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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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99 articles taggés western spaghetti

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La trilogie Sabata

Je vais vous parler aujourd'hui de la trilogie Sabata. Trois films réussis dont le second qui est plus sombre, Yul Brynner aidant. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Sabata est une trilogie de films italiens, dits westerns spaghetti, réalisée par Gianfranco Parolini sous le nom de Frank Kramer.
Le premier de la série, sorti en 1969, avec Lee Van Cleef, se présentait comme une semi-parodie des films de Sergio Leone ou Sergio Corbucci, et connut assez de succès pour que deux suites soient réalisées.
Le scénario montre tout de suite l'ambiance du film. Un mystérieux justicier Sabata soumet une bande organisée à un chantage : il ne dévoilera pas l'identité de ses membres contre de l'argent.

Dans le second volet, c'est Yul Brynner qui joue le rôle de Sabata ; Lee Van Cleef ayant signé pour un autre film, reprenant le rôle fameux de Chris Major tenu par Yul Brynner dans Les Sept Mercenaires, tandis donc que Yul Brynner reprenait le rôle de Lee Van Cleef en tant que Sabata.
Dans Adios Sabata le scénario est le suivant. Aventurier vêtu de noir et utilisant un fusil-harmonica, Sabata s'allie à des révolutionnaires mexicains pour s'emparer d'un trésor destiné à l'Empereur Maximilien.

Dans le dernier, Lee Van Cleef tint à nouveau le rôle.
Le Retour de Sabata s'annonce ainsi. Ancien Major de l'armée confédérée durant la Guerre de Sécession , Sabata exerce désormais ses talents de tireur dans un cirque. En fait, il suit à la trace un illusionniste également faux-monnayeur. C'est ainsi qu'il arrive dans une petite ville où s'est installé Clyde, autrefois Lieutenant sudiste sous ses ordres, désormais tenancier d'une maison de jeux. Sabata s'oppose bientôt à une taxe prélevée par McIntock pour chaque achat, prétendument destinée à financer des ouvrages publics. Sabata découvre que McIntock dépose la fausse monnaie à la banque et utilise l'argent de la taxe pour acheter de l'or à son propre compte. Il décide de s'emparer de ce trésor...

En vérité, cette fausse trilogie rassemble le diptyque Sabata (1969) / Le retour de Sabata (1971) dans lequel Lee Van Cleef excelle dans ce rôle de pistolero bien sapé et surtout plus intelligent que quiconque et Adios Sabata (1970) avec Yul Brynner dont le nom est en réalité Indio Black (en VO) et Sabata (en VF).
Sabata, est un drôle de personnage. Une sorte de chasseur de primes, presque invulnérable, se sortant des situations épineuses à l'aide de moult gadgets.

J'espère vous avoir fait découvrir ces films et ce personnage.
Merci !
Tags : western spaghetti
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#Posté le samedi 07 août 2010 04:55

Pour une poignée de dollars

Je vais vous parler aujourd'hui du premier film de la trilogie de l'homme sans nom, réalisée par Sergio Leone, Pour une poignée de dollars. Un film pour moi qui montre une vision plus réaliste du western. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Pour une poignée de dollars (titre original : Per un pugno di dollari) est un western spaghetti réalisé par Sergio Leone, sorti en 1964 avec Clint Eastwood. Ce film est le premier volet de la trilogie de l'homme sans nom, qui comprend également Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in piu, 1965) et Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo, 1966).
Premier western spaghetti, "Pour une poignée de dollars" s'invite brutalement dans la cour des films cultes. En s'affranchissant de l'esprit noble des films de cow-boys hollywoodiens, le réalisateur Sergio Leone invente ici un nouveau style.

Sous le soleil de plomb d'une petite bourgade californienne, sans le sou, le mystérieux Man With No Name débarque tel un chien dans un jeu de quilles. Flairant que le contexte est propice à se remplir les poches s'il fait preuve d'effronterie et de malice, celui-ci multiplie les petits arrangements ci et là, domptant la dualité qui plonge la ville dans le chaos. Ce personnage mystérieux finalement aussi pourri intérieurement que les dangereux individus dont il se sert comme de vulgaires pions d'échec constitue un vrai bouleversement dans le monde trop manichéen du western. Au-delà de l'appât du gain mis en avant, l'histoire confère au héros la dimension d'un défenseur du faible et de l'opprimé, qui préfère à toute chose le bien et la justice (notamment lorsqu'il permet à la femme séquestrée par le clan Rojos de rejoindre son époux et son fils déchirés par cette séparation). C'est le mythe, maintes fois incarné, du sauveur messianique qui permet aux hommes de retrouver la paix, l'harmonie et l'amour avec l'ambiguïté de se présenter en exécuteur des mauvaises âmes.

Pour le rôle principal Leone pensa à Steve Mac Queen ou James Coburn, mais les deux acteurs étaient beaucoup trop chers pour le budget du film. Il proposa le rôle à Horst Buchholz. Mais son agent refusa, prétextant qu'il venait de tourner dans Les Sept mercenaires (1960.) Il se décide à embaucher un jeune acteur, Clint Eastwood, vedette d'une série télé américaine, Rawhide. C'est d'abord Richard Harrison qui était d'abord pressenti pour le rôle principal, mais il recommanda Clint Eastwood à sa place parce qu'il savait "monter à cheval". C'est Eastwood qui apporta le look de l'homme sans nom, petit cigare vissé au coin des lèvres et poncho.
Pour américaniser le film, de nombreux techniciens et acteurs prirent des pseudonymes. C'est ainsi que Leone prit le nom de Bob Robertson (très certainement en hommage à son père qui tourna sous le nom de Roberto Roberti), tandis que Gian Maria Volonté transforma son nom en John Wells.

