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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Sparte, une société des 'égaux' inégalitaire et militaire

"Sparte brille comme un éclair dans des ténèbres immenses". Ainsi Robespierre caractérisa-t-il la cité des Spartiates en 1794. Une telle formule manifestait un grand enthousiasme à l'égard d'une cité dont la législation, prêtée à Lycurgue, était censée pouvoir rendre les hommes égaux. Mais des hommes qui ont vécu il y a plus de deux millénaires peuvent difficilement être assimilés à ceux qui disent s'inspirer d'eux. C'est donc en pratiquant l'examen d'événements anciens que l'on peut, selon le conseil de Plutarque, s'essayer à "obliger la fable, épurée par la raison, à se soumettre à elle et à prendre l'aspect de l'histoire". Car Sparte doit bien d'abord être considérée comme une cité grecque de Grecs en Grèce. En d'autres termes, la culture des hommes de Sparte dans l'Antiquité était très semblable à celle des autres Grecs, bien que leurs organisations et leurs priorités diffèrent.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireLa Laconie (région de Sparte) est occupée dès le XVIe siècle av. J.-C. par les Mycéniens. C'est aussi l'un des lieux mentionnés par les poèmes homériques. Des découvertes archéologiques récentes montrent que Sparte était un site important il y a au moins 3500 ans. En 2015, un complexe de palais de 10 pièces contenant des documents anciens écrits dans un script que les archéologues appellent "linéaire B" a été découvert à seulement 12 kilomètres de l'endroit où la ville de Sparte a été construite. Des peintures murales, une coupe cultuelle à tête de taureau et des épées de bronze ont également été découvertes dans le palais.  Le palais a brûlé au XIVe siècle avant J.-C. Vraisemblablement, il y avait une ville spartiate plus ancienne située quelque part près du palais vieux de 3500 ans, mais pas là où Sparte a été construite plus tard. De futures fouilles pourraient révéler où se trouve cette vieille ville. On ne sait pas combien de personnes ont continué à vivre dans la région après l'incendie du palais. Des recherches récentes suggèrent qu'une sécheresse qui a duré trois siècles a affligé la Grèce à l'époque où le palais spartiate a brûlé.  Cependant ce serait les Doriens qui auraient remplacé la population mycénienne. Cette histoire est retranscrite par la légende du retour des Héraclides, dont les rois se disaient les descendants. En réalité, les archéologues savent qu'au début de l'âge du fer, après 1000 avant J.-C., quatre villages - Limnae, Pitana, Mesoa et Cynosoura, qui sont situés près de ce qui serait l'acropole spartiate, se sont réunis pour former une nouvelle Sparte.   L'historien Nigel Kennell écrit dans son livre "Spartans: A New History" (John Wiley & Sons, 2010) que l'emplacement de la ville dans la fertile vallée de l'Eurotas a donné à ses habitants l'accès à une abondance de nourriture, ce que ses rivaux locaux n'ont pas apprécié. Même le nom Sparte vient d'un verbe signifiant «je sème» ou «semer». Le rôle du législateur Lycurgue un roi à qui l'on attribue l'institution d'une Constitution, la Grande Rhètra, et le partage des terres en lots égaux (klèroi, littéralement : «lots tirés au sort»). Mais ce roi réformateur, autour duquel les Anciens ont beaucoup fabulé, reste, comme ses réformes, entouré du plus grand mystère, que l'on place au IXe siècle  avant J.-C. pose la question quant à son implication réelle dans l'organisation politique de Sparte, car différentes contradictions apparaissent entre les auteurs antiques. Lycurgue endosse des personnalités multiples qui font de lui un personnage légendaire. Il serait par conséquent la cristallisation autour d'un seul et même personnage, des contacts pris par différents Spartiates de l'époque archaïque. D'ailleurs, les réformes politiques, militaires et sociales attribuées à Lycurgue ont peut-être été stimulées par la prise de contrôle de la Messénie.