Le Brynaich, un royaume aux énormes amitions, entre danger et trahi...

Nous allons voir aujourd'hui le royaume de Brynaich, dont l'existence est entre le Ve et le VIe siècle, et semble avoir été allié au Gododdin durant la bataille de Catraeth vers 600 (John T. Koch, ‎et Antone Minard, The Celts: History, Life, and Culture, page 136, ABC-CLIO, 2012).

Dans la généalogie des royaumes bretons du Nord, on trouve deux Morcant, le grand-père, ayant le surnom de Bulc, 'l'interstice', qui semble parler d'une caractéristique physique comme des dents manquantes, ou un bec-de-lièvre, ou encore du territoire avec lequel il est associé, et son petit-fils, lui aussi appelé Morcant qui a vécu dans la seconde moitié du VIe siècle. Le nom et la localisation du royaume des deux Morcant est inconnu, mais il peut avoir régné sur la côte est, dans le territoire de la Bernicie et proche du Gododdin, sans doute dans ce qui restait du Brynaich, car en 547, les mercenaires Angles dirigés par Ida s'emparèrent d'une grand partie du royaume, qui devint la Bernicie, et le Brynaich fit alliance avec le Gododdin (Tim Clarkson, The Men of the North: The Britons of Southern Scotland, John Donald Short Run Press, 2012, et https://www.historyfiles.co.uk/KingListsBritain/BritainBernaccia.htm).

Il est probablement le même que le roi avare Morken qui apparaît dans la Vie de St Kentigern et qui est décrit comme dirigeant le royaume cambrien sur le territoire de la Clyde dans les premières années du ministère de Kentigern, vers les années 580. Face aux Angles de Bernicie, il accepta de laisser le commandent à son rival, Urien, le dirigeant du Rheged, menant au siège majeur à Lindisfarne vers 590. Sa trahison vint sans doute de la peur des ambitions d'Urien, car Morken avait probablement agrandi le royaume de son grand-père pour qu'il s'étende entre les Votadini d'Édimbourg jusqu'au territoire de l'Alclud. La relation entre Urien et Morcant a amené certains commentateurs à spéculer que Morcant pourrait être l'original de Mordred dont la soif similaire de vengeance et de pouvoir a entraîné la mort d'Arthur. Par la suite, le désastre de Catraeth qui suivit bientôt, montra le début de la fin de la résistance du Nord contre les Angles (Mike Ashley, The Mamnouth Book of King Arthur, Robinson, 2005, et The Mammoth Book of British Kings and Queens, Robinson, 2012, et Tim Clarkson, The Men of the North: The Britons of Southern Scotland, John Donald Short Run Press, 2012).

Il ne semble pas y avoir eu de rétribution pour cela à moins que nous ne lisions quelque chose de plus dans les légendes de St Kentigern. Kentigern avait demandé à Morken du fourrage pour la nouvelle communauté qu'il avait établie à Glasgow. Morken a refusé en disant que, si le dieu de Kentigern était si puissant, il pouvait fournir. Suite aux prières de Kentigern, la rivière Clyde a été inondée, détruisant tout le maïs de Morken. Morken était furieux et déterminé à expulser Kentigern de ses terres, mais il semble avoir été frappé d'une maladie du pied dont il mourut et qui tourmenta ses descendants par la suite (Mike Ashley, The Mammoth Book of British Kings and Queens, Robinson, 2012).

J'espère avoir été instructif. La prochaine fois, nous verrons Saint Kentigern.

Merci !