Je vous mets aujourd'hui ces superbes images d'Agnès Sorel, qui est considérée comme la première maîtresse royale reconnue officiellement. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.Agnès Sorel est une favorite de Charles VII (vers 1422/1426- 1450).
Fille d'honneur de la reine de Sicile, Isabelle de Lorraine, duchesse d'Anjou, Agnès se réfugie à la cour de France avant même l'éviction définitive du roi René de Naples, et a 21 ans lorsqu'elle rencontre peut-être à la suite de man½uvres de Pierre de Brézé, dont l'ascendant s'établissait alors sur la politique royale, à Toulouse, Charles VII qui, lui, a 40 ans, dont elle devient la favorite en 1443. Elle a dès 1444 une profonde influence sur Charles VII. Comblée de richesses, elle reçoit du roi la seigneurie de Beauté-sur-Marne, d'où son nom de "dame de Beauté". La beauté d'Agnès fait de lui un amant subjugué, le transfigurant : de terne, inquiet, défiant, malchanceux, il devint joyeux, hardi, plein d'allant, habile.
Première maîtresse officielle d'un roi de France, elle scandalise l'opinion. D'un naturel gai et enjoué, d'une bonté et d'une générosité reconnues par tous, même par ses ennemis, Agnès distrait le roi, son aîné de dix-huit ans. Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l'ombre. Agnès Sorel a imposé un train de vie fastueux à la cour de France, les premiers décolletés épaules nues et une liberté de m½urs jugée scandaleuse. Elle donne quatre filles à Charles VII, les "bâtardes de France", qu'il légitime. Le dauphin, futur Louis XI, a du mal à supporter cette femme qui éclipsait sa propre mère, Marie d'Anjou. Il l'a même poursuivie un jour, l'épée à la main, dans la maison royale, même s'il est difficile de croire cette version donnée par Agnès Sorel. Cet éclat lui a valu d'être chassé de la cour au Dauphiné.
Fine politique, elle exerce son influence en aidant à l'ascension de certains personnages essentiels comme Pierre de Brézé, Étienne Chevalier, Guillaume d'Estouteville, Guillaume Cousinot, Prigent VII de Coëtivy, et Jacques C½ur, et elle soutient les bons conseillers du roi (Richemont, Jacques C½ur, les frères Bureau). Elle réconcilie le roi avec les grands féodaux de Bretagne, de Bourgogne, avec la maison d'Anjou, qui désormais sont acquis à sa cause. Fort de ce concours, Charles VII rentre dans Paris, reconquiert la Normandie, la Guyenne, et délivre définitivement la France de la présence des Anglais.Il est établi aujourd'hui qu'Agnès Sorel mourut d'une intoxication au mercure en 1450, sans qu'on puisse déterminer si celle-ci était d'origine accidentelle ou criminelle. Sa mort brutale, à vingt-huit ans, a toujours intrigué chroniqueurs et historiens. Comblée par les faveurs du roi à qui elle a donné quatre enfants, elle avait beaucoup d'ennemis. Des rumeurs ont même accusé le dauphin, futur Louis XI, qui la haïssait pour l'emprise qu'elle avait sur son père. À sa mort, son tombeau est placé dans le ch½ur de la collégiale Notre-Dame, à Loches en Touraine. À peine Charles VII mort, qu'on veut l'expulser de son caveau : les chanoines, peu soucieux de conserver la scandaleuse dépouille dans le c½ur de leur abbaye, réclament, en effet, l'autorisation de la déplacer. Ils y renoncent sur ordre du roi Louis XI. Au cours des siècles, il connaît de multiples déplacements. Jusqu'à ce que le 2 avril 2005, il retourne là où Agnès l'avait souhaité, après que ses restes aient subi un ensemble d'études scientifiques.
Merci !
jema-lou, Posté le mardi 07 juillet 2015 05:09
Merci pour cette instructive biographie historique peu connue d'AGNES SOREL, ce qui rend encore plus intéressante cette page de l'histoire de France, c'est de savoir que les déplacements de sa dépouille se sont poursuivies jusqu'à nos jours en 2005 ce dont je ne me souviens pas, qu'elle repose en paix maintenant. Merci ALEXANDRE pour ce beau récit, KISS !