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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Adolf Hitler, de l'ascension à la chute d'un dirigeant totalitaire (partie 2)

Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)À partir de 1937, Hitler et le NSDAP en place depuis 4 ans remportent des succès sociaux (disparition du chômage, industrialisation par l'armement), mais ceux-ci cachent une autre réalité car jusqu'en 1937 (date à laquelle il sera déporté) le ministre des Finances est Hjalmar Schacht, le père de la désinflation de 1923 qui mène une politique monétaire extrêmement rigoureuse. Ce sont les salariés qui paient cet effort de financement. Les salaires sont gelés tout au long de la période et la masse salariale baisse de 64% à 57% du revenu national entre 1932 et 1938, et du fait de la hausse des impôts sur le revenu, la consommation baisse plus encore: de 83 à 59% du revenu total. Il ne s'agit pas de chiffres abstraits. Si l'on considère le budget typique d'une famille pauvre entre 1927 et 1937, la consommation de pain blanc baisse de 44%, la consommation d'½ufs de 41%, la consommation de viande de 18%, la consommation de bière de 60%. Les seuls termes qui progressent sont le pain noir (+ 20%) et le fromage (+ 11%). planification économique. Avec un résultat qui se traduit par une «planification confuse, des pénuries d'emploi, une organisation industrielle médiocre». Au lendemain de la guerre, les alliés seront abasourdis par la mauvaise organisation des usines allemandes. Si l'on prend comme mesure de la réussite économique la progression de la productivité du travail, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Elle double aux États-Unis entre 1913 et 1938, progresse de 180% en France, mais n'augmente que de 37% en Allemagne.  Finalement, la quasi-disparition du chômage fait supporter aux ouvriers l'allongement de la journée de travail, la baisse des salaires et le grignotage des libertés syndicales. Les classes moyennes, de plus en plus prolétarisées, qui avaient été le principal soutien de la montée du nazisme, en sont aussi les principales victimes – mais des victimes passives – sauf ceux qui font carrière dans les nombreuses organisations du parti, où ils se signalent par leur fanatisme. Rien d'étonnant à ce que les oppositions, réduites à leur plus simple expression, soient le fait d'exilés des anciens partis politiques ou de membres des Églises catholique et protestante, choqués par le néo-paganisme des nazis et par la persécution des Juifs, mais peu suivis par leur hiérarchie. Mais, la gouvernance national-socialiste est chaotique. Hitler ne supporte pas la discipline du cabinet ministériel, il préside de plus en plus rarement un gouvernement dont l'ultime réunion a lieu en 1938. Abandonnés à eux-mêmes, les ministères voient par ailleurs leurs prérogatives se restreindre considérablement. Pour les court-circuiter, Hitler crée des institutions spéciales, chargées de missions spécifiques, mais dotées de pouvoirs très larges, qu'il confie à ses lieutenants les plus fidèles. La police et plus généralement les outils de la politique de sécurité échappent totalement au contrôle du ministère de l'Intérieur ; ils sont entre les mains d'Heinrich Himmler, le chef des SS, qui bâtit un véritable État dans l'État. Chargé de la mise en ½uvre du plan de quatre ans qui devait permettre d'adapter l'économie à l'effort de guerre, Hermann Göring empiète largement sur les domaines de compétence du ministre de l'Économie. Contrairement à ce qu'on pourrait croire les chefs nazis, tels Himmler et Göring, n'obéissaient pas aveuglément à Hitler, ils le devançaient plutôt. S'ils bénéficient d'une réelle autonomie et se livrent entre eux à une guerre sans merci pour accroître leurs "territoires", les Göring, Goebbels, Himmler, Heydrich, Speer et autres Bormann n'en restent pas moins des exécutants, tremblant devant la volonté de leur chef. Hitler ne donnait jamais d'instructions précises et encore moins d'ordres écrits, car seuls les dignitaires de son entourage direct détiennent un pouvoir réel, auquel se double alors l'aveuglement des maréchaux qui suivaient scrupuleusement ses ordres sur le moment et l'endroit où les armées devaient se déplacer, les intellectuels sanctionnaient collectivement toutes les doctrines insensées qu'il articulait, et les industriels le saluaient comme le sauveur du capitalisme (dans un État «socialiste»).