Ce film serait un plagiat du film Yojimbo d'Akira Kurosawa. Les producteurs, qui n'avaient pas prévu que le film remporte un succès international, ont négligé de négocier les droits de Yojimbo pour le monde entier. Un procès a retardé la sortie du film aux États-Unis (1966), à l'issue duquel Kurosawa s'est vu accorder les droits du film pour l'exploitation au Japon.
Le réalisateur avoua s'en être largement "inspiré sans aucun complexe" une dizaine d'années plus tard. Il déclare à un journaliste : "J'ai vu un film de Kurosawa : Yojimbo. On ne peut pas dire que c'était un chef-d'½uvre. Il s'agissait d'un démarquage de La Moisson rouge de Dashiell Hammett. Pourtant, le thème me plaisait : un homme arrive dans une ville où deux bandes rivales se font la guerre. Il se place entre les deux camps pour démolir chaque gang. J'ai songé qu'il fallait replacer cette histoire dans son pays d'origine : l'Amérique. Le film de Kurosawa se passait au Japon. En faire un western permettait de retrouver le sens de l'épopée. Et comme ce récit s'inspirait également d'Arlequin, serviteur de deux maîtres de Goldoni, je n'avais aucun complexe d'être italien pour opérer cette transplantation. Sans compter que l'inventeur du western n'est autre qu'Homère. Sans oublier que le western est un genre universel parce qu'il traite de l'individualisme."

Le succès du film est immédiat. Le public apprécie le ton décalé, violent, sadique de ce western nouveau genre. Les personnages (on ne peut pas parler de bons ou de méchants) sont sales, puants et sans honneur. Naturellement les puristes de l'Ouest américain version Hollywood n'apprécient pas beaucoup la plaisanterie, les critiques font la fine bouche, mais le public est là, le western spaghetti vient d'entrer dans l'histoire du cinéma.

J'espère vous avoir fait découvrir ce film.
Merci !
Tags : western spaghetti
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#Posté le dimanche 08 août 2010 08:12

Et pour quelques dollars de plus

Je vais vous parler aujourd'hui du deuxième film de la trilogie de l'homme sans nom, Et pour quelques dollars de plus. Emmené par Clint Eastwood et Lee Van Cleef, ce western est vraiment une réussite tant il est sombre et joue sur le second degré. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in più) est un western réalisé par Sergio Leone en 1965 avec Clint Eastwood et Lee Van Cleef.
Deuxième film de la "trilogie du dollar"ou de l'"homme sans nom" de Sergio Leone : Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand.
Sergio Leone se fait l'apôtre d'un western violent, dur, sale, haineux, peuplé de racailles, despérados lâches, vils et vénaux qui hantent et peuplent ce film.

L'histoire se présente ainsi. Deux chasseurs de prime recherchent le même homme, "l'Indien", d'abord séparément puis ensemble. Mais leurs motivations ne sont pas forcément les mêmes...
"L'indien", bandit cruel et fou (usage de drogue), s'est évadé de prison. Il se prépare à attaquer la banque d'El Paso, la mieux gardée de tout l'Ouest, avec une quinzaine d'autres malfaiteurs. Le "Manchot" et le Colonel Douglas Mortimer, deux chasseurs de primes concurrents, décident, après une confrontation tendue, de faire finalement équipe pour arrêter les bandits. Pour cela, le Manchot se fait recruter incognito dans la bande de l'Indien en faisant évader un de ses amis. Après l'enlèvement du coffre-fort, la bande fuit dans le village d'Aguascalientes, où le Colonel offre ses services pour ouvrir le coffre. Mais les deux chasseurs de prime sont démasqués pendant qu'ils tentent de récupérer le magot, et violemment molestés. Pendant ce temps, les bandits commencent à s'entretuer. Le Manchot et le Colonel s'échappent alors, et abattent les bandits un à un, jusqu'au duel final entre le Colonel et l'Indien.
La scène finale du duel, rythmée par la petite musique des montres dorées permet de comprendre les motivations réelles du Colonel : venger sa s½ur qui s'est donné la mort alors qu'elle était violée par l'Indien, quelques années plus tôt.

Le premier choix de Sergio Leone dans le rôle de Douglas Mortimer avait été Lee Marvin. Son choix s'est ensuite porté sur Robert Ryan. Ce n'est que plus tard qu'il a songé à Lee Van Cleef, qui s'était spécialisé dans les rôles de mauvais dans les westerns des années 1950. Lee Van Cleef prétendait à l'époque être plus rapide que Clint Eastwood au tir au pistolet.
Le Manchot (Clint Eastwood) s'appelle lui-même Monco dans le film. En italien, Monco peut vouloir dire une main ou une armée. Cela lui vient de l'habitude de boire et de manger seulement avec sa main gauche. Sa main droite restait toujours sous le poncho, agrippée au pistolet.
Clint Eastwood porte le même poncho que dans Pour une poignée de dollars. Dans ce film, il était percé par sept balles de carabine. Dans Et pour quelques dollars de plus, l'avant du poncho est à l'arrière et les traces de balles sont parfois visibles dans certaines scènes.

