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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-Âge

Aujourd'hui, nous fêtons la fête de la Sainte-Trinité.
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeUne 1erfête  de la Sainte-Trinité fut célébrée dans la Principauté de Liège, dès le début Xe siècle (fête elle-même marquée par l'hymne trinitaire d'Alcuin), qui avait une octave au début du XIIe siècle, en Belgique, l'influence de celle-ci amena l'introduction de la fête dans les terres anglaise en 1162 par Thomas Beckett devenu archevêque de Cantorbéry, grâce à son amitié avec Everlin de Fooz (mort en 1188), un moine de Liège devenu un abbé. C'est lui qui décréta que le dimanche suivant la Pentecôte, on célébrerait la fête de la Trinité. Cependant cette fête fut longtemps écartée de la liturgie romaine, on la rencontrait à Reichenau en 1030 et Cluny en 1051. Après son imposition en Angleterre, elle passa chez les Cisterciens (1175), les Chartreux (1222), les Dominicains (au XIIIe siècle), et les Franciscains (1260). Après le synode d'Arles (1263), elle est adoptée dans de nombreux diocèses de pays francs. Ce ne fut seulement en 1334 que le pape Jean XXIII étendit son usage à toute l'Église universelle.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : François Huot, L'Ordinaire de Sion: Étude sur sa transmission manuscrite, son cadre historique et sa liturgie, Saint-Paul, 1973, Ivan Gobry, Louis VII : 1137-1180 - Père de Philippe II Auguste, Pygmalion, 2012, et Bernard Forthomme, Histoire de la pensée au Pays de Liège, des origines à nos jours (tome I : IVe – XIe siècles), Editions Orizons, 2018.
 
