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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Jahy-sama wa Kujikenai!

Jahy-sama wa Kujikenai!Nous allons voir aujourd'hui Jahy-sama wa Kujikenai!, un manga humoristique écrit et illustré par Wakame Konbu, dont la publication a débuté en 2017 dans le magazine Gangan Joker de Square Enix, dont l'éditeur est arrivé au 7e volume. Il a été suivi par une adaptation animée produite par Silver Link diffusée le 1er août 2021 dans l'"ANIMAZiNG !!!", le bloc de programmation de ABC TV et le réseau 24 affiliés de TV Ashi. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Ce manga initialement publié en one-shot le 21 mars 2017, a ensuite été repris par Square Enix et a été sérialisé dans son magazine mensuel Gangan Joker depuis le 22 août de la même année. Le manga nous fait suivre Jahy-sama, la numéro deux du royaume des démons, à la beauté sans pareille, crainte et adorée par tous. Enfin... ça, c'était avant... Vaincue par une mystérieuse Magical Girl, elle a vu sa gemme détruite et, avec elle, ses pouvoirs décliner. Et depuis, elle vit sous l'apparence d'une petite fille dans le monde des humains, en tentant de rassembler des gemmes pour restaurer son pouvoir. Mais il va falloir qu'elle fasse avec le peu qu'il lui reste, et il y a de quoi se décourager ! Wakame Konbu nous guide vers une comédie où son héroïne doit reconstruire l'enfer, et doit travailler à temps partiel comme serveuse au restaurant Izakaya Maō appartenant à la sœur aînée de sa logeuse et peu importe combien de fois elle trébuche (comiquement), elle prend les armes avec Ryō, sa logeuse chaque fois que son loyer est dû, se fait traquer par son ancienne rivale Saurva, ou se souvient du succès relatif de son ancien commandant en second, Druj, aujourd'hui une riche femme d'affaires. Et cela sans parler de la rencontre occasionnelle avec la même fille magique qui a ruiné sa vie.
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Et en 6 volumes on voit que Jahy, a réussi à retrouver un peu de pouvoir. Malheureusement, ce n'est pas encore assez pour récupérer totalement son ancienne apparence. Son pouvoir se consumant toujours trop vite, il lui est compliqué de garder sa forme originale notamment lorsqu'elle doit travailler pour gagner de l'argent. Et comme si ça ne suffisait pas, son quotidien sera encore semé d'embûches pour la petite Jahy (volume 2). Puis, la Magical Girl refait surface pour le plus grand malheur de Jahy qui n'a toujours pas emmagasiné suffisamment d'énergie pour conserver son ancienne forme sur le long terme. Mais contre toute attente, Jahy parvint à toucher la Magical Girl ! Ce n'est que partie remise et dans la crainte de revoir son ennemie réapparaître à n'importe quel moment, la petite Jahy va devoir s'entraîner dur pour gagner de la force (volume 3). Et Jahy a bien compris qu'elle n'était pas forte pour amasser des pierres magiques dans le monde des humains. Mais son moral commence à sérieusement à baisser.... La petite Jahy est sur le point d'atteindre ses limites à cause de la fatigue cumulée par ses travaux à temps partiel et la crainte de revoir la Magical Girl (volume 4).
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Ensuite Jahy qui a surmonté de nombreuses difficultés et a réussi à collecter des pierres magiques. Avec la fierté de n°2 dans le monde des démons, elle va défier dans une bataille décisive avec la Magical Girl, même si le temps est rude ou que l'on devient méfiant, il ne faut pas se décourager (volume 5). Et Jahy a remporté la bataille avec la Magical Girl. Enfin, le Roi Démon a été ressuscité, et cela semble être un face-à-face émouvant, mais cette rencontre va s'avérer  de plus en plus animée (volume 6). Cependant, Jahy passe des journées de plus en plus animées avec l'ajout de son ennemie la Magical Girl, Kyoko Jingu. La main magique de la "mystérieuse lumière blanche" s'en approche !? Même si elle devient un sanctuaire ou se bat avec des amis. Il ne faut pas se décourager (volume 7). Enfin dans édition spéciale du volume 7, on voit un gros volume de manga dessiné par Wakame Konbu, qui ne peut être lu qu'ici ! De plus, un grand rassemblement d'écrivains sera posté en l'honneur de Jahy, l'ancienne n°2 de l'enfer, et une illustration d'hommage trop magnifique est postée.
 
Le manga est réussi, car à travers son humour, il montre un personnage attachant Jahy qui ne se décourage pas à reconstruire l'enfer, tout en menant une vie difficile à travers son travail à temps partiel couvée par sa patronne, et menant la vie dure à sa logeuse qui s'avère très gentille mais intraitable sur le paiement de son loyer, tout en retrouvant d'anciennes connaissance comme Saurva la malchanceuse, Druj devenue une riche femme d'affaire, et la Magical Girl poissarde qui deviendra son amie et celle du Roi Démon qui est en réalité une femme, tout en s'attachant aux humains et aux enfants qu'elle rencontre tout cela avec un magnifique graphisme, ce qui peut expliquer le succès de ce manga et pourquoi en juillet 2018, une publicité télévisée dans laquelle Aoi Yuki était en charge de la voix de Jahy a été diffusée.
 
Jahy-sama wa Kujikenai!L'anime annoncé le 16 avril 2021, est diffusé depuis le 1er août 2021 dans "ANIMAZiNG !!!", le bloc de programmation sur d'ABC TV et le réseau 24 affiliés de TV Ashi.  Mirai Minato (Masamune-kun no Revenge, Kimi to Boku no Saigo no Senjou, Aruiwa Sekai ga Hajimaru Seisen, Itai no wa iyananode bōgyoryoku ni kyokufuri shitai to omoimasu.) réalise l'anime pour Silver Link. Michiko Yokote (Shirobako, Kouya no Kotobuki Hikoutai Kanzenhan, Kujira no ko-ra wa sajō ni utau) est en charge des scripts de la série. Saori Nakashiki (Haikara-san ga Tōru Part 1) est le concepteur des personnages et le directeur de l'animation en chef. Kōji Fujimoto (sus4 Inc.) et Osamu Sasaki composent la musique. L'opening de la première moitié de la série "Fightin★Pose", est interprété par Yui Ogura. Trois VTubers du hololive Idol Project de Cover Corporation — Minato Aqua, Oozora Subaru et Momosuzu Nene — forment une nouvelle unité appelée NEGI☆U, et leur premier single "Tsumari wa Itsumo Kujikenai!" est l'ending de l'anime. Le single CD a été mis en vente le 1er septembre 2021. L'anime est très réussi, plaisant à voir et très fidèle au manga.
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Enfin, le 10 juillet 2021, un mini-jeu est sorti sur le site officiel en promo pour la sortie de l'anime, dans lequel on incarne Jahy et le but du jeu est de l'aider à collecter autant de cristaux de mana que possible avant d'atteindre l'objectif. Tout en visant un score élevé, il faut aussi ramasser de la nourriture qui sert à augmenter la vitesse, tandis que frapper des corbeaux ou des ciseaux nous ralentit. La franchise est sur une belle lancée pour une œuvre sympathique. Une belle découverte.
 
Merci !
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Ce samedi 9 octobre 2021 sont célébrés les trente ans de l'abolition de la peine de mort en France. Une idée qui cheminait depuis deux siècles et donna lieu à des combats et des débats d'une extrême violence. La loi Badinter en 1981 allait en marquer la fin...  Rarement un sujet n'aura été autant le reflet des mentalités d'un peuple, débordant le cadre des seules convictions politiques. En partant du XVIIIe siècle et Hugo et Camus, mais aussi Robespierre, Louis-Philippe, Gambetta, Jaurès, Clemenceau auront tour à tour élevé la voix sur le sujet... À l'époque de Beccaria et de Voltaire, 115 motifs conduisaient à la potence, au billot, à la roue ou au bûcher. Selon certaines sources, le mouvement abolitionniste aurait été créé en 1757 à Paris, en raison de la cruauté de la torture que subit Robert François Damiens avant son exécution pour l'agression contre Louis XV. En 1766, on coupe le poing et on arrache la langue du chevalier de la Barre avant de le brûler sur le bûcher, un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire cloué sur la poitrine, parce qu'il a refusé de se découvrir devant une procession religieuse ! Sous la Révolution, le nombre de crimes relevant de la peine capitale est réduit à 30. "Tout condamné à mort aura la tête tranchée." Ainsi en décide le nouveau Code pénal adopté par les révolutionnaires en 1791. La guillotine a alors de beaux jours devant elle.
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Avec la Terreur, la guillotine est élevée en système de gouvernement, c'est la régénération de la patrie par le sang versé ! En janvier 1795, le 4 brumaire de l'an IV, la convention thermidorienne avait voté l'abolition de la peine de mort assortie d'une phrase : «à dater de la paix générale». Mais, Napoléon, lui-même, ne veut pas se priver de cet attribut de souveraineté, et lorsque la paix d'Amiens fut signée en 1802, l'abolition était hors de propos. Au XIXe siècle, le livre d'Hugo sur les derniers jours d'un condamné (1829) crée une onde de choc. En vain. Cependant les esprits sont mobilisés et l'idée fait son chemin. En 1848, Lamartine impose l'abolition en matière politique. Le 15 juin 1853, l'Assemblée législative du Second Empire vote une loi confirmant l'abolition de la peine capitale en matière politique. En 1908, il existait une majorité parlementaire en faveur de l'abolition, mais une partie de ses membres a cédé devant l'opinion publique qui était indignée par une grande affaire criminelle de l'époque. Le 24 juin 1939, le président du Conseil Édouard Daladier promulguera un décret-loi supprimant les exécutions capitales publiques, après le scandale de l'exécution d'Eugène Weidmann, quelques jours auparavant. De nombreux nouveaux cas d'application de la peine de mort sont adoptés par le régime de Vichy (vols et agressions nocturnes, incendies volontaires de récoltes...). Le maréchal Pétain refuse de gracier une cinquantaine de condamnés à mort de droit commun (dont cinq femmes, parmi lesquelles Marie-Louise Giraud, seule "faiseuse d'anges" guillotinée). De nombreux résistants sont, par ailleurs, exécutés. À la Libération, les partis qui, jusque-là avaient défendu l'abolition (la SFIO et le PCF), épousent la cause de l'épuration la plus large possible. Après-guerre, si la guillotine ne fonctionne plus qu'au ralenti (17 têtes de 1959 à 1981), le pouvoir redoute de s'aliéner l'opinion : la guillotine est devenu un enjeu électoral.
 
Jahy-sama wa Kujikenai!Pompidou ou Giscard malgré une pression forte parmi leurs militants refusent à se prononcer. Pour que des cas comme ceux de Buffet et Bontems n'existent plus. Leur exécution, le 24 novembre 1972, transforme Robert Badinter qui devient "un adversaire irréductible de la peine de mort." 1972-1981, une décennie consacrée à une lutte qui ne plait pas à tous. Le 21 janvier 19777, c'est la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de Patrick Henry, pour enlèvement et assassinat d'un petit garçon de sept ans en janvier 1976. Il est défendu par Robert Badinter. Son procès devient celui de la peine de mort. La dernière personne à avoir été exécutée en France est Hamida Djandoubi, un Tunisien condamné à mort cette année-là pour homicide et guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes le 10 septembre 1977. Il est aussi la dernière personne à avoir été exécutée dans un pays de l'Europe des six (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas). Des propositions d'abolition de la peine de mort sont déposées en 1978, dont une non inscrite à l'ordre du jour en 1979 et une repoussée en 1980. En 1981, François Mitterrand a témoigné de son courage politique en se déclarant en faveur de l'abolition et les Français l'ont élu, et le 9 octobre 1981, après des débats houleux au Parlement et un discours historique de Robert Badinter, par la loi Badinter, la France devient la dernière démocratie de l'Europe occidentale à abolir la peine de mort. Aujourd'hui, l'abolition a valeur constitutionnelle depuis la réforme voulue par Jacques Chirac en 2007.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui l'ont beaucoup aidé : Sandrine Costa, La peine de mort, de Voltaire à Badinter, Flammarion, 2007, Jean-Yves Le Naour, Histoire de l'abolition de la peine de mort, Perrin, 2011, Robert Badinter, L'Abolition, Le Livre de Poche, 2021, https://www.lci.fr/societe/40-ans-de-l-abolition-de-la-peine-de-mort-commemore-ce-samedi-au-pantheon-date-9-octobre-1981-macron-badinter-2198481.html, https://www.ouest-france.fr/societe/peine-de-mort/societe-robert-badinter-l-abolition-de-la-peine-de-mort-est-irreversible-45e8790a-285b-11ec-991c-dac596d5a249, https://www.sudouest.fr/justice/il-y-a-40-ans-l-abolition-de-la-peine-de-mort-en-france-6425905.php, et https://www.vie-publique.fr/eclairage/19491-abolition-de-la-peine-de-mort-en-france-chronologie.
 
Merci !  
Tags : mangas, Histoire de France
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#Posté le samedi 09 octobre 2021 06:56

La bataille de Kerbala, ou comment les sunnites et les shi'ites se sont durablement divisés

Les tensions au sein de l'islam ont débuté avec l'assassinat du calife 'Alī en 661, époux de Fatima, fille du Prophète, par un kharidjite (ceux qui s'étaient opposés à 'Alī et à sa volonté de trouver un compromis avec les Omeyyades après la bataille indécise de Siffin, livrée en 657). La communauté musulmane est, dès lors, divisée entre sunnites, acquis à Mu'āwiya, et shi'ites, partisans d'Alī et de ses descendants, et kharidjites, qui ne reconnaissent aucun des deux autres camps.
 