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireÀ la fin du VIIIe siècle avant J.-C., des tensions apparaissent entre Sparte et ses voisines Argolide et Messénie, ce qui l'oblige à intervenir militairement en dehors de ses frontières. C'est à cette même époque que Sparte prend part à la diaspora grecque et fonde la colonie de Tarente. Toutefois, l'expansion des spartiates hors de Laconie ne débute véritablement qu'au VIIe siècle avant J.-C.. Après deux longues guerres, Sparte prend le contrôle de la Messénie en s'appuyant sur les ressources de la plaine de Laconie drainée par l'Eurotas, dont la population est transformée en hilote. Garder cette population d'esclaves sous contrôle était un problème que les Spartiates auront pendant des siècles avec des méthodes employées  qui seront profondément cruelles. À partir de cette expansion, le terme «lacédémone» désigne la construction politique constituée par les habitants de Sparte dans le sud du Péloponnèse, qui comprend la population spartiate, les périèques (population libre mais soumise aux décisions des citoyens de Sparte, notamment pour faire la guerre) et les hilotes (population qui exploite la terre et qui rendent une partie de leur travail aux familles qui les dirigent). La cité laconienne s'affirme dans le Péloponnèse à partir du début du VIe siècle avant J.-C., notamment contre les Tégéates qui lui ont opposé une résistance. Un changement intervient au cours de cette période dans les rapports de force, car Sparte ne cherche plus à hilotiser les vaincus, mais elle met en place des traités qui donnent naissance à la ligue du Péloponnèse. Sparte développe également une diplomatie en Asie mineure, tout d'abord en créant des liens avec Crésus le roi de Lydie, puis ensuite avec Samos qui reçoit une part importante de sa production artisanale. Toutefois, toutes les politiques extérieures de la cité relèvent d'une volonté politique institutionnalisée qui laisse peu de place aux relations individuelles avec telle ou telle cité. Sous Cléomène Ier, Sparte n'envisage guère d'étendre son réseau de protection à l'extérieur du Péloponnèse, car la cité n'avait certainement pas pris la mesure de sa nouvelle puissance. De plus, elle devait composer avec ses alliés. La culture des hommes de Sparte dans l'Antiquité était très semblable à celle des autres Grecs, bien que leurs organisations et leurs priorités diffèrent. Homère et Hésiode étaient lus et étudiés à Sparte, de même que les auteurs lacédémoniens, comme Tyrtée ou Alcman, étaient reconnus dans les autres cités grecques. La poésie spartiate écrite au VIIe siècle avant. J.-C. fait également allusion à une évolution vers une société plus martiale. La poésie spartiate montrait également un désir d'égalité entre les hommes spartiates. Ce désir d'un certain niveau d'égalité s'applique à quelque chose d'aussi simple qu'un bol de soupe. La cité de Lycurgue ne fut pas toujours le fruste État rétif aux arts que l'on décrit, connaissant une intense activité artistique au VIe siècle avant J.C., notamment avec ses bronzes et céramiques exportés dans tout le bassin méditerranéen. En matière architecturale enfin, les bâtiments publics étaient semblables aux autres cités grecques. C'est seulement à la fin du VIe siècle avant J.-C. que l'austérité s'installe, fruit d'une volonté politique privilégiant la seule valeur civique et la force virile des citoyens lacédémoniens. Sparte en effet, c'est d'abord la cité des homoioi, c'est-à-dire des «semblables» plutôt que des «égaux».
