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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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“ Ici et maintenant ! ” - samedi 16 janvier 2021 13:41
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Frédérik de Klerk, le dernier président blanc de l'Afrique du Sud

Aujourd'hui, nous allons rendre hommage à Frédérik de Klerk, le dernier président blanc d'Afrique du Sud (1989-1994), qui a mis fin au régime de l'apartheid avec Nelson Mandela, ayant su éviter que l'effondrement de ce régime s'accompagne d'un bain de sang. Mais, pour beaucoup d'autres, il aura seulement été le dernier chef d'un système intrinsèquement violent et injuste.
 
Frédérik de Klerk, le dernier président blanc de l'Afrique du SudNé en 1936 et avocat de formation, Frédérik de Klerk était le pur produit d'une famille conservatrice d'origine huguenote, installée en Afrique du Sud dès 1686 et qui s'est illustrée à maintes reprises dans l'histoire afrikaner depuis le grand Trek jusqu'à la deuxième guerre des Boers, il a toujours évolué dans les milieux nationalistes afrikaners, descendants des premiers colons européens qui parlent une langue dérivée du hollandais, il est encore étudiant quand il devient membre du Parti national, dans les années 1950, celui-là même qui a légalisé l'apartheid en 1948, et après des études de droit, il s'installe comme avocat à Vereeniging, dans le sud du Transvaal, et se lance en politique en 1972 à 36 ans , il saute le pas et se présente aux législatives. La première tentative est la bonne; il est élu député bénéficiant de l'appui du premier ministre John Vorster, un ami du père de Frederik. En 1978, il entre au gouvernement,  devenant ministre des affaires sociales, au moment, où le pays est en pleine ébullition après les émeutes de Soweto, en 1976, qui ont été réprimées dans le sang, mais M. Vorster durcit encore l'apartheid, ce qui conduit à des sanctions internationales, et il y restera onze ans en occupant des postes ministériels stratégiques dans les gouvernements de Pieter Botha, successeur de M. Vorster en 1978, comme celui des mines et de l'énergie, avant de prendre la tête du pays en février 1989 avec la réputation d'un grand conservateur, succédant au président PW Botha, affaibli par un infarctus, après s'être opposé à Chris Heunis, Barend du Plessis et Pik Botha. La situation économique et politique du pays s'est fortement dégradée et il s'attache à traduire dans les faits le programme réformiste sur lequel le Parti national a remporté les élections anticipées de septembre. Considéré à juste titre comme un conservateur, Frederik De Klerk a parfaitement conscience que son pays ne peut plus poursuivre sa politique de ségrégation comme s'il était seul dans son monde. En cette toute fin des années 1980, la pression internationale est telle sur le régime qu'il ne peut plus continuer comme si de rien n'était. Les townships sont en révolte quasi permanente, et les sanctions et les boycotts de nombreux pays l'ont convaincu de l'urgence du changement. 
 
Frédérik de Klerk, le dernier président blanc de l'Afrique du SudLe 2 février 1990, cet apparatchik du Parti national, contre toute attente, déclare devant le Parlement : «L'heure des négociations est arrivée.» Il fait sauter l'état d'urgence, la suspension de la peine capitale et annonce la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques dont celle du leader de l'ANC Nelson Mandela, en prison depuis 27 ans, ainsi que la levée de l'interdiction des partis anti-apartheid. De Klerk ne s'arrête plus : il promet une modification de «la Constitution qui garantirait à tous les citoyens des droits, des chances et un traitement égaux». Frederik De Klerk, qui engage des négociations avec l'ANC, est confronté aux extrémistes afrikaners, qui refusent de perdre leurs terres et leurs privilèges, et aux réticences du Parti de la liberté Inkatha, le parti zoulou du Natal, qui combat l'ANC. Ces affrontements feront 20 000 morts en deux ans. Les négociations sont cependant relancées au sein d'une Convention pour une Afrique du Sud démocratique (Codesa), à laquelle participent l'ensemble des acteurs de la scène politique, à l'exception du PAC et de l'extrême droite. Les électeurs blancs approuvent massivement par référendum, en mars 1992, les réformes que mène le président De Klerk, ce qui le conforte dans la poursuite des négociations avec Mandela et son camp. Après onze mois d'arrêt, elles reprennent en avril 1993, malgré la montée des violences dans le pays. Elles prévoient des élections multiraciales et démocratiques en avril 1994. Cette décision lance alors véritablement le processus de transition qui débouche quatre ans plus tard sur l'organisation des premières élections multiraciales dans l'histoire du pays, remportées par Mandela. Frédérik de Klerk reçoit d'ailleurs un Prix Nobel en 1993 avec Nelson Mandela.  Alors que l'apartheid est aboli officiellement le 30 juin 1991, De Klerk poursuit les négociations jusqu'à l'établissement d'une Constitution provisoire. Vingt ans plus tard, FW de Klerk a estimé que sa décision avait permis d'éviter «une catastrophe», sortant les Blancs de leur «isolement et de leur culpabilité» et permis aux Noirs d'accéder à «la dignité et à l'égalité». Il accompagne pendant deux ans la jeune démocratie en devenant vice-président du premier président noir dans le pays.
 
Frédérik de Klerk, le dernier président blanc de l'Afrique du SudMais en 1996, il démissionne, reprochant à la nouvelle Constitution de ne pas garantir aux Blancs qu'ils puissent continuer à partager le pouvoir. L'année suivante, il abandonne la présidence du Parti national et entame son retrait de la vie politique. En 1999, il lance la fondation FW De Klerk, dont l'objectif est de promouvoir et de préserver l'héritage présidentiel de l'ancien leader de la lutte contre l'apartheid, et notamment de favoriser la paix dans les États multicommunautaires. Cette année-là, il publie son autobiographie The Last Trek. A New Beginning (Macmillan, Londres, non traduit). M. De Klerk est aussi le président de la Global Leadership Foundation, établie en 2004, dont la mission est de fournir des avis aux chefs de gouvernement sur des questions les concernant. Il effectue aussi des conférences dans le monde entier pour promouvoir les relations harmonieuses dans les sociétés multiculturelles. Mais, en Afrique du Sud, M. De Klerk est peu écouté. «C'est un peu notre Gorbatchev à nous, il est encensé à l'étranger, mais oublié dans son propre pays», soulignait une chercheuse dans Le Monde, le 4 novembre 2011. Nelson Mandela a rendu hommage à De Klerk en 2006 «pour avoir évité un bain de sang à l'Afrique du Sud». À son tour en 2008, De Klerk y allait de son compliment pour souligner chez Mandela «sa discipline, sa persévérance [...] sa sagesse et sa connaissance de l'être humain». Mais cela ne l'a pas empêché en 2012 de se montrer critique vis-à-vis du héros de la lutte contre l'apartheid en égratignant son image iconique. «Il n'était pas du tout la figure de saint bienveillante si largement représentée aujourd'hui»; il était même «brutal» et «injuste», avait alors osé Frederik De Klerk, des propos qui avaient alors créé une bruyante polémique. Sa surprenante discrétion n'avait pas manqué d'être soulignée lors de l'hospitalisation ultime de Mandela en 2013 alors que les témoignages de sympathie affluaient du monde entier. Finalement, depuis le Gabon, De Klerk avait déclaré que «c'était une personne très, très remarquable». L'assurant de ses prières, il avait cité «l'héritage fondamentalement important» que laissera Mandela à sa mort. Des propos qui n'avaient pas été diffusés en Afrique du Sud. En 2020, il a déclenché une vive polémique en niant que l'apartheid ait été un crime contre l'humanité, avant de présenter des excuses. Une forme de double discours qu'il avait déjà tenu devant la Commission vérité et réconciliation. À l'époque, face à l'archevêque Desmond Tutu, Frédérick De Klerk ne condamne pas le «concept» de l'apartheid, mais les violences commises en son nom.
 