La musique très présente et magnifique, des acteurs au sommet de leur interprétation et des plans resserrés qui sont devenus la marque de fabrique du célèbre réalisateur. Un superbe tandem, porté par deux excellents acteurs, les seconds rôles sont taillés sur mesure, avec des gueules faites pour l'emploi !
On est loin très loin des standards de cow-boy tel John Wayne tiré à quatre épingles. Là les héros sont crasseux, avec une morale plus ou moins douteuse mais autrement plus humain ! Non, les cow boys ne sont pas des héros moralistes. Ce sont aussi des brutes cyniques, pragmatiques et avisées. Des vengeurs aussi comme le colonel. Des êtres avec leur morale propre ou plutôt leur propre morale et leur propre règle du jeu.
Il s'inscrit dans la lignée de son précédent film qui était pour une poignée de dollars et préfigure le troisième le bon la brute et le truand avec de nouveau Lee Van Cleef et Clint Easwood
La musique d'Ennio Morricone est somptueuse, elle fait partie intégrante de l'action, du jeu d'acteur...

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#Posté le lundi 09 août 2010 04:15

Le Bon, la Brute et le Truand

Je vais vous parler aujourd'hui du dernier film de la trilogie du dollar ou de l'homme sans nom et aussi le plus célèbre, Le Bon, la Brute et le Truand. Tout y est une réussite : héros à contre emploi, second degré et une musique superbe. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo) est un western réalisé par Sergio Leone en 1966.
Pour compléter la Trilogie du dollar et pour éliminer une fois de plus le risque de se répéter, Sergio Leone augmente de deux à trois le nombre de protagonistes. Tout comme Clint Eastwood partageait la vedette avec Lee Van Cleef dans le deuxième film (Et pour quelques dollars de plus), ceux-ci partagent l'écran avec Eli Wallach dans ce troisième film.
Autre nouveauté, l'irruption de l'Histoire dans le scénario, avec la guerre de Sécession américaine. Particularité encore plus unique : le positionnement chronologique du film à l'intérieur de la trilogie. L'auteur semble vouloir suggérer un retour cyclique sans fin : alors que dans les deux premiers films, la guerre semble déjà terminée, ici elle fait toujours rage. Plutôt qu'une conclusion, donc, ce troisième film relaterait des faits qui se sont produits plusieurs années auparavant. À l'appui de cette hypothèse, le personnage de Clint Eastwood (la constante qui lie les trois films) ne se présente pas dans sa tenue habituelle. Au lieu d'un poncho, il porte un long manteau. C'est au cours de ce film qu'il trouve son fameux poncho et l'endosse, retrouvant enfin l'apparence extérieure du personnage des deux premiers films. D'autres éléments semblent toutefois contredire l'hypothèse qu'il s'agit du même homme. Il est donc possible que cette histoire soit indépendante des deux autres, tout en étant liée à celles-ci par son traitement, sa mise en scène et ses interprètes, plutôt que par la continuité du scénario ou l'identité des personnages. Mais s'il trouve son poncho dans ce film, alors ce film serait à placer avant les deux autres.

Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins. Après de nombreuses vicissitudes, les trois protagonistes se retrouvent dans le cimetière où est enterré l'argent. Un duel à mort s'engage alors.

Le Bon, la Brute et le Truand clôt la trilogie westernienne de Sergio Leone. C'est l'occasion de retrouver pour la dernière fois l'Homme sans nom, cette fois affublé du surnom Joe, et toujours incarné par Clint Eastwood. Lorsque Leone lui offre un rôle dans son prochain film, celui-ci hésite, bien qu'il s'agisse de sa seule offre de travail. Il remarque que le rôle de Tuco est plus important que le sien. Il demande donc à ce que son propre rôle soit augmenté. Leone dut redoubler d'effort pour le convaincre d'accepter. Eastwood cependant ne fut pas convaincu. Leone dut donc se déplacer jusqu'en Californie avec sa femme, pour tenter de négocier. Pendant que les deux épouses discutent, Eastwood et Leone s'affrontent durement et leur relation commence à se détériorer. Leone explique sa situation : "S'il interprète le rôle, je serai très heureux. Mais s'il refuse, alors étant donné que j'invente déjà tout, demain je devrai m'en inventer un autre comme lui". Après deux journées de négociations, l'acteur accepte de tourner le film et demande à être payé 250 000 $, plus 10% des profits du box-office sur tout le territoire occidental, un accord qui déplaira à Leone.
Le comédien doit, cette fois, rivaliser avec une star américaine, statut qu'il ne possède pas encore à l'époque, en la personne d'Eli Wallach. Son regard et son charisme sont ses armes, son personnage étant, comme à chaque fois, adepte de l'économie de mots et de mouvements. Le truand est magnifiquement joué par Eli Wallach que Sergio Leone avait remarqué dans "la conquête de l'Ouest". Wallach avait déjà joué avec les plus grands : Montgomery Clift, Clark Gable ou Marilyn Monroe (dans "les désaxés" en particulier). Il avait également joué dans le célèbre western de John Sturges : "Les Sept Mercenaires". Léone a bien su exploiter son sens du comique et sa "séduction". Après "le bon, la brute et le truand", Wallach continuera à jouer un grand nombre de rôles très différents aux côtés de Bourvil, Jean-Paul Belmondo ou sous la direction de Francis Ford Coppola (dans "le Parrain III"). Le troisième larron est Lee Van Cleef, déjà présent dans Pour quelques dollars de plus, deuxième volet de la trilogie. À l'origine, Leone voulait que Charles Bronson interprète Sentenza, mais celui-ci était déjà en train de tourner Les Douze Salopards (1967). Leone songea alors à travailler de nouveau avec Lee Van Cleef. Celui-ci est un habitué des westerns et avait déjà joué dans "le train sifflera trois fois" et les séries télévisées "The Lone Ranger" et "Bonanza". Léone le fait d'abord jouer dans "Et pour quelques dollars de plus" où il aura, pour la première fois, un premier rôle. Ces deux films vont lancer sa carrière internationale.

