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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Le chambara

Le chambaraJe vous mets aujourd'hui ces superbes images en rapport avec le Chambara, les films de sabre japonais, dont je vous conseille de les voir. J'espère que ces images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le Chambara, qui désigne au Japon le genre cinématographique mettant en scène des combats de sabre, est cependant parvenu à influencer de nombreux réalisateurs notamment hollywoodiens comme Georges Lucas, Quentin Tarantino ou bien John Sturges. De son nom savant Ken-Geki, chambara est en réalité la contraction des onomatopées Chan-Chan Bara-Bara censées retranscrire le bruit de la lame tranchant la chair. Peu connu des occidentaux, le film de sabre japonais relate l'histoire des Bushi (nom donné aux samouraïs par le shogun Tokugawa au 17e siècle) ou bien de Rônins, samouraïs errants sans maître et convertis en mercenaires. Le respect du Bushido (la voie du guerrier) par ces personnages, véritable code de l'honneur, tient souvent une place prépondérante dans ces récits.
 
Le chambaraLe cinéma japonais, dès sa naissance, mettra en scène de nombreux films sur les samurais. Ceux-ci, plus axés sur la politique ou les sentiments, donneront naissance au genre cousin du ken-geki : le jidai-geki ou film d'époque en costume. Dès les années 20, de nombreux films mirent en scènes des combats de sabre entre samurai. La plupart du temps, il s'agissait d'un duel final (dai-ketto), un affrontement cathartique permettant aux protagonistes d'allers jusqu'au bout de leur système de valeur. Le premier à dynamiser le genre fut Bansho Kanamori. S'inspirant du cinéma d'Hollywood et des pièces de Shojiro Sawada, il utilisa de nombreuses techniques cinématographiques (montage, cadrage) afin de rendre les combats plus intenses, dynamiques et violents. A l'époque, les critiques le démolirent, ne voyant aucun avenir pour ce genre de cinéma. L'oeuvre de Yoshikawa sur Musashi fut portée au cinéma pour la première fois par Hiroshi Inagaki, en 1940. Les aventures de Musashi seront maintes et maintes fois adaptées par la suite, de très nombreux acteurs (dont Toshirô Mifune, l'acteur fétiche de Kurosawa) incarnant l'emblématique ronin. Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Américains contrôlent le Japon et interdisent la production de Chambara, genre jugé apte à ressusciter le nationalisme fanatique du pays.
 
C'est en 1954 que le Chambara fait son grand retour avec un des plus grands films de l'histoire du cinéma : Les Sept Samurais (Shichinin no Samurai) d'Akira Kurosawa remet au goût du jour les aventures des ronin, ces chevaliers au grand coeur, qui doivent ici défendre un village contre une bande de brigands. La seconde partie du film est une ode au genre, multipliant affrontements et batailles avec une maestria inégalée. Un grand acteur, Toshirô Mifune, y sera révélé. Akira Kurosawa a ouvert la porte, et celle-ci n'est pas prête de se fermer. On entre dans un âge d'or qui durera, avec quelques hauts et bas, jusqu'aux années 80. En 1954, Hiroshi Inagaki entame une sublime trilogie sur la vie de Musashi, avec dans le rôle titre Toshirô Mifune. Le premier volet de cette trilogie obtint d'ailleurs l'Oscar du meilleur film étranger.
 
Le chambaraKurosawa continue d'oeuvrer dans le genre, alternant jidai-geki et Chambara comme La Forteresse Cachée (Kakushi toride no san akunin) en 1960, Yojimbo (1961) et Tsubaki Sanjûrô (1962). Le Passage du Grand Bouddha et La Pierre et le Sabre feront l'objet de multiples adaptations, de qualité très diverse. Une série de films emblématique voit le jour avec les aventures de Zatoichi, le masseur aveugle et maître de sabre. Près de 24 films sur le personnage furent tournés, avec même un cross-over avec le héros chinois du sabreur manchot et un autre avec le héros du Yojimbo de Kurosawa. Dernièrement, c'est le réalisateur Takeshi Kitano qui s'est à son tour intéressé au masseur aveugle, en réalisant et interprétant le dernier film en date consacré à Zatoichi. Puis en 1970, malgré une perte de vitesse du genre, le Chambara nous offrira encore un dernier baroud d'honneur avec la mythique série des Baby Cart, tirée d'un manga de Kazuo Koike et Gozki Kojima. Violents, sombres, ces films sont comme le testament d'un genre qui offrit au public japonais quelques-uns de ses meilleurs films. On constatera que le Chambara influença durablement le cinéma occidental. Le génial Sergio Leone, grand admirateur de Kurosawa, ne nia jamais s'être fortement inspiré du maître japonais ainsi que de la saga des Baby Cart, tandis Georges Lucas alla jusqu'à produire les derniers films du réalisateur des Sept Samurais.
 
Le chambaraDepuis le début des années 80, très peu de Chambara purs furent tournés. C'est donc du côté de l'animation japonaise qu'il faut chercher de nouveaux fleurons du genre. Le fabuleux Kamui no Ken de RinTarô, le sauvage Jûbei ninpûchô - Ninja Scroll de Yoshiaki Kawajiri et même les OAV de Rurôni Kenshin (Kenshin le Vagabond) sont d'excellents films de sabre qui raviront les fans du genre. Passé à l'état d'agent secret incognito, le genre trituré à l'étranger renaît ça et là sous forme d'animation chez Rin Taro (Kamui no Ken, 1985), avant d'être exposé à nouveau sous les feux des projecteurs par Kitano avec Zatoïchi. Prix de la mise en scène à Venise, triomphe public, le Chambara sourit à nouveau. Dans Kill Bill, Tarantino lui rend hommage à travers une Uma Thurman habile au sabre et une Lucy Liu adepte de ses pauses. Le réalisateur y dessine son ronin au féminin, y drague les même litres de sang et dresse ses combats voisins avec un amour et un respect débordant. Et le double retour de flamme d'un genre dit moribond, qu'il s'agisse de son cœur nippon avec Kitano ou d'un regard étranger avec Tarantino, se révèle être des plus vivifiants.
 
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#Posté le mardi 01 février 2011 04:08

Le Wu Xia Pian

Le Wu Xia PianJe vous mets aujourd'hui ces superbes images en rapport avec le Wu Xia Pian, le film de sabre chinois. J'espère que ces images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Avec le kung-fu, le film de sabre ou wu xia pian est l'autre genre fondateur du cinéma d'arts martiaux hongkongais. Né d'une tradition à la fois historique, littéraire et orale qui remonte aux origines de la culture chinoise, le wu xia pian est à rapprocher du film de «cape et d'épée ». Un genre purement héroïque, basé sur les qualités morales et individuelles des protagonistes. Littéralement, le terme wu xia pian désigne un «film de combats de chevaliers ». La figure centrale du genre est le you xia, qui selon une définition remontant à 90 avant J.-C. désigne un «chevalier errant». Ses vertus sont le courage physique et moral, l'honnêteté, la générosité, l'honneur et le respect de la justice. Traditionnellement, le chevalier met sa vie et son épée au service de son clan, de la veuve et de l'orphelin. Par définition, il s'oppose au mal sous toutes ses formes.
 
La dimension fantastique, constitutive du genre, offre au chevalier la capacité de voler, de s'évanouir dans la nature ou de survivre à d'innombrables blessures au mépris de toute vraisemblance. L'univers du wu xia pian est organisé de manière très codée. Le monde de la magie et des arts martiaux s'y divise en deux zones distinctes qui s'opposent au monde réel : le jiang-hu (littéralement «rivières et lacs ») désigne l'espace des chevaliers errants et le Lu Lin («vertes forêts ») désigne celui des hors-la-loi.
 
