Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.
Avec l'arrivée du Snyder Cut en 2021, David Ayer pense sérieusement avoir une chance de voir son director's cut sortir sur HBO Max. Depuis l'annonce de sa sortie sur HBO Max l'année prochaine, le Snyder Cut de Justice League pourrait bien devenir l'étendard des blockbusters massacrés, redonnant espoir aux réalisateurs bafoués et aux fans dépités. C'est en tout cas ce qui se passe pour David Ayer et son Suicide Squad tellement peu convaincant qu'il sera à moitié rebooté dans le prochain The Suicide Squad de James Gunn. Le réalisateur n'a pas attendu l'annonce officielle du director's cut de Zack Snyder pour accuser la Warner d'avoir massacré son film en post-production, qui a entamé d'importants reshoots, supprimé une majeur partie des scènes avec le Clown Prince du Crime et une bonne partie de l'arc narratif d'Harley, entre les méchants transformés en anti-héros, l'hypersexualisation d'Harley Quinn (Margot Robbie), les super-vilains restés au second plan comme Killer Croc (Adewale Akinnuoye-Agbaje) ou Katana (Karen Fukuhara), et surtout la performance navrante de Jared Leto en Joker, les reproches à faire au film sont nombreux, mais le fait de revendiquer l'existence d'un Ayer cut et l'idée de le proposer en streaming ont clairement été influencés par le cas de Justice League. Le film de 2017 réunissant les super-héros du DCEU a en effet été pris en otage par le studio après le départ de Zack Snyder à la suite d'un drame privé. En engageant Joss Whedon (actuellement accusé par Ray Fisher de comportement abusif sur le plateau), la Warner s'est assurée d'édulcorer la vision sombre du réalisateur de Batman v Superman : L'Aube de la justice. La post-production a donc ajouté de nombreux reshoots à son agenda, occasionnant la disparition de plusieurs personnages dont Darkseid ou encore le rôle dégrossi à coups de hache de Cyborg. Le résultat a ulcéré une partie des fans, qui ont demandé réparation avec la sortie du Snyder Cut qui relevait alors du pur fantasme pour beaucoup. Le réalisateur s'est également pris au jeu, dévoilant régulièrement des images de scènes coupées au montage, jusqu'à déclencher un mouvement militant se traduisant par des panneaux et banderoles publicitaires sur Times Square et à l'entrée du dernier Comic-Con de San Diego. Une ferveur que réclame désormais David Ayer pour que sa version de Suicide Squad ait une chance de sortir un jour : "Le Ayer cut existe bel et bien, vous allez devoir demander à AT&T [qui possède la plateforme de streaming] et HBO Max de le laisser voir le jour."
Le réalisateur David Ayer, très actif sur Twitter, a déjà parlé plusieurs fois des changements ayant été faits sur son œuvre maudite. Récemment, par exemple, il a évoqué l'issue d'un triangle amoureux, très éloignée de la version finale. Et maintenant que le Snyder Cut est une réalité, le metteur en scène de Fury se lâche. Il a par exemple révélé "la seule bataille gagnée" contre les exécutifs, à savoir le fait que Diablo ait tué toute sa famille, passif pour le moins extrême qui n'aurait pas plu à Warner. «J'adore aussi tellement l'histoire de Diablo. L'entendre dire à Deadshot "Mais vous n'avez jamais tué de femmes. Ou d'enfants. Moi oui." Genre, purée, je suis toujours choqué que vous avez réussi à faire passer cette réplique lol. Je peux confirmer que vous l'avez bien écrit et j'ai hâte d'en voir plus de son arc. C'est la seule bataille que j'ai gagnée. Les décisionnaires étaient allergiques au fait que Diablo tue sa famille. Regardez mes films - la mort, la culpabilité, la rédemption et l'émancipation des relations toxiques sont des thèmes que j'explore en tant que cinéaste. L'âme humaine est belle et complexe. » Parmi les autres batailles non gagnées, il y a également le traitement de Katana, personnage mystique et super énigmatique introduit en grande pompe, puis totalement abandonné dans le reste du long-métrage. À l'origine et toujours selon Ayer, son sort devait être tout autre, et il est même possible d'avoir un aperçu de son destin dans une des bandes-annonces originales du film, conçue avant les reshoots. "Hey David, avec toutes les discussions à propos de votre version de SS, je me demandais si vous pouviez nous donner plus de contexte autour de cette scène de Katana tirée d'une bande-annonce qui a été coupée du film final ? L'enchanteresse la possède et elle attaque le reste de l'équipe." Comme l'a annoncé Ayer, sa director's cut serait d'ailleurs "simple" à achever de son point de vue et il vient de dévoiler sur Twitter qu'elle permettrait de donner un rôle beaucoup plus consistant au personnage de Katana. Katana est cependant remarquable pour ses spécificités. Adepte des arts martiaux, elle détient une épée qui peut emprisonner les âmes de ceux à qui elle ôte la vie. Ce côté fantastique est aperçu dans le film mais tout son background n'est pas assez approfondi pour qu'on s'attache à elle.
Sur Twitter, un fan a posté un concept art du personnage Enchantress joué par Cara Delevingne et elle est complètement différente de ce qu'on voit dans le film. En retweetant l'image, David Ayer explique que «c'était le look que je souhaitait pour elle.»
Un des plus gros reproches faits à Suicide Squad concerne l'improbable Joker de Jared Leto dont il est devenu presque trop facile de se moquer à force. Alors que le Joker campé par Jared Leto a été un des principaux arguments promotionnels du Suicide Squad de David Ayer pour attirer les fans en salles, le public a été largement déçu du rôle finalement très secondaire qu'a occupé le personnage durant le film. La prestation franchement gênante de l'acteur lui a même valu quelques railleries, surtout lorsque la comparaison a été faite avec la prestation légendaire du regretté Heath Ledger dans The Dark Knight. Le clou a ensuite été enfoncé avec la consécration de Joaquin Phoenix dans le rôle-titre de Joker de Todd Phillips, qui a reconfirmé la disparition du personnage de Leto dans le DCEU, absent du dernier Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn alors même que son nom est plusieurs fois cité. Mais David Ayer n'a jamais arrêté de soutenir cette version du personnage dont les spectateurs n'ont pratiquement rien vu d'après lui. Le réalisateur clame depuis plusieurs années que la Warner a massacré son film en post-production et que la majeure partie des scènes avec le Clown Prince du Crime ont été coupées au montage, à tel point qu'il serait possible de faire un nouveau long-métrage rien qu'avec les prises de vues qui ont été dégagées. Depuis, le réalisateur semble vouloir se la jouer Zack Snyder en dévoilant des images inédites et demandant aux fans de militer pour son Ayer Cut, dont il a révélé l'existence il y a plusieurs semaines. Une première version du film a donc bien été tournée et le réalisateur a donné quelques précisions sur ce qu'elle contient de plus que la version cinéma dans une récente story Instagram où il a partagé une page entière du scénario. La scène concerne ainsi un affrontement entre la Suicide Squad et l'Enchanteresse (Cara Delevingne), rejointe par le Joker qui tient dans sa main le détonateur des bombes que chacun s'est fait implanter dans le cou. Preuve que le personnage sacrifié devait bien prendre part à l'action et ne pas débarquer dans l'histoire de façon anecdotique pour lâcher son ricanement faussement glaçant. Le réalisateur a cependant été clair avec un de ses fans qui lui a demandé si tout cela était bien dans la boîte : "Oui, je l'ai fait. Filmé et monté. Bien sûr, vous n'étiez pas autorisé à le voir cher ami."
Mais Jared Leto n'est pas le seul à s'être fait voler son temps d'écran pour finalement disparaître du DCEU. C'est également le cas du Batman de Ben Affleck qui a quitté son costume après l'échec de Justice League. S'il n'était pas forcément attendu dans un rôle de premier plan, Batman est apparu dans quelques scènes de Suicide Squad, car difficile de semer la pagaille à Gotham sans croiser la route du Chevalier Noir. Avec son combat dans une ruelle sombre contre Deadshoot (Will Smith), sa course-poursuite avec Harley et le Joker en voiture et enfin son entretien en tant que Bruce Wayne avec Amanda Waller (Viola Davis), le justicier masqué a finalement eu un rôle très secondaire, voire anecdotique dans le film. Mais lors d'une récente interview de Lady Falcon, la doublure de Ben Affleck, Richard Cetrone a expliqué que plusieurs scènes impliquant Batman n'avaient tout simplement pas été gardées au montage : "J'en ai fait un peu plus [des scènes] avec la voiture, comme essayer de monter dedans en passant par le toit. J'en ai donc fait un peu plus. Il y aurait probablement plus de Batman là-dedans [dans le Ayer Cut]." Il faut dire que L'artiste BossLogic a aussi créé plusieurs affiches pour le "Ayer Cut" demandé par les fans de Suicide Squad 2016, dont plusieurs ont été commentée par l'écrivain / réalisateur David Ayer lui-même. Sur son compte Twitter, Ayer a partagé deux des affiches Suicide Squad de BossLogic, dont l'une présente le Joker de Jared Leto, tandis que les autres stars comme Batman dans ce qui semble être une sorte de masque à gaz. Ayer a partagé son approbation des affiches en commentant avec trois émojis de feu.
Interrogé à ce propos par un contributeur de Collider, il a également avoué sa frustration de n'avoir jamais vu la version originale. Ayer serait donc totalement ravi de subir le traitement director's cut sur HBO Max. La version de Suicide Squad qu'on a tous vue n'était pas le film que David Ayer voulait sortir. Étant donné la popularité du genre du film de super-héros, pourquoi ne pas montrer son montage sur HBO Max ? Je suis sûr que beaucoup de fans de DC adoreraient voir une version alternative du film et ça aiderait à vendre l'application. "C'est une bonne question. Mon montage serait facile à compléter. Ça serait incroyablement cathardique pour moi. C'est fatiguant de se faire botter le cul pour un film ayant subi le traitement Edward aux mains d'argent. Le film que j'ai fait n'a jamais été vu." On comprend le désespoir du cinéaste, conspué après une œuvre sur laquelle il n'a eu aucun contrôle, et on se surprend à penser à l'idée de director's cut, bien plus plausible maintenant que le Snyder Cut a été annoncé. D'autant plus que réconcilier le public avec la Suicide Squad peut être une bonne idée après Birds of Prey et avant que le reboot de James Gunn ne débarque, en théorie le 4 août 2021. Si c'était confirmé, HBO Max deviendrait le refuge des fans de DC, une audience non négligeable.
Le réalisateur semble ainsi compter davantage sur l'influence des fans que sur la sienne. Il y a quelques semaines, Tony Goncalves, à la tête d'HBO Max, a tenté de calmer le jeu, expliquant qu'il n'était pas question de refaire tous les films qui n'ont pas plu, mais que la plateforme se tenait à l'écoute de ses spectateurs et de leurs envies. Ayer a donc raison dans un sens, si son director's cut doit voir le jour, l'initiative devra venir du public. Toutefois, les fans se mobilisent ardemment puisqu'aujourd'hui, le hashtag #ReleaseTheAyerCut est top tweet du jour avec environ 56K tweets. Il y a cependant peu de chances que la Warner s'attarde sur ce cas, sauf si cette mobilisation se poursuit sur une longue durée.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Après que Tim Burton a dirigé les deux premiers films de Batman avec Michael Keaton en 1989 et 1992, Warner en a eu assez de l'univers trop sombre imaginé par le réalisateur et a confié à Joel Schumacher la franchise. L'objectif était alors de faire un Batman prévu pour être regardé en famille, avec une ambiance bien plus légère. C'est ainsi que Batman Forever est né. Joel Schumacher a réalisé d'autres films à rebours de ce qu'il a fait dans Batman et qui ont connu un immense succès public tel que “Lost Boys” (1987) ou encore le film fantastique “L'Expérience interdite” (1990) avec Julia Roberts et Kiefer Sutherland. Le film “Chute libre” (1993), avec Michael Douglas campant un Américain moyen qui pète les plombs, sera sélectionné au festival de Cannes. On pouvait s'attendre à un bon film après le départ de Tim Burton en 1994. Mais les doutes sont permis, surtout quand Michael Keaton a décidé de remiser son costume au placard, malgré la demande de Joel Schumacher, qui le voulait pour Batman Forever (c'est finalement Val Kilmer qui a hérité du rôle). Dans une interview accordée au Hollywood Reporter, Michael Keaton s'est très honnêtement expliqué sur les raisons de son départ de la franchise : "C'était nul. Le script n'a jamais été bon. Je ne comprenais pas pourquoi Joel Schumacher voulait faire ça". Et d'expliquer que la vision du réalisateur n'était pas sa tasse de thé... "J'ai su qu'il y avait un problème quand il a dit : 'Pourquoi est-ce que doit être si sombre ?'" Une petite phrase qui a visiblement poussé Michael Keaton un peu plus vers la sortie, alors que Warner Bros avait pourtant sorti son chéquier pour le garder. De plus, le rôle d'Harvey Dent avait été tenu par Billy Dee Williams dans Batman (1989) avec une option à son contrat : si la production décidait de faire apparaître Double Face, le rôle était pour lui; si elle décidait de le confier à un autre acteur, il devait toucher une compensation financière. Mécontent de ce casting imposé, le réalisateur Joel Schumacher a préféré payer ladite somme pour que le rôle aille à Tommy Lee Jones, avec lequel il venait de tourner Le Client (1994). Des années plus tard, Williams acceptera de doubler Double Face dans Lego Batman, le film (2017). Á l'origine du projet, l'un des vilains exploité pour ce film devait être L'Épouvantail, interprété par Jeff Goldblum, ce qui aurait sans doute donné une tonalité plus sombre au film.
L'ambiance de tournage n'était pas au mieux, du fait de la rivalité entre Jim Carrey et Tommy Lee Jones. Un jour, en plein tournage, Jim Carrey (L'Homme-Mystère) est allé à la rencontre de Tommy Lee Jones qui, selon Carrey lui-même, l'aurait pris dans ses bras en lui disant "je te déteste, je ne t'aime vraiment pas". Interrogé par l'interprète de The Mask sur la raison de cette négativité, Jones aurait répondu : "je ne supporte pas tes pitreries". Une mésentente confirmée par Joel Schumacher, qui a déclaré à Vulture que Jones"n'était pas gentil" avec Carrey, en ajoutant : "[Tommy Lee] est un voleur de scène. Or, on ne vole pas de scène à Jim [Carrey]. Je crois que ça l'a vraiment irrité." Sur le plateau, Schumacher a lui aussi des problèmes, car il trouve Val Kilmer (Bruce Wayne) "psychotique". Il raconte, au micro d'Entertainment Weekly en 1996 : l'acteur "était irrationnel et rendait fou le 1er assistant réalisateur, le caméraman, les costumiers. Il s'est mal conduit, il était malpoli, inconvenant. J'ai été forcé de lui dire que cela ne serait pas toléré une seconde de plus. Ensuite, nous avons eu deux semaines au cours desquelles il ne m'adressait pas la parole, et c'était le bonheur." Malgré cette ambiance plombante, Jim Carrey et Val Kilmer s'entendent à merveille. Comme Mark Wahlberg, Ewan McGregor, Scott Speedman, Matt Damon, Corey Haim, Jude Law, Toby Stephens, Corey Feldman, Leonardo DiCaprio aurait pu jouer Robin à la place de Chris O'Donnell. Dans une interview à Shortlist, DiCaprio se remémore cette étape de sa carrière : "Je n'ai jamais fait d'essais caméra. J'ai rencontré Joel Schmacher. C'était l'une de ces réunions après lesquelles je n'ai finalement pas fait le film. Je ne pense pas que [je voulais ce rôle], non (rires). J'ai en tout cas le souvenir d'avoir assisté à la réunion et de ne pas vouloir le rôle. Joel Schumacher est un réalisateur très talentueux mais je ne pense pas que j'étais prêt à faire quelque chose dans ce genre-là." Á l'époque, DiCaprio a 19-20 ans et part tourner à la place Rimbaud Verlaine, Mort ou Vif et Basketball Diaries. Heureusement pour lui, ce refus a été un très bon choix.
