Nous allons voir aujourd'hui cet article de Ian Randall dans dailymail.co.uk (https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-9950759/King-Arthur-Experts-decode-seven-pages-700-year-old-manuscript-telling-story-Camelot.html) qui nous montre que des fragments d'un manuscrit médiéval écrit à la main racontant l'histoire de Merlin le magicien de la légende de Camelot ont été traduits en anglais. Les sept morceaux de parchemin – qui remontent à quelque 770 ans – ont été redécouverts en 2019 parmi la bibliothèque des collections spéciales de l'Université de Bristol. Et des chercheurs des universités de Bristol et de Durham (le professeur Tether et son équipe) ont utilisé des techniques d'imagerie avancées pour révéler des sections endommagées du texte auparavant invisibles à l'½il nu, et ils ont également identifié l'encre utilisée. Les chercheurs soupçonnent que les volumes Gerson contenant les fragments qui ont été transportés à Bristol par Tobias Matthew l'archevêque d'York entre 1606 et 1628, car il a probablement acquis les ½uvres pendant son mandat de doyen et d'évêque de Durham – lorsqu'il a pris l'habitude de collectionner des livres qui avaient autrefois appartenu aux moines locaux, et a fait don d'un grand nombre de ses livres à la bibliothèque publique de Bristol - qu'il a cofondée - et il est fort probable que le Bristol Merlin soit arrivé dans les collections de la bibliothèque parmi son legs. Les experts pensent également que les fragments représentent certains des premiers exemples survivants de leur section de l'histoire. Ils avaient été collés dans un exemplaire en quatre volumes des ½uvres du philosophe français Jean Gerson, publié entre 1494-1502. Les érudits pensent que ces textes ont été utilisés comme source pour «Le Morte d'Arthur» de Sir Thomas Malory, sur lequel de nombreux récits modernes de la légende arthurienne sont basés. 
"Nous avons pu dater le manuscrit à partir duquel les fragments ont été extraits de 1250-1275 grâce à une analyse paléographique (écriture manuscrite)", a déclaré l'auteur de l'article et spécialiste de la littérature médiévale Leah Tether de l'Université de Bristol. Suite à cela, a-t-elle expliqué, une analyse linguistique "l'a localisé dans le nord, peut-être le nord-est de la France". «La Suite Vulgate du Merlin a été écrite vers 1220-1225», ce qui place le manuscrit de Bristol à une génération de la paternité originale du récit. «Nous avons également pu placer le manuscrit en Angleterre dès 1300-1350 grâce à une annotation dans une marge - encore une fois, nous avons pu dater l'écriture et l'identifier comme une main anglaise. La plupart des manuscrits du texte connus pour avoir été en Angleterre au Moyen Âge ont été composés après 1275». "C'est donc un exemple particulièrement ancien, à la fois des manuscrits de la Suite Vulgate en général partout, mais surtout de ceux connus pour avoir trouvé leur chemin vers l'Angleterre depuis la France au Moyen Âge."
Le «Bristol Merlin» contient un passage continu de l'ensemble de textes en vieux français du XIIIe siècle connu sous le nom de cycle «Vulgate» ou «Lancelot-Grail». Le texte raconte en grande partie les batailles entre le roi Arthur et le roi Claudas qui régnait sur une région du centre de la France connue sous le nom de Terre déserte, la «terre abandonnée» – est blessé aux cuisses, cette blessure est souvent utilisées comme métaphores de l'impuissance ou de la castration, a expliqué l'équipe, permettant une interprétation différente de l'histoire dans de telles versions de celle du Bristol Merlin, dans laquelle la nature exacte de la blessure n'est pas décrite et où Merlin indique qui dirigera chacune des quatre divisions composant les forces d'Arthur, les quatre chefs choisis sont différents de ceux des versions ultérieures plus connues du récit, ainsi que la romance entre Merlin et Viviane – parfois connue sous le nom de «la Dame du lac», où ici il reste avec Viviane pendant une semaine, tombant apparemment amoureux d'elle, mais on dit qu'il résiste à coucher avec elle avant de revenir aux côtés d'Arthur. 
«Une chose que la réalisation de cette étude, édition et traduction du Bristol Merlin a révélée est la valeur incommensurable de la collaboration interdisciplinaire et trans-institutionnelle», a ajouté le professeur Tether. Dans ce cas, a-t-il poursuivi, la collaboration "a forgé un modèle holistique et complet pour l'étude des fragments de manuscrits médiévaux qui, nous l'espérons, informera et encouragera les futurs travaux sur le terrain". "Cela nous a également montré le très grand potentiel des collections locales de manuscrits et de livres rares à Bristol, en particulier à la bibliothèque centrale, où de nombreux autres fragments de manuscrits non identifiés attendent d'être découverts." Les résultats complets de l'étude sont publiés dans le livre "The Bristol Merlin: Revealing the Secrets of a Medieval Fragment", par ARC Humanities Press.Merci !
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