La bataille de Kerbala, ou comment les sunnites et les shi’ites se sont durablement divisésLe rival d'Alī, Mu'āwiya, a pris à son tour le titre de calife, devenant le chef de tous les musulmans... et le fondateur heureux de la dynastie des Omeyyades. Mu'āwiya obtient d'al-Hasan ibn 'Alī, fils aîné d'Alī, investi comme deuxième Imām, dont le règne n'est qu'un intermède, qu'il renonce à ses droits sur le califat. Il s'exécute refusant un nouveau bain de sang avec les Omeyyades, capitule, quitte l'Irak et finit ses jours à Médine, mais son frère cadet Ḥusayn b. 'Alī qui persiste quant à lui à rejeter l'autorité de Mu'āwiya, et évite de s'affirmer comme autorité religieuse et gouverne en chef tribal, s'appuyant sur l'armée de Syrie, mais Mu'āwiya comment l'erreur dès 671, d'exécuter des fidèles d'Alī qui fait l'objet d'une malédiction publique. En 678, Mu'āwiya exige que son fils aîné, Yazīd, soit désigné comme son successeur, ce qui rallume la lutte entre les Omeyyades et les shi'ites conduits par Ḥusayn b. 'Alī. À la mort de Mu'āwiya (680), son fils Yazīd accède au pouvoir et Ḥusayn, chef des 'Alīdes depuis la mort de son frère aîné al-Ḥasan (669-670), se croit en mesure de faire valoir ses droits au califat contre celui qui est à ses yeux le fils d'un usurpateur. Refusant de prêter le serment d'allégeance au nouveau souverain, il s'enfuit de Damas et gagne La Mecque. Les habitants de Kūfa, en majorité pro-'alīdes, croient également venue l'occasion propice à un soulèvement contre l'autorité omeyyade et envoient des messagers à Ḥusayn, l'invitant à venir se mettre à leur tête. Il accepte, mais le gouverneur omeyyade 'Ubayd Allāh reprend rapidement en main la situation à Kūfa et fait contrôler les routes du Hidjāz. Malgré les conseils de prudence, Ḥusayn persiste dans sa décision de marcher sur l'Irak. Muslim Aqil, son cousin, parti en avant-garde, est tué. Son expédition ressemble à une marche vers la mort. Les notables de Kūfa le lâchent un à un. Ḥusayn tente de négocier avec Yazīd, est prêt à faire allégeance quand un émissaire exige une reddition humiliante.
 
La bataille de Kerbala, ou comment les sunnites et les shi’ites se sont durablement divisésLe 10 du mois de muḥarram (an  61 de l'hégire; 10 octobre 680), Ḥusayn b. 'Alī, petit-fils du Prophète et fils de 'Alī, venant de La Mecque, marche vers le cœur de l'Irak pour y faire valoir ses droits au califat. Il livre bataille au calife omeyyade de Damas, Yazīd Ibn Mu'āwiya, auquel il refusait de prêter allégeance. Cantonnées à Kūfa, les troupes de ce dernier assiègent Ḥusayn et sa petite escorte durant une dizaine de jours, mais la bataille elle-même sera brève, et Ḥusayn tombera sous les coups. Son corps a dû être mutilé : sa main fut coupée, selon certaines sources (la main de l'imām est un emblème fréquent dans l'islam shī'ite); il fut décapité d'après d'autres sources. Le corps de Ḥusayn fut enterré sur place; l'endroit prit le nom de Qabr al-Ḥusayn (tombeau de Ḥusayn) et devint vite un haut lieu shī'ite et un but de pèlerinage. La date de 684 est souvent citée comme celle du premier pèlerinage. La vie des femmes est épargnée, mais Zainab, demi-sœur d'Ḥusayn, est transférée de force à Damas où elle vivra jusqu'à sa mort en résidence surveillée. Quant à son épouse, princesse iranienne selon la légende, elle aurait été tuée en fuyant ou réfugiée en Iran. L'appréciation du fait et les jugements portés sur ses participants diffèrent radicalement dans les traditions sunnites et shī'ites. Pour les sunnites, la mort de Ḥusayn est attribuée à l'initiative malheureuse d'un sous-ordre outrepassant le commandement du calife. Tout autre est l'interprétation shī'ite du combat : elle en rejette la responsabilité sur le calife Yazīd et ses agents tout en blâmant les shī'ites de Kūfa pour avoir abandonné Ḥusayn après l'avoir invité à se mettre à leur tête. Pour cette tradition, la mort de Ḥusayn, comme toute sa vie, du reste, est marquée par des prodiges : prémonitions, interventions angéliques, châtiment des meurtriers. L'anniversaire du «martyre» de Ḥusayn (10 muḥarram, fête de 'Āshūrā') est le grand jour de deuil des shī'ites, marqué par d'importantes et pathétiques cérémonies dont le rite principal est la représentation de la «passion» d'al-Ḥusayn.
 
La bataille de Kerbala, ou comment les sunnites et les shi’ites se sont durablement divisésKerbala est une échauffourée plus qu'une bataille rangée. Elle décide pourtant du cours de l'histoire. Elle met un terme à la saga de fer et de feu qui a suivi la mort du Prophète en 632. Cette litanie impie de conspirations et de trahisons s'achève, dans une plaine désertique, par une complète victoire omeyyade. Mais le rituel du massacre d'Ḥusayn par des mains musulmanes en dit long, près d'un demi-siècle après la naissance de l'islam, sur la résistance des mentalités ancestrales et tribales. Dans le baptême de sang de Kerbala, naît une piété chiite fascinée par le deuil et le martyre. Les shī'ite font de Kerbala le lieu du sacrifice suprême et consenti, et d' Ḥusayn le modèle du combattant valeureux, défendant sa liberté et son honneur, prêt à mourir pour revenir à la pureté de l'islam des origines.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_liran.asp#La%20Perse%20devient%20musulmane, https://www.herodote.net/10_octobre_680-evenement-6801010.php, https://www.lemonde.fr/ete-2007/article/2007/07/30/la-bataille-de-karbala-le-bapteme-de-sang-des-chiites_940340_781732.html, et Philippe OUANNÈS, «KERBELA ou KARBALĀ», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 octobre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/kerbela-karbala/,  et Robert SANTUCCI, « ḤUSAYN IBN 'ALĪ (1856-1931) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 octobre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/husayn-ibn-ali-1856-1931/.
 
Merci !
Tags : Histoire, Religion
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#Posté le dimanche 10 octobre 2021 07:06

La tiare de Saïtapharnès, une fraude archéologique qui n'a pas fait le bonheur du Louvre

La tiare de Saïtapharnès, une fraude archéologique qui n’a pas fait le bonheur du LouvreLa tiare de Saïtapharnès constitue sans doute l'affaire la plus éclatante de faux parmi celles qui ternissent le développement des musées à la fin du XIXe siècle. Cette aventure, qui se déploie dans la durée – la tiare est acquise en 1896 et n'est récusée définitivement qu'en 1903 –, éclaire à plus d'un titre la rivalité entre grandes puissances européennes qui s'exprime à travers les musées et singulièrement dans le domaine de l'archéologie. 
 
Même les plus grands musés au monde n'échappent pas aux canulars. À la fin du XIXe siècle, les œuvres d'art grecques et scythes de Russie étaient très convoitées en raison de magnifiques découvertes sur des sites tels que Kul Oba (1830), Chertomlyk (1863) et Seven Brothers (1875-1878). Avec des musées européens et des collectionneurs avides d'acquérir quoi que ce soit de cette région, le décor était planté pour une escroquerie remarquable. La preuve avec l'histoire de la tiare de Saïtapharnès. En 1895, un journal de Vienne a publié une brève note sur des paysans de Crimée faisant une découverte extraordinaire, mais fuyant peut-être la Russie par crainte que le gouvernement ne confisque leur découverte. Hochmann expose quelques antiquités russes «nouvellement récupérées» à Vienne en février 1896, dont la tiare. À 7 pouces de hauteur et pesant un peu plus d'une livre d'or massif, la tiare pointue en forme de dôme était décorée d'une bande plus basse et plus étroite montrant des scènes de genre de la vie quotidienne des Scythes; bande supérieure, plus large et montre des épisodes de l'Iliade dont Agamemnon et Achille se disputant Briséis.
 
La tiare de Saïtapharnès, une fraude archéologique qui n’a pas fait le bonheur du LouvreL'Imperial Court Museum de Vienne et le British Museum ont tous deux transmis la tiare, mais en 1896, le musée du Louvre annonce avoir acheté pour 200 000 francs le 1er avril plusieurs objets en or auprès de marchands russes dont une remarquable tiare haute de 18 cm et ornée de multiples décorations et de scènes mythologiques. Il explique alors que l'objet aurait été découvert en Crimée et aurait été offert au roi scythe Saïtapharnès par une ancienne colonie grecque au IIe ou IIIe siècle avant notre ère. À peine exposée, la tiare suscite déjà des doutes quant à son authenticité. En cause notamment : son état trop parfait et le mélange de styles qu'elle arbore. Les seuls dommages étaient dans les zones non essentielles. Ironiquement, alors que cela aurait dû être un tuyau pour le Louvre, c'était en fait un crochet pour le musée, qui était fier de l'état presque parfait du diadème.
 
L'affaire est démêlée au grand dam du Louvre en 1903 car les arguments vont et viennent jusqu'à ce qu'Henri Rochefort, le rédacteur en chef du journal L'Intransigeant, convainc finalement le Louvre de mener une enquête approfondie. La tiare a en réalité été confectionnée peu avant par un orfèvre ukrainien, Israël Rouchomovsky, qui a honoré une commande passée par le marchand Chapsel Hochmann soi-disant pour un ami archéologue. Ce n'est qu'en ayant vent de l'affaire que l'artisan a compris ce que sa création était devenue. Rouchomovski a indiqué les livres exacts (Bilder-Atlas für Weltgeschichte et Antiquités de la Russsie Méridionale) aux enquêteurs et décrit comment il l'a fait en trois parties qu'il a soudées. On lui a ensuite donné une feuille d'or et on lui a demandé de prouver son habileté avant d'accepter son histoire. Il l'a fait et ils l'ont fait. Et ses efforts n'ont servi qu'à attirer davantage l'attention sur le scandale, qui a fini par booster sa carrière et inciter les fans à demander son travail.
 
La tiare de Saïtapharnès, une fraude archéologique qui n’a pas fait le bonheur du LouvrePris par le désir d'acquérir la tiare, le Louvre avait manqué des signes avant-coureurs qui auraient pu leur éviter une gêne considérable. Le diadème était défectueux : il y avait des traces d'outils modernes, il y avait des soudures modernes (bien qu'intelligemment dissimulées), et une inscription était en relief. Et puis il y avait la préservation. Cette tiare fit une autre victime, puisque le nom de Salomon Reinach (1858-1932) est associé à cette  mésaventure du Louvre. Au soir de sa vie, empêtré dans la controverse de Glozel, alors que la presse s'amusait à rappeler cet épisode fâcheux, le conservateur du Musée de Saint-Germain-en-Laye ne cachait pas qu'il était injuste de le tenir responsable de l'achat de cet objet et coupable d'en avoir soutenu l'authenticité. Au début de l'année 1928, il prit la plume pour se défendre : J'ai assez longtemps porté ce chapeau pour en être quelque peu excédé et le mettre bas ? Peine perdue.
 
La tiare de Saïtapharnès, une fraude archéologique qui n’a pas fait le bonheur du LouvreLa tiare figure encore dans les collections du musée parisien mais n'est plus exposée.  En 1997, elle a toutefois fait partie d'une exposition consacrée au travail d'Israël Rouchomovsky et tenue à Jérusalem. Aujourd'hui, au musée d'art de Tel-Aviv se trouve une petite installation avec trois pièces. L'un est une réplique du diadème de Saïtapharnès. Une autre est une gravure en argent recto-verso montrant la chute de Saïtapharnès, peut-être une métaphore appropriée pour l'embarras que le Louvre a subi dans le scandale. Et il y a une plaque qui parle de Rouchomovski et de son canular suprême. La tiare de Saïtaphernès est un exemple de deux facteurs qui rendent possibles les fraudes archéologiques. La volonté d'individus ou d'institutions d'acquérir des artefacts sans aucun lieu de découverte documenté ouvre une porte d'entrée aux faussaires. Une fois qu'un faux est dans la porte, il est difficile pour l'acheteur d'admettre qu'ils ont été pris, d'autant plus si le faux est spectaculaire et coûteux.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://archive.archaeology.org/online/features/hoaxes/saitaphernes_tiara.html, https://www.dossiers-archeologie.com/numero-312/vrais-faux-l-antiquite-classique/tiare-saitaphernes.17850.php#article_17850, https://www.dossier-art.com/numero-245/faux-l-art/tiare-saitapharnes-louvre.42283.php#article_42283, https://www.geo.fr/histoire/ces-six-impostures-archeologiques-qui-ont-marque-lhistoire-206252, et https://historycollection.com/separate-truth-fiction-7-accounts-historical-hoaxes/2/.
 
Merci !
Tags : Histoire, archéologie
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#Posté le lundi 11 octobre 2021 06:50

Bon anniversaire Léa !