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireSparte est une dyarchie car il existe deux rois, de deux familles royales fort riches, les Agiades et les Eurypontides, qui peuvent être vus comme des magistrats à fonction militaire, mais un seul peut partir en campagne désigné par l'Assemblée assurant un plan de campagne sous le contrôle des éphores et conduisant son armée tout en disposant d'une garde de 100 hommes d'élite, et ayant également des pouvoirs religieux, étant prêtres de Zeus Lakédaimonios et Zeus Ouranos, ils font les sacrifices de la cité, reçoivent les peaux des victimes, et en temps de guerre, ils sacrifient avant de partir, puis à la frontière, puis comme tout général avant de partir à la bataille, enfin par l'intermédiaire d'envoyé choisis par eux, les Pythoi, s'occupe des relations avec Delphes et conservent les oracles reçus. Les deux rois ont également des fonctions judiciaires secondaires au sein de la Gérousia. Ils ont les places d'honneur, reçoivent une part du butin, lors de la syssitie (repas en commun), dans les banquets privés et sacré, ils ont droit à une double ration et disposent de domaines dans «beaucoup de cités périèques» (Xénophon). Il existe aussi les gérontes, une charge fort recherchée pour laquelle on faisait campagne, un Conseil des Anciens (Gérousia) composé de 28 membres de plus de 60 ans  élus à vie par l'Assemblée selon un 'applaudimètre aveugle', dont une partie est apparentée aux rois, c'est une sorte de Cour suprême chargée de juger les causes importantes notamment politique comme l'atimie, l'exil, la mort, elle pouvait même juger les rois (7 cas sûr). Il y a aussi cinq éphores élus chaque année par l'Assemblée qui sont les principaux magistrats de la cité puisqu'ils président et convoquent l'Assemblée tout en lui proposant des lois et décret, et lui faisant recevoir ou non les ambassadeurs d'autres cités, qui contrebalançaient le pouvoir des deux rois, notamment par la mobilisation des hommes durant la guerre, en précisant les instructions données aux chefs de campagne, tout en observant  le comportement du roi en campagne, et dont leur rôle est de surveiller les actions des rois, des citoyens, des jeunes, et de l'Ecclesia, composée de chaque citoyen qui se réunissait en plein air à chaque pleine lune, a également eu la possibilité de voter sur la législation, de discuter de ce qui lui était proposé, et des propositions nouvelles pouvaient être faites en son sein, alors que les problèmes engageant l'avenir de la cité lui étaient soumis, et elle élisait les éphores et les gérontes. Les décisions ne sont pas prises par vote mais par acclamation, et l'éphore éponyme, qui présidait la séance décidait pour qui les cris étaient le plus fort. Ces deux derniers ont pris plus de pouvoir entre le VIe et Ve siècle avant J-C. au dépend de la Gérousia.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militairePour que ce système perdure, les citoyens spartiates sont formés, organisés pour faire la guerre et la décident. Les citoyens soldats doivent combattre bouclier contre bouclier. C'est une conséquence de la réforme hoplitique qui a permis de diffuser dans le corps des citoyens la capacité matériel à s'armer lourdement en arme de bronze. La conséquence est que les citoyens en combattant de façon solidaire ont pu affirmer leur importance politique. C'est ainsi que les citoyens morts au combat font l'objet de culte de héros alors que ceux qui font défaut, doivent être rejetés de la collectivité et portent le nom de «trembleurs». La présence d'un grand nombre d'hilotes, qui s'occupaient de toutes les tâches quotidiennes et de la main-d'½uvre non qualifiée nécessaires au bon fonctionnement de la société : ils étaient agriculteurs, domestiques, infirmiers et militaires. Cela a soulagé les hommes spartiates du travail manuel et a permis à Sparte de construire un système de formation citoyenne qui a préparé les enfants de la ville à la dureté de la guerre. Les jeunes gens à partir de sept ans sont formés collectivement et non pas confiés à des pédagogues en fonction de leur appartenance familiale. Cela permet aux futurs citoyens de s'imprégner dans l'esprit des valeurs collectives. Les garçons étaient fouettés pour inculquer le respect (aidos) et l'obéissance; ils étaient mal vêtus pour les rendre durs; et ils étaient affamés pour les rendre résistants à la faim... S'ils avaient trop faim, les garçons étaient encouragés à essayer de voler (comme moyen d'améliorer leur furtivité) mais étaient punis s'ils se faisaient prendre.  