Lion Man, le premier super héros noir oublié

Nous allons voir aujourd'hui le premier super-héros noir, Lion Man. C'était une création du journaliste reconnu Orrin C. Evans, membre du NAACP, qui s'était battu contre la ségrégation dans l'armée américaine, datant de 1947, et qui a été publié dans All-Negro Comics #1, un comics de 48 pages, dans lequel se trouvait aussi Ace Harlem, un détective de police afro-américain. Lion Man est scénarisé et dessinée par George J. Evans Jr., le frère d'Orrin C. Evans, même si Orrin C. Evans a participé à sa création. C'était la première fois que des personnages noirs étaient au centre d'une bande dessinée. Evans a ressenti le besoin de donner à la communauté noire ses propres champions et héros, qu'ils pourraient admirer et en être fiers. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

Lion Man est un scientifique né aux États-Unis, formé à l'université et envoyé par les Nations Unies pour surveiller la «Montagne Magique» de la Côte d'Or Africaine (Ghana). Dans son cratère se trouve le plus grand gisement d'uranium du monde, assez pour fabriquer une bombe atomique qui pourrait détruire le monde. Le travail de Lion Man est de rendre compte des agissements de toute nation perfide qui pourrait chercher à emporter n'importe quelle substance létale dans le but de faire la guerre. Également membre de la tribu zouloue, il n'est connu que sous le nom de Lion ou Lion Man.

Dans sa seule aventure publiée, Lion Man qui est un athlète, possède l'agilité et la vitesse, se trouve aussi être un génie dans la physique, la biologie et l'ingénierie, et il est rejoint par le jeune orphelin Bubba dans sa protection de l'uranium contre le Dr Blut Sangro et de son homme de main Brosser. Les compétences de détective de Lion Man l'ont rendu conscient de leur présence, et l'équipement dans son laboratoire l'a aidé à les suivre. Lion Man a fait un court travail de chasse de cette paire. Bien que Bubba ait tué Brosser avec des mitrailleuses, le Dr Sangro s'est échappé jurant de vengeance.

Un 2e numéro était prévu et les dessins achevés, mais quand Orrin était prêt à publier, il découvrit que sa source de papier journal ne lui serait plus vendue, et aucun des autres vendeurs qu'il contacterait ne le vendrait. Bien qu'Orrin était intransigeant dans son soutien à l'intégration et aux droits civiques, il était modéré dans ses méthodes pour atteindre ces objectifs. Il croyait en l'équité générale du système dans lequel il était né. Il n'était pas un homme porté à la pensée conspirationiste, mais sa famille se souvient qu'il croyait que les grossistes en papier journal faisaient l'objet de pressions de la part des plus grands éditeurs et distributeurs qui n'accueillaient aucune intrusion sur leurs territoires établis.

All-Negro Comics a sans doute connu cette fin parce qu'il coûtait 15 cents - plus élevé que le prix de vente typique de 10 cents des comics dans les années 1940 - et parce qu'il aurait eu du mal à attirer l'attention, en raison de son sujet sensible. Le comics était aussi distribué uniquement aux communautés afro-américaines ségréguées, donc à un public limité. Mais une raison bien plus basse est celle que des éditeurs tels que Parents Magazine Press et Fawcett Comics voulaient produire leurs propres titres visant les afro-américains. Il faut également dire le racisme qui joua beaucoup, car ce comics vaudra aussi des menaces de mort à Orrin C. Evans. Peu de copies du comics restent, et beaucoup moins encore sont en bon état. Il y avait un petit tirage. À cause du sujet et de la période, la plupart des gens ne l'ont pas gardé. Et il a été imprimé en version très bon marché, donc le papier s'est détérioré.

C'est tout simplement dommage, car avec seulement un numéro d'All-Negro Comics publié et son petit tirage, il n'est pas étonnant que Lion Man soit clairement absent de la plupart des livres publiés consacrés à l'histoire des comics.

Merci !