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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Adolf Hitler, de l'ascension à la chute d'un dirigeant totalitaire (partie 1)

Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Né en Autriche en 1889, Adolf Hitler est un homme en attente d'ascension sociale mais qui la loupe au point de finir à la soupe populaire. De fait, le jeune Hitler vit ce monde avec la rupture de la ruralité, ce monde de l'industrialisation et de la croissance démographique, de la perte des repères. Excellent à l'école primaire, il quitte le collège sans diplôme en 1905 après n'avoir travaillé que les matières qui l'intéressaient, sans doute, au départ, pour ne pas risquer d'être reçu aux concours auxquels son père le destinait. Puis, ce père étant mort en 1903, et son entourage ébloui par ses dessins lui promettant une entrée facile aux beaux-arts de Vienne. C'est aussi en 1905, où il tombe amoureux de Stefanie Rabatsch fantasmant sur elle sans jamais lui avoir parlé. L'échec de 1907 aux beaux-arts réoriente sa vocation. Les examinateurs l'ayant jugé plus doué pour la représentation des édifices que pour celle de la figure humaine, il se met en tête de devenir architecte et, après avoir retenté, sans conviction le concours de dessin, il sombre probablement dans une période de désespoir menant alors une vie bohème et de clochardisation, plutôt brève : un an et demi tout au plus et seulement quelques mois au fond de la misère, à dormir dans des asiles de nuit. Après quoi il trouve un revenu stable dans la vente de tableaux alimentaires représentant des monuments, et n'aimant pas l'ordre forme le projet de s'engager comme dessinateur dans un cabinet d'architecte de Munich, raison possible pour laquelle il quitte l'Autriche par haine des Habsbourg et dégoût de Vienne mais plus prosaïquement parce qu'il était insoumis au regard de la loi autrichienne sur le service militaire, pour aller en Bavière, en déménagement dans cette ville, en 1913. Avant 1918, pourtant, rien n'atteste l'exceptionnel magnétisme qu'on lui reconnut par la suite. Les membres de son entourage voyaient en lui un personnage un brin méprisable ou ridicule, certainement pas un homme promettant de devenir le futur chef de la nation.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Définitivement ajourné de ce service en février 1914, il est devenu soldat dans l'armée bavaroise pendant la Première Guerre mondiale (1941-1918), il ne fait pas une grande carrière militaire puisqu'il s'arrête au grade de caporal. Même si son expérience combattante n'est pas la plus représentative puisqu'il passe l'essentiel de la guerre comme estafette [militaire chargé de faire passer les messages], faisant une guerre courageuse, étant décoré deux fois décoré de la croix-de-fer, une distinction rare. On peut s'étonner de son absence de promotion, au-delà du grade de caporal obtenu dans les premières semaines, il n'en demeure pas moins qu'il en ressort transformé après sa sortie de l'hôpital de Pasewalk en Poméranie à la fin de novembre 1918. L'obéissance à un chef, la volonté de se battre pour un idéal, la création d'une communauté de combat: autant de motivations qui révèlent chez le futur dictateur une pensée extrémiste et xénophobe encore en gestation alors que les armes se taisent en 1918. À la sortie de la guerre, Hitler se cherche. C'est quelqu'un qui est désarçonné et profondément meurtri par la défaite. Il temporise, observe, commence à développer une vision du monde ultranationaliste, pangermaniste et antisémite mais qui, en attendant de voir comment les choses se passent, est assez prudent pendant quelques mois. Il est employé de l'armée comme officier de renseignements et décide de changer de vie, de franchir une sorte de Rubicon existentiel en adhérant à un petit parti qu'il surveille, le DAP (Deutsche Arbeiter Partei, parti des travailleurs allemands) à l'automne 1919. Il quitte alors ses fonctions dans l'armée pour entrer véritablement en politique. Tout changea donc à compter de 1919 marqué par la guerre, la défaite de 1918 et la situation pré-révolutionnaire qui en résulte en Allemagne.