Meikyū Black Company

Nous allons voir aujourd'hui Meikyū Black Company, une série de mangas écrite et illustrée par Yōhei Yasumura, publié dans le magazine de shōnen Mag Garden MAGCOMI depuis 2016. Il a été suivi par une adaptation animée produite par le studio Silver Link diffusée depuis le 9 juillet 2021 sur Tokyo MX, TV Aichi, ABC TV, AT-X et BS- NTV. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

 

C'est une œuvre qui dépeint un personnage principal, Kinji Ninomiya qui a décidé de travailler pour une entreprise minière après avoir déménagé dans un monde différent, en essayant d'avoir une vie stable et soignée, tout en créant une entreprise noire dans ce "labyrinthe qui est un lieu de travail", et elle est annoncée comme «une entreprise fantasme de donjon d' esclaves» à partir de son contenu, où son auteur Yōhei Yasumura s'amuse à dire que c'est la première série de fantasy prolétarienne. Ce qui est plaisant dans cette œuvre, c'est l'esprit rebelle de Kinji et ses idées étranges dans une telle adversité. Cette histoire comique qui fait penser que si vous changez de perspective, vous pouvez surmonter des choses qui vous inquiètent habituellement, mais si vous changez d'état d'esprit, il n'y aura pas grand-chose. Et son entourage ne va pas vraiment l'aider à se libérer de l'esclavage moderne, c'est-à-dire le travail puisqu'il a le droit à un collègue Wanibé, prudent et travilleur qui accepte de l'aider dans ses entourloupes, Rim, un monstre à l'appétit féroce, Shia une héroïne qui se complait dans le travail compulsif et Ranga, une prêtresse homme croyant que Ninomiya est un messie, tout cela avec de magnifiques dessins. On peut comprendre ce manque d'envie de travailler de Kinji puisqu'au cours de ces dernières années, une prise de conscience croissante a eu lieu à propos de l'extrême éthique de travail au Japon et de ses effets néfastes sur la santé humaine et sur l'économie puisque les gens se sentent obligés de rester au boulot, tout en sachant qu'ils ne produisent rien de substantiel. Le gouvernement estime que chaque année 200 décès sont dus à la surcharge de travail. Les cas de suicide liés au travail ne sont pas même pas pris en compte dans les statistiques, ni les nombreux burn-out. Travailler des heures supplémentaires est culturellement vu comme un signe d'ambition et de loyauté.  Prendre du temps pour ses loisirs donne des sentiments de culpabilité. Un point de vue que ne partage pas Kinji. Chez WonderGOO, à l'exception d'Animate, Toranoana, Gamers, Melon Books et de certains magasins, les acheteurs du 1er tome bénéficièrent d'avantages spéciaux. Cela faisait suite à une campagne sur Twitter sur le compte officiel (@d_blackcompany) de l'œuvre, où on devait publier un commentaire encourageant et une image de sa scène préférée du volume 1 avec le hashtag "#Maze Black Company 01". Trois candidats étaient alors sélectionnés par tirage au sort et se sont vus remettre un "CV des personnages principaux" rédigé par Yasumura. La date limite de candidature était fin juin.

 

Dans le manga nous suivons l'histoire de Kinji Ninomiya, un NEET, soit un individu qui vit en dehors du système qui a toujours pour leitmotiv "je ne veux pas travailler" et a réussi à travailler sur le marché immobilier pour amasser assez d'argent pour s'offrir un style de vie penthouse sans jamais avoir à travailler dans un emploi régulier, mais sa vie va changer du tout au tout lorsqu'il va être transporté dans un autre monde où il est embauché par une entreprise esclavagiste minière Reisach sous l'autorité de la femme cadre de celle-ci, Belza. Son lieu de travail est un immense donjon grouillant de monstres et il se retrouve au plus bas de l'échelle sociale. Pour retrouver l'élite, il peut compter sur un mix d'orgueil démesuré et de ruse, mais il va devoir résister aux affreuses conditions de travail. Dans ce donjon, se cache dans le labyrinthe Rim, un monstre à l'appétit dantesque qui est censé l'aider dans sa quête, Wanibé qui travaille dans le même groupe que lui, et va utiliser labyrinthe souterrain afin d'obtenir à nouveau une vie où il ne dépendra pas du travail. La "Compagnie Noire du Labyrinthe" s'organise dans les coulisses en ajoutant des ressources humaines telles que des monstres notamment la Fourmi A du Donjon à ses membres. La Compagnie Noire est ouverte aux affaires, et les difficultés arrivent plutôt vite puisqu'après une longue séance de lavage de cerveau sur une île, Kinji va apprendre à faire équipe avec une célèbre héroïne, Shia dont l'esprit d'entreprise fait d'elle l'esclave parfaite du patronat (volume 2), malheureusement pour lui alors qu'il croyait avoir échappé́ au pire en survivant au cycle de purification et au combat contre le boss du donjon, il est de nouveau transporté dans un autre monde, et cela en compagnie du magicien efféminé Ranga et de Rim la morfale, Kinji repart exterminer des monstres à la pelle (volume 3). Et suite à une nouvelle téléportation, dans le futur cette fois, il découvre le sombre destin qui attend les habitants du monde parallèle. À son retour, il décide, aidé de ses cinq compagnons, d'entamer pour de bon l'exploration du donjon pour tenter de renverser la situation et de prendre la place de ses supérieurs (volume 4).

 

Par la suite, Kinji apprend l'existence d'un pouvoir immense dormant dans des ruines du donjon où il travaille et qui lui permettrait de conquérir le monde, et se lance ainsi à la conquête de ce labyrinthe. Alors qu'ils parviennent enfin au quatrième sous-sol, malgré des coéquipiers aux niveaux de compétences irréguliers, voilà qu'ils décident de remettre sur pied la boutique de la marchande Cindy ! Ils apprendront aussi à leurs dépens qu'un donjon à la difficulté extrême ne se termine pas aussi facilement qu'ils le croient (volume 5). Son objectif est désormais de mettre la main avant son employeur sur un trésor antique dormant dans les vestiges du donjon dans lequel il travaille et qui permettrait de lui octroyer des pouvoirs divins avec lesquels il compte bien écraser sa patronne. Durant son périple, il retrouve ses fourmis subalternes, devient ami avec la petite sœur de Rim, Ciel, et parvient à résoudre l'énigme du quatrième sous-sol. Mais alors qu'il croyait devoir affronter les boss du cinquième sous-sol, un évènement inattendu survient (volume 6). Enfin, Après avoir surmonté de nombreuses épreuves et finalement renversé l'industrie minière de Reisach, c'est à nouveau un mal du destin, et il est époustouflé dans les temps anciens où les aventuriers étaient en pleine gloire. De plus, il a perdu la mémoire et est devenu une personnalité innocente !? Que fait Kinji dans le monde passé ? On peut se le demander (volume 7). Le manga est très réussi et agréable à lire, car on se plait à voir l'amoral Kinji faire fortune dans la première série de fantasy prolétarienne, où il désire ne pas être esclave du travail.

 

L'anime annoncé sur le compte officiel Twitter pour Mag Garden MAGCOMI est diffusé depuis le 9 juillet 2021 sur Tokyo MX et TV Aichi, et est diffusé plus tard sur ABC TV, AT-X et BS- NTV. Mirai Minato (Masamune-kun no Revenge, Fate/kaleid liner Prisma Illya) réalise l'anime pour Silver Link, et Deko Akao (Akagami no Shirayukihime, Noragami, Flying Witch) supervise les scripts de la série. Yuki Sawairi (Masamune-kun no Revenge, Kenja no Mago) conçoit les personnages et Taku Inoue compose la musique pour Toy's Factory. Howl Be Quiet interprète l'opening "Shimi", tandis que l'ending "World is Mine" est interprétée par Humbreaders. Les stars de l'anime sont Katsuyuki Konishi dans le rôle de Kinji Ninomiya, Misaki Kuno dans le rôle de Rim, Hiro Shimono dans le rôle de Wanibé, Satomi Satō dans le rôle de Belza, Wataru Takagi comme le Boss Goblin, Megumi Toda en tant que Shia, MAO comme Ranga, et Yoshitsugu Matsuoka dans le rôle de la Fourmi A du Donjon. En commémoration de l'annonce de l'animation télévisée, MAGCOMI a ouvert une page spéciale sur le même œuvre le 1er juillet. L'épisode du premier tome était disponible gratuitement. En plus de poster une illustration de félicitations avec le message de Yasumura, une campagne de cadeaux était en cours pour gagner du papier de couleur dédicacé. Aussi, dans le numéro d'août de Monthly Comic Garden sorti le 4 juillet, l'œuvre sera en couverture avec l'annonce de l'animation, et le magazine contiendra les mêmes illustrations que la page spéciale de MAGCOMI. L'anime est fidèle au matériel original tant dans son histoire que par son graphisme, drôle et dynamique, il est très agréable à voir.

 

Meikyū Black Company est une œuvre drôle sur l'ambition d'un homme d'échapper au travail, qui utilise tous les moyens les plus vils pour y arriver avec ses acolytes plus incompétents les uns que les autres dans un univers fantastique tellement proche du notre, où notre anti-héros va être révolutionnaire malgré lui en voulant libérer le temps de travail afin de ne plus en dépendre, mais ce sera difficile face à l'entrprise Reisach qui veut le contrôler. Une belle réussite.

 

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