Et comme nous allons voter aujourd'hui pour les élections législatives, je vais vous présenter les pratiques démocratiques au Moyen-âge. Le peuple a bon dos. Parler en son nom est un idéal politique aussi répandu que galvaudé. C'est le fondement même de la démocratie occidentale, mais aussi la source de tous les populismes. Porter la parole du peuple, c'est se l'approprier et, dans le champ du politique, le faire exister. Le problème non encore résolu de la figuration du peuple est d'abord et avant tout un problème de représentation, puisque ce peuple ne peut exister comme sujet politique qu'à travers ce processus. Aux derniers siècles du Moyen-Âge, l'Europe occidentale chrétienne voit le développement d'assemblées territoriales qui, sous diverses dénominations (parlements, états généraux, cortes ou diètes), sont le lieu d'expérimentation d'une représentation politique constitutive de l'État moderne, lointain ancêtre des régimes démocratiques contemporains. Cette représentation met en place des instances médiatrices entre des sociétés politiques en pleine émergence et des princes dont la souveraineté n'a encore rien d'absolu. Cela montre que dès le Moyen Âge, dans une société moins autoritaire qu'on veut bien le croire, «On y pratiquait une vraie culture du consentement».
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeC'est entre les années 1180-1240, qu'on voit apparaître les principaux parlements. Les assemblées demeurent jusqu'au XIIIe siècle sur le terrain de la représentation symbolique où les Grands et eux seuls représentent le peuple. Les changements n'interviennent qu'après, lorsqu'une forme d'échange politique entre princes et sujets se fait jour : des intérêts divergents se confrontent, la représentation se territorialise et des sources, de plus en plus nombreuses, mettent en évidence, à l'instar de la Magna Carta de 1215, qui fut un échec à court terme, des enjeux nouveaux autour des libertés fiscales ou de la protection des droits. Le moment décisif est cependant le siècle suivant, celui du «moment parlementaire». Car, malgré des expériences diverses et des variations notables, à la fin du XIVe siècle, au plus tard, «il n'est guère de royaume, de pays, de principauté, qui n'ait fait l'expérience d'une forme de représentation populaire». L'inverse (comme en Italie) a même plutôt de quoi surprendre, car dès le XIIe siècle, les communes italiennes inventèrent des formes originales d'un gouvernement collégial laïc capable d'administrer les villes les plus peuplées de l'Occident du temps. Affirmant leur autonomie face aux pouvoirs impérial et épiscopal, les communautés civiques expérimentèrent durant plus de trois siècles différents systèmes institutionnels qui furent adaptés aux évolutions profondes et parfois rapides des sociétés du temps. Des assemblées de plus en plus formalisées, élargies et aux dénominations multiples incarnent ainsi un dialogue et un dualisme entre des princes et des sujets qui se constituent en communautés politiques. Enfin, au tournant de l'année 1500, les assemblées représentatives sont partout.
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeOr la pratique d'assemblées délibérantes était très répandue au Moyen-Âge, que ce soit dans les guildes de métier et les villes libres, ou encore dans les «communautés d'habitants» qui autogéraient le commun dans des milliers de villages, dont celles-ci disposaient même d'un statut juridique, ont fonctionné sur le mode de l'autogestion pendant des siècles. L'histoire de cette démocratie médiévale n'a pas toujours été ignorée, pas même d'acteurs politiques ou d'intellectuels plutôt conservateurs. En France au dix-neuvième siècle, par exemple, François Guizot rappelait que «[l]es bourgeois du Moyen Âge se taxent, élisent leurs magistrats, jugent, punissent, s'assemblent pour délibérer sur leurs affaires et tous viennent à ces assemblées ; ils ont une milice ; en un mot, ils se gouvernent, ils sont souverains». En 1875, Edmond Demolins lançait Le mouvement communal et municipal au Moyen Âge. Essai sur l'origine, le développement et la chute des libertés publiques en France. Il rappelait que les villes médiévales  s'administraient elles-mêmes par des magistrats élus dans l'assemblée générale des habitants, où les bourgeois réunis soit dans l'église, soit sur la place publique changée en forum, délibéraient plus librement qu'à Sparte ou qu'à Athènes sur les affaires de la ville, sans se soucier nullement de recevoir des ordres de Paris.
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeLes expériences de gouvernement propres aux communautés religieuses, avec délibérations collectives parfois quotidiennes et désignation des supérieurs par les frères ou les s½urs (car ces expériences, à la différence des régimes politiques jusqu'à une date récente, n'ont pas concerné que des hommes) dans des élections, dans ce monde où le pouvoir ne pouvait pas être héréditaire, elles apparaissent à bien y regarder comme des laboratoires de la gouvernementalité moderne. Dans les cloitres, l'esprit de la Règle est le même, qui dit notamment qu'au sein de la communauté, tous les rapports doivent être fondés sur la charité, et que les supérieurs doivent être les serviteurs de leurs subordonnés. Y compris des supérieures, des femmes. Il y a eu aussi des communautés mixtes, comme le monastère de Fontevraud, où les hommes et les femmes étaient dirigés par une abbesse. Mais l'Église offre aussi un contre-modèle par le recours à l'élection pour désigner ses responsables : élections pontificales et épiscopales. Et c'est aussi aux XIIe et XIIIe siècles, qu'Abélard, Héloïse, Dominique de Guzmán, François et Claire d'Assise - d'autres encore - inventent une forme de gouvernement renversante. Selon eux, le chef d'une communauté doit se faire le dernier des serviteurs de ceux qu'il guide. Un devoir d'humilité strictement codifié. Ces ardents réformateurs du Moyen Âge abaissaient les puissants pour exalter les humbles, tout en se dépouillant eux-mêmes des emblèmes du pouvoir.
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeUn concept démocratique du pouvoir se voyait aussi par la laïcisation de la «conception chrétienne du pouvoir» dans le royaume de Sicile ou l'affirmation du caractère électif et non héréditaire de la monarchie suédoise, alors qu'en France les autorités monarchiques ou aristocratiques ne s'ingéraient pas dans les affaires de la communauté, qui se réunissait en assemblée pour délibérer au sujet d'enjeux politiques, communaux, financiers, judiciaires et paroissiaux. Le peuple disposait donc de fait d'une large autonomie. Dès le XIIe siècle, nombre de villes se sont dotées d'un régime municipal, avec un conseil et un maire ou des consuls élus, ou plutôt cooptés, pour traiter de certaines questions communes et se poser en interlocuteurs de l'autorité royale, dont la légitimité n'est jamais contestée. Et Jean sans Terre doit concéder une Grande Charte en 1215 dont sortira le Parlement. Ainsi, le peuple, au Moyen-Âge, parvenait à s'autogérer sur tout un ensemble de domaines considérés non comme "privés", mais comme publiques.
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeL'histoire de la notion de peuple est aussi liée à celle de la collecte des impôts. Inventé quelque part entre le XIIIe et le XVe siècle. Alors que l'Europe est en guerre de façon quasi permanente, l'impôt sert à financer des conflits coûteux. «Le peuple a accepté ce mécanisme, qui a été implanté dans la paix et le consentement. Il est faux de croire qu'au Moyen Âge, tout se réglait par la terreur et l'épée.» Les souverains obéissaient en effet, à leur manière, à l'idée que «ce qui concerne tout le monde doit être approuvé par tout le monde», s'appuyant sur un principe élaboré par le premier concile du Latran en 1123. «D'un point de vue contemporain, on peut considérer ces “moments parlementaires” comme une prémisse à la démocratie telle qu'elle se manifeste dans nos parlements actuels. Certes, avant le 18e siècle, il n'y a pas d'idée claire de démocratie, mais le peuple veut être consulté. Il ne met pas en cause la souveraineté du prince, mais il veut s'associer à l'exercice du pouvoir.»
 
