La fête de l'Épiphanie est célébrée le 6 janvier en même temps que le baptême de Jésus en Bulgarie, sous le nom de "Yordanovden" (la saint Yordan) ou de Bogoyavlenie ("Manifestation de Dieu"). Ces célébrations auraient commencé en 917. Elle s'inspirent aussi des grandes célébrations organisées à Sofia durant le Moyen-âge où ses ministres et hauts fonctionnaires du gouvernement se réunissaient pour l'occasion. Elles apportaient croit-on la bonne santé et la prospérité au pays.
En Bulgarie, on célèbre ce jour avec une liturgie festive dans les églises. Le chef de l'église orthodoxe en Bulgarie, le patriarche Neofit, quant à lui dit une prière à Sofia pour la prospérité du peuple et bénit les couleurs des unités de l'armée représentatifs dans une tradition abandonnée en 1946 et rétabli en 1992. Après cette liturgie festive, les prêtres alors accompagnés par des centaines de gens commencent une procession festive dans toutes les églises.
En ce jour, les prêtres jettent une croix en bois dans la mer, une rivière ou un lac où les jeunes hommes plongent pour la récupérer. Les eaux sont souvent proche de zéro, et il faut donc briser la glace avant de se jeter à l'eau pour y récupérer une croix bénie. On croit que celui qui réussit à prendre la croix dans l'eau sera heureux et riche durant toute l'année. Donc, beaucoup d'hommes sont enthousiastes pour sauter dans les eaux froides gelées dans le fleuve pour essayer d'attraper la croix.Il y aussi dans l'eau gelée de la rivière Tundzha, à quelque 200 kilomètres de la capitale, Sofia, des hommes qui s'adonnent, pour célébrer l'Épiphanie, à la traditionnelle danse nommée "horo". Une autre coutume censée assurer une bonne santé pour l'année. Comme on peut le voir dans la ville de Kalofer, en Bulgarie, 350 hommes vêtus d'habits traditionnels sautent dans les eaux glacées du fleuve Tundzha, drapeau national à la main. Menés par le maire, encouragés par un orchestre folklorique et réchauffés par des lampées de brandy à la prune, ils bravent ainsi le froid.
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