Après avoir vu l'équipement qu'utilisaient au combat les Bretons, concentrons nous aujourd'hui sur la cavalerie de l'Antiquité tardive qui est au centre des récits arthuriens.Le succès de la cavalerie dans les campagne militaire bretonnes et plus particulièrement dans celle d'un hypothétique Arthur tient au fait que cet outil militaire était devenu important à partir du IVe siècle durant les batailles comme contrepoids aux fantassins ou comme une arme de contre-attaque rapide afin de répondre à des adversaires tournées vers la guérilla et connaissant leurs tactiques militaires comme les Anglo-Saxons. Ces unités étaient de différents types d'une certaine efficacité.
Les cavaliers Sarmates appartenaient à la cavalerie lourde qui avait atteint son apogée au IVe siècle. Selon Tacite, ils étaient armés d'une lance à deux mains. Il ya avit deux types de cavaliers Sarmates : les nobles et la troupe. Les nobles et les chefs portent une cuirasse "tressée de lame de fer et d'un cuir extrêmement dur, elle est impénétrable aux coups, mais elle ôte au cavalier abattu dans une charge la faculté de se relever." La troupe dispose d'un équipement qui ales avantages de la cavalerie lourde (pique et cuirasse) mais de grande légèreté (chevaux de remonte), comme l'indique Ammien Marcellin. Des unités romaines du IVe siècle reprennent cet armement et sont qualifiés de Sarmates (Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine : 284-476, Broché, Economica 2005).
Le cavalier lourd standard est le scutaire. Son armement rappelle celui du fantassin monté. Il est constitué du bouclier rond (scutum) rond ou ovale qui donne son nom au scutaire. Aussi grand qu'un bouclier d'infanterie, il est tenu devant la tête lors d'un charge. La cuirasse d'écaille (lorica squamata) reste en vogue dans la cavalerie jusqu'au VIe siècle. Certaines ont des manches longues ou des lambrequins de cuir qui protègent les cuisses et les épaules. Au Ve siècle, les empereurs Majorien et Avitus portent des cuirasses d'écailles qui résistent aux lances barbares. À la fon du IIIe siècle, le casque de cavalerie se caractérise par une bombe segmentée de forme conique, avec ou sans nasal, des gardes-joues qui dissimulent les oreilles, un couvre-nuque, rigide et flexible en maille. Le casque segmenté aurait une origine sarmato-dacique. On trouve également des casques oblongs segmentés (type Spangenhelm), sans nasal existent et sont portés par des archers orientaux et les cataphractaires daces sur la colonne Trajane. Le casque segmenté est encore porté par les chefs mérovingiens ou anglo-saxons au VIIe siècle (Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine : 284-476, Broché, Economica 2005).
Les clibinaires portaient un masque de parade et une cuirasse à lamelle, un bouclier (scutum) et une lance (hasta) (Yann Le Bohec, L'armée romaine sous le Bas-Empire, Paris, Picard, coll. «Antiquité-synthèses», 2006). Comme le soutien Ammien Marcellin leur apparence faisait croire qu'ils étaient des statues (Antony Spawforth, The Court and Court Society in Ancient Monarchies, Cambridge University Press, 2011). Parmi les cavaliers légers on trouvait des archers (Yann Le Bohec, L'armée romaine sous le Bas-Empire, Paris, Picard, coll. «Antiquité-synthèses», 2006). Les clibinaires pouvaient être aussi des archers (Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine : 284-476, Broché, Economica 2005). C'était des cavalier légers qui étaient utilisé au corps à corps et pour prolongée les. Cette cavalerie serait d'origine partho-sassanide et elle avait pris son essor dès le IIIe siècle. Leur utilisation fut généralisée dès le IVe siècle mêlées. Leur armure est à la fois lourde et flexible (Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine : 284-476, Broché, Economica 2005). Ce type d'unité persistera dans l'armée byzantine. On les envoyaient dans les provinces répondre aux attaques des Barbares (Antony Spawforth, The Court and Court Society in Ancient Monarchies, Cambridge University Press, 2011).
L'armement se compose de la lance et de l'épée. La lance est l'arme principale des unités de cavalerie, elle est tenue comme un poignard ou à deux mains. Éventuellement, un contrepoids garnit l'extrémité opposé au fer de la lance pour donner plus de force à la frappe. L'épée longue ou spatha (65-90 cm). Munie de deux tranchants, elle est assez large (4-6cm) avec des rainures centrales pour faciliter l'écoulement du sang. sa longueur s'explique par la nécessité d'atteindre les fantassins situés plus bas que le cavalier et suggère une frappe de taille. plus lourde que le glaive, elle est soutenue par un baudrier et portée à gauche (Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine : 284-476, Broché, Economica 2005).Malgré son efficacité la cavalerie était coûteuse en chevaux, car en cas de mort de l'un d'eux, il fallait le remplacer. Pourtant comme on peut le voir en Bretagne au Ve siècle, la cavalerie lourde ou légère permettaient de répondre aux techniques de guérilla utilisées par les guerriers Germains tout en étant une réponse de poids lors des batailles rangées, car la puissance de la cavalerie faisait beaucoup de dégâts quand elle n'était pas mise en première ligne, mais en contrepoids des fantassins.
J'espère avoir été instructif. La prochaine fois nous verrons la défense des frontières.
Merci !
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