Je vous mets aujourd'hui ces superbes images de la seconde partie de Stars Wars, la machine à rêves, pour parler du meilleur film de la saga, L'empire Contre-attaque. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.À la suite de Star Wars en 1977, Georges Lucas ne voulait pas diriger lui- même le deuxième film L'Empire Contre-attaque. Il avait besoin de quelqu'un auquel il pouvait faire confiance, quelqu'un qu'il avait vraiment admiré et dont le travail avait de la maturité et de l'humour. C'était Irwin Kershner dont Lucas avait assisté à des conférences à l'USC. Tout d'abord Kershner refuse puis accepte mais il demande une liberté totale à Georges Lucas. George Lucas décide d'embaucher Billy Dee Williams dans le rôle de Lando Calrissian après avoir reçu de nombreuses critiques à la sortie de La Guerre des étoiles lui reprochant de n'avoir choisi aucun acteur noir pour son film. Pour incarner le mercenaire Boba Fett, Lucas choisit Jeremy Bulloch un petit rôle ayant une aura mystérieuse, difficile à cerner. Ayant son réalisateur, il commande le scénario à la romancière Leigh Brackett qui meurt en 1978, mais le scénario ne convient pas à Kershner qui ne le juge pas assez sombre. Ce dernier veut faire de l'Empire contre-attaque fera un drame shakespearien, noir et tragique. Pour palier ce défaut, Lucas confie le scénario à Lawrence Kasdan en 1979. Il modifie en profondeur le scénario et aura l'idée de faire de Darth Vader le père de Luke avec l'accord tacite de Lucas. Kersner conçoit un story-board auquel participe Kasdan qui donne plus de profondeur au scénario. Suivant le choix de Lucas, le film se déroule trois ans après Star Wars. L' Empire Galactique , sous la direction de l'infâme Darth Vader, est à la poursuite de Luke Skywalker et du reste de l' Alliance Rebelle. Bien que Darth Vader chasse le petit groupe d'amis de Luke - Han Solo, la princesse Leia Organa, Chewbacca, C3PO et R2D2, à travers la galaxie, Luke étudie la Force sous l'égide du maître Jedi Yoda. Mais quand Darth Vader capture ses amis, Luke doit décider de compléter sa formation et devenir un grand chevalier Jedi ou de faire face à Darth Vader et sauver ses camarades. Le scénario est le plus abouti de la trilogie originale et s'ouvre sur différents personnages. Il fallait un mouvement central complexe et dramatique, plus sombre aussi. À ce moment-là, Lucas pense à plusieurs films sur la même vaine, 12 puis se limite à 9. Tout cela sous les yeux de Gary Kurtz.
Pour ILM ce fut le film le plus difficile de sa carrière. C'est aussi une production dont les protagonistes - Lucas, Kershner, Hamill, Ford, Fisher, Frank Oz, Watts, Kurtz - devaient surmonter beaucoup plus d'obstacles et pas des moindres : les avalanches, les tempêtes de neige en Norvège, Mark Hamill grièvement blessé au visage lors d'un accident de voiture, la mort de John Ferry s'occupant de la deuxième équipe remplacé par Gary Kurtz, qui fortifie ainsi son implication personnelle dans le film, les conflits désespérés entre Lucas et Kurtz sur la marche à suivre, sous l'arbitrage d'Irwin Kershner, un incendie dévastateur du studio Elstree à Londres, et une crise financière, car Lucas a mis tout l'argent gagné sur Star Wars pour ce film et se verra obligé de demander une rallonge à la Fox qui lui avait déjà donné 18 millions de dollars. Kershner et Gary Kurtz retroussent leurs manches et font des miracles, ILM arrive à avoir un Faucon Millenium grandeur nature, à créer la magnifique scène de combat sur Hoth et les scènes spatiales sont réussies comme celles sur Bespin. Phil Tipett en maître d'œuvre arrive à rendre crédible les machines de combat impériales. La marionnette de Yoda crée des problèmes qui seront réglés par Stuart Freeborn, mais Mark Hamill excellent arrive à rendre crédible ses dialogues avec elle. Au moment du tournage de L'Empire Contre-attaque, Harrison Ford n'avait pas encore signé pour apparaître dans le volet suivant de la saga. D'où la décision de congeler Han Solo dans de la carbonite au cas où il ne reviendrait pas. Harrison Ford n'était pas contre la disparition de son personnage mais Lucas refusa. Lucas surveille de loin, mais se sent dépossédé de ce film.
Kershner n'est alors entravé par aucune contingence, contraint dans aucun format. Il aune grande latitude pour faire tout ce qu'il veut. Lucas ne vient pas souvent sur le tournage. Il passe juste deux fois à Londres. Il ne cherche pas à interférer sur le travail de Kershner. Ce dernier veut que L'Empire contre-attaque soit plus axé sur les personnages et l'intrigue. Kershner s'avère meilleur que Lucas la direction des comédiens (il arrive à donner du désespoir à Mark Hamill lorsqu'il se fait amputer la main et apprend que Darth Vader est son père, ou l'émotion visible de Carrie Fisher lorsqu'Han Solo se fait congeler), il laissera également à Harisson Ford un peu plus de liberté de liberté, et donnant ainsi à Han Solo un ton plus dramatique (la fameuse réplique «Je t'aime», «Je sais», on la devra à Harrison Ford avec l'aide de Kershner qui réécrira les lignes du dialogue avec lui afin de rendre la scène plus crédible). La performance de Jeremy Bulloch dans le rôle du mercenaire mandalorien Boba Fett, un des meilleurs méchant après Vader, auquel il s'oppose sur les façons de faire, doit également beaucoup à cette direction des acteurs. Kershner encouragerait les discussions de groupe et les improvisations des acteurs, et fera beaucoup de prises pour chaque scène, contrairement à Lucas, qui voulait toujours coller au script, habituellement sur trois prises, et qui offrait peu de direction aux acteurs.
George Lucas n'aime pas le montage final, car le rythme est assez lent, la violence est présente, et le film a un ton noir et peu spectaculaire, il constate également que Gary Kurtz, voulait que chaque scène dramatique soit parfaite et que les effets spéciaux soient crédibles prenant ainsi du retard sur le planning, prioritaire pour Lucas. Kershner et Kurtz qui travaillèrent longuement sur les scènes sur Dagobah, allant jusqu'à porter un masque à gaz à cause de la fumée, défendent les scènes de Yoda qui apportent un plus au film face à Georges Lucas qui veut en faire un film d'action, et qui remonte le film pour accélérer les séquences. Mis en minorité par ses collègues, Lucas est obligé de garder le premier montage. Ce choix de montage donne raison à Kershner et de Kurtz, car l'Empire contre-attaque fut tout de même un immense succès au box-office. Le film récolta ainsi 290 millions de dollars sur le sol américain, et 533 millions de dollars dans le monde. Il reste à ce jour l'épisode de la saga le plus apprécié par les fans. Plus sombre, plus dramatique, il affiche un véritable développement des relations entre les personnages, combiné à des séquences d'action spectaculaire.Merci !
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