Avant l'ère des films de Christopher Nolan, le Batman de 1989 est le plus gros succès de la franchise avec 411 millions de dollars rapportés dans le monde. Mais il faut savoir que Batman Forever suit juste après. Le long métrage de Joel Schumacher bénéficie à l'époque d'un marketing appuyé, de produits dérivés à foison et récolte 336,5 millions de dollars. Des recettes supérieures à Batman, le défi (266,9 millions) et Batman et Robin (238 millions). L'explication de ces meilleurs chiffres est en partie à mettre sur le compte de la réorientation de la franchise. En effet, Batman, le défi misait davantage sur une ambiance sombre, effrayante pour les plus jeunes, et des méchants "réalistes" et tragiques comme le Pingouin. Batman Forever était de façon assumée pensé pour plaire au jeune public en proposant un divertissement pour toute la famille. D'où aussi le cabotinage de Jim Carrey et l'hystérie de Tommy Lee Jones : des méchants qu'on croirait issus d'un dessin animé. Durant la pré-production du film, Joel Schumacher prend la décision d'ajouter des mamelons et des "braguettes" (destinées à protéger les parties génitales de Batman et Robin) aux armures des héros. Il ajoute également un piercing d'oreille à Robin. Des décisions qui créent la polémique au point de fâcher le créateur de Batman lui-même : Bob Kane. Selon Jim Carrey, Kane aurait visité le plateau et critiqué cette décision qui trahissait son design des costumes. Pour sa défense, Schumacher expliquera au micro de Vice avoir voulu des armures ayant une esthétique "anatomique" proche des statues de dieux grecs et que le piercing devait rendre Robin plus branché. Ce choix jugé polémique ne le lâchera pas puisque des années durant, le réalisateur sera obligé de se justifier de cette esthétique qu'il avait initialement voulue pour rendre ses super-héros "sexy et sensuels". En revanche, ça a été une autre histoire avec la critique et les fans, et Batman Forever est vite devenu synonyme de grosse blague, apprécié au troisième degré et en partie sauvé par la suite des aventures kitsch-tétons-plastique.
Pourtant Batman Forever devait être plus sombre. Avec l'annonce de la sortie de la version longue du Justice League de Zack Snyder sur HBO Max l'année prochaine, les spéculations allaient bon train sur des éventuels autres director's cut issus des franchises ciné DC. C'est ce que révèle un article de Variety : la semaine dernière, le scénariste Marc Bernardin (Castle Rock, Star Trek : Picard) a en effet tweeté qu'il avait entendu de "TRÈS bonnes sources" qu'une version de 170 minutes du Batman Forever, réalisé en 1995 par Joel Schumacher (disparu le 22 juin dernier) existait bien, mais que Warner Bros"n'était pas sûr qu'il y ait une réelle appétence pour ce qui m'a été décrit comme une version 'beaucoup plus sombre et plus sérieuse' du film." Ce "Schumacher Cut", plus longue de 50 minutes, proposerait beaucoup de scènes inédites impliquant Double-Face (Tommy Lee Jones), le film démarrait sur lui s'échappant d'Arkham, et l'Homme mystère (Jim Carrey) qui attaque la Batcave armé de sa fameuse canne en forme de point d'interrogation, mais donnerait également un portrait plus torturé de Bruce Wayne (Val Kilmer) et focalisait sur les problèmes émotionnels et psychologiques qui ont conduit Bruce Wayne à décider de devenir Batman, y compris une séquence de Wayne face à une chauve-souris à taille humaine. Le co-scénariste Akiva Goldsman (épaulé sur le film par Lee Batchler et Janet Scott Batchler) a confié à Collider qu'un arc narratif, finalement supprimé, apportait plus de noirceur dans la psychologie de Bruce Wayne. «De mon point de vue, tout Batman Forever devait converger sur la découverte par Bruce du journal intime de son père, où il est écrit "Martha et moi voulons rester à la maison ce soir, mais Bruce insiste pour qu'on aille au cinéma". C'est alors qu'on comprenait que la culpabilité rongeait Bruce, qui se sentait responsable de la mort de ses parents. Ces scènes ont été tournées, mais on n'en a gardées aucune au montage final, à cause des projections-tests : l'aspect psychologique, inséré dans le drame, n'intéressait pas les gens. Ce n'était pas ce qu'ils attendaient de l'adaptation d'un comics à l'écran.» Certaines de ces scènes coupées ont déjà été dévoilées lors des sorties DVD et Blu-ray, mais aussi sur YouTube. Subsiste donc la question : est-ce que ce montage original de Batman Forever par Joel Schumacher sera visible un jour ? Malheureusement, selon l'article, les représentants du studio assurent qu'il n'y a aucune discussion sur la diffusion d'un director's cut de Batman Forever à l'ordre du jour, et ne savent même pas si les images d'une version étendue ont survécu 25 ans plus tard.
Encouragée par le succès de Batman Forever (malgré les critiques déjà médiocres à l'époque), la Warner commanda rapidement une suite à cet opus, toujours chapeautée par le duo Joel Schumacher (à la réalisation)/Akiva Goldsman (au scénario). Le studio était tellement impatient à l'époque qu'il décida d'avancer la sortie de son quatrième film estampillé Batman à l'été 1997, soit à peine deux ans après la sortie de Forever (contre trois pour les épisodes précédents), et ce alors qu'entre temps, le réalisateur s'était déjà lancé dans le tournage du Droit de Tuer ?, qui sortira à l'été 1996.Cet empressement eut d'emblée une première conséquence notoire : le départ de Val Kilmer, qui ne put reprendre le costume de Bruce Wayne à l'écran à cause d'un engagement contractuel sur le tournage de l'adaptation de la série Le Saint. Un départ qui satisfaisait qui plus est les deux hommes, qui s'étaient très mal entendus sur le tournage de Forever. Résultat : George Clooney reprit le rôle du super-héros de DC, alors que Joel Schumacher avait dans un premier temps exprimé son intérêt pour William Baldwin. Un casting qui sera par la suite complété par les arrivées d'Arnold Schwarzenegger dans le rôle de Mr Freeze (touchant au passage 25 millions de dollars de cachet), d'Uma Thurman dans celui de Poison Ivy et de la jeune star montante Alicia Silverstone, starisée par Clueless en 1995, dans la peau de Batgirl. Armé d'un budget en hausse et d'un casting taillé pour le succès (Clooney assurait en parallèle son rôle du docteur Ross dans la série à succès Urgences), le tournage de Batman & Robin débute en septembre 1996. Un tournage qui s'avérera extrêmement éprouvant, et précipité pour avoir l'assurance d'une sortie en salles pour l'été : le dernier clap de fin est donné fin janvier 1997 avec près de deux semaines d'avance sur le planning ! Sur le plateau, les costumiers vivent un cauchemar entre les directives de Schumacher, qui aspire à un film encore plus cartoonesque que Forever, et les acteurs qui se plaignent du résultat. Outre le désormais légendaire costume à tétons saillants de Batman, Chris O'Donnell se plaint régulièrement des sueurs que lui donne son masque. La jeune Alicia Silverstone prend plusieurs kilos au cours du tournage, conduisant à plusieurs retouches de son costume qui en font la proie des magazines people. Et Schwarzy est handicapé par un costume si complexe qu'il lui faut six heures par jour pour lui appliquer et retirer le maquillage nécessaire. En parallèle, la situation se tend entre Schumacher et la Warner, le premier reprochant à la seconde sa stratégie commerciale outrancièrement tournée vers les produits dérivés. Mais les choses vont encore empirer après la sortie du film en salles.
Batman & Robin connaît pourtant un bon début en salles la première semaine en engrangeant plus de 42 millions de dollars en un week-end. Mais la fréquentation chute, et très vite. En deuxième semaine, elle s'effondre de presque deux tiers, plombée par des critiques désastreuses et un bouche-à-oreille qui l'est tout autant. Joel Schumacher enrage et tire à boulets rouges sur les journalistes responsables de cet effondrement, avant de blâmer la Warner pour son calendrier trop resserré et ses directives trop orientées vers le divertissement familial. Au final, Batman & Robin rentre dans ses frais, notamment grâce aux marchés étrangers mais frôle tout de même l'échec commercial. Il est toujours considéré comme l'un des pires films de super-héros jamais réalisés, et sans doute le plus mauvais Batman. Un véritable nanar devenu culte avec un catastrophique George Clooney dans le costume (très moulant) de l'Homme chauve-souris, un Arnold Schwarzenegger gênant en Mister Freeze et une méconnaissable Uma Thurman en Poison Ivy. Les acteurs sachant qu'ils jouent dans un mauvais film, ne le font pas sérieusement et s'emploient à donner des rôles caricaturaux et drôles. Désavoué et/ou moqué par tous ceux qui ont pris part au film (George Clooney ne perd jamais une occasion d'ironiser dessus), le film a surtout failli condamner une franchise entière à l'oubli. Bien consciente d'avoir foncé droit dans le mur, Warner Bros décide d'arrêter les frais et d'annuler tous les projets en cours concernant le Chevalier Noir. Akiva Goldsman continue a fait des excuses pour le dérangement occasionné. Il assure qu'il ne pensait pas à l'époque que le long-métrage allait être aussi mauvais que ça : «Nous ne voulions pas que ce soit mauvais. Je le jure. Personne ne nous a dit que ce serait mauvais. Il y avait une bobine montée à la moitié du tournage. Elle avait l'air de proposer une approche sombre de manière très intéressante. Je ne sais pas où ça a raté. Vraiment, je suis juste désolé. Je pense que nous sommes tous désolés.» On pardonne à Akiva Goldsman, qui n'est clairement pas le seul responsable de l'échec de ces films. Suite à la mauvaise réception critique et publique de Batman et Robin, Warner Bros a annulé les deux projets qu'elle envisageait autour de sa licence DC Comics. Le premier d'entre eux, dont on ne sait pas grand-chose, était Nightwing. Ce film devait explorer l'évolution de Dick Grayson de Robin (le faire-valoir de Batman) à Nightwing, en en faisant un héros à part entière, rejetant les méthodes de Batman pour (littéralement) voler de ses propres ailes. Ce spin-off n'a jamais dépassé le stade de l'idée pour surfer sur le succès de la licence Batman. Il faut rappeler qu'à l'époque, la série d'animation The New Batman Adventures est en pleine diffusion, Batman la série animée vient de se terminer, et les jouets dérivés de ces shows comme des films se vendent comme des petits pains. Le ratage de Batman & Robin met fin à cette lucrative entreprise du moins pour le cinéma, et le Chevalier noir ne réapparaîtra après cela qu'avec Batman begins en 2005.
Le second de ces projets avortés est intitulé Batman Unchained (Batman déchaîné). Il est annoncé quelques mois avant la sortie de Batman & Robin, alors que les producteurs William M. Elvin, Peter MacGregor-Scott et Mitchell Dauterive pensent tenir un grand film avec la rencontre entre le Chevalier Noir, Poison Ivy, Bane et Mister Freeze. Le scénariste Akiva Goldsman décide ne pas rempiler pour ce cinquième opus et selon Variety, c'est Mark Protosevich (alors inconnu) qui est engagé pour écrire le scénario de cette aventure inédite de Bruce Wayne. Le réalisateur Joel Schumacher est censé revenir pour une somme alors très conséquente, 10 millions de dollars. De ce que l'on sait aujourd'hui de son scénario, il n'est pas certain que Batman Unchained allait faire revenir Batgirl (jusqu'alors jouée par Alicia Silverstone), mais une chose est sûre : le super-vilain connu sous le nom de L'Épouvantail aurait été le méchant principal. Le personnage d'Harley Quinn aurait aussi été présenté pour la première fois au cinéma, mais sous une origin story différente : comme la fille du Joker. Á l'époque, Variety mentionne aussi la possibilité d'apparitions des personnages du Chapelier fou et des plus méconnus roi Tut ou Egghead. L'idée du film résultait dans le départ de Robin (sans doute en vue du film Nightwing) et Batman seul face à une alliance entre l'Épouvantail (qui souhaite se venger de Bruce Wayne) et Harley Quinn (qui découvre l'identité de son père et décide de le venger). L'Épouvantail délivrait son gaz effrayant pour que Bruce Wayne soit victime d'hallucinations, et voient les méchants iconiques de la saga revenir le hanter (le Pingouin, Catwoman, L'Homme-mystère, Double-Face et le Joker). Tous interprétés par les acteurs qui les ont immortalisés à l'écran, dans ce qui aurait été une scène probablement mythique et hors de prix : Jack Nicholson, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones et Jim Carrey. Batman se trouve aux prises avec tous ces super-vilains jusqu'à ce que Robin arrive pour l'aider et l'extirper de ce cauchemar. Pour pouvoir se projeter un peu dans son futur casting, Schumacher se déplace sur le tournage de Volte/Face pour proposer le rôle de l'Épouvantail à Nicolas Cage. Coolio dira des années plus tard qu'il est apparu dans Batman et Robin uniquement "parce qu'on m'avait promis le rôle du méchant du prochain film". De son côté, Protosevich déjeune avec Courtney Love et lui propose le rôle d'Harley Quinn (une rumeur non confirmée évoque aussi que Madonna a été approchée).
Le film n'ira pas beaucoup plus loin. L'insuccès de Batman et Robin avec 238,2 millions de dollars rapportés pour un budget estimé de 125 millions et le départ de George Clooney, qui jure de ne jamais revêtir une fois de plus le costume de Batman, aura raison de ce projet de Batman Unchained qui aurait coûté une fortune rien que pour réunir les vilains de la scène finale. Soudainement refroidie par ces résultats alors qu'elle escomptait un énorme succès, la Warner décidera de laisser Batman prendre un repos bien mérité. Protosevitch avait envoyé au studio son traitement (les grandes lignes du scénario) pour Batman Unchained. Il n'obtiendra jamais de réponse. Joel Schumacher ira faire 8MM avec Nicolas Cage, Mark Protosevich écrira le script de The Cell et Warner Bros se trouvera une autre franchise avec Matrix. Côté casting, George Clooney refusera de jouer à nouveau Batman et partira tourner avec Mimi Leder (Le Pacificateur), Steven Soderbergh (Hors d'atteinte, 1998), Terrence Malick (La Ligne rouge, 1999) et David O. Russell (Les Rois du désert, 2000). Quant à Chris O'Donnell, la suite fut plus compliquée mais après quelques films et une brève apparition dans Grey's Anatomy, il s'est trouvé une place d'importance à la télévision en incarnant le premier rôle de la série NCIS: Los Angeles, dans laquelle il officie depuis plus de 10 ans. Et cela va faire beaucoup de mal aux projets portant sur Batman comme l'origin story prévue par Joss Whedon ou l'adaptation du génial Batman : Année Un de Frank Miller par Darren Aronofsky. Joel Schumacher tenta bien un retour avec le projet Batman : DarKnight, centré sur une confrontation entre un Batman vieillissant et Man-Bat, mais fut refoulé par le studio, qui lu préféra à l'époque le projet d'Aronofsky. Batman est dans de sales draps, et même le projet de Batman vs Superman devant opposer Christian Bale à Josh Hartnett tombe à l'eau dans la désorganisation générale. Ce sera finalement grâce au tandem Christopher Nolan/David S. Goyer que le Dark Knight renaîtra de ses cendres avec éclat grâce à Batman Begins. Mais le coup fatal n'est pas passé loin.