Le Wu Xia PianIl apparaît dans le cinéma chinois dès les années 1920 sous l'influence de la «terreur blanche» instaurée par Tchang Kaï-chek à partir de 1926. L'un des tout premiers est Li Feifei : une chevalière errante (1925) mais c'est l'Incendie du monastère du lotus rouge en 1928 qui marque le premier grand succès du genre (il connaîtra dix-sept suites). Il est par la suite interdit par le régime communiste en 1931 et ne réapparaît qu'à la fin des années 1930 où il connaît un grand essor en particulier dans la région de Canton. Mais les Communistes, jugeant le wuxia, et donc par extension les wu xia pian, décadents, interdisent le genre dans les zones sous leur contrôle de 1931 jusqu'à la fin de la décennie, puis dans l'ensemble de la Chine continentale après leur victoire sur le Kuomintang en 1949. La qualité inégale et le manque d'originalité des séries lassent progressivement les spectateurs qui ne se réintéressent au genre que dans les années 1950.
 
Au début des années 1960, c'est Hong Kong qui devient le principal producteur de film de ce genre. S'inspirant des films de sabre de l'âge d'or japonais (tels que les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa), la Shaw Brothers les adapte à la culture chinoise assurant au cinéma de Hong Kong une renommée mondiale. C'est à ce moment que les combats d'arts martiaux prennent une nouvelle dimension : plus longs, plus chorégraphiés, plus violents. Cette métamorphose s'accompagne d'un changement de langue, du mandarin de Shanghai au cantonais de Hong Kong. La première grande réussite a lieu en 1965 avec «The Red Lotus Temple» de Xu Zeng-hong, puis ce sont Chang Cheh, avec «Le trio magnifique» et King Hu avec «L'Hirondelle d'or» expriment le mieux la maturité gagnée par ce nouveau genre de cinéma hongkongais. King Hu (Hu Jinquan) et Chang Cheh deviennent alors les deux réalisateurs les plus importants en matière de wu xia pian.
 
Le Wu Xia Pian«L'Hirondelle d'or» apparaît d'ailleurs encore aujourd'hui comme l'un des plus beaux chefs d'oeuvre du genre grâce à son réalisme, à la justesse de sa mise en scène et de ses décors. Mais le perfectionnisme de King Hu est coûteux, et donc déplait à la Shaw Brothers : King Hu part faire ses films à Taïwan, avec dès 1967 le non moins réussi «Dragon Gate Inn»... Chang Cheh, de son côté, remet au goût du jour les héros masculins alors que la mode était aux femmes redressant les torts des hommes. Ce cinéaste jugé plus viril et violent que Hu Jinquan s'inspire beaucoup des histoires du folklore chinois comme le roman «Au bord de l'eau» attribué à Shi Nai'an.
 
A l'origine, l'élaboration d'un scénario subtil, une présentation détaillées des personnages et des forces en présence étaient les bases des wu xia pian, mais à partir des années 70, avec l'essor des arts martiaux notamment, l'aspect spectaculaire des scènes de combat s'impose comme prioritaire. Les scènes de combat d'arts martiaux deviennent plus élaborées avec le temps et le spectaculaire prit progressivement de l'importance, au détriment bien souvent de l'intrigue elle-même.
 
Dans les années 1990, notamment sous l'impulsion de Tsui Hark, qui révolutionne à son tour le genre, le réalisme devient même secondaire et les mises en scène montrent des personnages aux capacités surnaturelles. Le Wu Xia PianLes années 2000 quant à elles, sont marquées par un renouveau du genre suite au succès planétaire des films «Tigre et Dragon» d'Ang Lee (première vraie exportation du style à Hollywood), «Hero» ou encore «Le Secret des poignards volants» de Zhang Yimou. Par rapport à leurs «ancêtres», ces différents longs métrages ont profité non seulement du talent de leurs réalisateurs respectifs mais aussi de moyens techniques et budgets conséquents. Le grand public occidental a surtout découvert ce genre traditionnel avec le succès mondial du film Tigre et Dragon, d'Ang Lee, avec Chow Yun Fat, Michelle Yeoh et Zhang Ziyi ainsi que Hero, de Zhang Yimou, avec Jet Li, Tony Leung Chiu-wai, Maggie Cheung et Zhang Ziyi et dernièrement le Secret des poignards volants de Zhang Yimou, avec Zhang Ziyi.
 
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#Posté le mercredi 02 février 2011 04:28

Les films de cape et d'épée

Les films de cape et d’épéeJe vous mets aujourd'hui ces superbes images sur un domaine que je connais bien les films de cape et d'épée. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Les films de cape et d'épée constituent un genre cinématographique qui se caractérise souvent par des combats à l'épée et des personnages héroïques aventureux. Le contexte de ces films est celui des époques allant de la Renaissance à la veille de la Révolution française avec des costumes somptueux appropriés. La morale est souvent claire, des personnages héroïques peuvent être méchants mais clairement héroïques et ont même tendance à avoir un code d'honneur (même si ce n'est pas toujours le cas). Il y a souvent une demoiselle en détresse et un élément romanesque. Le genre fait parfois des chevauchements et se connecte avec le genre épées et santal. Certains sont inspirés par des œuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand et surtout d'Alexandre Dumas. Très tôt, ce genre cinématographique fit l'objet de différentes adaptations.
 
Dès l'avènement du cinéma, l'époque du muet a été emballée par le film de cape et d'épée. Les plus célèbres d'entre eux étaient les films de Douglas Fairbanks, qui a défini le genre. Les histoires romantiques venaient de romans, notamment ceux d'Alexandre Dumas père et de Rafael Sabatini. Triomphante, la musique passionnante du genre a été une partie importante de la formule. Les films de cape et d’épéeIl y avait trois grands cycles des films de cape et d'épée: la période de Douglas Fairbanks de 1920-1929, devenu célèbre pour ses rôles dans des films de cape et d'épée muets comme Le signe de Zorro, Les Trois Mousquetaires, Robin des Bois ou Le Voleur de Bagdad; la période de 1935-1941 avec Errol Flynn, où il se fait remarquer pour au rythme rapide avec une épée dans des combats flamboyant comme on le voit dans Les Aventures de Robin des Bois, L'Aigle des mers et de Captain Blood, et une période dans les années 1950 annoncé par des films tels qu'Ivanhoe et Le Vagabond des Mers. Dans le registre cocasse, il faut citer L'Étroit Mousquetaire du français Max Linder (1922). Il faut également mentionner, un peu plus tard, le flamboyant diptyque de George Sidney : Les Trois Mousquetaires en 1948 et Scaramouche en 1952.
 
Pendant les années 1960, alors que la culture populaire est devenue plus cynique et moralement ambigüe, les vies et la moralité des héros de cape et d'épée ont été interprétées comme simpliste et pittoresque. Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre : Les Trois Mousquetaires en 1973 et On l'appelait Milady en 1974. L'une des dernières réalisations anglo-saxonne du genre est L'Homme au masque de fer de Randall Wallace, avec Leonardo DiCaprio en 1998. Néanmoins, le charme romantique du bretteur dure encore; les exemples contemporains comprennent, Pirates des Caraïbes et Le Masque de Zorro.
 
Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux Américains et surtout, les réalisateurs ont à leur disposition le fond iconographique le plus riche du monde : sans trucage, ils peuvent tourner en décors naturels, dans moult châteaux historiques ou demeures authentiques. Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire durant des années 1950–1960.
 
