Les élections municipales de 2001

Je vous mets aujourd'hui ces superbes images des élections municipales de 2001, qui virent une grande défaite de la gauche et une victoire surtout pour Jacques Chirac. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

Le premier tour des élections municipales du 11 mars 2001 s'est caractérisé par un taux d'abstention élevée (32,7 % soit une augmentation 2,1 % par rapport à 1995). Au second tour, on voit alors une hausse significative de la participation (+ 2,2 % par rapport au premier tour), sans doute par le fait que les enjeux sont plus visibles, mais le taux d'abstention reste très élevé.

Contre tous les pronostics, il n'y a pas eu de vague rose. Ces municipales ont été marquées par un fort recul de la gauche au bénéfice de la droite La droite parlementaire enregistre une nette progression sur l'ensemble du territoire. En effet parmi les villes de plus 30 000 habitants, Strasbourg, Rouen, Orléans, Toulouse, Blois, où le ministre de l'Éducation nationale Jack Lang est battu de 37 voix, basculent à droite. Commentant ces résultats, Jacques Chirac s'est dit confiant dans la stratégie fondée sur le «terrain».

La gauche plurielle subit un net revers et perd 23 municipalités de plus 30 000 habitants. Elle obtient toutefois deux succès notables à Paris et Lyon avec les victoires surprises des socialistes Bertrand Delanoë et Gérard Collomb, grâce aux divisions de la droite. Le Parti communiste perd plusieurs de ses bastions (La Ciotat, La Seyne, Sète, Dieppe et Nîmes) qui ne sont pas compensés par les quelques gains obtenus (Sevran, Arles). Avec la perte de la seule ville de plus de 100 000 habitants qu'il gérait, Nîmes, c'est un camouflet pour Robert Hue. Au sein de la gauche plurielle, le PCF fait figure de principal vaincu.

À l'inverse des communistes, les Verts ont des raisons de pavoiser. Avec 12 % des voix, en moyenne, la composante écologiste de la gauche plurielle se renforce et en devient la deuxième force. La victoire de Jean-Michel Marchand à Saumur et d'André Aschieri à Mouans-Sartoux fait oublier la défaite à Dole de Dominique Voynet.

L'extrême droite conserve les villes trois villes conquises en 1995 (Toulon, Marignane et Orange) mais perd son rôle décisif dans l'arbitrage de certains ballotages. Orange est gagnée au premier tour, Marignane au second ainsi que Vitrolles, où la MNR Catherine Mégret l'emporte avec 200 voix d'avance. Son électorat populaire s'est recyclé à droite, comme à Strasbourg où Fabienne Keller récupère l'essentiel des 16,71 % des listes d'extrême droite.

À l'issue du second tour, la droite contrôle 318 municipalités de plus de 15 000 habitants, contre 259 pour l'ensemble de la gauche. La défaite de la gauche est notable et elle est un avertissement pour les élections présidentielles de 2002.

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