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)Ils connaissent aussi de succès extérieurs («coups de force» sur la Rhénanie, l'Autriche, la Tchécoslovaquie) qui expliquent sa popularité, mais provoquent la réaction tardive des puissances occidentales et le début de la Seconde Guerre mondiale. En 1937, c'est le calme apparent sauf en Espagne, et le comité de «non-intervention» sur ce même conflit espagnol à Londres, donne à l'Allemagne une aura de négociateur fréquentable, et Hitler étend le pacte anti-komintern à l'Italie (première esquisse, timide et limitée, de ce qu'on appellera l'Axe à partir de Pearl Harbor, ne désignant, avant 1941, que le lien entre Rome et Berlin). Lors d'une réunion à la Chancellerie le 5 novembre 1937, Hitler confie à son état-major la nécessité de conquérir sans tarder de l'espace vital. Puis, en  1938, c'est le démarrage des conquêtes, au moment où un commando armé composé de militaires était prêt à intervenir contre Hitler pour s'opposer à l'invasion de la Tchécoslovaquie puis de la France, et les accords de Munich les en empêche, mais discréditent et démobilisent les Occidentaux tout en approfondissant le fossé entre eux et Moscou, tandis qu'Hitler pourvoit les postes dans l'armée, en chassant par divers procédés ceux qui auraient pu lui faire de l'ombre, et après s'être débarrassé en février 1938, du très capable et très populaire général von Fritsch, il le remplace par Brauchitsch, plus lourdaud, flanqué du compétent Halder, tout en exposant sa politique à ses collaborateurs : il vient de se rapprocher de l'Italie fasciste, qui est pour lui un modèle désormais dépassé. Du 9 au 10 novembre,  c'est la Nuit de Cristal, les synagogues, flambent de Munich à Rostock. Pour justifier cette explosion de violence, les nazis n'invoquent qu'un motif : l'attentat commis au c½ur de Paris par un jeune juif polonais Herschel Grynszpan contre un diplomate du Reich, Ernst vom Rath. Les chefs de l'Allemagne nazie déclenchent une persécution généralisée contre les juifs. Coups, humiliations, arrestations, magasins pillés, vitrines fracassées, synagogues profanées et vouées aux flammes : il s'agit de contraindre la communauté israélite du Reich à fuir le pays et à abandonner ses biens. Enfin en 1939, c'est l'occupation de la Tchécoslovaquie, à partir du 15 mars, déchirant ostensiblement les accords de Munich, pour faire comprendre aux Allemands qu'il y aura la guerre, à cela se double les menaces sur la Pologne, que la plupart des Allemands détestent, pour faire réagir les Occidentaux et les rendre responsables de la dégradation du climat,  tout cela avec la négociation secrète avec les Soviétiques entravant leur rapprochement avec l'Occident, car malgré leurs idéologies diamétralement opposées, Hitler et Staline voient leurs intérêts converger, et enfin le pacte germano-soviétique avec ces derniers le 23 août, rend la guerre inévitable et peu risquée. C'est un véritable choc pour les démocraties. Enfin, le consensus réalisé par le régime auprès de la population est incontestable. Il s'explique par l'impression de la majorité d'avoir retrouvé, après la crise, une certaine sécurité, et même, pour les milieux d'affaires.