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Excellent orateur, parfait organisateur, il multiplie les meetings et transforme en quelques mois le groupuscule en véritable parti politique. Le 24 février 1920, il le rebaptise «Parti national-socialiste des travailleurs allemands» (NSDAP) et le dote d'un programme politique en 25 points. Antisémitisme, antidémocratisme, antimarxisme, constitution d'une grande Allemagne et abrogation du traité de Versailles sont les maîtres-mots du nouveau parti nazi. Un programme apte à séduire les foules déroutées par la défaite, le traité de Versailles et les difficultés économiques... Entre 1920 et 1923, le parti national-socialiste prospère et compte près de cinquante-six mille membres à la veille des graves événements de novembre 1923. Hitler évince ses dirigeants devenant le chef du NSDAP en 1921, se rapproche de la haute-société munichoise et des milieux politiques d'extrême-droite, et crée un service d'ordre qui deviendra les sections d'assaut, les SA (Sturmabteilung), et associe à son parti des hommes qui prendront bientôt des responsabilités importantes : Hermann Göring, Rudolf Hess, Otto et Gregor Strasser, Alfred Rosenberg, Wilhelm Frick, Röhm et enfin Ludendorff. Hitler fait du parti une machine de guerre contre la République parlementaire de Weimar tout en ménageant deux tendances du parti national-socialiste, celle des frères Strasser nettement socialiste, hostile au grand capital qui veulent transformer profondément l'économie allemande, et celle d'Alfred Rosenberg, au contraire, qui sera le penseur du parti, est le tenant de la lutte contre le bolchevisme. Sa tentative de putsch à Munich mal conçue, mal exécutée (8 et 9 novembre 1923), aboutit à l'interdiction du parti et à son arrestation, et le condamne à cinq ans de prison (dont il n'accomplit que treize mois) dans la forteresse de Landsberg en 1923, où il rédige Mein Kampf dès le printemps 1924, guide d'action plus que traité de doctrine. Malgré son échec, le putsch de Munich apporte à Hitler de la notoriété et un certain prestige. Surtout, il lui démontre que l'instauration du nazisme en Allemagne doit passer par une voie légale. Hitler sort de prison en décembre 1924, le parti national-socialiste n'a plus qu'une audience très faible : il n'obtient, avec ses alliés les groupes racistes du Nord, que 3% des voix lors des élections de décembre 1924. Le retour à une relative prospérité économique détourne les Allemands des extrêmes. Le premier tome de Mein Kampf paraît en 1925, largement autobiographique, ce dernier commence par l'enfance de l'auteur et se termine par la proclamation du programme en 25 points du parti national-socialiste, en février 1920, le second, commencé en 1925, est publié fin 1926, il traite de questions liées à l'organisation de l'État et de la propagande, puis aborde la politique étrangère. Ces deux volumes seront publiés séparément jusqu'en 1930. Ils sont ensuite réunis en un seul ouvrage aux allures de «bible nazie». Il en ressort une haine viscérale des Juifs, rendus responsables de tous les maux de l'Allemagne, une aspiration pour son pays à l'hégémonie continentale, voire mondiale, une exaltation de la violence et du principe du chef (Führerprinzip). Hitler écrira un «Second livre» en 1928. Il ne sera jamais publié.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Entre 1924 et 1929, sous l'impulsion d'Hitler, le parti national-socialiste se transforme en une structure très centralisée et très hiérarchisée. Hitler lui donne un caractère moins révolutionnaire et développe son influence sur l'électorat de l'Allemagne du Nord. Il pactise avec les milieux industriels et critique l'anticléricalisme et les tendances au paganisme du parti. Ses adhérents (environ 100 000) sont à présent répartis dans toute l'Allemagne. Interdit lui-même de parole dans la plupart des Länder, il obéit et attend patiemment que les interdictions se lèvent, les gouvernements s'inclinant l'un après l'autre, en quelque deux ans, devant son ralliement apparent à la légalité. Pendant ce temps, il forge son parti - une besogne dont la portée historique a été insuffisamment perçue. Ce parti est un redoutable instrument de conquête du pouvoir, car il flatte les aspirations des masses tout en lançant des clins d'½il complices aux élites. Dans ces années 1925-1930, Hitler dans des clichés de 1925 se prépare à discourir, ou travaille sa gestuelle, et lors de la réunion de Bamberg, le 14 février 1926, Hitler réussit