Le budget du film – le plus important de la série – offre la possibilité à Sergio Leone de jouer sur une ampleur spatiale et une longueur narrative peu communes. Si Sergio Leone a réussi à faire de ce film un monument du cinéma, c'est surtout par la mise en scène grandiose et par le choix des acteurs.
Tout est dans le titre : Sergio Leone a su en les parodiant quelque peu sublimer les codes du western afin de les rendre plus dramatique et plus intense. Les personnages oscillent entre le bien et le mal et leur unique motivation est l'argent, ce qui trouble quelque peu l'attente du spectateur habitué à différencier clairement les bons des méchants dans les westerns manichéens. Transcendé par la musique d'Ennio Morricone, ce film est un classique indémodable.
Le film fut un triomphe et établit durablement l'image de Clint Eastwood dans l'esprit du public. Le Bon magnifiquement interprété par Eastwood n'est bon qu'en comparaison des deux autres, il a une moralité douteuse et est quelque peu vénal. Il est cet ange exterminateur qui se fout de tout le monde et se trouve vaguement du côté de la loi, mais par-dessus tout contrôle son environnement, sûr de ses actes et de sa capacité à surmonter les obstacles. À son retour aux États-Unis, chacun des trois films ayant été tournés en Europe, il s'attachera à briser cette image trop envahissante.

J'espère vous avoir fait découvrir ce film.
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#Posté le mardi 10 août 2010 04:44

Django

Je vais vous parler aujourd'hui du film Django. Un chef d'½uvre, tant Sergio Corbucci s'est emparé des codes du western spaghetti pour en faire un film superbe et violent. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Django est un western spaghetti réalisé par Sergio Corbucci en 1966.
Dans les années 60, avec cette balade dans la boue et la poussière, l'Italien Sergio Corbucci révolutionne le western aux côtés de Sergio Leone, Sam Peckinpah et Monte Hellman.

Je vous met tout de même le sypnosis du film. Un village à la frontière mexicaine. Les bandes rivales du major Jackson, un Américain raciste, et du général Rodriguez, un révolutionnaire mexicain, se livrent une bataille sans merci. Un étranger, Django, arrive avec un cercueil au contenu mystérieux et une jeune fille qu'il a sauvée des griffes de bandits brutaux. Il tue quatre individus de Jackson qui attaquaient le propriétaire du saloon pour le rançonner. Le reste de la bande survient. Django sort alors une mitrailleuse du cercueil et c'est le carnage. Il s'allie ensuite à Rodriguez pour dérober la réserve d'or des troupes gouvernementales. Mais, trompé par les Mexicains, il décide bientôt de s'enfuir avec le butin...

Sergio Corbucci réalise un premier Western, Massacre au grand canyon, qui sort sur les écrans italiens quelques mois avant que la frénésie déclenchée par l'énorme succès de Pour une poignée de dollars ne touche l'industrie cinématographique italienne. Le réalisateur sort d'ailleurs un autre film, L'homme du Minnesota, peu de temps après la sortie du premier Western de Sergio Leone, suivi de Ringo au pistolet d'or. Son quatrième Western sera celui qui donnera une grande renommée à Sergio Corbucci ! Django ne démarre pourtant pas sous les meilleurs auspices, comme cela est d'ailleurs évoqué dans les interviews, puisque le film n'a pas vraiment de scénario et que l'argent ne répond pas plus à l'appel.
La vision de Django ne trahit en rien une écriture au jour le jour et ses divers soucis de production tant l'½uvre terminée possède une force visuelle et sonore (la musique et l'excellente chanson) à même de rivaliser avec les films de Sergio Leone. Pourtant si le film de Sergio Corbucci emprunte à Pour une poignée de dollars, le film s'avère bien différent dans sa réalisation. Parmi les points communs, il est inévitable de rapprocher l'histoire d'un inconnu qui vient se placer entre deux bandes rivales, ou certains traits communs entre le personnage de Clint Eastwood et celui interprété par Franco Nero. Mais dans sa réalisation, le film diffère que ce soit dans le lieu, les péripéties et même le soin apporté dans la mise en image. Par exemple, quand Sergio Leone cadre au millimètre ses films en Techniscope, Sergio Corbucci choisit de tourner dans un format bien moins large à la limite du plein cadre. Mais, tandis qu'Eastwood est filmé comme un dieu vivant, Franco Nero (Django) a les pieds sur terre et les bottes dans la boue. Sergio Corbucci, sans doute troublé par la violence de la blessure infligée à James Stewart dans L'homme de la plaine d'Anthony Mann, met en scène des dépossédés, des artistes de la gâchette à qui on a broyé le poignet. Profondément meurtri, Django s'engage dans une guerre trop grande pour lui, trahit ses amis les Mexicains et protège une femme qu'il pense ne jamais pouvoir aimer. L'hécatombe – deux cents morts – accentue la noirceur du propos. Dans ce no man's land brutal et violent, l'homme est décidément bien peu de choses.

