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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginal

Retracer la biographie de Philip K. Dick, c'est donc plonger dans une psychée labyrinthique et découvrir un homme à l'imagination sans pareille. C'est suivre un fil de rêveries : les rêveries d'un original et d'un marginal, d'un promeneur solitaire de la SF, visionnaire et comme venu du futur.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEnfants de Dorothy Kindred et Joseph Edgar Dick, Philip et sa s½ur jumelle Jane Charlotte naissent prématurément en décembre 1928. Mais six semaines plus tard, Jane meurt de malnutrition, quand commence l'année de la Grande Dépression. La mère n'avait peut-être pas assez de lait pour nourrir les deux enfants. Philip restera toute sa vie très marqué par ce décès. À quoi se raccrocher ensuite, entre une mère qui, à en croire Philip, aurait voulu échanger le fils survivant contre la fille disparue, et un père continuellement absent ? Un manque et des problèmes affectifs qui vont resurgir avec plus d'insistance quand ses parents divorcent alors qu'il n'a que 4 ans, au moment où  on lui reconnaît un QI beaucoup plus élevé que la moyenne. Il va retrouver son père une petite dizaine d'années plus tard. Mais Philip n'aura jamais de rapports réguliers avec son père. Après le divorce de ses parents, seul avec sa mère, il s'enferme dans sa solitude. Dans son espace, il s'imagine revoir sa s½ur, se passionne pour la musique classique et les magazines de science-fiction. Rapidement, sa mère l'emmène voir un psychologue. En 1938, il part s'installer avec sa mère en Californie. Ils y entretiennent une relation complexe, à la fois fusionnelle et conflictuelle, qui n'arrange pas le mal-être de l'enfant. La maladie, pour lui, est à cette époque presque un mode de vie : souffrant de tachycardie, asthmatique, chétif, agoraphobe, Philip passe de mains de médecins en mains de psychiatres. Recours pharmaceutique compulsif, dépression nerveuse, cette enfance médicalisée et psychiatrisée façonne durablement le futur écrivain. Il se réfugie alors dans la science-fiction et commence à lire son premier magazine, Stirring Science Stories, à l'âge de 12 ans. Philip entame des études de philosophie à l'université de Berkeley qu'il ne poursuit pas jusqu'à terme. Et à la fin de ses études secondaires, en 1947, il essaie de vendre de petits textes au New Yorker. Il lit également beaucoup : singulier mélange des genres où les pulps (des magazines de science-fiction) alternent avec Joyce, Kafka ou Stendhal. Ces pulps publiés sur du papier de très mauvaise qualité, véritablement de la «pulpe» ce qui explique qu'aujourd'hui ces livres-là tombent en poussière, il les lisait assidûment, il les collectionnait. Il a eu deux grandes collections dans sa vie, c'était sa bibliothèque et ses disques. Mais il se nourrit sans frontières et sans barrières. Il avait cette capacité de se rappeler de toutes ses lectures. Il décide alors de se consacrer à sa passion pour la musique et devient programmateur pour une station de radio ainsi que vendeur dans un magasin de disques, où il travaillera longtemps dans des magasins de disques, et se fera par lui-même une vraie culture musicale et littéraire- assez classique, d'ailleurs. En 1948, son premier mariage avec Jeanette Marlin dure à peine six mois. Il épouse deux ans plus tard Kleo Apostolides, une militante gauchiste grecque dont il se séparera en 1958. Sa vie privée restera mouvementée jusqu'au bout. Il divorcera cinq fois et aura deux filles, Laura Archer (née en 1960) et Isolde Freya (née en 1967), et un fils, Christopher Kenneth (né en 1973). À 21 ans, Dick interrompt ses études de philosophie à cause de ses premières hallucinations. Il se met alors à écrire, une passion qui lui permet de consigner ses pensées.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEncouragé par son épouse Kleo, il débute sa carrière d'écrivain par de nombreuses nouvelles à partir de 1952 comme L'heure  du Wub dans lequel un vaisseau spatial a embarqué un wub, une sorte de cochon, énorme très intelligent et aux talents littéraires indéniables, Le Roi des Elfes dans lequel le propriétaire d'une station-service paumée se retrouve malgré lui monarque d'un peuple d'elfes venu demander son aide, Les défenseurs qui parler de la manipulation de l'information en temps de guerre, Mr Spaceship dan lequel un vaisseau spatial contrôlé par le cerveau humain signifierait la perfection mécanique, et cela a été accompli, et quelque chose d'imprévu est arrivé : une entité étrange appelée Mr. Vaisseau spatial, The Gun dont l'intrigue se concentre autour