Léa,
 
Pour ton anniversaire, je t'offre cette image promotionnelle de la collection City Season de l'Edition Collector de Mattel, qu'est Barbie Autumn in Paris en 1998. Comme on peut le voir ici, Barbie adore Paris en automne. L'air est frais et la ville bouillonne d'énergie alors que les Parisiens reviennent de vacances. Que ce soit en marchant le long des Champs-Elysées avec ses restaurants et hôtels élégants, en sirotant un cappuccino dans son café préféré ou en faisant du shopping, Barbie est en phase avec la saison dans son costume élégant, ses bottes et sa canne de marche intelligente. Sa veste, aux tons riches, est rehaussée de velours et de galon doré. Pour compléter ce look d'automne parfait, Barbie porte une longue écharpe à franges avec un effet ombré saisissant et un béret avec des plumes. Très chic ! J'espère que ça te plaira :
 
Bon anniversaire Léa !
 
Merci et bon anniversaire !
Tags : Cadeaux
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#Posté le lundi 11 octobre 2021 07:04

La colonisation française, de la gloire d'une conquête de soumission violente à la décolonisation

La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationAu lendemain de l'écroulement de la puissance napoléonienne, la monarchie bourbonienne restaurée met beaucoup d'acharnement à récupérer les quelques territoires que l'Angleterre a accepté de lui restituer. Dans les derniers jours du règne de Charles X, l'expédition d'Alger en 1830, et prétextant la lutte contre la piraterie, les soldats de Louis Philippe qui  se lancent à l'assaut de l'Afrique du nord (Algérie et Maroc), soumettant les populations par la force à l'origine opération de politique intérieure menées par le maréchal Bugeaud, avec ses troupes qui pratiquent ensuite au sol la politique de la terre brûlée pour venir à bout de la résistance organisée par l'émir Abdelkader avec plusieurs tribus de l'ouest du pays entre 1836 et 1847, et se positionne dans les Comores et Tahiti en 1841 et 1842, le Second Empire qui permet à la France de devenir maîtresse de la Nouvelle-Calédonie en 1853, de la Cochinchine en 1862 et avec Louis Faidherbe de pacifier le Sénégal entre 1854 et 1865, et plus encore la Troisième République qui a ainsi construit un empire colonial, le deuxième du monde derrière l'empire britannique. La politique de conquête fut, dans le dernier quart du XIXe siècle, celle de tous les États industriels, y compris le Japon et les États-Unis. La République française héritait de quelques opérations antérieures, en Cochinchine, et surtout en Algérie : elle leur ajouta la Tunisie 1881, le reste de l'Indochine entre 1883 et 1886 parvenant à placer l'Annam sous protectorat puis, au prix d'une guerre contre la Chine de 1883 à 1885, à dominer le Tonkin, avec l'explorateur Savorgan de Brazza qui pénètre en Afrique centrale et signe des traités de protectorats avec les chefs noirs, mène à la colonisation du Congo entre 1880 et 1885,  puis les Comores en 1886, la Guinée, qui obtient le statut de colonie en 1891, la côte des Somalis en 1892, la Côte d'Ivoire devient officiellement une colonie française en 1893, le Dahomey (Bénin) en 1893, la Haute-Volta (Burkina) en 1893, le Soudan (Mali) en 1893, l'Oubangui-Chari (Centrafrique) en 1894, le Laos (1895), le Madagascar en 1896 où Gallieni s'impose en forçant la reine Ranavalona III à renoncer au trône, s'arrogeant les pleins pouvoirs, il mène une politique de chef d'État en structurant une administration et un système d'enseignement «modernes», mais il fait également sienne la devise «diviser pour régner» et favorise dans ce but les violentes rivalités entre Malgaches, et les Comores en 1897,  le Niger (1897-1899), le Tchad en 1900, la Mauritanie en 1902, les Nouvelles-Hébrides (Vanuatu) placées sous condominium franco-anglais en 1906, et le Maroc 1912 et dont la pacification et la mise en valeur sont entreprises par Lyautey. Mais la conquête sera dure avec la résistance de Samory Touré en Afrique de l'Ouest en 1893 faisant face à Gustave Borgnis-Desbordes qui attaque les forteresses de l'empire toucouleur et anéantit le village de Kita (1880) et Bamako (1883), capitale du pays Bambara, pour y construire les forts qui constitueront les jalons du futur Soudan français (l'actuel Mali), le roi de Dahomey Behanzin dans les années 1890, , de l'indépendantiste Phan Boi Chau en Indochine en 1908, du sultan Moulay Abdelaziz au Maroc en 1908. Dès 1895 est créée une fédération de pays africains sous le nom d'Afrique-Occidentale française. Elle regroupe alors le Sénégal, le Soudan français (futur Mali), la Guinée et la Côte d'Ivoire. Poursuivant ses progressions sur le continent, la France mettra ensuite en place l'AEF, Afrique Équatoriale française, en 1910, qui rassemblera alors le Tchad, le Congo, le Gabon et l'Oubangui-Chari. Ainsi s'est constitué le second empire colonial français, même si l'opinion et le personnel politique ne vibrent pas unanimement, loin de là, aux entreprises et aux succès de leurs soldats, de leurs fonctionnaires, de leurs missionnaires. Mais en 1897 , un républicain convaincu comme Jean-Louis de Lannessan, ancien gouverneur de l'Indochine et futur ministre de la Marine et des Colonies dans le ministère Waldeck-Rousseau, estime qu'«il ne faut surtout jamais confier à l'autorité militaire la direction des affaires d'aucune colonie.» Cet avis judicieux ne sera pas suivi.
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationCette expansion conduite au nom du «progrès humain» et d'une «mission civilisatrice» est soutenue même par des intellectuels tels que Victor Hugo en 1879, et d'une part pour la vocation universaliste du colonisateur français qui est clamée haut et fort par Jules Ferry dans son célèbre discours du 28 juillet 1885 qui justifie, contre les détracteurs systématiques des bureaux arabes, le maintien de territoires sous commandement militaires au sud de l'Algérie, mais, la «France coloniale» est surtout une des œuvres du «parti colonial», un groupe de pression actif et efficace, au sein même du Parlement, qui est à l'origine des décisions et fait voter les budgets nécessaires. L'expression est devenue courante dans les années 1890 - recrute dans tous les partis, rassemble des personnalités et des associations, dispose de nombreux relais dans la presse. À la Chambre, le groupe colonial un peu plus de 90 députés est présidé par Eugène Étienne, député d'Oran, et ancien sous-secrétaire d'État aux Colonies, tout à la fois disciple de Gambetta, et «l'ami de tous les coloniaux». À partir de 1898, le Sénat a aussi son groupe colonial, présidé par Jules Siegfried, sénateur de la Seine-Inférieure. Parmi les associations importantes qui épaulèrent les élus, mentionnons, outre les sociétés de géographie, le Comité de l'Afrique française et ses futures filiales le Comité de l'Asie française, le Comité du Maroc, fondé en 1890, aux motivations surtout politiques, nationalistes, animé par un journaliste du Journal des débats, Hippolyte Percher, et l'Union coloniale française, créée en 1893, aux vues d'abord économiques, et présidé par Mercet, de la banque Perrier frères. Ces associations avaient pour but d'alimenter une propagande coloniale à travers des conférences, des réunions publiques, et les journaux. L'Union coloniale disposait de sa propre publication, La Quinzaine coloniale. Pendant toute la [IIIe] République, ce groupe, qui fournit, entre 1894 et 1899, cinq des sept ministres des Colonies, comptera les hommes politiques les plus en vue du régime, recrutés sans exclusive dans tous les partis politiques, hors les communistes. Il épouse, bien évidemment, le discours républicain dominant, mais à la manière de ces colons du club Massiac sous la Révolution, dont Milscent disait en 1794, dans Le Créole patriote, qu'ils ont "le langage du républicanisme sur les lèvres" pour proposer la "subversion des principes et la conservation des privilèges". L'attitude des officiers d'outre-mer se démarque de celle qui est attribuée à leurs camarades de métropole. Lors de l'Affaire Dreyfus, Galliéni ou Lyautey marquent leurs distances avec les antidreyfusards, tandis que Marchand de retour à Paris après Fachoda refuse, en soldat discipliné, de cautionner leurs manifestations. Une partie des Français d'Algérie dénote au contraire de fâcheuses inclinations à l'égard du camp antidreyfusard, ce qui incite les autorités républicaines à plus de suspicion à l'égard de leurs revendications. On entend ainsi en 1901, le président du conseil Waldeck-Rousseau prononcer une manière d'éloge des bureaux arabes. En 1902 apparaît encore la Ligue coloniale de la jeunesse, destinée à développer la vocation coloniale dans la jeunesse des écoles. Malgré la multiplicité de ses organes et l'efficacité de son groupe parlementaire, le parti colonial n'a pas réussi à conquérir l'opinion et s'en plaint.
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationOn vend une conquête défendue en France comme un progrès de la civilisation sur des populations reconnaissantes. Deux manières de gouverner les colonies s'offrent à l'État français : l'assimilation ou l'association. D'un côté, sous l'assimilation, l'administration à Paris dicte les lois qui seront directement exécutées dans les colonies. D'un autre côté, l'association est un système plus souple qui adapte les lois du pays colonisateur aux institutions et coutumes locales. La France applique l'assimilation, même si elle délègue son pouvoir à quatre gouvernements généraux locaux. Les populations colonisées restent soumises à l'autorité française et ne sont pas égales aux citoyens français. Malgré la diversité des systèmes administratifs coloniaux, l'État français affirme sa souveraineté. La domination française se reflète aussi au niveau de l'économie, alors même que l'économie des colonies répond aux exigences de la Métropole. En réalité, les échanges économiques et financiers restent modestes, le nerf de la colonisation française est toujours principalement politique : faire flotter le drapeau tricolore sur le maximum de superficie. En 1984, l'historien Jacques Marseille a confirmé chiffres à l'appui que les conquêtes coloniales du XIXe siècle avaient pénalisé le développement économique de la France. Mais le pays semble éprouver des difficultés à renforcer ses territoires et présente quelques défaillances administratives. Bien qu'"assimilés", les citoyens de l'Algérie ne bénéficient pas tous des mêmes droits politiques. Dans le reste de l'Afrique, les peuples conquis ne sont jamais considérés comme étant des citoyens français. Par le biais de l'indigénat, régime administratif spécial s'appliquant à la population native du pays, est caractérisé par l'absence du droit de vote, l'assujettissement à des impôts particuliers et l'absence des libertés essentielles, telles que la liberté d'expression ou d'association. Par ailleurs, le pays gère difficilement les agissements, parfois abusifs, des autorités en place. Il faut ajouter qu'en même temps on a vu apparaître sur le terrain, des gouverneurs civils qui ne sont plus des incompétents, choisis essentiellement pour leurs appuis politiques, ou des tyranneaux qui surveillent les militaires avec une susceptibilité maladive (comme le proverbial Grodet, successeur éphémère d'Archinard au Soudan, en 1894). De même, la structure coloniale européenne entre en conflit avec la culture et les mœurs locales. Le troc, système économique qui décrit l'échange d'un bien contre un autre, est aboli. Les colons découragent les modes d'existence communautaires. Le système scolaire est utilisé à des fins coloniales, l'éducation représentant un moyen efficace d'infliger le mode de pensée européen apportant ainsi l'instruction et une langue commune à des peuples qui vivaient sur le même territoire, formant ainsi les futurs leaders de la décolonisation. De plus, l'apport des soins médicaux, a limité les morts d'enfants et d'adultes. Enfin, ce sont développé des trains et des routes, facilitant le transport des hommes et des marchandises, mais ce sera à travers le travail forcé qui fera 17 000 morts, sous les coups de la meute hystérique des contremaîtres européens et de leurs tirailleurs sénégalais, eux-mêmes exténués par les épidémies durant la construction du train Congo-Océan entre 1921 et 1934.
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationIl faut dire que la IIIe République se taille un Empire qu'elle vend comme une réussite. Mais derrière les images dorées, elle tait la réalité de la vie des peuples colonisés, leur domination par la force, leur exploitation pour enrichir des sociétés privées. Des conditions de vies qui seront dénoncées au XXe siècle par des écrivains comme André Gide et Albert Londres. Nommé commissaire de la République dans l'Ouest africain, puis commissaire général au Congo français en 1886, Savorgan de Brazza administre la nouvelle colonie, s'efforçant d'en étendre les limites par des campagnes d'exploration que ses collaborateurs et lui-même dirigent vers la Sangha, le Chari, l'Oubangui et le lac Tchad. Mais il se heurte aux grandes sociétés coloniales avides d'ivoire et de caoutchouc, qui voudraient pouvoir se partager le territoire en concessions. Sous prétexte d'incapacité administrative, Brazza est relevé de ses fonctions en janvier 1898. Il ne cache pas sa déception, mais il aura sa revanche. Amère sans doute. Il revient au Congo en 1905 chargé par le gouvernement d'enquêter sur les exactions commises par les sociétés concessionnaires à l'encontre des populations indigènes (travail forcé infligé aux indigènes, abus du portage, violences contre les personnes) et tolérées par l'administration. Les horreurs perpétrées par des colons blancs ivres d'autorité et de lucre terrifient Brazza. Démoralisé par la trahison de ce qui représentait son idéal, c'est au retour de cette mission qu'il meurt de dysenterie, à Dakar, le 14 septembre 1905, sans avoir revu la France, qu'il n'avait cessé de vouloir servir en accord avec sa générosité idéologique... En plus des cartes postales envoyées en France sur lesquelles figurent des femmes “colonisées” et dénudées, “on organise des quartiers réservés à la prostitution né de la volonté des autorités de lutter contre la propagation des maladies vénériennes” à Alger, à Casablanca et dans toutes les capitales coloniales de l'empire, avec des prostituées mises à la disposition des Blancs dans des prisons à ciel ouvert dont elles ne peuvent sortir qu'une fois par semaine. Comme s'il fallait absolument dominer les corps pour montrer qu'on domine le pays. Les Occidentaux partiront dans les colonies avec le sentiment que tout leur est permis. Là-bas, il n'y a pas d'interdit, tous les verrous moraux sautent : abus, viol, pédophilie. Cependant, Charles Mangin rattaché au commandement supérieur de l'AOF (Afrique occidentale française), arrive en 1906 au Sénégal, et esquisse les contours de son projet de «Force noire» : une armée de soldats africains prête à venir en renfort des troupes coloniales dans la conquête de l'Afrique, voire sur d'autres terrains. Une proposition qui prend la forme d'un livre publié en 1910 et qui se concrétisera en partie par l'envoi de tirailleurs sénégalais sur le front européen pendant la Première Guerre mondiale.
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationPourtant, avec la fin des opérations de conquête, pour légitimer son œuvre coloniale, la IIIe République va consciemment concevoir, organiser, exposer et relayer la culture coloniale, curieux agrégat de savoirs scientifiques mal assis, de fascination exotique, d'orgueils nationaux et de calculs politiques éprouvés comme le montre la large place accordée aux colonies dans l'Exposition coloniale de 1889. Il faut dire que l'empire français, le deuxième au monde après celui des Britanniques, atteint en 1920 son apogée territorial. Avec le Liban, la Syrie, le Cameroun et le Togo, jamais le domaine colonial de la France n'avait été aussi étendu. L'œuvre coloniale s'étend au cinéma, au théâtre, à la littérature, à l'école, à la chanson, à l'armée et aux divers supports publicitaires, ainsi les Français depuis la crise de Fachoda, en 1898, qui éveille leur intérêt à la colonisation, se rallient, de plus en plus nombreux, à l'idée de l'empire dans toutes les couches sociales, toutes les classes d'âge, à laquelle l'Exposition coloniale de 1931 les sensibilise davantage, avec cette superproduction républicaine où le zoo devient humain, car la propagande conjuguée à la crainte d'un déclin de la France feront si bon ménage, dans la quasi-totalité de la classe politique et des milieux économiques, et progressivement, naît une solide fusion entre la République et son Empire. Plusieurs rebellions armées ou pacifiques vont sonner comme un avertissement Au Maroc avec Abdelkrim El Khattabi au Maroc entre 1921 et 1926, contre qui la France enverra le maréchal Pétain et 200 000 soldats dans le rif marocain pour éteindre la révolte, dans ce qui fut une véritable guerre, évidemment meurtrière et destructrice pour les populations civiles, comme en Syrie avec l'émir Fayçal en 1920 et dans le Djebel druze entre 1925 et 1924, une rébellion qui fit tache d'huile en Syrie et au Liban où elle se transforma en soulèvement nationaliste qui terminera dans une répression qui fut aussi brutale qu'inutile, au Sénégal, en 1931 avec Blaise Diagne, en Indochine en 1931 avec Nguyen Tat Thanh, dit Hô Chi Minh, au Maroc avec Allal El Fassi en  1934 , aux Antilles en 1935 avec Aimé Césaire, en Algérie en 1937 avec Tayeb El Oqbi, Ferhat Abbas, Messali Haj, et en en Tunisie en 1938 avec Habib Bourguiba. Alors, la France, au pied du mur, doit mener de profondes réformes et associer enfin les peuples colonisés aux destinées de leurs territoires, c'est ce que tentera le Cartel des gauches en 1924. Mais, la conscience «impériale» ne s'est fixée en France que fort tard, à la fin des années 1930, et la formation du Front populaire qui instaure quelques réformes élargissant l'autonomie des colonies, sans que celles-ci soient réellement respectées, et les exigences de la ligne antifasciste ne permet pas au gouvernement Blum, soutenu par les communistes, de parvenir à faire voter la réforme, bien que modeste, de Maurice Viollette pour l'Algérie en 1937 visant à ce que 20 000 à 25 000 musulmans puissent devenir citoyens français tout en gardant leur statut personnel lié à la religion. Car il est trop tard. La France, sous la pression du lobby colonial, est incapable de réformer en profondeur un système qui semble donc voué à l'échec.
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationMais cet enthousiasme colonial n'est pas partagé par tous comme à Paris, où rares sont ceux qui, à l'instar du journaliste et écrivain Guy de Maupassant, osent s'insurger contre cette colonisation. Envoyé en reportage à Alger, il écrit en 1880 : «C'est nous qui avons l'air de barbares au milieu de ces barbares, mais qui sont chez eux et à qui les siècles ont appris des coutumes dont nous ne semblons pas encore avoir compris le sens ; nos maisons parisiennes, nos mœurs que l'on veut imposer, nos usages, tout cela choque sur ce sol comme de grossières fautes d'art, de sagesse et de compréhension ; tout ce que nous faisons ici semble un défi à la terre elle-même.» La voix de Maupassant sonne dans le vide tant cette Algérie, venue s'ajouter au domaine colonial français né au XVIIe siècle, est devenue la fierté de la République. Clemenceau réfute en 1885 l'argument économique de la colonisation en prenant l'exemple de la Cochinchine conquise sous Napoléon III. Le partage du monde à partir des années 1880 a fait admettre la réalité coloniale, les résistances ont faibli. Les anticolonialistes ont eu tendance à changer leur fusil d'épaule : ce n'était plus la colonisation en soi qui était condamnable, mais ses méthodes d'oppression, de domination. L'attitude des socialistes est suggestive à cet égard. L'attitude de Jaurès fut plus nuancée comme en 1908, où il avance que la légitimité d'une colonisation humanitaire ne peut s'accompagner des méthodes inhumaines de l'exploitation comme pour le Maroc. La Première Guerre mondiale relance cependant le mouvement anticolonialiste, alors que s'éveille le nationalisme des peuples colonisés, et déjà affaiblie par la Première Guerre mondiale, la France se heurte de plus en plus au réveil indépendantiste des différents pays qu'elle occupe. La fondation de la IIIe Internationale jette le Parti communiste français dans la bataille, notamment lors de la guerre du Rif entre 192 et 1926. Contre le colonialisme et l'impérialisme, les articles, les manifestes, les protestations se succèdent. Une brochure d'Henri Cartier, Comment la France «civilise» ses colonies, parue en 1932, donne le ton de ces campagnes. L'auteur y dénonce les «requins» de la colonisation, les salaires de famine offerts aux colonisés, le travail forcé, le vol des terres, l'asservissement économique... Il fustige les socialistes, baptisés «social-impérialistes», qui ont rompu avec leurs traditions. La dénonciation de cette colonisation par des Français, contemporains des événements sont menées par des auteurs et des photographes tels que Jules Roy (Algérie, années 1920), Alexandre Varenne (Indochine, 1925), André Gide (Congo, 1927), ou Albert Londres (Congo, 1928).
 