La fête de la Sainte-Trinité, une célébration assez tardive, et on connaissait aussi la démocratie au Moyen-ÂgeEnfin, les ambiguïtés entourant la définition du peuple montraient aussi que la «méfiance traditionnelle» de l'élite intellectuelle envers la participation de la multitude au pouvoir, soulignait aussi le danger populiste qui survient quand «le dirigeant ne représente pas, mais prétend incarner, à lui seul, le peuple».
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Jacques Dalarun, Gouverner c'est servir : Essai de démocratie médiévale, Alma Editeur, 2012, et https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Regle-saint-Benoit-laboratoire-modernite-2020-03-27-1701086413, Michel Hébert, La voix du peuple : une histoire des assemblées au Moyen-Âge, Presses universitaires de France, 2018, https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/samedi-et-rien-d-autre/segments/entrevue/101739/democratie-peuple-michel-hebert-medieviste-moyen-age, https://journals.openedition.org/mots/27532, https://www.cairn.info/revue-tumultes-2017-2-page-139.htm?try_download=1https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/MOUSSA/59737, et https://www.nonfiction.fr/article-9913-le-pouvoir-des-assemblees.htm, https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/la-democratie-au-moyen-age-145371, https://www.lepoint.fr/histoire/l-essor-de-la-democratie-04-04-2017-2116978_1615.php, https://www.nonfiction.fr/article-8851-le-jt-de-socrate-penser-une-democratie-adulte-avec-et-contre-saint-francois.htm, et https://rdv-histoire.com/programme/le-moyen-age-un-laboratoire-du-gouvernement.
 
Merci et bonne fête de la Sainte-Trinité ! 
Tags : Histoire du christianisme, fêtes, Histoire, Actus
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#Posté le dimanche 12 juin 2022 03:12

Modifié le dimanche 12 juin 2022 03:44

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les-amis-des-nours, Posté le dimanche 12 juin 2022 05:15

bon récit sur cette fête
Richard


les-anges-noir-666, Posté le dimanche 12 juin 2022 05:12

bon article sur cette fête
Luc


le-royaume-de-marie, Posté le dimanche 12 juin 2022 05:09

Voilà un beau document sur la sainte Trinité


lucinda-et-lestat-vampir, Posté le dimanche 12 juin 2022 04:47

bel article sur la sainte Trinité mon ami
bisous


Loups-06, Posté le dimanche 12 juin 2022 04:44

beau document sur cette fête mon ami
kiss


jema-lou, Posté le dimanche 12 juin 2022 04:01

Beau récit des origines de la Fête de la Sainte TRINITÉ, toujours un dilemme pour comprendre.
Instructif cette idée de soit-disant démocratie au Moyen-Âge, les seigneurs décidaient tout.
Très beau Dimanche de la Fête de la Sainte TRINITÉ ... KISS mon cher ALEXANDRE !


les-babies-anges-noirs, Posté le dimanche 12 juin 2022 03:49

bon article sur la sainte Trinité bonne féte a toi
mouah
clown Dany


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