Les Spartiates se sont entraînés rigoureusement et ont progressé dans ce système de formation jusqu'à l'âge de 20 ans, date à laquelle ils ont été autorisés à rejoindre un mess communal et ainsi devenir un citoyen à part entière de la communauté. Chaque membre du devait fournir une certaine quantité de nourriture et continuer à s'entraîner rigoureusement. Ceux qui ne pouvaient pas se battre en raison d'un handicap étaient moqués par les Spartiates. La légende selon laquelle les Spartiates de l'Antiquité jetaient les nouveau-nés jugés difformes ou trop chétifs dans un gouffre n'a pas été corroborée par des fouilles archéologiques à partir de plus de cinq ans de recherches et d'analyse des restes humains recueillis sur le site, le gouffre des Apothètes, n'ont permis de retrouver que des restes d'adolescents et d'adultes, en majorité âgés de 18 à 35 ans, a précisé Théodoros Pitsios, anthropologue de la faculté de médecine d'Athènes. Les ossements étudiés jusque-là, datant des VIe-Ve siècles  avant J –C. et appartenant à 46 hommes, confirment par contre les sources antiques selon lesquelles Sparte jetaient aux Apothètes prisonniers, traîtres ou criminels. C'est seulement après ses trente ans que l'homoioi n'est plus soumis aux règles d'existence commune; «on pouvait alors estimer qu'il avait pleinement fait sienne les valeurs requises.» Le citoyen reste cependant mobilisable jusqu'à soixante ans et doit conserver sa condition physique et morale, notamment par la pratique de la chasse, considérée comme l'exercice le plus proche de la guerre. Habitués aux coups et aux privations, soumis à une forte émulation, les meilleurs d'entre eux pratiquaient ensuite l'épreuve initiatique de la cryptie qui leur permettait d'intégrer le corps des hippeis, garde d'élite de l'armée spartiate. Au sein de cette rude école, la formation intellectuelle n'était pas négligée, bien au contraire. Cette dure discipline explique pourquoi les Spartiates étaient considérés «comme des guerriers sinon invincibles, du moins redoutablement efficaces». Petite cité aux effectifs réduits, dépourvue de murailles protectrices au c½ur d'un vaste territoire peuplé par les hilotes, populations asservies mais hostiles, Sparte vivait constamment menacée. Cet «horizon de guerre» explique aussi pourquoi les vertus militaires représentaient la colonne vertébrale de la philosophie spartiate. Les adolescents qui ont démontré le plus de potentiel de leadership ont été sélectionnés pour participer à la cryptie, qui a agi comme une force de police secrète dont le but principal était de terroriser la population générale des hilotes et d'assassiner ceux qui étaient des fauteurs de troubles. À 20 ans, les hommes spartiates sont devenus des soldats à temps plein et sont restés en service actif jusqu'à l'âge de 60 ans. L'entraînement et la discipline militaires constants des Spartiates les ont rendus habiles au style de combat grec ancien en formation de phalange. Dans la phalange, l'armée a travaillé comme une unité dans une formation rapprochée et profonde, et a fait des man½uvres de masse coordonnées. Aucun soldat n'était considéré comme supérieur à un autre. Au combat, un soldat spartiate, ou hoplite, portait un grand casque en bronze, un plastron et des protège-chevilles, et portait un bouclier rond en bronze et en bois, une longue lance et une épée. Les guerriers spartiates étaient également connus pour leurs cheveux longs et leurs capes rouges. La phalange où «chaque soldat aurait, de son bouclier (hoplon) tenu au bras gauche, protégé le flanc droit de son voisin de gauche» est à l'image de cette société où le singulier doit se sacrifier au Tout. Au-delà de la sublimation des valeurs guerrières érigée en règle de vie, «exaltant les vaillants et avilissant les défaillants», la supériorité de Sparte dans l'art militaire reposait également sur le caractère systématique d'une organisation très hiérarchisée et soudée par un puissant esprit de corps.