à restaurer son autorité. Usant de son charisme, il s'impose comme la seule figure capable d'assurer la survie et la cohésion d'un mouvement aux multiples tendances. C'est à partir de cette date que s'élabore le mythe du Führer, du «Guide», fondé sur un rituel sophistiqué, l'usage du salut hitlérien et l'application du principe du chef (Führerprinzip), qui consiste en un respect absolu de la hiérarchie. Pour cela, tout autour du parti, Hitler fonde des associations nombreuses. Les troupes de choc SS (Schutzstaffel) sont instituées en 1925; la Jeunesse hitlérienne (Hitlerjugend) suit peu après, ainsi que les Associations nationales-socialistes d'étudiants, d'enseignants, de femmes, etc. En même temps, il donne une structure très centralisée au parti, dont les chefs locaux – y compris les Gauleiter –  sont nommés directement par lui. Il rode aussi une de ses techniques favorites : la manipulation des dirigeants nazis, avec ou sans leur complicité, pour tenir des discours contradictoires, à des clientèles diverses. Il utilise ainsi la figure de Gregor Strasser, un démagogue spécialisé dans les menaces physiques contre les puissants. Hitler le laisse devenir le numéro deux du parti, tout en le privant de pouvoir réel. Au passage, il a intégré au premier cercle de ses fanatiques un lieutenant de Strasser, le journaliste Joseph Goebbels. Le jeune Heinrich Himmler, également, est recruté dans l'entourage de Strasser. Hitler le nomme en 1929 au commandement de sa garde personnelle, la SS, car il sent que le contrôle des SA lui échappe. Des centaines de jeunes gens comme Goebbels et Himmler vont devenir très importants car ils vont venir armer les structures du NSDAP puis de l'État. Ces jeunes gens, qui ne sont pas à l'origine des nazis, mais plutôt des sympathisants de la droite traditionnelle et nationaliste, vont opter pour l'hypothèse nazie et la suite va confirmer, en terme de carrière, la justesse de leur choix. À Munich, en 1927, le futur dictateur offre un toit à sa nièce Angelika Maria Raubal, surnommée Geli, tout d'abord fascinée par cet oncle et par son ascension vers le pouvoir. Il lui permet ainsi d'accéder à son premier cercle composé, entre autres, des sinistres Göring, Goebbels et Himmler. Geli en vient alors à nouer d'étranges liens avec son "oncle Alf". Il a commencé une relation amoureuse en 1926 avec Maria "Mitzi" Reiter, âgée de 16 ans, et arrête de la voir en 1928 pour ne pas porter préjudice à sa carrière.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)D'abord freiné par la prospérité des années 1920, pendant laquelle le parti nazi a perdu le financement des élites bavaroises et n'obtient que 2,6% des suffrages lors des élections législatives en 1928. Pour se refaire, Hitler cultive l'ambiguïté pour puiser des voix dans tous les groupes sociaux le NSDAP pour le détourner vers le nationalisme le plus étroit au moyen de slogans, de mots ou d'articles de programmes qui font office d'attrape-mouches : chômeurs, ouvriers, et enseignants porté vers le socialisme ou le communisme, petits bourgeois, et grande bourgeoisie d'affaires plus portés vers la droite nationale, traditionnelle, conservatrice. Les financements recommencent à être abondants à partir de l'été 1929, avant même le déclenchement de la crise, au moment où le parti nazi fait alliance avec la droite dans la campagne référendaire contre le plan Young, et avec l'aggravation de la crise et la montée en flèche de l'audience du parti Communiste d'Allemagne (KPD)  faisant craindre une révolution à la soviétique, confortent les positions financières du parti nazi avec de nombreux soutiens qui se font jour dans les milieux économiques et financiers. Mais la crise économique qui se déclenche à New York en 1929 offre à Hitler une chance inespérée d'accéder au pouvoir, tout en ayant le soutien prestigieux de Winifred Wagner, belle-fille du compositeur et directrice du festival de Bayreuth, fut la muse du Troisième Reich, elle et Hitler songèrent même un moment à se marier, ce dernier mit tous les moyens du régime à la disposition du festival; elle, déposa à ses pieds l'½uvre de son beau-père et accepta la récupération idéologique totale de ses opéras. L'Allemagne, très dépendante des capitaux américains, est touchée de plein fouet. Aux élections de septembre 1930, son parti obtient 