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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)

L'entrée en guerre des États-Unis change alors la donne. Les dictatures enregistrent des revers à partir de l'été 1942 dans l'Atlantique, le Pacifique, et en Afrique du Nord.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)En Inde, entre mars et avril 1942, la désobéissance civile latente, amène Sir Stafford Cripps à proposer une union indienne, «dominion associé au Royaume-Uni». Mais les freinages exercés par Churchill résolu à minimiser les concessions, aboutissent à des tensions constantes entre nationalistes britanniques et indiens. En mars 1942, trois mois après le début de la guerre contre les États-Unis, le Japon exulte. Ses armées ont balayé les forces américaines, britanniques, hollandaises et australiennes, et il est en passe d'atteindre tous les objectifs prévus dans la première étape de la guerre. Depuis janvier 1942, le président Franklin Delano Roosevelt réclame la mise en ½uvre d'une action d'éclat pour regonfler le moral des Américains. Enfin, le 18 avril, seize avions commandés par le lieutenant-colonel Doolittle attaquent Tokyo, Kanagawa, Yokohama, Nagoya, Osaka et Yokosuka. Ils n'entraînent que peu de dégâts, mais provoquent un choc psychologique considérable au Japon. Les japonais imposent la marche forcée de Bataan aux soldats américains prisonniers entre le 9 avril et le 1er mai 1942, par laquelle des milliers de soldats sont morts à cause de la brutalité de leurs ravisseurs, qui ont affamé et battu les manifestants, et tué à la baïonnette ceux trop faibles pour marcher. Et la victoire américaine dans la mer de Corail entre le 4 et 8 mai 1942 a stoppé pour un temps l'expansion japonaise, mais l'équilibre reste précaire et les Américains s'attendent à une nouvelle offensive. Pour riposter au raid de Doolittle, l'armée nippone décide d'attaquer les Américains à Midway. Le 4 juin, ces derniers engagent leurs escadrilles aéroportées et infligent aux Japonais leur premier revers dans le Pacifique. Les Américains reprennent l'initiative des opérations, tandis que l'offensive japonaise en Nouvelle-Guinée échoue, les Américains débarquent à Guadalcanal en août, dans l'archipel des Salomon, stoppant l'avancée japonaise au sud. Dans le Pacifique, les soldats américains et japonais se livrent à des actes horribles. On achève les blessés, on exécute les prisonniers, on mutile les corps, on prélève des trophées. Les soldats américains découpent les corps, arrachent les dents, conservent les os. Souvenirs et trophées que l'on envoie au pays, à sa fiancée, à sa famille. Cette pratique durera jusqu'en 1944. Pour la Chine, Roosevelt voit le pays comme un futur «Grand», et a de bons rapports avec Tchang Kaï Chek, mais ce n'est pas l'avis du général Stillwell, envoyé pour coordonner l'effort militaire chinois, remarque l'attentisme, les carences et la corruption  du gouvernement nationaliste. Frappés par de lourds impôts, les masses paysannes ne sont guère motivées à défendre un tel régime. L'UVOD réussit l'exploit d'assassiner le «protecteur» de Bohême-Moravie, Heydrich en mai 1942, et la répression qui s'ensuit affaibli beaucoup le mouvement, ce qui profite au Front National communiste créé en juin 1941. En France, le 1er mai 1942 la résistance française invite à passer silencieusement devant les statues de la république, les mairies des villages et des villes, et des rassemblements ont lieu dans plusieurs villes, où l'on conspue le nom de Laval et on acclame celui de de Gaulle. Le 14 juillet 1942 est nouvelle occasion de manifester en zone non occupée, le succès de ces manifestation surprend Vichy et leurs organisateurs. Le village de Chambon-sur-Lignon et le plateau Vivarais-Lignon (Haute-Loire et Ardèche) cachent près d'un millier de juifs dès les rafles d'août 1942. La lettre de l'épiscopat hollandais de juillet 1942 entraîne l'arrestation immédiate des Juifs convertis au catholicisme, dont la philosophe Edith Stein qui est envoyé à Auschwitz où elle trouve la mort, ce qui peut expliquer ensuite la prudence diplomatique de Pie XII. Á Lyon, l'Amitié chrétienne, officiellement reconnue comme association de secours aux réfugiés, et apatrides, camoufle sous sa façade légale ses activités de résistance dès août 1942.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)Malgré de lourdes pertes, les Russes résistent à Stalingrad à l'offensive allemande commandée par Von Paulus, entre la mi-septembre et le 18 novembre 1942, dans des combats acharnés à la baïonnette, à la grenade,  pour prendre une rue ou une maison, après que durant l'été 1942 l'armée allemande a avancée dans le Caucase pour couper les Russes du pétrole en se fixant dans la Volga. Parallèlement, dans le désert d'Égypte, la Grande-Bretagne arrête l'avance de la Wehrmacht à El-Alamein le 22 octobre 1942, après qu'en en juin 1942, sous la chaleur écrasante du désert libyen, les Français Libres du général Koenig, accrochés à la position de Bir Hakeim, résistèrent quinze jours durant, à un contre dix, aux forces de l'Axe, qui en freinant la marche de Rommel, ils permirent à la VIIIe armée britannique de se replier pour ensuite vaincre l'Afrika Korps à El-Alamein, cette dernière est mise en déroute, et au même moment, les 120 000 Anglo-américains commandés par le général Eisenhower débarquent au Maroc et en Algérie (opération Torch, le 8 novembre), et y prennent pied malgré la résistance des troupes françaises de Vichy. Toutes les colonies africaines se rallient alors aux Alliés. Cela n'empêche pas les chefs locaux à reprendre une part de leur souveraineté perdue, mais les autorités coloniales refusent toute concession. Pourtant, les Américains écartent les prétentions du général de Gaulle et préfèrent installer au pouvoir l'amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, puis après son assassinat en décembre 1942, le général Giraud qui laisse en place les lois de Vichy et gouverne avec les fidèles de Pétain. En