La colonisation française, de la gloire d’une conquête de soumission violente à la décolonisationAu lendemain de la Libération, ils communient brièvement dans l'illusion de constituer avec les peuples d'outre-mer une grande Union française fraternelle. Or la Seconde Guerre mondiale, avec l'entrée en scène de puissances extra-européennes, a profondément ébranlé un édifice tenu pour indestructible. La première victoire nationaliste qui marque l'échec de la France coloniale est la proclamation de l'indépendance du Liban et de la Syrie en 1941 (effective en 1943). En 1944, de Gaulle, alors chef de la France libre, organise la conférence de Brazzaville, censée améliorer le statut de la population africaine. Les pays réunis tentent d'élaborer un système administratif qui attribuerait plus de pouvoirs aux peuples indigènes. Ce discours, tout en répondant aux demandes nationalistes, ne leur accorde pourtant pas l'indépendance escomptée. En fait, les constituants de la IVe République, assez peu fédéralistes, créèrent une Union boiteuse, fruit d'un compromis sans hauteur, qui révélait l'attachement des hommes politiques de la IVe République au «temps des colonies» et à la République une et indivisible. Avec une répugnance tempérée de résignation, la France se défera en peu d'années de l'essentiel de ses possessions: dans le sang et le drame (Indochine entre 1946 et 1954, Algérie entre 1954 et 1962...), ou bien dans la concertation (Afrique noire). Lorsque, en 1958, de Gaulle, en pleine élaboration de la Constitution de la Ve République, conçut la Communauté, la forme fédérative s'imposa d'elle-même et fut le résultat d'une adhésion librement consentie par les peuples. Celui de Guinée, par son vote hostile à la Constitution, devenait ipso facto indépendant. Mais la Communauté ne fut que l'antichambre à l'accès des pays de l'ex-Union française à la souveraineté en 1960. L'Algérie ferma la marche, le 3 juillet 1962, quinze ans après l'indépendance de l'Inde et du Pakistan. Le prestige de De Gaulle, qui comprit, en dépit de ses préférences personnelles, la nécessité historique de cette évolution, aida grandement la nation à franchir ce cap. La décolonisation se déroule sans véritables heurts dans les autres pays : la Tunisie devient indépendante en 1956, les pays d'Afrique noire entre 1960 et 1963. À la fin cela amena la présence d'une immigration nouvelle, les effets conjugués de la propagande et de la culture, sans oublier l'influence d'intellectuels et d'artistes, contribuent à façonner une France «nouvelle». Le choc est violent. La désillusion cruelle. De l'empire français ne subsistent que les plus anciennes colonies qui sont graduellement devenues départements et territoires d'outre-mer (DOM-TOM) : Guyane, Guadeloupe, Réunion, Martinique, Polynésie française, Mayotte, Wallis et Futuna, Saint-Pierre et Miquelon, et Nouvelle-Calédonie.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Denise Bouche, Histoire de la colonisation française, Fayard, 1991, Marc Ferro (dir.), Le livre noir du colonialisme, XVIe-XXIe siècle : de l'extermination à la repentance,  Robert Laffont, 2003, et https://www.herodote.net/Le_colonialisme_et_l_Occident-article-116.php, Pascal Blanchard, et Sandrine Lemaire, Culture coloniale 1871-1931 : La France conquise par son Empire, Autrement, 2011, et Culture impériale 1931-1961 : Les colonies au cœur de la République, Autrement, 2011, Jean-Pierre Rioux, La France coloniale, sans fard ni déni / de Ferry à de Gaulle, en passant par Alger, Archipoche, 2019, et https://www.iris-france.org/note-de-lecture/la-france-coloniale-sans-fard-ni-deni/, Colonisation, une histoire francaise,  Épisode 1 : Conquérir à tout prix, 1830-1914, Épisode 2 : Fragile apogée, 1918-1931, et Épisode 3 : Prémices d'un effondrement, 1931-1945, France télévision, 4 octobre 2021 (documentaire), https://www.coulisses-tv.fr/index.php/documentaires/item/19443-%C2%AB-colonisation,-une-histoire-fran%C3%A7aise-%C2%BB-lundi-4-octobre-sur-france-3, https://www.francetelevisions.fr/et-vous/notre-tele/a-ne-pas-manquer/colonisation-une-histoire-francaise-8125, https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/21548836, https://www.la-croix.com/Culture/France-face-passe-colonial-2021-10-04-1201178799,  https://www.huffingtonpost.fr/entry/colonisation-sur-france-3-un-documentaire-necessaire-pour-quon-regarde-en-face-notre-histoire_fr_6156ff5ce4b050254231f871, https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-colonisation-cachait-aussi-un-grand-marche-sexuel-de-lalgerie-au-maroc_fr_6155d435e4b0487c855be48d, et https://www.humanite.fr/hugues-nancy-la-mission-civilisatrice-coloniale-une-imposture-des-le-debut-721994, https://casls.uoregon.edu/mosaic/FR_mosaic/africa/FR_U4A3/LaFranceColoniale.html, https://books.openedition.org/psorbonne/61717?lang=fr, https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ologie_coloniale_fran%C3%A7aise#Du_colon_%C3%A0_l%E2%80%99%C3%A9mancipateur_:_%C2%AB_colonialisme_r%C3%A9publicain_%C2%BB, https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/congo/le-travail-force-a-dure-jusqu-en-1946-dans-l-afrique-coloniale-francaise_3662945.html, https://www.geo.fr/histoire/colonisation-en-afrique-les-chefs-militaires-de-la-conquete-francaise-161111, https://www.geo.fr/histoire/l-afrique-au-temps-des-colonies-par-la-ruse-et-par-la-force-161065, https://www.lemonde.fr/vous/article/2008/08/02/pierre-savorgnan-de-brazza-l-explorateur_1079739_3238.html, https://www.lhistoire.fr/une-r%C3%A9publique-tr%C3%A8s-coloniale, et https://www.linternaute.fr/actualite/guide-histoire/2548542-empire-colonial-francais-colonies-francaises/.
 
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#Posté le mardi 12 octobre 2021 07:28

Modifié le mardi 12 octobre 2021 07:49

Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventif

Nous allons voir aujourd'hui le Cycle des épées qui est l'œuvre de l'écrivain américain Fritz Leiber qui est surtout connu pour ses récits de science-fiction innovants, qu'ils mêlent aventures et sorcellerie médiévales, ancrent l'épouvante dans le monde contemporain ou empruntent à la veine satirique.
 
Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventifFritz Reuter Leiber Junior naît le 24 décembre 1910 à Chicago. Fils de Fritz Leiber et Virginia Bronson, des acteurs shakespeariens, durant son enfance, Leiber lut beaucoup des auteurs comme Edgar Rice Burroughs, H.P. Lovecraft et Edgar Allan Poe, et il étudie à l'université de sa ville natale, où il obtient une licence de philosophie en 1932, puis au séminaire de l'Église épiscopalienne de 1932 à 1933. En 1934, Fritz Leiber voit ses premiers écrits publiés : il s'agit de textes pour la jeunesse parus dans la revue The churchman, dirigée par le révérend E.W. Mandeville, qui lui offrit le poste de ministre du culte à l'Église épiscopalienne quelques années auparavant. L'histoire retiendra donc que le premier texte publié de l'auteur portait le titre prometteur d'«Adventures of a Balloon». À la même époque, il correspond avec Harry Otto Fischer, retourné à Louisville, dans le Kentucky. Les deux hommes s'amusent à construire des univers imaginaires (inspirés de l'Edda islandaise ou de Peer Gynt) ou à inventer des personnages, comme les frères Wishmeier, génies d'Europe Centrale. En 1936, il épouse Jonquil Stephens, une poétesse galloise, qui se passionne, également, pour le fantastique et qui lui donnera, 2 ans plus tard, un fils : Justin. Puis, il décroche quelques rôles au théâtre et au cinéma sous la pression de son père apparaissant avec Greta Garbo et Robert Taylor dans "Camille" en 1937,  et Leiber qui entretient alors une correspondance avec H.P. Lovecraft, tentant d'écrire des nouvelles de fantastique mais sans grand résultat. C'est seulement en 1939 que John W. Campbell publie sa première nouvelle de fantasy "The jewels in the forest", une nouvelle de fantasy, Campbell le qualifiera, ensuite, d'auteur trop lent.
 
Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventifC'est avec Two Sought Adventure, dans le magazine Unknown en 1939 qu'il introduit deux héros de cape et d'épée qui deviendront célèbres : Fafhrd et le Souricier Gris, le premier bâti d'après Leiber (homme de haute stature), longiligne et maladroit et vulnérable, était la vision de Leiber de sa propre personnalité, le deuxième d'après Fischer (nettement plus petit) seront en effet les personnages centraux des histoires de fantasy du Cycle des Épées, rassemblées sous les titres The Three of Swords (1989) et Swords' Masters (1990). L'amitié du crédule nordique Fafhrd avec le filou Souricier Gris a fourni au domaine un modèle convaincant de liaison par paires hétérosexuelles adultes; et leurs aventures, hilarantes et laïques et sournoises, ont influencé des générations d'imitateurs. Dans The Knight and the Knave of Swords (1988), un recueil qui contient le dernier de ces récits, Leiber a mis fin à sa propre carrière en commémorant le long combat contre la mort de Harry Fischer, l'ami proche et compagnon alcoolique qui a le premier fabriqué les deux personnages dans des lettres écrites en 1934. Grand, dégingandé, grégaire, théâtral et mélancolique, Leiber faisait en effet un Fafhrd plausible. Le monde de Nehwon dans lequel ils évoluent, souvent dans la ville de Lankhmar, est ainsi construit de manière épistolaire par les deux hommes, la femme de Fischer, Martha, une artiste, dessinant les premières cartes de cet univers. Il y aura en tout sept livres contenant toutes les histoires : Swords and Deviltry, Swords Against Death, Swords in the Mist, Swords Against Wizardry, The Swords of Lankhmar, Swords and Ice Magic, et The Knight and Knave of Swords, dans lesquels les héros passent beaucoup de temps à boire, à festoyer, à faire l'amour, à se bagarrer, à voler et à jouer, et sont rarement difficiles à propos de qui ils louent leurs épées, mais ils sont humains et - surtout - savourent la vraie aventure. Il y a aussi la suite du roman autorisé Swords Against the Shadowland de Robin Wayne Bailey. Et ce cycle a donné le sous-genre de la «sword-and-scorcery» (un terme qu'il a inventé en 1960).
 
Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventifFritz Leiber est également l'un des premiers à situer ses récits d'épouvante dans un décor urbain moderne : il ouvre la voie avec la nouvelle Smoke Ghost (1941), et il devint professeur d'art dramatique puis à la fin de la guerre, et rédacteur en chef d'une revue de vulgarisation scientifique "Science Digest", tout en poursuivant dans cette direction avec ses premiers romans, tels que Gather, Darkness ! (1950, À l'aube des ténèbres). On y voit des savants inventer, pour imposer leur dictature, une nouvelle religion qui s'appuie sur des «miracles» scientifiques. De son côté, Conjure Wife (1953, Ballet de sorcières) est adapté à plusieurs reprises au cinéma. Au début des années 1950, à l'apogée du maccarthysme, Fritz Leiber laisse transparaître ses convictions libérales dans ses textes violemment satiriques. Il dénonce en effet une Amérique en ruine et en proie au chaos, comme dans la nouvelle Coming Attraction (1950) et dans le roman The Green Millennium (1953, Le Millénaire vert). À partir de 1954, arrive une période où il sombre dans l'alcool et le surmenage qui le conduisent dans un état dépressif jusqu'en 1957. Il effectue un grand retour en 1957 avec son roman "Le Grand jeu du temps" qui lui vaut le prix Hugo et qui est fortement marqué, dans sa forme, par la formation théâtrale de Leiber. Cette œuvre s'inscrit dans le cadre du Cycle de la Guerre Modificatrice (The Change War), qui met en conflit deux groupes, les Serpents et les Araignées, s'affrontant sur notre planète à grand coups de voyages dans le temps... Cette veine satirique est plus édulcorée dans les ouvrages de fiction ultérieurs, tels que The Silver Eggheads (1961, Génies en boîte), qui s'en prend au monde de l'édition, et A Specter Is Haunting Texas (1969, Un spectre hante le Texas), où l'auteur tourne en dérision la guerre, le racisme et l'hypocrisie. Fritz Leiber publie par la suite certaines de ses meilleurs nouvelles, notamment Gonna Roll the Bones (1967), Ill Met in Lankhmar (1970, parue en France dans le recueil Le Livre de Lankhmar sous le titre «Mauvaise Rencontre à Lankhmar»), au moment, il s'installe à San Francisco, théâtre de plusieurs de ses histoires, après la mort de sa première femme, Jonquil Stephens, en 1970, et Belsen Express (1975, traduite en français sous le même titre dans le recueil Le Pouvoir des marionnettes). Son plus grand roman de Science-fiction est Le vagabond, qui reçu le prix Hugo en 1965, où à travers une multiplicité de personnages on découvre les ravages causés sur la Terre par l'intrusion d'une planète étrangère dans le système solaire. Le système narratif éclaté est une nouveauté à l'époque et a été beaucoup imité depuis.
 
Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventifC'est le moment où les héros du Cycle des épées font leur première apparition dans un comics Wonder Woman # 202 en 1972, où elle, avec Catwoman, font une apparition dans Nehwon. Ils ont été ensuite dans le livre DC de Sword and Sorcery en 1973. En 1937, Leiber et son ami d'université Harry Otto Fischer ont créé un jeu de guerre complexe dans le monde de Nehwon, que Fischer avait aidé à créer. Plus tard, ils ont créé un jeu de société simplifié intitulé simplement Lankhmar qui a été publié par TSR en 1976. Il s'agit d'un cas rare d'adaptation de jeu écrite par les créateurs des histoires sur lesquelles le jeu est basé. Le cycle sera une énorme source d'inspiration pour une grande partie du jeu de rôle moderne, en particulier Donjons et Dragons, directement ou indirectement, et à peu près n'importe quelle histoire fantastique écrite après 1970 environ doit probablement une dette à ces histoires. Le fait que la ville la plus importante dans la plupart des histoires du Disque - monde s'appelle le porc Ankh-Mor n'est absolument pas une coïncidence non plus; les expies de Fafhrd et du Souricier Gris apparaissent dans le premier chapitre du premier livre. À travers les subtilités gothiques surnaturelles de Notre-Dame des Ténèbres (1977), le dernier roman majeur de Leiber, brille une décence musclée et une conscience des réalités complexes de la vie urbaine moderne, qui ont sans doute beaucoup contribué à façonner le genre moderne de la fantaisie urbaine. À cette époque, il a également écrit plusieurs contes émouvants, comme Catch that Zeppelin (1975) et Black Glass (1978), dans lesquels l'autobiographie et la fantaisie se rencontrent avec une étrange et sereine gaieté. Mais le Cycle des épées n'est pas pour autant abandonné. La nouvelle d'Harry Otto Fischer, "L'enfance et la jeunesse de la souris grise", a été publiée en 1978 dans The Dragon #18. La série a été poursuivie par Robin Wayne Bailey dans Swords Against the Shadowland (roman de 1998). Une collection, Bazaar of the Bizarre, illustrée par Stephan Peregrine en 1980, comprenait les trois histoires préférées de Leiber sur Fafhrd et le Souricier Gris : «Bazaar of the Bizarre», «The Cloud of Hate» et «Lean Times in Lankhmar». Une scène de sexe des Épées de Lankhmar, coupée par l'éditeur Don Wollheim, a été publiée dans Fantasy Newsletter #49 (juillet 1982). Plusieurs éditions omnibus ont également été publiées : Club de lecture de science-fiction : The Three of Swords (1989; livres 1–3) et Swords' Masters (1989 ; livres 4–6). Puis White Wolf : Ill Met In Lankhmar (1995; tomes 1 et 2, avec une nouvelle introduction par Michael Moorcock et "Fafhrd and Me" de Fritz Leiber), Lean Times in Lankhmar (1996; tomes 3 et 4, avec une nouvelle introduction par Karl Edward Wagner), Return to Lankhmar (1997; livres 5 et 6, avec une nouvelle introduction par Neil Gaiman) et Farewell to Lankhmar (1998; livre 7; l'édition à couverture rigide omet les sept derniers chapitres de "La malédiction des petits et les étoiles"), et Les chefs - d'œuvre fantastiques d'Orion/Millennium : Le premier livre de Lankhmar (2001; livres 1 à 4) et le deuxième livre de Lankhmar (2001; livres 5 à 7).
 
Le Cycle des épées, ou la naissance de la «sword-and-scorcery» par un auteur inventifEn 1986, Fafhrd et Souricier Gris ont été présentés dans un jeu d'aventure en tête -à- tête, Dragonsword of Lankhmar. Un joueur contrôlait Fafhrd et le Souricier Gris, qui essayaient de trouver une épée magique sous un autel (juste lequel, ils n'étaient pas sûrs) à Lankhmar. L'autre joueur contrôlait des assassins de la guilde des voleurs locale, qui tentaient de tuer les célèbres voleurs pour avoir opéré dans la ville sans l'autorisation de la guilde. En 1991, Epic comics sort 7 histoires du Cycle des épées qui ont été scénarisées par Howard Chaykin, qui avait dessiné plusieurs numéros du titre DC précédent, et dessinées par Mike Mignola qui avait fait forte impression avec Hellboy, ces volumes furent réunis par Dark Horse Comics en 2007. Fritz Leiber meurt le 5 septembre 1992 à San Francisco. Finalement en  2009, Strange Wonders de Benjamin Szumskyj comprenait les premiers chapitres de «The Tale of the Grain Ships», écrit dans les années 1930. Ce fragment inachevé représente le Souricier Gris à Rome sous le règne de l'empereur Claude. Les six premiers livres de la série ont été réimprimés dans une série d'archives uniforme de Gregg Press, et étaient les premières éditions cartonnées de tous ces livres, à l'exception des Épées de Lankhmar. Pour l'instant, il n'y a pas d'adaptation du cycle des épées en série TV et au cinéma. Mais espérons que cela arrive.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Fritz Leiber, Le cycle des Epées, Le livre de Poche, 2019, https://comicvine.gamespot.com/fafhrd/4005-78762/, https://en.wikipedia.org/wiki/Fafhrd_and_the_Gray_Mouser, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Literature/FafhrdAndTheGrayMouserhttps://www.independent.co.uk/news/people/obituary-fritz-leiber-1551326.html, https://www.noosfere.org/heberg/nehwon/htm/fr/biographie.asp, https://www.nytimes.com/1992/09/11/obituaries/fritz-leiber-jr-dead-a-fantasy-novelist-81.html, https://www.pochesf.com/index.php?page=auteur&auteur=2471, https://www.telerama.fr/livre/trois-raisons-de-re-lire-la-guerre-uchronique,-lautre-chef-doeuvre-de-fritz-leiber,n6636607.php, «LEIBER FRITZ - (1910-1992)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 7 octobre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/fritz-leiber/.
 