Frédérik de Klerk, le dernier président blanc de l'Afrique du SudLe dernier président blanc d'Afrique du Sud, Frederik de Klerk, est mort le jeudi 11 novembre 2021 à son domicile de Fresnaye, en banlieue du Cap, d'un cancer des poumons. Il était âgé de 85 ans. «C'est avec la plus grande tristesse que la Fondation FW De Klerk annonce la mort de l'ancien président FW De Klerk, parti paisiblement, à son domicile de Fresnaye ce matin après avoir lutté contre un cancer», a déclaré l'organisation dans un communiqué. Dans un message vidéo posthume, Frederick de Klerk, souvent critiqué pour son manque de remords pour l'apartheid, présente des excuses complètes et «sans réserve». «Je présente mes excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l'indignité et les dommages que l'apartheid a infligés aux Noirs, Bruns et Indiens d'Afrique du Sud», déclare-t-il dans ce clip diffusé par sa fondation. Le vieux monsieur au front dégarni, regard bleu foncé comme son impeccable costume porté sur un col ouvert, déclare d'une voix éraillée, et dans un anglais fortement teinté d'accent afrikaans : «Ceci est mon dernier message adressé au peuple d'Afrique du Sud.» Précisant qu'il aurait de nombreux commentaires à faire sur l'état du pays, il explique avoir délibérément voulu enregistrer un message court. «Je suis encore souvent accusé par des critiques d'avoir d'une façon ou d'une autre continué à justifier l'apartheid», dit-il, reconnaissant avoir dans sa jeunesse défendu cette ségrégation, puis comme parlementaire et même ministre. «Après, à de nombreuses reprises, j'ai présenté des excuses pour la douleur et les indignités infligées» par ce régime. «Beaucoup m'ont cru, mais certains pas», a-t-il regretté. «Laissez-moi aujourd'hui, dans ce dernier message, répéter : “Je présente, sans réserve, mes excuses...”», précisant le faire pas seulement comme ancien dirigeant du Parti national, qui a imposé ce régime en 1948, mais aussi comme individu. «Dès le début des années 1980, mon point de vue a complètement changé», plaide-t-il avec énergie, évoquant une expérience proche de la «conversion». «J'ai réalisé que l'apartheid était une erreur, que nous étions arrivés à un endroit moralement injustifiable.»
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/afrique-du-sud/nelson-mandela/afrique-du-sud-l-ancien-president-frederik-de-klerk-est-decede_4842483.html, https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/11/frederik-de-klerk-ancien-president-sud-africain-et-figure-de-la-fin-de-l-apartheid-est-mort_6101733_3210.html, https://www.lepoint.fr/monde/afrique-du-sud-l-ancien-president-frederik-de-klerk-est-mort-11-11-2021-2451587_24.php, et https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211111-mort-de-frederik-de-klerk-l-homme-de-la-transition-vers-une-afrique-du-sud-d%C3%A9mocratique.
 
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Tags : Histoire, Actus
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#Posté le mardi 16 novembre 2021 03:36

Le Cycle de Terremer, un des chefs-d'œuvre de la fantasy

Nous allons voir aujourd'hui le Cycle de Terremer, une œuvre d'Ursula Le Guin, une auteure prolifique, qui a axé son travail autour de la question éthique et spirituelle de l'altérité et de la prise en compte du regard de l'autre.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyNée à Berkeley (Californie) le 21 octobre 1929, Ursula Kroeber était la plus jeune et l'unique fille des quatre enfants d'un couple d'anthropologues, experts en Amérindiens de Californie. La petite Ursula s'intéresse très tôt à la science-fiction via les magazines de l'époque, à la mythologie et à la fantasy fondatrice de Lord Dunsany. Dans la bibliothèque de son père, elle découvre la poésie romantique et la philosophie orientale (en particulier le Tao Te King de Lao Tseu). Elle envoie sa première nouvelle à une revue à 11 ans. Mais au début de l'adolescence, elle délaisse le genre, trop masculin et stéréotypé à son goût. Les histoires, disait-elle, «semblaient toutes concerner les armes et les soldats : les hommes blancs vont de l'avant et conquièrent l'univers». Elle y reviendra pourtant au milieu des années 60, mais avec des textes qui évitent la posture machiste de nombreux héros de fantasy ou de space-opera. C'était moins la guerre en elle-même qui lui paraissait pertinente d'explorer que les chocs de cultures et les conflits sociaux. Diplômée en littérature médiévale à l'université Columbia à New York en 1952, elle obtient une bourse pour poursuivre des études à Paris avec le projet d'une thèse sur la poésie française médiévale. Sur le bateau, elle rencontre l'historien français Charles Leguin, qui travaille sur la Révolution française. Comme le relate aussi le New Yorker, «ils partageaient le même sens de l'humour, l'intérêt pour les mêmes livres ; à Paris, ils allèrent à l'opéra et au Louvre. Deux semaines plus tard, ils étaient fiancés». Pour la petite histoire, le fonctionnaire qui rédigea l'acte de mariage considéra que le nom «Leguin», sans espace, était mal orthographié et du coup, le couple adopta «Le Guin». À son retour aux États-Unis, Ursula Le Guin se consacre à ses trois enfants, Charles enseigne à l'université de Portland. Au début des années 60, avance le New York Times, elle écrit des poèmes et cinq romans non publiés, majoritairement situés dans un pays d'Europe centrale imaginaire appelé Orsinia. En 1966, elle publie son premier roman, le Monde de Rocannon, traduit chez Opta en 1972 et qui initie son cycle de l'Ekumen, du nom d'une confédération de mondes fondée par un peuple ancien qui a semé des humains sur des planètes habitables à travers la galaxie.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyLe succès vient avec la publication en 1969 de la Main gauche de la nuit, appartenant à l'Ekumen, couronné par les deux plus grands prix du genre, le hugo et le nebula (elle recevra au total cinq hugos, six nebulas et 19 locus). La planète Gethen, où se situe l'histoire, diffère peu de la Terre, sauf par son climat glaciaire, mais les êtres qui la peuplent sont asexués, sauf en période de reproduction. «Elle y développe une idée entièrement originale et fort intelligemment féministe, écrivait dans une préface l'éditeur Gérard Klein, qui l'a publiée et largement fait connaître en France, celle d'une humanité androgyne dont les individus peuvent arborer tour à tour les caractéristiques primaires et secondaires de nos deux sexes. [...] Mais c'est en réintroduisant l'utopie dans la science-fiction, qui avait surtout cultivé l'anti-utopie, qu'elle affirme son ambition : faire ou plutôt refaire de la science-fiction une littérature expérimentale sur le terrain social et renouer par là avec la tradition de H.G. Wells.» C'est une «expérience de pensée» pour explorer la nature des sociétés humaines, en disait-elle. «J'ai éliminé le genre pour savoir ce qui restait», a-t-elle expliqué au Guardian. Les Dépossédés (1974), lui, se focalise sur deux mondes jumeaux d'Ekumen, Anarres et Urras, que distinguent deux systèmes finalement aussi imparfaits l'un que l'autre : une société capitaliste avec une police zélée qui opprime les pauvres; et une utopie anarchiste sans propriété et sans intimité. C'est cette quête de sens politique et social, présentée de la manière la plus limpide qui soit, qui frappe quand on lit Ursula Le Guin. Et des qualités d'invention développées au fil de ses romans avec une exploration sociologique en finesse. De même, l'univers dans l'Autre Côté du rêve (1971) est-il saturé par l'effet de serre, la sous-alimentation et la surpopulation. George Orr, qui découvre à 17 ans que ses rêves peuvent altérer la réalité, tombe sous l'emprise d'un psychiatre, l'onirologue William Haber, qui usurpe ce pouvoir pour conjurer sa propre vision d'un monde parfait. Comme les Contes de Terremer, adaptés par le Japonais Gorō Miyazaki du studio Ghibli en 2006, il a été porté à l'écran en 2002, dans un téléfilm réalisé par Philip Haas.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyL'Américaine n'est pas de ces auteurs qui s'épuisent à faire naître un monde en en décrivant et analysant les moindres règles et subtilités fondatrices. Terremer, archipel où la magie est très présente, repose sur une merveilleuse idée : les choses existent quand on les nomme, et connaître leur vrai nom permet d'avoir du pouvoir sur elles. Fi des baguettes magiques et autres philtres d'amour : le pouvoir tient au savoir, à la connaissance de ce qui se tient derrière les choses. Pas de recours au manichéisme facile, pas de morale bien-pensante et, surtout, une humanité qui transcende les ingrédients spectaculaires du genre : les héros ici s'interrogent, doutent, vacillent et ne sont jamais assurés de leur toute-puissance. Le cycle en suit plus particulièrement trois : Ged, le sorcier qui deviendra archimage, Tenar, haute prêtresse de l'île d'Atuan, et Tehanu, la fille-dragon. L'écriture de Terremer, qui a occupé son auteure pendant presque toute sa vie, a connu plusieurs phases. Deux ans plus tard paraît le Sorcier de Terremer, premier tome d'un cycle de fantasy. Ged, son apprenti sorcier, se bat contre les forces du mal, comme le fera, beaucoup plus tard, un certain Harry Potter. Mais clairement influencée par le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, Ursula Le Guin construit ses histoires autour d'une recherche d'équilibre entre forces concurrentes, concept inspiré de son étude des textes taoïstes, plutôt que de mettre en scène une lutte entre Bien et Mal. Les prémices de ce monde magique virent le jour dans deux nouvelles, parues en 1964 : Le Mot de déliement et La Règle des noms.  Un premier cycle date de 1968, au moment où un éditeur lui réclame un roman de fantasy jeunesse, l''écrivain s'assoit et dessine une carte, celle de Terremer et de toutes ses îles, servant d'outil de travail, composé de trois romans qui sont parus en cinq ans (1968, 1970 et 1972), Le Sorcier de Terremer, Les Tombeaux d'Atuan et L'Ultime Rivage, souvent réédités ensemble sous le titre générique Terremer. Il s'attachait au destin du sorcier Ged, un jeune éleveur de chèvres, va montrer tôt les dons d'un mage-né. Orgueilleux étudiant en sorcellerie, il fait revenir une ombre maléfique qu'il doit poursuivre jusqu'au bout du monde afin qu'elle ne le dévore pas, a Terremer, un archipel d'îles innombrables, où la sorcellerie permet de guérir les maladies, de faire souffler le vent. Terremer conte comment Tenar a été choisie comme la réincarnation de la dernière prêtresse des Innommables qui veille sur les tombeaux d'Atuan et comment Epervier faillit périr dans leur labyrinthe avant de réussir à la libérer. À Terremer, la magie semble se perdre, les dragons s'entretuent. L'archimage Ged repart à travers Terremer, accompagné d'Arren, fils de roi, pour tenter de rétablir l'équilibre. Terremer conte comment Tenar recueille Therru une petite fille grièvement maltraitée par ses parents, tandis que Ged a perdu tout pouvoir. Passionnée depuis toujours par les cultures orientales (elle a traduit Tao Te King), elle porte un regard subtil sur la manière dont fonctionnent les interactions humaines. Ursula K. le Guin a ensuite abandonné cet univers pendant des années, pour n'y revenir qu'en 1990 avec Tehanu qui, qualifié souvent de roman féministe, prend pour héroïne une jeune fille et met son point de vue au centre de l'histoire, qui voit toute chose d'un autre angle, à travers le regard des marginaux, des sans-voix, des dépossédés. L'auteur durant cette période où le féminisme avait grandement prospéré, voulait écrire sur et avec son propre corps, son propre sexe, sa propre voix. L'essai Terremer revisité, détaille ce changement de perspective. Puis la romancière y retourna de nouveau une dizaine d'années plus tard, en 2001, avec un recueil de nouvelles et un dernier roman, Le Vent de la nuit. A ceux qui se sont dits que Le Guin politisait son délicieux monde fantastique, elle répond : «Ces questions politiques y étaient présentes tout du long – la politique cachée du récit héroïque, le sort dont on ignore être victime jusqu'à s'en être émancipé.»
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyFemme dans un genre littéraire plutôt masculin, Ursula Le Guin s'est toujours considérée comme une féministe, mais elle ne commencera qu'au milieu des années 70 à véritablement travailler le point de vue des femmes dans ses fictions. En 1987, elle refuse de participer à une anthologie ne contenant aucun écrit d'écrivaines, avec une lettre sèche à l'éditeur, laquelle constatait que le ton de l'anthologie «est content de lui-même, exclusivement masculine, comme un club ou un vestiaire». Un radio drama de deux heures produit par la BBC de A Wizard of Earthsea a été initialement diffusé sur Radio 4 le 26 décembre 1996. Cette adaptation a été narrée par Judi Dench, avec Michael Maloney dans le rôle de Ged, et a utilisé un large éventail d'acteurs avec différents accents régionaux et sociaux pour souligner les origines des personnages de Earthsea (par exemple, Estarriol et d'autres de l'East Reach ont été joués par des acteurs avec des accents gallois du sud). L'adaptation a été par la suite libérée sur cassette audio. En 2000, la bibliothèque du Congrès l'a même déclarée «légende vivante». «Cela me rend malade d'être considérée comme légendaire, protestait-elle en riant, à l'occasion d'un long portrait du New Yorker, publié le 17 octobre 2016. Je suis là et bien là. J'ai une pesanteur. Un corps et tout ce qui va avec.» Le Cycle de Terremer a reçu deux adaptations, La Prophétie du sorcier (Legend of Earthsea) en 2004, un téléfilm de Robert Lieberman, reprenant l'initiation de Ged ainsi que son combat contre l'ombre qu'il a libérée et qu'on préfère oublier, le Guardian rappelle qu'Ursula Le Guin a critiqué vertement le casting de l'adaptation de Terremer sur la chaîne Sci Fi, qui a choisi un homme blanc pour incarner Ged, alors que dans ses livres il a la peau «rouge-brun», et Les Contes de Terremer en 2006, le film d'animation japonais réalisé par Goro Miyazaki, le fils du célèbre Hayao Miyazaki (Le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro), d'après L'Ultime Rivage et Tehanu, essayant d'être fidèle à l'œuvre originale malgré quelques libertés, cependant, Le Guin a déclaré qu'elle a trouvé cette interprétation de son travail "décevante" et "entièrement différente" de sa création et déçu que ce n'était pas Hayao Miyazki qui s'occupa de l'adaptation, mais elle a reconnu quelques qualités au film.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyDans son dernier roman traduit en France (l'Atalante, 2011), Lavinia incarne l'extrême illustration de son parti pris féminin. Elle y prend un personnage de figurante, tout juste mentionnée au détour d'un vers de l'Enéide de Virgile, qui célèbre le Troyen Enée. Le poète a minoré cette femme qui devient la narratrice. Alors âgée de 81 ans, Ursula Le Guin le considérait comme son meilleur roman et disait en avoir fini avec la fiction. «La plupart des personnages de ma fantasy et de mes anticipations ne sont pas blancs. Ils sont mélangés ; ils sont arc-en-ciel», a-t-elle écrit dans Slate. Sur son blog, jusqu'à récemment, elle s'exprimait avec une grande liberté de ton, fustigeant Google et Amazon, Donald Trump : «Il est entièrement une créature des médias. Il est un golem des médias. Si les caméras détournent leur attention de lui, il ne reste rien - de la boue.» Elle aura ainsi marqué par son engagement, très marqué à gauche. En 2014, recevant la Médaille de la contribution exceptionnelle aux lettres américaines, elle l'acceptait au nom de ses collègues écrivains de fantasy et de science-fiction, qui ont été «exclus de la littérature pendant si longtemps» tandis que les honneurs littéraires allaient aux «soi-disant réalistes». Un autre radio drama de la BBC, cette fois des trois premiers livres de Terremer, a été diffusée en six parties d'une demi-heure sur Radio 4 Extra en avril et mai 2015. En février 2017, dans une lettre au quotidien The Oregonian, elle s'en prenait à la comparaison entre les «faits alternatifs», terme utilisé par la conseillère de Donald Trump Kellyanne Conway, et la science-fiction : «Nous, auteurs de fiction, inventons des choses. Nous pouvons appeler cela une histoire alternative ou un univers alternatif, mais nous ne prétendons pas que nos histoires sont des "faits alternatifs". [...] Le test ultime pour un fait est qu'il n'a pas d'alternative.»  Elle s'est battue toute sa vie pour que la SF ne soit pas considérée comme un genre mineur, et son œuvre en est une éclatante démonstration. Ursula Le Guin a inspiré des générations d'écrivains. En repoussant les murs du genre, souligne le New Yorker, elle a donné de nouveaux outils aux écrivains du XXIe siècle qui sont à la frontière entre réalisme et fantasy, comme Michael Chabon, Kelly Link, Karen Joy Fowler, Junot Díaz, Jonathan Lethem, Zadie Smith, David Mitchell. «Récemment, peu de temps avant la mort de Le Guin, je me suis retrouvée à discuter avec une femme beaucoup plus jeune qui pleurait la perte d'un ami, relate Margaret Atwood, mercredi, dans un hommage à l'écrivaine disparue. "Lisez la trilogie de Terremer, lui ai-je suggéré. Cela aidera." Elle l'a fait, et ça l'a aidée. Maintenant, je vais suivre mon propre conseil, et rencontrer de nouveau Ursula dans sa propre expérience de pensée, et lui dire salut et adieu, et merci.»
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyIl était minuit mardi, heure française, quand Stephen King a lancé au monde sur son canal Twitter : «Ursula K. Le Guin, auteure parmi les plus grands, est morte. Pas seulement une écrivaine de science-fiction, mais une icône littéraire. Bon vent dans la galaxie.» La romancière américaine venait de trépasser lundi 22 janvier  2018 dans l'après-midi à Portland (Oregon), à 88 ans. C'était l'un des derniers grands auteurs encore debout de l'âge d'or de la science-fiction. Et une des rares femmes dans ce monde d'hommes. Extrêmement populaire et respectée, elle a publié plus de 50 livres (romans, essais, poésie), plus d'une centaine de nouvelles, et elle a été traduite dans 40 langues. En son honneur, on fera The Books of Earthsea: The Complete Illustrated Edition publié en octobre 2018. Jennifer Fox (Nightcrawler, Michael Clayton), productrice et scénariste nominée aux Oscars, s'associe à A24 Films pour développer le célèbre cycle d'Ursula Le Guin pour la télévision en 2019. La série devait être diffusée sur les réseaux et produite par la Fox. Avant de mourir en janvier 2018, Ursula Le Guin avait donné sa bénédiction à la productrice pour transformer son travail en une série de films. Depuis lors, l'adaptation a été redéfinie comme une série télévisée. Mais rien à ce jour n'a été fait, dommage.
 
Pour aller plus loin, je vous mets ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://en.wikipedia.org/wiki/Earthsea_(universe), https://films-danimation-japonais.fandom.com/fr/wiki/Les_Contes_de_Terremer, https://www.actusf.com/detail-d-un-article/terremer-la-saga-de-fantasy-dursula-le-guin-en-s%C3%A9rie-t%C3%A9l%C3%A9, https://www.humanite.fr/ursula-k-le-guin-quitte-notre-realite-649429, https://www.liberation.fr/livres/2018/01/24/ursula-k-le-guin-finale-fantasy_1625013/, https://www.liberation.fr/livres/2018/11/13/terremer-la-totalite-d-un-monde-magique_1691833/, https://www.rtl.fr/culture/cine-series/game-of-thrones-12-cycles-fantasy-a-lire-livres-romans-serie-7797733759, et https://www.telerama.fr/livre/trois-raisons-de-(re)lire...-terremer-dursula-k.-le-guin,-preuve-que-la-fantasy-peut-se-passer-dorcs,n5895170.php.
 
Merci !
Tags : Littérature, Cinéma, TV Films
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#Posté le mercredi 17 novembre 2021 04:19

Bon anniversaire Samuel !

Samuel,
 
Pour ton anniversaire, je t'offre cette magnifique image provenant d'une peinture de James Coleman intitulée James Coleman Autumn Leaves Gently Falling From Disney Winnie The Pooh  Gallery Wrapped Giclee On Canvas, produit pour The Many Adventures of Winnie the Pooh et provenant de James Coleman Original and Limited Edition Art. Son auteur James Coleman, né à Hollywood, en Californie en 1949, est un peintre américain qui dans sa jeunesse, ses capacités créatives semblaient dominer son monde. Bien qu'il n'ait pas les compétences athlétiques de ses jeunes amis, il a largement compensé cela avec de l'imagination et de l'ingéniosité. En tant que jeune homme, son intérêt pour le cinéma et les beaux-arts marquera le début d'une longue et fructueuse carrière dans le cinéma d'animation. Puis il a travaillé pour Disney à partir de l'été 1969 en tant qu'artiste de fond sur de nombreux longs métrages d'animation tels que "Les sauveteurs", "Le chant de Noël de Mickey", "Basil, Le grand détective", "La petite sirène" et "La Belle et la Bête". En 1991, après vingt-deux ans à travailler pour Disney, James est parti pour poursuivre la véritable passion de sa vie, les beaux-arts. Cependant, James ne pouvait pas rester loin de Disney trop longtemps. Finalement, il s'est retrouvé à mélanger les beaux-arts avec ces personnages Disney trop familiers avec lesquels il avait travaillé pendant tant d'années. Ce portrait d'automne Winnie l'ourson embelli par une giclée sur toile capture l'amitié si importante de Winnie l'ourson et ses amis. J'espère que ça te plaira :
 
Bon anniversaire Samuel !
 
 
Merci et bon anniversaire !
Tags : Cadeaux
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#Posté le mercredi 17 novembre 2021 04:48

Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jour

Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourEn 1998, bien avant que Marvel ne décide de créer Marvel Studios et de changer la culture pop pour toujours avec le MCU, les films de super-héros étaient loin d'être sûrs au box-office. C'est ce qui rend d'autant plus impressionnant que les débuts en solo de Blade aient pu inverser cette tendance, avant même que Spider-Man de Sony et X-Men de Fox ne commencent à inverser la tendance vers les superproductions de comics. Le personnage Blade a été créé en 1973 pour Marvel Comics par l'écrivain Marv Wolfman et l'artiste Gene Colan et était un personnage secondaire dans le comics des années 1970 Tomb of Dracula. Dans le comics, la mère de Blade a été mordue par un vampire alors qu'elle était en travail avec Blade. Ainsi, Blade est né en tant que dhampir, un humain avec des gènes de vampire. Dans Comics Scene # 46 en 1994, Lee Goldberg note qu'il s'est impliqué dans une tentative antérieure d'adapter Blade à la télévision, en tant que série complémentaire à She-Wolf of London (1990). Lorsque cette dernière série a déçu, Blade a été avorté en tant que série télévisée. Goldberg a également rencontré Richard Roundtree lors d'un dîner pour voir s'il jouerait Blade; ils ont tous les deux eu une intoxication alimentaire. Le producteur Peter Frankfurt venait de terminer Juice (1992) lorsqu'il a eu une conversation fortuite avec le directeur de Marvel Films à propos de l'absence de super-héros noirs dans les bandes dessinées, et on commença à développer le film au, lorsque le rappeur / acteur LL Cool J était intéressé à jouer le rôle principal. Frankfurt a rencontré Stan Lee et Avi Arad, un autre dirigeant de Marvel, qui lui a suggéré de contacter Michael De Luca, président de la production chez New Line Cinema. De Luca, qui a acquis et développé un certain nombre de films à succès basés sur des bandes dessinées, dont The Mask et Spawn, a immédiatement été réceptif à l'idée de Frankfurt d'un long métrage basé sur Blade, puis ont trouvé un scénariste David S. Goyer, mais New Line voulait à l'origine faire de Blade comme "quelque chose qui était presque une parodie" avant que l'écrivain ne les convainc du contraire, et à un moment donné, le studio a même demandé si Blade pouvait être blanc, mais heureusement cela s'arrêta quand on proposa le rôle à Wesley Snipes en 1996, et leur choix s'est porté sur Stephen Norrington pour la réalisation, alors qu'au départ David Fincher devait mettre en scène le film mais celui-ci quitta finalement le projet pour se consacrer à Fight Club.
 
Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourCela mena au film Blade, mettant en vedette Wesley Snipes qui était le choix parfait pour New Line dans le rôle le plus exigeant de sa carrière, au   dépend de Denzel Washington, et Laurence Fishburne, tout en coproduisant d'ailleurs la saga via sa société Amen Ra Films, n'a pas cassé la banque de la même manière que les films modernes de Marvel et de DC, mais il s'est tout de même très bien comporté, en particulier compte tenu de sa cote R. Blade a gagné 131 millions de dollars sur un budget de 45 millions de dollars, Blade, en dépit de sa classification R, a eu un impact beaucoup plus important que cela sur l'industrie puisqu'il a ouvert la voie à l'âge d'or des films de super-héros grâce à la réalisation de Norrington qui donna au film un côté étrange et dérangeant, rendant le tout tellement réel, que cela vous fait considérer la possibilité que les vampires existent vraiment. Par son succès, les studios ont enfin compris qu'en adaptant sérieusement un comics, le public serait au rendez-vous, et dans ce cas en montrant le combat de Blade, un mi-humain mi-vampire et de son partenaire Abraham Whistler incarné par Kris Kristofferson, aidé par qui incarne Karen Jenson, le médecin de l'hôpital et hématologue incarnée par N'Bushe Wright qui est mordu par un vampire et a besoin de l'aide de Blade, contre le vampire diabolique Deacon Frost, aux manières froides et calculatrices, incarné par Stephen Dorff alors qu' on avait songé à Jet Li pour jouer le rôle, face à Udo Kier qui est Dragonetti, l'aîné des vampires aux yeux morts qui en veut au nouveau Frost, pour son bouleversement de la realpolitik séculaire de Dragonetti avec l'humanité, tout cela grâce au travail en étroite collaboration de Wesley Snipes avec Norrington et le coordinateur des cascades Jeff Ward pour chorégraphier les nombreuses séquences de combat et d'action exigeantes du film. Cependant, le premier montage du film a connu une projection test désastreuse avec le public et de nombreux montages et reprises lourdes ont été mis en œuvre, ce qui a retardé la sortie du film d'un an et demi. Les changements les plus importants ont été l'ajout du combat à l'épée entre Blade et Deacon Frost, et la mort de Frost (où il explose). À la fin, comme prévu à l'origine, Frost s'est transformé en LaMagra et est devenu une grande masse tourbillonnante de sang au lieu de garder sa forme. Cela a été abandonné parce que les effets spéciaux ne semblaient pas corrects. Il peut être vu comme une fonction spéciale sur le DVD. C'est grâce à lui que le premier X-Men et le premier Spider-Man de Sam Raimi furent mis en chantier. Cependant, Norrington avait réussi à donner un film plus proche du spectacle sanglant de «Total Recall» que du spectacle familial de «The Avengers», confirmant Wesley Snipes au rang de superstar, et donnant le premier véritable succès de l'écurie de comics de Marvel. Le film était hyper stylisé et, d'un point de vue purement visuel, quelque chose que le public n'avait pas vu dans un film américain. L'action était frénétique et viscérale. La conception du costume était un mélange d'équipement tactique du monde réel et d'astronaute.
 
Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourEt la suite Blade 2, en 2002, réalisée par de Guillermo del Toro, à qui De Luca a proposé le projet, celui-ci accepte mais à une grosse condition, celle de faire un film plus personnel et intimiste avant de s'attaquer à cette grosse machine L'Échine du diable en 2001, a amélioré ces chiffres avec environ 155 millions récoltés en salles, et un statut de film culte en grande partie grâce à la mise en scène fluide (une caméra toujours en mouvement) de Guillermo del Toro avec son sens de l'espace qui stupéfient, dans un film qui marque le retour fracassant de Wesley Snipes en chasseur de vampires, et dont la réalisation virtuose sera copiée dans de nombreux films. Del Toro alors devient rapidement un réalisateur ultra sollicité et pourra faire Hellboy. Sa réussite s'explique par le fait qu'avec ses ombres sombres et sa scénographie gothique, montre que Del Toro s'est inspiré des films de monstres classiques, notamment Nosferatu de Murnau, Dracula de Tod Browning, Le Loup-garou et d'autres. Le film s'est également tourné vers certains des films d'horreur emblématiques des années 1970, y compris Alien de Ridley Scott, en utilisant une cinématographie claustrophobe et la peur d'un chasseur traquant une proie – sans parler de l'apparence des Reapers. Il incorpore également des éléments de marque de l'horreur zombie - comme lorsque Lighthammer, l'un des tueurs à gages du Bloodpack, se fait mordre par un faucheur mais le cache à ses frères vampires par peur. Quand il finit par se retourner, cela ressemble au même genre de trahison que n'importe quel bon film de zombies lorsqu'un des héros cache qu'il est infecté par une morsure  aux autres survivants. De nombreux fans ont vu Blade 2 comme étant meilleur que l'original dans son ensemble, nous faisant suivre Blade et son partenaire Abraham Whistler  aidés de Scud, ont uni leurs forces avec le Bloodpack (dans lequel se démarque Ron Perlman, où l'on trouve également Donnie Yen, Daz Crawford et Marit Velle Kill), un groupe de vampires dirigée par la jeune Nyssa, jouée par Leonor Varela, une experte en arts martiaux, pour tuer une nouvelle race de vampires, les Reapers dont Guillermo Del Toro s'est inspiré du monde animal, plus particulièrement des sangsues pour leur design, sous les traits de Jared Nomak (joué par Luke Gross), hôte d'un virus hautement contagieux et mortel pour l'homme et les vampires, et dans lequel le vrai méchant est l'ancien vampire Eli Damaskinos, dont le statut de grand méchant est révélé considérablement tard dans le film, au cours duquel Blade commence à développer des sentiments pour Nyssa. Pourtant, le méchant du film devait être à l'origine Morbius le vampire vivant, l'un des personnages fréquemment présentés dans les comics de Spider-Man, à la fois en tant qu'ami (parfois) et en tant qu'ennemi, mais Marvel a carrément dit à Goyer qu'il ne pouvait pas utiliser le personnage. Une autre raison du succès vient de la présence de Mike Mignola (l'artiste, écrivain et créateur des comics Hellboy) qui a également travaillé sur une partie de l'art conceptuel de Blade 2, et le fait que la chorégraphie des combats a ainsi été confiée à l'acteur chinois Donnie Yen, dans le rôle de Snowman, membre de l'équipe de chasseur de vampire qui entoure Blade, et son histoire était plus dense, étoffant la mythologie de la hiérarchie des vampires et donnait à l'ennemi plus de nuances.
 
Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourImmédiatement, une autre suite est envisagée, toujours avec Del Toro, le scénariste David S. Goyer et Wesley Snipes. Malheureusement, ce projet ne verra jamais le jour, des dissensions internes s'installeront et c'est finalement Goyer qui réalisera le troisième épisode après que Stephen Norrington décline l'invitation. Le film met désormais Blade aux prises avec Dracula, joué par Dominic Purcell. Le film se fera étrillé par la critique, et pour cause, le film est un navet. Il faut dire que l'histoire, impliquant Blade en tête-à-tête avec sans doute le pire Dracula de l'histoire du cinéma, a été une énorme déception et a été en deçà des niveaux de qualité de ses prédécesseurs. Il s'avère cependant que les fans avec Blade: Trinity n'ont finalement pas eut le plan original du film. Au lieu de cela, Blade 3 est presque allé dans une direction beaucoup plus conceptuelle, similaire au livre classique de Richard Matheson, Je suis une légende. Le concept original de Blade 3 a en fait été révélé avant la sortie du film en 2004, via une interview réalisée par le réalisateur David Goyer avec Coming Soon. Interrogé sur la manière dont Blade: Trinity en est venu à inclure Dracula, Goyer a fait savoir que la première idée d'histoire pour Blade 3 était de sauter 40 ans dans une future dystopique dans lequel les vampires sont devenus l'espèce dominante et les humains survivants sont dans des camps de concentration. Le côté vampire a contribué à cette transition en mettant des particules dans l'air, ce qui a permis au soleil de rester caché beaucoup plus longtemps. Grâce à sa moitié vampire, Blade a vieilli beaucoup moins qu'un humain en 40 ans, et il est fondamentalement une résistance d'une seule personne au fléau hématophage, d'où Goyer établissant des comparaisons avec Je suis une légende lorsqu'il discute de l'idée. Dans l'interview, Goyer dit qu'il a lancé un appel pour changer la direction de Blade: Trinity, après avoir décidé que les aventures de Blade appartenaient à un monde proche du monde réel, et non à un décor futur fantastique. Cependant, d'autres raisonnements possibles peuvent être extrapolés lors de l'examen du produit final. Le plan original de Blade 3 de Goyer semble beaucoup plus sombre et dramatique que le film d'action animé des fans, ou du moins une tentative. De plus, il y a beaucoup d'humour dans Blade: Trinity - en grande partie grâce au futur acteur de Deadpool Ryan Reynolds - qui ne rentrerait pas du tout dans un scénario de type Je suis une légende. Il semble donc probable que les dirigeants de New Line aient cherché une suite qui essayait d'être plus amusante et moins austère. De plus, le budget nécessaire pour créer une histoire future aurait presque certainement éclipsé un ensemble à l'époque contemporaine. Quoi qu'il en soit, une lame apocalyptique : Trinity  aurait certainement pu être un gagnant si il était bien faite. Malgré cela, le film avec budget de 70 millions de dollars a rapporté 129 millions de dollars dans le monde dont 52 millions en provenance d'Amérique du Nord. L'échec de Blade: Trinity a quelques explications. On sait qu'à l'époque le film a été marqué par de nombreuses tensions sur le tournage, entre Snipes et Goyer. En effet, l'acteur avait été accusé de se comporter comme une diva, ne souhaitant jamais parler au réalisateur, et voulant que toute l'équipe l'appelle Blade sur le plateau. Peu après le fiasco du film dans les salles, Wesley Snipes avait poursuivi en justice Goyer et New Line Cinema (qui produisait la saga) en 2005. L'accusation portait sur le fait que son salaire n'avait pas été intégralement versé, qu'il avait été écarté du processus créatif de ce film alors qu'il en était le producteur, et que son temps d'écran avait été réduit par rapport à ses collègues Jessica Biel et Ryan Reynolds. La tension est montée d'un cran lorsqu'en 2012, Patton Oswalt qui jouait dans le film, a déclaré dans une interview que l'acteur avait eu une grosse altercation avec son metteur en scène, au point de vouloir l'étrangler. Patton Oswalt avait alors raconté comment Snipes s'était comporté comme un fou furieux durant le tournage. Autant dire qu'à l'époque, cette affaire avait fait grand bruit, quand on sait que dans le même temps, Snipes purgeait sa peine de prison pour fraude fiscale ! Huit ans plus tard, l'acteur a pris son temps et a tenu à démentir vigoureusement ces allégations : «Laissez-moi vous dire une chose. Si j'avais essayé d'étrangler David S. Goyer, vous ne me parleriez pas en ce moment. Un homme noir musclé étranglant un réalisateur serait encore en prison, je vous le garantis.» Snipes ne s'est pas arrêté en si bon chemin, face aux accusations d'un acteur "dont il se souvient à peine" : «C'est ce genre de micro-agressions, de défis auxquels nous les Afro-américains devons faire face aux États-Unis. La présomption qu'un Blanc peut faire une déclaration et que cette déclaration soit statuée comme vraie ! Pourquoi les gens devraient croire que sa version est vraie ? Parce qu'ils sont prédisposés à croire que l'homme noir est toujours le problème.»  La présence de nombreux personnages déplaisait au duo Wesley Snipes et Kris Kristofferson, dont le personnage de Whistler se fait tuer définitivement dans le film.
 
Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourLa réception négative du troisième film a toutefois mis un frein à la franchise, mena Showtime a produire une série avec Wesley Snipes reprenant son célèbre rôle de Blade. La série allait être une adaptation lâche de la série de bandes dessinées Blade: The Vampire Hunter. Katharine Isabelle allait être une habituée de la série, et le personnage de Karen Jenson du premier film allait revenir. Marc Singer allait être un personnage principal de la série jouant le Bible John du comics. Mais après que Snipes ait refusé le rôle en raison de son procès avec New Line, Showtime a décidé de ne pas développer la série. Mais c'est Spike TV qui a donné son feu vert,  laissant la place à Blade : The Series en 2006, dans laquelle Blade poursuit sa traque des suceurs de sang. Bien qu'il ait reçu des critiques mitigées, car elle a obtenu un Metascore de 49/100 sur Metacritic. Elle mettait en vedette le rappeur Sticky Fingaz, qui était auparavant apparu dans la série policière The Shield. Il a succédé à Wesley Snipes dans une histoire qui a suivi les événements de Blade: Trinity ajoutant plusieurs nouveaux personnages, dont Jill Wagner dans le rôle de Krista Starr, Neil Jackson dans le rôle de Marcus Van Sciver, Jessica Gower dans le rôle de Chase et Nelson Lee dans le rôle de Shen, dans laquelle on suit une vétéran de l'Irak, Krista Starr, alors qu'elle découvre la Vampire Masquerade après la mort de son frère. Finalement, dans le but de détruire la Maison Chthon de l'intérieur, elle-même est convertie en vampire et doit faire face à sa propre faim. Cette série explore également l'histoire et la trame de fond de Blade lui-même, comblant les lacunes que les films n'explorent pas, notamment en nous présentant le père de Blade. Notamment, la série recule de la «solution finale» du troisième film à la menace des vampires, avec des commentaires désinvoltes sur la façon dont Day Star était un gâchis, mais a été gérée par la hiérarchie des vampires. Le spectacle a été développé par David S. Goyer, qui a écrit les trois films de la trilogie originale. Bien que  Blade: The Series soit le pilote le plus regardé que Spike ait créé jusqu'à ce moment-là, le budget de l'émission était tout simplement trop élevé et il a été annulé deux semaines seulement après la diffusion de la finale. La série a duré treize épisodes, avant d'être annulée par Spike.
 
Blade, le diurnambule qui a permis au MCU de voir le jourEn 2015, lors du Comic-Con de Los Angeles, Wesley Snipes avait annoncé la possibilité d'un Blade 4, qui devint de plus en plus hypothétique. Wesley Snipes a abordé le fameux Blade 4, discuté depuis des années. "On a créé deux projets qui vont parfaitement dans ce monde et, quand les gens les verront, je pense qu'ils auront juste comme problème de décider lequel ils aiment le plus. Avec tous les gens chez Marvel et de mon côté, on en discute depuis deux ans. Tout le monde est enthousiaste. Mais ils ont un business à gérer, et ils doivent organiser les choses qu'ils doivent organiser, avant qu'ils puissent arriver là. (...) Mais la prochaine fois que vous verrez l'univers de Blade, retenez bien ça : ce qu'on a fait avant est un jeu d'enfant comparé à ce qu'on peut faire maintenant". Marvel se décida à passer à autre chose avec le redémarrage de la franchise Marvel annoncé en 2019 n'a pas encore dévoilé de nombreux détails, si ce n'est la présence de John Westford Jr. au casting. Mahershala Ali, qui voulait absolument reprendre le rôle, avait également expliqué que le studio avait initialement prévu de réintroduire le super-héros dans l'univers étendu sous forme de série, avant de finalement se décider à tenter l'expérience sur grand écran. Le film normalement prévu pour la Phase 5 devrait commencer son tournage courant 2022, sous la caméra de Bassam Tariq, jeune réalisateur indépendant, auteur de Mogul Mowgli avec Riz Ahmed.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://en.wikipedia.org/wiki/Blade_(film), https://marvel.fandom.com/wiki/Blade_(film), https://marvel.fandom.com/wiki/Blade:_The_Series, https://marvel-movies.fandom.com/wiki/Blade:_The_Series,  https://screenrant.com/blade-movie-mahershala-ali-mcu-advice/, https://screenrant.com/blade-movies-ranked-worst-best/, https://screenrant.com/blade-trinity-movie-i-am-legend-original-plan/, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Series/BladeTheSeries, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-19259/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-28657/secrets-tournage/, https://www.cbr.com/blade-wesley-snipes-influence-comic-book-movies/2/, https://www.cbr.com/mcu-blade-learn-from-tv-series/, https://www.chroniquedisney.fr/fil-04-MAR/2004-blade-trinity.htm, https://www.cineserie.com/news/cinema/blade-trinity-wesley-snipes-dement-une-folle-accusation-3840155/, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1011759-tout-guillermo-del-toro-blade-2-le-chef-d-oeuvre-geek-et-culte, https://www.ecranlarge.com/films/news/1033119-blade-wesley-snipes-savait-que-le-troisieme-etait-une-erreur-dit-que-blade-4-n-est-pas-mort, https://www.ecranlarge.com/films/news/1389209-blade-trinity-le-realisateur-regrette-son-film-et-tacle-wesley-snipes, https://www.ecranlarge.com/films/news/1355831-blade-wesley-snipes-dement-les-sales-rumeurs-sur-le-tournage-de-trinity, https://www.premiere.fr/Star/Wesley-Snipes, https://www.programme-tv.net/biographie/23403-del-toro-guillermo/, https://www.ranker.com/list/blade-ii-underrated/zach-seemayer, http://www.tasteofcinema.com/2017/10-talented-movie-directors-who-disappeared/2/, et https://www.theguardian.com/film/2021/oct/27/blade-review-vampire-horror-wesley-snipes-marvel.
 
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#Posté le jeudi 18 novembre 2021 03:46

La bataille d'Arderydd, un combat pour le contrôle d'un vaste territoire

La bataille d’Arderydd, un combat pour le contrôle d'un vaste territoireAprès avoir vu Peredur, le puissant dirigeant d'Ebrauc, nous devons voir aujourd'hui la bataille qui l'opposa à un autre dirigeant ambitieux, Gwendolleu.
En 573, selon les Annales Cambriae, ou 574 et 575, eut lieu la grande bataille d'«Arderydd», probablement Arthuret, près de Carlisle, «sur le nid de Lark» (c'est-dire Caerlaveock, «la forteresse de la Lark»), même si le site de Carwinley, appelé plus tard Gwendolleu, semble plausible comme celui au nord de Longtown près du fort romain de Netherby, sans doute entre deux coalitions rivales dirigées par Gwendolleu de Carlisle, et ses cousins, les fils d'Eliffer, Peredur et Gwrgi (Timothy Venning, A Chronology of Early Medieval Western Europe: 450–1066, Taylor and Francis, 2017, et Andrew Charles Breeze, British Battles 493-937: Mount Badon to Brunanburh, Anthem Press, 2020).
La bataille d’Arderydd, un combat pour le contrôle d'un vaste territoireLa Triade galloise 79 sur les trois frivoles batailles de l'île de Prydein, nous dit simplement que la bataille d'Ar(f)derydd a été "livrée à cause d'un nid d'alouette", qui est une référence à Caerlaverock, à savoir lawerce, lawerke. Comme nid en gallois est nyth, le mot est utilisé ici pour la rivière Nith, et étant donné que Caerlaverock se trouve sur l'estuaire de la Nith, et qu'elle opposa des forces de 120 hommes chacunes, elle semble être une dispute entre deux branches de la même famille, sans soute dans le but de  contrôler un territoire tentaculaire de York à Solway avec les Pennines en chemin, au moment où ce serait compatible avec l'occupation de Birdoswald  (vers 520) par un dirigeant local avec le contrôle de ressources importantes, ce qui expliquerait une telle opération militaire (https://www.arbredor.com/ebooks/TriadesGallois.pdf, http://www.carlanayland.org/essays/battle_arthuret.htm, et https://www.heritagegateway.org.uk/Gateway/Results_Single.aspx?uid=1553360&sort=4&search=all&criteria=arthuret&rational=q&recordsperpage=10&resourceID=19191).
La bataille d’Arderydd, un combat pour le contrôle d'un vaste territoireSelon le récit des Annales, Myrddin devient fou après avoir vu son roi (dont sa sœur était la maîtresse) et son fils mourir au combat, et se réfugia dans la forêt écossaise, où il devint un barde ou un ermite. Selon la Triade Galloise 29, sur les Trois bandes de guerre fidèles, celle de Gwenddolau, fils de Ceidiaw à Ar(f)derydd, continua la bataille pendant quinze jours et un mois après que leur seigneur fut tué, mais ne peut empêcher Perdur et Gwrgi de s'emparer de la zone de Carlisle, et il se peut qu'elle ait également eu des conséquences à plus long terme qui ont modifié l'équilibre politique dans la région, puisque la généalogie se termine à la génération de Gwenddolau, suggérant qu'il n'a laissé aucun héritier ou que ses descendants n'ont pas réclamé leur territoire, mais Rhydderch Hael, qui était le roi d'un territoire centré sur Alt Clut, semble s'être déplacé de manière opportuniste dans une partie ou la totalité de l'ancien territoire de Gwenddolau après la bataille sans y avoir combattu (Timothy Venning, A Chronology of Early Medieval Western Europe: 450–1066, Taylor and Francis, 2017, et http://www.carlanayland.org/essays/battle_arthuret.htm).
J'espère avoir été instructif. La prochaine fois nous verrons la bataille de Caer Greu.
Merci !
Tags : Dark Ages
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#Posté le vendredi 19 novembre 2021 04:31

Komi-san wa Commu-shou desu

Komi-san wa Commu-shou desuNous allons voir aujourd'hui Komi-san wa Commu-shou desu, le manga de Tomohito Oda lancé dans Weekly Shonen Sunday en mai 2016, après avoir publié pour la première fois une version unique du manga en septembre 2015.  Shogakukan en a publié 23 volumes. Le manga inspire une série live de 8 épisodes produite par le studio TV Man Union a été diffusée entre le 6 septembre et le 1er novembre 2021 à 22h45 sur le bloc dramatique de fin de soirée "Yorudora" de NHK General, et également une adaptation animée produite par OLM Incorporated diffusée sur TV Tokyo depuis le 7 octobre 2021. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Komi-san wa Commu-shou desuLe manga montre une maladie communautaire, peinte au centre de l'échange de travail dans une comédie lycéenne ordinaire. Tomohito Oda a repris un problème existant au Japon, celui de la communication que l'ont trouve dans les écoles, mais aussi pour les transports publics et autres espaces publics, qui sont tous surpeuplés, cela se retrouve plus encore dans les écoles privées, où ils se soucient moins du groupe et ils ont tendance à valoriser les pensées et les sentiments de chaque élève, ce qui pousse certains élèves à l'absentéisme, au mutisme sélectif, ou bien ils ne font rien. Mais, dans ce cadre l'auteur du manga le montre avec beaucoup d'humour mettant en avant un quiproquo sur son héroïne principal qui va guider tout le récit. Il a commencé à être sérialisé dans "Weekly Shōnen Sunday" (Shogakukan) le 18 mai 2016 à partir du 25e numéro. Avant que la série ne soit officiellement sérialisée, elle a d'abord été publiée en one-shot dans "Shin Sedai Sunday Grand Prix" en 2015 qui va devenir le chapitre 0 du manga, dans une courte comédie centrée sur Komi-san, qui est une belle fille dans le lycée privé Itan mais qui a un problème de communication écrasant, et se débat, et Tadano Shigeo (juste une personne) qui est petit d'esprit et a hérité de ses parents, tout en sachant lire l'air, ce qui a abouti à sa sérialisation après avoir gagné popularité auprès des lecteurs. Les graphismes sont superbes et le récit nous montre les relations difficiles de Komi-san avec les autres à cause de sa timidité écrasante qui fait croire qu'elle est inaccessible et celle pleine de délicatesse avec Tadano qui la pousse à se faire des amis. Shogakukan a rassemblé ses chapitres dans des volumes tankōbon individuels. Le premier volume a été publié le 16 septembre 2016, et le 18 octobre 2021, le manga a atteint 23 volumes. En septembre 2018, les dix premiers volumes tankōbon avaient plus de 2 millions d'exemplaires en circulation. La série s'est classée première dans un sondage de 2020 mené par AnimeJapan sur "Most Wanted Anime Adaptation". En février 2021, les vingt premiers volumes tankōbon avaient plus de 5,2 millions d'exemplaires en circulation.
 
Komi-san wa Commu-shou desuLe manga qui  est une version alternative du one-shot, lui porte pour l'instant sur 23 volumes, nous montre Komi-san la plus jolie fille du lycée privé Itan, qui est très timide et son un grand souci pour communiquer avec ses semblables. Dans la cour ou dans les couloirs, les gens ne peuvent s'empêcher de la fixer du regard, en admiration devant sa beauté et sa prestance. Elle ne semble s'intéresser à rien ni personne, et son côté froid et mystérieux ne fait qu'augmenter les fantasmes de ses camarades. Donc, elle n'est pas très douée pour sociabiliser. Mais Komi-san veut un ami, et Tadano-kun, qui est doué pour comprendre les sentiments des gens découvre son secret, est devenu son ami devenant ainsi la cible de la jalousie de toute la classe, et son mentor qui va petit à petit lui apprendre à s'adapter aux gens qui l'entourent aidé par son ami d'enfance Najimi et qui se rapproche de Manbagi Rumiko pendant les vacances et cette dernière va tomber amoureuse de lui et de Komi, elle a progressivement augmenté son nombre d'amis tout aussi dysfonctionnels qu'elle parmi lesquels Yamai Ren, totalement obsédée par elle, Makeru Yadano, une lycéenne pleine de vie voyant en elle sa rivale, Nakanaka qui l'invite chez elle, les deux amies Mikuni et Ayami, Omjiri Miwa qui est une professeure de droits civils qui cache sa vraie personnalité, Isagi Kyouko, une maniaque de la propreté, qui se présente aux élections du conseil des élèves, Netsuno Chika qui veut se venger de sa défaite au festival sportif, Takarazuka Maya, la "princesse" de la pièce de théâtre qui veut en faire une où Tadano et Komi sont les héros, tandis que Manbagi qui pousse la relation de Komi et Tadano à évoluer, et la vie au lycée est devenue de plus en plus agréable avec le karaoké, la fête de Noël , la Golden Week, la rencontre avec une certaine Rei qui ne cesse de déménager pour suivre sa maman qui est une amie de sa mère, le 42e festival sportif du lycée privée Itan, un pièce de théâtre, un "rendez-vous" avec 3 autres filles, des vacances au ski où sont oublié Tadano et Manbagi, un voyage scolaire en Amérique, où Komi se fait sa 1re amie américaine Mila, tout en commençant sa vie amoureuse avec Tadano, après que Manbangi a déclaré ses sentiments à Komi et qu'elle ait offert des chocolats à celui qu'elle aime. C'est une comédie communicative sur, une belle fille silencieuse, qui est bientôt en troisième, tout cela avec de splendides graphismes.
 
Komi-san wa Commu-shou desuLe manga a été ensuite transformé en une série télévisée sur NHK diffusée entre le 6 septembre et le 1er novembre 2021, avec Elaiza Ikeda qui joue Shōko Komi et Takahisa Masuda qui joue Hitohito Tadano. Yoshihito Okashita et Eiji Ishii réalisent la série. Fumie Mizuhashi écrit le scénario. Toshikazu Higuchi et Asako Takagi sont les producteurs exécutifs. Hiroyuki Ōnuma produit le drama. Cette adaptation live est particulièrement réussie et a reçu de bonnes critiques. Enfin, l'adaptation animée est diffusé sur TV Tokyo depuis le 7 octobre 2021, et sur le programme pour enfants Oha-Suta  sur TV Tokyo à partir du 11 octobre. Ayumu Watanabe (Nazo no Kanojo X, Koi wa Ameagari no You ni, Kaijū no kodomo) est le réalisateur en chef de l'anime, tandis que Kazuki Kawagoe (scénariste et réalisateur des épisodes de Beyblade Burst God) dirige l'anime chez OLM. Deko Akao (Akagami no Shirayukihime, Noragami, Flying Witch) est en charge de la composition de la série. Atsuko Nakajima (Hakuouki, Ranma ½, Tokyo Ghoul: re) conçoit les personnages, et Yukari Hashimoto s'occupe de la musique. Cider Girl interprète l'opening "Cendrillon", et Kitri interprète l'ending "Hikareinochi". Cette adaptation animée fidèle au manga est très réussie et nous fait agréablement suivre les aventures de Komi-san et de Tadano avec de très beaux graphismes.
 
Komi-san wa Commu-shou desuKomi-san wa Commu-shou desu, est une excellente œuvre qui à travers une histoire originale invite à voir les problèmes de communication et comment les résoudre. Une belle découverte.
 
Merci !
Tags : mangas
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#Posté le samedi 20 novembre 2021 07:08

Bon anniversaire Gaspard !

Gaspard,
 
Pour ton anniversaire, je t'offre cette superbe image de la couverture de What If? #10 publié en mai 1978 par Marvel, sous le titre What If Jane Foster Found the Hammer of Thor? («Et si Jane Foster avait trouvé le marteau de Thor ?») de Don Glut, et Rick Hoberg, qui nous montre que Jane Foster a trouvé le marteau de Thor. Après quelques cas où elle a aidé à Asgard contre Loki et une invasion extraterrestre, elle a été promue déesse et le marteau a été donné à Donald Blake, comme c'était censé l'être. Thor s'est impliqué avec Sif et Jane Foster a épousé Odin. Ce one-shot inspirera plus tard le fait qu'en octobre 2014, Jane Foster se révèle plus tard digne de manier le marteau de Thor Mjolnir lorsque le premier n'en est plus capable. Durant cette période, elle adopte le manteau de Thor, et rejoint les Avengers dans All-New All-Different Avengers FCBD (mai 2015). Le passage de Foster en tant que Thor se termine avec le personnage sacrifiant sa vie et le manteau revenant au Thor d'origine dans Thor #705 (mai 2018). Après que Brunnhilde et le reste des Valkyrior aient été tués au cours de l'histoire de "The War of Realms" en 2019, Foster prend le relais de Valkyrie. Et cette évolution de Jane Foster en 2014, a aussi un point positif car c'est elle l'héroïne du film Thor 4 : Love and Thunder qui sortira en 2022, où elle deviendra Thor. J'espère que ça te plaira :
 
Bon anniversaire Gaspard !
 
Merci et bon anniversaire !
Tags : Cadeaux
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#Posté le samedi 20 novembre 2021 07:55

La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du Christ

La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du ChristChaque 21 novembre, l'Église fête la présentation de Marie au temple. Un événement qui ne se trouve pas dans l'Évangile, mais qui se réfère à un évangile apocryphe de Jacques le Mineur.
 
Rédigé au IIe siècle, probablement dans la région égyptienne, il est présenté comme l'œuvre de Jacques, le frère du Seigneur, qui se dit le témoin des faits rapportés. Selon cet évangile apocryphe : après sa naissance, Marie dont les parents sont des riches de Jérusalem et c'est elle qui est de descendance davidique, elle est présentée au Temple à l'âge de 3 ans, y est élevée, nourrie par les anges, tout en étant protégée par Joseph, gardien de sa virginité, à qui on l'a fiancée à l'âge de 12 ans et il se mariera avec elle. Mais cet épisode est une invention de l'auteur de l'apocryphe qui utilise très librement un épisode de l'Ancien Testament, celui de l'enfance de Samuel, car Marie est présentée et élevée au Temple comme le prophète Samuel, alors que la présentation et l'éducation de Marie au Temple est invraisemblable puisqu'elle ne tient pas compte des données historiques de l'époque, à dessein par son auteur qui voulait démontrer la pureté de Marie face aux attaques de Ebionites et des juifs au sujet de l'invention de la conception virginale.
 
La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du ChristL'origine de la fête vient de l'inauguration en 543, à Jérusalem, de la basilique Ste Marie-la-Neuve, édifiée sur la colline de Sion, face à l'esplanade du Temple. À cette dédicace d'une église dédiée à la "Théotokos" (la Sainte Mère de Dieu), la tradition des chrétiens d'Orient rattacha un "souvenir" relaté dans les évangiles "apocryphes" : le souvenir de l'entrée et de l'offrande de Marie, au Temple, dès sa petite enfance, pour y être préparée à sa destinée de Mère du Messie, jusqu'à son mariage avec Joseph, à Nazareth. Et dès novembre 543, les Églises d'Orient ont fêté “l'Entrée au temple de la Très Sainte-Mère de Dieu”, à la basilique Sainte-Marie-la-Neuve, érigée à Jérusalem sur la colline de Sion en face de l'esplanade du Temple.
 
La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du ChristDans l'Empire byzantin, on trouve la référence à la Présentation de la Vierge Marie au Temple à partir du VIIIe siècle. Elle connut un développement considérable à partir du XIe siècle et devint extrêmement populaire pendant tout le Moyen Age. Elle est reconnue par le pape Grégoire XI en 1372. Cette fête de Marie "présentée au Temple" se propagea beaucoup plus tard en Occident, au XVe siècle ; elle allait inspirer de nombreux peintres, spécialement de la Renaissance Italienne, de Giotto, au Titien et à Signorelli. Mais, elle ne sera cependant inscrite au calendrier liturgique d'Occident qu'en 1585, par le pape Sixte V, qui l'étend solennellement dans tout l'Église.
 
La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du ChristMais, en réalité Marie de Nazareth a été élevée par des parents dont nous ne connaissons pas le nom, qui pouvaient sembler pauvres et de petite condition, non pas dans les splendeurs du Temple et des palais de Jérusalem, contrairement aux filles de grands-prêtres, riches, instruites,  mais très simplement en son village de Galilée, menant une vie tout ordinaire, dans la prière et le travail, où comme toutes les autres filles, elle était chargée des soins de la maison et du bétail, cheminant dans la foi, espérant de tout son être la venue du Messie, dans un milieu nationaliste espérant sa libération des autorités romaines et des collaborateurs.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Jean-François Baudoz, ‎et Jean Longère, La virginité de Marie : communications présentées à la 53e Session de la Société française d'études mariales, Issoudun, septembre 1997, Mediaspaul, 1998, https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/870.html, https://www.lejourduseigneur.com/fetes-chretiennes/presentation-de-la-vierge-marie-au-temple, https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/questions-de-religions/qu-est-ce-que-la-fete-de-la-presentation-de-la-vierge-marie/, https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1816/Nativite-de-la-Vierge-Marie.html, et Jean HADOT, «JACQUES PROTÉVANGILE DE», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 novembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/protevangile-de-jacques/.
 
La Présentation de Marie au Temple, un épisode invraisemblable qui inspira une fête, et la fête du Christ-Roi, ou la célébration de la royauté du ChristOn fête également aujourd'hui, la a fête du Christ-Roi qui a été instituée en 1925 par le pape Pie XI qui tentait de raffermir contre les totalitarismes contemporains – l'Union soviétique et l'Italie fasciste - en 1925 une christologie afin d'affirmer la royauté du Christ auquel les nations devaient obéir. Elle était célébrée le dernier dimanche d'octobre (C'est toujours le cas pour les fidèles attachés à la forme tridentine du rite romain), et avait pour objectif de soutenir un combat contre les évolutions du monde moderne et d'affermir la foi des fidèles faces aux idéologies de l'époque, la fête du «Christ Roi de l'univers» a mis l'accent sur l'idée que dans le Christ, toute la création est récapitulée. Après la réforme du calendrier romain décidée par le deuxième concile du Vatican et promulguée par le pape Paul VI en 1969, elle fut fixée au dernier dimanche du temps ordinaire, qui précède immédiatement l'Avent : le thème de la domination du Christ sur le monde semblait tout indiqué pour conclure l'année liturgique. Mais, la royauté de Jésus est tout autre, elle n'est pas dominatrice, car ce dernier se pose en messie d'un genre nouveau, même si ses revendications demeurent elles aussi fortement teintées de justice sociale puisqu'il veut provoquer un rééquilibrage en faveur des pauvres. Il se dissocie des autres messies qui n'ont apporté que le trouble et la guerre. D'ailleurs, il n'a pas d'armée et ne souhaite pas en créer une.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille cette lecture qui m'a beaucoup aidé : https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/questions-de-religions/qu-est-ce-que-la-fete-du-christ-roi/, «FÊTE DU CHRIST-ROI», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 novembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/fete-du-christ-roi/.
 
Merci et bonne fête de la Présentation de Marie au Temple et du Christ-Roi.
Tags : Histoire du christianisme, fêtes
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#Posté le dimanche 21 novembre 2021 04:19

Modifié le dimanche 21 novembre 2021 04:33

Cécile de Rome, une bienfiatrice transformée en martyre

Cécile de Rome, une bienfiatrice transformée en martyreAujourd'hui nous fêtons la Sainte-Cécile, en l'honneur de la patronne des musiciens et de la musique, mais également des luthiers et des autres fabricants d'instruments de musique.
 
Cécile est l'une des plus célèbres martyres romaines des premiers temps de l'Église et l'une des plus discutées d'un point de vue historique, car nous savons peu de chose d'elle. Il faut dire qu'il n'y a peut-être pas de sujet plus embrouillé dans toute l'hagiographie romaine que celui de sainte Cécile. Aucun document ancien ne mentionne de façon explicite le martyre d'une Caecilia à Rome même si à partir de la fin du Ve siècle apparaissent des allusions à un culte qui lui est rendu. Toutefois sa présence dans la grande procession martyriale de Ravenne traduit sans conteste la popularité dont jouit Cécile au siècle suivant, tant à Rome qu'en Italie.
L'histoire assure seulement qu'elle appartenait à une grande famille romaine : les «Caecili», qu'elle était chrétienne, qu'elle aidait les premiers papes de ses deniers et que, lorsque son époux se convertit, ils donnèrent à l'Église un terrain devenu cimetière : les catacombes de Saint Calixte où elle eut le privilège d'être enterrée au milieu des papes. Ce qui semble bien attesté c'est la générosité de la famille patricienne des Caecili à l'égard de l'Église romaine, et, dès le IVe siècle, plusieurs de ses membres réussirent à se faire inhumer tout près de la crypte des papes aux catacombes de Saint-Callixte sur la via Appia. Ces inhumations privilégiées indiquent un lien réel entre la famille des Caecilii et la catacombe de Calixte, peut-être une donation du terrain par une Caecilia qui fut par la suite héroïsée sous les traits d'une jeune martyre mentionnée incidemment pour la première fois en 499 lors d'un synode romain.
 
Cécile de Rome, une bienfiatrice transformée en martyreCe n'est qu'au début du IXe siècle, le pape Pascal Ier fait rechercher les reliques de sainte Cécile dans les catacombes de Saint-Prétexte et les faits rapatrier à Rome, dans une basilique du quartier de Trastevere qui porte aujourd'hui son nom. La Cécile légendaire, promue vierge et martyre, a suppléé alors la Cécile historique, dame romaine opulente et donatrice secourable qui «chantait dans son cœur la gloire de Dieu.» Ce qui, en passant, est une belle référence pour tous ceux qui, chanteurs et chanteuses, veulent se mettre sous son patronage.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mercredi-22-novembre/, http://caritaspatrum.free.fr/spip.php?article108, https://www.rtbf.be/musiq3/article/detail_qui-etait-cecile-de-rome-la-sainte-patronne-des-musiciennes-et-musiciens?id=10636097, et «CÉCILE sainte (active au IIIe siècle)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 novembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/cecile-sainte/.
 
Merci !
Tags : Histoire du christianisme, fêtes
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#Posté le lundi 22 novembre 2021 06:59

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