Saint Éloi, un ministre, et un évêque devenu le patron de nombreux ...

Nous fêtons aujourd'hui Saint Éloi, orfèvre, monétaire du roi Clotaire II, trésorier du roi Dagobert 1er, et évêque, devenu le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, protecteur des chevaux et, à ce titre, des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes.

Né en Limousin vers 588 dans une famille aisée qui possédait des domaines et des mines d'or dans le Sud-ouest de la France, et ayant appris le travail d'orfèvrerie chez un orfèvre réputé, Abbon, qui fabriquait la monnaie, l'orfèvre Éloi à Paris se met au service du trésorier royal qui le recommande à Clotaire II dont il devint le monétaire, puis trésorier de Dagobert 1er le seul maître d'un royaume mérovingien qui s'étend des Pyrénées au Rhin, de la Bretagne à l'Elbe, qui lui confie de restaurer les systèmes financier en centralisant la frappe de la monnaie dans le palais de Clichy, juridique et religieux du pays, et il fonde également l'abbaye de Solignac (Haute-Vienne), puis à la mort de Dagobert 1er (639), Éloi quitte la cour, entre dans le clergé, avant d'être élu évêque de l'immense diocèse de Noyon, Vermand, Tournai, Gand et Courtrai (641). Il y prolonge l'évangélisation entreprise par saint Médard (mort vers 545) et multiplie les fondations d'abbayes, notamment à Noyon et Ourscamp. Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon. Il est encore de nos jours un des évêques les plus célèbres de Noyon. Il mourut en 659/660. Il ne reste que quelques vestiges certains – des monnaies au nom d'«Eligius» (Éloi) et une croix de bois revêtue d'or et de pierres précieuses donnée par Dagobert au trésor de l'abbaye de Saint-Denis.

On le fête deux fois par an. Une fois le jour de la fête religieuse, le 1er décembre, ainsi qu'une seconde fois, le 25 juin, jour du transfert de ses reliques de la cathédrale de Noyon à Paris en 1212. En hiver, les festivités en Provence sont réservées aux initiés et s'articulent autour d'une messe en langue provençale lors de laquelle les outils agraires et les harnais des chevaux décorent l'autel. Comme le montre la confrérie de Saint-Éloi à Rognonas (Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur), au moment où Saint Éloi est honoré chaque 1er dimanche de décembre, anniversaire de sa mort, deux prieurs sont désignés chaque année avec leurs capitaines et sont à l'honneur durant toutes les festivités. Le défilé de la charrette ramée, tirée par une vingtaine de chevaux au galop, a lieu le deuxième dimanche de juillet. S'en suivent festivités, musique et fêtes votives. À Allauch (Bouches-du-Rhône, en Provence), chaque 1er dimanche de décembre, le groupe Saint-Eloi allaudien, en collaboration avec la Ville d'Allauch, met l'âne à l'honneur lors d'une journée ponctuée de festivités. Les maquignons viennent des quatre coins de la région, pour participer à l'une des plus grandes foires à l'âne. Une tradition qui rencontre chaque année un vif succès, et qui attire de nombreux passionnés, éleveurs ou simples visiteurs.

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://institut-iliade.com/la-fete-de-la-saint-eloi-tradition-vivante-et-enracinee/, https://lelephant-larevue.fr/thematiques/dimension-symbolique-lart-merovingien/, https://madeinmarseille.net/16604-agenda-saint-eloi-provence/, https://oise.catholique.fr/archives/rubriques/droite/art-culture-et-foi/notre-histoire/temoins-dhier/saint-eloi, https://www.allauch.com/que-faire-a-allauch/fetes-traditionnelles/noel-provencal, https://www.centrepresseaveyron.fr/2018/12/19/la-fete-de-la-saint-eloi-une-tradition-qui-remonte-au-moyen-age,5736052.php, https://www.geo.fr/histoire/qui-etait-le-bon-roi-dagobert-ier-205171, https://www.la-croix.com/Archives/2012-08-11/Noyon-un-quartier-cathedral-dans-l-histoire-de-France.-Saint-Eloi-ministre-de-Dagobert-_NP_-2012-08-11-841530, https://www.rognonas.fr/confrerie-saint-eloi.

Merci et bonne Saint-Éloi !