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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Catherine d'Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythes

Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesCatherine est une vierge et martyre de l'Église catholique, supposément née à Alexandrie, et morte vers 307. Sa biographie est entièrement imaginaire puisqu'elle y est donc à la fois laide et belle, célibataire et mariée : des caractéristiques qui désignent cette sainte à la fois comme une marieuse intercédant pour les jeunes filles souhaitant convoler et une protectrice pour celles qui restent esseulées. On aurait surtout brodé sur le récit d'Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique (VIII, 14), qui fait mention d'une dame d'Alexandrie dont Maximin aurait voulu abuser et qu'il aurait exilée, parce qu'elle résistait à sa passion. On transforma ce récit, en changeant la peine d'exil en peine de mort et le refus de se livrer en refus d'abjurer; et l'identité du corps fut ainsi établie sur le témoignage fort métamorphosé d'Eusèbe. Cet historien n'avait pas indiqué le nom de la femme qui avait eu à souffrir de Maximin. On l'appela Kathariné, c.-à-d. la pure. On fait aussi venir son nom du mot syriaque kethar = couronne, qui lui aurait donné parce qu'elle remporta, dit Saint Jérôme, la triple couronne du martyre, de la virginité et de la science. En Occident, la dévotion à sainte Catherine apparaît au début du XIe siècle à Rouen. Elle se répandit partout et spécialement dans les universités. On ajouta des détails à sa vie : sa conversion par un ermite et son mariage mystique avec l'Enfant Jésus. Par allusion à la roue de son supplice, elle devint la patronne des charrons, des rémouleurs, des menuisiers et des potiers. Les confréries de jeunes filles la vénéraient particulièrement et avaient le privilège de s'occuper de sa statue; celles qui se mariaient quittaient la confrérie, laissant aux autres le soin de «coiffer sainte Catherine»; c'est l'origine de l'expression bien connue qu'on applique aux filles qui atteignent vingt-cinq ans sans être mariées.
 
Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesÀ partir du XIXe siècle, la fête de sainte Catherine, le 25 novembre, devient un événement festif majeur pour les jeunes filles célibataires ayant vingt-cinq ans. Le mot catherinette rappelle non seulement cette fête mais aussi le combat des femmes des deux derniers siècles pour leur indépendance et c'est dans le milieu professionnel que la Sainte-Catherine prend de l'extension. Si les catherinettes sont ainsi les reines d'un jour, c'est bien parce qu'elles sont un symbole fort. Au début du XXe siècle, les jeunes filles toujours célibataires à 25 ans, les Catherinettes, s'échangeaient des cartes postales de Sainte-Catherine, en se souhaitant de bons v½ux de mariage prochain. Une coutume relancée par Internet, en proposant tous les ans, au 25 novembre, des cartes de Catherinettes numériques. La Sainte-Catherine réunit désormais des groupes féminins ou mixtes du monde du travail et plus seulement des filles à marier. Notamment des ouvrières des ateliers de couture ou des modistes, qui fabriquent les chapeaux. Même s'il y a débat entre ces deux corps de métier : «Sainte Catherine, c'est seulement la patronne des modistes», dit-on dans les chapeaux... «Les couturières n'ont qu'à s'adresser à Sainte-Luce !» Celles qui restent célibataires font carrière, celles qui se marient quittent généralement l'atelier pour travailler à domicile. En 1936, la convention collective des milieux de la couture officialise la fête en donnant quartier libre aux ouvrières l'après-midi du 25 novembre. En 1961, c'est carrément la journée entière qui devient fériée... Dans les années 50-60, le 25 novembre, les jeunes filles qui ont 25 ans dans l'année, les Catherinettes, ne vont plus dans les églises changer la coiffe portée par la statue de sainte Catherine mais elles arborent symboliquement des chapeaux verts (couleur de l'espoir) et jaunes (couleur de la sagesse), fabriqués par leurs collègues, portant des attributs de leur profession. On décore les ateliers et les bureaux de guirlandes de fleurs et de bouquets, et le chef de service les invite à déjeuner ou à dîner. Les grands quotidiens, à Paris comme en province, organisent des concours de chapeau fabriqué en papier journal et élisent le plus beau chapeau. C'est dans la couture que les animations sont les plus nombreuses : tombolas, concours, spectacles... et bals, pour favoriser les rencontres ! En croisant les doigts pour que la Sainte-Catherine débouche sur la Saint-Valentin, au mois de février suivant... Jusque dans les années 1970, la presse quotidienne n'oubliait pas de publier chaque année des articles sur cette fête, considérée en journalisme comme un bon et solide "marronnier"...  Contestée dès 1930 par les journaux féministes, cette tradition a survécu jusqu'en 2020 bien ancrée dans les métiers de la mode et de la couture, même si elle paraît désormais parfaitement décalée : non seulement être célibataire ou non mariée à 25 ans n'a rien d'extraordinaire, mais pointer l'état civil des jeunes femmes frise la discrimination voire la stigmatisation de genre.
 
Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesSi les chapeaux colorés coiffaient dans toute la France jusque dans les années 70 les «Catherinettes» jeunes femmes de 25 ans à marier, ce n'est que dans le Nord de la France que les jeunes filles s'envoyaient entre elles des cartes postales figurant une catherinette et se souhaitant du bonheur conjugal à venir. Dans les entreprises liées au textile, et notamment dans celles travaillant sur la dentelle, il a longtemps été de tradition de fêter la Sainte-Catherine au sein de l'entreprise. La tradition s'est étiolé au fur et à mesure jusqu'à disparaître. Dans l'Artois, Dans la plupart des localités, la veille du 25 novembre, les jeunes filles recevaient de leur entourage (famille proche, fiancés) des souhaits de bonne fête avec des fleurs artificielles ou des bouquets de chrysanthèmes qu'on appelle à certains endroits, comme à Auchel, des Sain's Cath'rines. Un cadeau accompagnait parfois le bouquet : des gâteaux à Roclincourt, un fichu ou un nécessaire à coudre à Auchel et Marles. À Ransart, le cadeau n'était fait qu'aux fiancées ! Dans certaines communes, les filles avaient coutume de mettre, avant de se coucher, leurs souliers ou une assiette devant la cheminée, en espérant que sainte Catherine vienne pendant la nuit les remplir de cadeaux et de bonbons (espoir encore tenace aujourd'hui, mais plutôt durant la nuit du 24 au 25 décembre...). Dans le bassin minier, les filles chantaient la veille dans la rue "Tous chés fèmes, Mettez vos infants coucher : saint' Cath'rine all' va passer". Les petits garçons imitaient donc leurs s½urs et plaçaient eux aussi leurs souliers près de la cheminée. Et inversement à la Saint-Nicolas, qui d'ailleurs est la fête de tous les enfants. Dans certains villages, une messe était dite en l'honneur de sainte Catherine. Celle-ci était payée par les "catherinettes" ou par la maresse, présidente du groupe de jeunes filles de la commune (pour un an), reconnue ainsi comme la plus méritante à tous points de vue. À Boulogne-sur-Mer, les jeunes filles engageaient les danseurs en leur présentant une fleur : elles révélaient ainsi leur préférence et généralement les fiançailles suivaient. Le bal fini, le fiancé reconduisait la jeune fille chez elle et avait l'honneur d'entamer la tarte préparée la veille par la catherinette. Dans les écoles aussi on s'activait aux fourneaux : la semaine séparant sainte Catherine de saint Nicolas était consacrée à la confection du traditionnel pain d'épices dégusté le 6 décembre. Ces deux fêtes ont toujours été intimement liées puisque les enfants chantaient : "Saint' Cath'rine, C'est ma p'tit' cousine, Saint Nicolas, C'est mon grand-papa... Apportez-nous des baudets, En pain d'épic' bien sucré".
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui 'ont beaucoup aidé : Anne Monjaret, Les Catherinettes en fête, Arts et culture, Archives et culturel, 2008, https://archivespasdecalais.fr/Decouvrir/Un-document-a-l-honneur/Sainte-Catherine-et-saint-Nicolas-en-Artois, http://www.cosmovisions.com/SainteCatherine.htm, https://www.lavoixdunord.fr/667976/article/2019-11-19/la-sainte-catherine-une-tradition-encore-vivace-dans-la-region, https://www.sudouest.fr/premium/dans-vos-departements/fete-de-la-sainte-catherine-mais-que-sont-devenues-les-catherinettes-1658869.php, Jacques DUBOIS, «CATHERINE D'ALEXANDRIE sainte (morte déb. IVe s.)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 novembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/catherine-d-alexandrie-sainte/.
 
Aujourd'hui nous fêtons aussi la fête de Thanksgiving qui est célébrée le 25 novembre aux États-Unis. Cette année c'est le 400e anniversaire de cette fête qui rappelle le premier repas réunissant les colons anglais et les Amérindiens. Un moment de partage transculturel, avec dinde et coiffes à plumes. Sauf que ça, c'est l'image d'Épinal version anglaise.
 
Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesLa première tribu rencontrée par les Pères pèlerins, ce sont les Wampanoags, ce qui signifie “le peuple de la première lumière”. Au début du XVIIe siècle, ils étaient répartis dans quelques dizaines de village dans le sud du Massachusetts. Ils chassaient, ils pêchaient, ils cultivaient le maïs. Ils se battaient depuis un siècle avec les explorateurs européens, mais ils commerçaient aussi avec ces aventuriers au visage pâle. Et puis en 1620, le Mayflower touche terre, du côté de Plymouth. En les voyant descendre du bateau, les Wampanoags comprennent que cette fois, ce n'est pas pareil. “On ne vient pas avec femme et enfants quand on se prépare à se battre” dit Paula Peters, spécialiste de l'histoire amérindienne. Pendant des mois, les Wampanoags observent les pèlerins. Au cours du premier hiver, la moitié meurent de faim, de froid et de maladie. Mais le peuple Wampanoag a été affaibli lui aussi par les fièvres apportées d'Europe. Et puis les Anglais ont des armes à feu, des mousquets. Les Indiens n'ont que des arcs et des flèches. Le premier contact est établi au printemps 1621. Les Wampanoags apprennent aux colons comment planter des haricots et des courges sur des monticules entourés de maïs, comment utiliser les restes de poisson comme engrais. Et à l'automne suivant, les pèlerins réalisent leur première récolte. Alors pour célébrer l'évènement, ils organisent une grande fête de la moisson. Mais les Wampanoags ne sont pas invités. Ce qui se passe, c'est qu'au cours de la fête, les Anglais tirent en l'air, pour manifester leur joie. En entendant ça, les Indiens se disent : “ça y est, c'est la guerre”. Alors ils se précipitent, une centaine de guerriers débarquent, armés jusqu'aux dents.  Et puis ils se rendent compte que c'est la fête, et du coup ils décident de participer, ils s'incrustent un peu mais ils apportent aussi cinq pièces de gibier. Pas de dinde. Et pas de coiffes à plumes : les Wampanoags n'en portaient pas, ils avaient des crêtes comme les Mohicans, avec des épines de porc-épic. On est bien loin de ce que les petits Américains apprennent à l'école. En réalité, les récits de l'époque ne permettent pas de savoir comment cette fête, localisée au niveau de la colonie de Plymouth, dans l'actuel Machassusetts, s'est imposée à l'ensemble des États-Unis comme une fête nationale. Les deux récits de ce premier repas partagé entre les Amérindiens et les puritains se perdent et "ne vont être découverts que dans les années 1840 pour Winslow et dans les années 1850 pour Bradford", selon Bertrand Van Ruymbeke. Jusqu'à la découverte de ces sources, les Américains ne peuvent donc pas célébrer un événement dont ils n'ont pas encore connaissance. L'historien américain Gordon Wood écrit ainsi, en évoquant la mémoire coloniale : "À l'école, les enfants apprennent Colomb et la découverte de l'Amérique. Au moment de Thanksgiving, ils apprennent des choses sur les pèlerins à Plymouth Rock et le premier festin avec les Indiens, à la fin de la difficile première année dans le Nouveau Monde. Deux siècles sont ainsi écrasés en quelques événements quasi-mythiques qui précèdent la Révolution, le moment où la vraie Histoire des États-Unis est censée commencer."

Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesLe premier Thanksgiving Day au niveau fédéral est proclamé par George Washington peu après l'Indépendance, en octobre 1789. Mais c'est au XIXe siècle, alors que les Américains cherchent à construire un récit fédérateur pour leur jeune nation, que Thanksgiving prend l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui. En 1863, en plein c½ur de la Guerre de Secession, le président Abraham Lincoln en fait pour la première fois une fête nationale annuelle. Entre le premier repas partagé entre colons et Amérindiens  en 1621 et la proclamation de Thanksgiving comme fête nationale en 1863, plusieurs présidents tentent d'ancrer cette date aux États-Unis sans caractère systématique. "Le premier Thanksgiving Day est déclaré au niveau national en 1789 et il est décrété par George Washington, le premier président des États-Unis. Il y a l'idée d'une action de grâce, l'idée de reconnaître la providence de Dieu tout-puissant, c'est-à-dire le remercier pour son intercession au cours de la Guerre d'indépendance, le remercier pour la liberté qu'il a accordée aux Américains", explique Virginie Adane. D'autres actions de grâce sont ensuite proclamées par d'autres présidents, "sans que cela ait forcément le même succès" : "Le successeur de Washington, John Adams, proclame un Thanksgiving Day qui ne marche pas du tout", souligne-t-elle. La dinde, elle, devient un emblème de Thanksgiving tardivement. Dans les récits des premiers colons de Plymouth, comme dans celui de William Bradford, la dinde fait partie du repas, mais elle n'est pas "mentionnée avec insistance, comme un symbole", "elle est mentionnée parmi les canards, les oies, les poissons", souligne l'auteur de L'Amérique avant les États-Unis. "C'est au XIXe siècle que le menu de Thanksgiving commence à être formalisé, notamment par l'écrivaine Sarah Josepha Hale dans les années 1850", précise Virginie Adane. La date de Thanksgiving est seulement fixée, sous la présidence de Franklin Roosevelt, en 1939, au quatrième jeudi de novembre, rappelle-t-elle. Cette reconstruction historique, très idéalisée, est aujourd'hui fortement controversée.
 