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#Posté le mercredi 13 octobre 2021 07:17

Modifié le mercredi 13 octobre 2021 07:30

X-Men, la poule aux œufs d'or de la 20th Century Fox à la fin malheureuse

X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureuseDès les années 80, un projet de scénario sur les X-men n'avait pas pu être mis en image lorsque les studios Orion Pictures ont frôlé la banqueroute (une première fois, ils ont ensuite été rachetés par la MGM au cours des années 90). Plus tardivement, lorsqu'ils ont revendu leurs droits, Stan Lee et Chris Claremont ont tenté de sponsoriser leur propre adaptation, sous l'égide de la boite de production de James Cameron et de la réalisatrice Kathryn Bigelow (toujours la seule femme à avoir reçu l'Oscar de la meilleure réalisation). Dans le courant des années 90 la productrice Lauren Shuler Donner tombe sous le charme des mutants, et notamment de Logan (Wolverine), et tente de convaincre Hollywood d'en tirer quelque chose. Mais les échecs artistiques et les déceptions financières essuyés par la Warner Bros avec Batman Forever et Batman & Robin refroidissent les studios... Dans ce contexte, le projet X-Men a du mal à être pensé, et les années 90 ressemblent plus à une longue traversée du désert qu'autre chose de ce côté-là. En 1994, le futur scénariste de Seven, Andrew Kevin Walker, est tout de même embauché pour écrire le script de X-Men. Script qui, comme ceux de John Logan, James Schamus, Ed Solomon, Michael Chabon ou encore Joss Whedon, ne sera jamais utilisé. Et la réalisation est proposée à Robert Rodriguez (Alita : Battle Angel, Sin City : J'ai tué pour elle) qui décline l'offre.  En parallèle, Bryan Singer se voit vanter les mérites de la ligue des mutants, dont il ne connait alors pas grand-chose, par le producteur Tom DeSanto. Après avoir initialement refusé la proposition de la 20th Century Fox de réaliser X-Men, Singer voit toutes ses réticences balayées par l'insistance de Tom DeSanto (son ami et associé dans la maison de production Bad Hat Harry Productions) ainsi que par le fort enthousiasme qu'éveille en lui le scénario du projet, et bien que n'étant pas fan de comics, Singer était fasciné par les analogies de préjugés et de discrimination qu'elle offrait qu'il consent finalement à lire. Le jeune réalisateur rejette toutes les ébauches de script, constamment travaillées sur toute une décennie en prévision de la production du film, et se penche avec DeSanto sur l'élaboration d'une histoire originale, au sens propre comme figuré du terme. Ils finiront le tout en une seule semaine. Pour l'écriture du script, il fait appel à plusieurs scénaristes : Ed Solomon, Christopher McQuarrie, Joss Whedon, et David Hayter. Bryan accepte de réaliser le film en 1996 et en profite pour diriger une nouvelle fois Ian McKellen qui se glisse cette fois dans la peau du redoutable Magneto, grand méchant de la franchise, tout en ajoutant Patrick Stewart choisi dès le départ pour interpréter le professeur Xavier, mais X-Men reste néanmoins un projet moyennement attractif à Hollywood, et un pari. Russell Crowe (Wolverine), Natalie Portman (Rogue), Helen Hunt (Jean Grey) auraient refusé, quand Dougray Scott (Wolverine) et Jim Caviezel (Cyclope) se seraient désistés. Pas grand monde n'y croit, mais suffisamment de personnes sont prêtes à miser dessus. Au départ, le réalisateur souhaitait d'ailleurs que Charlize Theron interprète le phénix Jean Grey, après son apparition dans Mon ami Joe, ou encore dans L'Associé du diable. Selon Observer, il serait même allé jusqu'au Canada pour la convaincre de rejoindre l'équipe, avant que l'actrice sud-africaine ne refuse finalement de jouer la mutante. Pour finir, l'équipe de casting a choisi un groupe d'acteurs plus discrets, parmi lesquels un acteur de théâtre australien (Hugh Jackman), un jeu acteur débutant mais prometteur (James Marsden), une James Bond girl hollandaise (Famke Janssen) et une enfant-actrice oscarisée et pas encore sortie de l'adolescence (Anna Paquin). Outre l'énorme succès commercial et public du film, Singer recevra le Saturn Award pour la Meilleure Réalisation, dans un film où Wolverine rencontre une jeune mutante aux pouvoirs incontrôlables appelé Rogue (Anna Paquin). Ils sont sauvés d'une attaque de Magneto (Ian McKellen) et de sa «Confrérie des mutants» par Xavier (Patrick Stewart) et sa nouvelle équipe X-Men, mais Logan tombe amoureux de Jean Gray (Famke Janssen), se dispute avec Cyclope (James Marsden), Storm (Halle Berry) électrocute le Crapaud et déjoue le plan de Magneto de transformer les dirigeants du monde en mutants. Le film devait initialement sortir à Noël en 2000. Puis un autre film de Fox à gros budget, l'aventure de science-fiction de Steven Spielberg / Tom Cruise Minority Report, a repoussé sa date de début, ce qui signifie qu'il ne serait jamais fait à temps pour son date de sortie d'été. Ayant besoin d'un blockbuster d'été, le studio a décidé de déplacer X-Men jusqu'en juillet, ne laissant que neuf mois pour tourner le film et faire tout le travail de post-production compliqué. Résultat : une post-production en quatrième vitesse, à tel point que le boss des effets spéciaux Mike Fink avouera être mécontent du résultat. Mais cela n'empêchera pas le succès du film.
 
X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureuseIl sortira une suite de l'œuvre en 2003, X-Men 2 après plusieurs scénarios que Bryan Singer a recherché dans différents comics X-Men se centrant sur  l'une des meilleures histoires de X-Men, le roman graphique God Loves, Man Kills, dans lequel les X-Men entrent en conflit avec William Stryker, un humain qui veut que les mutants soient éradiqués, beaucoup de changements en cours de route (Sabretooth devait revenir, Angel et Beast devaient en être), la Salle des dangers et les Sentinelles sont une nouvelle fois coupés, et le rôle de Tornade est développé, Halle Berry ayant gagné un Oscar et une renommée fulgurante, et le budget grimpe jusqu'à environ 125 millions,  pour un film dont le réalisateur Bryan Singer voulait que son film fasse écho à l'Empire contre-attaque en divisant les personnages principaux, en révélant d'énormes secrets et en mettant l'accent sur l'intrigue romantique entre Wolverine et Jean Grey, et dans lequel William Stryker (Brian Cox) revient et attaque l'école de Xavier avec l'aide de son fils mutant, qui contrôle l'esprit, Jason, mais Wolverine découvre quelques secrets sur son passé avec Stryker et s'associe à Magneto que Mystique a fait sortir de prison, puis ils empêchent Stryker de forcer Xavier à tuer tous les mutants sur Terre avec ses pouvoirs. On pense que Jean est morte après être resté sur place pour laisser le reste des X-Men s'échapper. D'après un récent article du Hollywood Reporter, on apprend que sur le tournage de X-Men 2, alors que Bryan Singer et quelques autres membres de l'équipe auraient été sous l'emprise de narcotiques et auraient tout fait pour qu'une scène soit tourner, malgré les recommandations d'arrêt de Tom DeSanto, ce dernier craignant que quelqu'un ne soit blessé à cause de l'état du réalisateur... Malheureusement, ce qui devait arriver arriva, et à trop faire valoir sa fierté de réalisateur, Bryan Singer a finalement laissé un Hugh Jackman (Wolverine) ensanglanté devant la caméra, à cause d'une cascade mal réalisée durant le tournage d'une scène prévu pour lendemain (le coordinateur de cascade était donc absent).  Le lendemain de cet incident, une majorité du casting, vêtu de costumes de X-Men, aurait fait front contre Bryan Singer et les membres de l'équipe qui le soutenaient. Les acteurs menaçant de leurs côté de quitter le plateau si DeSanto partait, c'est alors qu'Halle Berry aurait envoyé le réalisateur se faire voir... Fort du succès de ces deux films notamment pour le 2e qui n'en est que plus grand : plus de 407 millions dans le monde, dont près de 215 côté domestique, il est un temps pressenti pour réaliser l'épisode final de la trilogie, mais il abandonne finalement la franchise pour se consacrer à la star de DC Comics, Superman. Bénéficiant d'un budget dépassant les 250 millions de dollars, Singer donne un nouveau départ au célèbre super-héros avec Superman Returns en 2006. Mais, depuis la sortie des X-Men de Fox en 2000, un certain nombre de rapports ont circulé, détaillant le comportement non professionnel du réalisateur Bryan Singer sur le plateau. Une nouvelle couverture a maintenant révélé que le studio, bien que manifestement hésitant à retirer Singer des projets X-Men compte tenu de leur succès, avait utilisé des mesures pour garder le réalisateur sous contrôle. Selon The Hollywood Reporter, certaines de ces mesures comprenaient la présence du président actuel de Marvel Studios, Kevin Feige, pour surveiller Singer. À l'époque, Feige était un exécutif sous le producteur Lauren Shuler Donner. Cela fait suite à une série d'incidents qui auraient impliqué des crises de colère et des changements de dernière minute dans le tournage. Par exemple, bien que l'actrice Rebecca Romjin ait eu besoin d'heures d'application de prothèses et de peinture corporelle pour le rôle de Mystique, Singer déciderait de filmer des scènes sans elle avec peu d'avertissement. Halle Berry a ajouté son nom à la liste. S'adressant à  Variety, Berry appelle Singer "pas le mec le plus facile à travailler" et admet que ses "luttes" personnelles les ont amenés à s'affronter sur le plateau. Berry ne mentionne pas de détails, affirmant que tout le monde connaît les histoires, mais confirme que Singer ne s'est souvent pas «senti présent» sur le plateau, ce qui a provoqué un conflit entre lui et les  membres de la distribution des X-Men. Fait intéressant, Berry mentionne les luttes de Singer mais n'entre pas dans les détails. On ne sait pas si elle parle de son problème de toxicomanie signalé ou de ses allégations d'abus sexuel, mais de toute façon, il est clair que ses problèmes étaient de notoriété publique sur le plateau dès le premier film  X-Men. Il n'est donc pas surprenant qu'à un moment donné, il n'était pas clair si Berry reviendrait à X-Men: Days of Future Past. Singer a précédemment attribué son comportement à des médicaments qu'il prenait pour les maux de dos. Il convient de noter que les membres de la distribution et de l'équipe se sont prononcés sur la consommation problématique de drogue du réalisateur des X-Men. Malgré les problèmes sur le plateau, Fox a continué à travailler avec Singer sur la franchise cinématographique en raison du succès financier du film de 2000, qui a rapporté 296 millions de dollars dans le monde sur un budget de 75 millions de dollars.
 
X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureuseAlors que les salaires sont renégociés puisque les acteurs n'avaient signé que pour une suite (vestige d'une autre époque, puisque désormais tout le monde signe pour un paquet de suites par principe), le contrat de Hugh Jackman lui donne un droit de regard sur le réalisateur. Ce n'est pas la seule raison à la valse de noms qui commence : Darren Aronofsky, Joss Whedon, Alex Proyas, Rob Bowman, Zack Snyder, Peter Berg... jusqu'à ce que Matthew Vaughn signe en mars 2005. Seulement deux mois avant le début du tournage, et avec une date de sortie calée en mai 2006. Pour remplacer Bryan Singer, désormais connu pour ses qualités de "bon faiseur", Brett Ratner est également appelé à la rescousse pour remplacer Matthew Vaughn, qui a déserté le tournage de X-Men l'affrontement final en 2005. Le tournage est repoussé à août et se termine en janvier 2006. Trois mois avant la sortie, comme pour le premier opus. Sauf que cet épisode coûte quasiment trois fois plus cher (210 millions, sans compter le marketing qui a grimpé en flèche), et qu'entre temps les attentes autour des super-héros ont explosé. Le cinéaste remporte à nouveau un très grand succès commercial au box-office (plus de 450 millions de dollars de recettes) dans ce film où Jean revient sous le contrôle de sa personnalité alternative puissante et psychotique, «Phoenix», elle tue Cyclope et Xavier et fait équipe avec Magneto, et  la création d'un «remède mutant» mène à une bataille décisive sur Alcatraz entre les alliés de Magneto et les X-Men. Magneto est privé de ses pouvoirs et Jean convainc Wolverine de la tuer, mais le remède est détruit, bien qu'il soit laissé entendre que les pouvoirs de Magneto reviennent et que Xavier a été ressuscité. X-Men : L'Affrontement final est une première fracture est le premier film à être rejeté en grande partie par la critique et les fans. L'année d'après, Spider-Man 3 suivra une trajectoire similaire. Le vent a tourné, le business a dévoré les héros et les faiseurs. Ce X-Men 3, réalisé par Brett Ratner, est littéralement haï par tous les fans des X-Men. Deux principaux arguments étayent cette détestation viscérale du film. D'une part X-Men 3 s'attaque à un des épisodes les plus cultes des X-Men intitulé la saga du Phénix noir (The Dark Phoenix saga). Brett Ratner tue gratuitement deux personnages cruciaux des X-Men – ceux-là mêmes qui amenaient Jean Grey à prendre la seule décision qui s'imposait dans le comics - et donne la vedette à Wolverine qui n'était qu'un personnage archi-secondaire dans cette intrigue. Non seulement l'histoire originale est passée au rouleau compresseur, non seulement Wolverine décroche ici un premier rôle indu – sans doute pour préparer les spin-off qui ont suivi –, mais en prime le film mélange à cette très dense trame plusieurs autres intrigues sans rapport et aboutit à un énorme fouillis. L'autre raison tient à la personnalité même de Brett Ratner, le réalisateur de cet Affrontement final. L'homme, très orgueilleux, explique sans rire dans une interview à Starpulse qu'il a préféré "ne pas trop réfléchir" à son intrigue, y aller "avec ses tripes" et que le succès commercial du film lui a donné raison. Il ajoute, pour faire bonne mesure n'avoir tenu aucun compte de l'avis des fans qu'il décrit comme de pauvres hères qui n'ont "rien d'autre à faire dans la vie qu'à se faire du souci." Même Bryan Singer, celui qui a lancé les X-Men au cinéma et qui n'a pas réalisé cet Affrontement final pour se concentrer sur Superman, n'a pu s'empêcher de critiquer X-Men 3 dans un entretien avec le site Bleeding Cool : "Je ne l'aurais pas fait comme ça (...) Je n'étais vraiment pas heureux qu'ils fassent mourir tant de personnages. (...) Et je me suis promis de réparer un certain nombre de choses avec X-Men : Days of the future Past." Après X-Men : L'Affrontement final, on pense alors à faire des spin-offs pour faire durer la franchise X-Men, et on choisit Gavin Hood pour réaliser X-Men Origins : Wolverine en 2009 puisque Hugh Jackman et la Fox, se sont dirigés vers lui pour diriger les aventures de Wolverine après le refus de Darren Aronofsky qui accepte le job comme dans un rêve fin 2010, pour l'abandonner après quelques mois, pourtant son précédent film en 2007, Détention secrète, avec Reese Witherspoon et Jake Gyllenhaal, était un échec, ce qui donne un mauvais film de studio qui connaît certes, un gros succès en salle, mais ne permettra pas au cinéaste de récolter la moindre louange (1 958 789 entrées), et dans lequel nous voyons Nous rencontrons Logan (Hugh Jackman), né dans une région éloignée du Canada dans les années 1800. Lui et son demi-frère Victor/Sabretooth (Liev Schreiber) se battent dans des guerres tout au long du 20e siècle et sont finalement recrutés dans l'équipe militaire de mutants Team X, dirigée par William Stryker. Logan devient désillusionné par l'équipe et quitte, mais est plus tard amené à avoir de l'adamantium lié à ses os afin de l'aider à capturer le voyou Sabretooth. Il évite d'être transformé en une arme stupide, bat le "Mutant Killer" de l'armée, mais se retrouve amnésique grâce à une balle dans le cerveau. L'idée d'une préquelle était évoquée depuis quelques années, nul doute que l'accueil réservé à X-Men : L'Affrontement final et X-Men Origins : Wolverine a ravivé les discussions. La fuite vers l'avant sera cette fois vers l'arrière : après avoir lancé un X-Men Origins : Magneto (construit en flashbacks et avec Ian McKellen), finalement enterré après le succès en demi-teinte de Wolverine, Bryan Singer revient en 2009 vers ses mutants. Le bide de Superman Returns ayant peut-être été un facteur.
 
