Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 24 décembre 1941, l'amiral Émile Muselier, commandant des forces navales françaises libres, occupa Saint-Pierre-et-Miquelon et y provoqua aussitôt un plébiscite qui se révéla largement favorable au général de Gaulle. Pourtant rien n'était joué.Le 10 décembre 1941, le général de Gaulle propose à Winston Churchill de procéder au ralliement de Saint-Pierre et Miquelon. Il lui demande s'il verrait une objection à un petit "coup de main" qui doit être effectué par le général Muselier à la tête de trois corvettes. Le 17 décembre 1941, le Foreign Office lui fit connaitre la position de Franklin D. Roosevelt, le président américain, qui voulait respecter le statu quo avec Vichy, et lui demanda d'annuler l'opération. Churchill pensait que de Gaulle ne le ferait pas. Pour de Gaulle, il était intolérable qu'une intervention étrangère (britannique, canadienne et américaine) ait lieu sur ce territoire étranger. Mais n'espérant aucune réponse du Premier ministre britannique, il prescrit et confirme par ses message du 13 décembre, du 17 décembre et du 18 décembre 1941 à Muselier d'entreprendre l'opération prévue.
Le 22 décembre, une fois en mur, Muselier fit semblant d'effectuer des opérations maritimes. Le 23 décembre, il signala à Londres qu'il changea de direction. Au courant de l'opération, les britanniques décident de ne pas intervenir. La flottille de celui-ci se présente, le 24 décembre 1941, en rade de Saint-Pierre, et prend possession des îles sans opposition locale. Arrivé sur place, le premier souci de Muselier est d'organiser un référendum qui confirmerait le ralliement à la France libre en cas contraire, il se retirerait. Le vote eut lieu le jour de Noël sur Saint-Pierre et les jours suivants dans les autres îles; le dépouillement donna le résultat suivant : 783 bulletins pour le ralliement et 15 bulletins contre, soit 98 % de votes favorables.Cette initiative amena une série d'articles positifs dans la presse américaine permirent à de Gaulle et à la France libre de se faire connaître du grand public. Cette occupation constitua l'un des nombreux points de désaccord entre de Gaulle et Roosevelt.
Merci !
Partage