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireLes femmes spartiates avaient la réputation d'être indépendantes et jouissaient de plus de libertés et de pouvoir que leurs homologues dans toute la Grèce antique. Bien qu'elles ne jouaient aucun rôle dans l'armée, les femmes Spartiates recevaient souvent une éducation formelle, bien que séparée des garçons et non dans des internats. À l'âge adulte, les femmes spartiates étaient autorisées à posséder et à gérer des biens. De plus, ils n'étaient généralement pas encombrés par les responsabilités domestiques telles que la cuisine, le nettoyage et la confection de vêtements, tâches qui étaient gérées par les hilotes. Les filles, bien qu'elles ne soient pas entraînées militairement, devaient s'entraîner physiquement. «La forme physique était considérée comme aussi importante pour les femmes que pour les hommes, et les filles participaient à des courses et à des épreuves de force», écrit Sue Blundell dans son livre «Women in Ancient Greece» (Harvard University Press, 1995). Cela comprenait la course, la lutte, le lancer du disque et du javelot. "Elles ont également appris à gérer les chevaux; elles conduisent des chars dans les processions et à la Hyacinthie, un festival d'Apollon et de Hyacinthe, ils ont couru dans des chars à deux chevaux." Une femme spartiate a même participé aux Jeux Olympiques, du moins aux courses de chars, selon des écrivains anciens. Au Ve siècle avant J.-C., une princesse spartiate nommée Cynisca (également orthographiée Kyniska) est devenue la première femme à remporter les Jeux Olympiques.  "Elle était extrêmement ambitieuse pour réussir aux Jeux Olympiques, et a été la première femme à élever des chevaux et la première à remporter une victoire olympique. Après Cynisca, d'autres femmes, en particulier les femmes de Lacédémone, ont remporté des victoires olympiques, mais aucune d'entre elles n'était plus distingués pour leurs victoires qu'elle", a écrit l'écrivain antique Pausanias qui a vécu au IIe siècle. Le rôle des épouses et des mères dans l'exaltation des vertus guerrières est aussi primordial : elles devaient «tourner en dérision les médiocres et exalter les meilleurs», incitant leurs époux et leurs fils à la «belle mort» (khalos thanatos), toujours préférable à une vie honteuse. Le mariage était important pour les Spartiates, car l'État faisait pression sur les gens pour qu'ils aient des enfants mâles qui deviendraient des citoyens-guerriers et remplaceraient ceux qui sont morts au combat. Les hommes qui retardaient le mariage étaient publiquement humiliés, tandis que ceux qui avaient plusieurs fils pouvaient être récompensés. En vue du mariage, les femmes spartiates se faisaient raser la tête; elles gardaient leurs cheveux courts après leur mariage. Les couples mariés vivaient généralement séparés, car les hommes de moins de 30 ans devaient continuer à résider dans des casernes communes. Afin de voir leurs femmes pendant cette période, les maris devaient s'enfuir la nuit. Certains anciens Grecs croyaient que les hommes spartiates étaient les premiers à se déshabiller nus au gymnase et lors de compétitions sportives, a noté le professeur de Dartmouth Paul Christesen dans un article publié dans le livre "A Companion to Sport and Spectacle in Greek and Roman Antiquity" (John Wiley & Sons, 2014). Les femmes spartiates ne se sont probablement pas livrées à la nudité en public.  «Les Spartiates ont été les premiers à se déshabiller, à se déshabiller ouvertement et à s'oindre d'huile après avoir fait du sport nus», écrivait l'écrivain grec Thucydide au Ve siècle avant J.-C. Thucydide a également écrit que les Spartiates préféraient s'habiller modestement et que «les citoyens les plus riches se conduisaient d'une manière qui les mettait autant que possible dans une position d'égalité avec la population en général».
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireInitialement, Sparte hésitait à s'engager avec la Perse. Lorsque les Perses ont menacé les villes grecques d'Ionie, sur la côte ouest de l'actuelle Turquie, les Grecs qui vivaient dans ces régions ont envoyé un émissaire à Sparte pour demander de l'aide. Les Spartiates ont refusé mais ont menacé le roi Cyrus, lui disant de laisser les villes grecques tranquilles. Les Perses n'ont pas écouté. La première invasion de Darius I a eu lieu en 492 avant J.-C. et a été repoussée par une force principalement athénienne à la bataille de Marathon en 490 avant J.-C. La deuxième invasion a été lancée par Xerxès en 480 avant JC, les Perses traversant l'Hellespont (le détroit entre la mer Égée et la mer Noire) et s'est déplacé vers le sud, gagnant des alliés en cours de route. Sparte et l'un de leurs rois, Léonidas, sont devenus à la tête d'une coalition anti-perse qui a finalement pris une position malheureuse aux Thermopyles. Situées à côté de la côte, les Thermopyles contenaient un passage étroit, que les Grecs bloquaient et utilisaient pour arrêter l'avancée de Xerxès. Des sources anciennes indiquent que Léonidas a commencé la bataille avec quelques milliers de soldats (dont 300 Spartiates en son sein). Il a fait face à une force perse plusieurs fois sa taille. Après avoir espionné la force dirigée par les Spartiates et attendu de voir s'ils se rendraient, Xerxès a ordonné une attaque. Les «Mèdes se précipitèrent et chargèrent les Grecs, mais tombèrent en grand nombre : d'autres, cependant, prirent la place des tués, et ne seraient pas battus, bien qu'ils aient subi des pertes terrible surtout au roi, que s'il avait beaucoup de combattants, il n'avait que très peu de guerriers. La lutte, cependant, a continué pendant toute la journée», a écrit Hérodote. Après le retrait de cette force battue, Xerxès envoya une unité d'élite appelée les "Immortels" après la force dirigée par les Spartiates, mais eux aussi échouèrent. Hérodote a noté les tactiques de combat employées par les Spartiates. «Les Lacédémoniens combattirent d'une manière digne de mention, et se montrèrent bien plus habiles au combat que leurs adversaires, tournant souvent le dos, et faisant comme s'ils s'envolaient tous, sur lesquels les barbares se précipitaient après eux avec beaucoup de bruit et criant, quand les Spartiates à leur approche se retourneraient et feraient face à leurs poursuivants, détruisant ainsi un grand nombre d'ennemis.» Finalement, un Grec a montré à Xerxès une passe qui a permis à une partie des forces perses de déjouer les Grecs et de les attaquer sur les deux flancs. Léonidas était condamnée. De nombreuses troupes qui étaient avec Léonidas se sont retirées (peut-être parce que le roi spartiate le leur a ordonné). Selon Hérodote, les Thespiens ont décidé de rester avec les 300 Spartiates de leur plein gré. Léonidas a ensuite pris sa position fatidique et «est tombé en combattant courageusement, avec de nombreux autres Spartiates célèbres», écrit Hérodote. En fin de compte, les Perses ont tué presque toutes les troupes spartiates. Les hilotes que les Spartiates ont amenés avec eux ont également été tués. L'armée perse se dirigea vers le sud, pillant Athènes et menaçant de pénétrer dans le Péloponnèse. Une victoire navale grecque à la bataille de Salamine a stoppé cette approche, le roi perse Xerxès rentrant chez lui et laissant derrière lui une armée qui serait plus tard détruite. Les Grecs dirigés par Léonidas, maintenant mort, avaient prévalu. Lorsque la menace des Perses s'est retirée, les Grecs ont repris leurs rivalités interurbaines. Deux des cités-États les plus puissantes étaient Athènes et Sparte, et les tensions entre les deux se sont intensifiées dans les décennies qui ont suivi leur victoire sur la Perse.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militaireEn 465/464 avant J.-C., de puissants tremblements de terre frappent Sparte, et les hilotes en profitent pour se révolter. La situation était suffisamment grave pour que Sparte fasse appel aux villes alliées pour l'aider à l'abattre. Lorsque les Athéniens sont arrivés, cependant, les Spartiates ont refusé leur aide. Cela a été considéré comme une insulte à Athènes et a renforcé les opinions anti-spartiates. La bataille de Tanagra, qui s'est déroulée en 457 avant J.-C., a marqué le début d'une période de conflit entre les deux villes qui a duré, par intermittence, pendant plus de 50 ans. À certains moments, Athènes semblait avoir l'avantage, comme la bataille de Sphactérie en 425 avant J.C. lorsque, de manière choquante, 120 Spartiates se sont rendus. "Rien de ce qui s'est passé pendant la guerre n'a autant surpris les Hellènes que cela. C'était l'opinion qu'aucune force ou famine ne pourrait faire rendre les armes aux Lacédémoniens, mais qu'ils se battraient comme ils le pourraient et mourraient avec eux dans leurs mains", écrit Thucydide. À l'époque classique, Sparte est, avec Athènes, la cité la plus puissante de Grèce. Les deux rivales s'affrontent lors de la guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.), qui voit la victoire de Sparte et la disparition de l'empire athénien. Le conflit entre Sparte et Athènes s'est résolu sur la mer. Alors que les Athéniens avaient l'avantage naval pendant une grande partie de la guerre, la situation a changé lorsqu'un homme nommé Lysandre a été nommé commandant de la marine de Sparte. Il a cherché un soutien financier persan pour aider les Spartiates à construire leur flotte. Il a convaincu un prince persan nommé Cyrus de lui fournir de l'argent. Le prince «avait apporté avec lui, dit-il, cinq cents talents ; si cette somme s'avérait insuffisante, il utiliserait son propre argent, que son père lui avait donné ; et si cela aussi s'avérait insuffisant, il irait jusqu'à briser le trône sur lequel il était assis, qui était d'argent et d'or», a écrit Xénophon (430-355 avant J.-C.). Avec le soutien financier persan, Lysandre a construit sa marine et formé ses marins. En 405 avant J.-C., il engage la flotte athénienne à Aegospotami, sur l'Hellespont. Il réussit à les surprendre, remportant une victoire décisive et coupant l'approvisionnement d'Athènes en céréales de Crimée. Athènes était maintenant forcée de faire la paix aux conditions de Sparte. Ils ont dû abattre leurs murs, confiner leurs activités à l'Attique et (comme Lysandre l'a ordonné) se soumettre au règne d'un corps de 30 hommes appelé plus tard les «trente tyrans». Les "Péloponnésiens avec un grand enthousiasme ont commencé à abattre les murs [d'Athènes] au son des flûtistes, pensant que ce jour était le début de la liberté pour la Grèce", a écrit Xénophon. Sparte était maintenant au sommet de sa puissance. Une série d'événements et de faux pas ont conduit Sparte de la force prééminente de la mer Égée à devenir une puissance de second ordre. Peu de temps après leur victoire, les Spartiates se sont retournés contre leurs partisans perses et ont lancé une campagne peu concluante en Turquie. Puis, au cours des décennies suivantes, les Spartiates ont été contraints de faire campagne sur plusieurs fronts. En 385 avant J.-C., les Spartiates affrontèrent les Mantinéens et utilisèrent les inondations pour déchirer leur ville. Les «briques inférieures sont devenues trempées et n'ont pas réussi à soutenir celles du dessus, le mur a d'abord commencé à se fissurer puis à céder», écrit Xénophon. La ville a été forcée de se rendre contre cet assaut peu orthodoxe.
 
Sparte, une société des ‘égaux’ inégalitaire et militairePlus de défis ont affecté l'hégémonie spartiate. En 378 avant J.-C., Athènes a formé la deuxième confédération navale, un groupe qui a contesté le contrôle spartiate des mers. En fin de compte, cependant, la chute de Sparte est venue, non d'Athènes, mais d'une ville nommée Thèbes. La vocation militaire de Sparte lui permettra de demeurer invaincue jusqu' à la bataille de Leuctres, en 371 avant J.-C, malgré une forte oliganthropie qui réduira les effectifs spartiates de 10 000 à moins de 700 hommes en l'espace de quelques générations. Sous l'impulsion du roi spartiate Agésilas II, les relations entre les deux villes étaient devenues de plus en plus hostiles et en 371 avant J.-C. le pouvoir de Lacédémone a été brisé par Thèbes sur le champ de bataille de Leuctres. Bien qu'alliée de Sparte pendant la longue guerre du Péloponnèse, Thèbes était devenue l'étoile filante de la résistance lorsque la victorieuse Sparte est devenu à son tour un tyran en colère.  Les Thébains pressèrent le sud, obtenant le soutien des communautés alors qu'ils marchaient et libéraient la Messénie, privant les Spartiates d'une grande partie du travail des hilotes. Sparte ne s'est jamais remise des pertes en vies spartiates et en travail d'esclave. La ville était désormais une «puissance de second ordre» et ne retrouverait plus jamais sa force d'antan. Au cours des siècles suivants, Sparte, dans son État réduit, se trouva sous l'emprise de différentes puissances dont la Macédoine (éventuellement dirigée par Alexandre le Grand), la Ligue achéenne (une confédération de villes grecques) et, plus tard, Rome. Dans cette période de déclin, les Spartiates ont été contraints de construire un mur d'enceinte pour la première fois.  Il y avait des efforts pour restaurer Sparte à son ancienne puissance militaire. Les rois spartiates Agis IV (244-241 av. J.-C.) et plus tard Cléomène III (235-221 av. J.-C.) ont introduit des réformes qui ont annulé la dette, redistribué les terres, permis aux étrangers et aux non-citoyens de devenir des Spartiates et ont finalement élargi le corps des citoyens à environ 4000 personnes. Alors que les réformes ont apporté un certain renouveau, Cléomène III a été contraint de céder la ville au contrôle des Achéens. La Ligue achéenne à son tour, avec toute la Grèce, finit par tomber aux mains de Rome en 146 avant J.-C.  Mais, alors que Rome contrôlait la région, les habitants de Sparte n'ont jamais oublié leur histoire.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Michel Kaplan, et Nicolas Richer, Le monde grec, Editions Bréal, 1995, Jacqueline Christien, et Françoise Ruzé, Sparte. Géographie, mythes et histoire, Armand Colin, 2007, et https://journals.openedition.org/kentron/1739, https://www.history.com/topics/ancient-history/sparta, Nicolas Richer, Sparte : Cité des arts, des armes et des lois, Perrin, 2018, https://clio-cr.clionautes.org/sparte-cite-des-arts-des-armes-et-des-lois.html, et https://institut-iliade.com/nicolas-richer-sparte-cite-des-arts-de-la-guerre-et-des-lois/, https://www.lhistoire.fr/carte/sparte-la-cit%C3%A9-qui-vaincu-ath%C3%A8nes, https://www.livescience.com/32035-sparta.html, et https://www.rtl.be/people/potins/grece-les-spartiates-blanchis-du-crime-d-infanticide-par-les-archeologues-598727.aspx.
 
Merci !

"Sparte brille comme un éclair dans des ténèbres immenses" . Ainsi Robespierre caractérisa-t-il la cité des Spartiates en 1794. Une telle formule manifestait un grand enthousiasme à l'égard d'une cité dont la législation, prêtée à Lycurgue , était censée pouvoir rendre les hommes égaux. Mais des hommes qui ont vécu il y a plus de deux millénaires peuvent difficilement être assimilés à ceux qui disent s'inspirer d'eux. C'est donc en pratiquant l'examen d'événements anciens que...

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#Posté le mercredi 23 juin 2021 08:07

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