Lors d'une interview accordée en 2017 au magazine Vice, le réalisateur Joel Schumacher avait même présenté ses plus excuses aux spectateurs : "Je veux m'excuser auprès de tous les fans que j'ai déçu, car je pense que je leur dois bien ça. Vous savez, je ne voulais jamais faire de suite", avait-il déclaré. Mais est-ce à lui de d'excuser, n'est-ce pas à la Warner de le faire, car après les Batman de Schumacher, nous avons eu le droit à cela pour Batman v Superman : L'aube de la justice, avec le remontage de la Warner donnant une intrigue surchargée, brouillonne, un Clark Kent antipathique, et dont le scénario a été pointé du doigt à de nombreuses reprises, et Suicide Squad, sombre au départ, qui a eu le droit à nouveau montage, des coupes sur certaines scènes importantes et la précipitation à sortir le film.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Après le désastre crypto-gay et proto-fluo de Joel Schumacher, Warner Bros chercha désespérément à renouveler la si juteuse série, et songea à en confier les rênes à Darren Aronofsky, le tout jeune réalisateur du remarqué Pi.
Arrive alors Clint Eastwood, à qui la Warner, qui hébergeait déjà ses projets à l'époque, propose d'incarner un Bruce Wayne vieillissant dans ce qui aurait sans doute été une adaptation de la série animée Batman - La Relève (Batman Beyond en VO), lancée avec succès en 1999 et dans laquelle un jeune homme devient le nouvel Homme Chauve-souris, coaché par son prédécesseur. Clint Eastwood a déjà failli incarner Double-Face dans la série TV des années 60 et la seconde pour jouer un remake de la série quelques années plus tard. Et en août 2000, Warner Bros a annoncé qu'un film d'action en direct de Batman Beyond était en développement, avec Boaz Yakin attaché en tant que réalisateur et co-scénariste aux côtés des créateurs de l'émission, Alan Burnett et Paul Dini. Yakin, Burnett et Dini ont proposé un film plus sinistre inspiré de Blade Runner, avec l'acteur légendaire Clint Eastwood pour le rôle du vieil Bruce Wayne. Parlant de son expérience de travail sur le film d'action en direct sur le podcastFatman de Kevin Smith sur Batman, Dini a déclaré : "Il se déroulait dans l'avenir de Gotham, mais il n'avait pas tout à fait le côté fantastique et futuriste. C'était un peu comme un Il y avait un peu de Dark Knight, il y avait un peu de bandes dessinées contemporaines et il y avait Terry [McGinnis] et le costume et tout. C'était le vieux Bruce Wayne."
Pendant que l'équipe travaillait sur le scénario du film, Dini a également travaillé sur un scénario séparé pour Return of the Joker. En fin de compte, Warner Bros a décidé d'opter pour ce dernier au lieu du premier. Apparemment, les dirigeants du studio n'étaient pas fans de l'approche nihiliste et plus sombre que Yakin avait envisagée pour l'histoire, exigeant quelque chose de plus léger et de plus familial. Refusant de travailler dans les paramètres du PG-13, Yakin a quitté le projet pour des pâturages plus verts et a effectivement mis fin à son développement. Bien sûr, la vision de Yakin était en avance sur son temps. Comme l'a montré la sortie et le succès de The Dark Knight Trilogy et, plus récemment, de Joker, Warner Bros n'a plus peur de s'attaquer à des thèmes matures et nihilistes dans l'univers DC. En 2000, cependant, le paysage des films de bandes dessinées était très différent, ces films s'adressant à un public plus jeune dans le seul but de déplacer des jouets et d'autres marchandises.
Si la Warner Bros s'était mise sur la vision de Yakin et obtenait Eastwood en tant que Bruce, le projet aurait attiré une grande attention sur le genre et présenté une manière différente d'approcher les super-héros. Batman Beyond aurait pu être le catalyseur pour lancer le nouveau boom des films sur les comics. D'un autre côté, il est fort possible que ce film ait été rejeté par le grand public. En 2000, Batman Beyond est devenue une série animée visant les enfants. Bien qu'il plaise à un public plus large et ait des thèmes plus sombres que le dessin animé moyen, il s'adresse toujours aux jeunes téléspectateurs. La sortie d'un film d'action en direct mature équivaudrait à faire un film Ben 10 classé R - vous excluez effectivement le public principal de la franchise. Le moment était mal choisi au début des années 2000, mais il n'y a rien de mal à l'instant. Warner Bros a montré qu'il n'était plus intéressé par la création d'un univers partagé connecté, il y a donc une chance d'explorer un film Batman Beyond sans perturber les autres plans. En fait, le studio devrait téléphoner à quelqu'un comme Denis Villeneuve et discuter des plans pour donner vie à Neo Gotham sur grand écran.
Et le fait que l'interprète de l'Inspecteur Harry refuse au vu des changements de scénario rendant le film moins sombre pousse le studio à se tourner vers un réalisateur moins expérimenté : Darren Aronofsky. Auteur du très remarqué Pi, il n'a pas encore mis de claque aux spectateurs du monde entier grâce à Requiem for a Dream lorsqu'il est officiellement présenté comme le metteur en scène du prochain Batman, le 21 septembre 2000. Le long métrage doit s'inspirer de la célèbre bande-dessinée "Année Un" signée Frank Miller, engagé pour co-écrire le scénario de cette histoire qui revient aux débuts des aventures de Bruce Wayne dans une ambiance très sombre. Le chef opérateur Matthew Libatique, qui a suivi le cinéaste pendant toute sa carrière, est aussi sur le pont, Taxi Driver, French Connection ou Un justicier dans la ville sont cités comme références... et c'est ensuite que les ennuis commencent. "Après Le plus beau des combats, je voulais faire un film indépendant et ainsi respecter ma règle d'alterner indépendant et film de studio. Mais mon agent m'a convaincu de poursuivre avec un gros projet. Tant qu'à faire, j'ai dit que je voulais faire un Batman. [...] Il est revenu vers moi en me disant que j'avais rendez-vous avec la Warner pour discuter du prochain Batman. A l'époque, Darren Aronofsky travaillait sur Batman : Year One et je suis donc arrivé avec l'idée d'adapter Batman Beyond. Le film ressemblait aux Spider-Man de Sam Raimi, mais en plus sombre : un univers futuriste, presque cyberpunk avec un Batman adolescent. J'ai très vite compris que je m'embarquais dans quelque chose de compliqué et je n'avais pas le cœur à y aller à l'époque. J'ai donc fini par refuser. [...] Cela aurait pu nuire à ma carrière, j'avais écrit mon meilleur scénario et je ne l'ai pas fait. C'était un de ces moments où on pense que l'on veut faire quelque chose mais on comprend qu'en fait non."«La franchise Batman lorgnait de plus en plus vers la série TV originelle, c'était donc devenu plus sarcastique, une farce grotesque. J'ai pitché l'exact opposé, dans un esprit brut ramenons-ça-dans-la-rue, en essayant de l'installer dans une véritable réalité – pas de décorum, pas de plateaux, tourner au cœur de villes américaines, pour créer un profond sentiment de réalité. Mon pitch était la rencontre de d'Un justicier dans la ville, French Connection et Batman. Dans Year One, Gordon était une sorte de Serpico, et Batman un Travis Bickle (De Niro dans Taxi Driver).»
La vision d'Aronofsky développait un Bruce Wayne orphelin interprété par Clint Eastwood et ils auraient tourné dans les rues de Tokyo pour recréer la ville de Gotham. Mais le réalisateur ne s'arrêtait pas en si bon chemin dans la relecture radicale. Bruce Wayne n'était plus dans cette version un golden boy schizophrène. Découvert auprès du corps de ses parents assassinés par Big Al, un garagiste vivant reclus avec son fils, Little Al, il poursuivait son existence en orphelin, dans une ville persuadée que l'héritier Wayne avait été kidnappé puis tué. Passant ses journées à observer les allées et venues des maquereaux dealers et autres policiers corrompus depuis la vitrine de Big Al, Bruce murît sa vengeance, jusqu'au jour où il décidait de s'expliquer avec Campbell, un flic corrompu, qu'il finissait par tuer. Le jeune vengeur réalisait alors son manque de méthode, et se préparait un premier costume inspiré de celui du tueur de vendredi 13, avant d'aboutir à celui que nous connaissons, avant de retaper une vieille Lincoln Continental pour en faire la batmobile. Blasphématoire, sacrilège, ce pitch l'est sans aucun doute, mais il est également ambitieux, noir, et revigorant.
"Je pense finalement, que nous étions là 15 ans trop tôt. Parce que j'entends la façon dont ils préparent le film sur le Joker et c'est exactement mon pitch. Je voulais tourner dans l'East Detroit et l'East New-York. Je ne voulais pas que l'on construise Gotham. Pour la Batmobile, je voulais faire une Lincoln Continental avec deux moteurs de bus rattachés entre eux. Ça aurait été un Batman à la MacGyver", déclare Aronofsky. Malgré l'annulation du projet, le réalisateur de Black Swan a indiqué que certaines de ses idées ont été retenues pour d'autres longs-métrages. "L'idée du médaillon de Bruce Wayne, avec les inscriptions "BW", infligeant une cicatrice a été repris dans le film de Zack Snyder je crois, et cela ne me dérange pas du tout. On écrit des ébauches puis elles finissent par sortir. Nous avons essayé de tout réinventer et de le rendre plus viscéral à la Taxi Driver. Mais les fabricants de jouets nous disaient qu'on ne pouvait pas utiliser de Lincoln Continental par exemple, il fallait faire une vraie Batmobile", explique le réalisateur.
Le réalisateur veut que son Gotham City soit créé dans les rues de Tokyo et plusieurs libertés prises avec le matériau original n'auraient pas été au goût du studio, si l'on en croit le livre "Tales from Development Hell" signé David Hughes en 2003 : Alfred y serait notamment devenu un mécanicien afro-américain surnommé "Big Al", le Commissaire Gordon un personnage aux tendances suicidaires et Bruce Wayne un SDF. Le casting de ce dernier provoque aussi quelques tensions. Des bruits de couloir ont parlé d'une approche de Christian Bale (déjà) et Clint Eastwood (encore), mais Darren Aronofsky avait un autre nom en tête : celui de Joaquin Phoenix, comme il le révèle en avril 2020 au magazine Empire. Mais les producteurs ne l'entendaient pas de cette oreille. "Le studio voulait Freddie Prinze Jr.", explique-t-il. "Je me souviens avoir alors pensé que nous avions deux films différents en tête (...) Le Batman que j'avais écrit avait un style très différent de celui qu'ils ont fini par faire." Sans lui donc, car le projet est abandonné et son script, dont la noirceur aurait même choqué Frank Miller, mis de côté.
C'est en effet Christopher Nolan, qui a finalement récupéré le projet, empruntant des éléments de la bande dessinée Batman: Year One de Frank Miller. Il n'empêche que lorsque Christopher Nolan s'est attelé à son Batman Begins quelques années après, il s'est souvenu de ces quelques pistes et en a pris certaines à son compte, notamment le ton du film. Un script qui a encore fait des petits récemment et en a inspiré d'autres. Malgré cela, Aronofsky se dit satisfait de voir des films de super-héros plus diversifiés aujourd'hui. "Je me demandais toujours pourquoi on ne pouvait pas faire un film à plus petit budget classer R, comme dans les comics où il y a plusieurs versions. Et ils sont en train de faire les choses correctement aujourd'hui, ils font des spin-offs, ce qui est super. C'est en train de devenir excitant parce qu'ils sont capables de prendre des risques et nous ne verrons pas le même film de super-héros. Nous allons en avoir plus du style de Deadpool et c'est un sacré soulagement", conclut Darren Aronofsky.
Enfin, une rumeur annonce un film d'animation Batman Beyond. Depuis, rien n'a été confirmé, mais une nouvelle rumeur annonce que c'est un film live action qui serait dans les cartons. Warner et DC semble vouloir faire un énorme virage pour rattraper les bourdes du passé tout en écoutant les demandes des fans. Ce film Batman la relève pourrait être annoncé au cours du mois d'août pendant le DC Fandome. Il y a quelques jours, on annonçait que Michael Keaton allait reprendre son rôle de Batman dans Flashpoint avant de devenir le mentor d'autres héros. On pensait qu'il deviendrait le mentor de Batgirl, mais finalement il serait bien le mentor de Terry McGinnis. Pour savoir si les rumeurs se confirmeront, il faudra attendre le DC Fandome, le 22 août prochain. Pour palier aux annulations des différentes Comic-Con à cause du Coronavirus, DC et Warner ont décidé d'organiser un évènement 100% en ligne afin de présenter leurs futurs projets. Cet événement devrait être l'occasion de rendre fous de joie les fans de DC Comics.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
En 2009, le clap de fin de la série Kaamelott laissait un grand vide à la télévision. Même si M6 n'hésitait pas à rediffuser nombreux épisodes, les spectateurs en voulaient plus. Alexandre Astier a de nouveau déchaîné la communauté des fans de sa série Kaamelott sur les réseaux sociaux. Le mercredi 22 janvier 2020, il a publié sur Twitter un premier teaser du film tiré de la série, et annoncé que sa sortie allait être anticipée de deux mois. De quoi combler les amateurs des aventures du roi Arthur, qui avaient déjà retweeté la vidéo plusieurs milliers de fois en quelques minutes.
Le teaser d'un peu plus d'une minute donne quelques indications sur la teneur du film, intitulé Kaamelott Premier Volet. On y voit une galère, un désert et des guerriers orientaux, et surtout on retrouve plusieurs personnages cultes de la série : Merlin, Séli, Léodagan, Perceval, Karadoc... Figurent aussi au générique Alain Chabat et Antoine de Caunes, qui apparaissaient également dans la série. Le premier teaser, alléchant, laisse à penser qu'il y aura du grand spectacle : décor, scènes de bataille, ambiances mystérieuses... Détail amusant, alors que les dialogues sont l'un des points forts de Kaamelott, une seule phrase y est prononcée. Mais par l'incontournable Perceval. "La patience est un plat qui se prépare à l'avance", écrit Alexandre Astier. Le film est très attendu, et depuis longtemps. La série avait été diffusée sur M6 entre 2005 et 2009, et son passage au grand écran était espéré depuis. En février 2019, la sortie du premier volet avait été annoncée pour le 14 octobre 2020. Alexandre Astier dévoile ce mardi qu'elle est avancée de deux mois et demi, pour le 29 juillet 2020.
Alexandre Astier a pris son temps pour préparer ce qui devrait être une trilogie, qui prend la suite de la dernière saison de la série. Celle-ci avait une connotation très sombre, le film devrait avoir une dimension plus proche de l'esprit des premiers épisodes, à l'humour ravageur. Le budget annoncé était de 15 millions d'euros pour le premier volet. Prévu un temps en 2017, le tournage n'avait finalement débuté qu'en janvier 2019.
Alors qu'on attend pour le 25 novembre 2020 la sortie de Kaamelott : Premier volet, onze ans après la fin de la série, notre impatience est à son maximum. Mis à part une excellente interview de 45 minutes d'Alexandre Astier pour Captain Popcorn, pour la promotion du neuvième tome de la bande-dessinée Kaamelott, intitulé Les Renforts Magiques. Mais comme à son habitude, si Astier a bien consenti à se confier sur l'avenir de la saga (en mentionnant notamment le projet Kaamelott : Résistance, il a scrupuleusement veillé à ne rien dévoiler sur le film à venir. Mais les fans de Kaamelott vont pouvoir souffler un peu. En effet, nos confrères du magazine Première ont pu avoir une interview exclusive d'Alexandre Astier, qui sera publiée dans le nouveau numéro, prévu pour le mercredi 26 août. Et comme la sortie du film Kaamelott est un événement en soi, c'est une image exclusive du film qui illustre la couverture. On peut y voir Arthur, qui malgré ses cheveux longs grisonnants par-ci par-là, a l'air plus résolu que jamais. Les cheveux longs rappellent sa coiffure en saison 5, mais ses cheveux attachés, son regard plus dur et ses habits de voyage, viennent dévoiler un Arthur prêt à reprendre le combat. Alexandre Astier a partagé la couverture sur ses réseaux sociaux, comme pour rappeler l'importance de l'événement. La couverture promet par ailleurs des "infos exclusives". Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire : vous rendre chez votre marchand de journaux le plus proche, dès le mercredi 26 août, pour vous procurer le nouveau numéro de Première. En tout cas, alors que le jour J arrive à grand pas, on peut espérer une nouvelle bande-annonce, sans doute plus éloquente, suite à la parution de l'interview.