Film a l'esthétique totalement différente des westerns de Sergio Leone (choix volontaire du réalisateur), atmosphère sombre et insolite (l'action se déroule sous un ciel orageux). Django (clin d'oeil au jazzman Django Reinhardt) joué par l'excellent Franco Nero qui y campe un individu de nulle part, meurtri et immoral traînant un cercueil très souvent dans le film (ce film sera un véritable tremplin pour lui et deviendra peu a peu un acteur incontournable du western italien), entouré de très bon acteurs José Bodalo et Eduardo Fajardo.
Film a l'humour noir et a la violence sadique (ce qui a suscite certains levés de boucliers de certaines critiques et a la joie des censeurs, le film en Angleterre fut interdit pendant 25 ans ce qui est évidemment totalement absurde en comparaison de ce qu'on voit maintenant). On peut aussi voir une signification politique : des cagoules rouges (références au ku klux klan) détestant les étrangers massacrant gratuitement les mexicains. Malheureusement on peut noter certaines faiblesses de réalisation, mise en scène parfois approximative ce qui est sûrement du a cause des problèmes financier, (le film au bout de trois jours risqua d'être interrompu totalement, heureusement des capitaux espagnol permit de continuer la réalisation). Le film est parsemé d'excellents dialogues un exemple : lorsque Django arrive au saloon, le propriétaire étonné par la présence du cercueil interroge Django : "Vous travaillez dans l'ébénisterie ? Vous ne manquerez pas de travail dans notre région." On peut aussi noter l'excellente partition de Luis Bacalov.

Une mitrailleuse dans le cercueil Parmi les westerns italiens, Django est un grand classique. Quentin Tarantino s'est inspiré de la séquence de l'oreille tailladée pour Reservoir dogs et la série Deadwood, créée en 2004 par la chaîne américaine HBO, s'est approprié le décor de la ville fantôme. Au milieu des années 60, lorsque le tournage de Django commence, Sergio Leone a déjà fixé dans Pour une poignée de dollars les bases du western spaghetti et esquissé la silhouette du justicier sans nom, solitaire et ténébreux incarné par Clint Eastwood.
Réalisé à une époque où les actes terroristes et la corruption rongeaient l'Italie, Django est très vite devenu un mythe, et son personnage va, de 1967 à 1972, susciter une série de onze autres films. Franco Nero deviendra ainsi du jour au lendemain une star et le nom de Django est repris sans fin pour illustrer les titres de Westerns italiens sans véritable lien avec le film d'origine (Django prépare ton cercueil, Django il bastardo...). Pire, en fonction des pays, des films viennent à mettre en avant un Django inexistant dans la version originale parfois même pour des oeuvrettes antérieures au film de Sergio Corbucci (Django le proscrit, Avec Django.. la mort est là...). La suite officielle du film se fera attendre pendant un peu plus de vingt ans avec Le grand retour de Django où Franco Nero reprend le rôle original devant la caméra de Nello Rossati.

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#Posté le mercredi 11 août 2010 04:32

Le Grand Silence

Je vais vous parler aujourd'hui du meilleur film de Sergio Corbucci, Le Grand Silence. Un western noir sans espoir, dont les rôles titres sont à contre emploi. Un film à regarder au moins une fois tant par sa violence et par un scénario des plus captivant. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Le Grand Silence (Il grande Silenzio) est un western spaghetti réalisé par Sergio Corbucci en 1968.
Le Grand Silence, film passé relativement inaperçu à l'époque de sa sortie et qui, les années passant, a intégré le gotha des meilleurs westerns italien
Le Grand Silence nous dépeint un Ouest des plus sauvages au sein duquel les chasseurs de primes se sont substitués au pouvoir policier. Forts de l'impunité que leur confère leur fonction, ils instaurent un véritable climat de terreur qu'illustre à merveille un final d'une brutalité inouie.