Catherine d’Alexandrie, une vierge exilée devenue une martyre à la fête pour les femmes célibataires de 25 ans et les enfants, et la Thanksgiving, une fête de laquelle il faut dégager les mythesEn 2018, l'écrivain américain Benjamin Whitmer publie ainsi dans la revue française America un article intitulé "L'histoire interdite", où il défend la thèse que Thanksgiving célèbre en réalité un épisode génocidaire, le premier de l'extermination des Amérindiens. En 1637, la mort d'un colon du nom de John Oldham aurait été imputée à la tribu des Pequots, et aurait déclenché la "Pequots War". "Là, on peut parler d'un génocide", affirme Virginie Adane. Les pèlerins détruisent le village principal de la tribu, situé sur les bords de la Mystic River, exterminent tous les Pequots et vont jusqu'à renommer les lieux, pour faire disparaître les dernières traces de la civilisation pequote. "Le fait de savoir si Thanksgiving commémore le banquet de 1621 ou le massacre de 1637 ne fait pas consensus, relativise Virginie Adane. Mais ce qui est intéressant, c'est que cette question rappelle le débat actuel sur les origines des États-Unis, et le fait que le récit qu'on en a fait au XIXe siècle n'est plus soutenable aujourd'hui. À l'époque, on cherchait à créer une nation unifiée, et célébrer l'amitié américano-indienne était une façon de se détacher de l'Angleterre, de dire : «Nous sommes les nouveaux natifs. On se rend compte aujourd'hui que ce récit est très WASP [blanc, anglo-saxon et protestant], avec une charge politique et identitaire forte»". Et que ni la dinde farcie, ni la tarte à la citrouille ne sauraient faire oublier les bases coloniales des mythes fondateurs et la destruction originelle des populations natives. Sauf qu'aux États-Unis, le mois de novembre est aussi le Native American Heritage Month, un mois dédié à l'histoire des natifs américains. “Thanksgiving nous fait passer pour des imbéciles", dit Mère Ours, l'une des gardiennes des traditions, "ça donne l'idée que les pèlerins nous ont donné une vie meilleure parce qu'ils nous étaient supérieurs”. En fait, selon elle, une loi punissait de mort le fait d'apprendre à lire et à écrire à un Wampanoag.  “Notre accueil amical des pèlerins a sans doute été notre plus grande erreur”, c'est ce que dit Franck James, un célèbre défenseur des droits amérindiens. En 1970, il a tenté de rétablir certaines vérités sur Thanksgiving. Les organisateurs du 350e anniversaire ont refusé. Alors il a créé une journée du Deuil National, et c'est ça que certains Wampanoags célèbrent. Et depuis quelques années, un rituel s'est instauré dans les médias : réexpliquer, encore et encore, la véritable histoire de Thanksgiving, pas celle mise en scène dans les livres pour enfants. Oui, un repas a bien été partagé entre les colons débarqués du Mayflower et les amérindiens Wampanoag, à Plymouth dans le Massachussetts, en 1621. Mais non, ce moment n'a pas été appelé Thanksgiving. Le nom est apparu après, en 1637, quand les colons ont célébré le massacre sanglant du peuple Pequot.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.elle.fr/Societe/News/Aux-Etats-Unis-les-Amerindiens-se-reapproprient-Thanksgiving-3892242, https://www.franceculture.fr/histoire/aux-origines-de-thanksgiving-un-repas-partage-entre-des-colons-anglais-et-des-amerindiens-en-1621, https://www.geo.fr/histoire/pourquoi-les-americains-fetent-ils-thanksgiving-201455, et https://www.rtl.fr/actu/international/thanksgiving-nous-fait-passer-pour-des-imbeciles-les-amerindiens-luttent-contre-le-mythe-7900097541.
 
Merci, et bonne Sainte-Catherine et Thanksgiving !

Catherine est une vierge et martyre de l'Église catholique, supposément née à Alexandrie, et morte vers 307. Sa biographie est entièrement imaginaire puisqu'elle y est donc à la fois laide et belle, célibataire et mariée : des caractéristiques qui désignent cette sainte à la fois comme une marieuse intercédant pour les jeunes filles souhaitant convoler et une protectrice pour celles qui restent esseulées. On aurait surtout brodé sur le récit d' Eusèbe , dans son Histoire...

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Tags : Histoire du christianisme, Histoire des États-Unis, fêtes
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#Posté le jeudi 25 novembre 2021 06:55

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