d'un groupe d'explorateurs de l'espace qui enquêtent sur une planète qui semble déserte, mais ils sont abattus et atterrissent sur la planète, et pendant la réparation de leur navire, une équipe d'explorateurs se prépare à arpenter les environs, où ils découvrent les ruines d'une ancienne ville, La Clause du salaire, où un ingénieur se transforme en bricoleur pour recouvrer la mémoire, Souvenirs qui révèle les fonctionnaires qui entretiennent les rouages de la destinée, L'Homme Variable, dans lequel la prévisibilité a parcouru un long chemin. Les ordinateurs du futur pourront vous dire si vous allez gagner une guerre avant de tirer, malheureusement, ils prédisent une confrontation perpétuelle entre les empires terran et centaurien, et ce dont ils ont besoin, c'est de quelque chose d'imprévisible, ce qu'ils obtiennent, c'est Thomas Cole, un homme du passé accidentellement traîné dans le temps, mais s'adaptera-t-il à leurs calculs, ou est-il la variable aléatoire qui peut sortir de l'impasse ?, L'Homme doré dans lequel des mutants dotés de pouvoirs inquiétants sont ici traqués par les autorités, et l'un d'eux — un jeune homme au corps doré — résiste à toute tentative d'analyse, car il semble deviner le futur..., Rapport Minoritaire où en 2054, grâce à l'Agence gouvernementale Précrime, le monde est devenu plus sûr : les criminels son arrêtés et jugés avant d'avoir commis leur forfait. Mais un jour, John Anderton, un agent de Précrime, se retrouve accusé du futur meurtre d'un homme qu'il n'a même jamais rencontré. Pour prouver son innocence, il devra mettre la main sur le rapport minoritaire... , Le Constructeur qui ne comprend aucun élément de science-fiction, prouvant bien que la fausseté s'étend à tout le quotidien, mais soumis aux récriminations de sa femme, aux critiques de son fils aîné, aux moqueries de ses voisins, isolé parmi des collègues vulgaires et racistes, E. J. Elwood construit un grand bateau intransportable, dépourvu de mât et de moteur, sans trop savoir pourquoi, Autofab, où les humains rescapés n'arrivent pas à communiquer avec les usines automatisées qui les fournissent, épuisant les ressources de la planète par leur surproduction, et Nouveau Modèle dans lequel une planète décimée par l'affrontement entre américains et russes, les troupes se réfugient dans des bunkers, mais des robots conçus par les Américains pour tuer les hommes - les griffes - sillonnent la surface de Terra, et ils laissent peu de chance au soldat russe chargé d'apporter une demande d'armistice aux Américains..., et après avoir écrit (en peu de temps) Les chaînes de l'avenir en 1954, une dystopie autoritaire enflammée, il publie en 1955 son premier roman, Loterie solaire qui décrit l'aliénation sociale des sans-pouvoir, au service des monopoles qui les tiennent fascinés par une gigantesque loterie aux dimensions de la planète, puis L'¼il dans le ciel en 1955, qui fait un jeu sophistiqué sur la réalité des maladies esquissée dans son premier roman, et le relativement routinier Le profanateur en 1956, Dick a lancé une tentative extrêmement ambitieuse – et presque totalement infructueuse – de pénétrer le marché du roman grand public. Il commence à consommer des amphétamines pour pouvoir soutenir son rythme d'écriture mais ces substances ont pour conséquence de le rendre encore plus dépressif et d'augmenter sa paranoïa.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalLe succès arrive réellement avec Le Maître du Haut Château publié en 1962 qu'il a écrit après une dépression, qui gagne le prix Hugo. Une dystopie où les Allemands et les Japonais auraient gagné la guerre et envahi les États-Unis. Dick se met alors à écrire frénétiquement d'autres histoires, à l'aide de médicaments et de psychotropes entre 1963 et 1964, comme Les Clans de la Lune alphane, dans lequel les habitants humains de la Lune Alphane — ancienne base-hôpital — sont des malades mentaux, qui ne gardent une autonomie précaire que par suite d'une situation bloquée dans le conflit entre la Terre et le système d'Alpha du Centaure, et ils se préparent à livrer bataille pour leur indépendance, mais lorsque la flotte terrienne arrive, les Terriens sont aussi divisés entre eux et certains ne sont même pas humains, et Simulacres, où comment démêler le vrai du faux dans ce XXIe siècle où nous croisons pêle-mêle un président dont on ne sait trop s'il est encore un être humain ou déjà un robot, une première dame éternellement jeune et belle, des spots publicitaires volants qui s'introduisent chez vous et qu'il faut abattre d'un coup de fusil, des hommes de Neandertal dans les forêts de Californie et bien d'autres bizarreries qui tissent ensemble la trame d'une intrigue aux ramifications vertigineuses... Les textes de Dick, bien que fictionnels, donnent aux lecteurs le prétexte d'une réflexion. Ce seront là ses plus beaux livres : Le Dieu venu du Centaure (1964), l'un de ses romans les plus connus, où on se demande qui est Palmer Eldritch ? Un aventurier parti dix ans plus tôt découvrir les richesses de Proxima du Centaure, aujourd'hui de retour dans le Système solaire, ou un nabab de l'industrie qui s'apprête à lancer le K-Priss, une drogue destinée à remplacer le D-Liss, et à lui assurer le monopole du juteux marché des colons martiens, ou encore un dieu omniprésent qui s'incarne dans chacun de vos trips. Un organisme extraterrestre venu prendre le contrôle de la Terre. Oui, tout cela, et peut-être plus encore, Glissement de temps sur Mars (1964) et sa version abrégée Nous les martiens, met en vedette un personnage que Dick décrivait comme un ex-schizophrène, et c'était l'un des nombreux romans de Dick dans lesquels la maladie mentale jouait un rôle important, Docteur Bloodmoney (1965), où il évoque une dualité très forte, témoin de son propre vécu, Le temps désarticulé (1965), où nous somme dans une petite ville des années cinquante, où son héros est un marginal nommé Ragle Gumm, qui découvre un annuaire avec des numéros inconnus, ou des revues populaires parlant d'évènements et de célébrités, comme Marilyn Monroe ou Laurence Olivier, qui lui sont tout autant inconnus, ce qui le mène à se poser des question et à réfléchir à son avenir, Souvenirs à vendre (1966), où Douglas Quail rêve depuis toujours d'aller sur Mars, mais la planète rouge est réservée aux agents du gouvernement et aux personnalités haut placées, mais il lui reste toutefois la possibilité de s'acheter des souvenirs, et pourquoi pas celui d'être allé en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la réalité, certes... mais qui sait ?, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (1968) qui raconte l'histoire d'un chasseur de primes parmi les androïdes, introduisant le thème préféré de Dick de ce qui est définitivement humain - les androïdes du livre ressemblent étroitement aux humains mais se distinguent d'eux par leur incapacité à faire preuve d'empathie envers les autres, et offre une vision cauchemardesque du futur proche dans lequel la plupart des vrais animaux ont disparu et ont été remplacés par des répliques mécaniques, Ubik (1969), qui a poussé l'idée de réalités alternatives à l'extrême, imaginant un monde dans lequel les morts semblent revenir à la vie et un groupe de médiums en guerre se déplaçant parmi un groupe de réalités parallèles, et Au bout du labyrinthe (1970), dans lequel Seth Morley et une douzaine de personnes sont envoyés sur la planète Delmak-O, mais chaque individu représente une discipline scientifique différente, et pourtant, aucun ne sait pourquoi il est là, surtout que la situation devient critique lorsque des membres du groupe commencent à s'entretuer.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalDans les années 1970, seul et dépressif, Dick s'abonna à des revues sectaires, lut les publications de l'église de scientologie, en 1974 il écrit Coulez mes larmes, dit le policier, mêlant les thèmes de la consommation de drogue, des réalités alternatives et du contrôle gouvernemental malveillant dans une histoire largement considérée comme l'une des meilleures de l'auteur, et il a une série d'hallucinations la même année, dans laquelle l'Empire romain existerait toujours et la Californie serait une imposture, et les Romains lui confient qu'il est le messager de Dieu, ce qui le pousse les huit dernières années de sa vie, à comprendre les significations de cette vision. Les divinités ? Une maladie psychologique ? Une autre réalité ? Il consigne toutes ses réflexions dans des carnets. Il publie aussi en 1975 Confessions d'un barjo écrit en 1960, qui n'appartient pas à la SF et en grand partie autobiographique. C'est une période où il se drogue quotidiennement, ce qui l'amène à écrire Substance mort en 1977,où dans une Amérique imaginaire livrée à l'effacement des singularités et à la paranoïa technologique, les derniers survivants de la contre-culture des années 60 achèvent de brûler leur cerveau au moyen de la plus redoutable des drogues, la Substance Mort, mais dans cette Amérique plus vraie que nature, Fred, qui travaille incognito pour la brigade des stups, le corps dissimulé sous un "complet brouillé", est chargé par ses supérieurs d'espionner Bob Arctor, un toxicomane qui n'est autre que lui-même, cela donne un voyage sans retour au bout de la schizophrénie, une plongée glaçante dans l'enfer des paradis artificiels, et, invité en 1977 à une conférence de SF à Metz en France, il prononça devant une foule ébahie un discours très étrange où il expliqua qu'il aurait été contacté par des extraterrestres en mars 1974 et qu'il entretenait depuis cette date une correspondance avec eux. En 1972, invité à une convention de science-fiction, il séjourne à Vancouver. Le 23 mars, il y fait une tentative de suicide suite à laquelle il entre dans un centre de désintoxication. À sa sortie, il retourne en Californie et s'installe avec Tessa Busby, une jeune fille de 18 ans. Après le départ de sa dernière épouse, hanté par des délires mystiques et menacé d'une défaillance cardiaque, Dick produit des textes habités par l'idée de la mort et l'espérance de la survie, comme Siva (1980), dans lequel en 1974 un faisceau de lumière rose communique à Horselover Fat des informations capitales concernant l'avenir de l'humanité, et cette force, qui a fait fondre la réalité de cet homme, c'est SIVA, le Système Intelligent Vivant et Agissant, mais qui se cache réellement derrière ces quatre lettres ? Dieu ? Un satellite ? Une race extraterrestre ?, et sa suite L'Invasion divine (1981), où dans ce monde présent, cette planète, tout ce qui la compose, tous ceux qui l'habitent... tout dort ici, et c'est ce que déclare un enfant, Emmanuel, un enfant entré en fraude sur la Terre, qui dit que notre univers est un simulacre, un rideau de fumée, une illusion. Que la création a échappé à son créateur, quel que soit le nom qu'on lui donne, Dieu ou Siva, qu'elle serait reprise en compte par le Mal,  et il vous dit d'ouvrir les yeux, comme lui, sur cet univers parallèle que peut-être certaines intuitions, certains doutes, certaines incohérences dans votre vie quotidienne vous le font pressentir déjà, et on peut se demander si on dort déjà, et auxquels s'ajoutent La Transmigration de Timothy Archer (1982) son ½uvre la plus controversé, où Angel Archer, la narratrice, alors qu'elle assiste à un séminaire sur le soufisme le jour même où John Lennon vient de se faire assassiner,   croit savoir pourquoi nous sommes sur terre, car le soir où elle lisait La Divine Comédie tout en se saoulant au bourbon pour cause de rage de dents, elle avait compris que la douleur ouvre la voie de la connaissance et avait traversé les apparences, tout comme les a traversées Timothy Archer le jour où il s'est demandé si Jésus n'était pas un simple trafiquant de drogue..., pour former une trilogie, où l'auteur mélange science-fiction spéculative, récit autobiographique, questionnement métaphysique et délires schizophréniques afin d'étoffer les implications de ses visions. Ses livres inspirent alors de nombreux cinéastes.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalSon roman Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est ainsi adapté en un film qui deviendra culte : Blade Runner (1982) de Ridley Scott. L'écrivain, impressionné par la copie de travail, ne verra jamais la version finale, tout comme le comics édité par Marvel Comics dans la foulée de la sortie du film en 1982. Malgré la présence d'Harrison Ford incarner un chasseur de primes traquant des Replicants et de Rutger Hauer comme le chef des Réplicants, pour ce film, le cinéaste affronte ses producteurs et se voit contraint de rajouter une voix off explicative et une fin plus optimiste, qui ne vont pas le satisfaire. Dès 1982, la toute première version de Blade Runner, appelé Workprint, est une version de travail qui a été présentée à un petit public à Dallas et Denver en mars 1982. D'une durée de 113 minutes, la version Workprint a servi de projection test pour recueillir les premières réactions et les retours furent négatifs. Cette deuxième version de Blade Runner unique n'a été présentée qu'une fois à l'avant-première de San Diego en mai 1982. Trois scènes inédites figurent dans cette version mais elles n'ont jamais été réintégrées dans les versions suivantes. On dit que cette version a été perdue. Puis vinrent le “Theatrical Cut” d'une durée de 166 minutes, connue comme la version originale officielle de Blade Runner sortie dans les salles américaines, publiée en VHS l'année suivante, cette version est longtemps restée inédite en DVD jusqu'à ce qu'elle soit incluse dans le coffret anniversaire de 2005, mais cette version est très controversée puisque Warner a eu le dernier mot sur le montage, au détriment de Ridley Scott, “International Cut”, est celle qui a été projetée en Australie, en Asie et en Europe, elle contient trois scènes plus violentes et plus sanglantes que la version cinéma américaine concernant Tyrell et l'affrontement entre Deckard et Pris, mais indisponible aux États-Unis pendant longtemps, la version International Cut du film a été publiée en VHS et par Criterion Collection en Amérique du Nord avant d'être rééditée en 1992, “la version télé', en 1986, pour laquelle la chaîne CBS a censuré cette adaptation pour le petit écran en éditant plusieurs scènes pour amoindrir la nudité et la violence et ainsi respecter les restrictions télévisuelles, la “Director's Cut”, que la Warner Bros a produire, sous la direction de Ridley Scott en 1992, sans voix off, avec la scène onirique de la licorne et surtout sans la séquence de happy end, avant le “Final Cut” approuvé et peaufiné par le cinéaste en 2007qui  est la bonne version puisqu'il a pu retravailler les effets, le son et le montage et a même pu retourner quelques séquences avec Joanna Cassidy qui incarne Zhor.. Le 18 février 1982, Philip K. Dick tombe dans le coma, victime d'un accident vasculaire cérébral, et succombe le 2 mars. Longtemps considéré comme schizophrène, Dick aurait peut-être été atteint d'une épilepsie du lobe frontal temporal. Il meurt sans savoir que cinquante ans plus tard, le monde est une pâle copie de l'un de ses romans. En 1983, un an après sa mort, un prix littéraire est créé en son hommage et baptisé le Prix Memorial Philip K. Dick.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalLes adaptations au cinéma suivent comme Confessions d'un barjo en 1992 de Jérôme Boisvin, fidèle au roman tout en faisant quelques clins d'½il à Philip K. Dick, et le spectaculaire Total Recall en 1990 de Paul Verhoeven avec Arnold Schwarzenegger, inspiré de Souvenirs à vendre, qui s'éloigne particulièrement des ½uvres de Philip K. Dick le truffant d'explosions et de bagarres, alors le producteur italien Dino De Laurentiis, envisageait au départ Richard Dreyfuss et Patrick Swayze, fraichement auréolé du succès de Dirty Dancing pour le rôle principal, et voulaitt en faire la première production de sa compagnie DEG tournée sur la Gold Coast en Australie avec Bruce Beresford comme réalisateur, d'après le script de Ronald Shusett et Dan O'Bannon, mais cette version ne se fera finalement pas, et le scénario parvient ensuite entre les mains du réalisateur David Cronenberg, qui abandonne alors le projet La Mouche, et réécrit plusieurs fois le script de Ronald Shusett et Dan O'Bannon tout en envisageant William Hurt dans le rôle principal, puis part pour divergences artistiques car il souhaite plutôt un hommage à Philip K. Dick plutôt qu'un simple film d'action comme le souhaite les producteurs, ce qui pousse Dino De Laurentiis à se désintéresser du projet, et cela permet alors à Arnold Schwarzenegger, qui avait déjà tenté d'obtenir le rôle principal, de reprendre en main le projet pour donner cette trahison du roman. Et aussi Planète hurlante en 1995, une excellente série B inspirée de Nouveau Modèle dans laquelle des mines antipersonnelles évolutives prennent des aspects toujours plus émouvants pour atteindre leurs victimes, et qui  fut au départ un scénario écrit par Dan O'Bannon qui avait été choisi par Tom Naud en 1983, cependant, la production ne s'est jamais déroulée comme prévu. À plusieurs reprises, Charles Fries a montré de l'intérêt pour le projet, mais ce n'est que dans les années 1990 que Planète hurlante est entré en production et le scénario a été réécrit gardant en grande partie celui d'O'Bannon. Steven Spielberg ouvre le ban avec le brillant Minority Report en 2002, adaptation du Rappot minoritaire, après que Tom Cruise, tombé amoureux de la nouvelle durant le tournage de Eyes Wide Shut, qui aura l'idée du projet Minority Report et de l'y convier, dans lequel la police se base sur le don de précognition de trois mutants pour arrêter les criminels avant qu'ils n'aient enfreint la loi. Mais il arrive que les oracles divergents... Le film est bon, mais ne suit pas la nouvelle de Philip K. Dick qui est bien meilleure et il devait être au départ une suite du film Total Recall de Paul Verhoeven, puis le scénariste Jon Cohen a été engagé, en 1997, et le précédent scénario a été mis de côté et totalement réimaginé pour donner le film de Spielberg. Il faudra attendre 24 ans, jusqu'en 2006 quand le film A Scanner Darkly est sorti, pour voir un roman graphique réalisé sur la base du scénario de David Linklater inspiré de Substance Mort. Pas une surprise puisque le film était un film d'animation (tourné avec de vrais acteurs et transformé en film d'animation en post-production). Le film de Richard Linklater, qui suit un agent des stups en mission d'infiltration dont les drogues ont liquéfié l'identité, est une véritable réussite. D'une nouvelle de quelques pages, l'industrie cinématographique extrapole des longs-métrages, tels le médiocre Next en 2007 inspiré de L'homme doré, une histoire de prescience n'ayant qu'un nom propre en commun avec le texte, à cause du fait que Gary Goldman et Jason Koornick ont ​​initialement opté pour la nouvelle L'Homme Doré et Gary Oldman écrit un traitement de scénario que lui et Koornick ont ​​présenté à la société de production de Nicolas Cage, Saturn Films, mais Goldman a fini par écrire le scénario selon les spécifications pour donner ce film, Paycheck en 2003 inspiré de La Clause du Salaire, développé dès 1996 lorsque les droits sont acquis par Caravan Pictures, filiale de The Walt Disney Company, et Brett Ratner est un temps évoqué comme réalisateur, on proposera le rôle de Michael Jennings à Matt Damon, qui refuse, pour ce qui est un jeu de piste à travers les dédales d'une amnésie artificielle, ou L'Agence en 2011 inspiré de Souvenirs qui dévoile le travail des fonctionnaires dévolus aux rouages de la destinée, mais qui s'est avéré décevant, car le producteur Michael Hackett qui a eu l'idée d'adapter au cinéma le roman de Philip K. Dick, après avoir envisagé le projet pendant plusieurs années, a décidé de confier la réalisation à son ami et collaborateur George Nolfi, pour qui c'était sa première expérience de réalisateur, et les deux hommes sont tombés d'accord pour proposer le rôle principal à Matt Damon, ce qui centra le film sur l'action.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEn 2009, il y a eu le lancement de la série de comics Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Boom! Studios, comptant 22 volumes, publiée entre 2009 et 2011, qui reprennent le texte exact du livre. Cette série a été suivie / parallèle à une deuxième série, qui est une préquelle de la première série. Cette fois l'histoire, ainsi que le texte, ne sont pas de Philip K. Dick. Ces deux séries ont été publiées avec plusieurs couvertures pour chaque numéro. En 2010, Marvel Comics est revenu à avec une série de 5 numéros de Philp K. Dick Electric Ants, basée sur la nouvelle du même titre. Après Hollywood peu inspiré a plagié Philip K. Dick. En témoignent Déjà vu (Tony Scott), une enquête susceptible de modifier le passé, Inception (Christopher Nolan) en 2010, qui plonge dans les strates inférieures du rêve, Matrix (Wachowski Brothers) en 1999 et 2003, qui considère le libre arbitre comme une illusion, l'imbroglio quantique de Donnie Darko (Richard Kelly) en 2001 ou l'immersion gigogne dans des jeux de rôle d'eXistenZ (David Cronenberg) en 1999... Quant à The Truman Show (Peter Weir) en 1998, il plagie sans vergogne mais avec talent Le Temps désarticulé, remplaçant un simulacre par un autre. Cela n'empêcha pas de faire Total Recall : Mémoires programmées (2012) de Len Wiseman, qui n'est pas plus fidèle au texte original que la précédente version, et qui s'avéré trop centré sur l'action. Mais Le Maître du Haut Château diffusé sur Netflix entre 2015 et 2019 montre qu'une adaptation en série adaptée d'après une ½uvre de Philip K. Dick peut devenir un succès critique et public, avec le très réussi 2016 : Philip K. Dick's Electric Dreams de Bryan Cranston portant sur des nouvelles de l'auteur.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé :  Laurent Queyssi, et Mauro Marchesi, Phil : Une vie de Philip K. Dick, 21g, 2018 (BD, pour les images), https://pkdickbooks.com/Comics/comics_index.php, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18690319.html, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-258/biographie/, https://www.ecranlarge.com/films/critique/899985-critique-total-recall-memoires-programmees, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/16/mondes-vacillants-dick/, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/08/06/dick-reparateur-lapoujade/, https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/regards-sur-philip-k-dick-14-lepuisante-vie-de-philip-kdick, https://www.franceculture.fr/litterature/philip-k-dick-le-maitre-de-lanticipation, https://www.franceinter.fr/emissions/intelligence-service/intelligence-service-26-decembre-2020, https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/science-fiction-philip-k-dick-1521/,  https://www.letemps.ch/culture/philip-k-dick-regne-cinema, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Philip-K.-Dick.html, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Le-Temps-desarticule.html, et Marcel THAON, «DICK PHILIP K. - (1928-1982)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 février 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/philip-kindred-dick/. 
 
Merci !

Retracer la biographie de Philip K. Dick , c'est donc plonger dans une psychée labyrinthique et découvrir un homme à l'imagination sans pareille. C'est suivre un fil de rêveries : les rêveries d'un original et d'un marginal, d'un promeneur solitaire de la SF , visionnaire et comme venu du futur.   Enfants de Dorothy Kindred et Joseph Edgar Dick , Philip et sa s½ur jumelle Jane Charlotte naissent prématurément en décembre 1928. Mais six semaines plus tard, Jane meurt de...

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Tags : Littérature, Cinéma, comics
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#Posté le mercredi 16 février 2022 07:22

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jema-lou, Posté le mercredi 16 février 2022 12:47

Long parcours de la vie de Philip K.Dick pour atteindre le sommet des histoires de S.F. !
Bonne soirée mon cher ALEXANDRE ... après une journée bien arrosée de pluie ... KISS !


les-anges-noir-666, Posté le mercredi 16 février 2022 11:11

bonne biographie sur Philip Dick
Brice


les-babies-anges-noirs, Posté le mercredi 16 février 2022 08:25

interessant article sur cet auteur
bise
Magik Didier


les-amis-des-nours, Posté le mercredi 16 février 2022 08:22

bonne documentation sur cet auteur
kiss Mika


le-royaume-de-marie, Posté le mercredi 16 février 2022 08:19

Voilà un beau document sur Philip K Dick


lucinda-et-lestat-vampir, Posté le mercredi 16 février 2022 08:18

intéressante biographie sur cet auteur
mes hommages
Angelina


Loups-06, Posté le mercredi 16 février 2022 08:16

intéressant article sur cet auteur
mes hommages
Serena


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