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)De 1939 à 1941, Hitler devient le maître de la plus grande partie de l'Europe, malgré une tentative d'attentat du menuisier Johann Georg Elser, qui voulait à tout prix éviter la guerre et mettre fin à la dictature, le 8 novembre 1939. Cela s'explique par la le fait que la Wehrmacht était une armée dotée de cadres jeunes, fortement mécanisée, pourvue d'un matériel moderne (chars, avions en piqué ou Stukas) qui écrasa des adversaires souvent mal préparés, tout cela sous la volonté d'Hitler. Les buts des nazis, en entreprennent leur expansion en 1939, ils veulent non seulement annexer les pays conquis, mais remodeler entièrement le continent, le vider des indésirables par la déportation ou l'extermination, et le repeupler par un seul type racial, l'homme fort germanique. En somme, reprendre tout de zéro, l'Histoire et la nature, qui, toutes deux, se sont fourvoyées dans la diversité. L'humain n'est plus alors qu'une variable économique... Hitler voulait appliquer son projet racial européen. C'est un projet global, cohérent, raisonné, une ½uvre de démiurge, qui va engager des centaines de milliers de collaborateurs zélés, exterminer des millions de personnes, et dont l'ampleur et l'horreur nous laissent encore aujourd'hui hébétés. Son but est de remodeler entièrement l'Europe, afin de remplacer les peuples qui s'y trouvent par une race sélectionnée, épurée. L'absence d'une offensive franco-anglaise, lui permet d'ordonner l'invasion de la Pologne le 1er septembre 1939, qui fut battue en moins de trois semaines, et enfin l'offensive soviétique du 17 septembre sur les arrières polonais, réclamée vigoureusement par l'Allemagne à un Staline peu empressé et fatale au moral de l'ennemi, puis vient la campagne de Norvège, premier engagement contre les forces franco-britanniques et premier succès de la nouvelle armée allemande contre des adversaires à sa taille. Hitler en prend une part essentielle. Au printemps suivant, la France subit le même sort, grâce à une intuition foudroyante - notamment en confiant à Manstein les clefs de la guerre-éclair contre la France -, l'ancien caporal n'en demeura pas moins un stratège amateur, car pendant la campagne de France entre mai et juin 1940, pendant la Blitzkrieg (la Guerre éclair), il ne comprend rien au mouvement et à la vitesse, que ses généraux imposent, parfois par la ruse (tel général invoque un problème de réception des ordres du GQG, tel autre désobéit ouvertement pour poursuivre sa route). Cette campagne est gagnée, car les généraux n'ont pas suivis les ordres au sommet. Il étend aussi ses conquêtes en Europe, dans les Balkans et en Afrique du Nord lorsqu'en avril 1941, la Wehrmacht conquiert la Yougoslavie et la Grèce, et vient au secours des troupes italiennes de Mussolini, défaites et par les Britanniques en Égypte en septembre 1940 et en Éthiopie le 10 avril 1941 avec l'appui de l'Afrikakorps en Afrique du Nord, tout en menant une guerre sans merci sur l'Atlantique après beaucoup d'efforts pour obtenir de l'Angleterre la paix pendant cette année 1940-41 où elle restait seule en guerre contre lui, notamment en juillet, en octobre et en mai, attaquant sans relâche les convois alliés faisant route vers l'Europe.  
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)Cela permet à Hitler d'organiser un système continental fondé sur l'asservissement au Grand Reich allemand et la mise en ½uvre, le IIIe Reich disposait désormais du potentiel économique de territoires peuplés de 290 millions d'habitants.  