Les films de cape et d’épéeGérard Philipe lance le genre en France avec son interprétation de Fanfan la tulipe (Christian-Jaque, 1952). C'est ensuite Georges Marchal qui prit du panache avec Les trois mousquetaires (André Hunebelle, 1953), Le vicomte de Bragelonne (Fernando Cerchio, 1954), Les aventures de Gil Blas de Santillane (René Jolivet et Ricardo Muñoz Suay, 1956). Il cède ensuite sa place à Jean Marais, héros de La Tour, prends garde ! (Georges Lampin, 1958), Le Bossu (André Hunebelle, 1959) Le Capitan (André Hunebelle, 1960), Le Capitaine Fracasse (Pierre Gaspard-Huit, 1961) Le miracle des loups (André Hunebelle, 1961), Le Masque de fer (Henri Decoin, 1962). Michèle Mercier sera Angélique, marquise des anges, la saga de Bernard Borderie (cinq films entre 1964 et 1968).
 
Georges Rivière sera Mandrin, bandit gentilhomme (Jean-Paul Le Chanois, 1962) Jean-Paul Belmondo sera Cartouche (Philippe de Broca, 1962) et Nicolas Philibert dans Les mariés de l'an II (Jean-Paul Rappeneau, 1971), Depardieu sera Cyrano de Bergerac (Jean-Paul Rappeneau, 1990) et Olivier Martinez Le hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau, 1995) avec Juliette Binoche tandis que Sophie Marceau sera La fille de d'Artagnan (Bertrand Tavernier, 1994). Philippe de Broca tourna un remake du Bossu avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public : Le Libertin de Gabriel Aghion (2000) ou Blanche de Bernie Bonvoisin (2002).
 
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#Posté le jeudi 03 février 2011 04:18

Les films de Kung Fu

Les films de Kung FuJe vous mets aujourd'hui ces superbes images en rapport avec les films de kung-fu. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le film de kung-fu est un genre du cinéma d'art martial, inspiré par les arts martiaux chinois (désignés populairement par le terme kung-fu). Il est principalement produit en Chine et est souvent associé au cinéma hongkongais. Les acteurs les plus célèbres sont Bruce Lee, Jet Li et Jackie Chan. Le film de kung-fu est principalement un film d'action mais on peut trouver des éléments propres à la comédie au drame ou plus rarement au film fantastique.
 
Dans les années 20, les cinéastes tels Zhang Shichuan et Wheng Zhengqiu ont crée la compagnie Star Film Company à Shanghai, et ont réalisé le célèbre film The Burning of the Red Lotus Temple, une histoire de luttes entre des hommes d'épée et de méchants moines. Le film alluma la première étincelle d'un engouement pour le genre. La compagnie signa alors 18 contrats de films entre 1928 et 1931. La première production hongkongaise à utiliser des chorégraphies étant The Adventures of Fong Say Yuk (1938). Dans cette même période, un total de 227 films d'arts martiaux ont vu le jour dans le pays tout entier.
 
Les films de Kung FuLes films du genre connurent une renaissance dans les années 60 et 70, lorsque les romans de Liang Yusheng, Louis Cha et Gu Long devinrent très populaires à Hongkong et Taiwan. Un total de 683 films ont été tournés à Hongkong et 87 à Taiwan durant les années 60. Dans les années 1950 et au début des années 1960 on privilégie souvent la magie, les personnages volent dans les airs, les épées s'enflamment, leurs mains lancent des éclairs (la série Buddha's Palm). En même temps, apparaît sous l'impulsion du réalisateur Wu Pang (las de ces combats irréalistes), un nouveau héros qui lance la première vogue de ce qui est alors l'ancêtre du cinéma kung-fu, qu'on préfère encore appeler wu-xia pian. Ce héros, Wong Fei Hung, devient vite une figure populaire qu'on retrouve dans plus d'une centaine de films sur près de quarante années, jusqu'à Tsui hark qui le ressuscite en 1991 avec la série des Il était une fois en Chine (six épisodes).
 
Le légendaire Bruce Lee utilisa son propre style Jeet Kune Do, « voie de l'interception du poing », pour présenter des films de kung fu au monde entier. Avant la sortie de Big Boss de Lo Wei, Chang Cheh instigue un nouveau genre avec Vengeance (1970) : le film de Kung-fu. Suivi par Jimmy Wang Yu avec La vengeance du tigre, les combats à mains nues deviennent à la mode lorsque la Golden Harvest sort La Fureur de Vaincre (1972), qui propulse en orbite et pour l'éternité Bruce Lee comme les films de Kung-fu. Hong Kong devient la capitale du genre, les films partant alors aux quatre coins du monde avec la figure du petit dragon ravivant le cœur des classes populaires. Bruce Lee devient instantanément un symbole dont le narcissisme séduit et rassure ceux pouvant se projeter en lui grâce à une mise en condition physique ouverte à tous. Après sa mort, Hong Kong tentera de faire désespérément vivre le mythe à coup de clones invraisemblables.
 
Heureusement, quelques auteurs n'ont pas besoin de lui pour faire exister parmi les plus beaux films de Kung-fu de l'époque. On pense à Liu Chia Liang qui, avec ses films autour de Shaolin (La 36e Chambre de Shaolin, Retour à la 36e chambre...), a développé avec rigueur de pures représentations philosophiques des arts martiaux, tout en imposant son acteur Gordon Liu, qu'on retrouvera dans Kill Bill.
 
De plus, avec les années 1970 arrive un successeur de Bruce Lee. Il n'a pas la même carrure, la même aura et ses talents sont différents : Jackie Chan. Avec Druken Master (1978) de Yuen Woo Ping (futur chorégraphe star des Matrix), l'acteur prouve ses capacités physiques sidérantes en plus d'un certain talent comique qui rappelle le cartoon et le burlesque des muets américains. Jackie Chan, créa lui aussi un nouveau style, celui des comédies de kung fu. Quelque 545 films ont été tournés dans les années 70.
 
Les films de Kung FuLe genre connut une stagnation à Hongkong, mais une folie pour le genre naquit sur le continent chinois dans les années 80. Au début des années 1980, pendant que Jackie Chan se tourne avec Sammo Hung vers un cinéma d'action et d'aventure truffé de cascades surhumaines (Le Marin des mers de Chine, Police Story, Mister Dynamite, etc), un jeune acteur martial impressionne dans Shaolin Temple (1982) : Jet Li. La future star d'Il était une fois en Chine mélange extrême agilité et vitesse, maîtrise et précision, avec un visage d'enfant inoffensif auquel il doit son charisme. Pendant que Jackie fait le pitre, Jet Li prend les rênes du Kung-fu à l'écran dans son approche plus traditionnelle. Jet Li devint alors une star du genre.
 
Dans un effort pour revitaliser le genre, Tsui Hark tourna «Il était une fois en Chine» dans les années 90. Les actrices comme Maggie Cheung (The New Dragon Inn, 1992), Brigitte Lin (The Bride With White Hair, 1992), Anita Mui (Heroic Trio, 1993) et Michelle Yeoh (Wing Chun, 1994) ont gagné leur célébrité grâce à leur beauté et à leurs capacités athlétiques.
 
