Les yūrei, une croyance japonaise bien ancrée dans les mœurs

Nous allons voir aujourd'hui les yūrei, les fantômes japonais, qui sont une croyance encore très inscrite. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

Yūrei est le mot japonais pour "fantôme". Ils sont les âmes des morts, incapables de sortir ou qui ne veulent pas se mélanger hors de leurs corps mortels. Les yūrei sont beaucoup de choses (l'onryō vengeresse, qui cherche à venger les torts causés à lui dans la vie; ubume, une mère qui est morte en couches ou laissé derrière eux de jeunes enfants; un Goryo, des fantômes vengeurs de la classe aristocratique; funayūrei, un homme ou une femme qui a péri en mer; un zashiki -warashi, le fantôme d'un enfant; un fantôme guerrier, ou le fantôme d'une femme séduisante), mais "amicaux" n'est pas le premier mot qui vient à l'esprit. Pas tous les yūrei sont dangereux, mais ils sont entraînés par leurs émotions de sorte qu'ils sont incontrôlable et puissants du fait qu'on a pris leur propre vie : la rage, la tristesse, la dévotion, le désir de vengeance, ou même la conviction qu'ils sont encore vivants.

Les yūrei sont profondément inscrits dans les coutumes, la religion, et les divertissements du Japon. Il n'y a presque aucun aspect de la culture japonaise qui n'est pas touché d'une certaine façon par des fantômes. Même si vous voulez juste regarder certains films d'horreur(Ring ou The Grudge) ou des animes, ou même jouer à des jeux est plus logique pour comprendre ce qu'est un yūrei; même dans l'apparence des yūrei très convenue montre des monstre souvent d'apparence féminine même si ce n'est pas toujours le cas, en kimono blanc, visage blanc et avec des cheveux noirs.

Durant la préhistoire du Japon, les yūrei étaient invisibles, plus vus comme forces de la nature sans personnification. Les choses changèrent au cours de la période Heian au contact de la Chine. Le yūrei est devenu alors impossible à distinguer des êtres humains. Ils pouvaient même se marier et avoir des enfants après leur mort. Les histoires de fantôme de la période Heian montre souvent que la personne vivant cette expérience découvre à la fin que la personne avec laquelle il vit est un yūrei. Probablement la plus célèbre de ces histoires est Botan Doro, où un homme passe la nuit avec une femme, et découvre plus tard, qu'il dormait avec un cadavre. Puis vint la période des Royaumes combattants, qui ne produit pas beaucoup de contes sur les yūrei, les gens étant trop occupés à ne pas se faire tuer que de s'intéresser à ces histoires. Mais ces histoire ont fait un retour durant la période d'Edo.

Au cours la période d'Edo, le Japon a redécouvert son amour pour les fantômes et l'étrange. Il y avait une renaissance du kaidan (les histoires de fantôme japonais), et le premier boom des Yōkai au moment où le pays est devenu obsédé par le surnaturel. Le look classique de la yūrei (le kimono blanc, visage blanc et les cheveux noirs), vient de la période d'Edo qui vit la renaissance du kaidan. Elle est relaté directement dans une peinture de 1750 de l'artiste Maruyama Okyo, qui avait eu une vision un jour de sa bien aimée décédée Oyuki. Il a peint son tableau appelé Le Fantôme d'Oyuki, qui est devenu le modèle pour la yūrei que l'on connaît encore aujourd'hui. Le théâtre Kabuki avait mis les cheveux longs pour les yūrei pour faire croire qu'ils nageaient dans des océans de cheveux.

Cette croyance fait une retour en force depuis le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011, car dans les villes qui ont perdu près d'un habitant sur dix, les rumeurs d'apparition de fantômes vont bon train. Des chauffeurs de taxi qui refusent de s'arrêter à certains endroits de peur d'embarquer des spectres errants ou des visions de centaines de personnes courant pour échapper à la vague : la ville bruisse d'histoires plus inquiétantes les unes que les autres. Le traumatisme du tsunami n'est pas près de s'éteindre et la croyance dans l'existence de fantômes est "logique" pour les psychologues.

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