18% des voix et 107 députés. Une percée fulgurante en deux ans, mais dont personne n'imagine qu'elle sera redoublée deux ans plus tard. Hitler commence à intéresser, à angoisser. C'est à ce moment-là aussi que les pressions croissantes et incontrôlées de ce dernier la conduiront à une mort prématurée en 1931 se suicidant à l'âge de 23 ans, tout de suite remplacée par Eva Braun, qui tenta deux fois de se suicider pour lui, en 1932 et 1935, ce qui ne l'empêche pas de renouer en 1931 avec Maria "Mitzi" Reiter. En 1932, le taux de chômage grimpe à 25% de la population active. La récession est si brutale que l'État n'est pas en mesure d'indemniser les chômeurs. Ruinés, une grande partie des Allemands se tourne vers le parti national-socialiste : à l'élection présidentielle de mars 1932, Hitler a mis le maréchal Hindenburg en ballottage après que la nationalité allemande lui est accordée en février 1932. Et le 31 juillet 1932, le parti national-socialiste obtient la majorité des voix au Parlement avec 37 % des voix aux élections législatives. On y voit un effet temporaire de l'éloquence du Führer nazi face au charisme évanescent de son rival Hindenburg. Devant le recul de son parti aux élections du 6 novembre 1932 au profit des communistes et des sociaux-démocrates, Hitler intrigua auprès de ses alliés pour s'emparer légalement du pouvoir et la présence dans la rue des SA (sections d'assaut) font le reste. Le 19 novembre 1932, vingt personnalités (des industriels, des banquiers...) demandent au président de la République de nommer Hitler au poste de chancelier.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Le 30 janvier 1933, il devient chancelier du Reich nommé par Hindenburg, celui-là même qui s'était promis de ne jamais le faire. Le président va se laisser convaincre. D'abord parce qu'il prend conscience qu'enjamber la République parlementaire ne peut plus durer. Sa base partisane se réduit à peau de chagrin. Ensuite parce qu'il y est poussé par Franz von Papen, ex-chancelier de la droite catholique nationaliste, qui juge opportun de s'allier avec le NSDAP. Ce nouveau gouvernement ne compte que trois membres du NSDAP sur les douze principaux portefeuilles ministériels. Von Papen, vice-chancelier espère bien pouvoir réduire l'espace politique de l'encombrant chancelier. Une stratégie qui va vite se révéler vaine. Toutefois, à son arrivée au pouvoir, il reste prudent. Il a besoin de temps pour reconstruire une armée puissante et ignore la réaction de la France et de l'Angleterre face à cette violation manifeste du traité de Versailles. Petit à petit, sans cesser de proclamer que ses intentions sont pacifiques, il gagne du terrain. Cherchant des soutiens, Hitler engage un programme de soutien aux paysans par des subventions qui augmentent de près de 50% leurs revenus, et aux PME (pareillement, par des subventions aux investissements). Le Reichstag, contrairement aux accords passés avec Papen et Hindenburg, est une nouvelle fois dissous, et la campagne électorale sert de prétexte, sous couvert d'anticommunisme, à une répression croissante que dirige essentiellement Göring, ministre sans portefeuille du cabinet national et ministre de l'Intérieur en Prusse. Mais derrière cela, Hitler s'emploie à anéantir toute opposition en maintenant les illusions de la droite. En février 1933, profitant de l'incendie du Reichstag (27 février), il interdit les partis socialistes, communistes et démocrates. La présence à Berlin des principaux chefs nazis, notamment Hitler et Göring, alors qu'on est en campagne électorale permet de prendre à toute vitesse des décrets d'une grande portée. Dans les élections du 5 mars, les dernières, le NSDAP obtient une majorité absolue avec l'appoint des voix de Hugenberg, pourtant les communistes conservent l'essentiel de leurs mandats, invalidés aussitôt pour cause de complicité dans l'incendie du Reichstag, d'augmenter le pourcentage nazi grâce au soutien des conservateurs et celui, plus réticent, du parti catholique du centre. La répression se systématise et frappe désormais les sociaux-démocrates et l'ensemble des Allemands hostiles au nazisme ; beaucoup sont assassinés dans les premiers camps de concentration ouverts pour y interner les nombreux opposants. Cela n'empêche pas le 4 mars, le menuisier Kurt Lutter et quelques