Les derniers jours de Jésus

Je vous mets aujourd'hui ces superbes images pour vous parler des derniers jours de Jésus qui aboutiront à sa mort. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

Après le repas, Jésus alla dans le jardin de Gethsémani, où il pria seul sans doute pour se donner la force d'aller jusqu'au bout. Sa prière montre également qu'il s'attendait à un conflit, qu'il espérait encore éviter, mais il n'arrêta pas le mouvement et voulu faire la volonté de Dieu, en pensant que ce dernier accomplirait un grand miracle sur le mont des Oliviers pour anéantir la puissance des Romains. Judas Iscariote conduisit les soldats du Temple vers Jésus, mais s'il est plus probable que ce sont des soldats romains qui se présentèrent, qui s'emparèrent de Jésus. Judas n'aurait pas trahi pour 30 deniers, mais aurait pu favoriser une rencontre entre Jésus et le Sanhédrin, pour que ce dernier puisse l'écouter. Mais le terme grec pour le geste de Judas signifie «recommander», il aurait donc indiqué où se trouvait Jésus pour le confier aux autorités juives et dissiper le malentendu. Le baiser serait juste un geste amical. Mais une autre hypothèse montre que Jésus lors de son dernier repas avait demandé à ses disciples de le livrer ou de le recommander, et Judas fut le seul à comprendre les buts de Jésus, ce qui l'amena à voir les chefs des prêtres.

Selon Matthieu (26, 57), après son arrestation Jésus avait été conduit à la maison de Caïphe, mais selon Jean (18, 12-24), il avait d'abord été interrogé par Anne qui l'envoya à Caïphe. Celui-ci, à son tour, l'envoya à Pilate. Mais l'hypothèse la plus intéressante et la plus probable est que l'interrogatoire de Jésus se fit sans doute par Caïphe dans la maison d'Anne. Jean ni Matthieu, par exemple, ne mentionnent la comparution devant le Sanhédrin. On en conclut qu'il n'y avait pas eu de véritable procès devant le Sanhédrin et que les autorités de Jérusalem se sont contentées d'interroger Jésus avant de le déférer à Pilate. Une hypothèse intéressante, veut que ce soit le petit Sanhédrin, le conseil restreint du grand prêtre qui aurait interrogé Jésus et qui ne trouvant rien sur lui du ensuite l'amener à Pilate. D'ailleurs à cette époque, seuls les gouverneurs romains pouvaient effectuer une peine de mort, donc les prêtres remirent Jésus à Pilate, le gouverneur romain de la Judée qui leur avait un peu forcé la main.

Pilate était selon les Évangiles apparemment réticent à condamner Jésus. C'est peu probable. Pilate semble avoir été un homme entêté, strict, doublé d'un chef autoritaire qui, bien que la que rationnel et pragmatique, pouvait aller très loin pour se débarrasser d'un cas qui le gênait. Il encourut même la haine des Juifs en insultant leurs sensibilités religieuses, comme quand il a accroché des images de l'empereur dans tout Jérusalem pour y établir son culte et possédait des monnaies portant des symboles religieux païens. Il provoqua aussi des émeutes à la fois des Juifs et des Samaritains. Il avait d'ailleurs l'habitude d'exécuter des hommes sans procès. Pilate se méfiait aussi de tous les mouvements de masse qui pouvaient entraîner des rébellions, et celui de Jésus devait l'intéresser. Et il avait également préféré garder les chefs religieux sous son autorité en les forçant à lui livrer Jésus. Le procès de Jésus se serait réduit à un court interrogatoire où Pilate lui aurait demandé : "Tu es le Roi des Juifs ?" et Jésus lui réplique : "Tu le dis." Jésus a donné le motif de sa condamnation, celle d'être le Roi des Juifs. Pilate a donc ordonné la crucifixion de Jésus et se lava les mains pour terminer l'audience. La crucifixion avait été le plus fréquemment utilisé pour punir les agitateurs politiques ou religieux, les pirates, les esclaves, ou ceux qui n'avaient pas de droits civils.

Le récit de la crucifixion de Jésus Christ dans les Évangiles montre qu'elle suivait les différentes méthodes pour cette forme d'exécution. Habituellement, l'homme condamné, après avoir été fouettée, ou "flagellé", traînait une poutre jusqu'à l'endroit de l'exécution de la peine, où se trouvait un arbre, le plus souvent des oliviers secs.Jésus fut conduit lentement au Calvaire, ou le Golgotha suivant ces étapes. Dépouillé de ses vêtements par les soldats qui se les partagèrent, Jésus était ensuite attaché et/ou cloué les bras écartés avec des cordages. La poutre était ensuite élevée haut contre l'arbre à une hauteur d'environ 3 mètres du sol. Ensuite, les pieds étaient étroitement liés ou cloués à cet arbre. Un rebord était inséré à mi-hauteur de l'arbre qui donnait un certain appui à l'organisme, la preuve d'une mortaise qui avait un rôle semblable pour les pieds est rare et tardive. Au dessus de la tête du criminel était placé un avis indiquant son nom et son crime. L'inscription de la condamnation de Jésus indiquait son crime, celui de se déclarer le roi des Juifs (Les Évangiles diffèrent légèrement dans le contenu, mais conviennent que l'inscription était "en hébreu", en araméen, ainsi qu'en latin et en grec).

Crucifiés sur chaque côté de Jésus se trouvaient deux larrons condamnés à mort pour s'être rebellés contre Rome. La mort était apparemment causée par l'épuisement ou par insuffisance cardiaque, qui pouvait être accéléré en brisant les jambes (crurifragium) avec une barre de fer, de sorte que le choc et l'asphyxie amenaient bientôt sa mort. On prêtre à Jésus sept paroles sur la croix, mais cela est peu probable, il aurait juste poussé un grand cri avant de mourir. Les soldats trouvèrent Jésus déjà mort après 3 heures d'agonie, mais, pour en être certain, l'un d'entre eux perça son côté, à partir duquel se versa du sang et de l'eau, un phénomène naturel quand on vise le cœur avec une lance.

Il avait été descendu de cette croix avant le coucher du soleil (par respect pour un juif pieux) et enterré dans un tombeau taillé dans le roc. On supposa longtemps que la plupart des crucifiés étaient dans des fosses communes, mais des fouilles dans le nord de Jérusalem révélèrent une grotte sépulcrale avec les restes du squelette d'un homme crucifié datant du Ier siècle après J.-C.