la forme d'un rat, d'un papillon, parfois au contraire sur la croupe de lièvres, de chats ou d'autres animaux, pour aller combattre et le réintègre à son gré, sauf si le corps endormi a été retourné – ce qui entraîne la séparation définitive des deux composantes humaines. Leur sort dépend donc de leurs proches. Les femmes vivent aussi de tels départs en «esprit» dans les trois jours de jeûne prescrits par l'Église à chacune des saisons, non pour aller combattre les sorciers, mais pour voir les morts en des processions nocturnes.Devant un tel ensemble, l'incompréhension des juges fut totale. Entre 1575 et 1620 aucun des procès contre les Benandanti n'est mené à terme.
Merci !
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