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#Posté le vendredi 04 février 2011 04:20

Modifié le vendredi 04 février 2011 04:41

Le cinéma d'arts martiaux américain

Le cinéma d'arts martiaux américainJe vous mets aujourd'hui ces superbes images qui se rapportent au sujet d'aujourd'hui, le cinéma d'art martiaux américain. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le cinéma d'arts martiaux américain ne s'est jamais remis de la mort de Bruce Lee dont les produits dérivés se vendent très bien. Hollywood tente dans les années 1980 de renouveler le genre en créant ses propres films d'arts martiaux : tandis qu'Avildsen tourne le premier Karaté Kid en 1986, les producteurs Menahem Golan et Yoran Globus (la fameuse Cannon) inventent la mode du Ninja. Elle se déclinera en une pléthore de série B qui feront les beaux jours des vidéo clubs : la franchise American Ninja sera son fer de lance, Michael Dukikoff et Sho Kosugi ses héros. Mélange d'un exotisme occidentalisé avec un quota martial servant à palier un scénario minimal. On n'y voit que du feu du fait que le costume et les shurikens nous font croire à la mythologie du guerrier de l'ombre. Les ninjas seront présent partout, allant du cinéma au jeu vidéo (Ninja Gaiden, Ninja Warriors, Shinobi...). Le cinéma d'arts martiaux a ses stars entre 1978 et 1985 qui sont d'authentiques pratiquants : Benny «The Jet» Urquidez, Joe Lewis. Et la Blacksploitation s'empare du genre avec son acteur phare Jim Kelly qui s'est illustré dans Opération dragon en 1973 aux côté de Bruce Lee.
 
Le cinéma d'arts martiaux américainMais l'acteur phare du genre durant cette période est Chuck Norris, l'ex champion en arts martiaux que Bruce Lee rencontrait en duel dans le final mémorable de La Fureur de Vaincre, sera un des symboles du cinéma d'action américain des années 1980. Á l'affiche d'Invasion U.S.A., Portés disparus ou encore Delta Force, il devient une des figures principales de la Cannon, la célèbre machine à produire des films d'action. Mais le succès de ses séries B ne dure pas et il se tourne vers les séries TV et les téléfilms.
 
Á partir de 1988, apparaît Steven Seagal. Mettant à profit sa science des arts martiaux, il enseigne à plusieurs célébrités les techniques de base de défense et travaille en tant que coordinateur des cascades sur plusieurs films. C'est par l'intermédiaire de ces cours qu'il fait ses débuts au cinéma, en 1988. Agé de 36 ans, Seagal tourne 'Nico', premier film d'action d'une longue série. Il se distingue par son utilisation de l'aïkido lors des scènes de combat, à la différence de la plupart des acteurs du genre, qui préfèrent le karaté ou le kung-fu. Écologiste convaincu, Seagal profite de sa notoriété et de ses films pour faire passer son discours : 'Terrain miné' qu'il réalise, ou 'Menace toxique' sortis respectivement en 1994 et 1997 traitent déjà de pollution et d'environnement. La carrière de l'acteur s'essouffle à partir des années 2000, Seagal ne fait plus recette au box-office.
 
Le cinéma d'arts martiaux américain aura sa star en Jean-Claude Van Damme. C'est Bloodsport qui propulsa Jean-Claude Van Damme au rang de star mondiale du film d'action. Avant ce premier succès international, rien ne prédisposait à le rendre célèbre, pas même sa vaine tentative de jouer le Predator ou ses apparitions grotesques dans les nanars Monaco Forever (1984) et Karaté Tiger (1985). Bloodsport ou la révélation donc... C'est ainsi qu'en 1988, l'acteur obtient le rôle principal dans «Bloodsport» de Newt Arnold, où il incarne le personnage de Frank Dux, très connu dans le monde des arts martiaux. À la base, le film est sorti directement en vidéo qui reçoit un succès retentissant qu'une sortie en salles finit par être programmée. Un an plus tard, il est à l'affiche de «Cyborg» d'Albert Pyun où il joue le rôle de Gibson Rickenbacker qui combat un groupe de pirates. Le cinéma d'arts martiaux américainLa même année, l'acteur belge joue dans «Kickboxer» sous la direction de Mark DiSalle et David Worth aux côtés de Dennis Alexio qui interprète le rôle de son frère. Désormais reconnu comme un acteur de talent, Jean-Claude Van Damme est sollicité pour jouer dans de nombreux films, de plus qu'il signe lui-même la chorégraphie de ses combats. Il revient en force en 1990 avec «Full Contact» de Sheldon Lettich, suivi un an plus tard par «Double impact» par le même réalisateur. En 1992, Jean-Claude Van Damme change de registre avec la science fiction de Roland Emmerich intitulée «Universal soldier» dans lequel il interprète le rôle d'un ancien soldat ramené à la vie et qui est supposé n'éprouver aucun sentiment. «Universal soldier» reçoit un accueil favorable de la part du public et Jean-Claude Van Damme accepte de tourner dans les deux suites à savoir «Universal soldier : le combat» et «Universal soldier 3» dans les salles en 2009. Suivant le succès de «Universal soldier», Jean-Claude Van Damme décide de donner la chance à John Woo pour son premier film à gros budget intitulé «Chasse à l'homme». Ce dernier ne manque pas d'attirer l'attention du public et permet à l'acteur d'être nommé aux MTV Awards notamment pour l'homme le plus désirable. Par la suite, il collaborera avec d'autres réalisateurs chinois dont Tsui Hark pour «Double team» ou «Piège à Hong Kong», ainsi qu'avec Ringo Lam dans «Replicant».
 
Le cinéma d'arts martiaux américainLes années 1990 seront surtout pour des acteurs comme Gary Daniels, Jeff Wincott, Don the dragon Wilson et autre Cynthia Rothrock un enchaînement de direct-to-video à l'exception de Dolph Lundgren. Dolph Lundgren tient le premier rôle de plusieurs films d'action et d'aventure tels que Les Maitres de l'Univers (1987), Le Scorpion rouge (1989), Punisher (1989) et Dark Angel (1990). Confiné dans des rôles musclés de par son physique imposant, il crève l'écran dans Universal Soldier (1992) où il incarne un méchant face à Jean-Claude Van Damme, lui volant la vedette par la même occasion. En 1994 il tourne un de ses meilleurs films, Hombres de acero (Men of War). Excellent dans les rôles de méchant, il réitère dans Johnny Mnemonic (1995) face à Keanu Reeves mais sans retrouver la force de ses films passés. Dolph Lundgren mène depuis ce film une carrière de tête d'affiche qui ne décolle plus malgré un potentiel évident.
 
Les acteurs phares dans les années 1990 sont surtout Brandon Lee et Mark Dacascos. En 1991, Brandon Lee fit ses premiers pas dans l'industrie du cinéma américain en jouant aux côtés de Dolph Lundgren dans le film d'action Showdown In Little Tokyo. Il signa un contrat avec la Century Fox pour plusieurs films. En 1992, Brandon Lee joua son premier rôle de tête d'affiche dans le thriller Rapid Fire, et devait tourne encore deux films avec la production. Cette même année, le rôle principal d'Eric Draven, dans l'adaptation de The Crow (BD) lui fut attribué. Eric Draven est un musicien de Rock mort vivant qui doit venger son propre meurtre et celui de sa fiancée. Ce fut le dernier film de Brandon Lee en 1993, où il trouva la mort pendant le tournage. Mark Dacascos enchaîne les films d'action où son physique est mis en avant. Dans Only the strong (1993), il est Louis Stephens, un ancien élève qui revient dans son lycée aujourd'hui dominé par des gangs. Il décide d'enseigner aux nouveaux élèves les arts martiaux mais se heurte au chef de bande local. L'année suivante, on le retrouve à l'affiche de Double Dragon où il fait à nouveau démonstration de ses talents de combattant. 1995 marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Crying Freeman, adaptation d'une bande dessinée culte au Japon, révèle Marc Dacascos au grand public. Dans ce film de Christophe Gans il interprète un tueur au service d'une secte secrète chinoise. Une série télévisuelle en 1998 assoit sa popularite : The Crow : Stairway to Heaven.Le cinéma d'arts martiaux américain Il est Eric Draven, personnage rendu culte en 1994 par Brandon Lee dans le long métrage d'Alex Proyas : The Crow. Christophe Gans fait à nouveau appel à Dacascos en 2001 pour Le Pacte des loups. Dans le rôle de Mani, un étrange et taciturne indien de la tribu de Mohawks, il séduit à nouveau le public. En 2003, on le retrouve aux côtés de Jet Li dans En sursis.
 