France, Hitler envahit alors la zone libre le 11 novembre 1942 pour contrôler le littoral méditerranéen du continent, et le régime de Vichy s'incline sans grande retenue du côté la satellisation consentie, ce qui pousse la flotte française à se saborder à Toulon, alors qu'il a perdu le soutien de l'Église après la protestation des rafles contre les juifs de Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, lue dans toutes les églises dans son diocèse, est la plus célèbre de l'été 1942, et que d'autres évêques dénoncent l'antisémitisme et la collaboration comme Mgr Théas (Montauban), Mgr Gerlier (Lyon) et Mgr Delay (Marseille) sont rejoints le 4 octobre 1942 par l'ensemble des paroisses réformées sur demande de leur conseil national. Interrogeant Vichy sur sa politique antisémite, Pie XII ne cache pas son opposition à la nouvelle législation. Durant cette période, l'infirmier militaire allemand, Alfred Stanke aide les résistants à Bourges entre 1942 et 1944. Tandis que Kurt Gerstein, engagé chez les Waffen SS, tenta d'alerter les Alliés sur les camps de la mort nazis dès août 1942, et en informera le pape Pie XII, qui en informera à son tour les Alliés. En Pologne, une organisation polonaise, «Zegota», parvient à se créer le 4 décembre 1942, et procure des faux papiers et des cachettes à des juifs ayant pu fuir le ghetto. Á Noël 1942, le message papal évoque des centaines de milliers de personnes destinées à la mort, allusion à la Solution finale. En Tunisie, à la fin décembre 1942, le bey Moncef, opposé au résident général, forme un gouvernement tunisien autonome, composé de nationalistes pacifistes. Emprisonné par la France, le chef du Néo-Destour, Bourguiba est libéré par les Allemands qui tentent en vain, de se servir de lui. Après la défaite de Stalingrad suite à la capitulation de von Paulus le 2 février 1943, qui fait suite à la contre offensive russe du 19 novembre 1942, prenant en tenaille l'armée allemande sur le nord et le sud de la Volga le 22 novembre, tandis que l'armée italienne bat en retraite, et malgré les tentatives du général von Manstein de percer l'encerclement, les nazis entraînent alors l'Allemagne dans une guerre totale. Entre le 14 et 24 janvier 1943, la conférence des Alliés à Casablanca (Maroc), avec la participation du président Franklin Delano Roosevelt (États-Unis) et de Winston Churchill (Royaume- Uni), qui promettent à Sidi Mohammed d'½uvrer à l'indépendance du Maroc. Á partir de février 1943, le régime de Vichy que continue d'incarner le maréchal Pétain, mais dont Laval est devenu l'homme fort, n'est plus qu'un auxiliaire docile devenu un État fantoche, ayant perdu le soutien de la population. Sous la direction de Joseph Darnan, se constitue le Service d'Ordre Légionnaire (SOL), aux tendances fascisantes marquées qui devient en 1943, la Milice, police supplétive des Allemands dans leur chasse aux résistants. Le 10 février 1943, le nationalisme algérien se structure autour du «Manifeste du peuple algérien». En Birmanie, le gouvernement dirigé par Ba-Wa est reconnu par les amis de l'Allemagne en 1943. Les Américains n'arrivent pas à subordonner de Gaulle à Giraud, et finissent par accepter en mai 1943, que les deux généraux constituent un Comité Français de Libération Nationale (CFLN). Durant l'été 1943, la France libre reconnaît l'indépendance politique de la Syrie et du Liban, des élections ont lieu, et le rétablissement des régimes constitutionnels est fait.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)Les Alliés débarquent en Sicile le 10 juillet 1943 après s'être rendus maitres de l'Afrique du Nord lors de la campagne de Tunisie le 7 mai 1943. Dénoncé comme collaborateur, le bey Moncef, est déporté par le général Juin le 13 mai. L'Allemagne et l'Italie sont définitivement chassées d'Afrique. Le débarquement allié de la Sicile aboutit à la chute de Mussolini qui démissionne le 25 juillet 1943, et le roi d'Italie appelle au pouvoir le vieux maréchal Badoglio. Ce dernier, en butte à une population lassée par la guerre, capitule rapidement devant la progression alliée. Mussolini est arrêté mais Hitler organise son évasion et recrée un État fasciste dans le Nord du pays. Á partir du 9 septembre, l'invasion alliée commence doublement en Italie du Sud. Une armée allemande la traverse du nord au sud, tandis que des armées anglo-saxonnes débarquent à Salerne et à Tarente. Un mois plus tard, Naples est investie par les Alliés, tandis que les Allemands se retranchent dans le massif des Abruzzes, le long d'une ligne de défense dénommée Gustav, qui s'étend de la mer Tyrrhénienne à la mer Adriatique et barre les principales voies d'accès à Rome, et donc au reste de l'Italie et de l'Europe. Remarquablement organisée par le maréchal Kesselring, elle va permettre de stopper net les armées anglo-saxonnes dès la mi-novembre 1943. L'intervention du pape en octobre 1943, évite la déportation de 4000 juifs romains. Un mois plus tard, un corps expéditionnaire français (CEF), commandé par le général Juin, est appelé en renfort et prend enfin sa part des combats. Ses succès immédiats vont permettre à cette petite armée française d'Afrique (65 000 hommes) d'occuper rapidement un secteur autonome et de s'y couvrir de gloire tout au long de l'hiver, au contraire de ses alliés anglo-saxons qui s'épuisent devant Cassino en vaines offensives. Alors que l'étau se resserre autour des forces de l'Axe en Europe, les Alliés affirment une nouvelle exigence : la reddition sans conditions de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon. Á partir de septembre 1943, le pape Pie XII vit sous la menace d'être enlevé et déporté en Allemagne par les nazis. En Iran, Arthur Millspaughn est envoyé dans une nouvelle mission en 1943 pour lier les intérêts américains et iraniens. En Asie, le «Grand Japon» est aux abois. Ses armées se sont implantées au c½ur de la Chine, contrôlent l'Asie du Sud-est, campent aux portes de l'Inde, verrouillent les îles du Pacifique. Et des pays deviennent