1898. Nous sommes à Snow Hill, un petit village de l'Utah perdu dans la neige, où les chasseurs de primes font régner la terreur en tuant des hors-la-loi alors que le gouverneur s'apprête à amnistier ces derniers. Cette amnistie prochaine provoque une montée de la violence de la part des chasseurs de primes qui font un véritable massacre. Les villageois se réfugient dans les collines enneigées pour échapper aux chasseurs menés par Tigrero, le plus impitoyable d'entre eux. Mais la faim commence à se faire sentir. C'est à ce moment là qu'un mystérieux cavalier fait son apparition. Apparemment muet, on le connaît sous le surnom de 'Silence'. Les villageois lui demandent d'éliminer Tigrero. Il arrive donc à Snow Hill où il semble avoir des comptes à régler. N'éliminant ses adversaires qu'en état de légitime défense, il tente de provoquer Tigrero mais en vain. Un shérif dépêché par le gouverneur, arrive bientôt pour tenter de rétablir un semblant de loi à Snow Hill. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Au milieu des années 60, grâce à Sergio Leone, à Enzo G. Castellari et à Sergio Corbucci, le western trouve en Italie un second souffle. Dans Le grand silence, le super-héros à la conquête du grand Ouest disparaît pour laisser place à un homme muet, solitaire et mystérieux. On l'appelle Silence parce que ce tueur professionnel laisse, après son passage, un grand silence. Ayant assisté, quand il était enfant, à l'assassinat de ses parents par des chasseurs de primes, il donne à ses meurtres une dimension cérémonielle : il tire et ne tue que lorsque celui d'en face a dégainé. Glaciale est aussi l'interprétation d'un Jean-Louis Trintignant surprenant. Costume noir, regard mélancolique laissant percevoir une fragilité qui détourne la vaillance d'un héros typique. Le handicap du héros, Silence, reprend en l'exagérant jusqu'à l'absurde le manque de loquacité d'un Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone. L'étrange pistolet de Silence est un Mauser C96, ce qui n'est pas totalement invraisemblable (l'action se passe en 1898 et le Mauser C96 était disponible dés 1895). Selon les "puristes", il y aurait cependant anachronisme : Silence utiliserait en fait un "modèle 1912" doté d'un étui-crosse en bois. Tigrero, son ennemi, incarne toute la bestialité de l'homme, sa folie baroque et son infinie lâcheté. Un Klaus Kinski égal à lui-même en chasseur de tête assoiffé de chair humaine et sans pitié rentre davantage dans l'étiquette du Mal, malgré sa blondeur. Formidablement bien rythmée, l'action ne se déroule jamais en dessous de 3 000 mètres d'altitude, dans des décors naturels perchés dans les hauteurs. La neige joue un rôle à part entière.

Généralement tourné en Espagne (ici tourné dans les Dolomites) pour jouer sur la chaleur étouffante, ce western contrecarre les paysages poussiéreux pour un cadre glacial : la neige de L'Utah, de SnowHill. Linceul blanc en constante recomposition, son immensité cotonneuse et froide impose sa cadence. Elle étouffe les pas des personnages et rend dérisoires leurs déplacements. Emmitouflés dans des fourrures et des ponchos, montés sur des chevaux qui boitent et tombent, ils apparaissent comme des figurines de carton entraînées dans le tourbillon inéluctable de la décadence, de la violence et de la mort. Il existe deux versions du Grand silence, celle imposée par les producteurs à Sergio Corbucci se concluant par un happy end, et celle voulue par le réalisateur. Les producteurs, trouvant la fin trop sombre, avaient demandé à Corbucci une fin optimiste. Celle-ci a été tournée. Elle est totalement invraisemblable. La "légende" raconte que Corbucci aurait volontairement bâclé une fin heureuse ridicule pour qu'elle ne soit pas retenue au montage. On peut la voir (sans bande sonore) dans les "bonus" qui accompagnent la plupart des rééditions en dvd. Pour anecdote, étrangement, un plan de cette "fin alternative" se trouve dans la bande annonce originale du film.
Cette dernière, noire et violente, a nourri le culte cinéphile voué à ce chef-d'oeuvre du western spaghetti.

Le Grand Silence apparait comme un western atypique et unique. Il retourne les codes du genre : le film se déroule dans décor enneigé, la veuve est une afro-américaine, le chasseur de prime n'est plus un justicier solitaire mais un mercenaire chassant en bande,... Et, chose rarissime dans le cinéma "grand public" de l'époque, le héros, blessé et incapable de se défendre, est froidement abattu par le "méchant".
Le film inspira fortement Yves Swolfs pour le premier épisode de sa nouvelle série Durango "Les chiens meurent en hiver", album de bande dessinée paru en 1981. La fin fut évidemment modifiée pour que la série puisse se poursuivre (15 albums de 1981 à 2008) et Durango n'acquiert le Mauser qu'au début du 3° épisode "Piège pour un tueur" (l'arme ayant appartenu à Silence, puis Tigrero, avant de finir chez un armurier).

J'espère vous avoir fait découvrir ce film.
Merci !
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#Posté le jeudi 12 août 2010 04:11

Le Spécialiste

Je vais vous parler aujourd'hui du film Le Spécialiste, un western intéressant et assez critique pour être vu de manière différente. Sergio Corbucci est un génie caméra aux poings et Johnny Halliday ne s'en sort pas mi mal dans le rôle du héros solitaire. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Le Spécialiste (Gli specialisti) est un film français, italien et allemand réalisé par Sergio Corbucci sorti en 1969.

Hud est le Spécialiste, le pistolero le plus redouté de l'Ouest. Il arrive dans la ville de Blackstone, déterminé à venger son frère Charlie, lynché par les habitants du village après avoir dérobé l'argent de la banque. Mais le magot est resté introuvable. Pris entre les habitants de Blackstone et les bandits menés par le sanguinaire El Diablo, tous déterminés à lui arracher le lieu de cachette de l'argent de la banque, Hud pourra-t-il assouvir sa vengeance sans y perdre la vie ?

En 1969, l'idole des jeunes en a marre de toujours incarner son propre rôle de chanteur à l'écran, même quand les réalisateurs ont la délicate attention de le faire monter à cheval (dans le risible pseudo-western camarguais D'où viens-tu Johnny ?). Quand Sergio Corbucci lui propose un contre-emploi total de pistolero en cotte de mailles (sic), Johnny saute en selle d'autant qu'il a été très impressionné par le précédent western du réalisateur italien, Le Grand Silence, avec Jean-Louis Trintignant en cow-boy aux cordes vocales tranchées. Dans Le Spécialiste, Johnny ne chante pas, parle à peine plus, mais tire beaucoup pour venger son frère, lynché après avoir cambriolé une banque. Mais il faut bien le reconnaitre, il est plutôt très bon dans ce rôle dans la plus pure tradition du western, l'anti-héros énigmatique que tout le monde craint et très bon tireur. Au passage, il croise une banquière nymphomane (Françoise Fabian qui, mécontente de son rôle selon le critique Olivier Père interrogé en bonus, considérait Le Spécialiste comme "un film-bifteck"), une ado idéaliste (Sylvie Fennec), un shérif un rien brutal (Gastone Moschin), un bandit manchot (l'Allemand Mario Adorf pour un personnage de Mexicain).

Comme souvent chez Corbucci, le western prend des allures de "fable prolétaire" où il s'agit de dénoncer l'oppression des masses par une minorité richissime avec des allusions plus ou moins transparentes à l'actualité contemporaine. Le réalisateur, qui détestait le "pacifisme moralisateur" des hippies, a donc inventé un gang improbable de babas avant l'heure qui, derrière leur discours amour-et-fleurs, s'avèrent être des fous sanguinaires. Sergio Corbucci dénonce la passivité du gauchisme à travers ses personnages de notable, en les montrant à la fois coupables et victimes, juges et bourreaux. Tout y est, le saloon, les bagarres, les chevaux, le regard des cow-boys, les tenancières plus prostituées que Mme Claude, même les mexicains sales et méchants sont là ! En ce point le film est une réussite, car le personnage de Hud est crédible (du moins dans la forme) car il incarne tout ce que l'on attend d'un cow boy, taciturne, seul, à cheval et rapide.

Le Spécialiste porte bien la patte de Corbucci, ne serait-ce que pour son aspect politique - la condamnation de la société bourgeoise est sans appel, mais il égratigne également au passage le mouvement hippie, représenté ici par une bande de vauriens dont la violence se révèle peu à peu, et qui conclut le film en organisant une version dégénérée de Woodstock sous forme d'un happening nudiste. De plus, le casting est aussi hétéroclite que d'habitude : après Jean-Louis Trintignant, il continue d'employer des comédiens liés à la Nouvelle Vague.

J'espère vous avoir fait découvrir ce film.
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#Posté le samedi 14 août 2010 04:39

Keoma

Je vais vous parler aujourd'hui du film Keoma. Un chef d'½uvre au message actuel dont le principal héros est un métis. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Keoma (titre original : Keoma il vendicatore) est un western italien réalisé par Enzo G. Castellari, sorti en 1976.
Réalisé en 1976, Keoma est un western atypique et lyrique doté d'une atmosphère mystique surréaliste.

Keoma se déroule après la Guerre de Sécession, dans un pays où règne la mort. Battu par des vents violents, dévasté, hanté par les malades d'une peste. Et parcouru par deux figures à l'aura quasi-surnaturelle : une vieille femme, qui annonce la Mort, et Keoma, qui la provoque. Dans ce monde à l'agonie, Keoma est un métis indien qui revient du front et découvre son village natal sous le joug d'une bande. Il erre telle une âme damnée, dans un pays qui n'est plus le sien, se heurtant à un racisme qui lui n'a pas changé, combattant seul contre tous pour son idéal de liberté. "Je dois le faire seul. Parce que je n'ai personne sur qui compter". Tout concourt contre Keoma, jusqu'à la bande-son étrange qui, d'une voix plaintive, exhorte notre métis à ne pas reprendre les armes, à ne pas suivre sa croisade.

Comme beaucoup de films italiens de l'époque, Keoma entra en tournage sans réel scénario. Réalisateur, scénariste et acteurs improvisèrent donc au jour le jour, créant une sorte de melting-pot culturel aux influences aussi diverses que Shakespeare, la Bible, Peckinpah, Leone, Fellini, Pasolini et la comedia d'el arte, tandis que la bande son apporte une dimension dramatique avec la musique de Leonard Cohen. En résulte un film baroque à forte connotation symbolique et étonnamment un chef d'oeuvre du genre.

Au centre du film, on trouve le thème en boucle de la vie et de la mort dont le firmament est la séquence allégorique finale où le duel est mis en parallèle avec une naissance. Les références à la Bible sont omniprésentes donnant au film une aura mystique. Keoma ressemble en effet au Christ, et la scène à l'atmosphère volontairement surréelle où il se retrouve attaché à une roue renvoie évidemment à la crucifixion. Le scénario repose aussi sur la parabole du fils prodigue rentrant au pays pour trouver la jalousie des ses frères. Le thème de la jalousie fraternelle est aussi très shakespearien. Autre aspect mystique, la présence de la vieille femme mi-sorcière mi-ange gardien dont les apparitions sont surréalistes.

Le film aborde aussi le racisme, que ce soit à travers le personnage du métis rejeté par ses frères ou l'esclave noir qui découvre que la liberté ne signifie pas le respect des blancs. Enfin, on trouve aussi des allusions au fascisme. La peste qui affecte la ville a poussé les maîtres des lieux à enfermer les malades dans un camp gardé par des miradors. Alors que le nazisme est aussi communément appelé la peste brune, il est clair que le camp des malades fait référence aux camps de concentrations et que la non résistance des habitants de la ville témoigne des remords des italiens quant à leurs actions durant la seconde guerre mondiale.