La Pologne centrale et méridionale fut organisée en Gouvernement général en octobre 1939. Entre avril et juin 1940, les Allemands conquirent le Danemark et la Norvège. Les Allemands permirent au gouvernement danois de rester en place et de conserver une autonomie dans les affaires intérieures, mais les élections furent interdites. La Norvège tomba sous l'administration d'un Commissaire du Reich, qui gouverna avec l'aide de l'armée allemande, des autorités d'occupation composées de policiers et de SS, ainsi que de la police et de l'administration norvégienne collaborationniste. Les Pays-Bas furent placés sous l'autorité d'un Commissariat du Reich, une administration civile allemande qui supervisait l'administration néerlandaise collaborationniste. La Belgique fut placée sous occupation militaire. Le Gouvernement français, entériné par un vote du Parlement réuni à Vichy, qui donna les pleins pouvoirs à Pétain, resta officiellement neutre pendant la guerre, mais était en fait entièrement dépendant de l'Allemagne nazie dans la conduite de sa politique étrangère ainsi que dans la plus grande partie de sa politique intérieure. Avec leurs alliés italiens, les Allemands se partagèrent la Slovénie et annexèrent la partie nord-est du pays, soutenant un État croate satellite (qui comprenait la Bosnie-Herzégovine) dirigé par un gouvernement fasciste oustachi, et placèrent la Serbie sous occupation militaire. La Grèce, après avoir perdu son littoral nord-ouest au profit de l'Albanie annexée par l'Italie, et la Thrace au profit de la Bulgarie, fut divisée en deux zones d'occupation, l'une allemande et l'autre italienne et placée sous l'administration militaire de ces deux pays. Dans ces territoires conquis, Hitler a une idée personnelle celle d'une Europe sans juifs dominée par l'Allemagne, en gros une Europe de guerriers prête à lutter contre l'hégémonie des États-Unis. Pour maintenir le niveau de vie de la population allemande, il met en place une économie de guerre exploitant les ressources du continent par l'exploitation de la main d'½uvre, le pillage des matières premières, instaurations de taux de change profitant outrageusement au Reich, entrée à des conditions plus que favorables dans le capital des entreprises des pays conquis, des directives à l'économie des pays conquis, tout cela suivant le modèle mis en place durant l'Anschluss, et dont le pillage des biens juifs est une composante essentielle. Dans tous les pays d'Europe occidentale, il y a eu des comportements similaires : inertie, passivité, résignation et, dans les deux premières années, une certaine accommodation. Dans les pays satellites, les gens ont suivi leurs gouvernements dans la politique du chacal : on s'allie au plus fort et on s'approprie les dépouilles. Partout, il y a eu des poches de collaboration, même à l'Est. Cela venait souvent des minorités nationales opprimées, comme les Ukrainiens ou les Baltes, qui voyaient les Allemands comme des libérateurs. Des centaines de milliers de collaborateurs zélés ont ainsi contribué à l'extermination des Juifs d'Europe de l'Est. À l'Ouest, la collaboration était soit de nature administrative, soit personnelle, fondée sur l'intérêt commerçant ou industriel. En tout cas, les Français étaient les seuls en Europe occidentale à avoir un gouvernement légal qui pratiquait une collaboration d'État avec l'occupant. Cela a encouragé bien des Français, en particulier dans les élites, à suivre Pétain dans sa politique. La première solution finale commence à l'été 1940 lorsque les nazis commencent à penser à l'échelle européenne et songent à envoyer tous les Juifs à Madagascar. Finalement, cela n'est pas possible. En novembre 1940, on décide alors de fermer les ghettos en Pologne.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)Mais l'entrée en guerre de l'URSS le 22 juin 1941 après l'attaque allemande, puis des États-Unis en 1941, renverse progressivement la situation. Les premiers succès en URSS furent rapides, et en quelques mois, les forces allemandes étaient devant Moscou, mais elles furent stoppées par une contre-offensive de l'armée soviétique. Après avoir repoussé les forces soviétiques hors de Pologne orientale, que l'Union Soviétique avait annexée et occupée en 1939 conformément aux dispositions du Pacte germano-soviétique, les Allemands rattachèrent administrativement le district de Bialystok à la Prusse orientale et incorporèrent dans le Gouvernement général la Galicie orientale, c'est-à-dire la région de Lvov au