camarades du KPD, parti communiste allemand, de vouloir tuer Hitler en faisant exploser une bombe lors d'un meeting de campagne électorale à Königsberg, dénoncés, ils sont relâchés faute de preuves. Le soutien de la droite allemande  à Hitler lui permet d'obtenir du Reichstag, le 23 mars 1933, le vote d'une «loi d'autorisation» (Ermächtigungsgesetz), qui lui assure les pleins pouvoirs pour quatre ans et légalise la dictature. Le 2 mai, les syndicats sont forcés de prononcer leur dissolution, imités dans les semaines qui suivent par tous les partis politiques non nazis. Le 14 juillet, le NSDAP est proclamé parti unique. La description de la mise au pas de l'Allemagne dans les trois derniers trimestres de 1933, doit prendre garde de ne pas privilégier à l'excès son aspect répressif et de présenter, les satisfactions substitutives que le nazisme met en place pour faire oublier les institutions et les libertés perdues, du sport aux loisirs en passant par les grands rituels unificateurs - qui vont culminer dans les Jeux Olympiques et se voir immortalisés par le cinéma de Leni Riefenstahl, très admirée par Hitler (et sans doute sa maîtresse) depuis sa rencontre avec elle en 1932, elle a toujours prétendu n'aimer que l'art et n'avoir jamais rien compris en politique. Le 14 juillet, le parti national-socialiste est le seul légal. En octobre 1933, l'Allemagne quitte avec fracas la Société des Nations, en pleine conférence sur le désarmement, mais en 1934, la tentative d'attentat de Dr. Josef "Beppo" Römer échoua contre Hitler, ce qui lui valu d'être envoyé à Dachau, alors que le groupe du Dr. Helmuth Mylius essaya également de commettre un attentat contre lui. Hitler rencontre l'anglaise Unity Mitford, en 1933, à 19 ans, qui le vénère. Elle devient une intime du Führer, qui l'utilise à des fins de propagande. Elle porte la croix gammée et multiplie les déclarations antisémites.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 1)Les SA, devenus indociles, sont éliminés par les SS le 30 juin 1934 lors de la Nuit des longs couteaux et ainsi l'aile «sociale» du nazisme disparaît totalement pour donner des gages à l'élite de l'armée qui s'inquiète de la présence de Röhm au plus haut niveau de l'État, ou tout du moins du parti. Röhm et plusieurs de ses lieutenants sont donc assassinés. Il abrège en même temps les jours de certaines personnes qui n'ont rien à voir avec la SA : Gregor Strasser, le général von Schleicher et plusieurs collaborateurs du vice-chancelier von Papen.  À partir de là, les SS, plus que de tenir la rue et de diffuser la terreur chez les opposants, il s'agit d'investir les structures, de faire de l'entrisme. L'ambition d'Himmler est d'investir les organes des différentes polices allemandes. Il y en a beaucoup, parce qu'il n'y a pas à l'époque de police fédérale, mais une police pour chaque Land, mais aussi parce qu'il y a des polices spécialisées : la police criminelle, la police d'ordre qui gère la sécurité quotidienne des habitants, la police politique. Ce que vont faire les cadres de la SS, c'est d'investir les structures, y faire de l'entrisme pour pouvoir les contrôler de l'intérieur. Himmler en devenant préfet de police de Munich devient de fait chef de la police bavaroise. La première entreprise extérieure du régime nazi a connu un échec spectaculaire, puisque le chancelier Dollfuss, assassiné le 25 juillet par des nazis autrichiens, est remplacé par un homme du même parti qui déclare vouloir suivre la même politique, aux applaudissements de Mussolini. Avec la mort du président allemand Hindenburg le 2 août, l'ultime obstacle à Hitler est levé : le cumul des fonctions de chancelier et de président voulu par Hitler est largement approuvé par plébiscite le 19 août. Le jour même où Hitler se proclame président, officiers et soldats prêtent serment «d'obéissance inconditionnelle au Führer du Reich et du peuple allemand, Adolf Hitler, chef suprême des forces armées». Le nazisme s'installe en Allemagne. Le 13 janvier 1935, la Sarre, dont les ressources sont gérées par et pour la France, vote à 91% pour le retour au Reich. Fort de cette reconquête, Hitler dénonce publiquement le traité de Versailles à la radio deux mois plus tard et annonce la restauration du service militaire obligatoire à partir du 1er octobre. Le réarmement est désormais