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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)

En 2012, lorsque Disney annonce racheter les droits de la franchise “Star Wars”, la firme prévoit une nouvelle trilogie, ainsi que trois spin-off. Le premier annoncé en janvier 2015 est une surprise pour les fans: plutôt que d'explorer l'histoire d'un personnage emblématique de la franchise comme Han Solo, Disney annonce un certain “Rogue One”. Les rumeurs vont bon train, jusqu'à la divulgation du synopsis, réécrit en deux mois, en avril 2015. Surprise, il n'y aura pas de jedi dans ce spin-off. Ni de contrebandier non plus, soit dit en passant. Le casting ne compte pas d'immenses stars ou d'anciens acteurs de la franchise, et ne s'insère pas dans la chronologie de la nouvelle trilogie. Il relatera au contraire les aventures de personnages inconnus, prélude d'événements plus grands qu'eux.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)Pour en arriver là, le film de Gareth Edwards, qui fut engagé pour réaliser Rogue One grâce à Monsters (2010), son premier film de science-fiction tourné pour une somme dérisoire, avec des acteurs inconnus et des effets spéciaux ingénieux, est aussi connu pour avoir été un sacré challenge durant sa conception. D'ailleurs le réalisateur fan de la saga a en 2005 fêté son trentième anniversaire en Tunisie pour avoir l'occasion de visiter les lieux où ont été tournées, en 1976, les séquences situées sur la planète désertique Tatooine dans Un nouvel espoir. En effet, ce n'est un secret pour personne que la préquelle d'Un nouvel espoir a eu une production chaotique, avec notamment des réécritures incessantes où de nombreux scénaristes se sont succédé derrière le projet, mais aussi des reshoots très importants. Ils ont été en grande partie supervisés par Tony Gilroy, crédité aux côtés du premier scénariste Chris Weitz au générique, qui reprirent l'idée de John Knoll, le superviseur-star des effets spéciaux chez ILM, la plus grande boîte d'effets spéciaux au monde, de faire ce film. Ce dernier est notamment déjà revenu sur les changements opérés par le scénariste sur son premier jet, qui aurait tout simplement modifié toute la structure narrative initiale du long-métrage. Selon Gary Whitta et Chris Weitz, les scénaristes de "Rogue One : A Star Wars Story", deux autres titres pour le film furent envisagés, ainsi que des changements importants concernant les personnages principaux Jyn Erso et Cassian Andor. Invités dans l'émission d'IGN Watch From Home Theater, le tandem révèle qu'ils avaient envisagé d'autres titres pour le film à un moment donné (via Comicbook) : "Rogue One était finalement un bon choix, mais l'un d'eux était Dark Times et Shadow of The Death Star". Gary Whitta explique : "une chose qui m'est venue à l'esprit, j'ai revu tous les films précédents, - et ca reste vrai même si la nouvelle trilogie est maintenant terminée-, c'est que les titres des films de la saga Star Wars ne font jamais plus de trois ou quatre mots. Il m'est donc venu à l'esprit que l'une des façons de différencier ce film du reste était d'avoir un titre qui ne faisait qu'un ou deux mots. Donc, comme Star Wars: Rebellion, Star Wars: Rogue One, faisons un titre qui est plus court, même si c'est quelque chose qui n'est pas conforme aux règles non écrites des films de la saga".

La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)Un autre changement important concerne deux rôles principaux, Jyn Erso et Cassian Andor, joués par Felicity Jones  qui obtenu le rôle face à Tatiana Maslany, Rooney Mara et Kate Mara, et Diego Luna. À un moment donné dans le processus d'écriture, Whitta révèle que "Jyn était déjà un soldat rebelle. Nous avons joué avec diverses autres possibilités – qu'elle était une déserteuse, qu'elle était un charognard / pilleuse comme Rey, mais évidemment vous ne pouvez pas partir là-dessus une fois que vous avez appris ce qui se prépare sur l'univers Star Wars". En d'autres termes, pas question que les deux personnages aient peu ou prou le même background. Quant à Cassian Andor, "il devait être compromis, très compromis. Dans le script de Gary et le mien, c'était en fait un agent double. Dans une version très très précoce du scénario, c'était un soldat rebelle travaillant secrètement pour Krennic (le méchant du film). Changeant d'avis, il se retrouve finalement du côté des rebelles, mais uniquement après avoir été confondu en tant qu'espion. A un moment donné, dans le troisième acte, il devait justement regagner la confiance de Jyn". Tony Gilroy avait également confirmé au passage que la grande scène de Dark Vador, qui a révélé une nouvelle image récemment et aura fait frissonner tous les fans, faisait bien partie des ajouts de Tony Gilroy. Des changements dont le réalisateur de Pour un garçon et À la croisée des mondes : La Boussole d'or  avait eu du mal à saisir la pertinence. Mais contrairement à l'avis général, tout le monde n'a pas forcément été chamboulé par les changements du scénario sur le tournage de Rogue One. Ce n'est pas le cas de l'acteur Mads Mikkelsen, qui est revenu récemment sur la production du film de Gareth Edwards, au micro du podcast Happy Sad Confused. En effet, l'acteur danois a tenu à relativiser les choses à propos de la production dite "chaotique" du long-métrage : «Certaines choses étaient un peu chaotiques. Il n'y avait aucun secret sur le fait qu'il y avait quelques réécritures dans le scénario pendant que nous le faisions. Et quand on fait ça... c'est évidemment très difficile pour les acteurs de savoir 'Qu'est-ce que je porte dans cette pièce maintenant ?' 'Tu sais ?' 'J'ai ouvert la porte. Je ne suis pas revenu sur ce qui s'est passé avant'. Il y en a eu donc quelques-unes. Ceci dit, ça a toujours été une histoire solide. Une jeune fille perdue [qui] ne sait pas où est sa place dans ce monde. Puis une histoire à la Oppenheimer [le "père de la bombe atomique", référence à la construction de l'Étoile de la mort] se déroule. Elle a toujours entendu dire qu'il [Galen] était ceci, puis elle se rend compte qu'il était cela. Et c'était assez bien écrit. Au final, les changements qui étaient dans le film n'étaient pas aussi dramatiques que les gens le disent. C'était des ajustements, mais évidemment, si vous le faites pendant que vous travaillez, ça peut être déroutant.» Finalement, selon Mads Mikkelsen, les reshoots ont plus opéré des petits changements par-ci par-là que de grands bouleversements de structure narrative, contrairement à ce qui avait été reporté par les scénaristes auparavant.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)Rogue One : A Star Wars Story a été conçu dans une optique plus réaliste avec moins de magie et de Force, et plus de batailles. L'ambiance du film se situe entre Il faut sauver le soldat Ryan, La Chute du Faucon Noir et Zero Dark Thirty, soit trois films possédant des scènes d'action aussi impressionnantes que réalistes. Pour conférer l'apparence voulue aux batailles au sol, le réalisateur Gareth Edwards et l'équipe de conception ont simplement pris de vieilles photos prises pendant la Seconde Guerre mondiale et le Vietnam, ont remplacé les casques de l'armée par des couvre-chefs rebelles et ont ajouté des X-Wings dans les plans. Ils ont également dessiné des storyboards inspirés de photos de zones de conflit du Moyen-Orient. Les représentants du studio ont été immédiatement séduits par l'imagerie et l'ont encouragé à poursuivre l'idée. Fidèle à l'univers original de la saga «Star Wars», Gareth Edwards, le réalisateur de «Rogue One» a quand même tenu à insuffler un vent de fraîcheur afin de surprendre les spectateurs. C'est ainsi que sont nés les «Death Troopers», des personnages inédits constituant un groupe de combattants d'élite. En ce qui concerne les autres créatures de «Rogue One», elles ont toutes été enduites de poussière, de souillure, de transpiration et de graisse afin qu'elles se fondent bien dans le décor et qu'elles cohabitent avec les acteurs du film, eux aussi couverts de crasse. Intense. Fort de ses prouesses techniques, Gareth Edwards ne s'est pas arrêté aux reproductions de certains costumes afin de ravir les fans de Star Wars. Il a aussi reproduit le décor de la base rebelle Yavin 4, déjà présente dans «Star Wars : Un Nouvel Espoir». Gareth Edwards a aussi puisé ses idées dans des lieux étonnants pour créer la ville sainte de Jedha. Comme la vieille ville de Jérusalem ou encore le Paris de la Seconde Guerre mondiale. Quant au tournage du film, il s'est principalement déroulé aux studios anglais de «Pinewood». Quelques scènes ont également été tournées en Islande et en Jordanie. Et si quelques scènes ont vraiment été réalisées aux Maldives, sachez qu'il ne s'agit principalement que de 2000 tonnes de sable, 800 000 litres d'eau et de plus de 60 palmiers d'Espagne, disposés çà et là sur l'aérodrome de Bovingdon (Hertfordshire, Angleterre). Cet étonnant décor paradisiaque porte un nom : Scarif, une toute nouvelle planète parmi l'univers déjà dense de «StarWars». Quant à la musique, on la doit au talentueux Michael Giacchino, le compositeur fétiche du réalisateur-producteur J.J. Abrams. Une pointure de la composition musicale largement adoubée outre-Atlantique, puisqu'il a ses armes sur les séries Alias et Lost, mais aussi sur les films Super 8, Star Trek, Jurassic World, Dr Strange... Pour une fois donc, ce n'est pas le compositeur John Williams, qui a créé le mythique générique de Star Wars, qui s'est occupé de la bande-son.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)«Rogue One : A Star Wars Story» est l'occasion de retrouver les personnages phares des épisodes précédents, comme la chef de la rébellion Mon Mothma, interprétée par Genevieve O'Reilly (Matrix Reloaded, Matrix Revolutions). Elle l'avait déjà incarnée dans «Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith». D'ailleurs, Genevieve O'Reilly n'est pas la seule à faire son grand retour dans l'univers «Star Wars». Jimmy Smits revient lui aussi en grande pompe afin d'interpréter Bail Organa, le père adoptif de la princesse Leia. Il avait déjà incarné dans les épisodes II et III, «L'Attaque des clones» et «La Revanche des Sith». L'Australien Ben Mendelsohn incarne le méchant du film. Révélé au public international avec Animal Kingdom dans lequel il campait un terrifiant gangster héroïnomane et meurtrier, l'acteur a depuis enchaîné les rôles de bad guy, à l'image de Danny Rayburn dans la série Netflix Bloodline. Afin de correspondre à la vision créative de Gareth Edwards, Grieg Fraser, le directeur de la photographie de «Rogue One : A Star Wars Story», a utilisé des objectifs datant de 1970 tout en ne faisant pas l'impasse sur notre technologie numérique moderne. Comme nous le révèle l'une des bandes-annonces du film où l'on distingue clairement son souffle caractéristique, le mythique Dark Vador sera lui aussi bel et bien présent. James Earl Jones prête à nouveau sa voix au grand méchant de la saga, qui est cette fois physiquement incarné Spencer Wilding, un acteur gallois de 44 ans méconnu du grand public. Ses faits d'armes se résument à des petits rôles dans Game of Thrones (un marcheur blanc) ou Dr Who. Vous avez toutefois pu le remarquer dans le blockbuster Les Gardiens de la galaxie. Spencer y incarnait le garde de la prison de Kyln qui pique le walkman de Star-Lord. Le personnage du vétéran de la guerre des clones Saw Gerrera incarné par Forest Whitaker est apparu dans le dessin animé Clone Wars (2008). Le studio n'avait que deux choix pour jouer Chirrut : Donnie Yen et Jet Li. Yen a été approché en premier en raison de son salaire de 4 millions de dollars contre les 10 millions de dollars de Li. Pour mesurer son intérêt et comme plan secondaire, le réalisateur Gareth Edwards lui a également proposé l'autre rôle de Baze. Yen a exprimé son intérêt à jouer Chirrut mais a hésité à l'accepter, car cela l'obligeait à être absent à Londres pendant cinq mois. Cependant, c'est l'amour de son jeune fils pour les films et les comics Star Wars qui a épuisé sa réticence, et c'était son idée de rendre son personnage aveugle. C'est la première fois qu'un personnage de la saga créé pour l'animation se retrouve dans un film en live action. L'un des héros de Rogue One est K-2SO, un ancien droïde impérial reprogrammé pour servir l'Alliance rebelle. Doté d'un humour sarcastique, il est interprété à l'écran par Alan Tudyk grâce à la technique de capture de mouvement et à l'animation 3D. Ce tas de ferraille mesurant 2,16 mètres, l'acteur a dû porter pendant toute la durée du tournage des échasses. Peter Cushing a été "ressuscité" pour les besoins du film. L'acteur britannique incarnait le vilain amiral Tarkin, chargé du commandement de l'Étoile de la mort, dans Un nouvel espoir en 1977. Mort en 1994, il est ramené à la vie dans Rogue One grâce à sa doublure numérique, Guy Henry, un comédien qui lui ressemble physiquement. Des marqueurs positionnés sur la tête de ce denier durant une séance de capture optique de mouvement facial ont permis de recréer trait pour trait le visage du regretté Cushing, avec l'aval de sa famille. Une autre star de la saga est rajeunie dans Rogue One grâce à ces effets visuels... Carrie Fisher. R2-D2 et C-3PO ont une brève apparition, faisant d'Anthony Daniels le seul acteur à apparaître dans chaque film. Il apparaît comme un autre personnage dans Solo : A Star Wars Story. En parlant de Dark Vador, les chefs costumiers, Glyn Dillon et David Crossman, ont relevé un défi de taille. Celui de reproduire au détail près le costume authentique de l'affreux personnage, celui-là même qu'il portait dans le film «Star Wars : Un Nouvel Espoir», le quatrième opus de 1977.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)Le synopsis de ce film est l'intégralité du crawl d'ouverture ("C'est une période de guerre civile. Vaisseaux rebelles....") de Star Wars: Épisode IV - Un nouvel espoir (1977). Et Il s'agit aussi du premier film d'action en direct de Star Wars à ne pas utiliser de texte défilant "crawl" à l'ouverture du film. Sur la planète Lah'mu, le directeur impérial Orson Krennic (Krennic a été conçu à l'origine par John Knoll comme personnage de la série TV live non produite Star Wars, mais la série a été suspendue indéfiniment) capture le scientifique Galen Erso. Ce dernier est inspiré de J. Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique. Les deux hommes partagent le même facteur de culpabilité de devenir un agent de la mort pour avoir construit une arme de destruction massive. Mais il est aussi probablement une référence au personnage original qui a aidé à créer l'Alliance rebelle, maintenant dans le canon Legends – Galen Marek. Son navire fait probablement référence au titre du film et à l'indicatif d'appel de l'équipage de Rogue One, le nom du navire étant Rogue Shadow. Dans l'opération, la femme de Galen trouve la mort, mais sa fille, Jyn, est secourue par Saw Gerrera, un membre de l'Alliance rebelle. Ce personnage et même son nom semble être un hommage au combattant de la liberté argentin, Ernesto 'Che' Guevara. Les deux hommes étaient considérés comme des extrémistes dans leurs combats contre les dictatures, ce qui se traduisait par des opinions mitigées sur leur héritage. Quant à Jyn Erso, elle est également potentiellement une référence à Juno Eclipse, la pilote de Rogue Shadow, et son nom est une référence à Jan Ors, un personnage du jeu vidéo Star Wars : Dark Forces (1995). Dans la première mission du jeu Ors et Kyle Katarn récupèrent les plans de l'Étoile de la Mort. Quinze ans plus tard. Jyn, prisonnière dans un camp de l'Empire, est délivrée par des rebelles. Elle accepte de contacter Saw, désormais renégat, qui disposerait d'informations sur Galen. Saw retient prisonnier un pilote, Bodhi Rook, qui transporte un message de Galen. Jyn, le capitaine Cassian Andor et le droïde K-2SO (qui s'inspire du droïde d'entraînement de Galen Marek dans Rogue Shadow, qui a eu une certaine influence sur la conception et le caractère de K-2SO). se rendent sur la lune Jedha où, après avoir échappé aux Impériaux grâce à Chirrut Îmwe (le gardien aveugle des Whills - des êtres sages qui racontaient la saga Star Wars à leurs élèves, expliquant qu'elle s'était produite «il y a longtemps dans une galaxie lointaine» selon une idée de Lucas -, basé sur Zatoichi, le protagoniste d'une franchise de films japonais de longue date) et Baze Malbus, ils rencontrent Saw. Jyn décode le message de son père : il a fabriqué une arme de destruction pour l'Empire, l'Étoile de la Mort, en y intégrant une faille. Mais Krennic, pressé par le gouverneur Tarkin, détruit la ville de Jedha. Saw meurt; les autres fuient, avec Bodhi, pour Eadu, où travaille Galen. Mais Krennic s'y rend en parallèle. Galen meurt dans l'attaque d'une escadrille rebelle.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)De retour sur Yavin 4, Jyn échoue à convaincre l'Alliance d'attaquer Scarif, où sont entreposés les plans de l'Étoile de la Mort. Dans une scène à Yavin 4, un annonceur peut être entendu appeler un «général Syndulla», cela fait référence à Hera Syndulla de Star Wars: Rebels (2014), et David Ankrum a fait une petite voix nouvellement enregistrée en tant que Wedge Antilles, lors d'une scène de Yavin 4 alors que leurs navires se dirigeaient vers la bataille sur Scarif. Mais Cassian et les siens s'y rendent, de même que Krennic. Jyn, Cassian et K-2SO vont récupérer les plans. K-2SO et Bodhi, puis Chirrut et Baze, sont tués. Jyn et Cassian neutralisent Krennic et transmettent les plans à l'Alliance. Les soldats de l'Alliance rebelle dans la bataille de Scarif portent des casques M1, un type de casque utilisé par l'armée américaine de 1941 à 1984, ne faisant que renforcer la scène inspirée des batailles menées sur des îles tropicales comme Tarawa et Pelelui dans la Guerre du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. La planète est détruite par l'Étoile de la Mort, la flotte rebelle s'est retirée. Jyn et Cassian, ayant transmis les plans, se tiennent la main et s'embrassent sur une plage alors que le faisceau destructeur les efface ainsi que l'installation. La bataille spatiale comprend le Blue Squadron of X-wings (ainsi que le Red Squadron et le Gold Squadron déjà connus de l'original Star Wars: Épisode IV - Un nouvel espoir). Blue Squadron était censé être dans le film original, mais comme la couleur bleue des combattants créait des problèmes avec la technique de l'écran bleu qui ne pouvaient pas être surmontés avec la technologie disponible en 1977, la couleur a été changée en rouge. Les plans parviennent jusqu'à la princesse Leïa sur le Tantive IV, pendant que Dark Vador essaye de la rattraper alors que ses hommes se sacrifient pour lui permettre de fuir... L'assaut final de Dark Vador, massacrant sans sommation une dizaine d'opposants pour tenter de récupérer les plans de l'Étoile Noire a bien failli ne jamais intégrer le film. En effet, selon le réalisateur Gareth Edwards, elle n'a été ajoutée qu'au tout dernier moment, environ 4 mois avant la sortie du film, suite à une suggestion du monteur Jabez Olssen qui soutenait que le dernier mot du film devait absolument revenir à Vador. Après une session de brainstorming avec Kathleen Kennedy et trois jours de tournage supplémentaires durant lesquels le directeur de la photographie Greig Fraser avait trouvé le moyen d'équiper Vador d'un véritable néon rouge, la scène a donc pu être intégrée à la fin de Rogue One, offrant ainsi une conclusion grandiose au long métrage. Dans une interview à CultPopture, supprimée depuis mais relayée par plusieurs médias dont Mashable, Chris Weitz déclare : «Dans la version précédente [avant qu'il ne rejoigne le projet], tout le monde ne mourait pas. En fait, cela se terminait avec un mariage. Je crois que c'est parce qu'ils pensaient que Disney ne permettrait pas que les personnages meurent librement.»  Une fin heureuse difficile à imaginer après avoir vu le film. Avant aussi, apparemment : lorsque Weitz a repris le scénario, il a essayé d'écrire une fin plus logique pour les personnages principaux. «J'ai senti que c'était nécessaire parce que personne ne les mentionne ou ne les voit plus jamais après. Mais aussi parce qu'il y a tout ce thème autour du sacrifice, qui rendait la mort de tous nos personnages principaux appropriée.» C'est une excellente idée de sa part.
 
La continuation de la prélogie : The Rogue One (partie 3)Ce qui n'empêchera pas “Rogue One” d'être, à sa sortie, salué par la critique. Gareth Edwards a livré un véritable “Star Wars”, en faisant le pari d'un film tragique, conclu par une scène de fin qui est restée dans les mémoires. Comme ses concepteurs l'avaient annoncé, Rogue One a de faux airs de film de guerre à l'ancienne, avec son commando d'antihéros lancé dans une mission périlleuse dont on se doute qu'elle ne se fera pas sans douleur. L'habileté du scénario consiste à avoir greffé le destin privé de la famille Erso au sein d'une intrigue dont on connaît déjà l'issue puisque la destruction de l'Étoile de la mort est l'enjeu de la trilogie originelle. Comme Luke Skywalker, comme Rey dans Le Réveil de la Force, Jyn a perdu les siens trop tôt. Comme eux, elle va se venger et se réaliser en luttant contre les forces du mal. Bref une petite histoire dans la grande histoire qui permet au spectateur de s'identifier et de surmonter le charabia politico-galactique, parfois indigeste. La différence principale avec les autres films de la saga réside dans la (quasi) absence de la Force. Celle des Jedi, dont Gareth Edwards et ses scénaristes ont choisi de se passer, se privant, avec eux, de la dimension magique, voire mystique de la saga. Elle est évoquée, convoquée même par l'un des mercenaires de manière astucieuse. S'il ne lésine pas sur les effets spéciaux, le réalisateur Gareth Edwards a recours à de nombreux décors naturels somptueux. George Lucas a tellement aimé le film que le réalisateur Gareth Edwards a publié sur son fil Twitter, "C'était la critique la plus importante pour moi, il est un peu comme Dieu, je vais emmener cette conversation dans ma tombe, son opinion signifie que le monde moi." Le succès aidant, on voulut étendre l'histoire : il eut un livre préquelle nommée Catalyseur : A Rogue One Novel, une série de bandes-dessinées préquelle fut aussi prévue avant d'être annulée. Il fut aussi adapté en roman et en bandes-dessinées. Plusieurs ouvrages de références en découlèrent, dont Star Wars : Rogue One : Le Guide Visuel Ultime et Star Wars : Tout l'art de Rogue One: A Star Wars Story. Enfin, l'un des scénaristes de la franchise Jason Bourne, Tony Gilroy, planche sur une série consacrée au personnage de Cassian Andor, l'officier de renseignement de l'Alliance interprété par le Mexicain Diego Luna. Elle se déroulera juste avant les événements du film et sera diffusée en 2021 sur la plateforme de SVOD Disney+.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=133608, https://starwars.fandom.com/wiki/Orson_Callan_Krennic, https://starwars.fandom.com/fr/wiki/Rogue_One:_A_Star_Wars_Story, https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/2676327-20191216-fin-rogue-one-pu-etre-tres-differente-fan-film-apprenti-luke-skywalker, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18689449.html, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18693094.html, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-218395/secrets-tournage/, https://www.demotivateur.fr/entertainment/19-faits-inn-dits-no-propos-du-film-rogue-one-a-star-wars-story--8114, https://www.ecranlarge.com/films/news/1365455-star-wars-mads-mikkelsen-revient-sur-le-tournage-chaotique-de-rogue-one, https://www.huffingtonpost.fr/2016/12/14/rogue-one-a-star-wars-story-notre-resume-100-spoilers_a_21626704/, https://www.huffingtonpost.fr/entry/rogue-one-star-wars-mariage_fr_5df673aee4b047e8889efdd3, https://www.imdb.com/title/tt3748528/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.lci.fr/cinema/rogue-one-que-vaut-le-premier-film-spin-off-de-la-saga-star-wars-2017168.html, et https://www.programme-tv.net/news/evenement/disney-plus-plateforme-streaming/245384-rogue-one-quand-se-deroule-lintrigue-de-ce-film-star-wars/.
 
Merci !
Tags : Cinéma, STAR WARS
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#Posté le mercredi 14 avril 2021 05:10

Modifié le mercredi 14 avril 2021 05:47

Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succès

Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsOriginaire de la grande bourgeoisie rouennaise (son père était armateur), Maurice Leblanc fait d'abord paraître des romans d'analyse psychologique (une dizaine en tout, qui lui vaudront l'estime d'écrivains aussi importants que Léon Bloy et Jules Renard), ainsi qu'une pièce de théâtre, La Pitié. Il a commencé à écrire ses livres à la manière de Zola, de Maupassant, de Flaubert... Des auteurs qu'il admirait énormément. Pour lui, la littérature policière était une sous-littérature, ce n'était pas du tout ce qu'il rêvait de faire. En 1904, Maurice Leblanc publie dans le journal L'Auto un conte intitulé Un gentleman. Le gentleman en question était un voleur d'automobiles... Leblanc ne le sait pas encore, mais il tient là le personnage d'Arsène Lupin. C'est en juillet 1905 qu'il rédige à la demande de Pierre Lafitte, éditeur très inventif, qu'il avait rencontré Maurice Leblanc à un club de cyclistes qu'ils fréquentaient tous deux, l'Artistic Cycle Club, il Leblanc avait collaboré avec lui en 1902 pour une revue appelée Femina, et il lui avait tout naturellement demandé une nouvelle pour le magazine Je sais tout la première aventure de celui qui va devenir l'un des personnages les plus célèbres du roman populaire, L'Arrestation d'Arsène Lupin, où le héros était un sympathique cambrioleur, dont le nom a sans doute été influencé, inconsciemment, par un conseiller municipal de Paris qui s'appelait Arsène Lopin, et après protestation de l'intéressé, il se soit transformé en Lupin. C'est le début d'une longue série qui comprendra en tout une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, dont la rédaction s'étendra sur près de trente ans. Le succès est immédiat. Il faut dire que Pierre Lafitte possède un génie commercial rare: dès 1907, il utilise abondamment la publicité, ce qui ne se faisait pas du tout à l'époque et ne sera popularisé, pour les livres, qu'après la guerre de 14-18 par l'éditeur Bernard Grasset. Quand on lui demanda pour la création d'Arsène Lupin, Maurice Leblanc dit : «Je serais incapable de vous dire comment l'idée m'en est venue. Sans doute était-elle en moi, mais je l'ignorais (...) En réalité, tout cela est né dans mon inconscient.» Et s'il a «été influencé par un romancier, c'est par Edgar Poe», tout en ajoutant ses lectures pour enfants : «Fenimore Cooper, Assolant, Gaboriau, et plus tard Balzac, dont le Vautrin m'a beaucoup frappé». Et pour L'arrestation d'Arsène Lupin, il présente un procédé très particulier et, à l'époque, inédit : le coupable est le narrateur, Arsène Lupin. Cette idée géniale sera reprise plus tard par Agatha Christie dans Le meurtre de Roger Ackroyd, mais c'est une invention signée Leblanc. «C'est ainsi qu'un soir d'hiver Arsène Lupin m'a raconté cette aventure...» : voilà comment Maurice Leblanc présente les choses. Comme s'il était le confident de Lupin. Cela donne une épaisseur considérable au personnage. Dubitatif lui-même quant au potentiel d'une série (en livres), Leblanc, "harcelé par l'éditeur Lafitte et ses collaborateurs, accepte de donner une suite à la nouvelle". Il fait d'Arsène Lupin l'archétype du caméléon et du justicier, anarchiste et dandy. Par son intelligence facétieuse, son sens de l'honneur et le choix de ses cibles, riches peu recommandables ou peu susceptibles d'être mis sur la paille, ce délinquant multirécidiviste suscite chez le lecteur une sympathie paradoxale.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsL'histoire prend pied dans la «Belle époque» où Maurice Leblanc fait surgir Arsène Lupin, au début du siècle dernier, alors que la bourgeoisie française est prospère et oisive comme jamais. La prospérité économique règne bien qu'une faible natalité commence à poser des problèmes dans les campagnes et les usines où l'on manque de mains. L'empire colonial français, lui, atteint son apogée. Le sentiment patriotique domine, nourri par le désir de venger la défaite de 1870 et les confrontations récurrentes avec les autres grandes puissances à propos des affaires coloniales. Sur le plan scientifique et technique, la France est à la pointe des découvertes modernes dans l'automobile, l'aviation, la photographie et le cinéma. C'est aussi le moment où Paris apparaît comme la capitale du monde. La culture y est effervescente, symbolisée par l'Exposition universelle de 1900 et le Sacre du Printemps de 1913. Cette opulence en tout profite principalement aux bourgeois, qu'ils soient aristocrates, “de la haute” ou nouveaux bourgeois. Tous se vautrent dans le confort du progrès, accourent voir les créations artistiques et voyagent beaucoup. Cette classe de loisir, forte d'un million de personnes environ sur 40 millions d'habitants, qui jouit de ses consommations, reste malgré tout sur ses gardes, minée par la crainte d'être la prochaine victime d'une escroquerie et d'être tournée en ridicule. En réalité, la Belle Époque n'est qu'un leurre. Tout en haut, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Tout en bas, la masse des traîne-misère et l'ordre répressif. C'est là qu'entre en scène le cambrioleur-gentleman le plus célèbre de la Belle époque : Arsène Lupin. À l'époque, le cambriolage était un fait social nouveau et dont on parlait énormément : c'est la Belle Epoque, celle du triomphe de la bourgeoisie, des maisons riches remplies d'objets de valeur à dérober... Fini le temps des bandits de grand chemin qui ne pouvaient pénétrer dans les belles demeures trop bien gardées. Au début du XXe siècle, des phénomènes nouveaux apparaissent : l'usage des chèques, les appartements inoccupés... Les cambriolages se sont donc considérablement développés. C'est d'ailleurs à cette époque que le mot fait son apparition dans le dictionnaire Larousse ! Dans les journaux, on parle déjà des «gentilhommes cambrioleurs»... Mais l'expression «gentleman cambrioleur» est une invention de Maurice Leblanc qu'il calque sur «gentleman farmer» : il met le terme à la mode car il y avait une véritable passion, en ces années-là, pour tout ce qui venait d'Angleterre. Et il se serait aussi inspiré d'un des nombreux «travailleurs de nuit» de cette époque pour son fameux «gentleman cambrioleur», Marius Jacob, né à Marseille le 29 septembre 1879, qui explore de nombreux métiers avant ses 18 ans. Mais, surtout, il est anarchiste, un de ces anars au grand cœur devenu voleur par conviction afin de redistribuer l'argent des riches aux pauvres. Lors de l'une de ses innombrables parties de monte-en-l'air, il se sent obligé de remettre les meubles et les objets dérobés au lieutenant de vaisseau Viaud après s'être aperçu qu'il s'agissait de... Pierre Loti. Une autre fois, il va donner deux lingots d'or à une vieille marquise dans la dèche. Avec ses hommes, les "Travailleurs de la nuit", il met au point de nouvelles techniques de cambriolage dont la "décentralisation" des opérations par le chemin de fer pour brouiller les cartes de la police. 150 "actions" et de substantiels bénéfices plus tard, il est arrêté à Abbeville et condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1905, l'année où paraît L'Arrestation d'Arsène Lupin, premier volet de l'œuvre célèbre de Maurice Leblanc. Bagnard en Guyane, aux îles du Salut pendant un quart de siècle, véritable modèle de Papillon, il tente dix-sept fois de s'évader. Libéré le 30 décembre 1928, il devient, par amour de la liberté, marchand-forain, un métier qu'il invente. Après une dernière et sublime histoire d'amour, il choisit de mettre fin à ses jours le 28 août 1954, achevant lucidement ce roman vrai qui est aussi un vrai roman. Cette hypothèse est avancée par certains spécialistes comme Laurent Maréchaux mais démenti par d'autres.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsSon très galant, très élégant, très caméléon et trop futé voleur aux belles manières se glissera de manières différentes au fil de 18 romans, entre autres. Fils d'un professeur de boxe française un peu escroc, mort aux États-Unis, et d'une mère qu'il perd étant enfant, Arsène Raoul Lupin est, avant tout, un amateur d'art, et non un vulgaire cambrioleur. Lupin démarre sa carrière à l'âge de 6 ans en volant rien moins que le fameux collier de la reine ! Puis il résout trois des quatre secrets de Marie Antoinette, retrouve le trésor des abbayes de France, constitué au fil des siècles grâce aux dons faits à l'église, localise la fortune des rois de France cachée dans l'aiguille creuse d'Étretat, reçoit l'empereur Guillaume II dans sa prison et conquiert pour la France un empire colonial en Mauritanie. Toutes ces opérations se font sans violences (Lupin s'interdit expressément le meurtre), et ses victimes sont toujours antipathiques. Comme Maurice Leblanc, Arsène Lupin est sensible aux idées anarchistes des années 1890-1900 étaient également des dandys dans leur tenue vestimentaire que sont le Chapeau haut de forme, la canne... Aujourd'hui, cela peut surprendre, mais à l'époque les deux attitudes étaient profondément liées. L'anarchisme était un moyen d'affirmer sa supériorité sur la société. Mais Lupin l'anarchiste n'en a pas moins une certaine sympathie pour l'aristocratie. Et comme les anarchistes, la police est sur ses traces comme l'inspecteur Ganimard, et il affronte aussi le détective Herlock Sholmès, pourtant Leblanc avait utilisé sous son vrai nom la 1re fois qu'il l'avait fait apparaître. Le droit d'auteur était moins rigoureux qu'aujourd'hui. C'était Lafitte qui lui avait suggéré cet emprunt. Mais Conan Doyle protesta, et Leblanc modifia le nom. On a souvent voulu rapprocher Sherlock Holmes d'Arsène Lupin, mais ils sont extrêmement différents, voire opposés. À la froideur mécanique de l'un s'oppose l'intuition élégante de l'autre. De savants commentateurs ont d'ailleurs calculé que ses vols lui permettent à peine de couvrir ses frais... Son univers, à la différence de celui du roman populaire traditionnel (par exemple la cruauté du Fantomas de Souvestre et Allain), est celui de la comédie rose, et il serait parfois fade si l'extrême ingéniosité des intrigues et un humour virulent, d'allure volontiers parodique (ainsi la lutte contre le fameux détective Herlock Sholmès), n'en avivaient puissamment l'intérêt. Et ses aventures galantes sont généralement belles, blondes, se déhanchent avec lascivité et se laissent séduire... Mais il n'a pas beaucoup de chance avec elles. La plus connue est la Comtesse de Cagliostro, une figure très mystérieuse, à la fois ennemie mortelle et très attirante. Elle l'empêche d'aimer la pure Clarisse d'Etigues. Il y a aussi La Demoiselle aux yeux verts (1927), qui a été dit-on inspiré par la sœur de Maurice Leblanc, Georgette. C'est un héros romantique. Leblanc aussi l'était, et il avait la larme très facile : un coucher de soleil à Étretat suffisait à le faire pleurer. Sans en faire un héros tragique, les amours de Lupin sont souvent malheureuses. Il n'y a qu'à la fin de La Barre-y-va (1931) où, hésitant entre deux sœurs, il finit par partir... avec les deux.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsLe cycle d'Arsène Lupin reste un des grands monuments de la littérature populaire d'avant 1914 avec Rouletabille et Fantomas; il s'en distingue cependant par un souci d'écriture beaucoup plus vif et par une sorte de grâce distinguée qui fait encore son charme aujourd'hui. Il n'est pas facile d'y choisir un titre plutôt que d'autres : on peut cependant citer L'Aiguille creuse (1909), dans lequel l'intrigue nous fait remonter jusqu'à Jules César, mais laisse à la fin intervenir un sous-marin, Le Bouchon de cristal (1912), ainsi que L'Île aux trente cercueils (1919), un peu gâché par l'hystérie chauvine qui l'imprègne, mais dont les deux premiers tiers constituent un admirable roman fantastique. Mais cela s'explique avec l'épopée de la bande à Bonnot, en 1912, qui a lié l'anarchisme et le banditisme. Maurice Leblanc a suivi l'affaire de très près. Il a même été mandaté par un journal américain pour rendre compte de l'arrestation et de l'exécution de Bonnot. De ce moment-là, les sympathies anarchistes de Leblanc ont fondu, et Lupin est surtout devenu, à partir du Bouchon de cristal (1912), un défenseur de la veuve et de l'orphelin. Avec la guerre de 14-18, il va devenir très patriote et se lancer dans des croisades «antiboches», et petit à petit cesser d'être cambrioleur pour devenir détective. Il est, sur la fin, le dernier recours des jeunes filles en détresse contre ceux qui leur veulent du mal. L'épilogue des Dents du tigre (1921) le voit même parler de retraite et se retirer dans sa propriété pour y profiter de ses biens. Ce jour-là, c'est lui qu'on pourrait cambrioler... Beaucoup d'aventures se terminent comme si elles étaient les dernières : la fin de L'Aiguille creuse, celles de 813, du Bouchon de cristal ou des Dents du tigre montrent un Arsène Lupin bien décidé à prendre sa retraite. Mais Leblanc a dû le ressusciter à chaque fois pour des questions d'argent comme dans Le Bouchon de cristal, Les Huit Coups de l'horloge, La Comtesse de Cagliostro,... C'était ce qui se vendait le mieux. Ses lettres à son éditeur, Hachette, montrent à quel point il tentait de faire pression sur lui pour qu'il y ait davantage de publicité et de mise en place. Avec le temps, le gentleman cambrioleur devient lui-même un bourgeois comme son auteur dans la mesure où il ne songe plus du tout à cambrioler. Il est très attaché à ses biens. À la fin des Dents du tigre, il se retire dans sa propriété pour cultiver tranquillement ses fleurs et profiter de ses richesses. Au point que dans ses dernières aventures, il est devenu un personnage que les jeunes filles en difficulté viennent chercher pour les délivrer de ceux qui leur veulent du mal. Ce retour vers une moralité plus traditionnelle n'enlève rien au charme du personnage, charme qui est aussi celui d'une époque, des Années folles, de la montée en puissance de l'automobile, de la griserie d'une génération s'étourdissant après la blessure de la Grande Guerre.   
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsLa série Arsène Lupin compte 17 romans et 39 nouvelles, ainsi que 5 pièces de théâtre, tous écrits de 1905 à 1941, des romans dotés d'un style clair et limpide qui explique le succès durable de cette saga. Maurice Leblanc racheta en 1918 à l'éditeur Eugène Fasquelle Le Clos Lupin, anciennement appelé Le Sphinx – et que Leblanc rebaptisa après y avoir, en guise de clin d'œil, planté... des lupins. Homme placide, doux, assez rêveur, Maurice Leblanc ne voulait surtout pas être dérangé, la maison entière se taisait. Il se promenait avec un grand châle et un chapeau de paille. Il était sur la fin de sa vie assez angoissé. Il a été mangé par son personnage... En effet, Maurice Leblanc allait jusqu'à signer Arsène Lupin dans les livres d'or des restaurants ou à attribuer à son personnage ses véritables adresses. Son dernier roman, alors que Leblanc s'était réfugié à Perpignan pendant la guerre, Les Milliards d'Arsène Lupin, paru en 1941, et qui avait été corrigé par la belle-fille de Leblanc, lui-même étant trop malade, n'est pas non plus un bon texte. On y retrouve en revanche une constante : celle de son souci permanent du renouvellement. Son œuvre inspira Gaston Leroux (Rouletabille), ainsi que Souvestre et Allain (Fantômas). Pourtant, l'avant-garde surréaliste préférait à Arsène Lupin Fantômas, ce voleur tueur à cagoule de terroriste, cet anarchiste rocambolesque, contemporain de la bande à Bonnot. Fantômas : Breton le vante. Magritte le croque. Amoureux du héros de Souvestre et Allain, Apollinaire fonde même une Société des Amis de Fantômas. Car Fantômas, c'est la subversion. «Une œuvre à laquelle nous nous référerons le soir sanglant des barricades», selon Robert Desnos. «Du Nietzsche écrit pour les boniches», écrit amoureusement Max Jacob. Bref, tout le contraire de Lupin. Ce désamour s'explique par le fait que longtemps il fut vénéré par l'Action française, et que son héros fréquente les hobereaux normands et semble peu s'occuper de l'émancipation des masses. Pourtant, rien n'est plus faux, car au départ Lupin est un «redresseur de torts», un homme «parti d'une basse extraction, qui s'est fait lui-même, et ensuite qui a décidé de venger la veuve et l'orphelin, de défendre les pauvres en poursuivant les mauvais riches», ce n'est que plus tard qu'il s'embourgeoise comme son auteur, ce qui a entraîné son désamour, et c'est aussi le succès de ces romans, adaptés au théâtre, au cinéma et à la télévision, font de l'univers d'Arsène Lupin une référence de la culture populaire française du XXe siècle. L'héritage de Maurice Leblanc continue de perdurer. Une Association des amis d'Arsène Lupin a été fondée en 1985; elle est présidée en 2004 par Lydie Dabirand. Les exploits d'Arsène Lupin se déroulaient dans la capitale et dans le pays de Caux, qu'il connaissait bien : collectionneur de cartes postales, il avait recensé quatre cents manoirs entre Le Havre, Rouen et Dieppe. Les lupinophiles arpentent les lieux cités dans les intrigues de Leblanc en Normandie : Étretat, où Le Clos Lupin, est, depuis 1999, un musée entièrement consacré à son personnage de roman, divisée en huit étapes, la demeure renferme ses écrits, de nombreux objets personnels et des photos qui retracent sa carrière il est aussi présenté comme "la maison d'écrivain la plus visitée en France" selon sa directrice Maryse Alix, attirant des milliers de curieux chaque année, et le trésor des rois de France, Tancarville, le passage souterrain de Jumièges devant mener au trésor médiéval des abbayes... La piste des sept abbayes du pays de Caux reliées entre elles dessinerait la Grande Ourse et permet de retrouver l'étoile d'Alcor. Et dans l'espoir de faire perdurer l'esprit et le talent de son grand-père, Florence Leblanc a créé, en 2006, le prix Arsène Lupin, qui récompense les meilleures œuvres de la littérature policière. La cérémonie se déroule dans la maison de Maurice Leblanc et offre au grand gagnant la somme de 1000 euros.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsLes adaptations d'Arsène Lupin commencèrent avec la pièce de théâtre Arsène Lupin contre Sherlock Holmes au Théâtre (1909), inspiré du roman homonyme, dans laquelle Arsène Lupin fait ses premiers pas au théâtre sous la direction de Victor Darlay et Henry de Gorsse à Barcelone. Le succès est tel que la pièce arrive en France l'année suivante au théâtre du Chatelet, à Paris. Ce sont les États-Unis qui les premiers l'ont adapté au cinéma, en 1908, après Broadway. La France ne lui a offert son premier film en 1909, dans lequel Georges Tréville se glisse dans la peau du gentleman-cambrioleur dans l'adaptation muette de Michel Carré, et c'est Harry Baur qui interprète l'inspecteur Ganimard, grand ennemi de Lupin, et un second en 1913 Arsène Lupin contre Ganimard avec le même casting. Ses adaptateurs pouvaient-ils faire autrement que de le «déformer». Le cinéma montre, alors que Leblanc ne décrit jamais Lupin. Et le déguisement est à la base même du personnage, qui passe d'une identité à l'autre. Ensuite dans Arsène lupin détective d'Henri Diamant Berger (1937), c'est Jules Berry qui prête ses traits à Arsène Lupin. Une performance qui sera applaudie par le romancier en personne. Selon Police Magazine, face à l'interprétation de Jules Berry, Maurice Leblanc s'exclamera «Quel artiste !». Le film est en réalité l'adaptation de huit nouvelles policières issues de l'ouvrage L'Agence Barnett et Cie (1928). Le film sera adapté en 1948 par le dessinateur Georges Bourdin adapte plusieurs romans de Maurice Leblanc sous forme de comics pour le journal France-Soir. En 1956, c'est cette fois-ci Jacques Blondeau qui utilisera son crayon pour raconter les aventures d'Arsène Lupin dans Le Parisien libéré. Ensuite, Arsène s'envole pour le Japon en 1955, car très apprécié au pays du soleil levant, le personnage de Lupin aura le droit à plusieurs adaptations. L'une des plus populaires est celle de Tadashi Ashihara, Kao-no Nai Otoko, dans laquelle joue Eiji Okada. Cet acteur, inconnu en France à l'époque, connaîtra le succès avec son rôle dans Hiroshima mon amour (1959). Mais c'est Robert Lamoureux qui est peut-être celui qui a été le plus proche du modèle dans Les Aventures d'Arsène Lupin, de Jacques Becker (1957) et Signé Arsène Lupin, d'Yves Robert (1959). Les années 1970 nous montrent aussi la belle adaptation en série avec Georges Descrières [1971-1974], qui acquiert une grande admiration des téléspectateurs français, qui confondent parfois réalité et fiction. L'acteur confiera à France-Soir en 1985 : «Je recevais des lettres d'hommes et de femmes me demandant d'intervenir pour que leur pension leur soit payée. Comme si j'étais réellement le justicier Lupin». La série doit aussi sa popularité à son générique, interprété par Jacques Dutronc. Malheureusement, les nouvelles générations ne la connaissent pas.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsMais elles connaissent mieux, Lupin III, une série manga de l'année 1967, dans laquelle le héros de cette série animée japonaise des années 60 est introduit comme le petit-fils d'Arsène Lupin. N'ayant pas demandé les droits pour utiliser le nom du célèbre voleur de Maurice Leblanc, la série s'appelle Edgar de la Cambriole en France, alors qu'elle a eu le droit de garder le nom de Lupin III au Japon. Avec son succès à l'international, le manga continuera cependant de se faire connaître en utilisant le fameux nom de famille du gentleman-cambrioleur. En 2012, les droits patrimoniaux de Maurice Blanc disparaissent et la série peut finalement utiliser son nom original dans le monde entier.  Dans Arsène Lupin joue et perd, très bonne minisérie tirée de 813 par Alexandre Astruc en 1980, Lupin joue trois rôles. Mais à chaque fois on reconnaît parfaitement Jean-Claude Brialy, qui l'incarne. Le jeu est biaisé. En 1989, François Dunoyer a incarné Arsène Lupin; un voleur qui change d'identité en permanence est un cadeau pour les comédiens. "C'est fascinant, c'est très amusant. C'est une gageure, c'est très difficile", confie le comédien. Dernière adaptation en date, au cinéma français, du personnage de Maurice Leblanc est Arsène Lupin en 2004. Jean-Paul Salomé a fait appel à Romain Duris pour interpréter son Arsène Lupin, Eva Green interprète Clarisse de Dreux-Soubise et Kristin Scott-Thomas la terrible comtesse de Cagliostro. Une adaptation pleine d'actions et de cascades. Malgré le talent de ses acteurs, le film s'est perdu en tas de sous-intrigues et a faillit enterrer la franchise. Dans les adaptations au Japon, on trouve Arsène Lupin de Takashi Morita (Kurokawa) en 2015, une adaptation manga somme toute classique mais réussie du personnage, qui plonge Arsène et sa bande de larrons dans la France dite de la Belle Époque, au début du XXe siècle. Entre enquête, mystère et frisson, la série fait la part belle aux talents de cambrioleur et d'acrobate de Lupin. Le dessinateur Takashi Morita a fait le déplacement au Clos Lupin pour réussir son œuvre. En matière d'adaptations, Arsène Lupin n'est pas non plus en reste sur le Vieux Continent. Entre Les 1000 mystères d'Arsène Lupin de Crocbart et Galien (Cerises & Coquelicots) en 2016, Arsène Lupin les origines (Rue De Sevres) en 2014 qui nous raconte l'origine du gentleman cambrioleur, ou encore Arsène Lupin, l'aiguille creuse de Jérôme Félix et Michaël Minerbe (Orep) en 2018, le choix est grand. Mais la réécriture la plus célèbre du personnage reste sans doute la série Arsène Lupin d'André-Paul Duchateau et Jacques Géron (Soleil) en 2007. Une adaptation très fidèle de l'œuvre originale qui nous replonge dans son atmosphère classique et rebelle si caractéristique.
 
Arsène Lupin, un gentleman-cambrioleur, connaissant toujours le succèsGrâce à la série Lupin, dans l'ombre d'Arsène disponible sur Netflix depuis le 8 janvier 2021 dont Omar Sy, est le héros, dans le rôle d'Assane Diop, fils d'un immigré sénégalais habitant dans les quartiers populaires, qui voit sa vie bouleversée par la mort de son père à la suite d'un emprisonnement pour un crime qu'il n'a pas commis, et à l'âge adulte, il s'inspire de son héros, Arsène Lupin, pour le venger, Arsène Lupin est plus populaire que jamais et redonne même le goût de la lecture aux adolescents. C'est un phénomène de curiosité auprès d'un public plutôt jeune qui a vu dans la série le livre qui était présenté comme une sorte de vecteur de savoir, d'émancipation et de réussite et du coup. Il y a eu une vraie ruée en librairie. Les lecteurs achètent un, deux, trois romans de Maurice Leblanc et c'est une belle mise en avant de ces classiques de la littérature française. En 15 jours, il s'est vendu autant de livres de poche qu'en un an. L'édition d'Hachette Romans, qui accompagne la nouvelle série, s'est ainsi écoulée à 10 000 exemplaires.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Bernard Thomas, Les vies d'Alexandre Jacob (1879-1954), mousse, voleur, anarchiste, bagnard..., Fayard, 1998, http://www.9emeart.fr/post/news/manga/arsene-lupin-en-bd-parcours-du-cambrioleur-a-travers-le-9e-art-12015, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18695904.html, https://www.bfmtv.com/people/justicier-anarchiste-et-dandy-pourquoi-arsene-lupin-continue-de-seduire_AD-202101200295.html, https://www.caminteresse.fr/histoire/arsene-lupin-aux-racines-du-succes-de-maurice-leblanc-11158363/, https://www.fnac.com/Maurice-Leblanc/ia12940/bio, https://www.francebleu.fr/emissions/cote-culture-comptez-sur-nous/nord/cote-culture-comptez-sur-nous-35, https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/arsene-lupin-court-toujours-en-direct-et-en-public-du-salon-du-livre, https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-emission-du-mardi-15-decembre-2020, https://www.francetvinfo.fr/culture/culture-arsene-lupin-l-eternel-gentleman-cambrioleur_4277909.html,  https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1973-georges-descrieres-arsene-lupin-le-robin-des-bois-francais/, https://www.ledevoir.com/lire/597619/fiction-arsene-lupin-gentleman-cambrioleur-des-palmares-de-livre, https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/08/arsene-lupin-a-les-qualites-du-heros-de-roman-populaire-sans-etre-monolithique_6075973_3246.html, https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/08/arsene-lupin-l-intemporel-gentleman-cambrioleur_6075976_3246.html, https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/08/bienvenue-chez-arsene-lupin-a-etretat_6075978_3246.html, https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres/arsene-lupin-4-livres-pour-redecouvrir-la-genese-du-personnage-cree-par-maurice-leblanc-24-01-2021-8420943.php, https://www.lexpress.fr/culture/livre/comment-est-ne-le-vrai-l-unique-arsene-lupin_809439.html, https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20210120.OBS39118/pourquoi-arsene-lupin-est-un-homme-de-droite-et-un-gentleman-conservateur.html, https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/lupin-comment-et-pourquoi-maurice-leblanc-a-donne-vie-a-son-gentleman-cambrioleur-7800960579, https://www.serieously.com/lupin-5-anecdotes-livre-inspire-serie-netflix/, Jean-Paul MOURLON, « LEBLANC MAURICE - (1864-1941) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 17 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/maurice-leblanc/,  et https://www.vanityfair.fr/culture/voir-lire/story/films-series-bandes-dessinees-les-mille-vies-d-arsene-lupin/13149.
 
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Tags : Littérature, Cinéma, Séries TV, Bande Dessinée., mangas
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#Posté le mardi 20 avril 2021 10:21

Modifié le mardi 20 avril 2021 10:59

La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)

La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Fin 2012, Lawrence Kasdan se rend à Lucasfilm pour discuter des nouveaux projets Star Wars planifiés par George Lucas et Kathleen Kennedy. Lucas avait développé des idées pour plusieurs films et Kasdan fut d'accord pour écrire celui sur un jeune Han Solo. Il demanda également à être consulté pour Star Wars épisode VII : Le Réveil de la Force, qu'il finit par co-écrire avec J.J. Abrams et Michael Arndt.
 
La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Le projet est annoncé pour la première fois le 5 février 2013 quand Robert Iger, le président-directeur général de la Walt Disney Company, indique que deux films spin-off étaient en développement. Le 7 juillet 2015, la date de sortie, le sujet et les réalisateurs, Christopher Miller et Phil Lord, et le scénariste additionnel, Jon Kasdan sont révélés. Le 8 mars 2016, Iger confirma que le film serait l'histoire originelle de Han Solo et Chewbacca. Plus de 1600 comédiens furent auditionnés pour incarner le flibustier avant que le casting d'Alden Ehrenreich ne soit révélé pendant la Célébration de Londres. Révélé dans Ave, César !, des frères Coen, il a décroché ce rôle si convoité et «casse-gueule». Si le Californien s'en tire bien, son recrutement a déchaîné des commentaires rageurs sur Internet. Hayden Christensen, qui eut le privilège (et la malédiction) d'incarner Vador jeune, a, depuis, disparu des radars. Ron Howard, qui s'est entretenu avec son pote Harrison Ford, a donné à Ehrenreich de précieux conseils : "Solo est un héros pétri de contradictions. Sa trajectoire ressemble à une quête de liberté : c'est un idéaliste, un bagarreur, un cow-boy de l'espace !" Il voulait qu'Alden s'approprie le rôle, donc Harrison Ford avait accepté de dîner avec lui, mais il ne lui a pas trop donné de conseils, à part qu'il devait «créer son propre personnage», car personne n'avait envie de qu'il imite Harisson Ford «si l'esprit du personnage tel qu'il l'avait défini est resté dans un coin de notre tête». Mais il ne faut pas oublier que le Han Solo de Harrison Ford n'a jamais eu à porter un film. Des nouvelles supplémentaires annoncèrent que Donald Glover incarnerait Lando Calrissian et Emilia Clarke dans le rôle de Qi'ra, face à Tessa Thompson, Naomi Scott, Zoë Kravitz, Kiersey Clemons et Jessica Henwick. Tandis que Joonas Suotamo reprend le rôle de Chewbacca qu'il interprète depuis l'épisode VIII. Et Woody Harelson a été choisi à la place de Christian Bale pour interpréter Tobias Beckett, le mentor de Han Solo, auxquels s'ajoutaient Paul Bettany dans le rôle de Dryden Vos, qui a remplacé Michael Kenneth Williams ne pouvant pas se rendre au retournage des scènes par Ron Howard, et Thandiwe Newton dans le rôle de Val. Quant à la droïde L3-37 a été réalisé grâce à une combinaison d'effets pratiques et informatiques. Phoebe Waller-Bridge portait un costume composé de la tête, de la poitrine, des jambes et des bras du droïde, avec un costume moulant vert en dessous. La combinaison verte a été retirée numériquement en post-production et remplacée par des pièces mécaniques, telles que des câbles et des fils. Plus de 1000 pièces ont été conçues par l'équipe des costumes qui s'est inspirée des années 70 et du western, notamment John McCabe de Robert Altman. Le département en charge des effets spéciaux créatures a fabriqué 8 costumes de Chewbacca et 10 têtes sous la supervision de la conceptrice et superviseuse des animatroniques Maria Cork.  Pour le look d'Han Solo, il s'agissait d'aboutir à un mix entre le look punk des années 80 et une touche années 50 pour suggérer la jeunesse et l'esprit de rébellion. Quant à Lando, les chefs costumiers se sont tournés vers des influences musicales telles que Jimi Hendrix, Prince et Marvin Gaye. Même si le personnage arbore quasiment toujours sa chemise jaune, 30 capes ont été créées pour compléter son dressing. Le tournage début en janvier 2017, sous le titre de travail Star Wars: Red Cup.
 
La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)En mars, l'équipe du film était présente à Fuerteventura en Espagne. Une des trois récompenses de la levée de fonds de Force for Change de 2017 était un rôle dans le film. Le 20 juin 2017, Lucasfilm annonça que les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller étaient limogés à cause de divergences artistiques, bien qu'ils sont toujours crédités à l'écriture et à la production. Lucasfilm s'est montré peu satisfait par leur approche, notamment sur le tournage, où les deux réalisateurs tenaient beaucoup à l'improvisation.  En réalité, un rapport de studio révèle que le ton comique de Lord et Miller et son approche en roue libre ont irrité Kasdan, qui voulait que le film soit tourné comme il a été écrit. Cela a également mis en colère d'autres chefs de département de production, qui se sont plaints directement à Kennedy. La paille finale est venue pendant une pause de deux semaines pendant que la production se déplaçait du Royaume-Uni aux îles Canaries. Kennedy, Kasdan et le rédacteur en chef de remplacement Pietro Scalia ont été choqués par les images et ont décidé de renvoyer Lord et Miller. Il fut aussi annoncé qu'un nouveau réalisateur serait bientôt révélé et que la date de sortie restait inchangée. Le 22 juin, il fut annoncé que Ron Howard prend en charge la réalisation du film, car la puissante productrice Kathleen Kennedy lui a demandé son aide pour éviter le crash. Howard reprend le film en partie tourné. "L'occasion d'explorer le passé de ce personnage haut en couleur et iconique m'a intéressé. George Lucas est un ami depuis mon adolescence. Nous avons beaucoup parlé de Star Wars toutes ces années", explique le cinéaste, qui n'est pas un profane. Le réalisateur est revenu sur le rôle de Phil Lord et Chris Miller, et leur place durant la fin de la production : "Ils ont pu voir un montage non-définitif et m'ont donné quelques notes, des retours. C'était très collégial. Ça devait être horrible pour eux. C'est dommage que les choses se soient déroulées ainsi." Pour arriver à ce résultat final, Ron Howard fut bien entouré puisque qu'au scénario du film, on retrouve Lawrence Kasdan et son fils Jonathan. Le premier avait déjà signé les scripts de L'Empire contre-attaque, Le retour du Jedi et Le Réveil de la Force. Il rejoint d'autres membres habituels de l'équipe Star Wars : le directeur artistique et chef décorateur Neil Lamont, le spécialiste des effets spéciaux Neal Scanlan, les costumiers David Crossman et Glyn Dillon, l'accessoiriste Jamie Wilkinson, la coiffeuse Lisa Tomblin-Fitzpatrick et la maquilleuse Amanda Knight. Enfin, John Williams, le célèbre compositeur de la musique de Star Wars, a écrit le thème musical du personnage d'Han Solo. Le compositeur John Powell (les premiers Jason Bourne) a composé la musique originale de ce nouveau film et adapté celles écrites par John Williams pour les films précédents. Ce dernier a aussi contribué au morceau intitulé le Thème de Han. John Powell déclare : "Ici, nous avons affaire à l'univers de la pègre, un monde criminel peuplé de pirates et de gangsters. On se rapproche davantage d'un Braquage à l'italienne qui aurait rencontré Le Parrain."

La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Ron Howard a pris les choses au sérieux et a sans doute sauvé un film qui partait sur de très mauvaises bases : «C'était très intimidant, d'abord parce que la responsabilité était très lourde. Il y avait la pression immédiate, avec une deadline à tenir. Mais, au-delà de ça, il fallait que je rassure tout le monde, parce que les circonstances étaient vraiment compliquées. Aucun film ne devrait en passer par là, et aucun réalisateur ne devrait vivre un truc pareil. En acceptant ce job, je plongeais en pleine incertitude. Mais je dois quand même avouer que c'était très excitant. Si je n'avais pas vu dans ce scénario et ce groupe d'acteurs d'immenses possibilités, j'aurais refusé.» Il a aussi retravaillé le script et «les choses ont continué à évoluer... Vous savez, je n'ai pas envie que le public pense à cela. C'est le genre de film dans lequel il faut s'immerger, et ça m'ennuierait que les spectateurs regardent Solo en se demandant quelles scènes ont été gardées, quelles autres ont été retournées. Au fond, tout ça, c'est de la cuisine interne.» Pour Solo, il a «utilisé le scénario et les acteurs... et je me suis libéré de tout le reste. Du moment où j'ai dit oui jusqu'à ce jour, tout était tout le temps en mouvement. Alors, il a fallu être souple. Je n'ai eu le temps de penser à rien, j'ai dû apprendre à me faire confiance en me disant : «OK, voilà l'histoire à laquelle je crois. Let's go !» C'était vraiment le mantra du film.» Pour le personnage d'Han Solo, «en regardant mieux, on se rend compte que le personnage est plus complexe que cela. Sous son vernis désinvolte se cache un type plein de paradoxes. C'est ce qui le rend si touchant d'ailleurs. Et évidemment, Han Solo doit une bonne partie de son statut à la franchise Star Wars elle-même. Si elle parle à autant de gens, et différemment selon les moments de leur vie, c'est grâce à une harmonie que je n'avais pas réellement comprise avant de travailler dessus. En me plongeant dans cet univers, j'ai découvert la recette extrêmement précise que George Lucas a développée au fil du temps : un mélange d'humour, d'action, de SF exotique, de tendresse, d'humanisme et de vrais enjeux dramatiques. Si l'équilibre n'est pas respecté, ce n'est plus Star Wars.» Ron Howard a également reçu les conseils de George Lucas : «Il est venu le premier jour de tournage pour m'apporter son soutien. Il était très respectueux et silencieux. À un moment, on s'est mis à parler de la façon dont Han Solo devrait se comporter dans la scène qu'on allait tourner. Je travaillais sur une nouvelle idée qui n'était pas dans le scénario, on inventait en temps réel. George a dit : «Hmmm, en réalité Han ne ferait pas ça, il ferait ça.» On a suivi son conseil et cela a donné un joli moment dans le film. J'ai même essayé de le retenir un peu plus longtemps mais il est parti !» Il a utilisé «le savoir encyclopédique des équipes de Lucasfilm et d'ILM. Ce que je voulais, c'était trouver ma propre voix dans cet univers. J'avais procédé de la même manière pour mon documentaire sur les Beatles [The Beatles : Eight Days a Week]. J'ai cherché les questions qui m'intéressaient le plus et raconté l'histoire à travers ce prisme.»
 
La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Ce film est le troisième film de la saga initiée par George Lucas à avoir les honneurs du Festival de Cannes après L'Attaque des clones en 2002 et La Revanche des Sith en 2005. Et ce film présentait cette histoire : Le jeune Han n'a qu'un rêve : explorer la galaxie avec son propre vaisseau, loin des cieux mornes de la planète industrielle Corellia (Corellia, la planète dont est originaire Han Solo, a été conçue comme une version industrialisée de Venise et est composée d'archipels reliés par des ponts. Une partie a été conçue dans les studios de Pinewood et une autre à Fawley Power Station, une centrale thermique construite à la fin des années 60 et située dans le Hampshire, dans le sud de l'Angleterre), et fuir sa vie d'arnaque. Tant qu'il reste piégé sous la coupe de l'effroyable Lady Proxima, la patronne du gang de rue auquel il appartient, rejoindre les étoiles semble toutefois impossible. Aussi, lorsqu'une opportunité de s'enfuir finit par se présenter, Han et sa petite amie Qi'Ra (Vesper Lynd, le personnage principal féminin de Casino Royale (2006), est considéré comme une influence majeure derrière le personnage) tentent le tout pour le tout. Mais lui seul parvient à s'échapper... Dans sa fuite, le Corellien se retrouve forcé de s'engager dans la Marine Impériale : le pire endroit pour un rebelle solitaire tel que lui ! Pilote puis simple soldat envoyé en première ligne par l'Empire lors de la bataille sur la planète marécageuse de Mimban (Pour la planète marécageuse de Mimban, l'inspiration du chef décorateur Neil Lamont a été les champs de bataille, les terrains d'aviation et les tranchées de la Première Guerre mondiale. Des fusées et des explosions ont été utilisées sur le plateau -recouvert pour l'occasion de schiste gris extrait d'une carrière galloise-, comme le précise le superviseur des effets spéciaux Dominic Tuohy : "Tout a été réalisé sur le tournage, tout est réel. Par conséquent, on a vraiment l'impression de se trouver au cœur de la bataille." Les inspirations de Mimban incluent les films de la Première Guerre mondiale, tels que Les Sentiers de la gloire (1957) et À l'Ouest, rien de nouveau (1930)), Han finit par déserter et dénoncé, il est sauvé par le wookie Chewbacca qui le rejoint, et plonge à corps perdu dans le milieu de la contrebande et de la magouille faisant cause commune avec un voleur notoire, Tobias Beckett qui avec son associé Val travaille pour un chef du crime terrifiant, Dryden Vos. Cependant, lorsque le braquage tourne de côté (Butch Cassidy et le Kid (1969) a été une source d'inspiration majeure pour le hold-up de Covex sur Vandor), l'équipage de Tobias se retrouve avec une dette à payer à Dryden Vos, le chef d'un syndicat du crime appelé Crimson Dawn sur la planète Vandor (Si les décors de la planète Vandor ont été majoritairement tournés dans les Dolomites, le saloon de Fort Ypso et le Star Yacht de Dryden ont été édifiés dans les studios Pinewood. En ce qui concerne le Star Yacht de Dryden, sa création a été nourrie par l'esthétique des luxueux paquebots des années 1930 et l'Art déco.  Quant au saloon Fort Ypso, il s'agit d'une taverne sombre aux allures de grotte où règne une atmosphère similaire à celle de la Cantina Mos Eisley où Han Solo et Chewbacca rencontrèrent Luke Skywalker et Obi-Wan Kenobi).
 
La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Lors de sa rencontre avec Vos, Han rencontre sa vieille amie Qi'ra. Avec son aide, Han est en mesure de négocier un moyen pour lui et Tobias de régler les choses avec Vos, mais ils devront retirer un autre travail. Pour réussir, ils auront besoin d'un vaisseau rapide, et l'équipage se tourne vers un ancien contact de Qi'ra, nul autre que Lando Calrissian. Avec Lando et son copilote, le droïde L3-37, Han se lance dans un autre braquage. Cependant, bien que Han Solo soit un pilote expérimenté, il reste à voir s'il a ce qu'il faut pour naviguer dans le monde criminel dans lequel il se trouve. Tandis que la rebelle L3-37 initie un soulèvement droïde sur Kessel (Pour la planète, déjà connue des fans de Star Wars, les équipes créatives ont imaginé un décor rocheux aux reflets ocres en mélangeant dans des bétonnières de la sciure à de la peinture jaune), Solo termine une course à Kessel dans le Faucon Millénium (L'extérieur du Faucon Millenium construit pour Le Réveil de la Force et Les Derniers Jedi a été réutilisé par l'équipe. Le décor pesait 31 tonnes et nécessitait l'usage de deux grues pour être déplacé. Pour l'intérieur du vaisseau, là encore, l'équipe a réutilisé des éléments créés pour les épisodes VII et VIII de la saga avant d'y intégrer les quartiers de Lando qui comprennent notamment un grand dressing et une luxueuse chambre avec un lit à baldaquin entouré de commandes et de gadgets. L'équipe créative a eu également pour mission de rendre le coin salon du Faucon Millenium beaucoup plus accueillant, à l'image de la personnalité de Lando) dans un record de 12 parsecs, mais L3-37 trouve la mort et sa mémoire est transférée au Faucon Millénium. Solo décide de duper Dryden Vos et découvre la trahison de Beckett, en aidant en même temps les proto-rebelles d'Enfys Nest à Savareen (Pour la raffinerie Savareen envahie par le sable du désert, c'est à Fuerteventura, la deuxième plus grande île de l'archipel des Canaries, que l'équipe a trouvé son bonheur. 12 semaines ont été nécessaires pour construire le décor à partir de pièces préfabriquées expédiées par bateau depuis les studios Pinewood), alors que Qi'ra tue Dryden, ce qui permet à Han de fuir pour tuer Beckett, mais finalement il refuse de rejoindre la cause des rebelles et Enfys Nest le laisse partir avec Chewbacca. Finalement Qi'ra assume le contrôle quotidien du syndicat du crime Crimson Dawn, répondant directement à Maul, qui l'invite à rejoindre la planète Dathomir, et Han Solo trouve Lando et le défie à un autre match de Sabaac, mais cette fois, il parvient à lui faire glisser la carte de triche de Lando avant le match, ce qui fait qu'il gagne assez, et il obtient le Faucon. Avec Chewie, ils décident de se rendre à Tatooine après que Beckett eut mentionné un gangster (Jabba The Hutt) mettant en place un équipage pour une autre mission. Han place ensuite le Falcon dans l'hyperespace alors qu'il décolle.
 
La continuation de la prélogie : Solo : A Star Wars Story, un film sauvé par Ron Howard (partie 4)Dès lors, si le résultat n'est pas catastrophique, Solo est un long métrage dont les spectateurs qui ont plutôt répondu aux abonnés absents à la sortie du film en mai 2018. Sans être un four industriel, cet épisode n'a récolté que 392 millions de dollars pour un budget estimé à plus de 300 millions. Ce score paraît d'autant plus faible que Solo s'est offert la fenêtre du Memorial Day, semaine que seules les très grosses productions se permettent pour s'assurer de gonfler leurs chiffres. Alors qu'il fait actuellement la promotion de son documentaire Pavarotti, Ron Howard a participé au podcast Happy Sad Confused, dans lequel il essaie de justifier l'échec du film : "Il a rapporté pas mal d'argent, mais il n'a pas répondu aux attentes. Je suis venu en étant impatient d'aider, j'ai senti que je le pouvais, et je me suis éclaté. Normalement, cela prend trois ans. Là, j'ai travaillé huit mois et eu une belle expérience. J'aime beaucoup le résultat final." Le cinéaste évoque ensuite le sujet même du long métrage, qui n'a en effet pas ravi tout le monde : "Peut-être que l'idée était trop nostalgique. Ce retour en arrière pour revisiter une origin story pour un personnage adulé n'est peut-être pas ce que les fans recherchent. Au démarrage, qui était important mais pas aussi important que les autres, c'était surtout les fans qui ont été attirés. Cette baisse vous montre combien de personnes vont suivre et attendent d'abord de voir ce qu'en pensent les autres ou si le film est essentiel, si c'est un film dans l'air du temps ou pas. Il ne l'a pas été, pour une raison ou une autre." Ron Howard met néanmoins en avant la réaction, parfois agressive, des fans, et particulièrement les trolls en ligne, qui amènent à juger un film avant même sa sortie : "Il est notable qu'avant la sortie du long métrage, les trolls ont eu un impact sur certains algorithmes, que ce soit Metacritic ou Rotten Tomatoes. Il y a eu un plombage excessif sur les intentions de voir le film ou même sur le vote des fans." Cette méthode assez malhonnête est de plus en plus répandue, et se montre désolante, étant donné que le public (et pas seulement américain) fait de plus en plus confiance aux chiffres délivrés par ces sites. Solo ne méritait pas la haine (ou plutôt l'indifférence) à son égard qui s'est estompée avec le temps. Si le projet a gelé les spin-offs envisagés par Lucasfilm, de nombreux internautes ont exprimé leur souhait de voir une suite, notamment au travers du hashtag #MakeSolo2Happen.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://radiodisneyclub.fr/solo-roman-film-editions-pocket/, https://screenrant.com/solo-star-wars-movie-reviews/, https://starwars.fandom.com/fr/wiki/Solo:_A_Star_Wars_Story, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-218386/secrets-tournage/, https://www.imdb.com/title/tt3778644/plotsummary?ref_=tt_stry_pl, https://www.lesinrocks.com/2019/06/03/cinema/cinema/le-realisateur-de-solo-a-star-wars-story-revient-sur-lechec-du-film/, https://www.linternaute.fr/cinema/tous-les-films/1435504-solo-a-star-wars-story-pourquoi-le-tournage-etait-chaotique/, https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Ron-Howard-raconte-Solo-A-Star-Wars-Story-Aucun-film-ne-devrait-en-passer-par-la--interview, et https://www.programme-television.org/news-tv/Solo-A-Star-Wars-Story-Canal-Les-jeunes-annees-d-un-heros-culte-4636756.
 
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Tags : Cinéma, STAR WARS
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#Posté le mercredi 21 avril 2021 06:40

Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comics

En 1987 sort Superman 4, le dernier opus porté par Christopher Reeve. Depuis, le super-héros s'est fait absent des écrans. Warner Bros espérait que cette résurgence de l'intérêt de Superman pourrait être transformée en un nouveau film, alors ils ont acheté les droits de la franchise filmique en 1993 et ont embauché Jon Peters, l'un des producteurs derrière Batman, pour aider à lui donner vie. Puis Tim Burton essaya de le faire revivre à travers Superman Lives.
 
Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comicsSuperman Lives (précédemment intitulé Superman Reborn) était destiné à être produit dans les années 1990. Le film devait être réalisé par Tim Burton et produit par Jon Peters. Kevin Smith avait débuté l'écriture après que plusieurs scénarios ont été écrits et remaniés, sous le titre de Superman Reborn, qui devait suivre alors les aventures du comics Death and Return of Superman de décembre 1992 à octobre 1993, avec le celui de Jonathan Lemkin initialement écrit sous le titre de Superman Reborn plusieurs années avant que Smith ne soit amené à bord. Son scénario s'est ouvert avec la mort de Superman, avant laquelle il avoue son amour à Lois, faisant sauter sa force vitale dans son corps et l'imprégnant d'un enfant qui deviendra un Clark adulte dans trois semaines. Superman devait donc mourir et se réincarner dans son fils pour sauver le monde. Cette histoire profondément étrange s'est avérée trop fantasque pour Warner Bros. Ils ont ensuite embauché Gregory Poirier pour les réécritures. Le script de Poirer a gardé le ton sombre de Lemkin et avait Brainiac comme principal méchant, créant Doomsday pour tuer Superman. Le scénario est resté dans les limbes de la pré-production, avant que Warner Bros soit assez satisfait du scénario de Smith pour l'envoyer aux réalisateurs, dont Robert Rodriguez.  
 
Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comicsMais Kevin Smith parla des rencontres étranges qu'il a eues avec le légendaire producteur hollywoodien Jon Peters à propos du film, recevant de nombreuses exigences étranges pour le scénario - comme Superman ne pouvant pas voler, Clark ne pouvant pas être montré en portant son costume emblématique (que Peters a rejeté avec une insulte homophobe), Superman combattant une araignée géante et Brainiac offrant à Lex Luthor un «chien de l'espace» ou affrontant des ours polaires autour de la Forteresse de la Solitude, auquel on peut ajouter que Peters souhaite que Sean Penn devienne son Superman car le héros devait être "un putain de tueur" -, ce dernier a failli quitter le projet suite à un conflit autour d'une scène intimiste importante entre Superman et Lois, que le studio voulait absolument couper pour raccourcir le film, tandis que son scénario met en scène Eradicator, Cyborg, Deadshot et même Batman, qui diffuse un message après la mort de Superman pour redonner du courage à Métropolis, avec les choix de casting comprenant Ben Affleck comme Clark Kent / Superman, Linda Fiorentino comme Lois Lane, Jack Nicholson comme Lex Luthor, Famke Janssen comme Mercy, John Mahoney comme Perry White, David Hyde Pierce comme The Eradicator, Jason Lee comme Brainiac et Jason Mewes comme Jimmy Olsen, et une fois que Burton a signé sur le film un contrat pay-or-play (payement ou participation) de 5 millions de dollars, ce qui signifie qu'il a obtenu l'argent même si le film n'est jamais produit,  Warner Bros est alors revenus à l'homme qui a contribué à rendre Batman si rentable pour eux, suite à la proposition de Kevin Smith et le scénario échappa à ce dernier, car Burton ne l'aimait pas, mais il en garde tout de même des éléments, notamment tout ce qui concerne la mort et la résurrection du personnage.
 
Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comicsAppelé par Tim Burton, Wesley Strick écrit le scénario qui a failli être filmé et invente un nouveau méchant : Lexiac (ou Luthiac, selon les sources) une fusion entre Brainiac et Lex Luthor. Dans ce scénario, Braniac envoie le monstre kryptonien Doomsday tuer Superman, ainsi que bloquer le soleil pour rendre Superman impuissant, alors que Superman est alimenté par la lumière du soleil. Braniac se lie à Lex Luthor, devenant Lexiac et utilisant les actifs de LexCorp pour aider à prendre le contrôle de la Terre, mais Superman est ressuscité par un robot kryptonien appelé "K.", qui devient un nouveau costume de haute technologie alors qu'il régénère encore ses pouvoirs. Burton a rapidement choisi un fan passionné de Superman, Nicolas Cage, dans le rôle principal, ce qui lui a valu 20 millions de dollars, un choix inattendu, qui va dans le sens d'un Superman différent de la figure de dieu parfait, tandis que le casting devait potentiellement inclure Kevin Spacey dans le rôle de Lex Luthor (un rôle qu'il jouera éventuellement dans Superman Returns), Courteney Cox, Julianne Moore et Sandra Bullock (qui a refusé, selon Peters) sont évoquées pour Lois, Tim Allen ou Jim Carrey en Brainiac, mais c'est Christopher Walken qui était le choix principal pour ce rôle, Chris Rock comme Jimmy Olsen, ou encore Michael Keaton dans un rôle qui restera à jamais mystérieux,  sans doute celui de Bruce Wayne ou Batman,  et après un an de repérages, d'essayages costumes avec des images de Cage portant des costumes de Superman pour des tests d'écran en 1997 qui ont commencé à faire surface en ligne en 2009 et  en 2018, de pré-production et les débuts de la décoration artistique avec un modèle réduit pour un vaisseau spatial en forme de crâne, pensé comme un des plus grands décors du film, est construit (c'est le repaire de Brainiac, avec tout un tas d'aliens, et des expérimentations sur les specimens récoltés dans l'univers), des croquis originaux de Tim  Burton promettaient un Superman mort-vivant entre le Caesar du Cabinet du Docteur Caligari et Edward aux mains d'argent, tandis que son Brainiac fait penser aux aliens de Mars Attacks, le film a progressé lentement, alors que le studio prépare une sortie en 1998, Burton voulant tourner à Pittsburgh, et tout semblait bien parti.
 
Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comicsSauf que le nouveau scénario de Wesley Strick ne convainc pas la Warner, notamment à cause d'un budget qui serait énorme (dans les 190 millions). Dan Gilroy est engagé pour rafistoler tout ça, et couper des scènes d'action. Gilroy rajoute une introduction montrant la destruction de Krypton par Brainiac et l'abandon de Superman sur la Terre, ainsi qu'un épilogue où l'on apprend que Lois Lane est enceinte du fils du héros. C'est en août 1997 puisque lorsque Lady Di meurt, Jon Peters veut s'inspirer de l'émotion à travers le monde pour écrire la fin de Superman dans le film. Le studio n'est toujours pas convaincu et c'est au tour d'Alex Ford de réécrire. Mais rien ne s'arrange : le budget reste énorme malgré les coupes, et tout le monde commence à perdre espoir, notamment Tim Burton. Mais, c'est les coûts croissants du projet qui ont joué un grand rôle à cet égard, le studio étant sorti de flops coûteux comme Batman & Robin et The Postman. Burton voulait raconter l'histoire de Superman en tant que freak ultime, tandis que les producteurs voulaient un film qui vendrait beaucoup de jouets sympas. Burton a finalement abandonné le navire et finira par s'envoler vers Sleepy Hollow, invoquant comme justification des difficultés à travailler avec le producteur Jon Peters. L'idée d'un Superman par Burton a certainement fait peur aux exécutifs, qui ont pour on ne sait quelle raison préféré reverser son budget de 170 millions à Wild Wild West. On aurait aimé qu'un décideur s'explique sur le choix étonnant de raviver cette vieille franchise à la place.
 
Superman Lives : le projet fou de Tim Burton qui aurait pu sauver la franchise super-héroïque de DC comicsLe projet a cependant été abandonné. Brett Ratner dira avoir refusé de prendre le relais, tout comme Michael Bay ou encore Martin Campbell, apparemment tous à cause du scénario. Mais l'envie était encore là, et Nicolas Cage aussi. En 1999, William Wisher Jr. était engagé pour écrire, encore, un nouveau scénario. Peters continuerait à produire  et fera muter son projet plusieurs fois devenant Superman: Flyby, qui devait être réalisé par McG également annulé. L'idée de retirer le slip rouge du costume serait reportée à de nombreux autres projets de Superman. Le prochain film sur Superman sorti (après l'écriture de plusieurs scripts de ce type, puis abandonné) était Superman Returns de Bryan Singer en 2006.  Le 1er mai 2015, un long métrage documentaire financé par le public intitulé The Death of "Superman Lives": What Happened ? de Jon Schnepp a été diffusé et nous raconte l'histoire de ce projet fou avec l'aide de Tim Burton, Jon Peters, Kevin Smith et une grande partie de l'équipe impliqué. Et on comprend mieux pourquoi ce projet fou n'a jamais vu le jour. En 2016, lors d'une séance de Q&A sur sa page Facebook, Kevin Smith s'est dit prêt à relancer ce long, qui pourrait prendre aujourd'hui la forme d'un film animé, avec Nicolas Cage dans le rôle de Superman, et Michael Rooker dans le rôle de Lex Luthor. Espérons que l'on puisse voir ce qu'aurait donné ce film en comics.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces articles qui m'ont beaucoup aidé : https://cancelled-movies.fandom.com/wiki/Superman_Lives, https://kevin-smith.fandom.com/wiki/Superman_Lives, https://screenrant.com/nicholas-cage-superman-lives-powerful/, https://screenrant.com/superman-lives-trailer-nicolas-cage-cancelled-dc-movie/, https://screenrant.com/superman-movies-canceled-reasons-not-happen-explained/, https://superman.fandom.com/wiki/Superman_Lives, https://www.cineserie.com/news/cinema/superman-lives-cette-bande-annonce-imagine-nicolas-cage-dans-le-role-du-super-heros-4054598/, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1176982-superman-lives-le-film-fou-de-tim-burton-et-nicolas-cage-annule-au-dernier-moment, https://www.premiere.fr/Cinema/A-quoi-aurait-ressemble-le-Superman-de-Tim-Burton-avec-Nicolas-Cage, et https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/The-Death-of-Superman-Lives-dans-les-coulisses-du-Tim-Burton-avorte--critique.  
 
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Tags : comics, Cinéma
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#Posté le jeudi 22 avril 2021 05:42

Idriss Déby, l'allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire Moulin

Nous allons vois aujourd'hui Idriss Déby, un général et homme d'État tchadien, qui a été le plus fidèle allié de la France contre le djihadisme au Sahel, et rendre hommage à Yves Rénier, l'inoubliable interprète du commissaire Moulin.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinFils d'un berger appartenant à l'ethnie zaghaoua, Idriss Déby épouse très jeune la carrière militaire et entre à l'école des officiers de Ndjamena après son bac. Il suit ensuite une formation de pilote d'hélicoptère à l'Institut aéronautique Amaury-de-La-Grange, à Hazebrouck, dans le nord de la France en 1977, et fera plus tard l'École de guerre à l'École militaire de Paris en 1985. Cela lui permettra de nouer des contacts avec les futurs hauts gradés de l'armée française Devenu pilote de ligne, rallié à Hissène Habré en 1979 qu'il aide à ravir le pouvoir à Goukouni Oueddei en 1982, il devient commandant en chef des forces armées nationales tchadiennes (FANT) en 1982 après la reconquête par l'armée d'Hissène Habré de N'Djaména sur les forces de Tripoli en 1981, il participe aux succès de la guerre de rezzous (guerre de razzia) contre l'armée libyenne. Conseiller militaire à la présidence (1988), écarté du premier cercle du pouvoir, Idriss Déby rompt avec H. Habré en 1989 dont la France s'éloigne durant cette période, et se réfugie en Libye puis au Soudan (Darfour), où il ne manque pas de fidèles, où il fonde le Mouvement patriotique du salut (MPS), qui renverse H. Habré en décembre 1990. Hissène Habré s'enfuit au Sénégal. Nommé président de la République du Tchad par le MPS en 1991, il est reconduit à la tête de l'État en 1996 lors d'un scrutin pluraliste, mais Idriss Déby a notamment été très critiqué pour sa gouvernance, extrêmement autoritaire au début des années 2000, puis il est nommé à nouveau président en 2001 et en 2006, grâce à une réforme constitutionnelle mettant fin en 2004 à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Son régime devient de plus en plus autoritaire : la lumière n'a jamais été faite sur la disparition de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh en 2008 et les partisans de Yaya Dillo accusent le pouvoir en place d'avoir voulu l'arrêter violemment avant le dernier scrutin présidentiel. Le pouvoir est par ailleurs miné par les divisions internes. Menacé à plusieurs reprises par des groupes rebelles en 2005, 2006 et 2008, Idriss Déby a conservé le soutien des Occidentaux et en particulier de la France. Le dirigeant tchadien en effet est au centre de la lutte contre les djihadistes dans le Sahel. En février 2008, une attaque rebelle qui avait atteint les portes du palais présidentiel avait ainsi été repoussée grâce au soutien de l'armée française. En 2011, après être avoir normalisé ses relations avec le Soudan – les deux États s'engageant à ne plus soutenir leurs rébellions respectives – et accepté une relance du processus électoral interrompu depuis 2002, il est réélu pour un quatrième mandat à l'issue d'un scrutin boycotté par les principaux partis d'opposition.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinSa mauvaise réputation change en 2013, après la chute du colonel Kadhafi (en 2011). Idriss Déby était un grand connaisseur de la Libye et il a été le premier à alerter l'Occident sur les conséquences possibles sur la stabilité de la région. Le Tchad est ainsi le premier pays à soutenir la France au Sahel pour l'opération "Serval", lancée la même année pour stopper la progression des groupes djihadistes vers le sud du Mali, devenue ensuite "Barkhane". À partir de là, toutes les critiques qui étaient adressées à Idriss Déby sur le plan politique ont disparu. Aujourd'hui, c'est depuis N'Djamena, la capitale du Tchad, qu'est centralisée et coordonnée la majeure partie des actions sur le terrain dans le cadre de la mission Barkhane. La capitale accueille aussi une des deux bases aériennes – la seconde se trouve à Niamey, au Niger – de l'opération. Le Tchad est aussi l'un des piliers de la force conjointe du G5-Sahel – aussi composée de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso et du Niger –, une coalition militaire qui appuie les militaires français depuis 2017. À lui seul, le pays fournit près d'un tiers des forces armées, 1850 soldats sur les 6000 déployés.  Alors que les armées malienne, nigérienne ou burkinabè affichent des faiblesses structurelles majeures, on considère que l'armée tchadienne est la plus efficace et la plus professionnelle. Il est aussi le seul pays du G5 Sahel à avoir déployé un bataillon en dehors de ses frontières nationales, au Niger, dans la région dite des "trois frontières" réputée pour servir de refuge aux groupes djihadistes sahéliens. Lors du dernier sommet du G5-Sahel, dont le Tchad avait pris la présidence, Idriss Déby avait par ailleurs annoncé le déploiement de 1200 soldats tchadiens à la frontière avec le Mali. Une requête qui était formulée depuis un moment par Paris qui voulait donner plus de pouvoirs aux armées locales. Outre son implication au sein du G5-Sahel, le pays fournit le deuxième plus gros contingent au sein de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Une mission que Paris considère comme indispensable sur le terrain.  Mais Au-delà des menaces internes, l'armée tchadienne lutte depuis 2015 contre la fraction du groupe nigérian Boko Haram affiliée à l'État islamique qui a multiplié les attaques sanglantes autour du lac Tchad, forçant M. Déby à renfiler le treillis pour mener une contre-offensive jusqu'en territoire nigérian en mars-avril 2020.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinÉpinglé par les «Panama Papers» en 2016 pour avoir détourné plusieurs milliards de dollars, Idriss Déby n'a pas réussi, en 30 ans de pouvoir à sortir le pays de la pauvreté, le Tchad a l'un des pires indicateurs de développement humain, malgré l'exploitation du pétrole depuis le début des années 2000. En 2019, la France avait bombardé une colonne de rebelles entrés par la Libye dans le nord-est du pays.  Le 11 août 2020, Idriss Déby s'était élevé au rang de maréchal du Tchad, lors d'une cérémonie en grande pompe. Une auto-consécration de plus pour ce fils d'éleveur modeste, qui aimait se présenter comme un «guerrier». Et il venait, au moment de sa mort lundi 19 avril 2021, de se faire réélire pour un 7e mandat avec 79. Celui qui régnait volontiers par l'«intimidation» et le népotisme, selon ses détracteurs, plaçait sa famille ou des proches à des postes clés de l'armée, de l'appareil d'État ou économique. Finalement, Idriss Déby est mort sur le front face à la rébellion des Fact, a annoncé ce mardi 20 avril 2021 la télévision tchadienne. Durant le week-end, il avait rejoint son fils Mahamat pour diriger les combats dans le Nord contre la coalition de rebelles du Fact. Lundi, l'armée assurait les avoir écrasés mais des rumeurs persistantes avaient filtré sur de violents combats laissant de nombreux morts et blessés de part et d'autre. L'armée n'avait reconnu que six tués dans ses rangs et affirmé avoir tué plus de 300 «ennemis». Dans le massif du Tibesti, frontalier avec la Libye, mais aussi dans le Nord-Est qui borde le Soudan, des rebelles tchadiens affrontent régulièrement l'armée, depuis leurs bases arrière dans ces pays. A la suite de l'annonce du décès d'Idriss Déby, l'armée a promis que des élections "démocratiques" auraient lieu après une transition de 18 mois qui sera assurée par un conseil militaire dirigé par l'un des fils du président, Mahamat Idriss Déby Itno. Un couvre-feu et la fermeture des frontières ont par ailleurs été décidés par l'armée. Finalement, les obsèques d'Idriss Déby Itno ont eu lieu  vendredi 23 avril 2021 à Ndjamena. Douze chefs d'État ont fait le déplacement dans la capitale tchadienne. Les hommages ont été unanimes pour saluer le président-maréchal mort au combat, selon l'armée.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://information.tv5monde.com/afrique/election-presidentielle-au-tchad-idriss-deby-ou-l-art-de-se-rendre-indispensable-la-france, https://www.france24.com/fr/afrique/20210421-avec-la-mort-d-idriss-d%C3%A9by-la-france-perd-un-alli%C3%A9-cl%C3%A9-de-l-op%C3%A9ration-barkhane-au-sahel, https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tchad/tchad-l-armee-annonce-la-mort-du-president-idriss-deby-apres-des-blessures-recues-pendant-des-combats-avec-les-rebelles_4379375.html, https://www.jeuneafrique.com/personnalites/idriss-deby-itno/, https://www.la-croix.com/Monde/Mort-dIdriss-Deby-Tchad-destabilise-2021-04-20-1201151865, https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Idriss_D%C3%A9by/115873, https://www.lci.fr/international/mort-du-president-tchadien-idriss-deby-la-france-perd-un-allie-strategique-contre-le-terrorisme-2183986.html, https://www.lefigaro.fr/international/le-president-tchadien-deby-est-mort-de-blessures-recues-au-front-20210420, https://www.letemps.ch/monde/idriss-deby-mort-dun-guerrier, https://www.ouest-france.fr/monde/tchad/tchad-la-mort-du-president-idriss-deby-itno-ouvre-une-periode-d-incertitude-7233467, https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210420-idriss-d%C3%A9by-le-mar%C3%A9chal-pr%C3%A9sident-tu%C3%A9-par-les-rebelles, et https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210423-fun%C3%A9railles-d-idriss-d%C3%A9by-itno-l-hommage-des-pr%C3%A9sidents-au-guerrier.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinQuant à Yves Rénier,  né le 29 septembre 1942 à Berne (Suisse), il commence sa carrière d'acteur télé et cinéma influencé par son père Max Régnier, auteur, acteur, directeur et metteur en scène de théâtre, ce qui le se tourne vers l'art dramatique, alors qu'il suit depuis seulement trois mois les cours du comédien Yves Furet, fondateur du Studio d'entraînement de l'acteur, il décroche à 17 ans un rôle en 1961, avec Les Jours heureux, une pièce filmée d'Arnaud Desjardins, diffusée sur l'ORTF, et commence une carrière d'acteur et jouant dans Le Comte de Monte-Cristo de Claude Autant-Lara, puis  dans Les vierges de Jean-Pierre Mocky. Quatre ans plus tard, il se fait connaître du grand public avec Belphégor ou le Fantôme du Louvre en 1965, un feuilleton de Claude Barma, dans lequel il incarne le jeune étudiant André Bellegarde. Un premier succès intéressant... En 1966, il est un des deux héros de la série télé Les Globe-Trotter avec l'Américain Edward Meeks, durant trois saisons, après avoir prêté ses traits au héros de Balzac, Lucien Rubempré, dans l'adaptation d'Illusions perdues.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinEn 1971, le comédien en herbe effectue un détour par le théâtre, dans "Le Misanthrope" de Molière, mis en scène par Antoine Bourseiller, avant d'obtenir un second rôle dans le téléfilm Figaro-ci, Figaro-là, relatant la vie de Beaumarchais. Deux ans plus tard, il donne la réplique à Anne Wiazemsky dans un autre biopic, sur George Sand, intitulé George qui ?.  Mais son rôle phare, il le doit à Commissaire Moulin, sur TF1, entre 1976 et 2008. La série à succès de TF1 lui permet également de faire ses débuts en tant que réalisateur et scénariste, à l'occasion de quelques épisodes, jusqu'à son interruption en 1982. C'est un succès. Mais malade, lassé aussi du personnage qu'il juge trop propre sur lui, il arrête en 1982. En 1989, Yves Rénier relance Commissaire Moulin pour six saisons supplémentaires. Son personnage mute : il passe du costard au perfecto et chevauche des motos. S'inspirant de faits divers, Rénier peut alors aborder des sujets qui lui tiennent à cœur, les bavures policières ou la lutte contre la drogue comme dans «Les Zombies» (1992), un des «Moulin» qu'il préfère. Le personnage lui colle à la peau, mais cela ne l'empêche pas d'alterner avec des apparitions au cinéma, comme dans Diabolo menthe, de Diane Kurys (1977), Pour tout l'or du Transvaal (1979), et côtoie Annie Girardot et Pierre Arditi dans le thriller Adieu blaireau (1985), et après un tournage en Chine pour Pékin Central dont il est la vedette (1986), Frantic, de Roman Polanski (1988), Merci la vie, de Bertrand Blier (1991) ou Les Anges gardiens, de Jean-Marie Poiré (1995). Il est aussi la voix française de Paul Hogan (qui interprète le fameux Crocodile Dundee en 1986), de Tommy Lee Jones, de Kurt Russell, de Chuck Norris, ou de Burt Reynolds. En 1986, il est passé par la case chanson avec PCV, inspiré de sa rupture avec l'actrice américaine Goldie Hawn. Il publie aussi son premier roman ("Le Parano") la même année.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinEn 2005, Yves Rénier donne la réplique à Ingrid Chauvin dans le feuilleton estival Dolmen, puis deux ans plus tard dans la comédie romantique Le Monsieur d'en face. La même année, sa rencontre avec Mathilde Seigner, sur le tournage de 3 amis, est décisive. En 2009, il interprète un négociateur hors pair dans Otages, puis présente l'émission "Affaires criminelles" sur NT1, de 2008 jusqu'en 2011. Le comédien enchaîne avec une apparition dans les deux premiers épisodes de la cinquième saison de Section de recherches, avant de retrouver Djamel Bensalah pour Beur sur la ville en 2011, cette fois sous les traits d'un capitaine de police. On le retrouve en 2011 dans un épisode en prime de Plus belle la vie. Yves Rénier passe derrière la caméra en 2012, et réalise pour France 2, Médecin-chef à la Santé, dont il offre le premier rôle à Mathilde Seigner. Sa collaboration avec la chaîne et la comédienne est si fructueuse qu'elle se poursuit d'abord en 2015, avec Flic, tout simplement, qui bénéficie d'un succès d'audience. En 2018, il réalise le téléfilm Je voulais juste rentrer chez moi, diffusé sur France 2, inspiré de la vie de Patrick Dils. Toujours dans le registre des grandes affaires criminelles françaises, il réalise Jacqueline Sauvage : c'était lui ou moi avec Muriel Robin la même année, racontant l'histoire de cette mère de famille, victime de violences conjugales, qui finit par tuer son mari. Le film avec Muriel Robin attire 9 millions de téléspectateurs sur TF1. En 2021, Yves Rénier signe le téléfilm La Traque. La diffusion, le 15 mars, avait suscité l'indignation des familles des victimes, qui avaient dénoncé "une utilisation commerciale" de cette histoire. Pour l'occasion, le natif de Berne s'intéresse au célèbre tueur en série Michel Fourniret, campé Philippe Torreton. Isabelle Gélinas joue sa compagne, tandis que François-Xavier Demaison et Mélanie Bernier sont chargés de l'enquête. Cette même année, il rejoint le casting de Léo Matteï, Brigade des mineurs, via le rôle d'un charismatique leader d'un mouvement de guérison ésotérique.
 
Idriss Déby, l’allié encombrant de la France et Yves Rénier, le célèbre commissaire MoulinYves Rénier a quatre enfants issus de trois mères différentes. Il a été marié deux fois. Son union avec Karin date de 1996. Ils avaient eu un garçon prénommé Jules et né le 4 octobre 1997. Trois ans plus tard, ils étaient devenus les parents d'un petit Oscar. Sa fille Samantha, qu'il a eue avec sa première femme en décembre 1974, Virginie, est également actrice. De la metteure en scène et directrice de casting Hélène Zidi, il a eu Lola en 1986. Yves Rénier est mort dans la nuit de vendredi à samedi 24 avril 2021, des suites d'un malaise cardiaque, à son domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a annoncé son épouse à l'Agence France-Presse. Il avait 78 ans.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-20602/biographie/, https://www.bfmtv.com/people/series/le-comedien-yves-renier-interprete-du-commissaire-moulin-est-mort_AD-202104240160.htmlhttps://www.lemonde.fr/disparitions/article/2021/04/24/yves-renier-le-celebre-commissaire-moulin-est-mort_6077931_3382.html, https://www.programme-tv.net/biographie/3432-renier-yves/, et https://www.programme-tv.net/news/series-tv/274834-mort-dyves-renier-qui-sont-ses-4-enfants-et-sa-femme-karin-renier/.
 
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Tags : Histoire, Cinéma
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#Posté le mardi 27 avril 2021 02:55

Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l'utilisation intelligente de la quête du héros

freyr1978,
 
Comme tu fêtes ton anniversaire aujourd'hui, j'ai tenu à marquer le coup en t'offrant ce cadeau qui est un article en 2 parties sur la trilogie originale qui commença La Guerre des Étoiles, qui a bercé notre enfance et notre adolescence, et qui a été une véritable machine à rêves pour nous deux.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosLes droits de Flash Gordon lui échappant, George Lucas qui a cofondé le studio American Zoetrope avec Francis Ford Coppola en 1969 qu'il a rencontré lors de son stage chez Warner Brothers, dans l'espoir de créer un environnement libérateur permettant aux cinéastes de sortir du contrôle oppressif perçu du système de studio hollywoodien. Suite au succès d'American Graffiti en 1973, et sous la bannière d'American Zoetrope, Lucas a développé Apocalypse Now pour plancher parallèlement sur une saga intergalactique mêlant quête initiatique, mondes merveilleux, mythologie et combats spatiaux, véritable hommage aux sérials de son enfance, et en 1973, Lucas achève un premier script intitulé The Adventures of the Starkiller, puis The Star Wars. Si le personnage de Darth Vader y est déjà défini, nos trois héros, eux, se cherchent encore. Pendant un moment, Luke Starkiller est un général de 60 ans, Leia se fait appeler Zara et Han Solo est un extraterrestre verdâtre à branchies. Le concept de la Force est encore vague. Elle se manifeste alors sous la forme d'un cristal étincelant baptisé Kaiburr Gary  Kurtz  l'en  dissuadera,  convaincu  que  le  public  accepterait plus facilement un principe métaphysique immanent. Gary Kurtz qui avait étudié les religions, souhaitait développer cet aspect dans «Star Wars», d'après des spécialistes de cet univers qui estiment qu'il a beaucoup contribué à développer le concept de «Force», ce champ d'énergie reliant tous les êtres vivants, sous-jacent à toute l'intrigue de la série. Mais Lucas a la foi, alors il fonce, surtout quand Coppola a repris la direction d'Apocalypse Now, conduisant à la rupture de son partenariat avec American Zoetrope. Aucun studio ne semble toutefois prêt à s'investir dans le projet car Universal et United Artists lui ayant claqué la porte au nez, et seule la 20th Century Fox, encouragée par le succès d'American Graffiti et ses cinq nominations aux Oscars, accepte de mettre à la disposition du metteur en scène un solide budget de 10 millions de dollars en 1975, surtout en faisant appel aux talents de Ralph McQuarrie, artiste conceptuel de Boeing, qui planche alors sur les premières représentations graphiques de l'univers étrange que lui décrit Lucas, grâce au soutien d'Alan Ladd, un tout nouveau directeur créatif de la Fox, et de Gary Kurtz qui avait défendu «Star Wars» à travers plusieurs brouillons et avait aidé Lucas à surmonter le manque d'enthousiasme de la 20th Century Fox pour un film qu'ils rejetaient comme une série B. En suivant,  scrupuleusement  l'essai de Joseph Campbell sur  le monomythe poussé par Gary Kurtz,  Lucas finalisera son script seulement en 1976 rendant le tout plus lisible et moins confus. Les amis de Lucas, les époux Willard Hyuck et Gloria Katz ​​ont été invités à lire le premier brouillon de The Star Wars et à donner leur avis. Ils ont également été priés de fournir des révisions mineures du dialogue au quatrième projet juste avant le début du tournage en 1976. Dans une conférence de presse (donnée à New York en 1999), le réalisateur reconnaissait s'être grandement appuyé sur le travail de Joseph Campbell, l'inventeur du monomythe - un mythe dans lequel on retrouverait tous les autres. Derrière le monomythe, il y a pour Campbell l'idée qu'il existe une "histoire archétypale qui jaillit de l'inconscient collectif". Dès l'introduction du Héros aux mille et un visages, il résume ce canevas narratif commun à tous les mythes : "Un héros s'aventure à quitter le monde du quotidien pour un territoire aux prodiges surnaturels : il y rencontre des forces fabuleuses et y remporte une victoire décisive. Le héros revient de cette mystérieuse aventure avec la faculté de conférer des pouvoirs à ses proches." Si cette théorie séduit l'industrie hollywoodienne, c'est parce qu'elle contient la promesse d'une histoire qui satisfait tout le monde. Et Lucas construit sa brève intrigue en s'inspirant du film La Forteresse cachée (1958), avec les deux paysans peureux et chamailleurs, qui donneront naissance aux deux droïdes C-3PO et R2-D2, et la princesse Yukihime, que l'on doit protéger et convoyer en pleine guerre féodale, qui servira de modèle à la princesse Leia Organa. Et l'on voit une sorte de démarquage des aventures de Buck Rogers et surtout de Flash Gordon, dont la lecture des comics et la vision des serials à la télévision occupaient les loisirs du jeune Lucas. Ensuite, il fera un mélange  de tout ce qu'il a vu s'inspirant de l'équipement des samouraïs pour le masque de Darth Vader et les combats à l'épée laser notamment dans les film Yojimbo et Les sept samouraïs d'Akira Kurosawa. Les costumes des officiers impériaux ressemblent pour leur part aux uniformes nazis. Quant à la scène où les rebelles, aux commandes du Faucon Millénium, se débarrassent des chasseurs impériaux lancés à leurs trousses, elle est calquée, au plan près, sur des séquences de batailles aériennes tirées de vieux films de guerre comme Les Briseurs de barrages et Mission 633, qui inspirent la préparation du combat contre l'Étoile noire et le vol des X-Wings sur la tranchée de l'Étoile Noire. Idem pour le prologue qui défile au début de chaque film, pompé sur Flash Gordon, un serial des années 30. Sans oublier le western avec les scènes sur Tatooine s'inspirant de La Prisonnière du désert ou du film Les Cheyennes, ou encore du film soviético-japonais, Dersu Uzala, et des morceaux de Métropolis de Fritz Lang, de la légende arthurienne, du Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien,  de Dune de Franck Herbert, de la bande dessinée Valérian de Jean-Claude Mézières (grand ami de Moebius), des œuvres de Métal Hurlant (où officiait ce dernier), ou les New Gods de Jack Kirby ayant des similitudes avec Star Wars.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosPour les auditions. George Lucas partage la scène avec son ami Brian De Palma, à la recherche d'acteurs pour nourrir l'adaptation d'un roman de Stephen King intitulé Carrie. À 24 ans, avec ses traits de gentil garçon volontaire, Mark Hamill passe un bout d'essai, dont il se rappelle encore, pour le rôle de Luke. "C'était la scène où Luke et Han Solo sont dans le cockpit du Faucon Millénium. C'était bourré de termes pseudo-scientifiques. Je trouvais ça ridicule." Si Harrison Ford lui donne la réplique, ce n'est que pour filer un coup de main à Lucas qui l'avait dirigé dans American Graffiti. Lucas a déjà déterminé qu'il ne souhaite que des nouveaux visages. Le rôle inspiré par Francis Ford Coppola sera finalement pour Ford, bien qu'il s'en soit fallu de peu pour que Kurt Russell incarne Han Solo. Mais Ford trouve le film «bizarre», et trouve les dialogues difficiles. Du côté de la distribution féminine, Carrie Fisher montre qu'elle possède l'assurance nécessaire pour jouer la princesse Leia. "En décrochant le rôle, on m'a stipulé qu'il fallait que j'aille en clinique d'amaigrissement pour perdre cinq kilos. Ils devaient certainement penser que je les perdrais du visage, mais ce n'est pas vraiment ce qui est arrivé", s'amuse l'intéressée. Cette distribution d'inconnus ne va pas vraiment rassurer la Fox. De plus, George Lucas souhaitait confier le rôle d'Obi-Wan Kenobi à Toshirō Mifune, l'acteur fétiche de Kurosawa; face à son refus, le réalisateur avait même tenté de le convaincre en lui proposant d'incarner Darth Vader mais - peu convaincu par le contenu du scénario - la star japonaise lui avait exprimé en retour un "non" ferme et définitif. Finalement en 1976, Alec Guinness est choisi pour interpréter Obi-Wan Kenobi même s'il n'a jamais été emballé par le script. Ce dernier avec Harrison Ford permet à Mark Hamill et à Carrie Fisher de mieux appréhender leurs rôles car  le travail de Lucas avec ses acteurs était incroyablement absurde et ces derniers ne pouvaient jamais parler de leurs scènes avec lui. Peter Mayhew voulant jouer un bon gars choisit le rôle de Chewbacca plutôt que celui de Darth Vader. Kenny Baker et Anthony Daniels obtinrent le rôle de RD2-D2 et C3PO, ce dernier a eut aussi le droit de parler lui-même, car il donnait un côté noble anglais au personnage, et il trouvait son costume peu flexible. Denis Lawson jouera Wedge Antilles. L'haltérophile David Prowse va prêter son impressionnante carrure à Darth Vader, ne voulant pas apparaître masqué, il refusa le rôle de Chewbacca pour celui du célèbre méchant, pour découvrir qu'il devrait également porter un masque, et il apprend aussi à la fin du tournage que sa voix sera remplacée par celle de James Earl Jones. Peter Cushing obtiendra le rôle du Grand Moff Tarkin, mais ce dernier aurait préféré jouer Obi-Wan Kenobi, mais il accepta le rôle parce qu'il pensait que son public adorerait Star Wars et aimerait le voir dans le rôle. Ce dernier s'entendait bien avec tout le casting tout en recevant le salaire le plus élevé de ses collègues. Même Alan Ladd, le seul à avoir toujours soutenu Lucas, hausse un sourcil. "Je mentirais en disant que je trouvais Harrison, Carrie et Mark extraordinaires. J'étais même très nerveux."  Lancé dans un véritable tournage marathon entre la Tunisie et l'Angleterre, George Lucas doit alors faire face aux doutes d'une équipe peu convaincue par ce qu'elle considère comme un "film pour enfants", et à la pression d'un studio inquiété par les dépassements de budget et les délais non tenus surtout dû aux tensions entre George Lucas et les techniciens anglais, et  à cela s'ajoute les conditions météorologiques désastreuses en Tunisie, retardant le tournage, tandis que l'ambiance dans laquelle est plongée Lucas tend à compromettre les enjeux mêmes du film et de la 20th Century Fox. Lucas et les techniciens d'Industrial Light & Magic (ILM, sa société d'effets visuels fondée en 1975 pour le film) travaillent alors jour et nuit pour terminer un film qui ne semble pas convaincre les producteurs de la Fox, persuadés que le film sera un échec, surtout appuyé par Gary Kurtz qui fait preuve de médiation aux bons moments et maintient le navire à flot, tout en temporisant les craintes de la Fox, qui ne voit pas le bout du tunnel... Il avait aussi personnellement réalisé plusieurs scènes, comme l'assaut des troupes de Vador sur le Tantive IV. Il peut remercier Marcia Lucas, qui a décidé qu'Obi-Wan Kenobi devait mourir sur l'étoile de la mort à la demande d'Alec Guinness qui n'en pouvait plus des dialogues qu'il trouvait mauvais afin d'apporter du rythme au film. Elle a également «ébranlé le propre sens de l'ego de Lucas», et était à l'origine non seulement des traits plus larges de l'histoire, mais aussi de nombreux moments des personnages qui rendent Star Wars spécial. Marcia Lucas l'a convaincu de garder ce petit 'bisou pour la chance' avant Carrie Fisher et Mark Hamill se balancent à travers le gouffre dans le premier film. Et quand le petit robot souris arrive quand Harrison et Chewbacca sont en prison et qu'il rugit dessus et qu'il crie, en quelque sorte, et s'enfuit, George a voulu couper ça et Marcia a insisté pour qu'il le garde. Marcia était également responsable de la séquence la plus emblématique du film : la course dans les tranchées. Selon Kaminski, la course originale a été scénarisée complètement différemment, Luke ayant deux courses au port d'échappement. Marcia avait réorganisé les plans presque à partir de zéro, en essayant de créer une tension manquant dans la séquence scénarisée originale, c'est pourquoi celle-ci était la plus compliquée (Deleted Magic a une reproduction fidèle de l'assemblage d'origine, ce qui est étonnamment insatisfaisant). Elle a averti George : «Si le public n'applaudit pas quand Han Solo entre à la dernière seconde du Faucon Millénium pour aider Luke alors qu'il est poursuivi par Dark Vador, l'image ne fonctionne pas.»  Après une fin de tournage sous intense pression, Lucas reprend le montage à la base, avant de remonter les bretelles aux créateurs d'ILM. Le réalisateur craque. Un passage à l'hôpital plus loin, il est contrôlé positif à l'épuisement et à l'hypertension.  En six mois, ILM  poussé par Gary Kurtz réalise le travail d'une année. Lucas reprend les choses en main... même si Un nouvel espoir n'a toujours pas de bande originale. À l'époque où le disco bat la mesure de la planète ciné, le réalisateur défie la mode en faisant appel à John Williams (oscarisé pour Les dents de la mer). En mars 1977, Williams dirige l'Orchestre symphonique de Londres pour enregistrer l'intégralité de la musique en douze jours seulement. Lucas est sans voix. La musique de Williams est l'une des rares choses à transcender ses espérances.  Devançant le phénomène, George Lucas rachète les droits des suites à la Fox, ainsi que ceux des produits dérivés, créant un véritable empire via sa société Lucasfilm ltd. En 1976, Lucas a aussi publié le roman de ce qui s'appelait encore La Guerre des Étoiles, qui était initialement (comme le film) intitulée juste Star Wars. Bien que Lucas ait été crédité comme auteur du livre, il a été révélé plus tard que le livre avait en fait été écrit par Alan Dean Foster, qui écrirait également Splinter of the Mind's Eye, le premier roman original de Star Wars et, à bien des égards, la  première suite de Star Wars.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosLe film suit considérablement le monomythe : Alors que les chefs de l'Empire Galactique asservissent l'Univers et se maintiennent au pouvoir par la force, la princesse Leia, qui dirige la rébellion contre eux, s'empare des plans du vaisseau spatial «L'Étoile de la mort», l'arme suprême de l'Empire, supervisé par le Grand Moff Tarkin, avant de regagner sa propre planète. Mais en chemin, Darth Vader (surveillant le Grand Moff Tarkin pour l'empereur Palpatine par peur d'un complot sachant qu'il faisait auparavant partie de la flotte spatiale des Jedi) et ses soldats capturent la princesse sans pouvoir récupérer toutefois les précieux documents. Après la présentation des personnages, c'est là que Lucas utilise le voyage du héros, dans lequel l'aventure commence toujours par un appel,  une mise en route, dont les modalités peuvent varier selon les récits, en amenant une raison à son départ qui est ici l'androïde R2-D2 et le robot C3PO, qui ont pu échapper à cette arrestation, sont faits prisonniers par les Jawas et revendus à un agriculteur Owen Lars dont le neveu, Luke, rêveur, se voit devenir pilote mais ignore tout de son passé, caché volontairement par sa famille, parvient à décoder une partie du message confié à R2-D2 par Leia. Reprenant la base du voyage du héros, Luke est alors plongé dans l'aventure alors qu'il ne le souhaite pas, et il va se retrouver aidé d'un mentor qui va le guider et le conseiller : convaincu que de graves périls menacent les planètes, Ben Kenobi, le dernier survivant de l'Ordre des chevaliers Jedi qui jadis défendaient la République Galactique, persuade Luke, qui est venu le trouver, de lutter avec lui pour ramener la paix et la justice, révélant qu'il a lui-même formé son père, qui était un chevalier Jedi, lui remettant son sabre laser et commençant alors son initiation à la Force, après la mort de son oncle Lars et sa tante Beru, des mains des stormtroopers de l'Empire. C'est à partir de là, que l'appel s'accompagne d'une rupture : le héros quitte son milieu naturel pour une zone inconnue où il accomplira son destin. Mais dans son voyage, le héros doit faire face pour survivre à un défi, le plus souvent grâce à l'aide qu'il a reçue au cours de son périple qui vient d'un contrebandier Han Solo, à l'image de James Dean dans la Fureur de vivre en 1955 ou d'Humphrey Bogart pour son côté blasé, et de son collègue le wookie Chewbacca, durant lequel, il rencontre la Déesse qui est ici la princesse Leia Organa, mais il n'échappe pas à une mort symbolique qui sera ici celle de son maître Jedi : Et c'est ainsi qu'avec R2-D2, C3PO, Ben Kenobi et un pilote expérimenté et cupide Han Solo, acceptant la mission de se rendre à Alderaan afin, entre autres, d'échapper au plus grand gangster de Tatooine, Jabba le Hutt, après avoir abattu par traitrise le chasseur de primes Greedo, assisté du wookie, Chewbacca, Luke ne trouvera jamais Alderran détruite par l'immense base impériale puisque le Grand Moff Tarkin afin de démontrer la puissance de la toute nouvelle arme de l'empire la détruit sous les yeux de la princesse Leia Organa, se retrouve bientôt à l'intérieur même de «l'Étoile de la mort» victime du champ magnétique qui entoure cette dernière. Cependant, grâce à «La force», que détient Ben Kenobi qui disparaîtra au cours d'un combat l'opposant à Darth Vader, grâce aussi à la puissance de Chewbacca et aux intelligences programmées de R2-D2 et C3PO, les «rebelles» parviennent à délivrer la princesse avant de réussir à quitter «l'Étoile», bien décidés à tout entreprendre pour l'anéantir. Finalement, le héros ici Luke va vers son objectif, la confrontation avec le père ou la recherche des voies de la paix intérieure ou de l'immortalité, qui est plutôt ici la 2e solution puisqu'il devra retrouver la paix intérieur après la mort de sa tante et de son oncle, mais aussi d'Obi-Wan. De la planète Yavin où se sont regroupés tous les opposants, part alors une escadrille chargée de frapper «l'Étoile» en son point le plus vulnérable. Pendant un temps la bataille est incertaine mais Luke peut enfin se servir de «La force» transmise par Ben Kenobi au moment de sa mort pour détruire à tout jamais le symbole de la puissance de l'Empire, aidé Han Solo par refusant dans un premier temps de collaborer avec l'Alliance Rebelle, fera son retour, sauvant et permettant à Luke de détruire l'Étoile Noire lors de la bataille de Yavin tout en prouvant qu'il n'est pas un homme uniquement centré sur la gloire et les gains. Aidé dans sa mission par la princesse Leia, une femme d'action et une cheffe née, Han Solo, un solitaire cynique qui se rend compte de l'importance de faire partie d'un groupe et d'aider pour le bien commun, et Chewbacca ont décidé d'aider Luke à vaincre l'Étoile noire, pour l'accomplir sa quête. Leur participation au voyage du héros leur apporte également quelque chose, mais Luke doit encore retourner au royaume des hommes, mais ce n'est pas encore le cas ici, car son aventure se poursuit. Son but est désormais d'aider la rébellion à mettre fin au tyrannique Empire galactique et restaurer l'Ordre Jedi. Mais, Luke ne sait pas encore que son voyage qui devait être une simple quête initiatique allait s'avérer compliqué.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosLe 25 mai 1977, La Guerre des étoiles sort sur quelques écrans américains. C'est un raz-de-marée sans précédent, et le film, véritable révolution technologique, devient en moins d'un an le plus gros succès de tous les temps et modifie profondément le monde du cinéma. Ce film allait aussi marquer à jamais l'histoire de la pop culture. Rebaptisé plus tard Épisode 4 : Un nouvel espoir, le space opera occupe une place à part dans le cœur des spectateurs, toujours amoureux de ses personnages (Luke Skywalker, la Princesse Leia, Han Solo, Dark Vador) et ses créatures extraterrestres (Chewbacca, Greedo).
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros"À l'origine, mon rêve était qu'Un nouvel espoir marche suffisamment bien pour que je puisse boucler une trilogie", a avoué George Lucas. "Je crois que je m'étais davantage préparé à la mise en boîte qu'à un pareil succès. Jusqu'au jour de la première, j'étais persuadé que nous ne dépasserions pas les 16 millions de dollars de recette et, qu'en faisant un gros effort, j'aurais peut-être la chance de réaliser L'Empire contre-attaque." Tandis qu'Un nouvel espoir triomphe aux quatre coins de la planète, Lucas n'a donc plus qu'une idée en tête : tourner la suite, qu'il conserve soigneusement dans ses tiroirs. Le réalisateur le perçoit d'emblée : s'il veut se détacher du système hollywoodien et devenir indépendant, c'est le moment ou jamais. "Ça ne me dérangeait pas que la Fox distribue le film, mais je ne voulais pas que le studio ait la main mise sur le scénario, en me demandant de modifier ceci ou cela." Aussi, Lucas va-t-il financer son nouveau film lui-même. Le pari est audacieux, mais c'est encore la meilleure solution pour garder un contrôle absolu sur son travail. Grâce aux recettes combinées de l'Épisode IV et des produits dérivés, Lucas obtient le prêt pour la mise en orbite de l'Épisode V. Avec 25 millions de dollars, le budget original de L'Empire contre-attaque représente déjà plus du double de celui de son prédécesseur. Lucas réécrit son histoire et s'attache une alliée de poids en la personne de Leigh Brackett, romancière de SF, qui décède malheureusement peu après la livraison du script.  En 1979, George Lucas a alors chargé Kasdan, qui était en train de réviser son propre scénario des Aventuriers de l'arche perdu pour lui et Steven Spielberg, de terminer le scénario de L'Empire contre-attaque. Lucas n'avait même pas encore lu le premier brouillon Kasdan pour les Aventuriers de l'Arche perdue. Kasdan fan des films d'Akira Kurosawa et d'Howard Hawks, reprit le scénario trop western de Leigh Brackett, en choisissant de rendre les personnages plus intéressants, plus complexes reprenant le script s'inspirant notablement d'Il était une fois dans l'ouest, Pour quelques dollars de plus, Autant en emporte le vent, de Flash Gordon, Dune, du deuxième livre du Seigneur des anneaux, Les deux tours, et reprenant encore une fois le film Dersu Uzala et la bande dessinée Valérian. Concepteur, Lucas l'a beaucoup aidé lors du tournage à se faire une idée de la franchise naissante tout en lui laissant une grande liberté. Au fur et à mesure du développement du script, Kasdan a ajouté au personnage de Yoda des connotations de bouddhisme zen qui se sont prononcées une fois que Kershner, un bouddhiste comme Kasdan, a remodelé le matériel avec lui. Les modèles caractéristiques de Yoda ont été conçus par Kasdan et Lucas et ont été plus tard développés par Frank Oz. Un personnage créé par Kasdan était celui de l'amiral Piett, car Kasdan savait qu'il était amusant de donner un peu d'eau aux personnages d'arrière-plan pour aider les téléspectateurs à les identifier et à rappeler au public que certains impériaux étaient des gens qui faisaient leur travail. C'est d'ailleurs Kasdan qui fondra Anakin Skywalker et Darth Vader en un même personnage, faisant de Vader le père de Luke et donnant une nouvelle dimension à la saga... La majorité des concepts arts et la conception du film a été réalisée par Ralph McQuarrie, Joe Johnston et Nilo Rodis-Jamero sur la base des idées de Lucas. Lorsque Lucas a décidé de ne pas réaliser lui-même une suite de Star Wars (1977), il a choisi Kershner parmi une centaine de réalisateurs possibles. Il a estimé que Kershner, qui était resté à l'écart du système hollywoodien et était un étudiant du bouddhisme zen, apprécierait les implications philosophiques du film et serait en mesure d'explorer la mythologie et la vie imaginaire subconsciente des enfants. En outre, Lucas pensait que Le retour d'un homme appelé cheval était l'une de ces rares suites qui était en fait meilleure que le premier film. Au départ, Kershner a refusé l'offre de George Lucas dans un premier temps, jusqu'à ce que, comme il l'a rappelé dans une interview publique à la Colorado Film School, Lucas lui dise que l'avenir de la série était en jeu. "Eh bien, je veux que vous y réfléchissiez", dit-il, a raconté M. Kershner, "parce que si le second fonctionne, alors je ferai plus". Il dit : "Si cela ne fonctionne pas, c'est la fin de «Star Wars»." Après avoir obtenu la promesse que Lucas lui donnerait la liberté de faire son propre film et Lucas qu'il se concentrerait sur les effets visuels, Kershner a accepté. La contribution de Kershner à L'Empire contre-attaque a été considérable. Il a passé plusieurs heures par jour pendant un an à scénariser l'action lui-même, obtenant son point de vue sur chaque scène. "D'après les livres, je n'existais même pas", a déclaré Kershner. "Bien sûr, je n'aurais pas pu faire le film sans George; d'un autre côté, ils n'auraient pas pu faire ce film sans moi." Durant, les interviews Kershner devait même convaincre les journalistes qu'il ne suivait pas les directives de Lucas. Kershner voulait mettre L'Empire contre-attaque dans une direction plus sérieuse que le premier film, même s'il ne voulait pas trop s'éloigner de ce que Lucas décrivait comme "la matinée du samedi, un genre de film amusant" comme il l'avait été. Kershner a décrit plus tard la réalisation du film comme «l'une des grandes expériences de ma vie». Industrial Light and Magic a fait un travail incroyable en traduisant les plans pour son film. Contrairement à l'opinion populaire, la réplique de Han "Je sais" ne s'est pas improvisée sur le champ. Harrison Ford et le réalisateur Irvin Kershner s'étaient rencontrés avant de filmer la scène et avaient décidé du nouveau dialogue. Carrie Fisher était contrariée de ne pas avoir fait partie du processus, et le scénariste Lawrence Kasdan était déçu que son dialogue ait été changé, estimant que c'était l'une de ses meilleures écritures. Kershner a également eu ses moments les plus drôles. Par exemple, à la fin de L'Empire contre-attaque, Kershner voulait que Luke ressente de la douleur dans sa main cybernétique, ou le public trouverait Luke mettant son bras autour de Leia un peu effrayant.  Le tournage le plus difficile a été pour ce dernier la scène de Carbon Freeze, avec un décor construit à moitié, et il faisait très chaud et car ils utilisaient beaucoup de vapeur sortant du sol. Certaines petites personnes se sont évanouies parce qu'elles étaient plus proches de la vapeur. Et les acteurs étaient à 9 mètres du sol et pouvaient tomber.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosGary Kurtz qui a proposé le titre du film, a particulièrement aidé Irvin Kershner lorsque la production a dépassé les délais et il est intervenu pour diriger le travail de 2e unité sur le film. Il ne suit pas George Lucas quand ce dernier veut rendre le film moins sombre afin de satisfaire un plus large public. De l'autre côté, George Lucas reproche à son producteur de mal gérer le budget (Lucas a du emprunter 10 millions supplémentaires pour terminer le film) et le planning de production du film confié à Irvin Kershner. Mais ce retard est normal puisque lorsque ILM s'activedéjà à la création de vaisseaux de plus en plus détaillés, Irvin Kershner découvre, à son grand dam, que la Norvège, pour un tournage, est loin d'être une sinécure. Le farouche pays scandinave va leur réserver un accueil de son cru, soit l'un de ses hivers les plus rudes depuis des décennies, avec des températures frôlant les - 30 °C et de la neige partout, grimpant à plus de cinq mètres d'épaisseur. Mais il fallait bien ça pour les plans nécessaires à l'incroyable bataille de Hoth (la planète glaciaire), qui constitueraient la séquence d'ouverture de L'Empire contre-attaque.  De plus, l'équipe norvégienne de Kershner ne comprend pas un mot d'anglais, ce dernier devra mimer les positions des ennemis, qui n'étaient évidemment pas présents puisqu'ils seraient ajoutés au montage, à grands renforts d'effets spéciaux. Épique.  Cependant, lorsque la production de ce film dépassait le budget et était en retard, Lucas a dû intervenir et jouer un rôle plus pratique, se rendant sur place pour superviser le tournage et même réaliser des parties du film. Progressivement, le casting s'étoffe avec le retour de Denis Lawson qui joue Wedge Antilles, qui n'a pas été initialement conçu pour apparaître dans ce film, mais l'intérêt intense des fans a incité George Lucas à l'inclure. Billy Dee Williams, qui avait passé sans succès l'audition pour le rôle de Han Solo, devient Lando Calrissian, magouilleur ascendant charmeur, rôle que refusa Yaphet Kotto. John Ratzenberger dépeint le major Derlin, l'un des officiers qui dirigent les rebelles dans la bataille de Hoth, et Bruce Boa apparaît comme le général Rieekan, le conseiller militaire de la princesse Leia sur Hoth. Jeremy Bulloch, lui, revêt le heaume de Boba Fett, chasseur de prime intergalactique de son état, bientôt propulsé au rang de l'une des icônes de la trilogie classique. Morris Bush, Alan Harris, Chris Parsons et Cathy Munro apparaissent comme les chasseurs de primes Dengar, Bossk, 4-LOM et Zuckuss, respectivement. Kenneth Colley prend le rôle de l'amiral Piett, Michael Sheard incarne l'amiral Ozzel, et Michael Culver apparaît comme le capitaine Needa. Et l'empereur Palpatine sera incarné la 1re fois par Marjorie Eaton, dont le haut du visage est recouvert d'un masque de latex sculpté par Phil Tippett sur lequel des yeux de chimpanzés ont été superposés par effets spéciaux. Le Seigneur noir des Sith étant un personnage masculin, la voix de Marjorie Eaton est doublée en post-production par celle de Clive Revill, qui sera remplacé dès Le Retour du Jedi par Ian McDiarmid, qui devient à la fois le corps et la voix de Palpatine. Des nouveaux visages introduis par cet Épisode V, c'est pourtant celui d'une petite marionnette de 75 cm qui marquera le plus les mémoires. Lui, c'est Yoda, maître Jedi à la peau verdâtre, exilé dans une contrée hostile. Pour lui donner vie, Stuart Freeborn va user des aspects amusants de son propre visage, en y ajoutant une étincelle d'intelligence puisée dans les rides d'Albert Einstein. Frank Oz et une équipe de trois marionnettistes se chargeront de l'actionner, sur un plateau surélevé à 1,5 mètre du sol, afin de la faire déambuler devant la caméra. Pour Lucas, il s'agissait d'un véritable acte de foi. "Si cette marionnette n'avait pas fonctionné, qu'elle paraissait ridicule, c'est tout le film qui aurait perdu sa crédibilité." Mark Hamill, lui, voit surtout le côté solitaire du tournage de ces séquences. "Pendant des mois, j'étais le seul comédien face à Yoda. Frank Oz restait sous le plancher à l'actionner avec son équipe. Tout ce que j'avais, c'était un écouteur dans l'oreille pour entendre leurs directives." On ne savait pas si Alec Guinness reviendrait dans le rôle d'Obi-wan Kenobi, car il venait de subir une opération oculaire à l'époque. Il a finalement accepté et a travaillé une seule journée sur le film (mercredi 5 septembre 1979). Quand le tournage approche de son dénouement, Mark Hamill est sur le point d'apprendre une nouvelle qui le laissera sans voix : Darth Vader est son père (enfin, celui de Luke Sky-walker). Car, pour éviter les éventuelles fuites, seuls George Lucas, Irvin Kershner et les producteurs connaissaient la teneur exacte du scénario. D'ailleurs, Lucas a tout mis sous clé, le script, ILM... tout ! Quelques instants avant de tourner la fameuse scène de la révélation des origines du héros, Kershner prend donc Mark Hamill à part en lui précisant que David Prowse (dans le costume de Vader) lui dirait : "Obi-Wan a tué ton père." Cette révélation fut tellement surprenante que James Earl Jones croyait que Dark Vador mentait sur le fait d'être le père de Luke jusqu'à ce qu'il lise le scénario de Star Wars: Épisode VI - Le retour du Jedi (1983). Enfin, Gary Kurtz poursuit ses missions de producteur jusqu'à la post-production et la sortie outre-Atlantique du film. Tandis que Marcia Lucas n'est pas crédité sur L'Empire contre-attaque, bien qu'il existe divers rapports non confirmés selon lesquels elle a aidé. John Williams, toujours à la direction de l'orchestre symphonique de Londres, entame la composition de la partition en 1979. Cet opus démarre après la destruction de l'Étoile de la Mort, les forces de l'empire continuent de pourchasser les rebelles. La rébellion essuie une défaite sur Hoth, la planète glacée. À l'occasion de cet épisode, J. Williams choisira d'élargir l'orchestre de plusieurs instruments, soucieux d'accentuer le côté mécanique et brutal des quadripodes impériaux se déplaçant dans le paysage enneigé. Luke se rend sur Dagobah afin de poursuivre son apprentissage de Jedi auprès de maître Yoda. Exilé sur cette planète depuis la chute de la République. Pour tenter de le faire basculer du côté obscur de la Force, Darth Vador attire le jeune Skywalker dans la cité des nuages de Bespin. Le spectateur découvre alors "The Imperial March", thème que le compositeur imagine pour le personnage de Darth Vader qui prend plus d'importance dans ce volet. En août 1980, la bande originale atteint le million d'exemplaires vendus. Un premier montage désastreux du film s'est avéré incohérent lors des projections, et face à la possibilité d'une ruine financière, Lucas a ensuite réédité le film lui-même avec des résultats encore pires. De nombreuses reprises et d'autres travaux sur les effets de post-production ont mis à rude épreuve sa santé, son mariage et ses relations avec Kershner et Kurtz.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosL'histoire suit à nouveau le monomythe : Après la lutte impitoyable qui les avait opposés à l'Empire Galactique, les rebelles de l'espace pensaient être à l'abri sur Hoth, la planète de glace. Mais voici que s'annoncent à nouveau le terrible Darth Vader et sa puissante armée. Finies les escapades dans la neige alors que Han Solo vient  à la rescousse de Luke Skylwalker, gelé et épuisé d'avoir échappé à un Wampa sur la planète Hoth, et fini le temps où Luke (devenu commandant de l'alliance rebelle) et Han rivalisaient d'empressements auprès de la princesse Leia, il faut combattre. Et bientôt il faut fuir, chercher une autre planète, malgré les courageuses prouesses de Luke face à l'ennemi. Leia, l'androïde Chewbacca, et le robot C3PO partent avec Han, et Darth Vader  utilisera alors les services du célèbre chasseur de primes Boba Fett afin de les retrouver, alors que Leia se rapproche sentimentalement du célèbre contrebandier Han Solo; de son côté Luke s'envole sur son engin avec un autre robot, R2-D2, avec pour objectif la planète Dagobah conseillé par Obi-Wan Kenobi. Cette partie reprend l'appel qui commence toujours le voyage du héros, ici Luke se rend dans un endroit inconnu, c'est là, en effet, qu'il pourra rencontrer Yoda, le maître Jedi, reclus en exil  après l'ordre donné par Palpatine d'éliminer tous les Jedi, qui enseigne le secret de la «Force», celle que possède Darth Vader et qui permettra peut-être à Luke de le vaincre. Il parvient sur Dagobah et doit s'armer de patience pour franchir tous les stades de l'initiation faite par Yoda convaincu par Obi-Wan Kenobi de le former alors qu'il est réticent en raison de son manque d'expérience et de son impatience, tandis qu'Obi-Wan le met en garde par l'aspect séduisant que le côté obscur pourrait avoir avant qu'il ne s'en aille affronter le seigneur Vader et soit mis face à la terrible vérité, et c'est dans ce premier seuil franchi, que Luke se lance  sur  le chemin des épreuves où il doit faire face aux monstres et démons comme durant l'épreuve de la caverne, où il se tue lui-même, aidé par des guides qui lui assurent leur protection comme Obi-Wan devenu un avec la force après sa mort et Yoda, pendant que Leia et les autres trouvent refuge chez Lando, un ami de Han qui possède la planète Bespin. Mais l'armée de l'Empire les y a précédés et les voilà prisonniers, et Lando se retrouve dans un rôle ingrat puisque que pour tenter de conserver l'intégrité de sa cité, il se voit obligé de livrer son ami Han Solo ainsi que ses amis au seigneur Vader. C'est à ce moment-là que l'initiation de Luke subit sa plus grande épreuve sa rencontre avec la Femme  tentatrice qui serait ici Leia, puisqu'étant en danger avec ses amis Han Solo, Chewbacca, et C3PO, Luke se doit de la sauver avec eux suite à une vision l'empêchant de continuer sa formation sans savoir s'il sera utile à ses amis, et  ce qui l'amènera à la confrontation avec l'image du père qui est en lui et qu'il retrouvera en affrontant Darth Vader lors du piège qu'il lui a tendu et qui se renfermera sur lui. Plus tard, délivrés grâce à Lando qui se rachète et rejoint l'alliance rebelle, ils regagnent leur vaisseau spatial sauf Han qui a été congelé par l'adversaire dans un but expérimental. Et pendant ce temps, Luke, qui a quitté Yoda alors qu'il commençant à acquérir ses enseignements multiples, Luke perçoit le danger dans lequel se trouvent ses amis Leia, Han, Chewbacca et C3PO pour venir à leur secours, affronte Darth Vader. Celui-ci prend le dessus puis annonce à Luke qu'il est son père. Au moment où le jeune homme va périr, ses amis parviennent à le hisser à bord de leur engin. Il est sauvé; ils partent libres, du moins pour l'instant. Sa mission n'est pas remplie, et Luke est une nouvelle fois aidé par ses amis après avoir découvert que son père n'est autre que Darth Vader, et Luke ne peut pas encore retourner au royaume des hommes sans avoir accompli sa quête qui sera triple ici : mettre fin à l'Empire galactique, sauver son père et restaurer l'ordre Jedi.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du hérosL'Empire contre-attaque, beaucoup plus sombre et plus réaliste que le premier film Star Wars, est devenu l'un des meilleurs revenus au box-office de tous les temps, tout en étant considéré comme l'une des meilleures suites. Selon le site web Box Office Mojo, le film a rapporté plus de 538 millions de dollars de recettes au box-office mondial, le classant 69e sur la liste des films les mieux rémunérés de l'histoire. Cet épisode reste à ce jour l'un des préférés des fans. Aussi bien pour ses prouesses visuelles, ses répliques cultes, sans oublier son intrigue pleine de rebondissements. De la célèbre réplique de Darth Vader, sans oublier la prestation de Carrie Fisher, tout était fait pour que ce chef d'œuvre marche.
 
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#Posté le vendredi 30 avril 2021 05:39

Modifié le vendredi 30 avril 2021 05:52

Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l'utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)

Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)Avec deux films propres à faire trembler le box-office, et un empire en plein essor (Lucasfilm s'est installé dans le Skywalker Ranch, un complexe géant qui réunit ses filiales ILM, THX, Skywalker Sound et LucasArts), George Lucas a gagné la tranquillité qu'il recherchait pour exercer ses talents de magicien. Aussi incroyable soit-il, le triomphe de L'Empire contre-attaque ne pouvait pourtant le mettre à l'abri de ce qui allait suivre. Mis à l'amende par ses pairs pour avoir osé placer le générique complet à la fin de l'Épisode V alors qu'il aurait dû figurer dès le début du film, Lucas reverse la coquette somme d'un quart de million de dollars de pénalités à la Director's Guild of America, avant d'en claquer la porte, sans retour. Quand est venu le temps de faire «Return of the Jedi», Gary Kurtz a été remplacé par Howard Kazanjian en tant que producteur. Ce dernier est crédité de l'idée d'utiliser l'apparence du tournage d'un film fictif pour déguiser la production réelle du Retour du Jedi, rejetant ainsi toute la presse et les fans curieux. Le film fictif s'intitulait Blue Harvest, qui était censé être un film d'horreur avec le slogan «l'horreur au-delà de l'imagination». Des chapeaux et des t-shirts ont été imprimés pour que l'équipage les porte et pour ajouter davantage à l'authenticité de la ruse. Dans le même temps, Kazanjian a créé la campagne fictive La revanche du Jedi, spécifiquement pour contrecarrer les marchands du marché noir qui préféraient souvent le merchandising officiel avec des articles contrefaits. Le programme de Howard G. Kazanjian poussera le tournage le plus tôt possible afin de donner à Industrial Light & Magic le plus de temps possible pour travailler sur les effets visuels, et a laissé certains membres de l'équipe douter de leur capacité à être pleinement préparés pour le tournage. Mark Hamill a comparé la scission entre Kurtz et Lucas à «Papa et maman divorcent». Gary Kurtz et Lucas ont de nombreux désaccords concernant les choix narratifs (et commerciaux) envisagés pour Le Retour du Jedi. Partisan du script original, intitulé La Revanche du Jedi, qui aurait vu la mort de Han Solo et un final amer, ce qui le poussa à refuser au final de produire le Retour du Jedi, avec l'arrivée de personnages comme les Ewoks, la fin euphorique à la “happy ending” et la destruction de l'Étoile de la Mort. Lucas est devenu convaincu que le public ne se souciait plus de l'histoire; ils étaient simplement là pour des sensations fortes et du divertissement, et il a commencé à s'écarter de la bible originale de neuf épisodes en commençant par Star Wars.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)Lawrence Kasdan aide à nouveau George Lucas pour le scénario, essayant de garder le côté sombre de l'histoire du scénario original qui reprend en partie le 3e livre du Seigneur des anneaux, Le retour du roi, de Dune, du Pont sur la rivière Kwai de David Lean, d'Horizon perdu de Franck Capra, gardant des passages de Valérian, ou encore Flash Gordon,  et n'arrive pas à imposer le fait Lando Calrissian ne devait pas survivre à l'attaque de l'Étoile de la Mort (on comprend mieux alors pourquoi Han Solo regarde le Faucon Millénium avec le sentiment que c'est la dernière fois), au lieu de faire mourir Han Solo selon le désir d'Harrison Ford. George Lucas et le scénariste Lawrence Kasdan se disputaient constamment sur les rythmes et les décors de l'histoire, les deux entamant des discussions houleuses sur l'opportunité de supprimer Endor entièrement en faveur de la bataille décisive sur Had Abbadon, le supposé impérial "planète d'origine". Le film était censé donner au public son premier aperçu du monde natal de l'Empire, Had Abbadon. Cette ville-planète - une idée qui serait plus tard extrapolée à Coruscant était censée être au point zéro pour une grande partie du point culminant du film, y compris la bataille au sabre laser entre Luke et Vader dans la salle du trône de l'empereur. Malheureusement, la logistique du début des années 1980 a fait obstacle, et malgré toute la magie de l'ILM jusqu'à ce point, ils n'ont pas pu trouver un moyen approprié de donner une belle apparence à un effet réalisable. De plus, les décors, les modèles ou les mates paintings coûteraient trop cher. Marquand a été sélectionné par George Lucas pour le dernier film de la trilogie originale, Irvin Kershner n'étant pas disponible pour revenir en tant que réalisateur, pas plus que son ami et complice Steven Spielberg, toujours membre de la DGA, et auquel il avait déjà confié ses Aventuriers de l'arche perdue. George Lucas avait même pensé confier la réalisation de ce film à son confrère David Lynch, célèbre à l'époque pour Eraserhead et Elephant Man. Le grand David a décliné l'offre, préférant se consacrer à une autre œuvre de science-fiction : Dune. David Lynch ne se sentait pas à l'aise avec le projet et raconte que dès son entrée dans l'immeuble à Los Angeles, il avait mal à la tête et que ça n'a fait qu'empirer au fur et à mesure de la visite des plateaux. Et il ne pouvait pas mettre sur ce film son aura mystique, complexe, et angoissante. Il a donc appelé son agent pour expliquer «qu'il était hors de question qu'il fasse ce film», ce que George Lucas a compris. Lucas a également approché David Cronenberg, qui avait déjà réalisé les films cultes de science-fiction Brood et Scanners. Lui aussi, voulait se concentrer sur des projets plus personnels, et a donc décliné. Peu de temps après que Marquand ait été embauché, Lucas lui a offert le choix du type de créature qui commanderait la flotte rebelle. Marquand a sélectionné la créature qui est devenue l'amiral Ackbar. Il ne pourra s'opposer à la présence envahissante des Ewoks voulue par Lucas (et destiné à deux futurs films et une série animée pour la télé), dont Ralph McQuarrie a refusé de faire des dessins sur eux une fois qu'il a réalisé ce que Lucas voulait réellement, alors que leur rôle dans l'histoire devait être joué par les Wookiees, mais au moment où Lucas et ses partenaires se sont assis pour écrire le film, ils ont réalisé que, parce que Chewbacca pouvait piloter le Millénium Falcon, réparer le navire et utiliser à peu près n'importe quelle arme ou machine dans l'univers connu, ils avaient rendu les Wookiees trop avancés technologiquement pour l'intrigue. Mais il tirera quand même le scénario de la panade, en y réintroduisant, avec l'aide de Lawence Kasdan, le personnage de Yoda, qui en était absent, et  en introduisant le côté héroïc fantasy sur Tatooine, lorsque Luke et Leia viennent récupérer Han Solo. Enfin Lucas décide de garder le casting de l'Empire contre-attaque avec Denis Lawson, qui joue à nouveau Wedge Antilles, et il ajoute à celui-ci sous le costume de l'Ewok Wicket, le comédien de petite taille Warwick Davis qui remplace Kenny Baker victime d'une intoxication alimentaire, entame sa longue collaboration avec George Lucas, Michael Carter qui a été choisi comme Bib Fortuna dans ce film après que la directrice de casting Mary Selway l'ait vu apparaître dans la pièce "Les rues de Londres" en 1981, Dermot Crowley choisit comme le général Crix Madine qui s'est présenté sur le plateau avec un visage rasé, fut obligé de porter une barbe prothétique qu'il devrait porter pour correspondre à la silhouette à cause de la figurine Kenner représentant le général barbu, Ian McDiarmid, ravi d'endosser le rôle de l'empereur Palpatine au cinéma, ce dernier âgé de 36 ans, est apparu dans la série britannique The Likely Lads de 1964 à 1966, puis le film A performance of Macbeth en 1979, et le réalisateur, romancier, dramaturge et poète britannique de 78 ans, Sebastian Shaw. Mais l'interprète de la Royal Shakespeare Company et vétéran de la Seconde Guerre mondiale n'était pas le premier choix des cinéastes, puisque Lucas et Marquand voulaient à l'origine avoir un visage reconnaissable fixant le public après le démasquage et ont tenté de choisir une star de cinéma bien connue comme Laurence Olivier ou John Gielgud pour faire une apparition en tant que Vader. Mais après des séances d'histoire de pré-production, ils ont changé d'avis et ont pensé qu'une personne quelconque aurait un meilleur impact sur le moment. Malheureusement, David Prowse, le colosse occupant l'armure de Darth Vader, eut une très mauvaise surprise lors du tournage de la scène finale du film. Persuadé qu'il montrerait enfin son visage, il apprit peu avant qu'il sera remplacé par Sebastian Shaw, un comédien mesurant vingt centimètres de moins que lui... Caroline Blakiston interprétant Mon Mothma et qui a devancé l'actrice Kate Harper, a dû réenregistrer son dialogue après avoir découvert que son microphone avait capté le son des pigeons perchés dans le plafond fixé. L'amiral Ackbar, le commandant de la flotte rebelle pendant la bataille d'Endor, a été interprété par le marionnettiste Tim Rose, avec sa voix fournie par Erik Bauersfeld. Nien Nunb, qui copilote le Faucon Millénium aux côtés de Lando dans le film, a été interprété par Richard Bonehill en costume pour des photos de tout le corps, alors qu'il était autrement une marionnette exploitée par Mike Quinn et sa voix a été fournie par Kipsang Rotich. Rose a également exploité Salacious B. Crumb, dont la voix a été fournie par Mark Dodson. Tandis que Femi Taylor et Claire Davenport apparaissent comme les danseuses esclaves originalesx de Jabba. John Williams collabore cette fois-ci sur la musique du Retour du Jedi avec son fils Joseph Williams, qui écrit la chanson rock en langue extraterrestre interprétée par les courtisans de Jabba (Joseph persévérera d'ailleurs dans la musique, devenant durant plusieurs années le chanteur du groupe Toto et devenant compositeur de musiques pour la télévision).
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)De nombreux membres de la distribution et du personnel de production ont signalé diverses difficultés avec Marquand en tant que réalisateur, même si les rapports étaient parfois contradictoires à sa relation avec Lucas, et il n'était pas particulièrement à l'aise de continuellement garder les effets spéciaux en tête pendant que l'on tourne. Marquand était relativement inexpérimenté avec le cinéma, venant d'un milieu télévisuel, et par conséquent, Lucas était présent à presque tout moment pendant le tournage pour s'assurer que la production se passait bien. Mais, ce qui fait que George était sur son épaule tout le temps, lui laissant une marge de manœuvre limitée. Le directeur de la photographie Alan Hume, irrité par le traitement réservé par George Lucas au réalisateur Richard Marquand, s'est éloigné de ses fonctions, laissant le caméraman Alec Mills terminer le tournage au cours du dernier mois de production. Avec 32,5 millions de dollars dans ses poches, la production en route, pour un tournage entre les ateliers tout neufs d'ILM, l'Arizona, les forêts californiennes et les studios londoniens, dès le mois de janvier 1982, on peut comprendre le choix de Lucas de ne pas dépasser les délais. Marquand et son éditeur Sean Barton ont créé le premier montage du Retour du Jedi après la fin de la photographie principale. La coupe n'a pas été bien accueillie par Lucas, ce qui l'a incité à prendre en charge le montage pour les coupes ultérieures. Et Richard Marquand n'a peut-être pas réalisé tout le film; George Lucas a réalisé des images, et le réalisateur de l'Empire contre-attaque Irvin Kershner a un jour laissé entendre que l'assistant de Marquand avait réalisé des images créditées à Marquand, en raison de sa mauvaise relation avec les acteurs. Sir Alec Guinness n'a pas eu de problèmes puisque ses scènes ont été tournées en une seule journée. Howard Roffman rapporte que "George savait que ça n'allait pas être bon" avant même que le premier montage ne soit projeté. Barton a admis "Nous n'avons pas fait les choses correctement pour George", et Steve Starkey a fait remarquer que "Richard avait mal interprété George ou son instinct évoluait dans une direction différente." Cependant, Lucas lui-même a reconnu que "le premier montage sur un film n'est pas merveilleux." Sans doute trop sombre aux yeux de Lucas qui se moquait du montage et du fait que cela ne ressemblait pas à un film Star Wars. Finalement, l'éditeur Sean Barton a fait sa propre coupe que Lucas préférait beaucoup plus, et c'est cette coupe à partir de laquelle la version finale a été conçue. Les habiles techniciens de Lucasfilm réalisent des prouesses, à l'image de cette course de speeder bikes, lancés à la vitesse du son dans une forêt de séquoias. Une armée de petits bonhommes pelucheux, baptisés Ewoks, vient grossir les rangs de la distribution. Un automate énorme et répugnant fait son apparition pour torturer toute la petite bande de Luke Skywalker, et même contraindre la princesse Leia à porter le bikini copié des comics de Frank Franzetta et qu'appréciait modérément l'actrice... Comme le souligne le coproducteur Robert Watts, "La Guerre des étoiles a une quantité de monstres raisonnable, L'Empire contre-attaque en a un peu moins mais Le retour du Jedi est définitivement un film de monstres." On recense en effet pas moins de quatre-vingt-trois créatures créées par Phil Tippet et Stuart Freeborn dont Jabba, manœuvré par trois hommes (Toby Philpott, David Barclay et Mike Edmonds qui a exploité la queue. Larry Ward dépeint la voix en langue huttaise avec Quinn, entre autres rôles, contrôlant les yeux), les gardes gamoréens, Bib Fortuna, les gardes Skiffs et bien d'autres. Pour les trucages, les plans d'effets spéciaux durent rarement plus de deux secondes à l'écran, toujours selon la dynamique imposée par George Lucas. Ils peuvent regrouper jusqu'à soixante-dix éléments séparés et distincts de l'image. Mais Marquand n'est pas heureux de ces choix, car il a eu un succès d'estime avec L'arme à l'œil, un thriller sur fond de Seconde Guerre mondiale, avec Donald Sutherland en vedette, et les films sombres sont plutôt meilleur pour sa façon de filmer. Carrie Fisher s'est longuement plainte de Marquand lors d'entretiens, rapportant que le réalisateur ne la traitait pas bien, ni Mark Hamill. Fisher a fait remarquer que Marquand était "formidable pour Harrison". Harrison Ford se souvenait de bien s'entendre avec Marquand, et selon Sean Barton, "Harrison ne s'en est pas du tout pris à Richard." Mark Hamill a dit : «J'aimais beaucoup Richard, il était très aimable» et que «j'étais surpris que Carrie ait des problèmes». Cependant, même s'ils étaient en train de divorcer, Marcia a aidé à éditer Le Retour du Jedi. Et encore une fois, les scènes qu'elle a aidées à éditer ont donné à ce film son cœur émotionnel. Selon L'histoire secrète de Star Wars, elle a édité à la fois la mort de Yoda et d'Anakin Skywalker. Ces adieux émotionnels font partie du cœur du parcours de Luke dans le film et de sa dernière contribution significative à la trilogie originale. Elle laisse ainsi son héritage à la trilogie originale. "L'approche de la fin du tournage a été vraiment difficile à gérer, se rappelle Mark Hamill. Nous savions qu'il serait très dur de faire ses adieux à tout le monde, et à cette aventure." Mais celle-ci doit pourtant s'achever. Quelques semaines seulement avant la sortie de La revanche du Jedi, Lucas obtient des studios Fox de revenir à sa première idée de titre, soit Le Retour du Jedi, un titre faible pour Kasdan. Explication : un Jedi ne cherche pas à se venger, il n'y peut rien, c'est dans sa nature. Tout en étant également impressionné par la capacité de Marquand à présenter un film dans les délais et le budget, une préoccupation très réelle de Lucas après les dépassements de budget subis par L'Empire contre-attaque. Cette modification de dernière minute effectuée, le chapitre final de la trilogie envahit les salles le 25 mai 1983, six ans, précisément, après le lancement d'Un nouvel espoir.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)Le film permet donner une conclusion au monomythe, ou le voyage du héros : Alors que l'Empire galactique est plus puissant que jamais, au travers notamment de la construction de la nouvelle station spatiale et arme, l'Étoile de la Mort, il ne cesse de menacer l'univers. Trahi par Lando Calrissian, Han Solo se retrouve plongé dans la carbonite et livré à l'ignoble limace contrebandière Jabba Le Hutt par l'un des meilleurs chasseurs de primes Boba Fett. Après de multiples tentatives, la princesse Leia, Luke Skywalker et Lando parviendront à le libérer. Au cours de son sauvetage, Han Solo, alors qu'il était en train de retrouver la vue suite à sa sortie d'état de carbonite, enverra par mégarde le chasseur de primes Bobba Fett dans la gueule du Sarlacc le laissant pour mort, et Leia élimine Jabba en l'étranglant avec la chaine la retenant esclave. Après cette libération, Luke Skywalker s'envolera pour la planète Dagobah afin de parachever sa formation de jedi auprès du maître Yoda. Celui-ci, affaibli et proche de rejoindre les anciens au sein de la force, lui confiera ne plus rien avoir à lui apprendre. Luke se verra également confronté au retour fantôme du vieux Ben Kenobi qui lui révélera qu'il a une sœur cachée. Se fiant à sa propre intuition, il comprendra que Leia est sa sœur.  Contrairement au Nouvel Espoir et à L'Empire contre-attaque, George Lucas n'a plus besoin de présenter les personnages et va directement à l'appel du héros, où ici Luke va revoir son mentor Yoda avant sa mort et aider ses amis notamment à libérer Han Solo de la carbonite. Ensuite, il rejoindra ses compères sur la lune forestière d'Endor, lieu de villégiature du peuple Ewok dont Leia qui prendra une part active dans la bataille sur la lune forestière d'Endor s'allie à ce peuple semblable à des petites peluches qui n'en sont pas moins dangereux, afin de détruire le générateur de bouclier de la nouvelle arme de l'empire, l'Étoile de la Mort, et de permettre l'attaque qui mettra un point d'orgue final à la suprématie de l'Empire. Lors de sa présence sur Endor, Luke en profitera pour annoncer à Leia qu'il est son frère. Il se retrouve ici lancé à nouveau sur  le chemin des épreuves où des alliés le protègent, comme c'est le cas de Leia, Han Solo, C3PO et R2-D2, et les Ewoks qui représentaient selon Lucas une sorte de version mignonne des Viêt-Congs, puis rencontre une dernière fois la Déesse qui est représentée par la princesse Leia pour lui révéler qu'elle est sa sœur, avant la confrontation finale, et cette sans le savoir lui servira de mentor comme Yoda au début du film, lui permettant de partir la tête en espérant sauver son père.  Il s'en ira ensuite se livrer délibérément à Darth Vader, afin  de tenter de le convaincre de quitter le côté obscur de la force. Ne donnant pas suite à cette tentative, Vader transfèrera son jeune fils sur l'Étoile de la Mort ou s'en suivra un second affrontement entre les deux protagonistes sous les yeux de l'empereur Palpatine, espérant que Luke succombe au côté obscur de la force. Durant ce combat, Darth Vader se voit vaincu et perd sa main. C'est alors que Luke, refusant de tuer son père, est mis en joue par l'empereur qui tentera de l'éliminer. Darth Vader voyant son fils sous la torture jette son maitre sith dans un puits d'aération provoquant sa mort. Blessé à mort après ce sauvetage, Vader insiste auprès de son fils afin d'ôter son masque et de pouvoir le voir de ses propres yeux. Luke emporte le corps de son père sur la lune forestière d'Endor avant que l'Étoile de la Mort ne soit détruite. Luke conclura donc son voyage ici suite la confrontation avec l'image du père qu'il devra détruire en lui afin de s'en libérer, comme Luke ici refusant de céder au côté obscur face à l'empereur tout en permettant à son père de redevenir un chevalier Jedi, lui permettant aussi la recherche des voies de la paix intérieure ou de l'immortalité. Han confiera son fameux vaisseau Faucon Millénium à son ami de toujours Lando Calrissian  qui sera chargé d'attaquer l'Étoile de la Mort pendant que lui devra détruire le bouclier de protection de cette même base, situé sur la lune d'Endor, accompagné de Luke, Leia et Chewbacca. Han Solo sera aidé des Ewoks qui feront de sa mission une réussite et permettra à Lando après une bataille ardue contre la flotte impériale, supérieure en nombre, de détruire l'Étoile de la Mort en pénétrant la station de combat et détruisant le cœur de celle-ci, et par la même occasion d'abolir la puissance de l'Empire, et l'Alliance rebelle fête sa victoire finale. Luke brule le corps de son père sur un bucher. Encore ici, Luke est aidé dans sa quête par ses alliés qui prennent une place une place importante : Leia, Han Solo et Lando ayant un rôle important dans leur propre quête personnelle, qui est ici la fin du combat et mener leur propre vie pour la princesse et Han Solo, et le rachat pour Lando. Sa mission remplie, Luke doit encore retourner au royaume des hommes. Cette dernière étape marque sa réintégration dans la société. L'achèvement du cycle exige le retour du héros, difficile  épreuve d'où il  ramènera la sagesse que son voyage lui a apporté, tandis que ses alliés vont aussi retourner avec l'expérience qu'ils ont partagée avec le héros. Mais Lucas n'avait sans doute pas envisagé son retour à Tatooine tout de suite, car il avait déjà préparé une nouvelle trilogie (qu'on appellera plus tard postologie) qui devait suivre la prélogie normalement dans les années 2000.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)Succès instantané, l'Épisode VI engrange 6,2 millions de dollars de recette dès son ouverture, battant ainsi le record d'entrée pour un premier jour d'exploitation dans l'histoire du cinéma. Comblé, George Lucas ne manque pas de constater où les hasards de la vie l'ont conduit. "Dans ma quête d'indépendance, je suis devenu ce que je cherchais à éviter depuis le début de ma carrière, en me retrouvant à la tête d'une société. Je me suis toujours battu contre le système des sociétés qui gèrent le cinéma. Il y a comme une étrange ironie du sort, dans tout ça."  Pourtant, c'est celui qui rapporta le moins en salles (avec tout de même une recette de 475 millions de dollars), et il reste aussi rétrospectivement comme le long-métrage le plus mal aimé de cette trilogie. On reproche au Retour du Jedi son dénouement un ton en dessous du reste de la saga et plus généralement ses Ewoks, véritables têtes de turc de l'univers Star Wars que seul le Gungan Jar Jar Binks viendra concurrencer une quinzaine d'années plus tard. Pour autant, par de nombreux aspects Le Retour du Jedi est un space-opera remarquable, dont la qualité n'a rien à envier ni à Un nouvel espoir, ni à L'Empire contre-attaque, qui est particulièrement sauvé par le retour de Yoda, la scène de début à Tatooine ressemblant à un film d'héroïc fantasy, la confrontation de Luke et de son père, et l'apparition de l'empereur Palpatine.
 
Mon cadeau pour toi freyr1978 : la trilogie Star Wars ou l’utilisation intelligente de la quête du héros (partie 2)Mais, George Lucas ne veut pas en rester là et préparait déjà la prélogie. L'idée générale de la manière dont Anakin Skywalker est devenu Darth Vader et de la manière dont chacun des joueurs du plateau (y compris Luke, Leia et Ben Kenobi) parvient à sa position de départ dans Star Wars : Un nouvel espoir est en grande partie le même depuis 1981. «Je devais savoir d'où venaient l'Empire et Dark Vador pour rendre l'histoire de Luke Skywalker cohérente», dit Lucas dans le livre, dans un extrait d'une conférence d'histoire pour le dernier volet de sa trilogie originale d'opéra spatial. Lucas décrit la chute d'Anakin du côté obscur, y compris une partie où le personnage aurait été jeté dans un volcan. Gerald Clarke dans le Time du 23 mai 1983 explique que Lucas a comme projet d'écrire les préquelles puis, dans les années 90, les suites de l'histoire, puis en août on annonce le divorce de Marcia et George Lucas, qui aura coûté à ce dernier 50 millions de dollars. Richard Marquand parlant de la possibilité de diriger l'une des préquelles de Star Wars en 1984, disait qu'«Un, deux et trois vont être très intéressants, si [George Lucas] est un jour capable de commencer à écrire. Steven Spielberg et moi aimerions le faire. C'est une partie très intéressante de la saga, les débuts. La jeunesse de Ben Kenobi et d'Anakin Skywalker est vraiment importante. C'est un monde très différent. La technologie est différente, les moyens de communication sont différents. Les sentiments sont différents. Mais cela prendra du temps, j'en ai bien peur. C'est juste un fait auquel nous devrons faire face. Les bonnes choses viennent par trois, et toutes les bonnes choses ont une fin. Ce n'est qu'une des réalités de la vie. Vos enfants peuvent le voir.» Kershner n'est pas revenu pour Le Retour du Jedi, après avoir passé près de trois ans sur L'Empire contre-attaque. Cependant, il a déclaré rétrospectivement qu'il aurait réalisé un film dans la prélogie s'ils avaient été produits plus tôt. Mais avant d'y aboutir, Lucas devait devenir un producteur important à partir de 1985, mais les échecs des animes Ewoks et Droïds ne l'aide pas, et le film Willow en 1988 fut un gallon d'essai peu convaincant pour une future prélogie dans les années 1990, mais toujours rien de concret, même si le 16 novembre 1989 à ABC, il disait qu'il prévoyait déjà de la faire, commençant des scripts. Puis, Lucas se remit seulement au travail en 1994, acheva un script en 1995, commença le tournage de l'épisode 1 en 1997 après avoir déçu les fans de la trilogie originale avec une Édition Spéciale agrémentée de nouveaux effets spéciaux numériques et de nouvelles scènes, puis la déception fut encore plus énorme à partir de 1999. Lucas se retrouvait alors comme lorsqu'il commençait la trilogie originale, sauf que Marcia Lucas et Gary Kurtz qui lui avaient permis de mettre en ordre ses idées et de donner un meilleur montage à celle-ci manquaient, d'où le résultat décevant de la prélogie.
 
Pour aller plus loin, je te conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé  à faire ces deux articles : http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=9723, http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=10003, http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=33381, http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=34140, http://culturaddict.com/star-wars-un-film-plein-dinfluences/, http://futurewarstories.blogspot.com/2018/07/fws-topics-lost-star-wars-prequels.html, https://hitek.fr/actualite/george-lucas-s-est-inspire-de-joseph-campbell_7943, https://starwars.fandom.com/wiki/Lawrence_Kasdan, https://nerdist.com/article/5-ways-marcia-lucas-gave-star-wars-its-heart/, https://radiodisneyclub.fr/star-wars-4-un-nouvel-espoir-critique/, https://radiodisneyclub.fr/star-wars-episode-5-l-empire-contre-attaque-critique/, https://radiodisneyclub.fr/star-wars-episode-6-le-retour-du-jedi-notre-critique/, https://starwars.fandom.com/wiki/Willard_Huyck, https://starwars.fandom.com/wiki/Lawrence_Kasdan, https://starwars.fandom.com/wiki/Howard_G._Kazanjian, https://starwars.fandom.com/wiki/Irvin_Kershner, https://starwars.fandom.com/wiki/Gary_Kurtz, https://starwars.fandom.com/wiki/George_Lucas#Biography,  https://starwars.fandom.com/wiki/Richard_Marquand, https://starwars.fandom.com/wiki/Star_Wars:_Episode_IV_A_New_Hope, https://starwars.fandom.com/wiki/Star_Wars:_Episode_V_The_Empire_Strikes_Back, https://web.archive.org/web/20200719232528/https://variety.com/2018/film/news/gary-kurtz-dead-dies-star-wars-1202954316/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-25801/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-25802/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-25803/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18685625.html, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18695538.html,  https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-47317/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-4924/biographie/, https://www.avoir-alire.com/star-wars-episode-6-le-retour-du-jedi,  https://www.caminteresse.fr/culture/10-infos-que-vous-ne-savez-pas-sur-star-wars-1123790/, https://www.cinemablend.com/new/George-Lucas-Apparently-Wasn-t-Telling-His-Star-Wars-Actors-How-Their-Characters-Felt-69769.html, https://www.cinema76.com/home/2019/12/15/classic-films-that-inspired-every-star-wars-movie-part-1the-lucas-era, https://www.disneyphile.fr/gary-kurtz-producteur-star-wars-mort/, https://www.dvdclassik.com/critique/la-guerre-des-etoiles-lucas, https://www.ecranlarge.com/films/news/1035747-star-wars-gary-kurtz-le-pere-de-la-force-est-mort, https://www.franceculture.fr/cinema/joseph-campbell-et-son-monomythe-aux-origines-de-la-saga-star-wars, https://www.franceinter.fr/cinema/retour-aux-sources-de-la-mythologie-star-wars, https://www.imdb.com/name/nm0549658/bio?ref_=nm_ov_bio_sm, https://www.imdb.com/title/tt0076759/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0080684/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0086190/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.lefigaro.fr/cinema/2018/09/25/03002-20180925ARTFIG00102--star-wars-mort-de-gary-kurtz-l-homme-a-l-origine-de-la-force.php, https://www.lepoint.fr/pop-culture/star-wars-les-11-volets-de-la-saga-classes-du-meilleur-au-pire-18-12-2019-2353893_2920.php, https://www.lexpress.fr/culture/cinema/star-wars-un-nouvel-espoir-l-histoire-derriere-le-film_1732528.html,  https://www.lexpress.fr/culture/cinema/star-wars-l-empire-contre-attaque-l-histoire-derriere-le-film_1732530.html, https://www.lexpress.fr/culture/cinema/star-wars-le-retour-du-jedi-l-histoire-derriere-le-film_1732532.html, https://www.mentalfloss.com/article/544546/facts-about-return-of-the-jedi-star-wars-george-lucas, https://www.myprovence.fr/agenda-culturel/musique/marseille/166869-star-wars-in-concert-l-empire-contre-attaque, https://www.news.com.au/finance/business/media/the-secret-weapon-behind-star-wars/news-story/75eb078a8b14d93fce23b06e98805ffb, https://www.nytimes.com/2010/11/30/movies/30kershner.html, https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/9739e858f6812b8d4dc9dd341c6638ac.pdf,  https://www.rtl.fr/culture/cine-series/star-wars-10-repliques-la-guerre-des-etoiles-7788691556, https://www.rtl.fr/culture/pop-culture/star-wars-6-bonnes-raisons-de-revoir-l-empire-contre-attaque-ce-soir-sur-tf1-7791752147, https://screenrant.com/star-wars-facts-trivia-secrets-return-of-the-jedi/, http://www.slate.fr/story/124217/retour-jedi-lynch, https://www.starwars.com/news/10-things-we-learned-from-the-star-wars-archives-1999-2005, https://www.starwars-holonet.com/informations/11534--mort-gary-kurtz.html, https://www.starwars-universe.com/forum/trilogie-f3/critiques-de-1983-du-retour-du-jedi-t19961.html, http://www.syfantasy.fr/21822-Quelles_sont_les_vraies_influences_de_Star_Wars#chapter_list, https://www.telestar.fr/people/star-wars-9-quel-age-avait-ian-mcdiarmid-lorsqu-il-a-endosse-le-role-de-palpatin-479486, https://www.theguardian.com/film/2010/nov/29/irvin-kershner-obituary, https://www.universalmusic.fr/artistes/20000125502, https://www.vanityfair.com/hollywood/2010/10/irvin-kershner, https://www.wired.com/2013/05/return-of-the-jedi-anniversary/, et https://www.wired.com/2015/11/lawrence-kasdan-qa/.
 
J'espère que ce cadeau te plaira, car j'ai beaucoup aimé le faire.
 
Merci et bon anniversaire à toi !
Tags : Cadeaux, Cinéma, STAR WARS
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#Posté le vendredi 30 avril 2021 06:34

Modifié le vendredi 30 avril 2021 06:57

Steel, l'échec de bonnes intentions

Steel, l’échec de bonnes intentionsNous allons voir aujourd'hui Steel qui est une adaptation de film de super-héros de 1997 basée sur le personnage du même réalisé par Kenneth Johnson, gagnant de plusieurs d'Emmy  Awards ("L'incroyable Hulk", la série TV "V"). Produit par Quincy Jones, producteur / compositeur / interprète primé aux Oscars, aux Emmy et aux Grammy Awards, et porté par la star du basket Shaquille O'Neal surtout pour vendre des produits dérivés, alors que le plan initial était que Wesley Snipes joue le personnage de DC, il n'a pas bien plu aux critiques et a été un four au box-office. Le casting était pourtant excellent avec maléfique Judd Nelson («Jay et Bob contre-attaque», «The Breakfast Club»), dans le rôle du méchant scientifique, Annabeth Gish ("Double Jeopardy", "Nixon"), et Richard Roundtree («Shaft», «Seven»).
 
Steel, l’échec de bonnes intentionsAu départ, personne n'avait  l'intention de faire un mauvais film, et quand vous lisez les histoires relatives à Steel, ils n'avaient que de bonnes intentions en tête. Selon le producteur Quincy Jones, ils voulaient faire un film présentant un modèle positif pour les enfants, et c'est assez admirable. Comme indiqué dans le livre Focus On: 100 Most Popular 1990s Action Thriller Films, Jones a déclaré: «La perspective des enfants sur l'avenir a changé pour le pire, et je déteste voir des jeunes qui ne croient pas en l'avenir. Steel - et je ne veux pas utiliser ce mot «super-héros» parce qu'il ne vole pas ou quoi que ce soit du genre - représente un modèle. Appelons-le simplement un être surhumain.»

Kenneth Johnson était conscient que Shaquille O'Neal n'était pas un bon acteur, mais Warner Bros était convaincu qu'ils pourraient tirer de l'argent de son pouvoir de star.  Dans une interview avec Vice, le réalisateur a rappelé sa consternation face à la décision de casting : «Ce n'est pas un acteur. Oui, c'était un grand personnage et un excellent modèle pour les enfants et tout ça, mais ce n'est pas une star de cinéma. Mais ces gens ne voulaient tout simplement pas bouger un sou pour placer une vraie star de cinéma dans le rôle.» Le fait qu'aucune star de cinéma notable n'ait été choisie pour porter la charge n'a pas aidé. Bien que Richard Roundtree et les autres membres de la distribution soient de bons acteurs, ils n'étaient pas exactement des sensations du box-office des années 90. Comme mentionné précédemment, Steel a été fait avec de bonnes intentions - en fait, la raison pour laquelle Kenneth Johnson voulait faire le film en premier lieu était pour qu'il puisse s'en prendre aux racistes et aux fanatiques. Bien que ce soit loin d'être une critique mordante des relations raciales en Amérique, le but était néanmoins d'autonomiser la communauté afro-américaine - et cela découle de l'éducation de Johnson. Comme il l'a dit à SlashFilm, "J'ai grandi dans une famille vraiment sectaire et antisémite, donc chaque fois que j'ai la chance de riposter contre l'intolérance et les préjugés [...] j'essaye de faire cela."
 
Steel, l’échec de bonnes intentionsLe profil de Shaq signifiait que Warner Bros espérait tirer un profit substantiel du film en vendant des jouets. Dans le même temps, ils n'avaient pas assez confiance dans le projet pour allouer à Johnson un budget décent pour l'améliorer. Cela était dû au manque de films de super-héros afro-américains à l'époque pour prouver qu'ils pouvaient réussir. De plus, ceux qui ont précédé ont à peine allumé le box-office. "[Une partie] du problème que nous avons eu est que Warner Brothers n'était pas disposé à mettre en place un budget assez important pour un film mettant en vedette un Afro-américain", a déclaré Leonard Armato à SlashFilm. "C'était une époque où il n'y avait pas de précédent pour cela."
 
La fabrication de Steel est en fait assez enracinée dans un drame défiant la mort. Le calendrier de tournage était de 51 jours, avec 32 nuits complètes de tournage au centre-ville de Los Angeles. Se déroulant dans le centre de South Central, une zone remarquable pour être une plaque tournante de la violence des gangs et des taux de criminalité élevés, les acteurs et l'équipe ont dû filmer la nuit de manière discrète pour éviter toute attention. Selon Mark Irwin dans une interview avec SlashFilm, les membres de gangs locaux pensaient qu'ils étaient des flics. «[Ils] tiraient sur nos lumières qui sont allumées sur une grue, puis sur notre hélicoptère. D'accord, super. Alors qui appelons-nous ? 9-11. Qui se présente ? Un autre hélicoptère. Maintenant, il y a trois putains d'hélicoptères et une moto et toute l'équipe de tournage se cache. Tout le monde est sous ce truc de métal. Assez fou...» Dans le but de recréer l'environnement du centre-sud de l'époque, les cinéastes se sont tournés vers les jeunes pour les conseiller sur les expressions familières locales. Ils voulaient créer un film de super-héros de la classe ouvrière qui soit crédible. À cause de sa grande taille, Shaquille O'Neill a dû se mettre au travail et effectuer ses propres cascades.
 
Steel, l’échec de bonnes intentionsSorti en 1997, le thriller d'action Steel nous racontait comme son nom l'indique l'histoire d'un justicier... D'acier. En effet, l'ingénieur John Henry Irons (Shaquille O'Neal) fabriquait des armes équipées de techniques de pointe pour l'armée américaine. À la suite d'un incident ayant coûté l'usage de ses jambes à sa partenaire Susan Sparks (Annabeth Gish), Irons démissionnait. Nathaniel Burke (Judd Nelson), le soldat responsable de l'incident, était renvoyé de l'armée et volait des armes modifiées d'Irons pour les vendre à des organisations criminelles. Irons se transformait alors en justicier à l'armure d'acier et se faisait appeler Steel. Son but ? Récupérer son invention. Depuis un centre de commandement secret, Steel se lance sur une moto argentée très puissance pour affronter Nathaniel Burke et débarrasser la ville du crime.
 
Steel, quant à lui, n'a fait que 1 710 972 $ ce qui était préjudiciable sur un budget de production de 16 000 000 $. Cela était dû à une combinaison de promotion terne, de mauvais timing et les critiques négatives n'ont probablement pas non plus aidé sa cause. Selon les cinéastes, Steel était mal géré et n'était pas ciblé sur la famille. Ailleurs, le fait qu'il soit sorti en même temps que Complots avec Mel Gibson et Julia Roberts au plus fort de leur carrière, sonnait le glas de ce film. Plus série B que film culte, plus nanar que grand scenar, Steel n'en reste pas moins un bon moment de divertissement. Si l'on se replace dans le contexte des années 90, les effets spéciaux sont bons et le héros attachant. Plus sympathique que Robocop et Terminator réunis, Steel saura contenter petits et grands en évitant trop de violence et de bain de sang. Mais, il a aussi mis fin à la carrière d'acteur de Shaquille O'Neal.
 
Steel, l’échec de bonnes intentionsDans une interview avec Rolling Stone, Shaquille O'Neal a révélé que des discussions avaient eu lieu pour une suite : "Je parle aux pouvoirs en place de sortir avec  Steel 2. " Il a également expliqué qu'une suite mettant en vedette la technologie moderne pourrait être le secret pour réparer les torts précédents.
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://dc.fandom.com/wiki/Steel_(Movie), https://screenrant.com/steel-movie-trivia-facts/, https://www.cineserie.com/dossiers/les-films-de-la-honte/lesfilmsdelahonte-vengeons-steel-le-justicier-dacier-2235414/, https://www.dccomics.com/movies/steel-1997, et https://www.imdb.com/title/tt0120207/trivia?ref_=tt_trv_trv.
 
Merci !
Tags : comics, Cinéma
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#Posté le jeudi 20 mai 2021 02:28

Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s'est essayé à retranscrire l'univers d'héroïc fantasy de Robert E. Howard

En ce jour de lundi de Pentecôte, je vais vous rappeler deux films qu'on pouvait voir l'après-midi à la télévision ou le soir. Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman deux films réalisés par Richard Fleischer dans les années 1980.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardTout d'abord présentons le réalisateur. Richard Fleischer (1916 - 2006), fils d'un génie de l'animation, a débuté à la RKO où il enquillait les séries B dont L'énigme du Chicago Express, film noir ferroviaire trépidant, avant de croiser la route de Walt Disney, Jules Verne et Kirk Douglas pour l'adaptation en Technicolor de 20 000 lieues sous les mers en 1954. Cette première superproduction en entraînera beaucoup d'autres : Les Vikings en 1958, Barabbas en 1964, Tora ! Tora ! Tora ! en 1970 ou encore Soleil Vert en 1973... Des saillies commerciales réalisées avec soin, disséminées tout au long d'une carrière mais qui ont fini par faire de l'ombre à tout une œuvre souterraine excitante, qui ressurgit peu à peu des limbes. «On dit de moi que je suis un bon cinéaste d'action, se lamentait Fleischer toujours dans Cinéma, Cinémas, ça m'embête parce que les films que je préfère dans ma carrière sont plutôt des drames psychologiques avec deux personnages dans une seule pièce. Cette intimité est plus difficile à rendre intéressante pour le spectateur qu'une scène d'action avec des caméras partout.» Citons alors ces «enfants maudits» qui lui valent aujourd'hui le respect : Les inconnus dans la ville en 1955, dilatation quasi abstraite du film de braquage; Le génie du mal en 1959, vrai-faux remake de La Corde avec un Welles «bigger than life»; Le malaisant Étrangleur de Boston en 1968 où il retrouvait – en split-screen- Tony Curtis, le génial survival Terreur aveugle en 1971, giallesque en diable ou encore le fiévreux Mandingo en 1975... Chez Fleischer, la notion de «genre» ne semblait être qu'un prétexte pour sonder certaines extrémités de l'âme humaine dont il se sera amusé à encadrer les dérèglements. Dans les années 1980, il fera office de réalisateur de secours pour grosses productions à la dérive (Amityville 3D, Conan le destructeur...). Aujourd'hui, il se paye un regain d'intérêt spectaculaire et se paye même le luxe d'être devenu un «auteur» à part entière.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardAprès le film d'horreur Amityville 3-D (1983), Richard Fleischer contacté à nouveau par Dino De Laurentiis, est passé à des aventures d'action en tentant de retrouver le souffle épique avec Conan le destructeur en 1984, une suite faite après le succès surprise de Conan le Barbare en 1982. Admirateur des Vikings, le producteur Dino De Laurentiis a choisi de réunir une nouvelle fois, en guise d'hommage dans ce film d'aventure dans la même veine, le réalisateur Richard Fleischer et son chef opérateur Jack Cardiff. Le casting du film comprend deux acteurs qui ont fait 90 % de leurs cascades : le basketteur Wilt Chamberlain mesurant 2,16 mètres et la chanteuse pneumatique Grace Jones, dans le rôle de Zula qui était au départ un guerrier noir, ce qui obligea les scénaristes à corriger l'erreur. Les autres acteurs présentés sont Olivia d'Abo, 14 ans (dans sa première apparition à l'écran) jouant la princesse adolescente pétulante à l'innocence sexy, qui reçu la protection de Wilt Chamberlain lors du tournage et Arnold Schwarzenegger l'aidera à se détendre, Tracey Walter dans le rôle du lâche voleur avaleur de bijoux, Malak le Rapide, qui remplace David L. Lander qui a été choisi à l'origine pour jouer Malak, mais, en raison de la détérioration de sa santé depuis le début de sa sclérose en plaques et des difficultés avec le réalisateur, il a été contraint de lâcher prise et, bien sûr, Arnold Schwarzenegger, qui a pris 5 kilos supplémentaires à la demande de Fleischer, pour être un Conan aux pectoraux parfaits. Malheureusement, le producteur Dino De Laurentiis pensaient que la suite serait encore plus réussi s'il avait été moins violent, il voulait atténuer la violence dans la suite, ce qui poussa Fleischer a livré un film moins violent et plus humoristique que le premier. Schwarzenegger s'est opposé à ce changement, et même si le réalisateur Richard Fleischer était d'accord avec Schwarzenegger, il s'est conformé au souhait d'Universal de faire de cette suite davantage comme un comics. Initialement noté R pour violence excessive, le film a été recoupé afin d'obtenir une note PG 13. Les écrivains Roy Thomas et Gerry Conway, qui ont écrit le traitement de l'histoire originale pour ce film, ont été profondément mécontents du scénario final de Stanley Mann et du film.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardCette suite rapide (1h43) et parfois humoristique de Conan le barbare nous montre que 12 000 ans avant Jésus-Christ, Conan, suivi de son fidèle Malak, continue toujours à errer sur les chemins à la recherche d'un royaume. Les deux hommes survivent grâce au talent de voleur de Malak, tandis que Conan aide les plus faibles partout où il le peut. Le destin l'attend en la personne de la reine Taramis, souveraine assoiffée de pouvoir. Elle prie Conan d'escorter la princesse Jehnna qui, seule, peut récupérer la corne magique du dieu Dagoth, corne qui donne le pouvoir absolu à son possesseur. Les dangers sont si grands que la force de Conan est indispensable pour la réussite de l'expédition. Ce qu'il ne sait pas, c'est que Jehnna doit être sacrifiée à son retour et qu'il doit mourir des mains du géant Bombaata, fidèle garde du corps de la princesse mais obéissant à Taramis. Chemin faisant, la troupe se grossit d'un magicien, Akiro, et d'une femme guerrière Zula. Ce renfort sera bien utile pour affronter la magie de Thot-Amon. Enfin, ils parviennent à récupérer le diamant permettant d'accéder à la cache de la corne. À peine se sont-ils emparés de l'objet tant désiré par Taramis qu'ils se trouvent encerclés dans des galeries souterraines par des centaines de guerriers hostiles. Profitant de l'occasion, Bombaata s'enfuit avec Jehnna laissant face aux assaillants Conan et ses amis. Mais le valeureux guerrier, magnifiquement secondé par Zula, en vient à bout. Ne supportant pas la traîtrise de Taramis, Conan décide d'aller sauver la princesse d'une mort certaine. Dans le royaume de la reine, la cérémonie commence : dès que la corne aura été posée sur le front de Dagoth, les éléments doivent se déchaîner. À cet instant, le sacrifice doit intervenir. Bombaata veille. Conan et Zula pénètrent dans la forteresse. L'orage éclate, le couteau se lève sur Jehnna. Vite, plus vite, Conan ! La réponse critique et commerciale a été plus faible que celle du premier film, car certains spectateurs ont estimé qu'on avait abandonné l'ambiance sanglante et maussade du film original de John Milius, optant plutôt pour une aventure plus adaptée aux enfants. Le film a rapporté 31 millions de dollars sur les marchés intérieurs, mais il a mieux performé dans le monde entier, rapportant 68 millions de dollars supplémentaires.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardMais, les écrivains Roy Thomas et Gerry Conway, ont donc fait leur histoire dans le roman graphique Conan : La corne d'Azoth, publié en 1990, avec des illustrations de Mike Docherty. Les noms des personnages ont été modifiés pour délier le roman graphique du film: Dagoth est devenu Azoth, Jehnna est devenu Natari, Zula est devenu Shumballa, Bombaata est devenu Strabon, Thoth-Amon est devenu Rammon, et les personnages de la reine Taramis et The Leader ont été combinés dans le sorcier Karanthes, père de Natari. «La Corne d'Azoth» s'ouvre avec le barbare itinérant gagnant un combat face à Shadizar le méchant jusqu'à ce qu'il se heurte à un magistrat local - au grand regret du législateur. Le brigand costaud est capturé par la garde de la ville mais s'échappe des cachots à l'aide d'une belle jeune sorcière. Ensemble, ils fuient la ville avec son garde du corps géant et il s'avère qu'elle a besoin de Conan pour l'aider à accomplir une sombre et ancienne prophétie. Bien sûr, elle lui dit que c'est pour aider à dénicher un fabuleux trésor... Localiser la forteresse perdue et aborder ses défenses est un jeu d'enfant pour un bandit comme le Cimmérien, mais les mages à l'intérieur s'avèrent un obstacle inattendu et le petit groupe est bientôt augmenté par un garçon-sorcier avec son propre agenda caché et une princesse guerrière nubienne amazonienne comme ils convergent tous vers un rendez-vous lointain avec le destin. Il est bientôt clair que tout le monde ment à Conan alors que les factions en guerre luttent pour réveiller ou ré-interposer le dieu antédiluvien Azoth. Quiconque gagne le monde est en péril et à moins qu'il ne fasse un miracle, Conan est un dommage collatéral dans une guerre cosmique qui se prépare depuis des siècle ... Avec des batailles musclées, des sorciers en guerre et suffisamment de suspense pour étouffer un mastodonte, ce fil bourré d'action est un récit fantastique débordant d'horreurs surnaturelles, de femmes sauvages et d'affrontements titanesques spectaculaires, racontés habilement par des créateurs immensément talentueux au sommet de leur forme. L'art suprêmement illustratif de Mike Docherty est particulièrement efficace, habilement mis en valeur par l'encrage lisse de Tony DeZuniga et les couleurs luxuriantes de Tom Vincent.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardLe film a eu suffisamment de succès pour que Schwarzenegger, Fleischer et De Laurentiis se soient à nouveau associés pour créer une suite un an plus tard. Fleischer réalisa donc le spin-off Kalidor, la légende du talisman (1985), vaguement basé sur la première apparition de Red Sonja, la She-Devil créée Roy Thomas et Barry Windsor-Smith dans Conan the Barbarian # 23 en février 1973, dans lequel Sonja a sauvé deux fois le Cimmérien du vil Mikhal Oglu dans un scénario intitulé «L'Ombre du vautour», basé sur Red Sonja de Roganito à partir de la nouvelle de Robert E. Howard portant le même nom en 1934, qui n'incluait d'ailleurs pas Conan et était d'une autre époque que l'Hyperborée et Hyrkania, mais ce dernier sombre dans un ridicule achevé, mais s'avère un très bon nanar agréable à suivre. L'équipe technique marquait pourtant un bon point en comprenant deux Italiens talentueux : Ennio Morricone, le compositeur de Il était une fois dans l'Ouest et des Incorruptibles, et Danilo Donati, un chef décorateur qui travailla avec Federico Fellini et Pier Paolo Pasolini. Le casting fut difficile pour Dino De Laurentiis, car dans Conan le barbare, Sandahl Bergman a joué Valeria, la reine des voleurs et l'amour de la vie de Conan. Au départ, elle s'est vu offrir le rôle de Red Sonja qui avait été pensé pour Sigourney Weaver, mais l'a refusé, choisissant à la place de jouer la méchante reine Gedren. Après que Bergman ait refusé le rôle principal, il a fallu près d'un an à Dino De Laurentiis pour trouver une actrice suffisamment amazonienne pour jouer le personnage principal dans Red Sonja. Il a rencontré l'actrice Laurene Landon et devait lui offrir le rôle de Red Sonja jusqu'à ce qu'il découvre qu'elle était dans un film précédent appelé Hundra. Craignant que ce ne soit trop similaire, de Laurentiis a décidé de ne pas lui donner le rôle. Eileen Davidson a également auditionné pour Red Sonja. Il cherchait encore huit semaines avant le début de la production, quand il a vu Brigitte Nielsen sur la couverture d'un magazine de mode. La jeune femme de 21 ans originaire de Helsingør, au Danemark, qui était à Milan pour un travail de mannequin, s'est rapidement retrouvée dans un avion en direction de Rome et a réussi un test d'écran. Arnold Schwarzenegger a eu un grand succès dans les deux films sur Conan en 182 et 1984, mais son prochain film, Terminator de James Cameron en 1984, a été une véritable percée. Lorsque De Laurentiis a approché Schwarzenegger et lui a demandé d'apparaître dans un caméo prolongé sous le nom de Kalidor au lieu de Conan pour problèmes de droits et de prendre position dans Red Sonja, l'acteur accepta par sentiment d'obligation. Il a travaillé sur le film pendant seulement trois semaines et était très mécontent de De Laurentiis quand il a découvert qu'on lui avait donné la première place pour ce qui était essentiellement un rôle de soutien et que son rôle avait été élargi grâce à des angles astucieux et à plusieurs caméras.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardKalidor, la légende du Talisman s'inspire du western Un colt pour 3 salopards (1971). Dans ce film, la protagoniste principale aux cheveux roux devient une tireuse vengeresse cherchant à tuer les trois hors-la-loi qui l'ont violée et tué son mari. Un chasseur de primes la rejoint dans sa quête et lui apprend son métier lui permettant de se venger. Et George MacDonald Fraser, qui avait récemment adapté 20 000 lieux sous les mers pour Dino De Laurentiis, a été embauché pour travailler sur le scénario pendant le tournage dans lequel Arnold Schwarzenegger et Brigitte Nielsen ont eu une liaison, mais les services d'urgence de Tom Mankewiecz pour défaire le scénario ont tout saboté. Le budget restreint (17 900 000 $) n'aidera pas le film dont plusieurs scènes ont été tournées en Italie, autour du massif du Gran Sasso (Celano, Campo Felice et Campo Imperatore), et dans des studios à Rome. L'ensemble est kitsch à souhait, les monstres en papier mâché tandis que les effets spéciaux approximatifs laissent à désirer, les héros principaux se retrouvant affublés d'un sideckick inspiré d'Indiana Jones et le Temple Maudit, le Prince Tarn (Ernie Reyes Jr., connu par tous les fans de nanars), certes prodige en arts martiaux et doué à l'épée mais horripilant à souhait, sans oublier Falkon (Paul L. Smith qui réalise son excellente performance habituelle malgré un matériau peu prometteur), le second acolyte imposant avec un os en guise d'armement sympathique mais tout sauf drôle, et Ronald Lacey, en fourbe conseiller de la reine, qui tire plus ou moins son épingle du jeu à force de cabotinage. Le film se limite sagement ses prises de vue optiques. Il présente également une bonne conception de la production de Danilo Donati ayant travaillé sur Flash Gordon en 1980 et une cinématographie compétente de Giuseppe Rotunno. Et le légendaire Ennio Morricone produit une partition émouvante qui méritait un bien meilleur film. Tandis que Fleischer sauve le tout avec une réalisation bien soignée qui s'accompagne d'une conception des costumes réussie malgré le manque de moyens.
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardL'histoire est la suivante : Gedren qui est une reine terrible. Assistée de l'abominable Ikol et de son araignée magique, elle parcourt le monde avec son armée, détruisant tout sur son passage. Tout et tous. C'est ainsi que les parents de Sonja sont égorgés. Sonja, à partir de ce moment-là, n'a plus que Gedren en tête, Gedren qui s'est approprié un talisman que seules les femmes peuvent toucher et qui, mis en de mauvaises mains, peut permettre des destructions qui amènent au chaos. A la suite d'un songe, Sonja acquiert une grande puissance, à condition qu'elle ne succombe pas à l'amour d'un homme, sauf si celui-ci parvient à la vaincre. Sonja prend ensuite la route vers Birkabeyn, la terre de la nuit perpétuelle où se trouve Gedren. A un moment, elle rencontre Kalidor, un seigneur d'une force peu commune, dont elle refuse l'aide. Puis elle vient en aide au jeune prince Tarn, dont le royaume de Habloc a été détruit par Gedren, et à son écuyer Falkon. Pour parvenir jusqu'à Gedren, Sonja doit franchir le péage tenu par Brytag. Elle le vainc en combat singulier mais succomberait à son armée si Kalidor n'arrivait pas à temps. Une seconde fois, Sonja secourt Tarn et Falkon. Elle continue alors son chemin avec eux et avec Kalidor qui les a rejoints. Elle apprend que Kalidor est le seigneur qui doit vérifier que le talisman est bien détruit. Et elle comprend qu'il est, sans doute, l'homme qui réussira à la vaincre. Lorsque les quatre compagnons parviennent en vue du château de Gedren, un orage et un tremblement de terre dus au talisman commencent à dévaster le pays. Après une lutte acharnée contre les gardes, Sonja s'oppose à Gedren. Elle la tue et détruit le talisman. Grâce à Tarn, tous ressortent indemnes avant l'explosion du château. Et Kalidor et Sonja restent ensemble. À sa sortie Kalidor reçu des critiques généralement négatives, ne rapportant que 6,9 millions de dollars aux États-Unis, ce qui mettra fin à la belle franchise de l'univers hyperboréen, et Fleischer reniera cette œuvre, tandis que Schwarzenegger dira que c'est son plus mauvais film refusant de faire le 3e film Conan the Conqueror en 1987 qui devait être réalisé soit par Guy Hamilton, soit John Guillermin, après que son contrat avec De Laurentiis soit expiré, préférant joué dans Predator. Le script a finalement été transformé en Kull le Conquérant, pour un film avec Kevin Sorbo en 1997. Marvel Comics a publié une adaptation en comics du film de la scénariste Louise Simonson et des dessinateurs Mary Wilshire et Vince Colletta dans Marvel Super Special # 38. L'adaptation était également disponible en série limitée à deux numéros en 1985. En 1987, Le dernier long métrage de Richard Fleischer toujours produit par Dino De Laurentiis, était une mauvaise comédie, Million Dollar Mystery qui a fait un flop, et le réa lisateur laissera un livre «Survivre à Hollywood» en 1993 dans lequel il dresse un portrait d'Hollywood (de ses nababs, Disney, Hughes, Zanuck etc. et ses stars, John Wayne, Robert Mitchum, Kirk Douglas, Juliette Greco, etc.) parfois acide, souvent drôle et enthousiaste, montrant que survivre à Hollywood auprès de tels égos, n'a rien d'une sinécure mais Fleischer, contre vents et marées, a tenu la barre. Il est mort samedi 25 mars 2006 près de Los Angeles à l'âge de 89 ans, de causes naturelles au Motion Picture and Television Hospital de Woodland Hills (Californie).
 
Conan le destructeur et Kalidor, la légende du talisman, ou comment Richard Fleischer s’est essayé à retranscrire l’univers d’héroïc fantasy de Robert E. HowardUn remake  de Red Sonja a été annoncé en 2009, avec Robert Rodriguez à la direction et Rose McGowan pour jouer le rôle de Red Sonja. Lorsque Conan (2011) a échoué au box-office, Rodriguez et McGowan se sont retirés du projet. En 2018, c'est même Bryan Singer qui s'est attelé à la chose, avant que les accusations d'agressions sexuelles à son égard n'amènent la société de production Millenium à l'écarter du projet. Finalement, c'est le réalisatrice et scénariste Joey Soloway qui a repris les rênes de cette nouvelle adaptation. Après avoir produit et écrit de nombreux épisodes de séries (Six Feet Under, Grey's Anatomy, Transparent), l'artiste va passer derrière la caméra pour son premier long-métrage, en offrant à Red Sonja un traitement éminemment féministe, où elle sera la première super-héroïne bad girl d'une certaine manière un peu comme le Batman de The Dark Knight ou Deadpool. Et d'après le Hollywood Reporter, Soloway a choisi Hannah John-Kamen pour incarner l'aventurière barbare. Il faut dire que l'actrice, aperçue dans Ready Player One et Ant-Man et la Guêpe (et prochainement dans la peau de Jill Valentine pour le reboot de Resident Evil) a désormais un certain passif dans le domaine de l'heroïc fantasy. En plus d'avoir joué dans la saison 6 de Game of Thrones, la comédienne a également prêté sa voix pour la série Dark Crystal : le Temps de la résistance, ou encore pour les jeux vidéo Dark Souls. Heureux hasard, on a même pu la voir dans un épisode de Black Mirror, où elle a incarné un personnage appelé... Sonja. En tout cas, Joey Soloway s'est montrée particulièrement enthousiaste face à ce casting : “Hannah est une actrice très talentueuse. Je suis son travail depuis des années et elle EST Red Sonja. Sa palette de jeu, sa sensibilité et sa force sont toutes les qualités que nous recherchions. Nous ne pourrions pas être plus excités à l'idée de débuter ce voyage ensemble.” Pour le moment, Red Sonja n'a pas de date de sortie définie. Enfin, on ne sait toujours pas si un troisième film live-action nommé La Légende de Conan inspiré par le film Impitoyable de Clint Eastwood, avec Schwarzenegger reprenant son rôle et jouant un Conan bien plus vieux et aguerri en tant que roi d'Aquilonie aura le droit à une adaptation.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://conan.fandom.com/wiki/Conan_the_Destroyer, http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=31678,  https://conan.fandom.com/wiki/Red_Sonja_(1985_movie), http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=55742, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-53616/secrets-tournage/,https://www.britannica.com/biography/Richard-Fleischer, https://www.comicsreview.co.uk/nowreadthis/2011/03/12/conan-the-barbarian-the-horn-of-azoth-a-marvel-graphic-novel/, https://www.denofgeek.com/movies/red-sonja-dvd-review/, https://www.dvdclassik.com/article/hommage-a-richard-fleischer, https://www.ecranlarge.com/films/news/1376964-red-sonja-le-film-sur-la-guerriere-barbare-a-trouve-son-actrice-chez-marvel, https://www.imdb.com/title/tt0087078/trivia, https://www.imdb.com/title/tt0089893/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-epiques/heroic-fantasy/kalidor-la-legende-du-talisman.html, et https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Trois-choses-a-savoir-sur-les-Vikings-de-Richard-Fleischer. 
 
Merci et bon lundi de Pentecôte !
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