sud-est de la Pologne. Soumis à un pillage en règle, ces territoires seront le cadre d'une exploitation sans pitié des populations locales. Le Generalplan Ost, le «plan Est» de Himmler de juillet 1941, prévoit de déplacer 31 millions de Slaves issus de Pologne, des pays Baltes et de l'Union soviétique vers la Sibérie et d'installer environ 4 millions de colons allemands sur les terres ainsi «libérées» ! C'est une colonisation, à cette différence, unique dans l'Histoire, que les nazis ne prétendent pas mener une mission civilisatrice. Ils veulent au contraire engager une déculturation rapide, de manière à réduire ces populations à l'état d'esclaves ou d'ilotes. Cela prend forme immédiatement en Pologne: fermeture des universités, des lycées (sauf les établissements techniques), réduction de l'école primaire... Durant cette période, une série de suggestions qui viennent d'Hitler et qui sont relayées par Himmler, elles-mêmes sous la forme de suggestions (ce dernier faisant la tournée des troupes sur la quasi-totalité du front à l'été 1941), sans être de véritables ordres, font basculer sur le terrain la politique de massacre en véritable politique génocidaire. Plusieurs centaines de milliers de prisonniers soviétiques furent sélectionnés et fusillés, plus de 2 millions moururent en captivité en quelques mois pendant l'été et l'automne 1941. Les hommes de Himmler tuèrent, par gazage dans des camions ou par fusillade, des milliers de patients d'établissements psychiatriques en Pologne et en URSS pour dégager des locaux pour la troupe...  On passe aussi du meurtre des hommes initialement prévu au meurtre de toutes les populations juives à l'Est entre juillet en août 1941 avec une culmination dans le gigantesque massacre de Kamenets-Podolski. Après novembre-décembre 1941, Hitler ne pouvait plus gagner la seconde guerre mondiale, mais il pouvait toujours l'emporter en ne la perdant pas. S'il avait conduit Staline au-delà de la Volga, forçant une sorte d'armistice, ou jeté les armées anglo-américaines à la mer en 1944, il n'aurait pas gagné la guerre, mais l'un ou l'autre de ses ennemis aurait été contraint de faire quelque arrangement avec lui. Il le savait et en décembre 1941, toute sa stratégie a changé. Il faisait maintenant face à une longue guerre et pensait que tôt ou tard la coalition mal à l'aise et contre nature de ses ennemis, capitalistes et communistes, se briserait. Il savait également que cela ne pouvait pas être atteint par la diplomatie, mais en frappant un coup décisif contre l'un de ses ennemis. En même temps, il donna le commandement de l'industrie allemande à Speer en 1942, la transformant en une économie de guerre étonnamment réussie et productive. La guerre à l'Est qui est un échec dès l'automne 1941, rend également impossible de déporter les Juifs d'Europe vers le cercle polaire après la défaite de l'URSS comme cela a été un temps envisagé, la situation catastrophique sur le plan sanitaire des ghettos dans lesquels le gouvernement général en Pologne a parqué les Juifs et l'entrée en guerre des États-Unis à partir du 8 décembre 1941 amène à la prise de décision de tuer tous les Juifs entre le 11 et le 16 décembre 1941. Dans ce contexte-là, Wannsee le 20 janvier 1942 n'est qu'une réunion d'information interministérielle (et non pas une réunion décisionnaire) : sont réunis par Heydrich, chef du RSHA, dans une villa confisquée par la SS, des directeurs de l'administration centrale des différents ministères (justice, affaires étrangères, défense, économie) concernés par ce que les nazis appellent désormais la «Solution finale». Hitler  autorise alors ses lieutenants Himmler et Heydrich à créer des camps d'extermination immédiate en Pologne. Mais, Hitler doit faire face à la résistance à sa politique, comme celle de l'«Orchestre rouge» qui informe la population des crimes nazis  à partir de 1941 et que la Gestapo anéanti durant l'été 1942.
 