ses alliés : le Siam, qui doit recevoir le Cambodge, et la Chine de Nankin dirigée depuis 1940 par Wang Tsing Wei, ancien collaborateur de Tchang Kaï-Chek, et en Indochine, où l'administration coloniale française est maintenue jusqu'en 1945. Mais les Alliés entament une vaste contre offensive par bond successifs commandée par l'amiral Nimitz dans le Pacifique Oriental et le général Mac Arthur dans le sud-ouest, et la rudesse de l'occupation japonaise du fait que convaincus de la supériorité de la race yamato (l'ethnie dominante au Japon) sur les autres peuples d'Asie, les officiers nippons traitèrent en sous-hommes, en kichiku (bêtes), les populations conquises, multipliant les exécutions sommaires de civils, favorise l'émergence de mouvements de résistance en Birmanie avec le général Aung San, en Indonésie derrière Sahjrir et Srajifoeddin, et aux Philippines coordonnés depuis l'exil par le président Quezon. Des prisonniers britanniques sont décimés dans la construction de la ligne de chemin de fer Bangkok-Rangoon (connus par l'image d'Épinal du pont de la rivière Kwaï) commencée le 16 septembre 1942 et finie le 17 octobre 1943 dans ce qui est une nouvelle atrocité japonaise. Mais la capitulation allemande de Stalingrad en février 1943 marque le véritable tournant de la guerre, arrêtant l'avance allemande vers l'Est. La machine de guerre soviétique est en marche. Staline est bien décidé à prendre sa revanche. Les usines sibériennes d'armement fonctionnent à plein régime et Moscou a levé des millions d'hommes. La réserve de soldats semble inépuisable. Pourtant, Hitler refuse d'admettre toute idée de retraite, et les nazis entraînent l'Allemagne dans une guerre totale. Une offensive meurtrière débute. Le 5 juillet 1943, les 780 000 soldats et 2800 chars de la Wehrmacht attaquent les 2 millions d'hommes et 5000 chars de l'Armée rouge retranchés dans le saillant de Koursk. Durant douze jours, une bataille de tous les superlatifs fait rage. Après la bataille de Moscou qui marque l'arrêt de l'offensive allemande en 1941, et le siège de Stalingrad en 1942, première défaite de la Wehrmacht, la bataille de Koursk est le troisième tournant de la guerre germano-soviétique. Les Allemands ont pour eux l'expérience, des officiers compétents ainsi qu'une organisation flexible et adaptée à la guerre moderne. Staline, lui, veut prouver que l'Armée rouge peut inverser la marche des événements et arracher l'initiative aux Allemands. Si les Soviétiques subissent les plus grandes pertes durant la bataille, ils font preuve d'une habileté stratégique et opérationnelle qui signera la fin de l'initiative des armées allemandes sur le front de l'Est. Après Koursk, la question n'est plus de savoir si la Wehrmacht pourra être vaincue, mais quand elle le sera.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)Ponctuellement et tardivement organisée en France, qui grâce à Jean Moulin, mandaté par le général de Gaulle, créée le Conseil National de Résistance en mai 1943, et finalement le général de Gaulle prend le pas sur Giraud en novembre 1943, devenant le seul interlocuteur des Américains, et en Italie, où la lutte débute avec les grèves de Turin en 1943, la résistance fait une union du même type en 1944 grâce au ralliement des communistes, la Résistance prend aussi en URSS et en Yougoslavie, sous la forme d'une guerre de libération. Le refus du Service de Travail Obligatoire (STO) amène en Norvège et dans la moitié sud de la France une résistance plus militaire et massive, notamment au Vercors, où des 1943, des centaines de jeunes rejoignent le maquis pour y échapper au STO. Ce transfert de la main d'½uvre vers l'Allemagne est condamné dès mars 1943 par le cardinal de Malines. La même année, aux Pays-Bas les mesures de recrutement pour le travail obligatoire en Allemagne amène la plus grande grève de l'histoire de l'occupation nazie de l'Europe, atteignant même les milieux agricoles, entre le 29 et le 30 avril, un demi-million de personnes arrêtent le travail, la réaction est brutale puisque plusieurs dizaines de grévistes sont exécutés. Là, où il n'y a pas de maquis, comme en Belgique, Hollande, Danemark et dans la France du Nord, les réseaux spécialisent dans les attentats et le sabotage. Partout en Europe, les Allemands traquent les résistants, devenus, dans ce contexte une menace sérieuse aux yeux du IIIe Reich. Ils les infiltrent, les déportent et mettent en place une répression féroce. Une des victimes les plus célèbre de cette répression est Jean Moulin, trahi et arrêté le 21 juin, décédé sous la torture le 3 juillet durant son transfert vers l'Allemagne. Dans certains pays, la tourmente est accrue car la Résistance se déchire de l'intérieur. Des divisions insurmontables apparaissent entre nationalistes et communistes, comme en Yougoslavie où les partisans de Tito s'opposent violemment aux Tchétniks organisés autour du royaliste Draza Mihajlovic, et prennent le pas sur eux en 1943. La Résistance connaît des exploits comme en Norvège, où elle sabote l'unique usine d'eau lourde du pays en 1943, empêchant ainsi les Allemands d'avoir l'arme nucléaire, et près 7500 juifs franchissent le Sund sur des petits bateaux pour se réfugier en Suède, grâce au concours de 43 associations bénévoles suédoises. Lorsque l'Allemagne demande l'arrestation de juifs nationaux en Bulgarie, les protestations viennent de l'Église orthodoxe et d'une pétition de 24 députés qui aboutissent à une manifestation à Sofia le 24 mai 1943, et le gouvernement bulgare se ravise. En Allemagne, après le démantèlement d'un centre de renseignement clandestin d'obédience communiste (Rote Kapelle) en 1942, et du mouvement de résistance appelé «la Rose Blanche» en 1943, lancé par Sophie Scholl et son frère Hans qui sont de jeunes étudiants allemands et ont le courage en juin 1942, au péril de leur vie, de dénoncer le nazisme, dont les membres sont impitoyablement exécutés, la Résistance n'a pu s'affirmer qu'à travers la forme d'une opposition aristocratique au sein de la Wehrmacht. Mais la Rosenstraße (rue des Roses) à Berlin, où des familles manifestèrent contre l'arrestation de leurs proches juifs au Bendlerblock entre le 27 février et le 6 mars 1943, montre que la résistance au IIIe Reich peut venir du peuple lui-même. En 1943, deux bouteilles de cognac remplies d'explosifs n'ont pas explosé à bord de l'avion d'Hitler. Le paysan et tertiaire franciscain Franz Jägerstätter décapité à la hache en 1943 pour objection de conscience est une autre victime du nazisme. L'arme psychologique prend alors une valeur déterminante. La propagande et le conditionnement des masses, sont devenus des enjeux majeurs de la guerre totale. Le contrôle de l'information et les techniques de propagande, particulièrement avancées dans les régimes totalitaires, occupent partout une place déterminante. On ne se bat plus seulement pour conquérir ou défendre un territoire, mais pour imposer aux autres sa vision du monde et sa manière de penser, dans une guerre inexplicable. Fin 1943, au Caire, où la Chine de Tchang Kaï-Chek malgré sa faible participation militaire est reconnue comme une grande puissance, Churchill et Roosevelt sans Staline décident avec Tchang Kaï-Chek de régler les questions de stratégie militaire en Asie, et notamment contre le Japon, et à Téhéran, les Alliés décident finalement d'ouvrir un second front, selon les souhaits de Staline. Au Maroc, le mouvement nationaliste appuyé par les Américains, abouti à la création du parti de l'Istiqlal («Indépendance») le 18 décembre.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)De janvier à septembre 1944, les Américains par des actions commandos appuyés par l'aviation entament une reconquête des possessions japonaises, et prennent successivement les îles Marshall, Mariannes, et Carolines. Lors de la bataille de Saipan, entre juin et juillet 1944, les militaires japonais convainquirent les civils des dangers des Américains et ces derniers se jetèrent du haut de la falaise où ils étaient bloqués. En Chine, Tchang Kaï-Chek n'aide pas les États-Unis par la dégradation du régime du Guomidang et par son administration qui est une véritable gabegie, cela permet à l'état-major japonais de lancer en avril 1944 l'offensive Ichigo dans les Sud-est du pays qui s'avère un véritable succès et Tchang Kaï-Chek connaît une véritable déroute. Le 11 janvier 1944, l'Istiqlal publie son manifeste pour l'indépendance du Maroc. Le 30 janvier 1944, du côté Français, la «conférence de Brazzaville», réunissent autour des dirigeants de la France libre les gouverneurs de l'Afrique noire française, propose l'émancipation à l'intérieure du «bloc français». La guerre a révélé en Afrique des «hommes nouveaux» : dans les colonies britanniques N'Krumah en Côte-de-l'Or (actuel Ghana), et dans les colonies françaises, Senghor au Sénégal, ou Houphouët-Boigny en Côte d'Ivoire. Dans le département du Nord, où, dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, deux mois avant le Débarquement, des éléments de la 12e division de panzer SS Hitlerjugend, furieux que leur convoi ait été victime d'un attentat sur la voie ferrée près de la petite ville d'Ascq, pillèrent, brutalisèrent les populations et massacrèrent en tout 86 habitants, , et en auraient sans doute massacré davantage si des autorités supérieures n'étaient pas intervenues pour mettre fin à la tuerie? Le massacre provoquera une grève immense (60.000 grévistes à Lille et ses environs), la plus importante qu'ait connu la France occupée. Au printemps, le haut commandement allié, désemparé, adopte enfin en Italie la véritable man½uvre d'armée que le général Juin lui présente depuis des mois... Le 11 mai 1944, une offensive générale est lancée en Italie. Elle va conduire irrésistiblement le CEF, et les Alliés à sa suite, de Cassino à Rome, puis jusqu'en vue de Florence le 22 juillet. Des impératifs politiques et logistiques éteindront là cette épopée que le général Juin comptait poursuivre, tel le général Bonaparte, jusqu'à Vienne et, au-delà, jusqu'au c½ur de l'Allemagne. Au cours de cette campagne, le pape Pie XII demande aux alliés de ne pas frapper Rome. Tandis que l'Armée rouge mènent des attaques sur sept fronts différents en Europe de l'Est de juin à septembre 1944 poussant à l'Armistice la Roumanie, la Bulgarie et la Finlande, les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944, avec pour objectif de créer un second front en Europe, d'une envergure sans commune mesure, cette opération commandée par le général américain Eisenhower, secondé par le général anglais Montgomery, a permis, en trois mois, d'acheminer quelque deux millions d'hommes et leur matériel sur les côtes françaises, et en Provence le 15 août 1944, avec une armada alliée plus de moyens en hommes et en matériel que pour le débarquement en Normandie, et se dirigent sur Berlin. Mais entre le débarquement en Normandie et de Provence, les erreurs commises par le général Montgomery - dont les offensives coûteuses pour prendre Caen se soldèrent par des échecs que ne racheta pas le piteux bouclage de la poche de Falaise opéré par les Anglo-Canadiens. La conduite des troupes, souvent héroïque, fut loin d'être toujours glorieuse - certains soldats s'adonnant au pillage ou commettant des viols. Et ces troupes doivent faire face avec force à la valeur combative de la Wehrmacht, montrant que cette armée, fanatisée, fut à bien des égards l'armée de Hitler. Le Comité français de libération nationale (CFLN) devenu en juin 1944, le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), permet d'éviter l'AMGOT (Gouvernement militaire allié des territoires occupés) grâce aux acclamations à Paris libérée le 26 août 1944 et aux voyages en provinces durant l'automne du général de Gaulle, qui rend plus légitime la France libre que le régime de Vichy ayant collaboré avec l'ennemi. Alors que le 25 août 1944 Paris est libérée par la 2e DB du général Leclerc et que la Turquie rompt en août ses relation avec l'Allemagne, les troupes allemandes se battent jusqu'au bout, répondant aux exigences d'Hitler, qui s'apprête à plonger son pays dans le chaos, surtout que le dirigeant du IIIe Reich plonge en pleine paranoïa après l'opposition de certains généraux et la conspiration, avec Goerdeler, Oster, Canaris, qui aboutissent à l'attentat manqué du 20 juillet 1944 (opération Walkyrie) contre Hitler, dont la mission est confiée à Claus von Stauffenberg lors d'une réunion au QG du Führer, où il a un accès direct et régulier à Hitler, est chargé de placer deux charges d'explosif dans la pièce, mais gêné par son handicap (un ½il en moins et trois doigts), il n'a le temps d'activer qu'une charge explosive, de plus, la mallette placée sous la table est déplacée par un officier; l'explosion fera de nombreuses victimes, mais quelques rescapés - dont Hitler - survivront sans même être blessés. Des centaines de personnes seront exécutées dans les semaines suivantes, leurs familles persécutées. Hitler ne fera plus confiance aux généraux et s'appuiera sur les SS en qui il a le plus confiance. Et cette confiance va s'avérer terrible pour la guerre, puisque les soldats de la 2e division Panzer SS «Das Reich» s'étaient déjà tristement distingués le 9 juin, à Tulle en massacrant la population, et le lendemain, la même division commet le terrible massacre d'Oradour-sur-Glane. Et leur horrible besogne compte le massacre d'Argenton-sur-Creuse, le 9 juin, la ville de Bagnères-de-Bigorre fit l'objet d'une opération punitive des Allemands le 11 juin, le massacre de 14 tsiganes de Saint-Sixte, dans le Lot-et-Garonne, et la pendaison de 11 personnes le même jour dans le village de Dunes le 23 juin, le massacre de Dun-les-Places le 27 juin, le massacre de 101 résistants et de 78 civils à Vassieux-en-Vercors entre le 28 juillet et le 9 août, et auxquels on peut ajouter les 124 victimes du village de Maillé (Indre-et-Loire) le 25août.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)Le 12 septembre 1944, les armées du sud et du nord font leur jonction en Bourgogne, et en novembre le territoire français est à peu près complètement libéré. Aux souffrances de la guerre s'ajoute l'horreur de la découverte des camps de concentration : Lublin-Maïdanek, d'abord, ouvert en septembre par l'armée soviétique; le Struthof, en Alsace, ensuite, libéré en novembre 1944, lors de l'avancée des armées américaines et de la première armée française du général de Lattre de Tassigny. L'Allemagne vacille face à l'avancée des Alliés. Les Résistants s'impliquent dans les batailles auprès des armées régulières comme le montre la lutte ouverte dans le centre et le nord de l'Italie de 60 000 partisans dans la campagne de libération jusqu'en 1945 ou encore la Résistance française qui aide les Américains lors du débarquement en Normandie, espérant un rôle politique dans les pays bientôt débarrassés du nazisme. Mais les aspirations à un nouvel ordre social, apparues dans la clandestinité, ne font pas forcément le poids face aux accords stratégiques des Alliés, dont profite Tito pour libérer la Yougoslavie en 1944 avec l'aide anglo-américaine. Ainsi, en Grèce, Churchill inquiet de la poussée soviétique durant l'automne 1944, souhaite garder une zone d'influence sur la Méditerranée, décide d'un nouveau débarquement en Grèce, et va jusqu'à utiliser la force pour désarmer les partisans. Annonçant ainsi la guerre civile grecque qui éclatera en 1946. Tandis qu'en France, Gilbert Dru, jeune jéciste lyonnais est fusillé en juillet 1944, et le vichyste Mg Piguet est déporté à Dachau le 9 septembre 1944 pour avoir caché des Juifs. Le Vercors, qui s'est libéré seul et où la République a été réinstallée dès le 3 juillet 1944, n'entre plus dans la stratégie des Alliés bloqués en Normandie et prêts à débarquer en Provence. Le 23 juillet, ravagée sous l'assaut féroce de l'ennemi, incendiée, massacrée, la citadelle délaissée (d'aucuns diront abandonnée) sera rayée de la carte. En Pologne les divisions rendent l'union des résistances impossible, puisque le gouvernement polonais en exil faite face à l'Union des patriotes polonais, établie à Moscou, en 1941, et rompt ses relations avec les Russes après la découverte en 1943 à Katyn de 12 000 cadavres d'officiers Polonais faits prisonniers par les Russes en 1939. Avant l'arrivée de l'Armée rouge, la Résistance intérieure polonaise organise le soulèvement de Varsovie et attend pendant 63 jours (19 avril – 16 mai 1943) l'aide des Soviétiques, elle est alors décimée par l'armée allemande et dissoute au début 1945 par les Soviétiques. Le jeune soldat de la Wehrmacht, Otto Shimek, est fusillé pour avoir refusé de tuer des civils en Pologne le 14 novembre 1944. Le Conseil National Slovaque échoue dans sa tentative d'insurrection en 1944. Enfin, les nonces de Bucarest et de Berne, Mgr Cassulo et Mgr Benardini apportent leur aide au sauvetage des Juifs, et l'action du Vatican en Hongrie, s'avéra efficace dans le sauvetage de nombreuses vies.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)En décembre 1944, les Soviétique sont aux portes de Varsovie et les Alliés Occidentaux sont proche d'atteindre le Rhin. Pourtant Hitler ne cède pas, il mobilise adolescents et vieillards, et utilise tardivement des armes nouvelles (chasseurs à réactions, fusées V1 et V2). Le 16 décembre 1944. Hitler, convaincu qu'une contre-offensive éclair pourra faire éclater la coalition anglo-américaine, envoie des forces militaires de grande ampleur sur le front tenu par les Américains dans les Ardennes belges. Froid glacial, pénurie de vivres, massacres de prisonniers, cadavres piégés, représailles contre les civils, combats rapprochés, amputations à la chaîne, snipers, 5e  colonne : jusqu'au 4 février 1945, les Ardennes sont le théâtre d'une guerre totale. 80 000 soldats américains hors de combat, autant du côté allemand. Hitler a joué son va-tout et perdu. L'évêque orthodoxe serbe Nicolas Véliromovitch est déporté à Dachau en décembre 1944 pour avoir condamné l'exécution de civils innocents et être venu en aide aux juifs. Mais par chance, en décembre 1944 l'offensive Ichigo en Chine s'arrête net. Le Japon doit faire face aux victoires américaines consécutives à la bataille de Leyte d'octobre 1944, où les Américains ont coulé ce qu'il restait de la flotte japonaise. Sans compter que le Japon a perdu la bataille de la Birmanie qui permet d'ouvrir la route du ravitaillement sur Chongqing. Mais Tchang Kaï-Chek doit faire face à une nouvelle situation, Mao Zedong a marqué des points à travers sa tactique de guérilla harcelant les arrières de l'ennemi avec l'aide de la population rurale, que les communistes ont su encadrer, exploiter et diriger. Les Américains entament alors des négociations à l'été 1944 avec Mao, mais cette tentative américaine de médiation entre les deux Chine rivales échoue en décembre 1944. Fin 1944, le gouverneur Wavell parle de placer le gouvernement de l'Inde entre les mains des Indiens, le projet de heurte à l'hostilité des musulmans qui réclament l'égalité dans la représentation et la partition de l'Inde. Au début de l'année 1945, le IIIe Reich vit ses dernières heures et le Japon aussi puisqu'en janvier les troupes du général Mac Arthur occupent les Philippines pas avant que les Japonais se livrent à massacre à Manille, et lors de la reconquête de la Nouvelle-Guinée, les soldats japonais se livrèrent au cannibalisme sur des centaines de prisonniers australiens, et celle de la Birmanie est engagée. À l'Ouest, les Alliés s'apprêtent à franchir le Rhin. Á l'Est, le 17 janvier, l'Armée rouge entre dans Varsovie et libère la capitale polonaise. Seules la Hongrie et la Tchécoslovaquie résistent encore à cette reconquête soviétique. La contre-offensive allemande en janvier 1945 à Budapest a échoué. Dix jours plus tard, les troupes de Staline pénètrent dans le camp d'Auschwitz. Réunis à Yalta en février 1945, les États-Unis, la Grande–Bretagne et l'URSS décident du sort de l'Allemagne. Acculé, Adolf Hitler lance ses dernières forces dans la bataille, envoyant au sacrifice des milliers d'hommes pour rien. Le jésuite Alfred Dep, du «cercle de Kreisau» qui a été arrêté après l'attentat du 20 juillet 1944 est exécuté le 2 février 1945. Le 14 février 1945, Roosevelt rencontre Ibn Saoud, et promet sa protection à l'Arabie saoudite en échange de pétrole. Le 7 mars 1945, le Rhin est franchi sur le pont de Remagen et 50 000 bombes sont déversées sur la Ruhr, les Alliés marchent sur l'Elbe qu'ils atteignent le 22 avril peuvent alors lancer une attaque sur Berlin, tandis que les Soviétiques contraignent la Hongrie à l'armistice et marchent sur Vienne, dont ils s'emparent le 13 avril, ce qui leur permet de franchir ensuite l'Oder. Pendant ce temps, la lyonnaise Élise Rivet (1890-1945), et  la religieuse orthodoxe, Marie Skobtsov (1891-1945), donnent leur vie pour un codétenu le 30 et 31 mars au camp de concentration de Ravensbrück près de Berlin en Allemagne. La Turquie rejoint le camp des Alliés le 23 février. Le 22 mars, est fondée au Caire la Ligue des États arabes avec le soutien britannique. La jonction avec les Américains se fait sur l'Elbe, et malgré les inquiétudes de Churchill, Eisenhower les laisse entrer les 1ers à Prague et Berlin le 25 avril après des combats d'une violence extrême. Avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, les Soviétiques mènent une guerre effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière, alors qu'Hitler se débarrasse le 9 avril de ceux qui ont osé lui résister comme Georg Elser, le menuisier, qui tenta ainsi de l'assassiner en 1939, ou Dietrich Bonhoeffer, qui sera arrêté en 1943 et pendu en 1945, ses lettres de captivité, Widerstand und Ergebung, seront traduites en français sous le titre Résistance et soumission. Les troupes anglo-américaines ouvrent les camps de Buchenwald le 11 avril, Bergen-Belsen le 15 avril, Dachau le 29 avril, Mauthausen le 5 mai... Ils se trouvent face à un monde dont l'horreur dépasse tout ce qu'ils avaient imaginé. Le 30 avril Berlin est écrasée par les bombes, et le Führer se suicide dans son bunker berlinois avec Eva Braun. Le 2 mai, la capitale allemande tombe aux mains des Soviétiques. Au printemps, les américains prennent Iwo Jima et débarquent à Okinawa, au Sud de l'archipel nippon, deux victoires qui placent l'archipel nippon à portée des canons alliés. Les Japonais ont perdu l'essentiel de leur flotte, il ne leur reste plus que l'ardeur de la résistance, qui s'exprime en particulier dans l'assaut des kamikazes (avions-suicides) sur les navires ennemis. D'ailleurs, les militaires japonais ont poussé aux suicides de masse, volontaires et contraints, des civils d'Okinawa. La capitulation allemande le 7 mai, à Reims devant les Américains et le 8 mai 1945 à Berlin devant les Russes – aux QG d'Eisenhower et de Joukov -, les troubles qui éclatent à Sétif, Guelma et Kherrata le 8 mai mettant fin au mouvement nationaliste algérien, la promesse en juin des britanniques d'émanciper l'émirat hachémite de Transjordanie, et la conférence de Potsdam, entre le 17 juillet au 2 août, les États- Unis, l'URSS et le Royaume-Uni reconnaissent les nouvelles frontières de l'URSS, de la Pologne et de l'Allemagne, et acceptent le principe du transfert des minorités allemandes d'Europe centrale, sont suivis par la capitulation du Japon le 2 septembre au prix des bombardements américains d'Hiroshima, le 6 août 1945, par le bombardier B29, baptisé Enola Gay et de Nagasaki le 15 août, suite à la décision du président américain Harry Truman qui a remplacé Roosevelt mort le 12 avril, alors que le 17 août 1945, Soekarno en profite pour proclamer l'indépendance de l'Indonésie, et au moment où les Russes pénètrent en Mandchourie le 9 août pour appuyer les Américains, et où le Vietminh proclame à Hanoï la république démocratique du Viêtnam le 2 septembre, et met en place un gouvernement provisoire sous la présidence d'Hô Chi Minh, appuyé par les américain, contraignant l'empereur Bao Daï à l'abdication.
 
La seconde guerre mondiale : la mondialisation du conflit (mars 1942- septembre 1945)La Deuxième Guerre mondiale s'est officiellement achevée en mai 1945, mais son déchaînement de violence perdura des années. Après plus de 35 millions de morts et nombre de villes rasées, les institutions que nous considérons aujourd'hui comme acquises – police, médias, transports, gouvernements nationaux et pouvoirs locaux – étaient à reconstruire. La paix universelle n'est pourtant pas au rendez-vous. Entre épuration puisque dans toute l'Europe occidentale, 100 000 personnes (10 000 en France) sont tuées dans le cadre de l'épuration "sauvage", parmi lesquels s'y ajoutent les 15 000 condamnations à mort prononcées ensuite par les tribunaux, dans le cadre de l'épuration dite judiciaire, dont les procès traînent jusqu'en 1948, transferts de populations en Yougoslave, dans les pays Baltes, en Lituanie et en Estonie jusque dans les années 1950, pogroms marquant un retour au vieil antijudaïsme du Moyen Âge, nettoyage ethnique des populations minoritaires (Allemands d'Europe centrale, Ukrainiens de Pologne...), et nouveaux conflits puisque que le rideau de fer soviétique s'abat sur l'Europe de l'Est qui passe à une économie socialiste (collectivisation des terres, nationalisation des entreprises, planification), et étend son emprise sur la Tchécoslovaquie après le «coup de Prague» en 1948, alors que la Yougoslavie rompt avec l'URSS et choisit un socialisme national, le continent européen, à peine libéré, plonge donc dans l'anarchie. La démocratie y retrouve peu à peu son chemin. Au Royaume-Uni, un gouvernement travailliste met en place les bases d'un «État-providence», la France gouvernée par un gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle en 1945, permet un retour aux élections menant au tripartisme (MRP, SFIO et PCF) pour gouverner, puis le conflit entre lui et les partis entraîne la démission du général de Gaulle en 1946, et la constitution de la IVe République, tandis que la jeune république italienne renoue avec la démocratie, et l'Allemagne divisé en 4 zones d'occupation (France, États-Unis, Royaume-Uni et URSS) renaît lentement à la vie politique et conséquence de la guerre froide, donne naissance en 1949, à deux états distincts (la RFA et la RDA). Les États-Unis sortent de la guerre en position de force et la rupture avec l'URSS en 1947 fait d'eux les chefs de file du «monde libre», et pour endiguer l'essor du communisme est mise en forme une politique d'endiguement par des pactes militaires qui les engagent à protéger leurs alliés. L'aide du plan Marshall, et son soutien militaire dans la charte de l'Atlantique rend l'Occident dépendant de ces derniers. L'anticolonialisme progresse en 1945, impulsé par l'URSS, qui soutien un groupe-afro-asiatique mené par l'Inde et l'Égypte, défendu à l'ONU, qui devient la tribune du débat colonial. Les États-Unis vivotent entre la promotion des peuples opprimés et souhait de préserver ce qui reste de la puissance des européens. Entre 1947 et 1950, l'édifice colonial britannique s'effondre, mais est maintenu essentiellement dans le Commonwealth. Si la France ne réussit pas à éviter une guerre meurtrière en Indochine en 1946, l'Indonésie se libère de manière moins sanglante de la domination hollandaise. En Chine, la rivalité dégénère en guerre civile entre nationaliste et communiste à partir de 1946. Tchang Kaï-Chek d'abord victorieux s'effondre et se replie sur l'île de Formose, et laisse Mao Zedong s'emparer de la Chine continentale en 1949, ce dernier prend des mesures visant à modifier la société traditionnelle et s'aligne sur  le bloc de l'Est en 1950, tandis qu'au Japon, une vaste épuration frappe le pays, sous la pression de l'occupant américain, et la constitution de 1947 fait du pays un régime parlementaire, et l'empereur n'a plus qu'un rôle symbolique. L'invasion de la Corée en juin 1950, ouvre une phase nouvelle de la guerre froide que nous verrons plus tard.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Thaddeus V Tuleja, Midway tournant de la guerre du pacifique, J'ai Lu, 1965, Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire du XXe siècle - Tome 1 1900-1945 : La fin du monde européen, Hatier, 1994, Histoire du XXe siècle tome 2 : Le monde entre guerre et paix (1945-1973), Hatier, 1996, et Histoire de l'Europe du XIXe au début du XXIe siècle, Hatier, 2006, Pierre Montagnon, La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion-Gérard Watelet, 1999, et Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion, 2008, Anthony Beevor, Stalingrad, Le Livre de Poche 2001, La Chute de Berlin, De Fallois, 2002, D-Day et la bataille de Normandie, Calmann-Lévy, 2009, La Seconde Guerre, Le Livre de Poche, 2014, Ardennes 1944, le va-tout d'Hitler, Le Livre de Poche 2017, Philippe Lamarque, Le Débarquement en Provence : 15 août 1944, Le Cherche Midi, 2004, Jean-Louis  Margolin, L'Armée de l'empereur. Violences et crimes du Japon en guerre 1937-1945, Armand Colin, 2007, Isabelle Clarke, Apocalypse : la 2e Guerre mondiale Saison 1, Épisode 4 : L'embrasement (1941-1942), Épisode 5 : L'étau (1942-1943), et Épisode 6 : L'enfer (1944-1945), France, 2008 (documentaire) (bon documentaire, mais attention à ses raccourcis faciles), Nick Davidson, La 2e Guerre mondiale en couleur, Épisode 4 : Opération Barbarossa, Épisode 5 : L'enfer du Pacifique, Épisode 6 : L'aigle et le renard, Épisode 7 : La bataille de l'Atlantique, Épisode 8: La revanche de Staline, Épisode 9 : Opération Overlord, Épisode 10 : Objectif Berlin, Épisode 11 : La reconquête du Pacifique, Épisode 12 : L'effondrement du IIIe Reich, et Épisode 13 : Le dernier acte, France - États-Unis, 2009 (documentaire), Charles Le Brun, Histoire de la seconde guerre mondiale, Editions de la Seine, 2009, Jean-Paul Picaper, Opération Walkyrie : Stauffenberg et la véritable histoire de l'attentat contre Hitler, L'Archipel, 2009, Henri Ortholan, La bataille de Guadalcanal 1942-1943, Giovanangeli, 2010, 1942, Midway, l'heure de gloire des porte-avions, tome 14 : Le procès de Riom, les États-Unis contre-attaquent, Le Figaro Editions, 2011, Bernard George, Les combattants de l'ombre, Épisode 2 : La Résistance s'organise (1941-1942), Épisode 3 : La Résistance face au génocide (1942-43), Épisode 4 : La Résistance se radicalise (1943), Épisode 5 : La Résistance dans la tourmente (1943-1944), et Épisode 6 : Illusions et désillusions de la Résistance (1944-1945), France, 2011 (documentaire), Jérôme Leygat, Campagne d'Italie, 1943-1944 : L'épopée du corps expéditionnaire français,  Editions Techniques pour l'Automobile et l'Industrie, 2011, Ian Kershaw, La fin; Allemagne 1944-1945, Seuil, 2012, Keith Lowe, L'Europe barbare 1945-1950, Perrin, 2013, Benoît Rondeau, Afrikakorps : L'armée de Rommel, Tallandier, 2013, Laurent Campolini, La bataille de Midway : Le tournant décisif de la guerre du Pacifique, 50 minutes, 2014, Alya Aglan, et Robert Frank (dir.), 1937-1947, La guerre-monde, 2 tomes, Gallimard, 2015, Jean Lopez, Les cent derniers jours d'Hitler : Chronique de l'apocalypse, Perrin, 2015, Jean-François Muracciole, et Guillaume Piketty, Encyclopédie de la Seconde Guerre mondiale, Robert Laffont, 2015, Nicolas Bernard, La guerre du Pacifique : 1941-1945, Tallandier, 2016, Anne-Marie Hattingois-Forner, Jean Hubac et Nadine Vivier, Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Bréal, 2016, Patricia Crété, La Seconde Guerre mondiale, Quelle Histoire, 2017, Dominique Lormier, Ces chrétiens qui ont résisté à Hitler, Artège Editions, 2018, et Les vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale, Editions du Rocher, 2019, Jean Lopez et Olivier Wieviorka, Les mythes de la Seconde guerre mondiale, Perrin, 2018, Nicolas Pontic, Koursk - L'été où Staline a vaincu Hitler, Tallandier 2018, Netflix, Les grandes dates de la Seconde Guerre mondiale, Saison 1, 4. La bataille de Midway, 5. La bataille de Stalingrad, 6. Le D-Day, 7. La bataille des Ardennes, 8. Le bombardement de Dresde, 9. La libération de Buchenwald, et 10. Le bombardement d'Hiroshima, 2019 (documentaire), Les coulisses de l'histoire - Hitler, l'art de la défaite, Arte, 2020, Vincent GOURDON, «SECONDE GUERRE MONDIALE - (repères chronologiques)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 1 mars 2020. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/seconde-guerre-mondiale-reperes-chronologiques/, André BRISSAUD, « RÉSISTANCE INTÉRIEURE ALLEMANDE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 29 mars 2020. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/resistance-interieure-allemande/, https://www.europe1.fr/culture/les-visages-de-la-resistance-allemande-presentes-dans-une-exposition-a-paris-2864656, https://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Americains-et-Japonais-se-sont-livres-a-des-violences-qui-n-avaient-jamais-atteint-un-tel-degre-de-deshumanisation-sur-un-champ-de-bataille-_NG_-2010-09-03-577987, https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Le-Vercors-oublie-Francis-Ginsbourger-2019-03-21-1201010313, https://www.lepoint.fr/monde/attentat-contre-hitler-l-allemagne-commemore-ses-heros-20-07-2019-2325662_24.php, https://www.lhistoire.fr/le-jour-o%C3%B9-les-alli%C3%A9s-d%C3%A9couvrent-les-camps, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/la-france-des-annees-noires, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/la-guerre-totale, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/reconquetes-et-liberations, et  https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/fin-de-la-guerre-et-bilan, et http://www.slate.fr/story/76518/maille-massacres-ete-1944, https://www.universalis.fr/media/CH000025/.
 
Merci et bonne commémoration de la victoire !

L'entrée en guerre des États-Unis change alors la donne. Les dictatures enregistrent des revers à partir de l'été 1942 dans l'Atlantique, le Pacifique, et en Afrique du Nord.   En Inde, entre mars et avril 1942, la désobéissance civile latente, amène Sir Stafford Cripps à proposer une union indienne, «dominion associé au Royaume-Uni» . Mais les freinages exercés par Churchill résolu à minimiser les concessions, aboutissent à des tensions constantes entre nationalistes britanniques et...

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#Posté le vendredi 08 mai 2020 05:11

Modifié le vendredi 08 mai 2020 05:50

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