Keoma est un film à la dimension particulière, partant dans des étranges élans oniriques, où Keoma revit des flash-back de son enfance. La réalisation de Castellari accentue cet aspect de surréalisme et d'irréalité permanente, par son rythme feutré et ses ralentis. Des ralentis qui soulignent la Mort, une Mort qui n'en finit plus de frapper, transformant le moindre duel en danse macabre. Le rêve et la Mort. De par ses partis pris, Keoma n'est pas exempt d'un certain symbolisme religieux. En témoigne son dernier acte où, après avoir entraîné ses rares compagnons dans sa chute, Keoma est supplicié et crucifié.

Keoma est un western aux allures de tragédie, à l'ambiance rarement égalée, hanté par des choeurs plaintifs et des personnages maudits cherchant à combattre leurs destins en un lieu devenu purgatoire. La fin en est l'apothéose, magnifique règlement de comptes dont tout bruit est effacé, au profit de ceux d'un accouchement douloureux. Une vie qui combat la Mort. Une Mort qui permet la vie. Une vie qui, comme le clame Keoma, "est née libre"...

Le film Keoma est avant toute chose un hommage au lien existant entre un père et son fils, comme le montre très bien la scène clef du film basée sur un travelling circulaire de 5 minutes. Ce western psychédélique à la musique discutée nous permet de voir Franco Nero au sommet de son art. Keoma annonce cependant la fin du western italien. Malgré des clins d'½il visuels plutôt inventifs et l'usage de flash-back de façon intelligente, son aspect indéniablement daté limite le film aux frontières du cinéma de genre.
Si Franco Nero incarne Keoma avec une bonne dose de mystère grâce à un regard intense, la réalisation d'Enzo G. Castellari réussit à créer une atmosphère surréelle et une violence lyrique qui fait sans aucun doute la force de ce film. Castellari et Nero revisitèrent le film dans les années 90 avec Johnathan of the Bears, inédit en salles.
Trop méconnu, Keoma est un trésor rare du western spaghetti qui mérite d'être découvert.

J'espère vous avoir ait découvrir ce film.
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#Posté le dimanche 15 août 2010 07:33

Un pistolet pour Ringo

Je vais vous parler aujourd'hui d'un western, Un pistolet pour Ringo. Un excellent western qui ne se prend pas au sérieux. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Un pistolet pour Ringo (en italien: Una pistola par Ringo) est un western spaghetti de 1965, d'une production conjointe italienne et espagnole. Initialement écrit et réalisé par Duccio Tessari, le succès du film a conduit à une suite, Le Retour de Ringo.
Un Pistolet Pour Ringo est un habile western mêlant action et humour avec un certain panache. Adapté d'un film noir de l'américain Robert Wise, Desperate Hours, on y retrouve l'esprit latin fait d'ironie et de second degré. Sa légèreté de traitement qui peut parfois irriter, donne paradoxalement à ce film son côté sympathique et agréable à suivre.

Sancho, à la tête d'un groupe de bandits mexicains, est blessé à l'issue d'un hold-up. Lors de sa fuite, il se réfugie avec ses hommes dans un ranch dont il tient les occupants en otage. Après avoir fait boucler les lieux, le shérif fait appel à l'intrépide Ringo, un aventurier sans scrupule, pour s'introduire dans le ranch et libérer les otages. Après une série de ruses, Ringo parvient à gagner la confiance de Sancho en soignant ses blessures.

Ringo est une des figures du western européen tout comme Django et Sartana. Ce personnage est interprété par l'acteur Giuliano Gemma qui deviendra le premier comédien d'origine italienne à s'imposer comme une véritable star du western. Sous le pseudonyme de Montgomery Wood, l'acteur Giuliano Gemma incarne à merveille le rôle de Ringo, surnommé visage d'ange, personnage sympathique, espiègle et fin calculateur qui usera de toute son intelligence pour déjouer les plans du bandit Sancho, incarné par l'acteur espagnol Fernando Sancho, figure incontournable du bandido mexicain, rôle qu'il jouera à maintes reprises. On le retrouve dans deux autres films de la collection : "Le retour de Ringo" et "Le dernier jour de la colère".
Ringo est une sorte d'aventurier débonnaire et sympathique qui, affranchi des poncifs leoniens, n'oublie pas de sortir un mot d'esprit avant de faire le coup de feu.

La réalisation de Duccio Tessari ne se prend pas au sérieux et joue sur un ton badin et distancié qui participe de ses charmes. Peu violent, assez cynique, sa tendance systématique de dédramatiser les tensions par un emploi du second degré, même dans les instants les plus graves, donnent à ce film une dimension cartoonesque.
Niveau action, c'est un peu moins réussi, les fusillades et autres bagarres sont assez mal chorégraphiées et c'est toujours le ton désuet qui prend le dessus sur l'action pure.
Loin d'être un formaliste aussi chevronné qu'un Sergio Leone ou un Sergio Sollima, Duccio Tessari s'attelle à la tâche avec honnêteté et nous concocte malgré tout un petit western sympathique auquel il donnera une suite dans la foulée, plus graves et plus réussies, Le Retour De Ringo.

J'espère vous avoir fait découvrir ce film.
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#Posté le lundi 16 août 2010 04:34

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