Adolf Hitler, de l’ascension à la chute d’un dirigeant totalitaire (partie 2)Depuis la fin de l'année 1942 et le début de l'année 1943, le rapport de force militaire s'est inversé au profit des Alliés, car les Allemands ne peuvent empêcher le 9 novembre 1942, que les Anglo-Saxons débarquent en Afrique du nord, et ils connaissent leur première défaite à El-Alamein, dans le désert de Libye, le 23 octobre 1942. Des mouvements de résistance armée font leur apparition en Europe de l'Est après l'invasion nazie et se multiplient dans l'Europe occidentale occupée à partir de 1942, encouragés par les défaites de la Wehrmacht en Afrique du Nord et, plus tard, en Russie. Les motifs politiques et idéologiques jouent un rôle important, les antifascistes et communistes prenant souvent la tête de ces mouvements d'opposition. En raison de la méfiance et de l'hostilité que se vouent les divers groupes de résistants, aucun pays ne compte de mouvement unifié. Les résistants actifs tuent des ennemis, mènent des opérations de sabotage ou encore créent des filières pour sauver des juifs ou exfiltrer des membres des forces alliées, entre autres. Ces groupes sont parfois sous la houlette d'une entité nationale externe, comme la France libre du général Charles de Gaulle, qui parvient à unir de nombreux groupes de résistants disparates fin 1943.  Hitler ne parvient pas à concevoir une stratégie défensive, notamment sur le front russe, car il donne des ordres d'arrêt systématiques et refusant toute stratégie intelligente de recul ou de mouvement de rétablissement. Il va demander à chaque fois de tenir la position, coûte que coûte, au risque que l'armée allemande soit détruite par cette obstination. Les défaites (Stalingrad, février 1943; Afrique du Nord, mai 1943; Koursk, juillet 1943; Sicile, août 1943), ont de profondes conséquences sur son caractère, et il renonce à toute apparition en public, au désespoir de Goebbels, sur qui retombe tout le poids du maintien de la popularité du régime, qui fait face à  la Rose blanche créé en 1942, dont ses dirigeants, Hans Scholl, sa s½ur Sophie Scholl et le professeur Kurt Huber, furent arrêtés et exécutés au printemps 1943 pour avoir distribué des tracts anti-nazis, et  Dietrich Bonhoeffer, figure de la résistance protestante allemande, sera arrêté en 1943. Le Führer ne sort de son silence que pour asséner à son entourage des exposés délirants sur la réorganisation de l'Europe, et il passe l'essentiel de son temps penché sur des cartes d'état-major; ses proches peuvent observer presque à vue d'½il son vieillissement accéléré, dû au surmenage et à l'abus de médicaments. Comme la plus haute hiérarchie nazie à partir de l'été 1943, Hitler sait qu'il va être très difficile de gagner la guerre. En 1944, les grandes offensives soviétiques à l'Est et le Débarquement en Normandie à l'Ouest scellent la défaite de l'Allemagne. Entre Kiev (6 novembre 1943) et La Rochelle ou Lorient (9 mai 1945), la période des libérations s'étend par conséquent sur près d'un an et demi. Rome n'est libérée que le 4 juin 1944, Bruxelles le 7 septembre, Athènes le 12 octobre, Auschwitz-Birkenau et Varsovie seulement en janvier 1945, Vienne à la mi-avril 1945. Hitler sait déjà à partir de l'été 1944 que gagner est impossible, il souhaite alors prolonger la guerre le plus longtemps possible pour que, si le Reich de mille ans est impossible, la défaite du Reich soit tellement spectaculaire et fracassante qu'un mythe millénaire en surgisse, mais de plus en plus coupé des réalités, il doit faire face à la résistance militaire qui prit tournure avec Claus Von Stauffenberg face aux revers et à la Solution finale pour aboutir à l'attentat du 20 juillet 1944 pour mettre en ½uvre le coup d'État qu'il a préparé avec les autres conjurés, mais il a survécu ce qui accentue son autoritarisme, et ne peut empêcher l'invasion de l'Allemagne par les Alliés en mars 1945. La Wehrmacht qui jette ses dernières forces dans la bataille, tente de stopper les armées soviétiques qui ont atteint l'Oder. À l'Ouest, les armées anglo-américaines franchissent le Rhin. Au grand désarroi de Churchill, Eisenhower laisse les Soviétiques s'emparer de Berlin. Sentant la défaite approcher, le dictateur nazi ne s'est donc pas contenté de planifier son suicide, mais a pris soin d'ordonner avec minutie la destruction de son pays, arguant que les troupes alliées, après avoir envahi l'Allemagne, ne laisseraient derrière elles qu'une «terre brûlée». Dans ses mémoires, Albert Speer fait part de son désaccord avec le projet d'Hitler, qualifiant l'ordre Néron d'«arrêt de mort pour le peuple allemand», craignant que ces destructions volontaires ne ramènent l'Allemagne «au Moyen-âge». Désaccord partagé par les grands industriels de l'époque. Albert Speer a donc