officiel. Des protestations internationales sont calmées par l'accord naval anglo-allemand du 18 juin, ce qui amène division des adversaires potentiels par l'exploitation d'une alliance franco-russe mal vue des conservateurs, notamment britanniques, début de recrutement d'un allié par un soutien discret à l'agression italienne en Éthiopie. En 1936, c'est la remilitarisation de la Rhénanie sous prétexte d' encerclement franco-soviétique compensée par l'«offre généreuse», qui va faire diversion pendant presque deux ans, d'un nouvel accord de démilitarisation des frontières, et les Jeux Olympiques sont maniés à la fois comme une démonstration de puissance et de pacifisme, pacte anti-komintern avec le Japon, qui paraît viser moins l'URSS que le caractère missionnaire de sa doctrine. Enfin, Himmler contrôle de fait toutes les polices allemandes et ce n'est qu'à partir de 1936 que les nazis se sont préparés à la guerre. Un étudiant juif Helmut Hirsch voulut assassiner Hitler à Nuremberg, mais fut arrêté peu de temps avant l'attentat, et sera exécuté le 4 juin 1937. À partir d'octobre 1936, Goering prend la responsabilité de la planification économique.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : François Delpla, Hitler, Grasset, 1999, et http://www.delpla.org/article.php3?id_article=55, Guido Knopp, Les femmes d'Hitler, Payot et Rivages, 2004, Ron Hansen, La nièce d'Hitler, Buchet-Chastel, 2006, Ian Kershaw, Le mythe Hitler, Flammarion, 2006, Hitler, Flammarion, 2008, https://networks.h-net.org/node/6088/reviews/7205/goldin-kershaw-hitler-1889-1936-hubris, et https://www.theguardian.com/books/2000/oct/07/historybooks.biography, Shigeru Miyuki, Hitler, Cornélius, 2011 (pour les images), Laurence Rees, Adolf Hitler : La séduction du diable, Albin Michel, 2013, https://www.lefigaro.fr/livres/2013/03/06/03005-20130306ARTFIG00641-hitler-ce-seducteur.php, Lionel Richard, Malheureux le pays qui a besoin d'un héros. La fabrication d'Adolf Hitler, Autrement, 2014, et http://www.slate.fr/story/98055/persistances-mythe-hitler, https://www.lemagducine.fr/a-lire/actu-livres/adolf-hitler-la-seduction-du-diable-laurence-rees-critique-essai-10014109/, Volker Ullrich, Adolf Hitler, une biographie. L'ascension : 1889-1939, Gallimard, 2017, et  https://next.liberation.fr/livres/2017/03/29/hitler-naissance-d-une-domination_1559236, Johann Chapoutot, et Christian Ingrao, Hitler, Presses Universitaires de France, 2018, https://www.lesinrocks.com/2018/09/15/actualite/politique/et-si-le-role-dhitler-durant-la-seconde-guerre-mondiale-avait-ete-surevalue/, https://www.nonfiction.fr/article-10030-entretien-avec-johann-chapoutot-le-nazisme-et-hitler.htm, et http://www.slate.fr/story/168611/biographie-chapoutot-ingrao-comment-adolf-devint-hitler-dictateur-nazi, https://encyclopedie_universelle.fracademic.com/9643/HITLER_%28A.%29, https://histoire-image.org/fr/etudes/charisme-hitler, https://histoire-image.org/fr/etudes/propagande-hitlerienne, http://resistanceallemande.online.fr/, https://sites.google.com/site/lagestuelledudictateur/etude-approfondie-d-adolf-hitler/i-la-gestuelle-d-hitler, https://www.europe1.fr/politique/la-rue-ou-la-bourgeoisie-qui-a-porte-adolf-hitler-au-pouvoir-3849692, https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Adolf_Hitler/124024, , https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/la-faillite-de-la-paix/la-montee-du-nazisme-en-allemagne, https://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53166, et Gilbert BADIA, « TROISIÈME REICH (1933-1945) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 novembre 2020. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/troisieme-reich/.
 
Merci !

Né en Autriche en 1889, Adolf Hitler est un homme en attente d'ascension sociale mais qui la loupe au point de finir à la soupe populaire. De fait, le jeune Hitler vit ce monde avec la rupture de la ruralité, ce monde de l'industrialisation et de la croissance démographique, de la perte des repères. Excellent à l'école primaire, il quitte le collège sans diplôme en 1905 après n'avoir travaillé que les matières qui l'intéressaient, sans doute, au départ, pour ne pas risquer d'être reçu...

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#Posté le mardi 02 mars 2021 04:28

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