X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureuseFinalement, Bryan Singer est rappelé au chevet des mutants les plus célèbres de la planète tout d'abord en produisant X-Men : Au commencement réalisé par Matthew Vaughn en 2011 qui  signe très vite, ravi de pouvoir cette fois prendre possession de l'univers, tout neuf. Il vire le triangle amoureux entre Erik, Charles et Moira, enlève le personnage de Sunspot et n'hésite pas à couper une scène qui ressemble à Inception, sorti entre temps. L'intention est claire : ouvrir les portes d'une renaissance de la franchise. Dans ce film, nous sommes en 1962, Charles Xavier (James McAvoy) et son ami d'enfance Raven Darkholme/Mystique (Jennifer Lawrence) rencontrent pour la première fois une survivante de l'holocauste et mutante Magneto (Michael Fassbender). Ils forment l'équipe d'origine des X-Men et aident à éviter le désastre pendant la crise des missiles de Cuba, mais Mystique et Magneto ne sont pas d'accord avec le professeur X sur l'avenir des mutants et l'abandonnent. Une balle perdue atteint Charles et le paralyse. Une renaissance très douce. Le budget a baissé (environ 150 millions), mais le box-office aussi (354 millions), marquant alors le plus petit score de la saga depuis le premier opus. Mais c'est un retour en forme tant le film est bien accueilli, et encore considéré comme l'un des meilleurs épisodes. Par la suite, James Mangold réalise en 2013 dans un genre plus fantastique et réaliste Wolverine : Le combat de l'immortel, logiquement porté par le massif Hugh Jackman, dans lequel Logan vit en ermite dans la nature sauvage canadienne, tourmentée par la mort de Jean Grey. Contacté par un homme dont il a sauvé la vie lors du bombardement de Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale, Wolverine se rend au Japon, où il est entraîné dans un complot visant à voler son facteur de guérison. Plutôt réussi le spin-off, reprend l'un des épisodes phares du comics imaginé en 1982 par Frank Miller et Chris Claremont, et était très différent du précédent spin-off, qui multipliait les mutants inédits autour de Logan et finissait pas perdre en route son personnage principal. Pour Mangold le film rappelle également l'humanité, la vulnérabilité de Wolverine en comparaison avec les autres super-héros Marvel. Pas de masque, de gros logo ou de costume tape à l'œil pour Logan, mais une immortalité pesante, éternelle malédiction pour son personnage et sujet central du film. Puis Bryan Singer réalise X-Men : days of future past, 5e plus gros succès du box-office en 2014 avec près de 750 millions de dollars de recettes à travers le monde. Dans ce film, nous sommes dans un avenir où les mutants sont presque éteints, les Sentinelles poursuivent les X-Men en fuite. Kitty Pryde (Ellen Page) renvoie la conscience de Wolverine dans son corps plus jeune en 1973 afin d'empêcher que leur horrible avenir ne se produise. Car en 1973, où le scientifique militaire Bolivar Trask (Peter Dinklage) crée une armée de robots «Sentinelles» pour contrôler la menace mutante perçue. Xavier, Beast (Nicholas Hoult) et Quicksilver (Evan Peters) font sortir Magneto de sa prison sous le Pentagone, tandis que Mystique tente d'assassiner Trask après avoir découvert qu'il a fait des expériences sur des mutants. Mystique échoue. Elle est capturée et expérimentée, ce qui conduit des décennies plus tard au développement de sentinelles adaptatives qui finiront par conduire les mutants au bord de l'extinction. Ainsi, Logan empêche Mystique de tuer Trask et d'être capturé, créant une nouvelle chronologie où les Sentinelles n'élimineront pas les mutants (le futur Wolverine se retrouve dans le manoir de Xavier dans son "présent", avec tous ses amis X-Men toujours en vie). Mystique sauve le président Nixon de Magneto et est salué comme une héroïne, modifiant l'opinion publique sur les mutants. Le Wolverine de 1973 est capturé par un jeune Stryker (Josh Helman). Malgré cet ultime succès, Bryan Singer est plongé dans la tourmente à l'été 2014 en étant accusé de viol par deux jeunes garçons, bien que le premier ait retiré sa plainte. Et il revient pour X-Men: Apocalypse en 2016 avec un gros budget (environ 180 millions), une équipe en or et le vent de DOFP dans les voiles X-Men. Ainsi Kodi Smit-McPhee reprend le rôle de Diabolo, Tye Sheridan celui de Cyclope et Alexandra Shipp celui de Tornade. Dans les premiers films de la franchise, Jean Grey est interprété par Famke Janssen. L'actrice fait une apparition à la fin de X-Men : Days of future past. Toutefois, il fallait une nouvelle comédienne pour interpréter le personnage en adolescente. Saoirse Ronan, Lily Collins, Margot Robbie, Elle Fanning, Chloë Grace Moretz et Hailee Steinfeld ont été envisagées pour interpréter le Phoenix. Mais c'est Sophie Turner, Sansa Stark dans Game of Thrones, qui a été choisie. Avant que le rôle d'Apocalypse ne soit donné à Oscar Isaac, Idris Elba et Tom Hardy ont été pressentis pour interpréter le méchant mutant de cet opus. Dans le film, nous sommes en 1983, Mystique est devenu une légende pour les mutants. Elle devient à contrecœur le chef des X-Men pour aider à combattre l'ancien mutant Apocalypse (Oscar Isaac), qui a transformé Magneto en l'un de ses quatre cavaliers de l'apocalypse après le meurtre de sa famille. Stryker capture l'équipe et les jeunes nouveaux X-Men, Jean (Sophie Turner), Cyclops (Tye Sheridan) et Nightcrawler (Kodi Smit McPhee) entreprennent de les sauver, libérant un Wolverine sauvage, apparemment stupide dans le processus. Apocalypse tente de voler le corps de Xavier, mais Jean se transforme en Phoenix et le détruit. Le film a majoritairement déçu les fans. Le film a néanmoins rapporté plus de 543 millions de dollars au box-office. Un score acceptable mais en dessous du précédent opus de la saga, avec la critique une nouvelle fois très dure, c'est la preuve que l'univers menace toujours de s'écrouler. Toujours porté par James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence et Nicholas Hoult, X-Men : Apocalypse était surtout l'occasion de découvrir un nouvel antagoniste : Apocalypse, interprété par Oscar Isaac.
 
X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureuseEn 2017, James Mangold sort un chef d'œuvre Logan, dans lequel un professeur X vieillissant perd le contrôle de ses pouvoirs, tuant la plupart des X-Men, et un sinistre complot gouvernemental supprime le gène X par la distribution de maïs génétiquement modifié, conduisant essentiellement à l'éradication de tous les mutants. Wolverine travaille comme chauffeur tout en essayant de s'occuper du malade Xavier. Lorsqu'il entre en contact avec une petite fille (Dafne Keen) créée à partir de son ADN, il part en quête pour leur trouver un refuge sûr. Xavier et Logan ne survivent pas au voyage, mais ils parviennent au moins à mener une nouvelle génération de jeunes mutants vers la liberté. C'est le point culminant du mandat de 17 ans de Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine, Logan est un film magnifiquement écrit, tourné et joué, sans parler du film horriblement approprié qui fait plus que rendre justice à cet héritage. Ce n'était pas tout à fait aussi réussi commercialement que Deadpool, mais cela a compensé cela et plus encore en étant l'un des films les plus poignants et, franchement, l'un des meilleurs films de comics jamais réalisés – prouvant que la franchise était encore capable d'innover près de deux décennies plus tard avec un superbe final où Logan trouve la mort et laisse sa place à la petite X-23. La même année 2017, Bryan Singer, réalisera le pilote de Gifted et produit la série en même temps que Legion. Gifted diffusé entre 2017 et 2019 nous montrait un couple, dont les enfants ont développé des pouvoirs mutants, sont obligés de fuir lorsque le gouvernement menace de les enfermer. Ils rejoignent un réseau clandestin de mutants cachés dans des souterrains et doivent rester unis pour survivre face à l'adversité... Mais la déception fut énorme, malgré le fait qu'elle s'était offert le luxe de s'inscrire dans la timeline de la franchise ciné, comme une sorte de suite sur le petit écran, racontant les aventures (entre autres) de la fille de Magneto, même si elle était prometteuse sur le papier, et dotée d'effets spéciaux tout à fait corrects pour la télé généraliste américaine, la série fantastique a quand même sombré au fil des mois, pour devenir le drama le moins regardé de la Fox aux USA, terminant ainsi sur une saison 2 en 2019. Quant à Legion, la série termina après 3 saisons entre 2017 et 2019, mais elle fut la plus déjantée et la plus psychédélique des productions super-héroïques grâce à son créateur Noah Hawley,  qui après une première saison unanimement célébrée par la critique et plutôt bien suivie par le public, succéda une deuxième saison qui dérouta les uns comme les autres. Ici, le personnage de David Haller, tel que les comics l'ont créé, est un véritable antihéros, finalement très négatif, même s'il garde une part d'humanité souffrante qui nous le rend toujours péniblement proche. La fin de la saison 2 de la série semblait avoir choisi la pure et simple noirceur : le viol de Syd, notamment, marquait un point de non-retour moral très net. Le début de la saison 3 fait un petit pas de côté en se jetant à corps perdu dans deux éléments nouveaux : le psychédélisme et le voyage dans le temps. La première touche surtout à la direction artistique : Legion a toujours ressemblé, par moment, a un trip sous L.S.D., et David Haller semble parfaitement à sa place en gourou de communauté psychosexuelle, avide d'amour et de reconnaissance, le compas moral totalement déréglé. 2018 marque une autre année clé dans la carrière de Simon Kinberg puisqu'il est choisi pour réaliser son premier long métrage, X-Men : Dark Phoenix qui sera un véritable échec cinématographique au moment où Bryan a été accusé de viol en 2017 et se voit retirer la production des films et des séries de la franchise en 2018, tandis que les contrats de James McAvoy, Michael Fassbender, Nicholas Hoult et Jennifer Lawrence sont finis, et l'interprète de Mystique (énorme levier promo vu sa popularité) a déjà annoncé que c'en était fini pour elle, et pour préparer le futur dans tous les cas, le studio veut miser sur de nouveaux visages présentés dans Apocalypse (Sophie Turner en Jean Grey, Tye Sheridan en Cyclope, Alexandra Shipp en Tornade et Kodi Smit-McPhee en Nightcrawler)., tous les acteurs reviennent, le nom de Jessica Chastain sort pour incarner la méchante, et la Fox annonce Dark Phoenix pour novembre 2018, voyant les mutants confrontés à une ennemi aux pouvoirs incommensurables : Jean Grey. Un ultime volet (Disney ayant racheté la Fox, les mutants passent entre les mains des studios Marvel) qu'il a souhaité plus sombre et davantage centré sur les personnages. C'est Sophie Turner, alias Sansa Stark dans Game of Thrones, qui se glisse dans la peau de l'antagoniste. X-Men : Dark Phoenix offre une nouvelle vision de la corruption de Jean Grey par le Phoenix, qui commence après qu'une mission dans l'espace a mal tourné et que Jean absorbe une force cosmique qu'elle ne peut pas contrôler. Suivant le modèle des films récents, il se déroule dans les années 1990 (1992 pour être précis, avec un prologue se déroulant en 1975) le situant entre les années 80 d'Apocalypse et les aventures plus modernes de Deadpool. Malheureusement pour Simon Kinberg, Dark Phoenix devait être un film en deux parties, et c'est la Fox qui a très tôt décidé de tout rassembler en un épisode. Bien avant que Disney ne rentre dans la danse, et soit considéré par certains comme le coupable du désastre. Néanmoins, bon joueur, Simon Kinberg maintient son film, sous cette forme, sans chercher à blâmer les producteurs. Pourtant, entre les égarements scénaristiques, le rachat de 20th Century Fox par Disney (qui a invisibilisé des films comme celui-ci) et des reshoots dus à un troisième acte ressemblant trop à Captain Marvel (condamnant le peu de grandiose que le film aurait pu avoir), la conclusion des X-Men semblait vouée à l'échec.
 