entrepris de convaincre Hitler, déjà reclus dans son bunker, de ne pas mettre ses plans à exécution, ce qui n'empêche pas le dictateur nazi de se débarrasser de ses derniers ennemis le 9 avril puisque Dietrich Bonhoeffer est pendu, en même temps que Whilelm Canaris, Hans Oster, et Georg Elser. Enfermé dans le bunker de la chancellerie, éteint et profondément diminué, abandonné par ses fidèles dès le 20 juillet et par Albert Speer le 21 mars, Hitler poussé par Martin Boorman démet Göring de ses fonctions et le fait arrêter par la Gestapo alors qu'il l'avait désigné comme son successeur, puis il épouse Eva Braun le 29 avril, et se suicide le 30 avril 1945 d'une balle dans la tête et Eva Braun l'accompagne dans la mort avec une capsule de cyanure. Le général Jodl signe l'acte de capitulation le 7 mai à Reims. Le lendemain, une seconde reddition solennelle se déroule à Berlin à la demande de Staline, mettant fin à la guerre en Europe.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : R.J. Overy, The Nazi Economic Recovery: 1932-38, Cambridge University Press. 1982, et https://www.liberation.fr/tribune/2000/02/21/hitler-et-l-emploi_317690, François Delpla, Hitler, Grasset, 1999, et http://www.delpla.org/article.php3?id_article=55, Jean-Marie Flonneau, Le Reich allemand: De Bismarck à Hitler - 1848-1945, Armand Colin, 2003, Ian Kershaw, Le mythe Hitler, Flammarion, 2006, Hitler, Flammarion, 2008, La chance du diable : Le récit de l'opération Walkyrie, Flammarion, 2009, https://networks.h-net.org/node/6088/reviews/7205/goldin-kershaw-hitler-1889-1936-hubris, et https://www.theguardian.com/books/2000/oct/07/historybooks.biography, Dominique Barjot, Penser et construire l'Europe : (1919-1992), Editions Sedes, 2007, Shigeru Mizuki, Hitler, Cornélius 2011(pour les images), Joachim Fest, La résistance allemande à Hitler, Perrin, 2013, Laurence Rees, Adolf Hitler : La séduction du diable, Albin Michel, 2013, https://www.lefigaro.fr/livres/2013/03/06/03005-20130306ARTFIG00641-hitler-ce-seducteur.php, https://www.lemagducine.fr/a-lire/actu-livres/adolf-hitler-la-seduction-du-diable-laurence-rees-critique-essai-10014109/, Johann Chapoutot, et Christian Ingrao, Hitler, Presses Universitaires de France, 2018, https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/guerres-traces-m%C3%A9moires/occuper-%C3%AAtre-occup%C3%A9/la-r%C3%A9sistance-aux-occupations-militaires-en-europe-depuis-le-xixe-si%C3%A8cle, https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/german-wartime-expansion, https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/german-resistance-to-hitler, https://encyclopedie_universelle.fracademic.com/9643/HITLER_%28A.%29, http://resistanceallemande.online.fr/, https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Adolf_Hitler/124024, https://www.lexpress.fr/informations/philippe-burrin-les-nazis-voulaient-l-europe-d-une-seule-race_643255.html, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/la-faillite-de-la-paix/hitler-prepare-lallemagne-nazie-la-guerre, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/de-la-guerre-europeenne-la-guerre-mondiale, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/la-guerre-totale, https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/reconquetes-et-liberations, et https://www.memorial-caen.fr/le-musee/la-seconde-guerre-mondiale/fin-de-la-guerre-et-bilan, https://www.rtbf.be/lapremiere/emissions/detail_un-jour-dans-l-histoire/accueil/article_histoire-les-derniers-jours-d-adolf-hitler?id=10525739&programId=5936, Gilbert BADIA, «TROISIÈME REICH (1933-1945)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 novembre 2020. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/troisieme-reich/.
 
Merci !
Tags : Histoire
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#Posté le mardi 09 mars 2021 04:06

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les-anges-noir-666, Posté le mardi 09 mars 2021 11:06

intéressante suite sur la chute d'Hitler
Brice


les-amis-des-nours, Posté le mardi 09 mars 2021 08:42

bon article sur HITLER
smack
loucas


lucinda-et-lestat-vampir, Posté le mardi 09 mars 2021 06:13

bel article sur ce nazi mon ami
Bisous


Loups-06, Posté le mardi 09 mars 2021 05:55

belle suite sur la chute de ce SS mon ami
Kiss


jema-lou, Posté le mardi 09 mars 2021 05:16

Belle suite de cette page sombre de l'Histoire de l'Humanité ... vigilance pour ne pas la revivre !
Mon cher ALEXANDRE ... je te souhaite un excellent mardi mitigé et frisquet ... KISS !


le-royaume-de-marie, Posté le mardi 09 mars 2021 05:00

voilà un beau document sur la chute de ce nazi


les-babies-anges-noirs, Posté le mardi 09 mars 2021 04:34

intéressante suite sur Hitler
bise
Magik Didier


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