Cela marque t-il la fin du genre. Non ! L'arrivée d'acteur Chinois tels Jet Li, Jackie Chan ou Chow Yun Fat relance le genre dans les années 2000. Le plus bel exemple sera concrétisé par Kill Bill volume 1 et 2 en 2003 et 2004 réalisé par Quentin Tarantino. Cela est confirmé par la sortie récente du film Ninja Assassin en 2010 de James McTeigue qui aurait pu être meilleur.
 
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#Posté le samedi 05 février 2011 04:20

Modifié le samedi 05 février 2011 05:12

Le film noir

Le film noirJe vous mets aujourd'hui ces superbes images sur un genre cinématographique que j'adore, le film noir. J'espère que ces images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le film noir fait partie intégrante du genre cinématographique; c'est aussi un film dont le héros est soumis à l'indéniable précarité de l'espèce humaine. Généralement, le héros se trouve écrasé de façon infaillible par une morale tragique et un destin dramatique. Si l'on peut considérer que "M le Maudit" marque le début de son histoire, des films aussi différents que "Bob le flambeur" de Melville ou "Hana-bi" de Takeshi Kitano peuvent y être rattachés.
 
L'heure de gloire du film noir se situe cependant entre "Le faucon maltais" (1941) de John Huston et "Traquenard" de Nicholas Ray (1958). Fortement marqués par l'influence de l'expressionnisme allemand et de Fritz Lang, ces films pessimistes et forts se nourrissent de l'influence des films policiers, de gangsters, et du film de mœurs. La silhouette sous gabardine usée du détective privé de seconde classe, cynique et blasé, employé par une femme vénéneuse, sexy et trouble, attendant sous la pluie et une gabardine, au cours d'une filature pour une enquête dont les véritables implications lui sont cachées, reste un indémodable de l'imaginaire cinématographique.
 
Le film noirBien qu'il s'agisse d'un genre typiquement américain, le terme film noir est né sous la plume d'un critique de films français, Nino Frank, par assimilation à la Série noire, une collection de romans de détective. Le film noir met généralement en scène un personnage emprisonné dans des situations qui ne sont pas de son fait et acculé à des décisions désespérées. Le meurtre ou le crime, l'infidélité, la trahison, la jalousie et le fatalisme sont des thèmes privilégiés.
 
L'apogée du film noir se situe après celle du film de gangsters. Alors que celui-ci nait avec la Prohibition, le film noir est davantage lié à la détérioration de la situation économique et sociale. Les dockers de San Francisco font grève en 1934 et 1937 ainsi que les ouvriers de General Motors en 1936 et 1937. Et, cette même année, la sidérurgie est victime d'une crise particulièrement dure. Le 20 janvier 1937, Roosevelt, élu en 1932 et en 1936, déclare : "Je vois un tiers de notre population mal vêtue, mal nourrie et mal logée." Le film noir est ainsi une période qui verra la pré-guerre, la seconde guerre mondiale, le retour au pays des combattants, la guerre de Corée et la guerre froide. Les théories de Freud et la psychanalyse marquent le film noir avec ses héros amnésiques, hantés par leur passé, à la recherche d'indices leur permettant de retrouver leur identité. La rue Rouge (1945) de Lang montre que le crime est au fond de chaque individu. Dans Détour (1945) d'Ulmer, réalisé avec peu de moyen, le flou traduit le désarroi des personnages. Chasse au gang (De Toth, 1954) remet en cause le principe selon lequel, aux USA, on a toujours une seconde chance. Outrage (1950) de Lupino, insiste sur les violences subies par les femmes : bigamie, grossesse non désirée ou viol. Le Faucon maltais (1941) est souvent considéré comme le premier film du genre, mais d'autres le font remonter jusqu'au film Les nuits de Chicago (1927, Josef von Stemberg).
 
Le film noirLe film noir est pessimiste par essence. L'archétype du protagoniste du film noir est un détective privé de second ordre, cynique et blasé, embauché pour une enquête dont les véritables implications lui sont cachées par son commanditaire. Son enquête l'amène le plus souvent à rencontrer une femme fatale qui le manipule par avidité causant leur perte.
  
La soif du mal (Touch of Evil), tourné en 1958 par Orson Welles est généralement considéré comme le dernier film noir classique. D'autres films reprenant les canons du film noir, tournés après cette date, sont généralement qualifiés de néo-noirs par les Anglo-Saxons. On compte environ 250 à 400 films qui répondent aux critères de définition du film noir tournés pendant cette période de dix-sept ans.
 
La fin des grands studios entraine la fin provisoire du genre aux Etats-Unis. Après 1958, année particulièrement faste avec Vertigo, Traquenard et La soif du Mal, il faut attendre 1967 avec Le point de non retour de Boorman pour retrouver un grand film noir américain. En 1974, Polanski ressuscite le genre avec Chinatown mais cette réussite est une résurgence du film noir des années cinquante. En trois ans, cinq films au moins vont en effet transformer les Sam Spade et Philippe Marlow des années 50 en des policiers aux prise avec une banalisation du mal dans l'exercice de leur métier dont ils ne pouvaient sortir indemnes. Ce seront L'inspecteur Harry (Don Siegel, 1971), French connection (William Friedkin, 1971), Les flics ne dorment pas la nuit (Richard Fleischer, 1972), The offence (Sidney Lumet, 1973) et Serpico (Sidney Lumet, 1973). 
 
Le film noir
La figure de Harry Callahan, inspecteur de police de San Francisco, connu pour ses méthodes brutales, dangereuses, parfois proches de l'illégalité, mais en général efficaces et guidées par un sens moral très élevé même s'il n'est pas partagé par sa hiérarchie va dominer el film noir des années 70 et 80.Il est toujours interprété par Clint Eastwood à chaque fois dirigé par un metteur en scène différent.
 
Dans L'inspecteur Harry (Dirty Harry, Don Siegel, 1971) il se retrouve aux prises avec un tueur en série, Scorpio, et sera amené à jeter son insigne à la fin du film pour l'avoir exécuté sans avoir pu sauver sa victime retardé par l'attitude de ses chefs. Dans Magnum Force (Ted Post, 1973), il doit faire face à son chef, Briggs, aux méthodes encore plus expéditives que les siennes. Dans L'inspecteur ne renonce jamais (The Enforcer, James Fargo, 1976), son chef est un incapable, le maire est enlevé et il fait équipe avec une femme. Dans Le Retour de l'inspecteur Harry (Sudden Impact, Clint Eastwood, 1983), il laisse échapper la criminelle qui exécutait ses violeurs. Dans La dernière cible (The Dead Pool, Buddy Van Horn, 1988), il est devenu la coqueluche des médias s'éprend d'une journaliste et tue un tueur en série : la boucle est bouclée. 
 
Le film noirClint Eastwood a par ailleurs interprété d'autres policiers dans deux de ses films. Il est Ben Shockley, policier non conformiste, dans L'épreuve de force (1977) et Nick Pulovski, vétéran de la police de Los Angeles dans La relève (1991). Plus marquant est son rôle dans La corde raide de Richard Tuggle (1984) où il est Wes Block, policier de La Nouvelle-Orléans que sa femme a récemment quitté et qui doit élever seul ses deux filles. Il découvre que l'assassin a des pratiques sado-masochistes similaires à celles dont il use avec les prostituées auxquelles il rend visite. 
 
Dans les années 90, Brian de Palma, Joël Coen et Clint Eastwood perpétuent avec succès le genre dans sa patrie d'origine. Mais c'est Abel Ferrara qui avec Bad lieutenant (1992) pousse à bout les effets de la contamination du mal dans un élan mystique qui fera de ce film le film culte des années 90. Le mal banalisé contamine le quotidien de Harvey Keitel avant que, dans une atmosphère judéo-chrétienne maintenue de bout en bout, la grâce ne finisse par surgir, libérant le héros de sa folie meurtrière et autodestructrice pour le laisser mort, abattu par des tueurs, mais "sauvé". 
 
En France, le réalisme poétique qui traite de la crise des années 30 et dans lequel le poids du destin est particulièrement fort et la Nouvelle vague avec ses criminels d'occasionnels en rupture avec la société donneront quelques grands films noirs. 
 
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#Posté le lundi 14 février 2011 04:38

Modifié le lundi 14 février 2011 04:54

Le vigilante movie

Le vigilante movieJe vous mets aujourd'hui ces superbes images sur les vigilante movies, sujet intéressant, mais au propos contestable. J'espère qu'elles vous plairont, passez une bonne journée.
 
Popularisé par la série des Death Wish (Un justicier dans la ville), le vigilante movie fut l'expression cinématographique la plus spectaculaire de la contre-révolution conservatrice qui triompha pendant l'ère Reagan. Transposant des thèmes propres au western dans l'Amérique contemporaine, ces films mettaient en scène des individus lambdas (ou des flics frondeurs et indisciplinés, tel l'Inspecteur Harry) qui, au nom d'une certaine conception de l'autodéfense, se voyaient "obligés" de prendre eux-mêmes les armes pour pallier les carences d'un système politico-judiciaire perçu comme trop laxiste, voire corrompu. 
 
Avec Gran Torino, Clint Eastwood a probablement écrit le dernier chapitre d'une saga qui avait débuté avec Dirty Harry, de Don Siegel, en 1971. Les cinq films avec l'inspecteur Callahan pour héros ont fondé à la fois la légende d'Eastwood, longtemps qualifié de «facho nixonnien», mais ont également assuré le succès des vigilante movies, genre florissant dans les années 70. Parce qu'Harry Callahan est flic. Un flic jusqu'au boutiste, violent, en rupture avec sa hiérarchie, un flic cabochard qui transgresse la loi au besoin et sème les morts derrière lui, mais un bras armé de la justice légale, quand bien même il la bafoue régulièrement ou exprime son dégoût lorsque cette dernière laisse filer un Scorpio (L'Inspecteur Harry, 1971). S'il participe pleinement à la construction de l'imagerie du vigilante, en devenant même l'une de ses principales incarnations dans l'imaginaire populaire et auprès d'une critique rétive, de fait il n'en est pas totalement un policier assermenté pour faire régner l'ordre. Dirty Harry reste toujours à la croisée des chemins : dans Magnum Force, renvoyant dans les cordes les mauvaises langues qui ne voyaient en lui qu'un flic réactionnaire, il traque lui-même des escadrons de la mort composés de jeunes policiers qui jouent les vengeurs durant leur temps libre, et dont ces mêmes critiques le supposaient idéologiquement proche, qui tentent dans un premier temps de rallier Callahan à leur cause.
 
Le vigilante movieL'autre héros fondateur du genre est Paul Kersey, incarné par Charles Bronson dans la saga des Death Wish (Justicier dans la ville), cinq films comme autant de vibrants appels au lynchage des voyous par les citoyens face au laisser aller de la société. Paul Kersey, architecte reconverti dans la justice personnelle après le meurtre de sa femme et le viol de sa fille dans Un justicier dans la ville (1974), qui connut quatre suites, toutes drôles mais plus dans la veine du premier. Kersey, c'est le parangon, celui qui incarne le vigilante aux yeux des spectateurs, et devient malgré ses méthodes un héros aux yeux de la population en accomplissant ce que la police se révèle incapable de faire – laquelle cherche souvent à l'arrêter comme dans Le justicier braque les dealers (1987) .
 
Bien entendu, ces films contiennent une part d'ambiguïté qui met mal à l'aise mais qu'on peut comprendre. Et cette incertitude du personnage principal, entre symptôme d'une société malade et un plaidoyer nauséabond pour un régime autoritaire limite dictatorial, a quand même produit un monument comme Taxi Driver de Martin Scorsese en 1976. L'histoire est toujours la même : tout tient au talent de celui qui raconte l'histoire. Rolling Thunder (John Flynn, 1977) et, dans une moindre mesure, The Exterminator (James Glickenhaus, 1980), présentent tous trois cette figure d'anti-héros torturé en proie à de profonds déséquilibres psychologiques depuis son retour de l'enfer vietnamien. Insécurité, violences, perte des valeurs morales... Ces films se font l'écho d'une société urbaine en pleine déliquescence. A l'instar de Taxi Driver, ils montrent des hommes capables de tout qui ne font pas l'apologie de leurs actes.
 
 Le vigilante moviePlus surprenant encore, le film d'auto-défense peut également prendre la forme d'un brulot féministe, comme c'est le cas pour Crime à froid (Bo Arne Vibenius, 1974), Day of the Woman (Meir Zarchi, 1978) et L'Ange de la vengeance (Abel Ferrara, 1981). Ces trois films, qui appartiennent au sulfureux sous-genre «rape and revenge» mettent en scène une héroïne qui, après avoir été violée, se venge violemment de ses agresseurs. A noter que le premier, avec son personnage de femme à l'oeil masqué par un bandeau, a inspiré Tarantino pour le personnage interprété par Daryl Hannah dans Kill Bill. Le film de Ferrara quant à lui, malgré quelques débordements, a le mérite de questionner une société ouvertement machiste, comme en témoigne l'hallucinante séquence tournée dans les rues de New York, la ville et ses menaces étant vues à travers les yeux de son héroïne.
 
Le vigilante movie des années 1980-1990 constitue un durcissement idéologique correspondant à la période Reaganienne et Bushienne pour le moins réactionnaire et au message des plus contestable. Lutte contre les régimes communistes d'Amérique du Sud, les trafiquants de drogues, les gangs, financement des milices d'extrême-droite au Nicaragua... Une politique ultra-sécuritaire prise à bras-le-corps par les films d'action de l'époque, à l'instar des nombreuses productions Cannon mettant en scène l'inévitable Steven Seagal. Parmi ses films emblématiques, on citera Echec et mort, Désigné pour mourir, ou encore Justice sauvage qui sont les plus regardables... Des oeuvres au souvent prétexte à des vendettas ultra-violentes, au cours desquelles Seagal laisse éclater son «talent» martial spécialisé dans la désarticulation. A voir bien entendu au second degré, tout comme les Cobra (George Pan Cosmatos, 1986) et autres Commando (Mark L. Lester, 1985), où les morts sont nombreux, mais dont ont a des difficultés à retrouver le message.
 
Le vigilante movieOn croyait le genre mort et enterré – il y a deux ans, Clint Eastwood organisait ses funérailles en grandes pompes dans Gran Torino, où il réécrivait (non sans une certaine complaisance) sa propre légende. Le vigilante movie ne faisait plus l'objet que de relectures post-modernes slalomant avec plus ou moins d'habileté et de cynisme entre l'hommage et la parodie (Boulevard de la mort, Machete). Le film de F. Gary Gray, qui légitime la soif de vengeance d'un père qui va juste un peu trop loin dans ses méthodes, est quant à lui désespérément dépourvu de second degré. Il est à craindre qu'il n'annonce une nouvelle vague de films moralement et politiquement contestables : Harry Brown exporte le modèle du vigilante movie dans l'Angleterre prolétaire. Dans un registre moins fédérateur et plus sauvage, quelques réalisateurs ont tenté de recourir à la veine classique, que ce soit James Wan avec Death Sentence, dans lequel Kevin Bacon devient un tueur sanguinaire après le massacre de sa famille, ou Neil Jordan avec The Brave One, où Jodie Foster, en guise de thérapie pour se remettre d'une agression, devient une machine à tuer prenant un certain plaisir à l'exercice. Avec la crise économique dont tout laisse penser que les effets seront longtemps perceptibles, il est probable que le vigilante movie a encore de beaux jours devant lui. La vision de The Watchmen en est un un aboutissement, adaptation de la BD d'Alan Moore par Zack Snyder, le film est une parabole d'une société qui court à sa propre fin et dont les héros sont aussi fous et vulnérables que ceux qu'ils sont censés protéger.
 
Mais le terrain n'a-t-il pas été préparé pendant cinq saisons par la série Dexter, qui justifie la loi du talion d'une manière autrement plus séduisante que ce navrant Que justice soit faite, un film pro-peine de mort qui dépeint un système corrompu jusqu'à la moelle en appelant à une restauration d'un ordre manichéen. 
 
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#Posté le mardi 15 février 2011 04:40

Le slasher

Le slasherJe vous mets aujourd'hui ces superbes images au sujet d'un genre cinématographique très connu, le slasher. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le slasher (de l'anglais slasher movie) est un genre cinématographique, sous-genre de film d'horreur et du film d'exploitation, mettant en scène les meurtres d'un tueur psychopathe, généralement masqué, qui élimine méthodiquement un groupe d'adolescents à l'arme blanche.
 
L'étymologie vient du verbe to slash, qui signifie "taillader", allusion au fait que l'assassin utilise souvent des objets tranchants pour commettre ses meurtres. Les slashers sont peu reconnus artistiquement car la majorité des films sont de très mauvais films qui font le plus souvent suite à un original ou s'inspire fortement d'un autre. L'origine du slasher movie est peut-être à chercher du côté de Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock, et du giallo.
 
Le tueur y est bestial, dénué de toute psychologie ‒ comme ses victimes qui sont exclusivement des adolescents, uniquement motivés par leur premiers émois amoureux; trucidés un à un et en grand nombre, chacun l'étant d'une façon toujours plus originale (en tous cas innovante)... Donc, les plus illustres bouchers du genre, ont presque tous le visage dissimulé sous un masque; une façon de leur gommer toute personnalité, de les rendre aussi intraitable qu'un robot. Le slasher ne cherche jamais l'originalité, ou plutôt il ne la trouve rarement. C'est aussi un moyen de rapporter beaucoup d'argent. Avec un scénario minime et un budget moindre, les producteurs en mettent en place un. Soit, ça marche, et ça rapporte beaucoup d'argent, et le plus souvent des suites sont lancées pour capitaliser, soit ça se plante, mais ils reviennent toujours dans leurs frais.
 
Le slasherAinsi, Leatherface (“face de cuir” avec son masque en peau de visage humain) est l'aîné de ces tueurs psychopathes, apparu dans Massacre à la tronçonneuse (de Tobe Hooper, 1974). Des suites ont été perpétrées, mais de qualités médiocres qu'il est préférable de les oublier. Le film étant lui-même unique par son atmosphère (censuré pendant 8 ans en France), le personnage de Leatherface ‒ sans visage et sans nom ‒ n'était pas tant la vedette du film, que sa curiosité.
 
Mais le genre naîtra véritablement dans les années 1970, avec Black Christmas (1974), qui inspirera directement Halloween (1978), énorme succès qui va bouleverser le film d'horreur en établissant les codes du slasher. Le premier à avoir véritablement créé le slasher movie est John Carpenter avec son Michael Myers, dans Halloween en 1978 (sorti sous le nom La Nuit des Masques en France à l'époque), connu pour son masque blanc à perruque, n'exprimant qu'une neutralité froide. La série ne s'en tient qu'à sa suite, les autres suites étaient évitables.
 
La série des Vendredi 13, initiée en 1980, est avec celle des Halloween la plus célèbre représentante d'un genre dont la formule restera à chaque fois sensiblement la même : petit budget, acteurs jeunes et débutants, tueur masqué au look iconique, meurtres nombreux et souvent sanglants (là où les Halloween restaient plus suggestifs). Jason Voorhees est en réalité né avec les suites de Vendredi 13 (de Sean Cunningham, 1980), puisque l'auteur du massacre dans l'opus initial, était sa propre mère. Et ce n'est que dans le deuxième qu'il apparaît sous son joli masque de joueur de hockey (faisant du réalisateur Steve Miner le créateur du personnage sous sa forme connue). Comme Michael Myers au bout de deux films, on pensait la veine finie avec Jason au bout du quatrième film ‒ donnant dans chacune des deux séries un film qui n'a rien à voir avec les précédents : Vendredi 13 # 5 sera avec un faux Jason. On ressuscite Jason dans le n°6, Jason Le Mort-vivant, qui s'auto-parodie (imitant une ouverture à la James Bond). Mais cela n'amène qu'une déception notable.
 
Le slasherCelui qui a fait peur au début dans Les Griffes de la Nuit (de Wes Craven, 1985), et a fini par ne faire que le clown dans des suites vraiment fauchées, c'est Freddy Krueger. Le plus original, par son look avec son gant aux doigts terminés par des lames, et ne venant tuer ses victimes que dans leur ultime rêve... Aussi le plus cohérent dans la durée au cours de ses suites. Il faut relever au passage que Freddy, est un des personnages les plus célèbres du cinéma, toutes catégories confondues, qui a toujours été interprété par le même acteur : Robert Englund.
 
Les critiques souvent médiocres contribuèrent à déconsidérer le genre, sans qu'elles aient toutefois d'influence notable sur le succès de ces films. Après les suites en séries de Vendredi 13 (...), Halloween et quelques ersatz, le slasher semble perdre de l'importance, se faisant plus rare durant les années 1990. D'autres slashers ont bien été lancés par de mauvaises productions, avec pour accroche prometteuse d'être “pires” que Freddy, Jason ou Michael, sous-entendu dans l'atrocité, mais perçus par les spectateurs tels qu'ils étaient : pire seulement dans la qualité.
 
En 1996, Scream réveille l'intérêt des spectateurs et réussit à renouer avec le succès, qui fut d'une telle ampleur que le film connut deux suites et plusieurs parodies, et lança à lui seul une nouvelle vague de slashers communément appelés "neo slashers", comprenant des films comme Souviens-toi... l'été dernier, Urban Legend ou l'épisode anniversaire d' "Halloween", Halloween, 20 ans après, voire Destination finale, où la mort elle-même tient lieu de boogeyman. La mort du genre au début des années 2000 s'explique par la lassitude du public et par l'apparition d'une nouvelle vague de films d'horreur, plus sérieux, durs, et violents, et correspondant plus aux envies des spectateurs des années 2000 (la plupart des neo slashers étant relativement soft et cyniques).
 
Le slasherOn pensait la veine morte. Mais un nouveau courant est arrivé: les remakes.  Chaque film culte a le droit à son remake depuis le succès de Massacre à la tronçonneuse (2003) de Marcus Nispel. Et ce n'est qu'un début. Suivent l'excellent La maison de cire (2005), Black Christmas (2006), Terreur sur la ligne (2006), le très gore mais tout de même réussi Massacre à la tronçonneuse : le commencement (2006). Mais les choses vont bientôt s'accélérer et les plus grands classiques du genre vont avoir le droit à une nouvelle jeunesse. A l'instar d'Halloween (2007) de Rob Zombie qui nous apprend tout sur Michael Myers. Le succès de ce dernier (57 millions $ au box-office américain) a relancé un projet qui n'attendait qu'à voir le jour : un 12ème film sur Jason Voorhees. Vendredi 13 (2009). On a vu aussi Prom Night (2006), My Bloody Valentine (20010), La dernière maison sur la Gauche...
 
En 2007, Quentin Tarantino, pour le projet Grindhouse, rend hommage aux séries B et incorpore certaines constantes du sous-genre dans Boulevard de la mort. Le slasher est depuis quelques années un peu oublié (même phénomène que dans le début des années 90), mais une renaissance est possible grâce a l'arrivé de Scream 4 le 15 Avril 2011 et un "renouveau" qui pourrait donner un second souffle au genre.
 
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#Posté le mercredi 16 février 2011 04:11

Le giallo

Le gialloJe vous mets aujourd'hui ces superbes images en rapport avec le giallo. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le Giallo, est un genre de film d'exploitation, principalement italien, à la frontière entre le cinéma policier, le cinéma d'horreur, le fantastique et l'érotisme, qui a connu ses heures de gloire entre les années 1960 à 1980 avec des réalisateurs phares tels que Mario Bava, Leo Fulci et bien sûr Dario Argento.
 
Le terme giallo (littéralement «jaune») est le nom utilisé en Italie pour désigner le roman policier. Il tire son origine d'une collection de romans policiers publiés par les éditions Mondadori de 1929 jusqu'aux années 1960. Leurs couvertures jaunes cachaient des romans et des nouvelles de type whodunit à l'image de leurs cousins américains. La ressemblance avec ces derniers était accentuée par les pseudonymes anglo-saxons utilisés par la plupart des auteurs et par la présence majoritaire de romans anglophones traduits en italien dans les premiers gialli. Publiés sur du papier de faible qualité, le succès de ces romans attira l'attention d'autres maisons d'édition qui ne tardèrent pas à sortir leurs propres œuvres sous la couverture jaune devenue traditionnelle. Ces romans furent si populaires que les œuvres d'auteurs étrangers réputés comme Agatha Christie ou George Simenon sortirent sous cette forme lors de leurs premières publications en Italie. Le genre revient très timidement en Belgique en 2006 avec un roman titré "Analogie", dans lequel l'auteur (français) rend hommage à l'oeuvre du cinéaste italien Dario Argento.
 
Le gialloLes films de ce genre sont caractérisés par de grandes scènes de meurtres excessivement sanglantes, un jeu de caméra très stylisé et une musique inhabituelle (ceci est particulièrement vrai pour Dario Argento qui collabora avec Ennio Morricone puis avec le groupe Goblin). L'élément whodunit est conservé mais combiné au slasher, filtré par la longue tradition italienne de l'opéra et du grand guignol. Tout comme le genre littéraire du giallo, les films furent d'abord influencés par le phénomène allemand krimi, films en noir et blanc des années 60 adaptés des histoires d'Edgar Wallace.
 
Le genre cinématographique qui émergea de ces livres en 1960 fut à l'origine l'adaptation à l'écran des romans avant de devenir, grâce aux techniques cinématographiques moderne, un genre à part entière. Le genre connaît son apogée dans les années 1970 avec la réalisation d'une multitude de films. Mario Bava fut l'un des précurseur du genre avec "La Fille qui en savait trop" et Dario Argento reste son principal artisan ("Le chat à Neuf queues", "4 mouches de velours gris"). Le giallo a eu ses grands maîtres au cinéma, à commencer par Mario qui, en 1964, réalisé l'archétype du genre avec "6 femmes pour l'assassin " ("Sei donne per l'assassino"), un film élégant, violent, morbide, surprenant et extrêmement stylisé, aussi bien dans la construction de son scénario que dans la représentation graphique des meurtres commis. Le plus grand disciple de Mario Bava est certainement Dario Argento qui réalise, entre 1970 et 1971, trois gialli mémorable : "L'Oiseau au plumage de cristal" ("L'uccelo dalle piume di cristallo"), "Le Chat à neuf queues" ("Il gatto a nove code") et "Quatre mouches de velours gris" ("Quattro mosche di velluto grigio").
 
Le gialloLe giallo devient alors un genre côtoyé par les plus grands réalisateurs du cinéma bis italien : Umberto Lenzi ("Le Tueur à l'Orchidée", "Si douces si perverses"), Sergio Martino ("L'Alliance Invisible", "La Queue du Scorpion"), Lucio Fulci ("La longue nuit de l'exorcisme", "L'Emmurée Vivante", "La Machination"), Aldo Lado ("Je suis vivant !"), Antonio Bido ("Ombres Sanguinaires"), Massimo Dallamano ("Mais qu'avez-vous fait à Solange ?"), Duccio Tessari ("L'Homme sans Mémoire", "Cran d'Arrêt")...
 
Souvent morbide, le giallo a pu dériver pour se teinter parfois d'éléments fantastiques ou plus purement horrifiques ("La Maison aux fenêtres qui rient", de Pupi Avati) jusqu'à rejoindre les préoccupations du cinéma gore ("L'Eventreur de New York", de Lucio Fulci).
 
Le gialloEn 1975, Dario Argento signe le chef-d'œuvre ultime du giallo : Les frissons de l'angoisse. Emmenée par la ritournelle lancinante du groupe de rock progressif Goblin, cette variation autour du Blow Up de Michelangelo Antonioni emporte le spectateur au cœur d'un Cluedo mortel et baroque, où les apparences sont plus que trompeuses et dans lequel le cinéaste sème les fausses pistes à mesure que le tueur sème les cadavres. Un exercice de style impressionnant dont les mouvements de caméra vertigineux, le sens du cadre et la photographie laissent pantois. Paradoxe, Argento donne au giallo sa plus grande œuvre au moment même où le genre commence à s'essouffler et à disparaître peu à peu des écrans. Ce ne sont pas le très bon Ténèbres(1982) et le médiocre Le sang des innocents(2001), du même cinéaste, qui le feront pleinement revivre. Les figures du giallo, et l'œuvre d'Argento en tête, ont néanmoins marqué des cinéastes comme Brian de Palma (même s'il s'en défend, il n'y a qu'à voir Pulsions) et Quentin Tarantino (Kill Bill Vol. 1), qui, lui, le revendique complètement.
Jusqu'à ce qu'Amerlui rende un hommage bien mérité en utilisant ses codes pour en faire une œuvre sensitive dont la vision en salle constitue une expérience fascinante. Amer projette en tout cas une lumière bienvenue sur un genre dont la richesse thématique et esthétique mérite qu'on s'y attarde.
 
En outre, le giallo influencera notablement outre-atlantique la vague des slashers comme "Halloween" ou "Vendredi 13", dont les codes narratifs sont déjà en germe chez Bava (La Baie sanglante") et Argento ("Les Frissons de l'angoisse"). Le giallo est une sorte de version transalpine du slasher.
 
Merci !
Tags : Cinéma
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#Posté le jeudi 17 février 2011 04:24

Modifié le jeudi 17 février 2011 04:52

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