X-Men, la poule aux œufs d’or de la 20th Century Fox à la fin malheureusePour les X-Men patronnés par la 20th Century Fox, le chant du cygne viendra avec Les Nouveaux Mutants qui suit l'histoire suit un groupe de jeunes mutants qui sont détenus dans une installation secrète et doivent apprendre à maîtriser leurs pouvoirs lorsqu'ils font face à une menace terrifiante. Mais rien ne se passera comme prévu pour un film qui met en vedette Anya Taylor-Joy (Divisé, La sorcière) comme Magik et Maisie Williams (Le Trône de Fer, gen: LOCK) comme Wolfsbane, avec Henry Zaga (13 raisons pour lesquelles) comme Sunspot, Blu Hunt comme Dani Moonstar, et Charlie Heaton dans le rôle de Cannonball, et voit sa sortie repoussée à cause de la concurrence, puis du rachat de la Fox par Disney, puis du coronavirus... Tourné en 2017, décalé plusieurs fois, Les Nouveaux Mutants était devenu une grande blague, jusqu'à sa sortie inespérée en France le 26 août. Mais la prophétie des enfers s'est réalisée : en plus d'être un film gentiment raté, c'est un bide au box-office. Après quelques semaines, le film au budget d'environ 70 millions dépasse seulement la barre des 30 millions au box-office mondial. Autant dire que c'est un four, qui rappelle celui de X-Men : Dark Phoenix (200 millions de budget hors promo, environ 250 au box-office). Les Nouveaux mutants était pourtant parti avec prudence, avec un budget modeste dans la famille super-héroïque. Avec un coût de production de 70 millions, le film de Josh Boone était dans la zone d'un Deadpool (environ 60 millions), ce qui maximisait ses chances d'un point de vue commercial. Budget qui, pour rappel, a été géré par la Fox, le film ayant été validé et mené avant l'arrivée de Disney dans l'équation. En réalité, Disney n'a pas vraiment optimisé la visibilité du film en maintenant sa sortie face à celle de Tenet, la Fox, qui possédait les droits avant le rachat de Mickey, a carrément voulu se débarrasser de l'ambitieux projet (enfin, sur le papier). Entre le studio grippe-sous, les reshoots annulés, les multiples retards qui ont dissipés l'intérêt du public ou le découpage à la machette mal aiguisée, le spin-off a été saboté de tous les côtés, comme l'avait rappelé Josh Boone dans une récente interview de la BBC. Cela permettait d'enterrer la franchise X-Men de la Fox pour la redémarrer puisque Disney a annoncé un reboot des X-Men en 2024, et on peut craindre le pire.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://actualitte.com/article/20736/bande-annonce/x-men-2-bryan-singer-apporte-la-tragedie-chez-les-mutants, https://cinedweller.com/celebrity/gavin-hood/, https://screenrant.com/halle-berry-xmen-movie-fight-director-bryan-singer/, https://screenrant.com/xmen-movies-behind-scenes-trivia-making-details/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-17940/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-22165/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-24500/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-57906/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-125640/biographie/, https://www.cbr.com/x-men-bryan-singer-reportedly-offered-auditions-in-exchange-for-sex/, https://www.cbr.com/fox-x-men-franchise-best-when-for-adults-deadpool-logan-legion/, https://www.cbr.com/x-men-marvel-kevin-feige-bryan-singer/,, https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/mangold/mangold.htm, https://www.cinetrafic.fr/liste-film/1057/1/la-saga-x-men, https://www.cineserie.com/news/cinema/x-men-apocalypse-lundi-7-septembre-sur-tmc-trois-micros-utilises-rien-que-pour-oscar-isaac-3711853/, https://www.digitalspy.com/movies/a844881/x-men-chronological-order-timeline/, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1087052-marvel-comment-la-saga-x-men-a-ete-tuee-puis-avalee-par-disney, https://www.ecranlarge.com/films/news/1177882-x-men-dark-phoenix-etait-mal-parti-bien-avant-disney-confirme-le-realisateur, https://www.ecranlarge.com/films/news/1185322-x-men-james-cameron-charlize-theron-michael-jackson-la-saga-aurait-pu-etre-tres-differente, https://www.ecranlarge.com/films/news/1187652-x-men-2-halle-berry-aurait-insulte-bryan-singer-sur-le-plateau-a-cause-de-la-drogue, https://www.ecranlarge.com/films/news/1349194-les-nouveaux-mutants-face-a-lechec-josh-boone-rappelle-que-son-film-a-ete-massacre-par-la-fox, https://www.ecranlarge.com/films/news/1396454-x-men-dark-phoenix-jessica-chastain-confirme-que-cetait-un-peu-beaucoup-le-chaos, https://www.jolie-bobine.fr/le-nouveau-synopsis-des-mutants-confirme-le-lien-x-men-de-magik, https://www.lepoint.fr/pop-culture/legion-peut-elle-encore-devenir-la-meilleure-des-series-marvel-23-07-2019-2326145_2920.php, https://www.premiere.fr/Star/Bryan-Singer, https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/James-Mangold-Wolverine-est-un-ronin-un-samourai-sans-maitre, https://www.premiere.fr/Series/News-Series/Apres-deux-saisons-mediocres-The-Gifted-peut-bien-sarreter-la, https://www.programme-tv.net/biographie/4914-ratner-brett/, https://www.programme-tv.net/biographie/15257-singer-bryan/, https://www.telestar.fr/culture/x-men-3-pourquoi-les-fans-detestent-ils-tant-ce-film-photos-106252, et https://www.telez.fr/actus-tv/x-men-apocalypse-sur-tf1-x-infos-sur/.
 
Merci !
Tags : comics, Cinéma, Séries TV
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#Posté le jeudi 14 octobre 2021 08:46

Bienvenue Dylan et bon anniversaire Xavier !

Dylan,
 
Pour te souhaiter la bienvenue à toi qui va rendre heureux tes deux papas François et Léopold, je t'offre cette très belle image du doudou ourson "copain d'automne" de Barbotille, un doudou plat aux couleurs d'automne, idéal comme jouer sensoriel pour son enfant à cause de ses matières très douces conçues, son corps mou le rend facile à agripper et ses pattes nouées seront le jeu et le repère du bébé. J'espère que ça te plaira :
 
Bienvenue Dylan et bon anniversaire Xavier !
 
Merci et bienvenue !
 
Et pour toi Xavier,
 
Je t'offre cette très joli image montrant des roses en automne dans une très belle composition photographique. Ce sont sans doute des fleurs de 'Vesuvia' est le plus tardif de tous et il fleurit jusqu'en janvier si les gelées ne sont pas trop fortes. Il ne craint aucune maladie. Il dégage un léger parfum de framboise. Son seul point faible ? Il est méchamment épineux. J'espère que ça te plaira :
 
Bienvenue Dylan et bon anniversaire Xavier !
 
Merci et bon anniversaire !
Tags : Cadeaux
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#Posté le jeudi 14 octobre 2021 09:28

Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la Northumbrie

Après avoir vu Glastonbury et son importance pour le royaumes bretons et anglo-saxons, nous verrons aujourd'hui le royaume du Powys et celui du Pengwern.
Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la NorthumbrieLes rois du Powys revendiquaient une descendance bretonne du Nord, un centre royal à 'Pengwern' (Shrewsbury) entre le Ve et le VIe siècles largement considéré comme le premier siège des rois du Powys avant qu'ils ne se déplacent vers l'ouest, vers Mathrafal, près de l'actuel Welshpool, et un rôle dans la résistance aux premiers envahisseurs anglo-saxons. Il semble qu'il y ait eu un royaume couvrant le centre du Pays de Galles et le Shropshire moderne qui dut faire face à l'époque de Cyngen entre 550 et 570 à la montée en puissance de la Mercie qui a envahie sa partie orientale à partir du milieu du VIIe siècle. Cyngen agrandit considérablement le royaume en y ajoutant le Shropshire et l'Hereshfordshire. Le Powys a résisté aux empiétements de l'Angleterre et Gwynedd tout au long de son existence, bien que la coutume galloise du partage l'héritage partageable ait provoqué des rivalités parmi la famille régnante et sans doute la formation du royaume du Pengwern, situé dans ce qui est maintenant le Shropshire, jouxtant la frontière moderne du Pays de Galles (Michael Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens, Robinson, 1999, https://www.britannica.com/place/Shrewsbury-England, https://www.encyclopedia.com/history/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/powys-kingdom, et https://www.walesonline.co.uk/news/wales-news/the-lost-kingdoms-of-wales-13721585).
Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la NorthumbrieOn pense que dans les environs de 570, le royaume de Powys a apparemment été divisé en deux, même s'il resta uni autour de Brochfael Ysgthrog («Le défenseur») qui gouverna jusqu'en 600, la capitale était toujours à Pengwern (Shewsbury), le royaume s'est étendu au nord aux alentours de Chester et possiblement à l'ouest aux alentour de Builth, et le royaume maintenant de bonnes relation avec ses voisins que sont Rhun de Gwynedd et Morgan de Morgannwg. Brochfael favorisa la mission de son fils Tysilio au Pays de Galles,  qui établit le centre de celle-ci à Meifod au Powys. Le nom a été retenu pour la moitié ouest, tandis que la moitié est peut être connue sous le nom de Pengwern, bien que ce changement de nom soit loin d'être certain. Il est tout aussi possible que le nom de Powys était encore utilisé pour désigner l'ensemble du territoire autrefois uni (Michael Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens, Robinson, 1999, et https://www.historyfiles.co.uk/KingListsBritain/CymruPowys.htm).
Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la NorthumbrieIl semble probable que Powys perde son territoire oriental à ce moment-là. Il y a plus tard un commandant à la bataille de Caer Legion entre 613 et 616 appelé Brochfeal, qui n'a pas été lié à un royaume, et peut-être Mawn ou Iago ap Brochfael, les frères de Cynan Garwyn ('Le cruel') renommé pour son chariot blanc, sans doute un char utilisé pour des cérémonies ou lors de combats. Passant le royaume principal de Powys à son fils, Cynan qui régna entre 600 et entre 613 et 616, il serait de pratique courante pour Brochfael de diviser le territoire et de donner la moitié orientale, Pengwern, à un deuxième fils. Bien qu'il n'y ait aucune preuve disponible pour étayer cette théorie, Pengwern semble devenir un royaume à part entière à cette époque et semble conserver la capitale powysienne d'origine de Caer Guricon (Wroxeter), et il semble que sous Cynan, la Mercie s'étendit sur le centre et l'ouest de l'Angleterre, car ce dernier trouva la mort à la bataille de Chester entre 613 et 616 contre Æthelfrith de Northumbrie. Son fils Selyf lui succéda, et semble être un roi plein de compassion qui a accueilli Rhun du Gwyned comme moine et sa mort vit la montée en puissance de Cynddylan, même si ce dernier succéda Eiludd, le frère de Selyf,  qui gouverna le Powys, et à son père Cyndrwyn, qui gouverna le Pengwern, dont leur règne débuta entre 613 et 616 et se termina en 620, et qui devaient faire face à la montée en puissance de Penda de Mercie, auquel s'allia Cyndrwyn qui faisait face à Edwin et Oswald de  Northumbrie (Michael Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens, Robinson, 1999, https://www.historyfiles.co.uk/KingListsBritain/CymruPowys.htm).
Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la NorthumbrieLe prince de Powys du VIIe siècle Cynddylan ap Cyndrwyn était associé au royaume du Pengwern, semble avoir gouverné le Powys entre 640 et 655. Il s'est ensuite associé au roi Penda de Mercie pour le protéger, allié au roi du Gwynedd afin de faire face à la poussé du royaume de Northumbrie. Ils combattirent le royaume angle de Northumbrie lors de la bataille de Maserfield en 642. Et il se peut que le lien avec la Mercie des royaumes de Powys et de Gwynedd semble aussi venir de mariage qui aurait développé la dynastie de Penda. Ici, leur ennemi commun, le roi Oswald, fut tué (Michael Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens, Robinson, 1999, https://www.historyfiles.co.uk/KingListsBritain/CymruPowys.htm, https://www.walesonline.co.uk/news/wales-news/the-lost-kingdoms-of-wales-13721585).
Powys et Pengwern, une entité unique divisée face aux appétits de la Mercie puis de la NorthumbrieLa complainte, Marwnad Cynddylan (La lamentation pour Cynddylan), pleure la mort de  au milieu du VIIe siècle aux mains du roi de Dogfeiling, marquant une résurgence pour le côté du Dogfeiling sur une querelle qui semble commencer à la suite d'un désastre powysien, une défaite au combat en 613. Il fait référence à Cynddylan et à son côté de la querelle comme «le Cadelling», ce qui signifie qu'ils sont les descendants de Cadell Ddyrnllwg, roi des Pagenses du milieu du Ve siècle. Aux yeux du poète, ce sont les rois légitimes du Powys, bien qu'il doive y avoir une revendication valide de descendance pour tout prétendant au trône, ce qui signifie que les rois du Dogfeiling se sont mariés d'une manière ou d'une autre dans la famille royale de Powys. Pour distinguer les deux côtés, les descendants directs de Cadell sont étiquetés «Cadelling» dans la liste. Mais cette mort de Cynddylan ap Cyndrwyn semble venir de son alliance de fait avec Penda de Mercie, avec lequel il aurait trouvé la mort à la bataille de Winwaed en 655 qui permit à la Northumbrie de retrouver sa position dominante (Michael Ashley, The Mammoth Book of British Kings & Queens, Robinson, 1999, https://www.historyfiles.co.uk/KingListsBritain/CymruPowys.htm, https://www.walesonline.co.uk/news/wales-news/the-lost-kingdoms-of-wales-13721585).
J'espère avoir été instructif. La prochaine fois, nous verrons Shewsbury.
Merci !
Tags : Dark Ages
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#Posté le vendredi 15 octobre 2021 05:40

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