Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.
Nous allons voir aujourd'hui le roman Dead Zone, écrit par Stephen King en 1979, dont beaucoup on vu de similitudes avec l'accession au pouvoir de Donald Trump.
Stephen King commença à écrire une version de Dead Zone en 1976, une mauvaise année pour l'écrivain, puisqu'il n'arriva pas à publié deux romans inachevés, Welcome to Clearwater et Windsey, et cette œuvre parlait d'un tueur d'enfant dans une petite ville du Maine (Stephen King a beaucoup écrit sur ce qu'il connaît Avec le souci d'ancrer ses histoires fantastiques dans un contexte réaliste, et plus particulièrement dans le Maine où il vit avec sa femme), et son héros serait un professeur d'école (comme Stephen King a été professeur d'anglais au lycée Hampden Academy, au Maine). qui en touchant un enfant lui dit que sa maison va brûler. Stephen King bloque sur la suite à donner à cette idée, et écrivit un tiers du livre Charlie, puis en 1977 se remit à l'écriture de Dead Zone et le termina pour le publier en 1979. Ce roman fait partie des œuvres inspirées par la parapsychologie, comme Carrie. C'est aussi un de ses textes les plus politiques et son préféré, car Stephen King montre ses inquiétudes politiques, plus particulièrement à travers le tribun assoiffé de pouvoir, qui fait planer la dictature sur le pays. Plus encore quand Ronald Reagan était le favori du Parti Républicain pour les élections présidentielles de 1980, et dont se méfiait particulièrement Stephen King.
L'histoire est la suivante. Greg Stillson, candidat à la Maison-Blanche, est un fou criminel, grand admirateur d'Hitler et d'autres maniaques de l'extermination. Quand il sera élu, ce sera l'Apocalypse. Cet individu, au départ un miteux représentant de commerce à la violence maladive se montre dès les premières pages du roman tout à fait capable de tuer un chien à coups de pied. Un seul homme le sait : John Smith, enseignant en littérature, amoureux de sa collègue de travail Sarah Bracknell, qui est resté 5 ans dans le coma suite à son éjection d'un taxi le ramenant chez lui suite à un faite foraine, où son don de prescience commence à se faire jour sans doute suite au traumatisme crânien qu'il a eu enfant dans les années 1950 après avoir patiné sur un lac gelé. Ses parents, Vera, sombrant dans le mysticisme, et Herb Smith, restent auprès de lui, alors que Sarah préfère refaire sa vie, elle se marie et a un enfant. Quand il se réveille, il est doué d'un étrange pouvoir déclenché par la «zone morte» de son cerveau, qui lui attire pas mal d'ennuis, il devine l'avenir. Sa mère avant de mourir lui demande d'utiliser selon elle, le don que Dieu lui a offert. Il peut prévoir les accidents, les catastrophes, les hécatombes. Il sauve un enfant d'un incendie, et attire l'attention des médias, plus encore lorsqu'il est contacté par le shérif George Bannermann qui lui demande de l'aide pour arrêter «l'étrangleur de Castle Rock», un tueur qui viole et égorge ses victimes, des femmes de neuf à 77 ans, et qu'il découvre vite que le meurtrier est un policier de la ville nommé Frank Dodd, mais celui-ci se suicide avant d'être arrêté. Il n'y a rien de réjouissant à cela. On ne le croit pas, ou alors on le croit trop. Ne pouvant reprendre sa profession, il devient le tuteur privé de Chuck Chasworth. John Smith n'a encore rien dit de ses prémonitions. Pourtant, le candidat à la présidence des États-Unis est un dément. Il s'enrichit, prend du poids socialement et s'attache les services de gros durs, puis son entrée en politique s'est faite par la corruption et le chantage. John a alors une liaison sans lendemain avec Sarah, tandis que les gens l'évitent, et il devient peu à peu obsédé par Stillson et enquête sur lui, tout en évitant à Chuck d'aller dans un bar où il y aura 81 morts. Touché moralement et sentant sa santé décliner, il se retire à Phoenix. Sachant ce qu'il sait sur Stillson, que fera John Smith pour son pays ? Il n'a pas d'autre choix que de le tuer surtout quand il apprend qu'une tumeur du cerveau s'est développée dans sa «zone morte», et tente de tuer Stillson durant un meeting, qui se sert d'un enfant comme bouclier humain, mais il est mortellement blessé. Touchant Stillson, il voit qu'il n'a plus aucun avenir et meurt avec le sentiment d'avoir accompli sa mission.
Dans ce roman de 370 pages plus riche humainement, Stephen King choisit une homme vivant une épreuve personnelle et enquête sur la nature du gouvernement américain, essaye à travers la fameuse habilité de John Smith, qui lui fait voir le futur, de montrer ce qui peut arriver dans l'Amérique. King s'est inspiré pour lui du parapsychologue hollandais Peter Hurkos (1911-1998), qui utilisa ses pouvoirs apparus à l'âge de 30 ans lorsqu'ils tomba d'une échelle, pour aider la police même si ceux-ci tenaient plus du mentaliste, une branche l'illusionnisme. Dans Dead Zone, on trouve la peur, l'insuffisance et la perte de la foi, nerf et intégrité, et elles sont sondées dans les réactions de John Smith avec son étrange pouvoir mental et celles de Greg Stillson avec ses ambitions politiques, même si Stephen King a voulu que ce soit aussi une histoire romantique. C'est un roman écrit à différents niveaux : symbolique, historique, personnel et historique. Ces aspects rendent ce roman très riche séparant leur observation nécessaire avec une distorsion, le héros John Smith meurt pour son pays, et c'est peut-être déjà trop tard. Le scandale du Watergate et la guerre du Vietnam rendait perméable les peuple américain à des chefs populistes comme Greg Stillson que la politique Américaine produit et qui utilise les brèches de la Constitution américaine pour arriver au pouvoir. Et John Smith qui représente la décence et le courage, est destiné à s'opposer à Greg Stillson. Lorsque le livre a été publié en 1979, il était facile d'interpréter le personnage de Stillson comme un symbole de l'anti-intellectualisme réactionnaire qui allait mettre Reagan à la Maison Blanche. Alors que le roman de King en 1979 se termine par la voix posthume de Smith demandant à Sarah si elle utilisait encore cette «mauvaise cocaïne», cette référence souvent répétée à la drogue est totalement absente du film. Dans les pages du roman, les nombreuses références et allusions de John Smith à l'habitude de se droguer de la part de Sarah servent à situer le texte fermement dans les années Reagan, où les élites bourgeoises noyaient leur désespoir sous la drogue. Une des autres inspirations de Stephen King est le populiste gouverneur de Louisiane Huey Pierce Long (1893-1935), surnommé «The King Fish», un despote proche de mafieux célèbres, et assassiné en 1935 avant de concourir à la présidentielle sous le dossard démocrate. Sauf que dans le cas de Stillson, John Smith n'arrive pas à l'abattre. Et l'ascension politique de Stillson qui menace de se terminer par une troisième guerre mondiale alimentée par des bombes nucléaires semblait se confirmé quand Ronald Reagan lança en 1984 sa fameuse «guerre des étoiles», ou le programme américain de défense antimissiles nommé officiellement «Initiative de défense stratégique» (IDS). Il s'agissait d'un projet de réseau de satellites dont le rôle aurait été la détection et la destruction de missiles balistiques lancés contre les États-Unis.
L'histoire a été adaptée à deux reprises. Le film de 1983 met en vedette Christopher Walken dans le rôle de Johnny et Martin Sheen dans le rôle de Stillson, et a été réalisé par David Cronenberg, après le grave échec commercial et critique de son chef-d'œuvre Videodrome. C'est une adaptation fidèle du roman, tourné au Canada pour un producteur indépendant, le grand Dino De Laurentiis. Toutefois, Cronenberg excelle dans ce premier film «grand public» dans le mélange des genres : le paranormal, le thriller paranoïaque, la science-fiction, la romance. Un jeune professeur est victime d'un grave accident de voiture qui le plonge dans cinq ans de coma. À son réveil, il découvre qu'il a développé un pouvoir exceptionnel de voyance. Est-ce un don divin ou une malédiction ? Habitué aux mystères de la chair, Cronenberg explore ici ceux de l'esprit ; son héros (Christopher Walken, angélique et bouleversant) se sacrifiera tel un nouveau Christ pour sauver l'humanité. Dead Zone dépasse les frontières du fantastique et rejoint une forme discrète de mélodrame : Dead Zone est un chemin de croix doublé d'une très belle histoire d'amour. Tandis qu'en 2002, une série télévisée basée librement sur le roman a été diffusée sur USA Network, avec Anthony Michael Hall dans le rôle de John Smith, qui faisait là son grand retour après ses succès dans les comédies adolescentes de John Hugues dans les années 80. Mais cette série n'est pas une suite du film : le changement principal réside dans le fait que sa mère est morte pendant son coma, et que l'enfant de Sarah est celui de Johnny Smith et que celle-ci est mariée à Bannerman. Le personnage de Bruce, son kinésithérapeute et ami, a été inventé pour la série. Dead Zone a été arrêtée en 2007 après six saisons et 80 épisodes, et aurait dû plus centrer la relation de John Smith avec le révérend Purdy, personnage inventé aussi pour la série, qui fait office d'un père d'adoption pour John Smith, capable de se compromettre pour le protéger, et sur son duel avec Stillson incarné par un excellent Sean Patrick Flannery. L'annulation n'était pas vraiment prévue. Même si les chiffres n'étaient pas au rendez-vous, les probabilités d'une saison 7 étaient à l'époque loin d'être mauvais. La série avait quitté Vancouver pour Montréal à sa saison 6 pour des raisons budgétaires. Quoi qu'il en soit, elle fut annulée à cause d'audiences jugées trop faibles pour le prix de la série, qui n'a alors pas eu la possibilité de s'offrir une véritable conclusion. Les fans attendent un livre ou un téléfilm pour finir la série, après une pétition qui n'eut pas gain de cause pour une nouvelle saison.
Stephen King a été interviewé par NowThis en 2019, et ces derniers ont relevé des similitudes entre le roman de KingDead Zone sorti en 1979 (publié chez JC Lattès, 1983, trad. Richard Matas) et la campagne présidentielle de Donald Trump. Ce qui les amener à déclarer que King«avait prédit», à l'instar de son personnage Johnny Smith, la présidence de Trump il y a 40 ans. Stephen King développe : «J'étais en quelque sorte convaincu qu'il était possible qu'un politicien outsider se présente et qu'il soit tellement disposé à dire n'importe quoi qu'il pourrait capter l'imagination du peuple américain». Il poursuit : «Je ne pense pas que j'ai prédit nécessairement Donald Trump lorsque j'ai écrit The Dead Zone. Je sais que les électeurs américains ont toujours eu un réel attrait pour les outsiders qui ont ce genre de politique de droite, l'Amérique d'abord...». “Ils le prennent comme une blague au début parce qu'il organise ces rallyes et il lance des hot-dogs à la foule et dit : Quand Greg Stillson sera élu, vous allez dire hot-dog! Nous avons enfin un vrai moteur! ” Des choses folles que personne ne pourrait croire ou du moins l'avons-nous pensé, jusqu'à ce que Donald Trump arrive. L'auteur conclut : «Et si cela rappelle Trump aux gens, je ne peux pas en être désolé, car c'est un personnage que j'ai écrit. C'était un de mes croque-mitaines et je n'ai jamais voulu le voir sur la scène politique américaine, mais il semble bien que nous ayons un Greg Stillson comme président des États-Unis.» D'ailleurs, L'écrivain d'horreur légendaire Stephen King a publié sur Twitter une sombre prévision de ce qu'il craint pour l'Amérique. "Premièrement, vous attisez la haine et la peur des minorités", écrit-il. "Ensuite, vous les rassemblez et les mettez dans des camps. Ensuite, vous envoyez des raids pour amener ceux qui ont été chassés dans la clandestinité. Les brassards viennent ensuite, n'est-ce pas ?" L'auteur à succès a longtemps été un fervent critique de l'administration Trump, et exprime régulièrement son indignation face aux horreurs sans cesse croissantes de l'ère Trump sur les médias sociaux. Ses critiques franches ont trouvé l'écrivain bloqué par le président sur Twitter - une décision jugée inconstitutionnelle par une cour d'appel fédérale la semaine dernière.
Ce roman pose la bonne question, «Que feriez-vous si vous pouviez empêcher la mort de milliers de personnes en tuant quelqu'un et en changeant l'Histoire ? Auriez-vous par exemple tué Hitler si vous en aviez l'occasion, afin d'épargner des vies ?», et montre aussi que Johnny Smith n'aurait pas eu à se sacrifier si le peuple américain avait eu plus confiance en la démocratie et aux idéaux démocratique que partage le personnage. Et c'est là, la bonne leçon de ce roman.
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Bonne source de questionnement de l'élection de Trump ... était-ce influencé par Dead Zone ?
Mon cher ALEXANDRE ... je te souhaite une bonne nuit, un agréable MARDI ... KISS !
jema-lou, Posté le lundi 18 mai 2020 17:14
Bonne source de questionnement de l'élection de Trump ... était-ce influencé par Dead Zone ?
Mon cher ALEXANDRE ... je te souhaite une bonne nuit, un agréable MARDI ... KISS !