En quelques années, Charles Louis Schlumeister, passa de l'illégalité aux fonctions les plus officielles (mais discrètes), de la contrebande à la notabilité. Il fut le plus fameux espion de l'épopée impériale, une sorte de "James Bond" napoléonien, pour reprendre le mot de Jean Tulard.Né en pays de Bade en 1770 à Neufreistett, et fils d'un pasteur luthérien, qui le fait entrer à 15 ans comme cadet dans les hussards. Il travaille ensuite comme secrétaire, puis dans l'agriculture et devient contrebandier. Cette dernière activité lui permettra de connaître tous les passages à gué du Rhin.
Il est en réalité passé aux armées françaises à la fin de la Révolution, puis il participa, au sein de la Grande Armée, aux campagnes de l'Empire, intoxiquant les états-majors ennemis ou espionnant leur dispositif. Il est ainsi chargé de missions de confiance souvent restées mystérieuses. Ses informations conduisirent à la capture de Louis-Antoine-Henri de Bourbon en 1804 et il contribua également à la victoire à Austerlitz en 1805.
Homme de confiance du général Savary qui l'a recruté, aide de camp puis ministre de la Police de l'Empereur, Schulmeister occupa encore des fonctions éminentes au sein des forces d'occupation (notamment à Vienne comme commissaire de police, en 1809), tout en continuant à animer des réseaux efficaces et redoutés. en 1814, il complota pour le retour de Napoléon 1er et effectua en 1815 différentes missions pour celui-ci.Sous la Restauration (1815-1830), Charles-Louis Schulmeister fit tout pour apparaître comme un citoyen strasbourgeois ordinaire, comme un riche entrepreneur. Il était surveillé par la police royale et menacé par les investigations austro-prussiennes. Il connaîtra la prison, mais passera le reste de sa vie dans son grand domaine Boissy-Saint-Léger où il donne des fêtes somptueuses. Il y trouva la mort en 1853. Le personnage inspirera une célèbre série télévisée française qui fut diffusée entre 1971 et 1974.
Merci !
les-anges-noir-666, Posté le mardi 03 février 2015 11:14
bon sujet sur cet espions
jeremy