Alexandre Astier s'est confié dans les colonnes du dernier numéro de Première, disponible depuis le mercredi 26 août 2020. Ces derniers mois, Alexandre Astier prépare l'inespérable : un film avec tous les personnages culte, ces rustres et frondeurs tant aimés. Bien qu'on ne voie pas Arthur dans la bande-annonce déjà dévoilée, il sera bel et bien au casting de ce Premier volet. Les acteurs comme nous spectateurs ont grandi, mais s'il s'est passé dix ans entre la fin de la série diffusée en 2009 et la sortie du film, il s'est également passé dix ans dans la chronologie de Kaamelott, comme le précise A. Astier : "Ce que j'ai fait en tant qu'auteur, c'est que j'ai écrit cette suite en prenant en compte les dix années depuis l'arrêt de la série. Et ça, ça permet au spectateur de raccrocher. (...) C'est pas un reboot, mais il y a quand même une renaissance. Une petite odeur de neuf. Les personnages ont changé." L'artiste l'assure, il n'est pas nécessaire d'avoir visionné toute la saga du roi Arthur pour l'apprécier : "Je pense qu'il est visible par tout le monde. J'ai même fait gaffe à ce qu'il le soit. Celui qui ne connait rien à la série va pouvoir se raccrocher à l'histoire : celle d'un roi qui revient. (...) Après, celui qui s'est bouffé la série va mieux en profiter, forcément, il va remarquer tous les détails que j'ai semé dedans." Le long-métrage "prend en compte les dix années depuis l'arrêt" du programme, pour que le public puisse "raccrocher".
Si toutefois l'intrigue de Kaamelott est toujours secrète, c'est parce que son créateur le désire et il justifie ce choix en faisant un parallèle avec l'un de ses loisirs favoris, le jeu de rôles : "Quand tu diriges un jeu de rôles, les mecs jouent volontiers à ton jeu à partir du moment où ils savent que t'as installé des chausse-trappes. Ils te font confiance et ils viennent chercher des coups de pute. (...) Et les coups de pute, ça se prépare, ça s'organise, il ne faut pas trop en dire pour préserver les fans autant que le grand public." Avec une telle communauté derrière lui, le fils de Lionnel Astier et Joëlle Sevilla a-t-il peur de décevoir ? Pas vraiment, comme il le justifie : "Je ne fais pas du fan service. Si vous me demandez trois fois de faire du rouge, je ferais du bleu (...), c'est pas vous qui racontez, c'est moi. Donc je m'autorise à vous déplaire. Ça fait partie du deal. Je signe et je fais ce que je veux. C'est ça mon boulot, pas de vous convenir." Toujours cash, le cinéaste affirme que sa proposition de cinéma ne fera sûrement pas l'unanimité : "Il remue le film. Il déplaira peut-être, mais c'est feuillu. C'est chargé. En revanche, je ne vais pas vous dire : 'C'est rigolo, c'est fun', parce que c'est mieux que ça." Le quadragénaire a déjà une autre occupation : le deuxième volet Kaamelott.
Sur le fond, le ton du film était (volontairement ?) difficile à cerner dans les premières images révélées. Elles laissaient toutefois entrevoir un film plutôt sérieux malgré une réplique finale typiquement "percevalienne", ce que confirme l'interview : "Mon travail c'est pas de dire : "Venez, ça va être drôle". Mon travail c'est de dire : "Venez, y a des pièges. Vous allez tomber dans certains d'entre eux, pas dans d'autres, mais je ne vais pas vous faire la carte avant parce que sinon, on ne s'amuse plus."" Une fois de plus, Alexandre Astier a cherché à surprendre son public et non à répondre à d'éventuelles attentes. Rendez-vous dans les salles le 25 novembre.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Alors que le deuxième volet de la franchise Annabelle a débarqué le 9 août 2020 sur Netflix, le bruit court que la vraie poupée qui a inspiré les films d'horreur s'est échappée du musée où elle se trouve depuis des années. Le gendre du couple Warren, dont la vie a inspiré ce long-métrage et toute la saga Conjuring, a dit ce qu'il en était sur YouTube.
La rumeur courrait depuis quelques jours : Annabelle, la poupée ayant appartenu aux chasseurs de fantômes Ed et Lorraine Warren, et qualifiée de maléfique dans les films d'horreur qui lui sont consacrés, se serait enfuie du Warren Occult Museum où elle était enfermée depuis des années. À en croire des messages relayés sur les réseaux sociaux, le jouet qui a hanté nos nuits se serait carrément échappé de lui-même de ce musée situé dans la ville de Monroe, dans le Connecticut aux États-Unis !
Le buzz a été tel que la nouvelle a été répercutée sur la page Wikipedia officielle de l'objet, qui se ravisant a reconnu le canular en retirant l'information, et le gendre des défunts Ed et Lorraine Warren a posté une vidéo sur YouTube ce vendredi 14 août afin de rétablir la vérité sur le sort de la poupée Annabelle. Et il assure que toute cette histoire est fausse. "Annabelle ne s'est pas échappée", affirme Tony Spera, en se filmant depuis l'intérieur du musée. "Annabelle est vivante, enfin, je ne devrais pas dire vivante, Annabelle est ici, dans toute sa tristement célèbre gloire", poursuit celui qui a épousé Judy, la fille des Warren.
Et il le prouve en filmant la poupée Raggedy Ann Doll qui a inspiré la série de films d'horreur. Ancien policier devenu spécialiste du paranormal, Tony Spera promet que le jouet "n'a jamais quitté le musée" et qu'il n'est "pas parti en voyage" ou "sorti pour voir son petit ami". "N'oubliez pas, j'ai une sécurité high-tech, ici. Je saurais instantanément si Annabelle était partie, si quelque chose s'était passé ou si quelqu'un était entré par effraction", assure l'homme rappelant également que le lieu est bardé de caméra de surveillance, avant d'inviter les gens à mettre fin à cette rumeur.
La seule manière pour Annabelle de "s'échapper", c'est sûrement par la volonté de l'Homme... Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, elle ne viendra pas vous croquer les doigts de pieds cette nuit. C'est bien ce qu'on appelle un "hoax", une information fausse qui circule sur Internet, comme des milliers d'autres. Elle a alimenté les fantasmes de certains fans de la saga Conjuring pendant quelques heures. Une rumeur sans doute née dans un esprit malin quelques jours après l'arrivée du film Annabelle 2 : La Création du mal sur Netflix.
En raison de la pandémie actuelle, le très attendu Conjuring 3 a dû être repoussé d'un an, au grand dam des fans de la franchise. Néanmoins, pour "se faire pardonner" (et promouvoir la sortie vidéo de Annabelle : La Maison du mal), Warner a récemment proposé une amusante vidéo mettant en scène la poupée Annabelle, elle aussi impactée par le confinement. On voit ainsi la poupée d'abord posée dans les locaux de New Line Cinema (société de production et filiale de WarnerMedia) avec son air toujours aussi angoissant. Les premiers jours passent, et Annabelle ne bouge pas... Jusqu'au cinquième jour ! À partir de là, Annabelle se fait du pop-corn, regarde l'une de ses aventures à la télé et se fait bronzer au soleil. La vidéo est génialement décalée avec des clins d'œil bien vus à l'univers Conjuring. Comme ce 141e jour où Annabelle se sert d'une planche de Ouija pour dire à quel point elle s'ennuie. Comme quoi, le confinement aura été compliqué pour tout le monde, même pour les démons !
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Nous allons rendre hommage aujourd'hui à Diana Rigg, qui pour beaucoup, reste l'espionne Emma Peel de la série culte Chapeau melon et bottes de cuir, pour d'autres la manipulatrice Olenna Tyrell de Game of Thrones.
Née le 20 juillet 1938 à Doncaster, au Royaume-Uni, Diana Rigg n'est âgée que de 2 mois quand sa famille part pour Jodhpur, en Inde, où son père, Louis Rigg, vient d'obtenir un poste d'ingénieur dans les chemins de fer du pays. Elle regagne sa terre natale pour intégrer un pensionnat en 1945, accompagnée de son frère Hugh. Passionnée par la poésie et le théâtre, elle auditionne à 17 ans avec succès à la Royal Academy of Dramatic Art, prestigieuse école londonienne d'art dramatique. Sortie de la Royal Academy of Dramatic Arts, où elle fait ses débuts sur scène au Festival de York durant l'été 1957, puis enrôlée dans la Royal Shakespeare Company (1959-1967), elle y incarne notamment Cordelia dans Le Roi Lear, de Shakespeare, mis en scène par Peter Brook en 1962. La comédienne apprécie la troupe mais finit par s'y sentir à l'étroit. Elle reconnaît qu'«il y avait un monde ailleurs. Je voulais le découvrir et voir si j'y étais douée». Malgré l'incompréhension de Peter Hall, le directeur de la compagnie, elle quitte la célèbre formation théâtrale en 1964.
Elle explose ensuite au petit écran grâce à Chapeau melon et botte de cuir... (1965-1968), un rôle pour lequel elle auditionne sans jamais avoir vu un seul épisode de la série. Avec ses combinaisons colorées, ses bottes montantes et sa répartie, elle complète à merveille son partenaire Patrick Macnee (dans le rôle de John Steed), plus collet monté et en bowler hat : la double incarnation du Swinging London d'alors, à la fois moderne et traditionnel, anglais indubitablement. Les 51 épisodes où elle joue regorgent de passages iconiques, cités, hommagés et parodiés ad nauseam, du générique où elle débouche une bouteille de champagne d'un tir de revolver aux nombreuses bagarres qu'elle remporte toujours haut la main. Mais Diana Rigg confiera avoir été mal à l'aise avec cette célébrité soudaine, gardant les lettres non ouvertes de ses fans dans le coffre de sa voiture jusqu'à ce qu'elle permette à sa mère de faire office de secrétaire pour y répondre. Cette série est aussi un n épisode marquant de sa vie, au cours duquel elle a dû se battre pour être payée à la hauteur de son talent. “Au début, je gagnais moins que le cameraman, a-t-elle confié au Parisien, en 2019. Quand je m'en suis rendu compte, je m'en suis plainte. À l'époque, on m'a qualifiée de mercenaire. Aucune autre femme de la profession ne m'a soutenue [...]. Au final, j'ai obtenu ce que je demandais.” Si elle admet que son rôle contrastait avec les rôles féminins de l'époque de “femmes au foyer un peu pâlottes”, elle explique également avoir mal vécu son statut de “sex symbol”. “Je me sentais rabaissée, parce que j'étais bien plus que cette simple image de femme sexy. D'ailleurs, la combinaison en cuir que je portais était très inconfortable, et me faisait beaucoup transpirer”, a-t-elle précisé. L'idée de s'enfermer dans ce personnage qui ne lui correspondait pas la pousse, en 1968, à quitter la série.
Durant cette période, la comédienne a eu une liaison avec Peter Saville. Cette relation a été assez controversée car ce dernier était marié à l'actrice Jane Arden. Cette idylle est loin d'avoir été une passade puisqu'elle a duré huit longues années. En revanche, leur relation a fini par imploser. Peu après, le couple s'est séparé sans que le réalisateur ne divorce avec sa femme. Malgré la fin de leur liaison, ils sont néanmoins restés en bons termes. La transition sur grand écran fut timide, vers des curiosités mineures, proches de l'humour noir chic qui caractérisait Chapeau melon et Bottes de cuir : Assassinats en tous genres (1969) de Basil Dearden, où elle incarne une journaliste suffragette démontant un complot dans les années 1900, mais malheureusement indisposée, elle est néanmoins contrainte de décliner le rôle d'Elizabeth dans La Kermesse de l'Ouest, face à Clint Eastwood, se voyant remplacée par Jean Seberg; Théâtre de sang (1973) de Douglas Hickox où elle renoue avec les planches dans une histoires de crimes inspirés de Shakespeare. Mais ce maigre CV cinématographique est facilement pardonné puisque Rigg incarna la meilleure James Bond Girl de toute l'histoire de la franchise dans Au service secret de Sa Majesté (1969) de Peter Hunt : le personnage de Tracy est une figure lumineuse et triste, suicidaire mais capable de tenir aisément tête à 007. Leur couple est probablement le plus crédible, le plus romantique dans la longue histoire de coups d'un soir de l'espion touriste sexuel. Elle est la première femme à avoir fait pleurer James Bond. George Lazenby et elle s'étaient bien amusés sur le tournage en Suisse et au Portugal. Sa grande expérience a vraiment aidé l'acteur débutant, et ils étaient devenus de bons amis sur le plateau. On a beaucoup parlé de leurs supposés différents, mais c'était pour faire vendre des journaux.
Parallèlement, Rigg n'abandonna pas le théâtre. Sa carrière théâtrale se poursuit en 1970 dans Abelard and Heloise, de Ronald Millar, lui permettant de monter sur scène notamment à Broadway. La pièce est un succès et s'exporte outre-Atlantique. En 1972, elle rejoint le National Theatre. Elle y reçut trois nominations pour les Tony Awards (les Molières américains) comme meilleure actrice, notamment pour le Misanthrope. En 1973, elle épouse Menachem Gueffen, un peintre d'origine israélienne et c'est elle qui l'a demandé son homme en mariage. Ayant échoué à pénétrer les foyers américains en héroïne de sitcom dans l'étrange série Diana (1973-1974), et après son divorce en 1976 et la naissance de sa fille Rachael Stirling en 1977 de son union avec Archibald Stirling, avant d'apparaître aux cotés d'Elizabeth Taylor dans la comédie musicale A Little Night Music, l'actrice se fait plus rare sur les écrans. Persévérant dans ce registre, l'actrice remonte sur les planches dès 1982, en interprétant la protagoniste de Colette, qui retrace la vie tumultueuse de l'écrivaine française, puis en se représentant à Broadway dans Follies, tout en se mariant à Archibald Stirling en 1982, et cette relation s'achèvera sur un second divorce, huit ans plus tard. Prolifique, l'artiste côtoie également Laurence Olivier dans Le Roi Lear en 1983. Elle dériva de son plein gré vers des rôles plus glaciaux : Hedda Gabler dans une version TV (1981) de la pièce d'Ibsen; victime antipathique dans Meurtre au soleil (1982), adapté d'Agatha Christie; gouvernante envahissante dans une relecture de Rebecca (1997) de Daphné du Maurier, qui lui permet de remporter avec un Emmy Award. Diana Rigg remporte aussi le BAFTA de la Meilleure actrice pour sa prestation dans la peau d'Helena Vesey, excentrique et oppressante belle-mère de la mini-série Un amour qui tue en 1989. Au début des années 90, apparaissant davantage dans des rôles secondaires à la télévision, elle donne toutefois la réplique à Sean Connery et John Lithgow dans Un Anglais sous les tropiques. «Oui, j'ai un côté obscur comme tout le monde, confiait-elle au Guardian en 2019. J'ai joué beaucoup de femmes méchantes, casse-couille. Et lorsque vous êtes honnête, vous puisez juste au fond de vous même dans toutes les fois où vous avez haï ou ressenti quelque chose passionnément et vous le jouez.»
Puis elle revient au théâtre où elle excelle dans les rôles classiques. En 1992, à Londres, elle tient le rôle-titre dans Médée, d'Euripide, dans une mise en scène de Jonathan Kent. La pièce se joue également à Broadway et en 1994, Diana Rigg reçoit le Tony Award de la meilleure actrice dans une pièce pour ce rôle. Tragédienne de premier plan, Diana Rigg est anoblie en 1994 par la reine Elizabeth II. Diana Rigg interprète en 2000 Rebecca dans Au commencement, mini-série abordant la vie d'Abraham selon la Bible, tandis que sa fille Rachael Stirling, ayant suivi ses pas, prête ses traits au même personnage plus jeune. Après plusieurs seconds rôles, notamment dans le téléfilm Victoria et Albert en 2001 sur l'histoire d'amour du couple royal britannique, elle côtoie Daniel Radcliffe et Warwick Davis en tant que guests dans Extras, ainsi que Naomi Watts et Edward Norton dans le drame romantique Le Voile des illusions, en 2006. Le duo d'actrices mère/fille tourne à nouveau ensemble le temps d'un épisode de Doctor Who en 2012, intitulé "The Crimson Horror" (saison 7, épisode 12).
Son ultime rôle qui la remettra dans la lumière en 2013, est celui de Lady Olenna Tyrell, matriarche machiavélique dans dans cinq saisons de la série télévisée Game of Thrones, couronnera ce détour de carrière vers le mal. Ce rôle lui permet d'obtenir 3 nominations aux Emmy Awards. En 2017, la comédienne tourne sous la direction d'Andy Serkis dans Breathe, puis intègre la distribution de la deuxième saison de Victoria, en tant que régulière, dans la peau de la Duchesse de Buccleuch. En 2020, elle intègre le casting de Last Night in Soho d'Edgar Wright aux côtés de Matt Smith et d'Anya Taylor-Joy, et disparaît le jeudi 10 septembre de cette même année à l'âge de 82 ans des suites d'un cancer, a indiqué son agent. «Nous avons l'immense tristesse de vous annoncer que Diana Rigg est morte paisiblement, tôt ce matin», a indiqué son agent Simon Beresford dans un communiqué, précisant que son décès avait eu lieu «chez elle, entourée de sa famille». «Ma mère adorée est morte paisiblement dans son sommeil, tôt ce matin», a confirmé sa fille, l'actrice Rachael Stirling, «Elle est décédée d'un cancer diagnostiqué en mars, et a passé ses derniers mois à réfléchir joyeusement à sa vie extraordinaire, pleine d'amour, de rires et d'une profonde fierté pour sa profession.» Apprenant son décès, le réalisateur britannique David Hare a salué «le changement de cap fulgurant» qu'elle avait su insuffler à sa carrière, rendant hommage à cette «Emma Peel qui, quand elle jouait la Médée d'Euripide, la Martha d'Albee, ou la Mère Courage de Brecht, balayait tout devant elle».
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
1979. Deux ans, jour pour jour, après Star Wars, un tout nouveau long-métrage sort en salles et bouleverse pour toujours l'industrie du cinéma, l'univers de la science fiction et l'imaginaire de la culture populaire. 41 ans plus fard, l'équipage du Nostromo, et surtout le 8e passager, sont encore les héros de films, de bandes dessinées, de romans, de jeux vidéo et de milliers de produits dérivés. Ce «slasher» intersidéral, cette histoire de maison hantée dans l'espace, est parvenue à se nicher autour de notre imaginaire le plus sombre sur la fragilité de l'humanité.
La genèse de cette saga culte est imaginée par Dan O'Bannon, qui initialement a déménagé en Europe, travaillait sur Dune en 1975, le film avorté d'Alejandro Jodorowsky, est obligé de revenir aux États-Unis, sans le sou... et se retrouve contraint de fournir un scénario très rapidement pour se renflouer qu'il nomme au départ Starbeast, et Ron Shusett l'aide pour terminer le scénario du projet qui s'appelle encore Memory (et qui comprend déjà les idées du message de détresse provenant d'une planète lointaine, de la créature qui s'accroche au visage d'un membre de l'équipage, puis du monstre tuant un astronaute en sortant de sa poitrine), alors qu'il vient d'obtenir les droits de la nouvelle We can remember it for you wholesale de Philip K. Dick, et recherche de l'aide pour ce qui deviendra Total Recall. Ce dernier donne l'idée à Dan O'Bannon de s'inspirer de l'histoire d'un équipage d'un bombardier B-17 de la Seconde Guerre mondiale harcelé par des gremlins. En réalité, c'est sur le tournage de Dark Star en 1974, que Carpenter avait dit à qu'il voulait faire un remake de la Planète des Vampires (1965) de Mario Bava, et après l'échec du Dune de Jodorowski, ce dernier s'empara de l'idée. La mise en chantier de The Thing vient de l'idée de Carpenter de s'être fait voler Alien. De plus, il admet qu'il a eu l'idée de la créature qui s'accroche au visage d'un membre de l'équipage, puis du monstre tuant un astronaute en sortant de sa poitrine d'un comics début des années 70. Dan O'Bannon s'inspire aussi sa propre condition : il souffre de la maladie de Crohn, inflammation chronique du système digestif qui lui cause des douleurs abdominales insupportables... l'exploseur de poitrine en devient la métaphore. Le scénario est ensuite passé entre plusieurs dont l'auteur-réalisateur Mark Haggard qui a lu le script et évite à Dan O'Bannon de signer un accord en 1976 avec le studio de Roger Corman, New World Pictures spécialisé dans les petites productions, il est enthousiaste et promet de trouver un financement à la hauteur du projet, il est refusé ensuite par beaucoup de personnes effrayant nombre de producteurs et de réalisateurs, avant d'arriver entre les mains de David Giler et de Walter Hill qui viennent de créer une société de production, la Brandywine Productions, qui a des liens avec la 20th Century Fox, travaillent le script et s'approprient quelques éléments décisifs, tels que l'androïde Ash joué par Ian Holm, le chat Jonesy et les personnages de Ripley et Lambert, qui remplacent deux membres d'équipage masculins, et de celles de Ridley Scott que Gordon Caroll et Walter Hill vont amener sur le film après le succès des Duellistes en 1977 en lui faisant voir un script, après les refus de prestigieux réalisateurs comme Robert Aldrich, Peter Yates et Jack Clayton qui ont peur de faire une série B avec des monstres. Le succès de Star Wars en 1977 pousse Alan Ladd Jr., qui devient le président de la Fox, à profiter au plus vite de l'effet Lucas, pour ressortir une nouvelle fois Alien du placard. Et c'est Ridley Scott qui va magnifier cette œuvre. Alien était alors budgété à environ 4,2 millions de dollars, ce qui n'était pas suffisant pour le faire. Il était sur le point d'être annulé à quelques reprises, et même lorsque Ridley a signé, ce n'était pas une chose sûre. Fan de Metal Hulrlant, ce dernier s'inspire de ce qu'il voit dans leurs locaux, un vaisseau spatial rouillé, où les mecs sont obligés de donner des coups de marteau pour que cela reparte cahin-caha. La Fox, qui voulait quelque chose de spatial après Star Wars, ne se rendait pas compte de ce qui se préparait. Celui-ci s'est investi corps et âme dans ce projet, il a storybordé entièrement le film pour convaincre les studios de production (la 20th Century Fox) qu'il en avait les épaules. Une séquence finalement retirée du scénario et du story board devait explorer plus en profondeur la civilisation Alien, à travers la visite d'une pyramide et la découverte de hiéroglyphes expliquant le cycle de vie des créatures. Et le président de la Fox, Alan Ladd Jr. a été tellement abasourdi qu'il a décidé de doubler le budget de production du film.
Ridley Scott tout en suivant son amour pour 2001: L'Odysée de l'espace, notamment à travers un couloir qui ressemble à celui de 2001 et un autre qui ressemble à celui de Star Wars, auxquels s'ajoutent la cuisine et la zone d'hyper-sommeil qui sont toutes inspirées de 2001, s'entoure alors d'une équipe prestigieuse comme Moebius pour la création des costumes notamment des scaphandres de sorties, inspirés des armures médiévales, ou pour la construction du Nostromo s'inspire des premières peintures de Ron Cobb, et utilise le talent de H R Giger, un plasticien suisse de génie, qu'il impose comme concepteur de l'«Alien», qui prendra plusieurs silhouettes plus ou moins ridicules – de la dinde au pénis – avant d'atteindre sa forme définitive, et accouche finalement du xénomorphe, prédateur ovipare féroce auquel il tente d'injecter une dose d'érotisme, le fait qu'il “pénètre” ses victimes n'est d'ailleurs pas anodin, des œufs d'aliens, de parasite fécondateur qui s'en échappe ("face hugger"), s'inspirant de la guêpe parasitoïde qui pond ses œufs dans une larve hôte, tuant cette dernière pour prendre sa place, de l'alien nouveau-né ("chestbuster"), les cocons qui n'apparaitront que dans la version "director's cut" du film en 2003, et la planète et le vaisseau échoué qu'explore l'équipage, le gigantesque extraterrestre fossilisé à l'intérieur (baptisé "space jockey"), et il le défend jusqu'au bout contre Fox, qui n'en voulait pas. Dan O'Bannon a le mérite d'avoir guidé Ridley Scott vers l'équipe technique de Dune, Ron Cobb, Moebius et Hans Rudi Gigger. Cette équipe va faire son film en résonance avec certaines angoisses pour, au final, «créer un mythe», tout en étant aidé par Carlo Rambaldi qui apportera son talent pour la supervision des effets spéciaux mécaniques. Pour le tournage, il est alors décidé de profiter des structures anglaises de production. En effet, la banlieue de Londres offre de multiples studios pleinement opérationnels pour accueillir des tournages coûteux. À Pinewood, existe, depuis 1976, le plateau 007, utilisé notamment pour "L'Espion qui m'aimait". Ce dernier plateau dispose de la superficie idéale pour recevoir les décors d'un film de science-fiction et le film se tourne en 14 semaines du 5 au 21 octobre 1978. Lumières, boutons, moteurs : tous les décors du Nostromo, imaginés par Ron Cobb et Ridley Scott et conçus par les équipes de décoration, étaient fonctionnels. Ceci pour permettre aux comédiens de véritablement interagir aux commandes du vaisseau. Pour amplifier la taille du Space-Jockey, Ridley Scott a remplacé les acteurs en scaphandre par ses deux fils. Quant au casting, la production sélectionne Tom Skerritt, John Hurt, Yaphet Kotto, Veronica Cartwright, qui était persuadée d'obtenir le rôle principal, pour lequel elle avait passé des essais, mais elle n'a réalisé qu'à l'étape de l'essayage des costumes qu'elle avait été finalement choisie pour tenir le rôle de Lambert, et surtout Sigourney Weaver qui deviendra une star grâce à ce film, crevant l'écran en incarnant le lieutenant Ellen Ripley – l'une des héroïnes les plus badass de Hollywood – a failli voir son rôle attribué... à un homme. Le réalisateur Ridley Scott avait un temps envisagé que l'équipage du vaisseau Nostromo développe des relations gay du fait de leur vie en promiscuité durant une longue période passée dans l'espace. Dans les commentaires audio du DVDAlien – Director's cut, le réalisateur a même déclaré que s'il devait refaire le film aujourd'hui, c'est probablement un aspect qu'il développerait. De même, il existait dans le script original une scène de sexe entre Dallas et Ripley, mais celle-ci n'a jamais été tournée. Les scénaristes Dan O'Bannon et Ronald Shusset n'avaient pas vraiment écrit les dialogues. Pour plus de spontanéité, les comédiens devaient improviser à partir de quelques grandes lignes spécifiées pour chaque scène. Le tournage est plutôt éprouvant. Un petit détail est révélateur du talent de Ridley Scott. Hormis John Hurt à qui on avait expliqué le déroulement de la scène, ses partenaires n'en connaissaient pas les détails. Ainsi l'actrice Veronica Cartwright ne s'attendait pas à se faire asperger de sang. Son dégoût et son effroi ne sont donc pas feints ! De véritables lance-flammes ont été utilisés par les acteurs, certains manquant de brûler Ridley Scott et ses cadreurs lors de certains "ratés". Ce n'est pas une mais trois créatures qui ont été utilisées sur le tournage. La première servait de modèle tandis que les deux autres n'étaient que des costumes endossés, l'un par un cascadeur, et l'autre par le géant Bolaji Badejo, issu d'une tribu Masai, qui a su faire la différence face à Peter Mayhew, l'acteur de Chewbacca. Enfin, la composition de la bande originale du film ne fut pas de tout repos. Jerry Goldsmith devait retravailler au jour le jour ses orchestrations pour suivre les changements quotidiens effectués au montage.
Le film sort en 1979. Et l'histoire va terrifier ceux qui vont la voir : L'équipage du "Nostromo" fait un arrêt forcé sur une planète inconnue et découvre une colonie d'œufs géants, habités par de mystérieuses créatures. L'un des "aliens" s'introduit dans le corps du second, Kane, avant de lui perforer le ventre et de s'échapper à bord du vaisseau. Protéiforme, la créature élimine les uns après les autres les membres de l'expédition. Seuls rescapés : le lieutenant Ripley et le chat. Pour obtenir une réaction crédible du chat face à l'Alien, l'équipe le mit face à un Shepherd dissimulé derrière un cache. À l'approche du chat, il suffisait de révéler la présence du chien pour obtenir la réaction du félin. Ridley Scott voulait au départ que la créature tue sauvagement le lieutenant Ellen Ripley lors du face-à-face final dans la nacelle spatiale. Ensuite, le réalisateur souhaitait que l'Alien s'assoit et prenne la voix de celle qu'il venait d'assassiner en envoyant un message rassurant d'arrivée sur la planète Terre. Toutefois, la société de production 20th Century Fox, qui finançait ce long-métrage, n'était pas très enthousiaste à l'idée de voir une fin aussi désespérée conclure le film. Il a donc été décidé que le personnage de Sigourney Weaver survivrait à sa confrontation avec la créature. Par ailleurs, une scène d'amour plus ou moins explicite entre les personnages de Dallas et Ripley était prévue dans le script original, mais celle-ci n'a jamais été tournée. Une autre décision qui a modifié le montage final de ce long-métrage sans pour autant altérer son succès. Ce film est très centré sur les hommes au départ, jusqu'à ce qu'eux-mêmes abandonnent leurs pouvoirs car ils se retrouvent inefficaces face à la bête et laissent tomber. Alien est “précurseur”, car pour la première fois, une entité féminine (la créature sous sa forme embryonnaire) pénètre physiquement un personnage masculin, inversant les rôles du viol dans une scène de cinéma. Et on passe progressivement à une héroïne accidentelle, qui va prendre de la place et de la force ! Sigourney Weaver a vraiment initié le fait qu'une franchise puisse tenir sur les épaules d'une héroïne. La plus grande réussite de cette saga de film c'est le personnage d'Ellen Ripley. À travers son personnage, on peut suivre l'évolution du féminisme vu par Hollywood... Mais il y a également une véritable dimension politique dans la saga Alien : les personnages principaux sont des ouvriers, des petites mains, de la chair à canon... C'est la revanche des prolétaires de l'espace contre une grande compagnie qui pense que leur vie ne vaut rien. Il faut dire qu'à l'encontre des films de science-fiction classiques, la mission spatiale d'"Alien : le 8e passager", n'est pas composée d'un équipage de conquérants à la "Star Trek", ni de héros engagés dans une guerre galactiques du type "Star Wars", ou d'astronautes professionnels comme dans "2001 : l'Odyssée de l'espace". Pour la première fois, dans "Alien", les membres d'équipage du vaisseau Nostromo sont des lampistes, des camionneurs de l'espace qui rapatrient une cargaison minière vers la Terre depuis une lointaine planète. Le navire a perdu la flamboyance des fusées chromées de la S-F des années 50, encore décelable dans le mythique USS Enterprise de "Star Trek". Il ne reprend pas plus la blancheur immaculée des navires de "2001" ou de "Star Wars". Dans "Alien", le Nostromo est un cargo minier, composé d'une plateforme de raffinerie usagée, tractée par un vaisseau crasseux, dont l'intérieur est encombré, rouillé, perclus de câbles. Et il y a aussi cette critique du capitalisme débridée, exprimée à travers l'opposition entre techniciens syndicalistes méfiants et officiers scientifiques qui, plus ou moins volontairement, obéiront aux ordres de la Compagnie, qui a ordonné à l'ordinateur de bord (secondé par un androïde) de ramener l'«Alien» sur Terre pour en faire une arme biologique.
La réaction de la presse et du public de l'époque, oscillait entre enthousiasme et dégoût. À observer cette époque, il n'aurait pas dû être un succès. Après le western cosmique de George Lucas, cette histoire de maison hantée dans l'espace, comme la résumait Ridley Scott, aurait dû être boudée. Le public snobera l'horreur antarctique The Thing de John Carpenter – «le film le proche d'Alien qui soit» – pour E.T. et sa bicyclette. Mais en ce crépuscule des années 1970, il y a une place pour ce pessimisme sidéral, «un besoin inconscient». «Comme Psychose achevait les années 1950, Alien exprime des peurs de son moment, par exemple celle du viol, transposée aux hommes. Il illustre des paniques masculines.» Le cinéaste fait état d'une anecdote méconnue. Pendant les premières projections, des spectateurs, uniquement des hommes, ont quitté la salle pour se rendre aux toilettes où la file d'attente s'allongeait. Ils ont confié s'être sentis mal, avoir ressenti l'effet d'un étau aux entrailles – un peu comme la peur de l'eau d'après Les Dents de la mer. Alien est un film extrêmement important parce qu'il raconte un moment majeur, la remise en cause d'une culture patriarcale. Il y avait alors un malaise qui devait sortir. Comme le monstre. Sa position à la frontière entre les genres de la science-fiction et de l'horreur permet au film d'exposer son thème, une enquête sur les limites de la condition humaine dans un univers hostile grouillant d'autres formes de vie, biologiques et artificielles. Il était des décennies en avance. En fait, le film est beaucoup plus contemporain à l'heure actuelle qu'il ne l'était il y a 40 ans. Giler et Hill commencèrent à réfléchir à une suite. Ridley Scott avait très envie d'explorer la planète d'origine des Aliens, et de nous apprendre plus sur le space-jokey, cette figure si mystérieuse, mais ce projet ne vit pas le jour. Au moment de la sortie du premier film, Ridley Scott déclarait au magazine Métal Hurlant (Hors-série N°43 bis) : "J'aurais aimé avoir une troisième version pour cette créature, qui aurait couvert qu'il y avait vraiment une civilisation et que l'épave était peut-être bien un vaisseau de guerre, ou encore un cargo transportant sa propre race ou une arme quelconque d'un point A en un point B, et que quelque chose avait mal tourné. Mais sans cette possibilité, il faut souligner d'une façon ou d'une autre le danger représenté par la chose, comme par exemple en montrant que même son mode de reproduction est terrifiant. (...) J'ai essayé de faire passer ça dans la séquence finale. Ce que je veux, c'est montrer que l'Alien a une durée de vie limitée, comme un papillon. Et dans cet intervalle de temps, une fois qu'il a décidé de s'exposer, une fois qu'il surgit de son œuf, il lui faut se reproduire et se propager aussi rapidement que possible, et même peut-être seulement en quelques jours. C'est pourquoi au cours de la dernière séquence, on peut voir le corps du grand Alien exhaler une bave visqueuse : ce que nous essayons de transmettre, c'est que l'Alien est peut-être en train de s'enfermer dans son propre cocon. À ce stade d'ailleurs, il n'attaquera que s'il est provoqué, étant entièrement absorbé par l'accomplissement de son cycle de reproduction". Une vision qui justifiait la séquence (initialement coupée) dévoilant Dallas dans un cocon : il devait en fait être "digéré" par cette matière pour se transformer... en œuf, et ainsi relancer un cycle. Pas de Reine, donc, dans l'esprit du Ridley Scott de 1979. Mais déjà les prémisses de Prometheus. Bien que sa renommée ne se soit pas faite sur cette récompense, Alien, le huitième passager s'est vu remettre en 1980 un Oscar pour ses effets spéciaux, tandis que lui échappait la récompense de la Meilleure direction artistique. Le film remportera trois Saturn Award, récompensant traditionnellement les films fantastiques, dans les catégories Meilleur réalisateur (Ridley Scott), Meilleure actrice dans un second rôle (Veronica Cartwright) et Meilleur film de science-fiction.
Les suites retiendront ces codes tout en s'y éloignant considérablement puisque le monstre qui était une menace invisible et terrifiante devient trop visible pour terrifier, surtout que H.R. Gigger n'est plus retenu pour faire le design des monstres dans les autres films qui commettent l'erreur de la paresse scénaristique en faisant revenir continuellement Ripley sans penser à renouveler la franchise. Dans "Aliens, le retour" (1986), de James Cameron, déçu que son scénario de Rambo II n'ait pas été retenu, alors que Hill et Giler ont voulu un croisement entre Sans Retour et les Sept Mercenaires, les astronautes qu'accompagnent Ripley sont des Marines qui se font décimer les uns après les autres dans une colonie extraterrestre dévastée. Ce film faisait revenir Sigourney Weaver dans le rôle, alors qu'elle ne voulait pas être enfermée dans celui-ci et n'accepta qu'en échange d'un gros salaire. Contrairement au précédent film, c'est l'œuvre personnelle de Cameron, qui s'inspira plus des films sur la guerre du Viêtnam que du thriller horrifique de Ridley Scott, et dû subir la mauvaise volonté du studio Pinewood qui ne voulait pas qu'on sabote le film de son compatriote. Ce qui n'est pas faux, puisque ce dernier en a fait un film d'action, dans lequel les xénomorphes ne font plus peur, qui ne sont plus ici vus que comme une colonie de termites avec une reine, loin du souhait de Ridley Scott, enlevant ainsi tout mystère à ces créatures, et où il a eu la mauvaise idée de donner le nom de Weyland-Yutani à la Compagnie. Plus intéressantes seront les suites d'Aliens adaptées en comics par Dark Horse entre 1988 et 2008, regroupés en 6 volume dans Aliens Omnibus entre 2007 et 2008, qui seront republiées par Marvel en 2021. Dans ces comics, les xénomorphes ont envahis la Terre et l'humanité lutte contre cette menace, dans lesquels réapparaissaient Hicks et Newt, héros principaux d'Outbreak, Nightmare Asylum et Female War, dans lesquels, ils sauvent la Terre des xénomorphes, qui seront renommés Wilks et Billie puisqu'on les donnent mort dans Alien 3 en 1992, et également Ripley qui dans Aliens Resistance en 2020 mène la résistance contre Weyland-Wutani voulant se servir des xénomorphes comme d'une arme mortelle avec Zula Hendicks, une ancienne marine coloniale découvrant l'horrible vérité dans Aliens Defiance en 2017, tout en présentent souvent la Weyland-Yutani Corporation (ou une société interplanétaire comparable) et le Corps des Marines Colonial des États-Unis, mais le choix le plus intéressant de ces comics est aussi de montrer une exploration continue de l'avenir de la civilisation humaine, la colonisation et l'exploitation minière de l'espace, des histoires d'horreur et l'expérimentation continue sur l'espèce des xénomorphes par des scientifiques voyous. La cupidité des entreprises, les dangers d'une ambition scientifiques incontrôlées et une lutte pour la survie sont généralement impliqués. Les histoires sont souvent utilisées pour explorer de nouveaux personnages et des aspects plus larges de l'espèce xénomorphe, tels que leur sociologie et leur biologie. Dans "Alien 3" (1992) de David Fincher (après que Renny Harlin et Vincent Ward quittent le tournage), plus d'astronautes, mais des prisonniers pouilleux abandonnés sur une planète perdue dans une fonderie délabrée, dont Ripley va amener le monstre chez eux. Sigourney Weaver revient mais seulement après l'offre d'un gros salaire, alors qu'au départ le héros du film aurait dû être le personnage de Hicks incarné par Michael Biehn dans Aliens, le retour. Le réalisateur montra son désaccord avec la Fox sur de nombreux passages du film du fait que le scénario était continuellement réécrit, et le renia en quittant la production. Vincent Ward souhaitait faire le film, dans lequel Ripley était sur une planète-monastère, tout en bois, à la dérive dans l'espace ! Elle doit alors aider des religieux coincés et terrifiés par la bête qui, à leurs yeux, n'est rien d'autre que le diable incarné. Dark Horse Comics a publié en comics en novembre 2018 (sur le marché anglo-saxon uniquement) ce qu'aurait été Alien 3 si l'on avait conservé le scénario de William Gibson. Les événements se passaient immédiatement dans la foulée de l'Aliens de James Cameron. Les survivants : Ellen Ripley, Newt, Hicks et Bishop rencontraient un groupe de résistants baptisés UPP, Union of Progressive People (l'Union du Peuple Progressiste). Ils conduisent les héros dans la station spatiale Anchorpoint où ils découvriront que ce mouvement élève des Aliens assoiffés de sang pour se venger de la corporation Weyland-Yutani. Naturellement, les grosses bébêtes s'échappent et c'est reparti pour un tour. Malheureusement pour William Gibson, la dimension métaphorique de la Guerre froide n'a pas su séduire les producteurs de la Twentieth Century Fox qui ont préféré confier à David Fincher un scénario encore inachevé au début de son tournage. "Alien, la Résurrection" (1997) de Jean-Pierre Jeunet, dont Giler et Hill pensait qu'il allait ruiner la série, met en scène un équipage composé de pirates de l'espace, dans un vaisseau bricolé, puis un navire naufragé, qui prend avec elle une Ripley ressuscitée, en croisant son ADN avec celui d'un Alien, tout cela dans une ambiance steampunk parodiant les précédents films et dont le résultat est pénible à voir. Dommage, car le scénario de départ devait se faire avec le clone de Newt, et Danny Boyle, Peter Jackson et Bryan Singer auraient pu le réaliser, mais ne furent pas convaincu par l'opportunité d'un nouveau film Alien. Sigourney Weaver a sans doute fait l'Alien de trop, alors qu'elle ne voulait plus prendre part à l'aventure.
En 2012, Ridley Scott avait repris les rênes de la franchise en réalisant Prometheus centré sur Noomi Rapace, Michael Fassbender et Charlize Theron, mais il avait eu le tort de réactiver les vieilles théories d'Erich von Däniken selon lesquelles la vie sur terre aurait été créée par les extraterrestres, et le scénario nous montre la première expédition scientifique menée par Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) et son équipe pour découvrir les origines des hommes liées aux Ingénieurs, des créatures extra-terrestres mystérieuses, malgré le fait que le film est beau à regarder, car ce dernier voulait qu'il soit aussi réussi qu'Avatar, il est obligé de faire un film «PG-13», alors qu'il le voulait classé «R», ce qui peut expliquer ses réécritures donnant un son scénario bancal, et des personnages mal travaillés, puis Alien : Covenant en 2017, où le film renoue avec ce grand classique de l'horreur dans lequel l'action se déroule au début du XXIIe siècle, parfois de manière un peu trop appuyée, et donne surtout des indices sur l'origine du xénomorphe, avec Katherine Waterston, comme héroïne principale, et pleine de faux semblants, parfaitement symbolisés par le jeu d'acteur de Michael Fassbender sans pourtant innover et avec un scénario aux des changements fréquents entre 2014 et 2015, mais qui utilise heureusement des effets spéciaux qui ne sont pas numériques. Mais les deux films ayant rencontré un accueil très mitigé, il n'était pas certain que le réalisateur n'a pas eu de continuer. Il faut dire que ces préquelles auraient pu suivre un autre chemin. Le scénariste Jon Spaihts, qui avait rédigé une première ébauche de «Prometheus» nommé Alien Engineers en 2010, avant que Damon Lindelof ne réécrive le script en 2011. Le script original était plus axé sur le fait de rendre hommage au film Alien de 1979 et fonctionnait plus comme une préquelle que la sortie en salle. Intitulé Alien: Engineers, le script de Spaihts a présenté les xénomorphes plus tôt dans l'intrigue lorsque les scientifiques découvrent leurs restes dans des structures pyramidales sur la même lune que le film original. Bien qu'Alien: Engineers ait pu créer une expérience de visualisation plus simple, il était également plus dérivé d'éléments de parcelle plus anciens que Prometheus. Jon Spaihts n'a pas seulement écrit une préquelle sur le ton, il a explicitement lié les événements dans son brouillon avec Alien. À savoir, la fin originale du film a servi de pont vers le début du film de 1979, le navire des ingénieurs s'écraser et devenir le vaisseau spatial abandonné sur lequel l'équipage de Ripley découvre les œufs extraterrestres. Les ingénieurs eux-mêmes sont plus connectés aux xénomorphes, des armes biologiques qui attaquent et tuent leurs créateurs. Dans Prometheus, c'est un liquide gluant noir qui est l'arme, corrompant les organismes qui entrent en contact avec lui. David donne cette substance à l'archéologue Holloway, qui imprègne le protagoniste, Shaw, d'une créature tentaculée. Dans Alien: Engineers, Holloway soigne une poitrine après une rencontre avec un facehugger. La créature sort de son corps lors de sa rencontre sexuelle avec le protagoniste, qui dans ce cas s'appelle Shaw. Le plus important est peut-être l'accent mis par Spaihts sur le xénomorphe lui-même. Dans Prometheus, le public ne voit la créature classique, le xénomorphe que dans les dernières secondes. Dans Alien: Engineers, David permet délibérément à un facehugger de s'accrocher à Watts, la forçant à extraire un xénomorphe de son corps à la place. L'Alien se déchaîne, concentrant ainsi fermement les efforts narratifs du film sur la création d'un film d'horreur cosmique plutôt que de science-fiction spéculative. Les changements apportés par Lindeloff n'ont fait qu'indiquer la présence de xénomorphes pour la majorité du film, choisissant plutôt d'explorer la mythologie des ingénieurs et leur rôle dans les origines de la vie humaine. Mais, on s'est peut-être trompé sur les intentions de Ridley Scott qui souhait faire ce qu'il avait prévu comme suite pour Alien, celle qui portait sur le space-jockey et sur la planète d'origine des Aliens, des films qu'il souhaitait plus religieux et mystérieux, mais il ne pouvait plus compter sur Dan O'Bannon, mort en 2009, et H.R. Gigger qui a heureusement sauvé Prometheus en lui donnant un aspect biomécanique, ne pouvait plus le sauver après sa mort en 2014.
Le 13 février 2019, on annonça aussi une série TV développé et produite par Ridley Scot et Hulu centré sur le xénomorphe. Noah Hawley, le showrunner des séries Fargo et Legion, avait proposé, fut un temps, un concept de minisérie dans cet univers. Il a été mis sur la touche quasi immédiatement par la terrible Emma Watts, vice-présidente du groupe 21st Century Fox. Le projet a donc été avorté. Pour les 40 ans du premier Alien, sorti dans les salles le 25 mai 1979 (en septembre en France), la 20th Century Fox a produit six courts métrages pour Alien Anthology inspirés d'une durée allant de 9 minutes à 12 minutes du chef-d'œuvre de Ridley Scott. En association avec le crowdstudioTongal, la Fox a produit six courts-métrages écrits (sauf un) et réalisés par des fans de la saga, pour les fans. Ils ont eu accès aux archives Alien, ont obtenu la permission d'utiliser autant de personnages et de créatures qu'ils le souhaitaient. Après avoir terminé les films, ils ont ensuite été projetés lors d'un certain nombre d'événements Comic-Con à travers les États-Unis. En plus de leur film, chaque candidat gagnant devait également fournir une série de bandes-annonces et d'images pouvant être utilisées pour promouvoir son court métrage. Diffusés depuis le 30 mars sur le site IGN, au rythme de un par semaine, ces six-là sont depuis le 3 mai sur les réseaux sociaux du compte Alien Anthology, ainsi que sur le site d'Alien Universe. Comme vous vous en doutez, les histoires qui s'inspirent parfaitement du classique de Ridley Scott sont centrées sur de forts personnages féminins, ainsi que dans une ambiance claustrophobe, avec une sensation toujours présente de danger mortel. On retrouve aussi dans ceux-ci tout ce qui a fait le charme du thriller horrifique, où les employés sont du menu-fretin pour leurs compagnies et doivent eux-mêmes faire face aux xénomorphes comme Lorraine travaillant dans une colonie minière qui doit choisir entre fuir ou se battre pour sa sécurité, Julie, une botaniste qui doit contenir des contenus suspects dans sa cargaison et plus particulièrement un xénomorphe, un camionneur de l'espace qui essaye d'aider son ami qui va mal mais qui en réalité est contaminé par un facehugger et une camionneuse maligne seule survivante de cette aventure arrive à force de ruse à vaincre le xénormorphe, l'équipage survivant d'une moissonneuse-batteuse endommagée qui essaye d'atteindre la navette d'évacuation d'urgence, mais se fait décimer peu à peu par le xénomorphe avant que la seule survivante découvre que c'est leur cyborg qui les a trahi, ou encore quatre survivants se retrouvent coincés à bord d'une petite capsule de sauvetage au fin fond de l'espace, tout en cherchant à découvrir si l'un d'eux est infecté, et à la fin l'une d'entre elle découvre un chesbuster et confine la capsule, et Hope, une membre d'équipage abandonnée à bord du transporteur de produits chimiques Otranto, à la dérive, a passé un an à essayer de garder son vaisseau, alors que tous deux s'effondraient lentement, et en découvrant une cargaison caché, un facehugger, elle retrouve goût à la vie, à la fin on découvre que c'est un cyborg et qu'elle lui donne une victime humaine. Ces court-métrages ont compris que la base d'Alien n'est pas d'avoir un personnage principal unique comme Ripley, mais qu'on peut donner à cette histoire plusieurs versions terrifiantes en rendant un hommage fidèle à l'œuvre originale comparé aux films fait à partir d'Aliens, le retour, juste pour créer une franchise juteuse à l'essoufflement constant et au manque d'imagination croissant. Si vous voulez voir ces six courts-métrages, je vous mets les liens pour que vous puissiez les voir sur You Tube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLdZugR0wc7bM3KbeVySz4Xv2QuFKQFGXD.
Ridley Scott a ensuite signé son grand retour à la science-fiction en tant que producteur exécutif et réalisateur des premiers épisodes de la série Raises by Wolves, diffusée le 3 septembre 2020 sur HBO Max. En pleine promotion de cette dystopie, qui fait se côtoyer humains et androïdes, le réalisateur en a profité pour évoquer l'avenir de la franchise Alien. Rappelons que le script du cinquième volet de la saga a été achevé en mars dernier et que son producteur Walter Hill, l'a décrit comme “une méditation sur la franchise”. Hill a également transmis à SyFy Wire une photo de la page de garde du script d'Alien 5 (ou Alien V, plus précisément), qui comporte plusieurs citations : d'abord une reprise de la tagline légendaire du premier Alien ("Dans l'espace, personne ne vous entendra crier"), puis une variation sur cette tagline("In space no one can hear you dream" - "Dans l'espace, personne ne vous entendra rêver") et enfin deux citations, l'une d'Edgar Allan Poe ("Tout ce que nous voyons ou croyons est un rêve dans un rêve"), l'autre de William Tecumseh Sherman ("La guerre, c'est l'enfer"). Rappelons que Sherman était un général de la Guerre civile américaine qui professait la politique de la terre brûlée et une guerre totale contre les États confédérés. On sait que Neill Blomkamp, le réalisateur de District 9, réfléchissait lui aussi à un hypothétique Alien 5 il y a quelques années (qui aurait suivi un chemin parallèle aux épisodes 3 et 4 et aurait notamment fait revenir les personnages de Newt et du Caporal Hicks). L'actrice Sigourney Weaver annonçait qu'elle avait lu un "traitement" (résumé de scénario détaillant les points clés de l'intrigue) concernant un potentiel Alien 5. Un texte qu'elle aurait refusé de soutenir. L'actrice a laissé entendre qu'il serait peut-être temps d'accorder à Ripley«un peu de repos». Dans une interview avec Forbes ce 2 septembre, Scott a, quant à lui, déclaré que ce prochain volet ne reviendra probablement pas sur les mondes mis en place par Prometheus et Alien : Covenant. "C'est en cours. Nous avons emprunté une voie qui essaye de réinventer le cycle avec Prometheus et Covenant", s'est-il réjoui. "Que nous y retournions ou non directement est incertain parce que Prometheus l'a très bien réveillé. Mais vous savez, vous posez des questions fondamentales comme : Est-ce que l'Alien lui-même, le facehugger, le chestburster, sont tous à bout de souffle ? Devons-nous repenser tout cela et utiliser simplement le mot “franchise” ? C'est toujours la question fondamentale." Dans une interview avec Los Angeles Times en mai dernier, le réalisateur avait partagé des propos similaires concernant le futur de la saga : "Je pense toujours qu'il y a beaucoup à faire avec Alien, mais je pense que nous devons maintenant ré-évoluer [...] Ce que j'ai toujours pensé lorsque je le fabriquais, le premier, pourquoi une créature comme celle-ci serait-elle fabriquée et pourquoi voyagerait-elle dans ce que j'ai toujours pensé être une sorte d'engin de guerre, qui transportait une cargaison de ces œufs. Quel était le but du véhicule et quel était le but des œufs ? C'est la question à se poser : qui, pourquoi et dans quel but, est l'idée suivante, je pense." Le dernier projet du réalisateur, The Last Duel, qui réunira Adam Driver, Matt Damon, Ben Affleck, avait vu son tournage se stopper net à cause de la pandémie. Sa sortie est maintenant prévue pour le 15 octobre 2021. Enfin, Dan O'Bannon, un peu mauvais perdant, a sorti en comics sa version du script non retenue par la Fox que nous verrons ici en France en décembre 2020, parfois très différente du film finalement tourné par Ridley Scott. Dans celui-ci, en route vers la Terre, l'équipage du vaisseau Snark intercepte un signal d'origine inconnue. Ses recherches amènent le Snark vers un astéroïde désolé, un engin extraterrestre et une mystérieuse structure pyramidale. L'horreur s'installe, et après que l'équipage fait venir la créature avec eux et atterrissent dans la planète Hell essayent de la déloger, mais se fait massacrer des plus horrible manières, alors que le xénomorphe utilise une de ses victimes pour y tisser un cocon et développer un cycle de vie bizarre. Le seul survivant, doit affronter le monstre afin d'éviter qu'il puisse atteindre la Terre. Une version intéressante, où l'on peut voir des designs différents, d'autres personnages et à quoi ressemblait au départ la créature. Cela permet d'attendre avant de voir à quoi pourrait ressemblait un nouveau film Alien.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Nous allons rendre hommage aujourd'hui à Roger Carel, l'homme aux mille voix qui ont bercé l'enfance de plusieurs générations de Français et qui avait prêté sa voix à de nombreux acteurs et personnages de dessin animé, de Jerry Lewis à Peter Sellers, en passant par Astérix, le droïde C-3PO de “Star Wars” ou Alf.
Né Roger Bancharel le 14 août 1927, l'enfance de Roger Carel est marquée par ses années de pension passées dans le sévère collège Saint-Nicolas, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), où les élèves ne sont autorisés à parler que pendant la récréation. Roger Carel y trouve déjà l'occasion de développer son talent comique. En imitant la voix de ses professeurs, il provoque l'hilarité de ses camarades. Malgré son côté amuseur, il se découvre, après ces années d'éducation religieuse, une vocation pour la prêtrise, au point d'entrer au petit séminaire, avant de changer d'avis. Pour faire plaisir à son père, employé à la CMP, ancêtre de la RATP, il s'inscrit alors à l'École centrale d'électricité, mais n'y passe finalement que quelques mois; l'envie de jouer le tenaille.
Et après son bref passage dans une école d'ingénieurs, il devient aidé par sa tante Jeanne, Roger et suite à la rencontre de Jean Marchat, codirecteur du théâtre parisien des Mathurins, à la fin des années 1940, élève du cours de théâtre d'Andrée Bauer-Thérond, fréquenté entre autres par Michel Piccoli ou Anouk Aimée. Le jeune comédien fera ses premières armes au théâtre, où il débute sur les planches dans La Dame aux camélias, en 1950, puis dans Les Femmes savantes, avec la compagnie Noël Vincent. Roger Carel participe ensuite à la tournée de la pièce Le Petit Café en Afrique du Nord aux côtés d'Albert Préjean, et à son retour, il intègre la compagnie Grenier-Hussenot, avec laquelle il enchaîne les pièces pendant sept ans, et dans les feuilletons radiophoniques où sa voix singulière au ton malicieux, qu'il transforme à volonté, le rend rapidement célèbre.
Dès 1952, les premiers contrats au cinéma se multiplient. Il apparaît dans Le Vieil Homme et l'Enfant (1967), de Claude Berri, Elle cause plus... elle flingue (1972), de Michel Audiard, Papy fait de la résistance (1983), de Jean-Marie Poiré. Il ne s'arrête jamais de jouer. «En une journée, on passait d'un studio d'enregistrement à un plateau de cinéma ou de télé. Le soir, on était au cabaret ou au théâtre.» En 1959, il participe à près de 1000 représentations de Gog et Magog au Théâtre de la Michodière, à Paris, aux côtés de François Périer et Jacqueline Maillan. À la télévision, il incarne notamment le commissaire Guerchard dans la série Arsène Lupin, diffusée au début des années 1970. C'est en 1954, après une représentation de la pièce de Robert HosseinResponsabilité limitée, au Théâtre Fontaine, un spectateur l'aborde. Sa voix correspondant à celle d'un personnage interprété par Peter Lorre. Il lui propose de doubler l'acteur dans la comédie musicale La Belle de Moscou (1958), de Rouben Mamoulian.
Ses capacités vocales, qui lui permettent d'interpréter plusieurs personnages dans une même œuvre, lui ouvrent la porte des premiers studios de dessins animés. Dans les films Disney notamment, il aura doublé Mickey Mouse, le serpent Kaa du Livre de la jungle, Pongo des 101 Dalmatiens, les personnages de Winnie l'ourson, du chat d'Alice au pays des merveilles, du détective Basil dans Basil, détective privé, ou encore Jiminy Cricket dans Pinocchio en 1975, dans un nouveau doublage de "Pinocchio" d'Hamilton Luske et Ben Sharpsteen. Dans un autre registre, il était la voix française jusqu'en 2005 de C-3PO dans Star Wars, compère de toujours de l'autre robot star de la saga R2D2, Alf dans la série télévisée éponyme, Kermitt la grenouille du «Muppet Show», Fred Pierrafeu, Maestro dans les séries d'Il était une fois.... On retiendra aussi sa voix si particulière pour mettre des mots dans la bouche d'Astérix, auquel il aura prêté sa voix, depuis 1967, près d'une dizaine de fois (et aussi le chien, Idefix).
Roger Carel doublera aussi des acteurs de renoms dont Charlie Chaplin dans "Le Dictateur" (à la demande de Chaplin), Peter Sellers ("La Panthère rose"), Jack Lemmon ("Certains l'aiment chaud"), Jerry Lewis, mais aussi Peter Ustinov et David Suchet dans leur rôle d'Hercule Poirot. Bref, tout le monde a déjà eu le "son", le "timbre" de la voix de Carel dans l'oreille au moins une fois. Il aura même fait une apparition vocale dans Harry Potter en prêtant sa voix au professeur Horace Slughorn. Il jouait aussi de sa capacité à passer d'une voix à une autre en studio de radio dans l'émission des Grosses Têtes de Philippe Bouvard.
Au début des années 2010, Carel veut ralentir le rythme. Il est remplacé par d'autres voix dans certains de ses rôles célèbres (Winnie l'ourson ou C3PO par exemple). En octobre 2013, à l'occasion de la sortie d'"Astérix : Le Domaine des dieux" d'Alexandre Astier, il annonce que c'est la dernière fois qu'il double le personnage et qu'il prend définitivement sa retraite. En 2012, le comédien reçoit le prestigieux prix Henri-Langlois dans catégorie doublage. Côté vie privée, il se montre plutôt discret, profitant pleinement de sa femme, de ses enfants et de ses petits-enfants à l'abri des regards indiscrets. Selon Le Parisien, Roger Blancharel, dit Roger Carel, est décédé le 11 septembre dernier. Sa famille a souhaité attendre avant d'annoncer sa mort publiquement pour "préserver son épouse, fortement bouleversée" et éviter qu'elle ne soit "assaillie de messages", a expliqué son fils. La légende du doublage a été inhumé dans la plus stricte intimité à Villejésus en Charente ce jeudi, a précisé à l'AFP son fils Nicolas.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
En 1989, Alien Vs. Predator, sort dans Dark Horse Presents # 36 ... et c'est la création de Randy Stradley, Pat Brosseau, Diana Schultz et Chris Warner, qui a conduit à la première série de comics. Cette histoire a donc jeté les bases d'une rivalité épique couvrant des décennies de comics, de films et de jeux vidéo.
Dark Horse Comics a décidé de voir ce qui se passerait s'ils opposaient deux des espèces extraterrestres les plus meurtrières; sans surprise, le résultat tenait du génie pour l'époque. Situé pendant la chronologie des films «Alien», l'histoire se déroule sur la planète Ryushi, qui abrite une colonie d'éleveurs travaillant pour La Compagnie. Malheureusement, c'est aussi le site de chasse des Predators, et les Predators ont ensemencé la planète avec des œufs xénomorphes. Malheureusement, les prédateurs ne savaient pas que les humains avaient commencé à coloniser la planète récemment, tout comme ils ignoraient également que la reine qui avait pondu les œufs avait secrètement réussi à introduire un œuf de reine dans le lot. Après une altercation avec le médecin de la colonie qui a réussi à blesser le chef du clan, les jeunes prédateurs du groupe ont commencé à chasser tous les humains qu'ils rencontraient - qu'ils soient armés, non armés, jeunes ou vieux. Lorsque la chasse ne se déroule pas aussi bien que les Predators l'avaient prévu, les colons humains se retrouvent pris entre deux des espèces les plus meurtrières de la galaxie. La série a également présenté le personnage prééminent de la franchise Aliens vs. Predator et son protagoniste récurrent, Machiko Noguchi, une femme humaine qui après de nombreux conflits, Machiko a noué une amitié avec le leader des Predator, Dachande, et elle est adoptée dans un clan Yautja en reconnaissance de ses compétences de combat et Dachande lui donne le nom de Predator Da'dtou-di. Cette dernière a même finalement réussi à tuer une reine xénomorphe et a gardé sa tête comme un trophée. Écrit par Randy Stradley, avec les dessins de Phill Norwood, Chris Warner et une foule d'autres talents, ce croisement inspirerait des suites qui se poursuivent à ce jour dans les jouets, les jeux vidéo et deux films populaires (bien que douteux). Le match peut sembler évident aujourd'hui, mais à l'époque, il était carrément révolutionnaire. De plus, les histoires d'Aliens vs Predator ont été les premières à se plonger dans la culture et les coutumes de la race Yautja, les Predators (dont le nom est en fait originaire d'Aliens vs Predator: Prey), des aspects de qui étaient simplement évoqués dans les longs métrages. Les comics explorent également la nature de leurs interactions avec les xénomorphes. La bande dessinée originale Aliens vs Predator a été suivie par diverses autres séries limitées, des plans uniques et des histoires courtes, dont la plupart agissent comme des histoires autonomes, bien que plusieurs servent de suites, généralement à la série originale. La franchise a également fait référence et utilisé des personnages et des éléments de l'intrigue des comicsAliens et Predator de Dark Horse, établissant que les trois lignes existent dans la même continuité générale. Le succès de la bande dessinée a conduit à l'apparition d'un crâne extraterrestre dans la salle des trophées des Predators dans le souvent décrié "Predator 2" en 1990, alors que c'est un excellent film.
L'histoire de la bande dessinée originale Aliens vs Predator était alors devenu la base du scénario pour un long métrage proposé basé sur la franchise écrite en 1991 par Peter Briggs, The Hunt: Alien vs Predator, quelques mois après le début de tournage d'Alien 3 et après la sortie de Predator 2, il s'inspire ainsi des comics pour orchestrer une guerre spatiale, mais le projet a finalement été abandonné. Cette version du film croisé aurait exploré la signification culturelle des Xénomorphes en tant que trophée de chasse ultime pour l'espèce Predator. Dans le script, un prédateur nommé Broken Tusk envoie un œuf portant une reine xénomorphe sur une planète coloniale et fait plus de ravages que lui et ses frères ne peuvent en supporter. Au moment où le projet a échappé à l'enfer du développement plus d'une décennie plus tard, l'histoire a été radicalement modifiée et est devenue un film entièrement différent. Le script est beaucoup plus proche de la bande dessinée originale Aliens vs Predator que du film qui a finalement été réalisé et présente plusieurs personnages inspirés de ceux de la bande dessinée. Par exemple, Broken Tusk est évidemment basé sur Dachande du comics, tandis que Hiroko Noguchi est une fusion de Hiroki Shimura et Machiko Noguchi (son nom étant en fait un amalgame littéral des deux). L'intrigue générale est également globalement similaire à la bande dessinée. Cependant, il existe des différences - par exemple, Ryushi est une planète stérile et aride dans la bande dessinée, mais c'est un monde luxuriante dans le script. Le scénario de Briggs confère aux créatures, en particulier aux Xénomorphes, plusieurs nouvelles capacités inédites. Notamment, Briggs propose que les Xénomorphes sécrètent la résine utilisée pour construire leurs ruches à partir de leurs épines dorsales plutôt que de leur bouche, une théorie qui a parfois été proposée par les fans de la série. L'histoire comporte de nombreux Xénomorphes nés d'hôtes non humains, y compris les lémuriens (une brève idée abordée dans le scénario de William Gibson pour Alien 3), le rhynth, une sorte de rhinocéros, et aussi un d'un Predator. On peut comprendre le peu d'entrain au vu de ce scénario.
Sigourney Weaver avait alors décidé de tuer Ripley dans Alien 3 parce qu'elle avait entendu que la Fox parlait de faire Alien vs Predator. L'une des choses qui a permis l'effritement du script de Briggs utilisé dans les futures incarnations a été lorsque Roland Emmerich s'est attaché au projet, qui a lancé le script de Briggs et a envisagé de développer le sien avec son partenaire d'écriture de longue date, Dean Devlin. Emmerich a sorti dans la foulée durant l'été de 1992, Universal Soldier, qui mettait en vedette Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren. La 20th Century Fox l'appela à nouveau en raison du succès au box-office d'Independence Day (1996), mais Emmerich refusa l'offre, choisissant de travailler sur d'autres projets. En 1992, Dark Horse a tenté de diffuser la ligne Aliens vs Predator sur le marché britannique, d'abord dans le cadre du magazine Aliens et plus tard dans le magazine d'anthologie Total Carnage. Sur la lancée un jeu vidéo de combat à défilement latéral Alien vs Predator, est sorti au Japon, en 1993 développé par Jorudan Co. et publié par Activision pour le Super Nintendo Entertainment System. C'était le premier jeu Alien vs Predator créé, dans lequel les Predators aident les colons de Vega 4 à se débarrasser des xénomorphes. Cependant, la baisse mondiale des ventes de comics au milieu des années 1990 a entraîné l'annulation des deux comics Aliens vs. Predator : Blood Time en 1994, un court comics montrant l'initiation des Predators et l'affrontement avec un xénomorphe pour y arriver, et Aliens vs. Predator : Duel en 1995, dans laquelle des Marines Coloniaux retournent sur Ruyshi pour essayer de découvrir ce qu'il s'est passé. Un récit marquant la première apparition du tristement célèbre Predalien. Nous voyons aussi Machiko Noguchi vit désormais à bord du vaisseau des Predators. Un jeu vidéo de combat à la première personne Alien vs Predator de 1994 développé par Rebellion et publié par Atari Corporation est sorti sur la console d'Atari, la Jaguar. Basé sur le comics du même nom, le jeu permet au joueur de jouer comme l'un des trois personnages : un xénomorphe, un Predator ou le soldat humain Lance Lewis des Colonial Marines.
Après Aliens vs. Predator : Eternal en 1998, avec un scénario de Ian Edginton et des dessins d'Alex Maleev, qui a tenté de rénover la franchise, avec la journaliste Becca McBride qui après une horrible expérience en Afrique de l'Ouest enquête sur les Predators et ses recherches la conduisent finalement à Tokyo auprès de Gideon Suhn Lee, un Japonais de plus de 700 ans qui a fait fortune grâce à la technologie des Predators et s'est nourri de leur chair pour prolonger son espérance de vie, mais il tombe sur des œufs de xénomorphes et cela va entrainer l'affrontement entre les espèces, et Aliens vs Predator: Xenogenesis en 1999 dans laquelle les xénomorphes et les Predators ont décidé d'exterminer les êtres humains et l'affrontement sera épique, la franchise (avec celle d'Aliens et Predator de Dark Horse) est entrée dans une pause délibérée de dix ans. David Twohy a été approché par 20th Century Fox en mai 2000 au sujet de sa disponibilité pour écrire et réaliser le film, mais a refusé l'offre en raison de conflits d'horaire. Brett Leonard, Chuck Russell, Joe Johnston et Robert Cohen ont tous été approchés pour réaliser ce film. Plusieurs années plus tard, les studios ont ressuscité le concept d'un film mettant en vedette des extraterrestres et des prédateurs. Un nouveau scénario toujours basé sur le comics, écrit par James DeMonaco et Kevin Fox est rejeté par le producteur John Davis, souhaitant une autre approche et placer le concept sur Terre. Et alors que ce film languissait dans «le development hell» pendant des années, la 20th Century Fox envisageait de produire un cinquième film dans la franchise «Alien» à la place. James Cameron, qui a écrit et réalisé Aliens - Le retour (1986), avait écrit un scénario et avait même approché Sigourney Weaver pour jouer le rôle principal et Ridley Scott pour le réaliser, tous les deux ont montré leur intérêt pour ce projet. Lorsque le studio a décidé d'utiliser à la place l'histoire du croisement Alien et Predator, Cameron, Weaver et Scott se sont tous éloignés du projet et ont déclaré plus tard qu'ils ne travailleraient plus jamais sur l'une ou l'autre des franchises. Plusieurs années plus tard, Ridley Scott a fini par retravailler son pitch dans sa préquelle d'Alien, Prometheus (2012).
Malheureusement, le jeu vidéo Aliens vs. Predator, souvent appelé AVP1 par les fans (bien qu'il ne s'agisse pas techniquement du premier jeu de la série), développé par Rebellion et publié par Fox Interactive pour le PC et Mac en 1999 dans lequel on joue les Aliens, les Predators et les Colonial Marines, alors que chaque intrigue est déconnectée, puisque l'histoire des Marines suit vaguement les événements d'Alien et Aliens, tandis que l'intrigue Predator comprend des éléments tirés d'Alien 3, et sa suite en 2001 développé par Monolith Productions et publié par Sierra Entertainment et Fox Interactive pour le PC, se déroule principalement sur LV-1201, où les Colonial Marines interviennent contre les Predators et les xénomorphes, qui se livrent un duel sur celle-ci, vont inspirer le film de 2004. Ces jeux n'ont pas laissé de souvenirs inoubliables. Ce n'est que lorsque Paul W.S. Anderson a fait sa présentation verbale aux dirigeants de la 20th Century Fox, que l'ont manifesta un réel intérêt. À tel point, en fait, qu'ils ont immédiatement décidé de faire le film. Le refus de Guillermo del Toro de faire le film donnait un mauvais signal. Une autre mauvaise nouvelle. Jerry Goldsmith et Alan Silvestri prévoyaient de faire équipe pour la partition du premier film, mais la bataille de Goldsmith contre le cancer (et la mort éventuelle) a empêché le jumelage. À un moment donné, Peter Weller et Gary Busey ont été approchés pour faire un caméo en tant que John Yutani, l'autre fondateur de la tristement célèbre société "Weyland-Yutani" des films "Alien", mais c'est à Lance Henriksen qu'on offrit le rôle, et plusieurs centaines d'actrices ont été testées pour le rôle d'Alexa Woods, c'est Sanaa Lathan a été sélectionnée une semaine avant le début du tournage et a dû s'envoler pour Prague immédiatement. Même si les intentions de Paul W.S. Anderson étaient louables, puisqu'environ 70% des scènes ont été créées à l'aide de costumes, de marionnettes et de miniatures, avec des éléments réels et des CGI souvent utilisés dans le même plan, et la volonté de s'approcher le plus possible du comics sans pour autant en garder l'essentiel, mais il fit l'erreur de vouloir que ce film soit PG13 et de placer le décor antarctique de ce affrontement dans de l'île Bouvet qui est basé sur l'inexpliqué "Vela Incident" du 22 septembre 1979, où un satellite a enregistré un flash lumineux près de l'île, on d'abord été supposé qu'il s'agissait d'une explosion nucléaire causée par l'homme ou d'un événement naturel, tel qu'une attaque de météore, mais cela n'a jamais été résolu. Cela amène aussi Paul W.S. Anderson à s'inspirer du roman Les Montagnes hallucinées de H. P. Lovecraft, où des scientifiques en visitant l'Antarctique découvrent les dédales et recoins de ces lieux maudits, tous vont observer des fresques évoquant l'arrivée sur terre d'entités d'outre-espace, et constater que la menace de les voir reprendre le contrôle de la planète existe toujours. Malheureusement le côté enquête et découverte surprenante n'est pas le 1er souci de ce réalisateur connu pour un seul bon film, Event Horizon et pour avoir mis fin à la franchise Resident Evil, et qui s'en prendre maintenant à Monster Hunter. Le scénario n'est pas plus touffu et tient à s'inspire malheureusement de la théorie tout sauf crédible des astronautes de l'Antiquité d'Erich von Däniken. Ce qui donne cela : La découverte d'une Pyramide enterrée en Antarctique conduit un groupe de scientifiques et d'aventuriers sur le continent polaire. Là, ils font une découverte bien plus terrifiante : deux races extraterrestres sont engagées dans leur bataille finale. Peu importe qui sera le vainqueur, nous serons tous perdants. Ce film avait à la fois les calendriers de tournage et de post-production les plus courts de tous les films de "grand studio" en 2004. Le tournage a duré 2 mois et demi, tandis que la post-production n'a été que quatre mois. Ce tournage court manque d'un bon réalisateur. La seule satisfaction d'un film seulement centré sur l'action et n'ayant pas étoffé son histoire, est l'excellente prestation de Sanaa Lathan dans le rôle d'Alexa Woods. Mais, contrairement aux comics précédents, plusieurs nouveaux titres Aliens vs Predator ont été publiés suite au film en 2004 - deux one-shots originaux (le spin-off du film Alien vs Predator Thrill of the Hunt et sa suite Civilized Beasts) et trois mini-comics promo insaisissable inclus avec diverses versions du DVDAlien vs Predator.
Si Alien vs. Predator a rencontré un certain succès (plus de 172 millions au box-office, pour un budget d'environ 60), Aliens vs. Predator : Requiem n'a pas été à la hauteur. Les réalisateurs Colin Strause et Greg Strause avaient déjà une relation productive avec la 20th Century Fox parce que leur société d'effets spéciaux Hydraulx avait travaillé sur des films de la Fox tels que The X-Files, le film: Combattre le futur (1998), Volcano (1997) et Le jour d'après (2004). Ils avaient même une fois lancé une idée pour un film Alien vs Predator à Fox, mais sans succès. Cependant, lorsqu'un scénario pour un deuxième film AvP a été écrit, la Fox a approché les frères Strause parce que leur expérience en effets visuels les rendrait aptes à faire un film ambitieux avec un budget relativement modeste dans un temps relativement plus court que le précédent. Ils voulaient que le film soit en 3-D, mais l'idée a été abandonnée, car ce serait trop cher. Conçue comme la version plus fun, plus extrême, plus violente, la suite a engrangé à peine 130 millions en 2008, l'histoire nous fait suivre un shérif, un ex-prisonnier et une ancienne combattante font équipe lorsque des Aliens, un Predator et un hybride Predalien se battent dans leur petite ville tranquille. C'est bien là l'erreur de ce film, celui placer l'action dans une petite ville, et de placer le concept du Predalien, originaire d'un comicsAVP (Aliens vs. Predator: Duel). Loin d'être originaux, les frères Strause rendent un hommage trop appuyé au film de Cameron, en voulant que la musique originale et les effets sonores soient recréés à partir d'Aliens - Le retour (1986). Ceux-ci comprenaient les cris des extraterrestres blessés, le son du suivi de mouvement et une partie de la musique, en particulier à la fin. Le look de l'extraterrestre était également basé sur Aliens (1986), le dôme lisse ayant disparu du sommet des têtes des extraterrestres et ne montrant que leurs exosquelettes. Ce deuxième film mauvais, prétentieux et sans un casting prestigieux en dehors de Reiko Aylesworth, pour lequel on envisageait Dany Glover et Bill Paxton, qui ont eu heureusement la bonne idée de refuser un tel projet, qui en a fini avec une tentative d'en faire un 3e, car les frères Strause espéraient développer Aliens vs Predator 3 lors de la production de leur suite. Contrairement aux deux premiers films Alien vs Predator, les réalisateurs prévoyaient de placer le troisième film dans une période future similaire à celle de la série Alien. Un script de spécification pour un troisième film a également été écrit par Liam O'Donnell. En 2015, après avoir travaillé sur les effets spéciaux d'Aliens vs Predator: Requiem, le maquilleur David Woodruff (fils de Tom Woodruff, Jr., qui a travaillé sur les franchises Alien et Alien vs Predator) a participé à une interview avec TheTerminatorFans. Interrogé sur la situation d'un troisième chapitre de la trilogie AVP, il a déclaré qu'il n'avait pas la connaissance d'un 3e film. En 2007, Aliens vs. Predator : Requiem a donné un jeu vidéo développé par Rebellion et publié par Sierra Entertainment pour la PSP, et qui fut très critiqué, tout comme sa suite, Alien vs Predator 2 2D: Requiem est un jeu vidéo 2007 développé et publié par Superscape pour les appareils mobiles, mais qui montre ici les Colonial Marines et s'inspire d'Aliens.
La quasi-interruption du comics a finalement pris fin en 2009, lorsque Dark Horse Comics a relancé sa ligne Aliens vs. Predator avec la nouvelle série Aliens vs. Predator: Three World War, qui montre un clan Predator utilisant des Aliens pour se débarrasser des humains, ce qui pousse les Colonials Marines à agir, et ils seront aidé par un autre clan de Predator qui a en son sein Machiko Noguchi. En 2010, est sorti le jeu vidéo Aliens vs. Predator 3 ou AVP3 développé par Rebellion et publié par SEGA pour la PlayStation 3, la Xbox 360 et le PC, c'est une suite d'Aliens vs. Predator 2, bien qu'elle n'ait aucun lien avec l'intrigue de ce jeu et va plutôt sur celle du 1er film pour un résultat mitigé. À partir de janvier 2013, Dark Horse a commencé à publier son catalogue de bandes dessinées Aliens vs Predator - à commencer par la série originale de 1990 - sous forme de téléchargements numériques via sa filiale Dark Horse Digital. Les titres les plus récents de la ligne ont été publiés simultanément dans des formats physiques et numériques. L'envie de Ridley Scott de revenir vers ses xénomorphes avec Prometheus en 2012 a de toute évidence définitivement enterré cette parenthèse entre les deux icônes. À la mi-2018, Shane Black, directeur de The Predator, a tweeté sa croyance qu'un 3eAlien vs Predator pourrait encore se produire. Suite à l'achat de la 20th Century Fox par Disney en 2018, la licence de production de bandes dessinées Alien vs Predator a été transférée à Marvel (avec les lignes Aliens et Predator), mettant ainsi fin à l'implication de Dark Horse dans la franchise qu'il a contribué à créer après plus de 30 ans. En raison du changement de propriétaire, la publication de la série en cours Alien vs Predator: Thicker Than Blood en 2019 a été affectée, bien que la série soit finalement terminée. Néanmoins, même si les deux derniers numéros ne seront pas publiés, Dark Horse a quand même annoncé qu'une version intégrale sera disponible en novembre 2020 aux États-Unis.
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.229.117.123) si quelqu'un porte plainte.
Partage