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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC

Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC Nous allons voir aujourd'hui Superman Returns qui est un film de 2006 de Bryan Singer. Le projet Superman Returns, un temps entre les mains de Brett Ratner, a connu de nombreux changements de direction. C'est en raison d'un désaccord concernant le casting du film que le réalisateur de Rush Hour s'est vu remercier par la production. Au vu du succès au box-office de Charlie et ses drôles de dames, la production décide alors de se tourner vers McG. Il est malgré tout contraint d'abandonner à son tour le projet en 2002 pour tourner Charlie's angels - les anges se déchaînent. Il revient en 2004 pour un bref moment puisque, réalisateur et producteurs n'arrivent pas à s'accorder en ce qui concerne le budget du film et le lieu de tournage, provoquant ainsi le départ définitif de McG. Avant de trouver la "perle rare" qui pourra mener à terme le projet Superman Returns et sera en parfait accord avec eux, les studios Warner approchent des réalisateurs aussi différents que Michael Bay (Armageddon) ou Robert Rodriguez (Sin City). La Warner propose alors à Bryan Singer de réaliser Superman Returns, tandis qu'il travaille sur le dernier opus des aventures des X-Men. Ne pouvant accepter de prendre en charge deux projets d'une aussi grande envergure, il est contraint de faire un choix. Il décide de renoncer à X-Men pour, accompagné de toute son équipe technique, s'occuper du retour tant attendu de Superman sur grand écran. Ironie du sort, c'est alors Brett Ratner que les studios contactent pour prendre sa succession sur le tournage d'X-Men l'affrontement final.
 
Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC Le film met en vedette Brandon Routh dans le rôle de Superman. Comme Richard Donner avec Christopher Reeve, Bryan Singer a choisi de confier le rôle de Superman à ce dernier un acteur relativement inconnu, aperçu notamment dans les séries Gilmore Girls, Cold Case : affaires classées et Will & Grace. Singer avait besoin d'un acteur qui sache incarner toutes les qualités contrastées de Kal-El, Clark Kent et Superman, qui puisse assumer la dimension physique et émotionnelle du rôle. Il n'en voulait pas moins un inconnu : "Il fallait quelqu'un qui reflète notre mémoire collective de Superman et devienne la vivante image du personnage", explique le réalisateur. Constituer le casting de Superman Returns a été l'une des étapes les plus longues de la pré-production. De multiples noms ont été mentionnés et de nombreux acteurs et actrices ont passé des essais pour le film, comme Claire Danes, Keri Russell, Scarlett Johansson ou encore Keira Knightley pour incarner la belle Lois Lane, mais c'est Kate Bosworth qui fut choisie. Anthony Hopkins était, quant à lui, engagé pour interpréter le rôle de Jor-El (le père de Superman), mais a renoncé au moment où Brett Ratner a quitté le projet. Johnny Depp a été considéré pendant un temps pour les rôles de Jor-El et Lex Luthor, mais c'est Harvey Keitel qui prit le rôle. Cependant, c'est tout naturellement le rôle de Superman qui a suscité le plus de remous. Des dizaines d'acteurs ont été envisagés pour endosser le costume rouge et bleu du super héros. Les noms de Josh Hartnett, Brendan Fraser, Ashton Kutcher, Ian Somerhalder, Jared Padalecki ou encore Jim Caviezel ont ainsi été évoqués soit par les différents réalisateurs ou la production. C'est un semi-redémarrage de la série Superman. Il remplace Superman III et Superman IV: The Quest for Peace, dont il est censé ignorer les événements. Le film utilise Superman et Superman II comme un vague arrière-plan (bien qu'ils se déroulent clairement dans une période clairement différente), selon ce que les producteurs ont déclaré. Superman Returns s'inscrit donc dans le prolongement de Superman II : "C'est une pseudo-suite, explique le scénariste Michael Dougherty. Dan, Bryan et moi adorons deux premiers films et je pense que ça aurait été une erreur de revenir aux origines de la saga. Tout le monde connaît l'histoire de Superman. Donner l'a très bien racontée à mon avis. La série Smallville le fait également mais nous ne voulions pas deux incarnations différentes qui pourraient semer la confusion. Nous avons préféré pousser l'histoire un peu plus loin plutôt que de la reprendre depuis le début." Pour Superman returns, Bryan Singer a décidé de "redonner vie" à Marlon Brando. L'acteur, décédé durant l'été 2004, interprétait Jor-El, le père de Superman, dans le film de Richard Donner en 1978. Bryan Singer a décidé d'utiliser des images d'archives de ce long métrage, afin de permettre à l'acteur de reprendre son rôle, à titre posthume, dans le nouvel opus des aventures du super-héros.
 
Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC Dans le film, Superman est de retour après avoir été absent pendant cinq ans suite à son voyage vers les restes de Krypton, reprend son identité de Clark et  sa carrière de journaliste pour le Daily Planet, il tente de restaurer sa relation avec Lois Lane, seulement pour découvrir qu'elle a déménagé, étant fiancé à Richard White  et elle a un jeune fils nommé Jason (Tristan Lake Leabu), mais Superman est  vraiment son père, et plus aliéné que jamais, il doit empêcher Lex Luthor qui utilisé la technologie kryptonienne pour créer un continent Kryptonien. Mais Superman a prévalu sur Luthor et a retrouvé sa place en tant que protecteur de la Terre tout en veillant également sur son jeune fils. Le film sorti en juin a bien performé au box-office en rapportant 391 millions de dollars au box-office mondial, mais une suite ne s'est jamais matérialisée et a reçu des critiques généralement favorables. Warner Bros a été déçu par le box-office international, annulant néanmoins une suite prévue. Son essence était profondément ancrée dans celle des films de Richard Donner et Richard Lester, et les fans l'ont réprimandé pour avoir trop rendu hommage à ceux-ci. Ils ont trouvé qu'il manquait l'action que le public contemporain attendait du réalisateur, Bryan Singer, qui a ironiquement quitté la franchise "X-Men" pour faire ce film. Le costume de Superman dans le film a ensuite été réutilisé pour la dixième saison de Smallville. En juin 2006, sort un guide du film dans lequel des images exceptionnelles et des informations inédites décrivent et expliquent l'univers de Superman Returns qui est suivi par  un comics lié au film qui est un prologue sorti au mois d'août 2006, intitulé De Krypton à La Terre, nous montre Ma Kent, Lex Luthor et Lois Lane, ces histoires sont signés par les mêmes scénaristes que ceux de la version cinématographique, ils serviront de lien entre Superman II et ce nouvel opus,  et révèle que la masse terrestre - qui s'appelle "New Krypton" - s'est installée en orbite. Mais une suite de Superman Returns aurait pu être une continuation directe de son histoire.
 
Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC Superman Returns 2 aurait développé l'histoire du Superman de Brandon Routh, en introduisant de nouveaux éléments - mais voici pourquoi cela ne s'est pas produit. En 2006, même  Superman Returns a ramené l'homme d'acier au grand écran avec Routh dans le rôle titre. Au lieu de recommencer avec Superman, DC et Warner Bros ont décidé de continuer l'histoire de Clark Kent de Christopher Reeve, qui a été présenté dans quatre films de 1978 à 1987. La plupart des personnages présentés dans Superman Returns seraient de retour pour le prochain film, interprété par les mêmes personnes, car de nombreux acteurs avaient signé des contrats comprenant plusieurs films. Par exemple, l'acteur de Perry White, Frank Langella, a déclaré qu'il était sur le point de jouer son personnage pour deux autres films. Brandon Routh, Kate Bosworth, Kevin Spacey et Sam Huntington auraient tous repris leurs rôles de Superman, Lois Lane, Lex Luthor et Jimmy Olsen, respectivement. De plus, Tristan Lake Leabu serait de retour en tant que personnage original de Superman Returns, Jason White. Jason White a été présenté comme le fils de Lois et de son fiancé, Richard (James Marsden), mais il s'est avéré qu'il était en fait l'enfant de Superman. Bien que cela n'ait jamais été confirmé, il est probable que James Marsden serait également revenu pour jouer Richard, étant donné qu'il était un personnage important. On ne sait pas, cependant, si Eve Marie Saint aurait joué à nouveau Martha Kent dans Superman Returns 2. New Krypton serait apparu dans Superman Returns 2, mais évidemment avec un rôle différent, puisque Superman l'a déjà séparé de la Terre. L'écrivain de Superman Returns, Michael Dougherty, a déclaré qu'une suite aurait introduit de nouveaux Kryptoniens, mais ne précise pas comment ils l'intégreraient dans l'histoire, bien que Dougherty ait déclaré qu'ils n'auraient pas été méchants - ou, du moins, pas au début. Il y a de fortes chances que leur rôle dans Superman Returns 2 aurait été lié à New Krypton, simplement à cause de ce que la création de New Krypton signifierait pour l'avenir de la race de Superman. Cela aurait servi de nouvelle maison à tous les Kryptoniens qui auraient survécu à la destruction de la planète. New Krypton aurait donné aux Kryptoniens l'occasion de reconstruire leur civilisation, et en fonction de leurs projets pour l'avenir, cela aurait pu poser un problème à Superman. Qui aurait combattu Superman dans la suite? Bien que Kevin Spacey devait être dans le film, il n'a peut-être pas été le principal méchant cette fois, d'autant plus qu'il était le principal antagoniste de Superman Returns (et Superman: The Movie). En outre, Superman a déjà traité avec le général Zod (Terence Stamp) dans Superman II des années 1980. Cependant, Superman ne manque pas de méchants parmi lesquels choisir. Puisque la suite n'a jamais été réellement écrite, on ne saura jamais sur qui ils se seraient installés, mais deux choix qui ont été discutés avec les personnes impliquées sont Bizarro et Brainiac. Bizarro est un double de Superman et l'opposé de lui à plusieurs égards, tandis que Brainiac est un extraterrestre avec un supercalculateur pour un cerveau et un désir de collecter des mondes entiers. Brandon Routh a dit qu'il se serait penché vers l'un d'eux. Dougherty a également mentionné Brainiac comme une possibilité, notant que le personnage est "toujours intéressant". Comme Brainiac est l'un des plus grands méchants de Superman et un personnage emblématique de DC Comics qui n'est jamais apparu sur grand écran, il a certainement l'impression qu'il aurait été un bon choix pour Superman Returns 2. Il se pourrait que dans le film, il ait jeté son dévolu sur la Terre, ou peut-être même sur New Krypton.
 
Superman Returns, ou comment un film nostalgique a obligé Warner à revoir son univers cinématographique DC Superman Returns 2 était initialement prévu pour une sortie en 2009, et Bryan Singer devrait revenir en tant que réalisateur. Dougherty devait écrire le scénario. Au fur et à mesure que le temps passait et qu'aucun développement n'était fait, Singer et d'autres ont quitté le projet, puis DC a plutôt choisi de redémarrer la franchise avec une nouvelle version du dernier fils de Krypton, joué par Henry Cavill dans Man of Steel en 2013. Enfin, le Superman de Brandon Routh n'a pas été revisité avant le croisement Arrowverse 2019-2020 de la CW, Crisis on Infinite Earths, qui a vu Routh revêtir à nouveau la cape rouge. Le monde de Superman Returns a été présenté comme l'une des nombreuses terres alternatives d'Arrowverse, et le croisement a donné aux fans une chance de voir ce qui est arrivé à cette version de Superman, qui s'est marié avec Lois Lane et a eu un fils Jason, mais Lex Luthor qu'il affronta à plusieurs reprises jugeant que le Daily Planet ne parlait pas assez de lui, gaza le bâtiment tuant ainsi Lois et ses collègues de travail, malgré cela il ne perdit pas espoir, car il croyait que cela brillerait à travers les ténèbres.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://arrow.fandom.com/wiki/Clark_Kent_(Earth-96), https://dc.fandom.com/wiki/Superman_Returns_(Movie), https://dcmovies.fandom.com/wiki/Superman_Returns, https://screenrant.com/brandon-routh-bryan-singer-superman-returns-set-behavior/, https://screenrant.com/superman-returns-brandon-routh-clark-crisis-what-happened/, https://screenrant.com/superman-returns-2-sequel-story-details-cancelled-reason/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-47356/secrets-tournage/, et https://www.cbr.com/superman-returns-15-reasons-it-was-actually-good/.
 
Merci !
Tags : Cinéma, comics
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#Posté le jeudi 15 juillet 2021 06:38

The Spirit, deux adaptations réussies qui n'ont pas trouvées leur public

The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicAprès le succès de son film oscarisé sur une jeune fille possédée par Belzébuth, William Friedkin s'est tourné vers les super-héros. Le réalisateur a acquis les droits de l'adaptation cinématographique des comics policiers d'Eisner, The Spirit au début des années 70 et demande à Will Eisner d'écrire un scénario. Eisner a refusé, mais a recommandé à Harlan Ellison d'écrire le script, dans son livre Will Eisner : A Spirited Life, Bob Andelman déclare que la version de Friedkin aurait été un téléfilm diffusé sur NBC en 1976. De plus, selon un article de Booksteve's Library, le film aurait joué le rôle principal de James Garner dans le rôle du détective dur et sarcastique. Après avoir dirigé de véritables chefs-d'œuvre comme L'Exorciste, Police fédérale Los Angeles, French Connection, entre autres, il est juste de supposer que l'implication de Friedkin aurait abouti à un film bien meilleur que celui de Miller. Brad Bird et Jerry Rees ont créé une bande-annonce animée en 1980, pour un projet de film The Spirit. Il a attiré l'attention du producteur Gary Kurtz, mais aucun studio ne s'est chargé du projet, estimant qu'il n'était pas commercialisable. L'animation était considérée comme perdue jusqu'à ce que Steven Paul Leiva la publie sur YouTube en 2015. Randall William Cook a fourni la voix de Denny Colt/The Spirit dans l'animation.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicPar la suite, un The Spirit a vu le jour en 1987 mettant en vedette un post- Flash Gordon Sam J. Jones et une pré-Star Trek: Deep Space Nine Nana Visitor, et écrit par Steven E. de Souza juste entre des films de hauts niveaux comme 48 heures et Piège de Cristal, avec le réalisateur Michael Schultz est peut-être mieux connu en tant que réalisateur de The Last Dragon et d'un épisode clé de Arrow, "The Scientist", qui n'a jamais fait le saut du pilote à la série télévisée, s'est rapproché plus qu'on ne le pense du comics. Ce téléfilm a failli ne pas être vu du tout. En raison d'une campagne écrite et d'une pétition diffusée, il a été diffusé sur ABC TV en 1987, un an après sa réalisation, et était un pilote pour ce qui aurait pu devenir une série. Malgré son histoire d'origine simplifiée (la prémisse originale de la bande dessinée Spirit et les révisions ultérieures impliquaient toutes la mort apparente de Denny Colt au milieu de son exposition à des produits chimiques par un docteur Death, dont aucune n'est exposée ici), The Spirit fait toujours une interprétation fidèle au matériel original. Des couleurs primaires de son costume à la comédie légère dans les interactions des personnages principaux, il a plus qu'une touche d'Eisner. The Spirit a été tourné en 1986, après que L'incroyable Hulk n'était plus diffusé depuis près de cinq ans, et il n'y avait aucun super-héros en première diffusion en vue sur les réseaux ou en syndication. Le modèle de la plupart des combattants du crime à quatre couleurs restait soit la performance sérieuse de Superman entièrement américaine de Christopher Reeve, soit le Batman subversivement ironique (et parfois psychédélique) d'Adam West. The Spirit essaie de suivre la ligne entre ces interprétations, avec plus ou moins de succès. The Spirit va et vient entre un ton de spectacle de crime dur (notamment lorsque Sam Jones, sous l'apparence civile du Spirit en tant que Denny Colt, se fait tirer dessus en pleine nuit sur les quais) et les éléments plus stylisés et hyper-réels de la célèbre émission télévisée Batman des années 1960. En particulier, le Spirit de Jones est coupé du moule d'Adam West, et son Denny Colt incroyablement droit lance des punclines comme "Le crime, en particulier le meurtre, n'est jamais une question rigolote" et propose des leçons comme "La fin ne justifie jamais les moyens, et la route de l'enfer est pavé de bonnes intentions". Au sujet du ton de The Spirit, Steven de Souza, le producteur, Paul Aratow, et le réalisateur Michael Schultz, voulez à l'origine que le personnage soit très droit. Mais mettre Sam J. Jones dans un cadre sérieux n'aurait pas fonctionné, alors le réalisateur a fait jouer tout l'ensemble pour correspondre à Sam. Le casting, cependant, ne pouvait pas être mieux. Il semble physiquement impossible pour quiconque de ressembler davantage à The Spirit que Sam Jones, tandis que Nana Visitor est une Ellen Dolan parfaitement adorable. Il existe une chimie romantique et comique légitime entre les deux. Laura Robinson de Brigade de Nuit est la femme fatale, P'Gell (P'Gell Roxton, ici), et elle est tout à fait la méchante femme sexy à laquelle vous vous attendez. Même l'acolyte problématique de The Spirit Ebony White (un personnage qu'Eisner plus tard a exprimé des regrets, car dans le comics ile est généralement décrit comme un stéréotype racial) reçoit une cure de jouvence plus acceptable en tant qu'Eubie, jouée par un jeune Bumper Robinson (qui peut actuellement être entendu comme la voix de Falcon dans la série animée Avengers Rassembelement de Disney XD) afin de le rendre plus acceptable pour le public de l'époque. Le costume du Spirit est une parfaite traduction en couleurs primaires de son homologue de comics et son quartier général secret au cimetière de Wildwood suit également le look stylisé du «comics» utilisé avec tant d'effet sur la série télévisée Batman et, plusieurs années plus tard, dans le film de Warren Beatty, Dick Tracy. Donc, partout où c'était possible, ils ont repris totalement case par cases quelques moments célèbres du comics.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicMalheureusement The Spirit aurait extrêmement bien fonctionné en tant que série télévisée, mais ce n'était tout simplement pas dans les cartes. Au moment où avait commencé la production, il y a eu un massacre généralisé du personnel d'ABC lorsque le réseau a été vendu, et chaque personne avec qui ils ont travaillé ont été remplacée. Lorsqu'ils ont rendu le pilote, personne qui l'avait commandé n'était là, donc personne n'y avait un intérêt, personne n'est investi dans les projets de l'administration précédente, et en conséquence le TV film s'est retrouvé l'étagère. Néanmoins, il y avait encore de l'espoir parmi les personnes impliquées que The Spirit verrait le jour, et il reste des preuves visuelles de leurs efforts, y compris une pétition qui est un artefact fascinant de l'histoire du comics à part entière. La pétition, datée d'août 1986, et intitulée simplement «Save the Spirit» raconte l'histoire de dirigeants d'ABC qui pensent que le téléfilm mis en veille était «trop décalé et morbide pour attirer un public !» Steven E. De Sousa compare même The Spirit, peut-être de manière chimérique, aux mouvements de fans qui ont sauvé Star Trek, Cagney et Lacey et Remington Steele. «Nous avons apporté une bande-annonce et une pétition au Comic-Con de San Diego de 1986, où certains des plus grands noms du comics et de la télévision d'aujourd'hui l'ont signée». Les signatures incluaient des stars de la comics comme Len Wein (qui, à l'été 86, aurait quitté ses fonctions éditoriales sur un comics appelée Watchmen), Jaime et Gilbert Hernandez, Tom Mandrake, Kyle Baker et de futures superstars comme Paul Dini, Peter David et Ed Brubaker, ainsi que l'auteur de science-fiction populaire Arthur Byron Cover parmi les personnes souhaitant "sauver The Spirit". Malgré le taux de participation impressionnant à la pétition (datée d'août 1986), The Spirit a été suspendu pendant près d'un an, manquant de dix mois sa diffusion prévue en septembre 1986, avec, selon M. de Souza "pratiquement aucune promotion... à ce moment-là, le navire avait navigué sur n'importe quelle série". Mais il reste des preuves du statut de série télévisée prévu par The Spirit. Quant, il fut diffusé en 1987, on put voir que l'histoire collait avec celle du comic strip scénarisé par Will Esneir en 1940 et 1952. Denny Colt, détective du département de police de la ville centrale, survit à une tentative d'assassinat par des criminels, et le public pense toujours qu'il est mort. Il décide alors d'utiliser à son avantage, puisqu'étant "mort", il n'est pas soumis aux règles qui lient les policiers réguliers. À cette fin, il aménage une tombe abandonnée dans un cimetière en résidence et quartier général et se prépare à une nouvelle carrière avec l'aide du jeune enfant des rues Eubie. Il devient alors The Spirit, un mystérieux combattant du crime dont le seul costume est un costume bleu, un chapeau fedora et un petit masque pour les yeux. À travers Sam Jones, on retrouve le héros masqué et froissé d'Eisner (avec son quartier général sous une pierre tombale de sa véritable identité prétendument décédée, Denny Colt), dont les histoires se concentraient sur un drame réel se déroulant dans les rues, les immeubles délabrés et les arrière-salles enfumées. Denny révèle sa véritable identité au commissaire Dolan, bien qu'il la cache à la fille de Dolan, Ellen. Lui et Ellen sont attirés l'un par l'autre au cours de son enquête sur les contrefaçons créées au Roxton Museum. Le TV film reprend aussi un thème récurrent des comics trip : l'amour entre The Spirit et la fougueuse fille proto-féministe de Dolan, Ellen. Sa première affaire majeure l'oppose à P'Gell, une femme fatale qui a des desseins criminels sur la ville, qui essaye dans le comic trip de séduire The Spirit et de lui faire rejoindre le crime.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicLes propres directives de Steven de Souza pour une série télévisée Spirit sont datées du 12 décembre 1985, environ quatre mois avant le début du tournage du pilote de The Spirit. Cela promettait plus que ce qui aurait pu être livré dans ce pilote initial de 70 minutes, et il est clair qu'aussi simple que ce personnage soit censé être, il est également aussi fidèle que possible au personnage de Will Eisner. Notamment, The Spirit est dur, et il combat le crime à l'ancienne, à deux poings, et l'une des caractéristiques de notre émission sera une action mano-a-mano brutale et dégringolée entre un héros qui ne fait aucun compromis et des méchants qui ne font pas de quartier. Quiconque a lu les contes originaux d'Eisner reconnaîtra qu'il s'agit du gars qui n'est jamais sans ecchymose, veste déchirée ou pire. Le pilote n'hésite pas non plus à déchiqueter les vêtements du leader, et dans ces séquences, comme dans d'autres, Sam Jones semble sortir tout droit d'une case de comics. Un autre document, daté du 3 avril 1986, est répertorié sous le nom de "The Spirit: Future Storylines". Ces cinq esquisses d'un paragraphe des futurs épisodes de Spirit vont des grandes lignes d'une série d'aventures des années 80 (un imposteur du Spirit commettant des crimes, forçant Spirit à effacer son nom ; une rencontre avec un réseau d'expérimentation animale illégale) à des histoires pleines de potentiel pour la narration d'Eisner (le cadrage de Dolan pour le meurtre d'un «pivot notoire du crime», dont nous ne pouvons que rêver qu'il pourrait être Octopus; le retour de P'Gell, y compris le Spirit combattant ses sbires dans le désert). C'est un aperçu alléchant de ce qu'aurait pu être une future série TV, et lorsqu'il est lu en tandem avec le plan original de Steven de Souza pour la série, il est frustrant de penser à quel point nous sommes proches de voir un The Spirit pleinement réalisé. Et en réfléchissant à The Spirit, Steven de Souza plaisante : «J'ai été choqué, car j'ai réalisé pour la première fois que le plan d'évasion de Hans Gruber à la fin de Die Hard est exactement le même plan d'évasion que P'Gell a dans The Spirit ! Je n'ai aucun souvenir de m'être volontairement arnaqué, mais la seule différence est que P'gell est plus hardcore : Hans Gruber est prêt à faire exploser un groupe de fêtards ivres dans un bâtiment vide pour masquer son évasion, mais P'Gell est prêt à éliminer une collecte de fonds remplie d'enfants !» La déception fut immense pour Sam J. Jones, Steven E. de Souza et  Michael Schultz qui avaient réussi à donner une belle adaptation fidèle au matériel d'origine. Et Steven E. de Souza reprendra un partie de son travail dans Piège de Cristal en 1988.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicMalgré cet échec en grande partie due à ABC, un projet de film qui aurait pu se concrétiser dès 1992, année au cours de laquelle le producteur Michael E. Uslan a acheté les droits de son œuvre à Will Eisner. Deux idées présentées à Uslan étaient de mettre The Spirit dans un costume et de faire en sorte qu'il soit un homme mort ressuscité qui possédait des pouvoirs surnaturels. Scénariste et fan de comics, John Turman a exprimé son intérêt pour l'écriture du scénario. Mais ce n'est qu'à partir de 2004 que l'idée d'adapter le comics a commencé à se concrétiser, puis en juillet 2006, la presse cinématographique a annoncé que Frank Miller écrirait et réaliserait l'adaptation cinématographique de The Spirit. Miller et les producteurs l'ont annoncé publiquement au Comic-Con International 2006 à San Diego, en Californie. Miller a déclaré qu'il préparait un traitement de film qui comprenait de grandes parties des panneaux du comics The Spirit. Comme Miller a décrit le projet, "J'ai l'intention d'être extrêmement fidèle au cœur et à l'âme du matériau, mais ce ne sera pas nostalgique. Ce sera beaucoup plus effrayant que les gens ne le pensent." Miller a filmé ce film en utilisant la même technologie d'arrière-plan numérique que celle utilisée pour Sin City (2005) et 300(2006), ce qui permettait de donner un format proche de celui du comics trip original. Les scènes sous-marines ont toutes été tournées à sec, ce qui a grandement soulagé Eva Mendes, qui ne savait pas nager. Le film a également copié des plans spécifiques du comics, similaires à Sin City (2005). A l'inverse de la majorité des héros de comics, celui de The Spirit prend les traits d'un quasi-inconnu : Gabriel Macht. "Nous voulions que le Spirit soit simplement le Spirit aux yeux du public, pas un acteur connu dans le costume du Spirit", explique la productrice Deborah Del Prete qui ne connaissait rien au comic trip et qui se mit au travail sérieusement. Samuel L. Jackson était le premier choix de Miller pour le rôle du super-vilain en mai 2007. Eva Mendes voulait travailler avec le scénariste et réalisateur Frank Miller avant même de voir le scénario de ce film. Elle fut ravie d'être choisie pour faire la voleuse Sand Saref. Ebony White, l'acolyte du Spirit dans les comics, a été omis, en grande partie parce qu'il était généralement décrit comme un stéréotype racial des années 1930. L'écrivain et réalisateur Frank Miller n'aimait pas l'idée que l'Esprit ait un acolyte, le personnage a donc été complètement supprimé plutôt que mis à jour. Scarlett Johansson obtient le rôle l'acolyte d'Octopus, Silken Floss, tandis que Paz Vega est l'assassin français Plaster Paris, et Jaime King en Lorelei Rox. Sarah Paulson, jouant le rôle du Dr Ellen Dolan qui répare avec amour The Spirit, auxquels s'ajoutent comme chef de police endurci Dan Lauria et la recrue policière Stana Katic.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicEt c'est ainsi qu'une autre adaptation a vu le jour en 2008. Au début, Miller était hésitant. Comme il l'a dit à Film Journal International, "Non. La seule pensée dans mon esprit était : " C'est trop gros, je ne peux pas le faire." Et j'ai refusé. Puis il a changé d'avis, car il ne faisait confiance à aucun autre cinéaste pour lui rendre justice au travail sur place." Dans une interview avec SuperheroHype, Miller a déclaré qu'Eisner était le "protecteur" du comic strip et voulait s'assurer qu'il était "bien fait" avant de donner sa bénédiction. Eisner était un mentor pour Miller, donc même si le film s'est avéré désastreux, au moins il a été réalisé par quelqu'un qui s'en souciait. The Spirit est une franchise imprégnée de sensibilités de films noirs. Du protagoniste intransigeant aux femmes fatales rusées et plus encore, il est assez évident que l'histoire est le produit d'une époque révolue où ce style de narration était populaire. Mais le personnage est aussi un croisé solitaire, rappelant les héros de la loi du Far West qui protégeaient leurs villes des hors-la-loi et des bandits. Comme il est indiqué dans le livre Focus On : 100 Most Popular American Satirical Films,  Miller voulait que la bande originale du film ressemble à un mariage de ces styles : "[Le film a] des éléments du son jazz des années 40 mariés à une musique héroïque emblématique et même touche du western spaghetti." À certains égards, la vision de Miller a modernisé la propriété. Cependant, le film porte toujours ses influences de films et occidentaux sur ses manches. La musique est également assez bonne, même si le film est assez imparfait dans l'ensemble. Avec près de 70 ans de matériel source à partir duquel Miller ne manquait pas d'histoires sur lesquelles baser son film, mais trois en particulier ont inspiré la base de sa propre itération. Dans une interview accordée à Indie London, le réalisateur a évoqué ses inspirations. «L'une était Sand Saref, la seconde était Bring In Sand Saref, qui est essentiellement un jeu en deux parties. Et l'autre était une autre histoire appelée Showdown, qui n'était rien d'autre qu'un combat sanglant entre The Spirit et The Octopus où il a été démontré que les deux pouvaient résister à une punition inhumaine, ce qui a ensuite conduit à trouver comment justifier cela.» Stylistiquement, ses influences Eisner étaient partout. Comme il l'a dit à EW : «Il y a tellement de choses dans ses livres. Surtout au milieu des années 40, que je pensais être sa période de pointe, avant qu'il ne commence à se désintéresser.»

The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicEisner était de la vieille école. Son travail reflétait les valeurs saines des années 40 et il voulait que son super-héros détective représente le vrai bien. Cela signifiait qu'il ne voulait pas que The Spirit tire sur des gens dans un film, peu importe le nombre de balles tirées dans sa direction. "[Eisner] a dit qu'il ne voulait pas que The Spirit tienne une arme à feu", a déclaré le réalisateur à MTV. "C'était son objectif, et je savais, en le connaissant et en connaissant son travail, que les femmes feraient mieux d'être belles, et que le héros devait être droit et suivre un code de moralité des années 40, une conduite de gentleman." Le film n'est en aucun cas exempt d'armes à feu, mais si Miller a accompli une chose, il a représenté le héros titulaire d'une manière qui correspondait à la vision originale du créateur. Dans The Spirit, les femmes ne jouent pas un rôle majeur dans l'action. Le personnage de Scarlett Johansson est relégué à celui d'acolyte de Samuel L. Jackson jouant The Octopus, tandis que les autres jouent les amoureuses. Il y a des moments sympas pour la talentueuse distribution féminine, mais ce sont surtout les hommes qui sont mis en avant. L'une des principales critiques du film est la façon dont il présente les femmes comme des femmes fatales superbes. Miller, d'autre part, considérait l'aspect beauté comme féministe : "Ce serait un gaspillage de matériel de mettre toutes ces belles femmes dans des sacs noirs !", a-t-il déclaré à Indie London. «Les années 60 tombent enfin à l'eau, que nous pourrions entrer dans une ère post-féministe où nous pourrions réaliser qu'une partie du pouvoir d'une femme est sa beauté et l'apprécier pour ce qu'elle est.» The Spirit ne manque pourtant pas de qualités impressionnantes. Le film que le public avait vu s'inspirait parfaitement du comic trip. Dans ces rues dangereuses, un homme doit venir. Un héros né, assassiné et né de nouveau. Quand une recrue de police nommée Denny Colt revient de l'au-delà sous le nom de The Spirit, un héros dont la mission est de lutter contre les forces du mal dans les ombres de Central City. Octopus qui tue quiconque a la malchance de voir son visage qui a d'autres plans. Il va anéantir toute la ville. Le reproche qu'on fit au film fut de montrer le visage de ce personnage, car dans le comic strip on ne voyait que ses gants violets. The Spirit traque ce tueur au cœur froid des entrepôts délabrés de la ville, aux catacombes humides, au front de mer balayé par le vent, tout en faisant face à une multitude de belles femmes qui veulent soit séduire, aimer ou tuer le croisé masqué comme Sand Saref, une amie d'enfance du Spirit, Silken Floss, la secrétaire et complice d'Octopus, Lorelei Rox, ayant la capacité d'hypnotiser ses victimes, Plaster of Paris, une superbe danseuse du ventre française, assassin au service d'Octopus, et le Dr Ellen Dolan (Sarah Paulson), fille du commissaire de police Dolan. Franck Miller s'est particulièrement inspiré du comic strip, car ces dernières sont soit des adversaires récurrentes ou des alliées du Spirit, et Ellen Dolan est son intérêt amoureux récurrent.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicLorsque Miller est entré dans ce projet, il a voulu lui rendre justice. Plus que tout, il cherchait à honorer l'héritage d'un personnage spécial, ainsi qu'à célébrer la mémoire de son mentor et ami. Il a probablement fait de son mieux, mais cela n'a pas fonctionné. Les performances financières du film ont été si décevantes que le grand patron d'Odd Lot Entertainment a démissionné de son poste. Le film a rapporté en tout 81 400 000 $ dans le monde. Il a rapporté 40 575 000 $ en Amérique du Nord et 40 825 000 $ à l'étranger. Il a réalisé 19 millions de dollars supplémentaires de ventes de DVD. Pour Miller, les suites susmentionnées de The Spirit ne se sont jamais matérialisées, pas plus que son projet de film Buck Rogers. Depuis lors, Sin City: J'ai tue pour elle va et vient, mais il travaille toujours en tant que scénariste avec son prochain projet, Batman : Year One. Lorsque The Hollywood Reporter lui a demandé ce qu'il changerait dans le film, il a simplement déclaré qu'il l'améliorerait s'il pouvait changer quoi que ce soit. «Je le ferais mieux. Je ne sais pas comment le film a fonctionné et quelle a été la réaction – il y a tellement de facteurs impliqués dans cela – mais je ferais un meilleur travail, et c'est tout ce que je peux promettre.»

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://screenrant.com/spirit-behind-scenes-secrets-movie/, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Film/TheSpirit, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-114805/secrets-tournage/, https://www.denofgeek.com/tv/the-spirit-tv-series-that-almost-happened/, https://www.imdb.com/title/tt0094017/, https://www.imdb.com/title/tt0094017/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0831887/, et https://www.imdb.com/title/tt0831887/trivia/?ref_=tt_trv_trv.
 
Merci !
Tags : Cinéma, TV Films, comics
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#Posté le jeudi 19 août 2021 07:06

Modifié le jeudi 19 août 2021 07:24

Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque

Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Le film Kaamelott – Premier volet a fini par sortir le 21 juillet dernier, dans une ambiance pas forcément très joyeuse. Même si les cinémas peuvent fonctionner, la crise sanitaire n'est pas terminée et des restrictions pèsent fortement sur la fréquentation des salles. Ce qui devait être l'été du renouveau pour les exploitants commençait alors à tourner au vinaigre, mais heureusement le public est au rendez-vous. Ces 12 ans d'attentes valaient le coup. Je vais divulguer beaucoup de scènes du film car elles correspondent à des écrits arthuriens dont je vais devoir parler, alors je vous conseille de le voir avant de lire ce texte.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque On se concentre donc principalement sur le retour d'Arthur traqué par des mercenaires envoyés aux quatre coins du globe par le tyrannique Lancelot (son état-major est constitué de Loth (le roi de Lothian, qui est surtout connu comme le père de Sire Gauvain, qui n'a pas été peint sous un jour très positif dans les premiers manuscrits ou même dans les romans arthuriens ultérieurs), de Dagonnet (le bouffon du roi Arthur dans les récits arthuriens), du Père Blaise (du nom du confesseur de la mère de Merlin dans les récits arthuriens) et du Jurisconsulte) qui accepte d'offrir l'île de Thanet aux mercenaires saxons commandés par Horsa et Wulfstan (qui ne comprennent rien aux Bretons qu'ils doivent taxer tout en ne recevant jamais leur paye) pour qu'ils continuent à chasser les chevaliers de la Table Ronde et continuent d'appuyer sa politique autoritaire dans son état dictatorial, qui vivote entre collaboration et résistance, qui a mis sa tête à prix et sur la manière dont il va reprendre le royaume de Bretagne à Lancelot. Cette partie de l'histoire reprend le portrait de Vortigern dessiné par l'Historia Brittonum du pseudo-Nennius écrite au IXe siècle, celui-ci reçut en amis des saxons exilés menés par Horsa et Hengist, et leur livra l'île de Thanet, puis leur promit de leur fournir vêtements et vivres, à condition qu'ils s'engageraient à combattre les ennemis de son pays, comme on peut le voir avec Lancelot dans ce film. Arthur apparaît comme un héros purifié de ses années de règne, il est sans sexualité, sinon qu'il fantasme tout au long du film un amour de jeunesse avorté 30 ans auparavant (en 454), Shedda, une protégée de Farudja une noble locale (probablement Massyle ou Numide), qu'il tuera d'un pilum avant de revenir à Rome pour avoir battu à plusieurs reprises sa protégée, ce qui peut expliquer son envie de défendre les faibles tout au long de la série TV, et cherche un mode d'existence simple, apaisé où finir ses jours sans trop de contrariété après dix ans d'exil du côté de la Maurétanie Césarienne (nous sommes en 484) après qu'il fut vendu comme esclave par Quarto le Nabatéen, à Damian le Sassanide, propriétaire d'une tannerie qui l'a traité comme son protégé. Comme on peut le voir ici, lorsque Rome perdit définitivement le contrôle de ces provinces, après 455, les princes maures qui s'en emparèrent s'efforcèrent de conserver l'héritage romain, comme l'atteste le titre de «rex gentium Maurorum et Romanorum» adopté par le roi Masuna au VIe siècle. Et la chronologie choisie par Alexandre Astier semble suivre celle de David N. Dumville qui place entre 480 et 490 l'arrivée des Saxons. Pour les Bretons dans le film, le règne d'Arthur d'une durée de 15 ans à 20 ans (entre 454 ou 459 et 484) était vu comme un âge d'or sur le royaume de Llogre (en gros, six royaumes que sont la Calédonie, l'Orcanie, la Carmélide, l'Irlande, l'Armorique et Gaunes, un duché qui est l'Aquitaine, et deux clans dont le régime reste vague que sont le Pays de Galles et Vannes), une fédération sur lequel règne un Grand Roi, ce qui correspond à la période de paix, d'abondance et de luxure entre 455 et 480 selon la datation donnée par Dumville et qui marque le début d'une instauration royale.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Mais la quête du Graal est au-dessus de toutes les ambitions, et le pauvre Arthur est retrouvé, capturé, ramené de force sur le territoire de la Bretagne par Alzagar après avoir suivi Quarto qui finit par mourir alors qu'il a voulu le reprendre, et il reprend sa place après avoir été libéré par le Duc d'Aquitaine (ressemblant à un aristocrate aquitain du Ve siècle, où la culture villa du territoire a continué à prospérer au milieu des troubles politiques de l'époque et où se perpétue un mode de vie calqué sur le système de valeurs élitiste de l'Italie romaine, et comme les membres des élites des Gaules ne semble pas avoir refusé sa collaboration intéressée, sinon sa cordiale participation, au rayonnement intellectuel et politique de la cour du roi wisigoth, comme celui de la série et du film Kaamelott avec Arthur puis Lancelot) ayant racheté sa liberté à la grande joie d'Alzagar pour 2000 solidi et celle de Venec, après que ce dernier ait traité la Duchesse d'Aquitaine de 'pute' à son grand mécontentement. Le Duc d'Aquitaine, à la manière d'un mentor comme Obi-Wan Kenobi dans l'épisode IV de Star Wars, Un Nouvel espoir, le mène vers Gaunes sans réellement lui dire avant de disparaitre, tandis que la Carmélide en est venu à être un territoire agricole après que Lancelot a interdit la possession d'armes au grand dam de Léodagan (le père de Guenièvre, mais contrairement à son caractère colérique et belliqueux dans la série TV et le film, il donnera sa main à Arthur ainsi que la Table Ronde en dot ainsi que des chevaliers, et est un précieux soutien du Roi Arthur pour constituer son royaume de Camelot) s'attirant les reproches de Dame Séli et de l'enchanteur Elias de Kelliwic'h car ils voudraient résister, qui reçoit la visite de Franagan, sa sœur qui lui annonce le retour d'Arthur par divination, et s'émerveille des armes de jets des Burgondes venus les assiéger après une tentative infructueuse à Camelot alors qu'il jardinait avec Calogrenant (cousin d'Yvain, que l'on rencontre dans Yvain ou Le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes) et Maclou (moine navigateur, né au VIe siècle dans le sud-est du pays de Galles près de la frontière anglaise, fait partie des Sept-Saints fondateurs de la Bretagne), et va les voir devenant ainsi amis avec eux. Les machines de guerre visibles ici sont nommées par Végèce au Ve siècle et Procope au VIe siècle : balistes (une machine qui se bande par des cordes ou de lin ou de boyaux; plus on donne de longueur à ses bras, plus elle lance loin les javelots), catapultes (sert à lancer des pierres, dont on détermine la pesanteur suivant la longueur et la grosseur des cordes), arbalètes qui s'appelaient autrefois scorpion, parce que, malgré la finesse et la légèreté des traits qu'elle lançait, elle ne laisse pas d'être très meurtrière), et différentes sortes de frondes comme ces instruments propres à jeter des pierres qu'on appelle des onagres. Quant au roi burgonde Gondebaud qui est représenté de manière plutôt rustre certaines choses sont exactes à ce sujet, car les Burgondes avaient effectivement les cheveux très longs et étaient souvent décrits comme des barbares par les Romains. Cependant, ils savaient également faire preuve de raffinement, en plus d'être de fins stratèges. Cette partie du film, reprend un épisode de l'Historia Regum Britanniae écrite par Geoffroy de Monmouth entre 1135 et 1138, où Vortigern qui manipulait Constant en le faisant nommer roi, gouvernait en réalité à sa place, puis le fait tuer et oblige ses deux frères Aurelius Ambrosius et Uther à fuir en Armorique, où ils sont accueillis par le roi Budic, puis reviennent au moment où Vortigern trompé par les Saxons ne possédait plus vraiment le pouvoir.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Évidemment, pour Arthur tout ne va pas être simple. L'ancien roi va devoir renouer avec ses anciens camarades qu'il a abandonnés. Certains vivent tranquillement, alors que d'autres gèrent la résistance comme celle de Caradoc, et Perceval qui est ici plutôt souterraine parmi laquelle se trouve Hervé de Rinel puisqu'elle se base sur des galeries souterraines sous Camelot au grand dam de Merlin (personnage inspiré du Myrddin historique devenu fou après la mort de son fils dans une bataille en 573) qui veut les cartographier (son rôle qui est plutôt basé ici sur son rôle conseiller de Vortigern puis d'Utherpendragon, et d'architecte construisant le site de Stonehenge), ou encore dans le territoire de Gaunes, où Arthur amené par le Duc d'Aquitaine voit une table ronde de fortune qui a été construite par Bohort, Lionel, et Gauvain  afin que tous les chevaliers y soient égaux, qui tentent de résister à leur façon et qui ont recruté des volontaires. Pour reprendre le pouvoir à Lancelot que l'on découvre marié à Mevanwi (très loin de la femme originale de Caradoc nommée Tegau dans les Triades Galloises, surnommée 'seins d'or', et célèbre pour sa chasteté et sa fidélité) et retenant prisonnière Guenièvre dans le ruines du château du roi Ban, il va devoir regrouper d'anciens et de nouveaux camarades, et ces derniers vont devoir prouver leur valeur, comme les nouvelles recrues que sont Girflet, Lucan «Chevalier Seiche», Bedever et Rostan de Provence avec lesquels il discute et se rend compte que son royaume aurait dû se baser sur la simplicité et l'humilité. Cette partie s'inspire du Roman de Brut de Wace en 1155, où Arthur crée la Table ronde pour éviter les conflits de préséance. C'est elle qui est la base de départ des chevaliers, dans le film c'est une Table ronde simple qui sera le départ des aventures d'Arthur. Cela se base sur un reflet déformé de la société du XIIe siècle, où Arthur ne cherche pas à renforcer son pouvoir, ni à s'appuyer sur des roturiers, mais seulement à s'entourer des meilleurs chevaliers. Et c'est au cours du XIIe et XIIIe siècle qu'elle deviendra le modèle de la chevalerie. Comme on peut le voir Alexandre Astier nous montre certains des chevaliers de la Table ronde donnés à partir du XIIe siècle par la Matière de Bretagne dont certains étaient visibles dans les 6 livres de la série télévisée, comme Caradoc inspiré du roi Caradoc Freicfras d'Ergyng au VIe siècle gouvernant depuis Caerwent, qui dans les Triades galloises y est décrit comme un des chefs âgés qui entourent Arthur à Celliwig en Cornouailles et comme l'un des trois chevaliers de l'île de Bretagne, puis devient un membre permanent de la Table Ronde à partir du XIIe siècle, Perceval, inspiré du roi d'Ebrauc Peredur, descendant de Coel Hen, mort en 582 au combat, que l'on retrouve dans un conte gallois et lié plus tard au récit du Graal par Chrétien de Troyes, lui donnant sa qualité principale, la naïveté, si souvent mise à l'honneur dans la série et maintenant dans ce film, Gauvain, fils du roi Loth de la sœur d'Arthur Morgane-Anna, qui apparaissait sous le nom de Gwalchmei dans plusieurs sources galloises comme le compagnon guerrier d'Arthur, et deviendra la parangon de la chevalerie, séducteur et beau parleur dans Messire Gauvain et le Chevalier vert au XIVe siècle, Bohort, venant d'Armorique et roi de Gaunes, à l'ouest de la Bretagne, célèbre pour sa chasteté et son abstinence, qui ne rompt son célibat qu'une fois avec Claire, la fille du roi Brandegoris (dans la série, on voit l'épouse de Bohort faite par Virginie Efira, nommé Berlewen), Lionel, frère de Bohort, aussi originaire d'Armorique, tout les deux liés à la recherche du Graal, Bedever, qui apparait en même temps que Kai dans la tradition galloise, en ami inséparable de ce dernier, c'est Geoffroy de Monmouth qui en fera l'échanson du roi Arthur, puis à partir du XIIIe siècle sera son connétable, Lucan qui remplace Bedever comme échanson au XIIIe siècle, et que l'on présente souvent comme frère cadet de ce dernier, Girflet est cousin de Bedever et Lucan, un des 1er chevalier d'Arthur et un de ses proches conseillers, et faisant l'objet du seul roman arthurien en langue d'oc, Le Roman de Jaufré, et Hervé de Rinel, qui dans le cycle arthurien, est parfois nommé Henry/Herwe/Hervé de Rywel/Ruwel/Rinel. Alexandre Astier y ajoutera plus loin, Gareth et Petrok, dont nous parlerons plus bas, et aussi trois chevaliers de son invention, Rostan de Provence, qui serait une façon déguisé de rendre hommage à Edmond Rostan, écrivain, dramaturge, poète, essayiste, et académicien français originaire de la Provence, Trévor, et Iagu, dont nous parlerons aussi plus bas. Et la résistance menée par les anciens Chevaliers de la Table ronde ressemble à celle de la Résistance intérieure française entre 1940 et 1943 qui n'a qu'une action politique de contre-propagande par des gestes symboliques comme à Gaunes ou souterraine comme avec Karadoc et Perceval, en faisant preuve d'inventivité, au milieu d'immenses difficultés, s'organise en réseaux, et en mouvements, car les Saxons sont trop puissants, toute action militaire serait suicidaire. On est face à une résistance où on recrute sur ce que les gens veulent faire et sont capables de faire, et elle est d'accord sur le fait il faut chasser Lancelot du pouvoir. Comme Jean Moulin, Arthur doit unifier les mouvements de résistance pour gagner en efficacité, envoyé malgré lui par le Duc d'Aquitaine qui joue ainsi le rôle d'un général De Gaulle antique.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Re-capturé avec Bohort, suite à l'arrivée du jeune Trévor, qui été suivi par des Saxons, Arthur se retrouve blessé en prison avec Perceval et Karadoc, les filles de ce dernier Meghan et Mehben que leur mère Mevanwi, tente de libérer, mais ces dernières refusent, qui se sont retrouvés là à cause de Iagu (fils de Roparzh, un paysan de Logres, chez lequel les Saxons ont du mal à percevoir les taxes dans ce film), Gareth (ajouté tardivement aux frères de Gauvain, il est plus jeune et plus innocent, il devient membre de la Table ronde après des exploits et deviendra un ami de Lancelot, qui le tuera), et Petrok (le saint le plus célèbre de Cornouailles qui était le fils d'un prince du sud du Pays de Galles) qui ont annoncés tout haut rejoindre la résistance, et sont venus les rencontrer à la surface, heureusement, ils sont libéré par Merlin, qui a l'excellente idée de cartographier les galeries souterraines creusées par les semi-croustillants. Cette partie du film s'inspire aussi de l'Historia Regum Britanniae, dans laquelle Aurelius Ambrosius suite à une campagne foudroyante sera couronné roi, après le fameux massacre de la 'Nuit des longs couteaux' que l'on retrouve aussi dans l'Historia Brittonum, où Vortigern, les nobles et les officiers militaires, au nombre d'environ trois cents, vinrent ratifier un traité avec les Saxons et durant la fête se firent tuer traitreusement, sauf Vortigern qui dut livrer des territoires aux Saxons et dans l'Historia Regum Britanniae, Edol, comte de Gloucester, fuyant en tuant 70 hommes, mais dans l'Historia Brittonum, le chef de guerre n'est pas Aurelius Ambrosius mais Germain d'Auxerre qui repousse les Saxons. Dans tout cela, il libère Guenièvre que convoitait un certain Kolaig rencontré en prison qui finit par abandonner lamentablement sa quête suite à une chute, cette dernière va lui être utile notamment pour reprendre Excalibur (dont le rocher où elle est plantée est devenu un lieu sacré très touristique) dans une partie de Robobrole, dont les règles sont totalement incompréhensibles sauf pour Perceval et son frère Lamorak (le fils de Pellehen (Pellinor) et frère d' Agloval et Perceval (selon Malory), il est l'un des six chevaliers classés comme meilleurs que Gauvain), mais l'épée a perdu ses pouvoirs, tandis qu'un soulèvement général contre Lancelot se prépare du côté du château des Carmélides, où Guenièvre se décide à chercher la couronne de fleur de son mariage avec Arthur, et ce dernier par prudence l'y amène et reprend la quête de Kolaig, grimpant la tour et ayant atteint son but embrasse Guenièvre. Ici, il s'inspire d'un récit que donnent Caradog de Llancarfan vers 1130, où Arthur avec une troupe considérable assiège avec une armée nombreuse Glastonbury, où un certain roi du Somerset, Melwas s'est réfugié après avoir enlevé et violé sa femme Guenièvre, au moment de l'affrontement, Gildas intervient et rétablit la paix en amenant Melwas à rendre Guenièvre, et les deux rois donnent de nombreuses terres  au monastère et jurent d'obéir à l'abbé. Dans le film, le récit est moins guerrier et joue sur la ruse d'Arthur pour libérer son épouse, comme les généraux romains qui pouvaient mener des raids ou des opérations commando face à des ennemis plus nombreux durant l'Antiquité tardive.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Ensuite, une nouvelle attaque est menée contre Camelot, où cette fois-ci le plan est mené par Arthur qui fait s'ébouler les galeries sous Camelot au désaccord de Caradoc, et fait bouger les machines de jets burgondes au rythme de la musique, qui cette fois-ci sont plus précises, grâce aux filles de Caradoc et Gareth. Arthur entre facilement dans Camelot, prenant le passage secret que voulait utiliser l'état-major de Lancelot, et leur demande de quitter le Royaume et de n'y remettre jamais les pieds, puis affronte Lancelot et la mythique épée des rois finit par retrouver son pouvoir initial, et même davantage, lorsque l'heure est venue pour le roi de croiser le fer avec Lancelot, le ciel se remplit de nuages, sa lame est désormais parcourue d'éclairs et d'une épaisse fumée bleue, qui n'ont plus rien à voir avec la lumière qu'elle émettait avant. Venant à bout de Lancelot dans un combat ressemblant beaucoup à celui entre Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker dans l'épisode III – La revanche des Siths, entre le fils et le père spirituel, ce dernier arrive à fuir se moquant d'Arthur pour l'avoir laissé vivant, ce dernier pensant à mourir ce dernier se ressaisit et sort de Camelot avec Mehgan et Gareth. Plus de citadelle, plus de trône, et plus de Table Ronde. Réduit en cendres par les catapultes burgondes sur ordre d'Arthur, le château de Kaamelott dans lequel évoluaient les personnages depuis le début de la série a désormais disparu. Là, encore on reprend un épisode de l'Historia Brittonum, où à nouveau Vortigern est mis en valeur fuyant Germain d'Auxerre, au royaume de Dyfed, où, sur le fleuve Tivis, il construisit un château, qu'il nomma Cair Guothergirn, et où le saint après 3 jours et 3 nuits de prières et de jeunes fit tomber le feu du ciel et brûla totalement le château, où Vortigern, la fille de Hengist, ses autres épouses et tous les habitants, hommes et femmes, périrent misérablement, et certains récits déclarent que la terre s'est ouverte et l'a englouti, la nuit où son château a été incendié; car aucun reste n'a été découvert le lendemain matin, ni de lui, ni de ceux qui ont été brûlés avec lui. Mais d'autres disent qu'il a fuit comme Lancelot dans le film, et il est devenu ermite en Armorique. Un final qui se rapproche des tirs des machines de jet et de leur efficacité dans le film, et l'effondrement d'une galerie comme dans ce film peut ressembler à un tremblement de terre. Comme dans l'Historia Brittonum, c'est Dieu qui a répondu aux prières et aux jeunes de Germain d'Auxerre, qui sait si ce n'est pas lui qui a fait que qu'Excalibur est parcourue d'une fumée noire et émet des éclairs. L'occasion pour le roi et pour tous ses anciens chevaliers de prendre un nouveau départ regardant au loin le futur de la Bretagne avec Guenièvre, tandis qu'Horsa compte bien faire partie de l'aventure et occuper un siège autour de la nouvelle Table Ronde qu'Arthur ambitionne de créer, ce qu'accepte ce dernier. Même si on est en 484, cela correspond à la chronologie de Dumville qui place la réorganisation de la Bretagne par Aurelius Ambrosius en 490. On peut se demander si Arthur qui apparaît après Germain d'Auxerre dans l'Historia Brittonum, n'est pas en réalité l'Ambrosius Aurelianus nommé par Gildas. Mais, une silhouette vaporeuse portant surgit des ruines du château de Ban, où s'est réfugié Lancelot, qui pourrait être le fantôme son père. Recevra-t-il l'aide de son père disparu ? Et une menace rode, et elle se révèle pendant le générique. Lorsque nous voyons un homme ramper, visiblement mal en point, et retirer sa capuche une fois qu'il s'est péniblement mis sur le dos et qui n'est autre que Méléagant (ou Melwas originellement). Ce dernier est le sombre héros du roman arthurien, Méléagant y est présenté tantôt comme un roi ou un prince, tantôt comme un chevalier arrogant et perfide, héritier d'un «royaume de l'été» (aestiva regione), une référence au Royaume celtique de Glastening, situé au Sud de Domnonée et devenu le «Somerset» anglo-saxon, sa 1re apparition date de la première partie du XIIe siècle.
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Dans Kaamelott – Premier volet, on est d'ailleurs heureux de retrouver les costumes d'époque de Marylin Fitoussi colorées comme ceux de l'époque antique et médiévale, des décors impressionnants puisque Alexandre Astier a "tourné sur des bateaux, dans le désert, dans la neige...", car ce film est un «road movie» montrant "l'histoire d'un mec qui revient de très loin", comme le raconte Alexandre Astier, et nous voyons pour les décors africains le sultanat d'Oman, sur la péninsule arabique, et ceux Bretons comme le pied du mont Mézenc près du village des Estables, en Haute-Loire, pour retrouver le site enneigé où Excalibur est plantée dans le rocher, employé pour les Livres V et VI, les intérieurs du palais du duc d'Aquitaine sont filmés au château des Adhémar à Montélimar, dans la Drôme, les vestiges du château de Bressieux, en Isère, sont utilisés pour les scènes de la forteresse en ruines du roi Ban, le château de Murol, dans le Puy-de-Dôme, servant de décor au château de Léodagan de Carmélide, aussi en région Auvergne-Rhône-Alpes, notamment aux Estables (station touristique) et à la Jasserie (prairie au pied du point culminant du massif montagneux du Pilat, qui a servi à filmer le siège de Kaamelott par Arthur et les Burgondes), pour la 1re fois le château de Camelot, où le château de Murol dans le Puy-de-Dôme a lui aussi été mis à contribution pour servir de base à ce qui apparaît à l'écran comme le château de Kaamelott, ou la fameuse armée burgonde avec ses  machines de jet parfaitement reconstituées typique de celles qu'on trouvait dans l'Empire Romain d'Occident et Romain d'Orient durant cette époque, une bande originale grandiose et épique composée par Astier, rivalisant avec celui qui l'a surement inspiré, c'est-à-dire John Williams, l'humour absurde, mais aussi certains des personnages cultes de la série et de nouveaux arrivants, parmi lesquels se trouvent Alexandre Astier (Arthur), Anne Girouard (Guenièvre), François Rollin (Loth), Lionnel Astier (Léodagan), Thomas Cousseau (Lancelot), Loïc Varraut (Venec), Alain Chabat (Le Duc d'Aquitaine), Géraldine Nakache (La Duchesse d'Aquitaine), Antoine De Caunes (Dagonnet), Jacques Chambon (Merlin), Jean-Robert Lombard (Père Blaise), Guillaume Gallienne (Alzagar), Clovis Cornillac (Quarto), Jean-Charles Simon (Damian le Sassanide), Christian Clavier (Le Jurisconsulte), Franck Pitiot (Perceval), Jean-Christophe Hembert (Karadoc), Nicolas Gabion (Bohort de Gaunes), Joëlle Sevilla (Dame Seli), Stéphane Margot (Calogrenant, Roi de Calédonie), David Ayala (Maclou), François Morel (Belt), Brice Fournier (Kadoc de Vannes), Caroline Ferrus (Dame Mewanwi), Ariane Astier et Jeanne Astier (filles de Karadoc), Aurélien Portehaut (Gauvain), Étienne Fague (Lionel de Gaunes), Paul Valy (Rostan de Provence), Bruno Fontaine (Elias de Kelliwic'h), Alexis Hénon (Galessin, Duc d'Orcanie), Ethan Astier (Lucan, Chevalier-Seiche), Hugo Halet (Girflet), Thomas Neyret (Gareth d'Orcanie, fils de Loth d'Orcanie), Lucas Garcia (Petrok), Hugo Leman (Iagu),Tony Saba (Hervé de Rinel), Stephan Lhuillier (Bedever), James Astier (Trévor), Alain Chapuis (Le Tavernier), Serge Papagalli (Guethenoc), Gilles Graveleau (Roparzh), Valérie Kéruzoré (Nessa, la suivante de Guenièvre), Pascal Vincent (Urgan), Marie-Christine Orry (Fraganan), Sylvain Quimène (Kolaig), Guillaume Briat (Gondebaud, le roi burgonde), ou encore Audrey Fleurot (La Dame du Lac) et Carlo Brandt (Méléagant). Le film accueille également pour l'occasion le chanteur britannique Sting dans la peau d'Horsa, Jehnny Beth dans celle de Wulfstan, Salwa Al Hajri dans celui de Furadja, et marquera les premiers pas de Neil Astier, le fils d'Alexandre Astier dans la peau du jeune Arthur Pendragon. Le film s'inspire particulièrement de films comme Laurence d'Arabie, et Indiana Jones, pour la partie africaine avec ses décors superbes, ou Star Wars, et plus particulièrement de l'épisode IV, Un nouvel espoir, montrant la quête du héros à travers Arthur qui au départ refuse de partir à l'aventure, mais avec un concours de circonstance doit reprendre le pouvoir qu'il avait donné à Lancelot, ou encore Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi, dans laquelle Aragorn se voit obligé de réclamer le trône du Gondor, car comme le confiait Alexandre Astier : «Il faut justement que celui qui ne voudrait pas revenir soit obligé de revenir sur une seule patte». Mais le plus intéressant est que ce dernier montre une parfaite connaissance de l'univers arthurien historique et légendaire et plus particulièrement de l'Historia Brittonum du pseudo-Nennius et de l'Historia Regnum Brittaniarum de Geoffrey de Monmouth. Cela permet d'installer un récit plus robuste, quelque part plus sérieux aussi, histoire de justifier les suites tout cela dans une ambiance très proche des péplums italiens colorés des années 1960 le kitsch en moins, dans laquelle des héros comme Hercule, Ulysse, Samson, Maciste, Goliath ou Ursus naviguaient dans des films qui cultivent le goût de l'étrange (personnages diaboliques, couloirs secrets, ténèbres, objets magiques).
 
Kaamelott – Premier volet, une belle prise de risque Le film a d'ailleurs fait un très bon démarrage au box-office, le film Kaamelott : Premier Volet approchait des 2 millions de spectateurs (1 904 876 places avaient été enregistrées mercredi 11 août). Il a ainsi fait de l'ombre à plusieurs grandes productions américaines comme Conjuring 3 (1 887 254 spectateurs), Fast & Furious 9 (1 722 593 spectateurs), le dernier film du MCU Black Widow (1 566 808 spectateurs) ou encore Cruella (1 394 278 spectateurs). Malgré ces très bons chiffres, un autre film français vient cependant de renverser l'ordre établi. Et c'est OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire qui a volé la vedette à Alexandre Astier avec un démarrage à 685 878 entrées, mais cela n'entachera pas le succès du film. Et heureusement Alexandre Astier nous annonce le meilleur pour la suite et met les choses au clair : “C'est loin d'être fini”. