Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

  • Blog
  • Profil

Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

Photo de taigong788

taigong788

Blog secret

Description :

Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

  • Envoyer un message
  • Offrir un cadeau
  • Suivre
  • Devenir VIP
  • Bloquer
  • Choisir cet habillage

Ses Honneurs (31)

  • Com' 50.000
  • Paparazzi
  • Écolo
  • Tag
  • Pimp
  • Fans 100

» Suite

Son profil

Profil de taigong788
taigong788

Ici et maintenant !

44 ans
HEM (59)
France

Partage

  • Tweet
  • Amis 1

Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage

Signaler un abus

Infos

  • Création : 15/07/2009 à 12:05
  • Mise à jour : Aujourd'hui à 10:18
  • 536 832 visites
  • 2 106 visites ce mois
  • 6 358 articles
  • 50 827 commentaires
  • 697 amis
  • 727 favoris
  • 52 279 kiffs

Son morceau préféré

Il était une fois - Si près ♪

Jouer Top 10 Il était une fois - Si près ♪ (Disney)

Skyrock music Ajouter

Tags

  • Cadeaux
  • cadeaux reçus
  • Cinéma
  • comics
  • Dark Ages
  • FOOTBALL
  • fêtes
  • Histoire
  • Histoire britannique
  • Histoire de France
  • Histoire des États-Unis
  • Histoire du christianisme
  • Histoire du Japon
  • Jeu Video
  • Littérature
  • mangas
  • message
  • Mythologie
  • Séries TV
  • western spaghetti

» Suite

Ses archives (6 349)

  • Bon anniversaire Karim !
  • La guerre du football, ou comment le football est devenu l’exutoire de conflits larvés
  • Azzurrina, ou comment inventer un récit de fantôme sur le château de Montebello
  • Bienvenue Aldo, Olga et Ydriss, et bon anniversaire Richard !

» Suite

Ses fans (1 826)

  • bestbuy
  • rakia65
  • renata
  • ultimateco04
  • Tishou06
  • Naori

» Suite

Sources (727)

  • amina-665
  • crocket172
  • Histoire-de-ce-Monde
  • brgw
  • Naori
  • marie-erick680
  • Animeiga
  • athena59
  • World-x-Manga
  • Nojiko-Sama

» Suite

Abonne-toi à mon blog ! (7 abonnés)

RSS

Retour au blog de taigong788

Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l'oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droits

Aujourd'hui, c'est la Journée internationale pour les droits des femmes qui est, chaque 8 mars, l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans le monde. C'est pour cela qu'il est bon de faire l'histoire des revendications des femmes qui sont toujours actuelles, car elles ont toujours concernées l'émancipation des femmes au-delà de l'égalité. Et pour en arriver là, ce fut et c'est toujours difficile. Et au départ, la situation des femmes étaient catastrophiques, comme dans certains pays aujourd'hui : Les hommes naissent libres et égaux en droits... Et les femmes alors ? Pour obtenir des droits fondamentaux, comme celui d'aller à l'école ou bien de voter aux élections, mais aussi plus d'égalité, elles ont dû lutter pendant des siècles ! Les femmes n'avaient alors pas le droit de voter, de travailler ou de posséder leurs propres biens, passaient de la tutelle de leur père à celle de leur mari... Ce n'est qu'au moment où elles ont commencé à s'organiser que les premiers changements sont arrivés. Responsabilités professionnelles, autonomie financière, contraception, avortement, droit de disposer de leur corps, élection d'une femme à la tête d'un état... Cette histoire du féminisme se déroule en quatre vagues, auxquelles correspondent quatre générations. Chaque «vague» s'applique à défendre des droits spécifiques.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLe féminisme aura ses précurseurs comme Olympe de Gouges considérée comme l'une des premières femmes féministes de l'histoire, en écrivant dans l'article 1 de son texte “La femme naît libre et égale à l'homme en droits”. Le préambule s'adresse à Marie-Antoinette, qu'elle soutien, et finira par défendre Louis XVI. Elle sera guillotinée deux ans plus tard. En 1792, le divorce par consentement mutuel devient autorisé pour la première fois en France. La loi sera abolie avec la restauration (1816). La même année, l'auteure Mary Wollstonecraft dans A Vindication of the Rights of Woman (1792), appelle à l'égalité entre les sexes, critique l'institution du mariage et l'éducation différenciée alors donnée aux femmes. Mais la première vague du féminisme a surtout lieu du début du XIXe siècle au début du XXe siècle : cette première génération féministe se bat pour les droits politiques. Les femmes obtiennent enfin le droit de garde de leurs enfants, elles peuvent posséder des biens et, après des discussions interminables, exercer le droit de vote. La première utilisation documentée du mot féminisme remonte à 1837 en France, où le socialiste Charles Fourier emploie le terme «féminisme» pour décrire la libération des femmes dans un avenir utopique. L'apparition de la machine à vapeur et la révolution industrielle qui s'ensuivit constituent les prémices de l'émancipation des femmes. Le Spinning Jenny, le premier métier à filer mécanique, a bouleversé à lui seul l'industrie textile. La demande de main-d'½uvre a augmenté de manière exponentielle et les portes des usines se sont ouvertes aux femmes. Celles-ci ont trouvé leur place dans les ateliers et unités de production et commencé à subvenir elles aussi aux besoins financiers de leur famille. Jusqu'ici, rien à redire. Sauf que leurs conditions de travail étaient atroces, le travail des enfants monnaie courante et les salaires très bas. En 1848, indignées par l'interdiction aux femmes de prendre la parole à l'occasion d'une convention contre l'esclavage, les Américaines Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Mott réunissent plusieurs centaines de personnes à leur convention pour les droits des femmes à New York, la toute première convention de ce type aux États-Unis. Ensemble, elles revendiquent des droits civils, sociaux, politiques et religieux pour les femmes, dans une Déclaration de sentiments et de résolutions. Le droit de vote des femmes, en particulier, suscite les moqueries du public. Mais un mouvement est né. Dans le discours qu'elle a prononcé en 1851, intitulé «Ain't I a woman?» (Ne suis-je pas une femme ?), la féministe américaine et ancienne esclave Sojourner Truth souligne les différentes formes de sexisme que subissent les femmes. En 1872, l'Américaine Susan B. Anthony prend son courage à deux mains et décide d'aller voter, mais elle est arrêtée et condamnée pour avoir rendu un bulletin nul. Le mouvement des suffragettes est en marche. En France en 1876, Hubertine Auclert fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes. L'invention de la bicyclette en 1885, ouvre la voie au port de vêtements moins serrés pour les femmes et leur offre une plus grande mobilité dans certaines régions. En 1884, le divorce est rétabli en France, mais seulement dans certains cas (par exemple pour adultère, mais par consentement mutuel). En 1897, La Fronde, le premier journal à l'équipe entièrement féminine en France, est fondé par Marguerite Durand.  À partir de 1903, avec Emmeline Pankhurst en première ligne, les suffragettes revendiquent leur droit de vote au Royaume-Uni. Elles se rendent coupables d'activités indignes d'une lady selon la norme en vigueur : elles s'enchaînent à des grilles, organisent des manifestations, allument des incendies et entament des grèves de la faim. Beaucoup d'entre elles sont arrêtées et envoyées en prison à partir de 1908. Elles obtinrent le droit de vote (restrictif) en 1918 et ouvert à toutes en 1928. Puis, avec 32 000 signatures figurant sur une pétition «gigantesque» de 270 mètres de long en faveur du droit de vote des femmes, présentée au Parlement néo-zélandais en 1893, la Nouvelle-Zélande devient peu de temps après la première nation autonome à autoriser les femmes à voter et inspire les suffragettes du monde entier, suivi en 1901 par l'Australie,  en 1906 la Finlande, la Norvège en 1913, le Danemark (y compris l'Islande) en 1915, l'URSS en 1917, l'Allemagne en 1918, les États-Unis en 1920, la Suède en 1921, le Royaume-Uni en 1928, l'Espagne en 1931, bien avant la France, en 1944, après Indépendance des femmes par rapport à leur époux en 1938, l'Italie en 1946, Israël et la Belgique en 1948, et l'Arabie Saoudite, la Grèce en 1952,  l'Iran en 1963, l'Afghanistan en 1964, la Suisse en 1971, le Koweït en 2005 et l'Arabie Saoudite... en 2015. Une autre libération pour les femmes vient de l'infirmière et sage-femme Margaret Sanger qui bouscula l'Amérique du début du XXe siècle. Avec son combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps. Cela passait par la contraception en imposant à son mari trois enfants pas plus en usant de méthodes contraceptives et l'information puisqu'elle va transmettre aux femmes ces méthodes qu'elle visite dans les quartiers pauvres de New York. C'est elle qui va fonder aux Etats-Unis le premier Planning familial en 1916, envoyée en pison, elle est libérée, puis elle parcourt le monde pour y partager ses connaissances en matière de contraception, et en 1927, elle ouvre un laboratoire de recherche clinique du contrôle des naissances. En France, la contraception sera interdite en 1920 comme l'avortement, avec une politique répressive menée à partir de 1939 dans ce sens.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsPuis, célébrée le 8 mars de chaque année, la première Journée internationale des femmes, en 1911, réunit plus d'un million de personnes en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse en soutien aux droits de vote et du travail pour les femmes. Au cours de ses premières années, la Journée internationale des femmes devient un mécanisme de protestation contre la Première Guerre mondiale, principalement en Russie en 1917, où une gigantesque manifestation de femmes éclate, exigeant «du pain et la paix !». Quatre jours plus tard, le Tsar abdique. Aujourd'hui un jour férié national en Russie, la Journée internationale des femmes a été, selon certains historiens, le déclencheur de la révolution russe.  Et dans les années 1920, figure phare des Années folles, la garçonne a gravé dans l'imaginaire collectif sa silhouette androgyne et ses cheveux courts. Symbole d'une émancipation controversée, elle cristallise les tensions d'une société ébranlée par la guerre, partagée entre fièvre de liberté et retour à l'ordre moral. Elles fument et boivent, se trémoussent et se coupent les cheveux, dévoilent leurs chevilles et ne rechignent pas à se « laisser aller » avec le sexe opposé. Et tout cela en étant perchées sur des hauts. Pendant les années folles, les garçonnes dansaient le charleston et s'enivraient de liberté et de champagne. Le corset austère et les bonnes manières victoriennes ? Très peu pour elles. Elles ont ainsi imposé leur vision d'indépendance et d'amour libre sur fond de jazz envoûtant. Les garçonnes ont repoussé d'autres limites en faisant entendre leur voix et en s'opposant à l'injustice sociale. Elles ont révolutionné la mode aussi, entre autres grâce aux créations libératrices de Coco Chanel. Jambes et épaules dénudées, silhouette androgyne, collants, bob... Nous devons beaucoup à ces libertines. Le pantalon va aussi libérer les femmes. En 1850, Amelia Bloomer, militante des droits des femmes, a popularisé le bloomer, pantalon ample, créé par Elizabeth Smith Miller, qui tombe jusqu'aux genoux ou aux chevilles. Au XXe siècle, le port du pantalon par les femmes se limitait à certaines circonstances, comme les pantalons de cyclisme. Dans les années 1920 et 1930, des stars comme Marlene Dietrich ont osé porter des tailleurs-pantalons aux premières de films (Dietrich était habillée par Gabrielle Chanel) et on disait de Katharine Hepburn que sa plus grande audace était de porter un pantalon. Ensuite, aussi dans les années 1920, au cours de cette campagne, la toute première connue de ce genre, la Société égyptienne des médecins défie la tradition en dénonçant les effets délétères des mutilations génitales féminines sur la santé. En 1929, furieuses de leur condition sociale sous la domination coloniale, les femmes igbo envoient des feuilles de palmier  à leurs s½urs du sud-est du Nigeria. Ensemble, elles se mobilisent par milliers pour «assiéger» ou «partir en guerre contre» les chefs nommés de manière non démocratique, en les couvrant publiquement de honte par des chants et des danses, en frappant sur leurs murs et même en arrachant des toitures. Malgré les vies fauchées lors des interventions violentes face aux manifestantes, celles-ci finissent par forcer les chefs à démissionner et obtiennent la suppression des taxes imposées sur les femmes sur les marchés.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLa Seconde Guerre mondiale marque le départ des hommes au front, laissant femmes et enfants derrière eux alors que l'industrie de la guerre en plein essor réclame à cor et à cri de la main-d'½uvre. Le «sexe faible» relève alors ses manches (et ses cheveux) pour aller travailler dans les usines et occuper des postes autrefois inaccessibles. Il soude des pièces d'avions, fabrique des balles et des bombes et fixe des vis sur des chars d'assaut. Le gouvernement encourage les femmes à accomplir leur devoir national et à participer à la victoire. L'affiche de Rosie the Riveter est aujourd'hui emblématique. Et les enfants ? Ils vont à la crèche pour la première fois, un autre effet secondaire du nombre croissant de femmes au travail. Tout va bien. Enfin, jusqu'à ce que les hommes rentrent au bercail. Cependant, en 1945, à Dublin en Irlande, lassées de travailler dans des conditions insalubres, de percevoir des salaires faibles, de cumuler les heures supplémentaires et de ne bénéficier que de congés limités, environ 1500 blanchisseuses syndiquées se mettent en grève. Les blanchisseries commerciales, un secteur majeur à l'époque, sont frappées de plein fouet. Plus de trois mois (et beaucoup de vêtements sales) plus tard, la grève se termine sur une victoire, offrant à toutes les travailleuses irlandaises une deuxième semaine légale de congés annuels. La même année, suite aux dévastations de la Deuxième Guerre mondiale, les Nations Unies sont établies en 1945 pour promouvoir la coopération internationale. Sa charte entérine l'égalité des sexes. C'est là l'une des nombreuses mesures prises par les Nations Unies pour établir les fondements des droits des femmes : en 1946, la Commission de la condition de la femme devient le premier organisme mondial intergouvernemental à se consacrer exclusivement à l'égalité des sexes. En 1949, Simone de Beauvoir publie «Le deuxième sexe», le livre qui est à l'origine de la deuxième vague féministe et qui conduira à l'ouverture du marché du travail aux femmes. Simone a dû étudier parce que ses parents n'avaient pas les moyens de lui constituer une dot. Elle commence à enseigner et rencontre Jean-Paul Sartre. Les tourtereaux concluent un marché : ils ne se marieront pas (le mariage, trop bourgeois à leurs yeux), mais ils seront liés l'un à l'autre tout en permettant à chacun de conserver son indépendance (comprenez : l'adultère est permis). Cette dame non conventionnelle plaide pour l'indépendance économique des femmes. Elle dénonce la domination masculine, ainsi que la définition de la femme comme le sexe opposé et faible. Selon elle, l'oppression masculine continuera de régner tant que la femme n'aura pas le contrôle de son utérus. Se marier et avoir des enfants est un cadeau empoisonné. Une répartition disproportionnée des tâches domestiques empêche les femmes de s'épanouir en dehors du foyer. Trop souvent, les femmes sacrifient leur carrière pour leur mari et deviennent financièrement dépendantes. L'avènement du secteur tertiaire permet aux femmes d'accéder à un travail physiquement moins exigeant, tandis que des inventions comme l'aspirateur et la machine à laver facilitent les tâches domestiques. Toutefois, au retour de leurs soldats à la fin des années 40, les femmes regagnent leur cuisine pour leur laisser la place sur le marché du travail. Dans les années 50, les ménagères aux fourneaux éprouvent un étrange sentiment de malaise, d'attente.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLa deuxième vague de 1960 à 1980 : les femmes luttent pour l'égalité sociale, c'est-à-dire l'égalité des chances sur le lieu de travail, la légalisation de la contraception et la libre expérience de la sexualité. Mais, cette génération est représentée par la classe moyenne blanche. La publication de Betty Friedman aux États-Unis, La femme mystifiée en 1964, est considérée comme l'une des sources de cette seconde vague, en revendiquant que les femmes ne s'occupent pas seulement des tâches ménagères ni des questions de mariage. Ces combats sont néanmoins centrés autour de mouvements occidentaux, et il est nécessaire de rappeler que toutes les femmes n'ont pas accès aux mêmes droits, comme l'expose Françoise Vergès dans son ouvrage Un féminisme décolonial en 2019. Ce féminisme vise à atteindre la convergence des luttes, à la fois contre le sexisme, le racisme, le capitalisme, l'impérialisme. Il dénonce aussi les reliquats de l'idéologie coloniale qui structurent la société. Et il faut attendre les années 1960 et 1970 pour constater une véritable rupture dans l'histoire de la mode féminine. Yves Saint Laurent a énormément contribué à ouvrir la voie du pantalon aux femmes en leur permettant de le porter en toute occasion: smokings, tenues de soirée, tailleurs-pantalons-sahariennes pour les safaris... Il était révolutionnaire dans la mesure où il ne féminisait pas du tout ce vêtement, et qu'il a mis littéralement les femmes dans des tenues masculines, présentant différents archétypes de la masculinité et de la féminité. André Courrèges a lui aussi contribué à ce mouvement, avant même le smoking d'Yves Saint Laurent en 1966. Au printemps 1964, il habillait ses mannequins en pantalon et bottes à talons plats, et encourageait le port du pantalon au quotidien. Des pionniers qui ont permis à la culture pop de donner naissance à des moments emblématiques: le look androgyne de Diane Keaton dans Annie Hall en 1977, ou Brooke Shields dans le spot publicitaire de la marque Calvin Klein en 1980. Le tailleur-pantalon, que portent à merveille des artistes comme la chanteuse Janelle Monáe, revient également à la mode. Les vêtements se sont érigés comme frontière pour l'activisme politique.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLancée sur le marché à la fin des années 60, la pilule contraceptive de Gregory Pincus, qui, grâce à de remarquables expériences montrant le blocage de l'ovulation par des doses importantes de progestatif qu'il mena au milieu des années 1950, va être à l'origine en 1956 de la première pilule contraceptive uniquement progestative, suivie en 1960 de la commercialisation aux États-Unis de la première pilule estroprogestative (Enovid), remporte d'emblée un franc succès, non pas sans conséquences : elle libère du temps aux femmes désireuses de poursuivre leurs études ou de faire carrière, tout en laissant à leur libre arbitre fertilité et désir d'enfants. Pour faire abolir les lois qui entravent le recours à la contraception et pour combattre l'avortement clandestin, quelques pionnières fondent l'association Maternité heureuse, qui devient, au début des années 1960, le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), puis viennent en France des victoires importantes pour les femmes comme en 1965, puisque les femmes mariées peuvent exercer une profession sans l'autorisation de leur mari, puis en 1967, la loi Neuwirth autorise la contraception, et en 1970, l'autorité parentale remplace la puissance paternelle, ensuite le 5 avril 1971, le "Nouvel Observateur" publie le "Manifeste des 343 salopes", réclamant le droit à l'avortement, et en 1974 est voté la Loi Veil pour l'Interruption Volontaire de Grossesse – IVG ; qui suit de très loin l'autorisation en URSS entre 1920 et 1936, puis en 1955, et dans les années 1930, plusieurs pays comme la Pologne, la Turquie, le Danemark, la Suède, l'Islande, et le Mexique, Cuba depuis les années 1960, la Tunisie en 1973 et les États-Unis en 1973 avec l' arrêt emblématique Roe v. Wade, la Cour suprême estimait que la Constitution garantissait un droit des femmes à avorter et que les États ne pouvait pas les en priver. En 1975, 25 000 femmes, soit un dixième de la population nationale, qui se sont rassemblées en 1975 dans la capitale islandaise, Reykjavik, pour manifester contre l'inégalité économique. La «journée de congé des femmes» paralyse pratiquement tous les services urbains, les écoles et les entreprises. La même année, la première Année internationale des femmes, la première Décennie des Nations Unies pour la femme et la première conférence mondiale sur les femmes au Mexique en 1975 contribuent à alimenter le débat mondial sur les droits des femmes. C'est en 1977 que les Nations Unies officialisent la Journée internationale des femmes, incitant ainsi tous les pays du monde à fêter les droits des femmes. Avec la pilule dans leur sac à main, les femmes peuvent enfin s'atteler à briser le plafond de verre de la politique. La pionnière n'est autre que Margaret Thatcher (avec son inséparable sac à main justement), qui, en 1979, s'autoproclame première femme Premier ministre de Grande-Bretagne et de partout ailleurs. Les Russes la surnomme la Dame de fer pour son intransigeance. Sa politique, le thatchérisme, consiste à privatiser les entreprises et à réprimer les troubles sociaux. Puis vient, la CEDAW est également appelée «la Déclaration des droits des femmes», la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) est l'instrument international le plus complet visant à protéger les droits humains des femmes, et le deuxième traité onusien de défense des droits humains le plus ratifié (par 189 nations), après la Convention relative aux droits de l'enfant. Adoptée en 1979, la CEDAW exige des gouvernements signataires qu'ils éliminent la discrimination à l'égard des femmes, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée, y compris dans les familles, et vise à instaurer une égalité réelle entre les femmes et les hommes – non seulement dans les lois, mais également dans la vie de tous les jours. Mais en France, c'est seulement en 1982, sous l'impulsion d'Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, que la France reconnaît le 8 mars comme Journée internationale des droits des femmes.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLa troisième vague de 1990 à 2000 : les féministes se concentrent sur l'égalité des sexes. De nouveaux visages montent au créneau : les lesbiennes et les femmes de couleur ont droit de cité. Néanmoins, cette nouvelle vague permet de rendre visibles des femmes jusqu'alors invisibilisées dans l'histoire des féminismes et de leurs combats, en mettant en avant l'intersectionnalité des discriminations subies par les femmes. Le terme d'intersectionnalité, né sous la plume de la juriste afro-américaine Kimberlé Crenshaw en 1989 dans son ½uvre Demarginalizing the Intersection of Race and Sex : A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics montre à quel point des femmes, en tant que femmes et en tant que minorités, subissent d'autres discriminations que celles basées sur le genre : racisme, transphobie, sexisme, homophobie, lesbophobie, grossophobie, validisme... Du fait de ces multiples discriminations, chaque système de domination qui les met en place doit être combattu. À la même époque, Judith Butler, dans Gender Trouble, publié en 1990, a exposé les différences entre sexe et genre, afin de rendre visibles les combats autour la transidentité, soit le fait d'avoir une identité de genre différente du sexe assigné à la naissance. C'est aussi le moment où la Belgique dépénalise l'avortement en 1990. En 1991, la citerne à roulettes «hippo water roller» offre aussi un moyen plus efficace pour transporter de l'eau propre, allégeant le fardeau des femmes rurales du monde entier, qui sont souvent les principales responsables de la collecte de l'eau. En 1993, c'est la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le premier instrument international à aborder et à définir explicitement les formes de violence à l'égard des femmes. En 1994, c'est le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), un plan d'action qui place les populations et leurs droits au c½ur du développement et qui reconnaît que la santé sexuelle et reproductive des femmes est essentielle pour le bien-être de tous. En 1995, c'est la Déclaration et Programme d'action de Beijing, un cadre complet adopté lors de la Quatrième Conférence mondiale pour les femmes, comprenant une feuille de route avec des mesures dans 12 domaines essentiels destinés à faire avancer les droits des femmes, et en 2000, c'est la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, le premier cadre juridique et politique des Nations Unies à reconnaître que la guerre a des incidences différentes sur les femmes et à plaider en faveur de l'inclusion des femmes dans les procédures de prévention et de résolution des conflits, et la Déclaration du Millénaire des Nations Unies, qui est un ensemble de huit objectifs limités dans le temps que les dirigeants mondiaux ont adopté à l'unanimité en vue d'éradiquer la pauvreté dans un délai de 15 ans.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsDes événements durant cette période vont montrer le pouvoir des femmes. Une guerre civile sans relâche incite plusieurs milliers de Libériennes en 2003 à former un mouvement contestataire. Sous la direction de la militante Leymah Gbowee, le mouvement recourt à diverses tactiques, principalement : une grève du sexe visant à forcer les hommes à prendre part aux discussions de paix et un sit-in des négociations de paix par un groupe de femmes qui menacent de se déshabiller pour faire honte aux hommes délégués et les empêcher de partir tant qu'ils ne seront pas parvenus à une résolution. Le succès du mouvement est tel qu'il met fin à 14 années de guerre civile et débouche sur l'élection de la toute première femme chef d'État en Afrique, Ellen Johnson Sirleaf. Dans le district pauvre de Banda, dans l'État de l'Uttar Pradesh du nord de l'Inde, une poignée de tresseuses de bambou décident en 2006 de prendre les choses en main lorsqu'elles apprennent qu'un voisin maltraite sa femme. Ensemble, elles interviennent et forcent le mari à confesser ces actes et à y mettre un terme. Ce qui a démarré comme un modeste mouvement de lutte contre la violence domestique s'est ensuite étendu à l'échelle de l'État : aujourd'hui, un «gang» de plusieurs dizaines de milliers de femmes vêtues de rose (gulabi) s'attaque aux injustices sociales que subissent les femmes dans l'État et inspirent des soulèvements similaires dans l'ensemble du pays. Depuis la péninsule arabe jusqu'aux capitales de l'Afrique du Nord, des foules de femmes revendiquent haut et fort leurs droits dans le cadre d'un soulèvement plus vaste en 2011 : le mouvement panarabe. Le tollé propulse les femmes sur la scène mondiale, dénonçant la passivité qui caractérise les perceptions à leur égard. Et elles ne sont pas seules à faire preuve d'une telle détermination : au Maroc, les femmes tribales soulaliyates continuent de revendiquer leurs droits fonciers ; en Tunisie, le militantisme amène à un entérinement de l'égalité des sexes dans la constitution du pays; au Liban, des campagnes aboutissent à la suppression d'une loi controversée sur le viol.
 
Une histoire du féminisme, ou comment les femmes se sont libérées de l’oppression masculine et restent vigilantes sur la remise en question de leurs droitsLa quatrième vague de 2012 à aujourd'hui a.k.a. le mouvement #metoo : l'essor des réseaux sociaux donne une nouvelle voix aux femmes. Leur cheval de bataille ? L'égalité des femmes et des hommes pour continuer à réduire l'écart salarial et condamner la violence faite aux minorités (dont font partie les femmes). Cette vague dénonce, entre autres, les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement moral, sexuel. C'est également l'apparition du «JE» dans les combats féministes, avec de nombreux témoignages personnels, qui visent à sensibiliser les jeunes générations, à déconstruire des stéréotypes de genre et à créer de nouveaux modes d'expression, de nouvelles identités. C'est un moment de prise de conscience mondiale : l'attaque en 2012 contre Malala Yousafzai, une collégienne et militante en faveur de l'éducation au Pakistan. Après avoir survécu à des blessures par balle à la tête et au cou, Malala Yousafzai donne un discours lors de sa première apparition publique aux Nations Unies, le jour de son 16e anniversaire en 2013, et Malala deviendra la plus jeune personne à recevoir le prix Nobel en 2014. Sur les violences intrafamiliales et conjugales plus particulièrement, des mouvements féministes, tels que Ni Una Menos en Argentine en 2015, No Una di Meno en Italie en 2017, le collectif #NousToutes en France en 2018, se sont créés dans de nombreux pays autour des féminicides, violences extrêmes de genre, et se sont massifiés avec l'arrivée d'une nouvelle génération militante à la suite du mouvement #MeToo en 2007. Ces différents mouvements ont également largement contribué à imposer les «féminicides» dans le débat public. Plus récemment entre 2020 et 2021, les collages dénonçant les violences faites aux femmes constituent une nouvelle forme d'engagement dans la lutte pour les droits des femmes et une manière de se réapproprier l'espace public. 3,5 à 5,5 millions personnes dans le monde participèrent à la «marche des femmes» le 21 janvier 2017, en témoignage de soutien aux femmes en faveur de leurs droits. Il s'agit de l'un des nombreux soulèvements populaires qui marquent la décennie, y compris : en Inde, suite au viol collectif d'une étudiante; dans l'ensemble de l'Amérique latine après une succession de féminicides; et au Nigeria, suite à l'enlèvement de près de 280 écolières. Tandis que s'ajoute à ces mouvements l'autorisation de l'avortement en Uruguay (depuis 2012) et en Argentine (depuis 2020).
 
Il est bon de rappeler que des droits qui vont de soi aujourd'hui ont été gagnés de longue lutte, et qu'ils ne sont jamais acquis (comme le droit à l'avortement remis en cause dans plusieurs pays européens). Que la situation des femmes dans le monde laisse encore à désirer dans de nombreux pays. Qu'il reste encore beaucoup à faire, en France et ailleurs (le mouvement #MeToo en est l'un des derniers exemples).
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé :  Peter Bagge, Femme rebelle : L'histoire de Margaret Sanger, nada éditions, 2017, et https://information.tv5monde.com/terriennes/margaret-sanger-une-histoire-du-feminisme-americain-en-bd-206425, Marta Breen, et Jenny Jordahl, Histoire(s) de femmes : 150 ans de lutte pour les droits des femmes, Larousse, 2019, et https://www.mafamillezen.com/histoires-de-femmes-150-ans-de-lutte-pour-leur-liberte-et-leurs-droits/, Histoire des droits des femmes : le combat de toutes, Quelle histoire, 2020, Christine Bard, Les garçonnes – Mode et fantasmes des Années folles, éditions Autrement, 2021, https://fncidff.info/in-formations/information/historique-des-droits-des-femmes/, https://interactive.unwomen.org/multimedia/timeline/womenunite/fr/index.html#/, https://photo.neonmag.fr/les-17-dates-cles-du-combat-feministe-en-france-34537, https://www.elle.be/fr/251287-10-moments-marquants-dans-lhistoire-du-feminisme.html, https://www.feministsinthecity.com/blog/qui-etait-mary-wollstonecraft, https://www.huffingtonpost.fr/entry/comment-le-pantalon-a-ete-un-outil-de-pouvoir-pour-les-femmes_fr_5e5d110ec5b6450a30c210d9, et https://www.oxfamfrance.org/inegalites-femmes-hommes/le-feminisme-a-travers-ses-mouvements-et-combats-dans-lhistoire/.
 
Merci !

Aujourd'hui, c'est la Journée internationale pour les droits des femmes qui est, chaque 8 mars, l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans le monde. C'est pour cela qu'il est bon de faire l'histoire des revendications des femmes qui sont toujours actuelles, car elles ont toujours concernées l'émancipation des femmes au-delà de l'égalité. Et pour en arriver là, ce fut et c'est toujours difficile. Et au départ, la situation des femmes étaient...

Suite
Tags : Histoire
​ 8 | 7 |
​
0 | Partager
Commenter

#Posté le mardi 08 mars 2022 06:51

  • Commentaires
  • Kiffs
  • Remix
  • nonojess02
  • les-anges-noir-666
  • jema-lou
  • les-amis-des-nours
  • les-babies-anges-noirs
  • le-royaume-de-marie
  • lucinda-et-lestat-vampir
  • Loups-06

Article précédent

Article suivant

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile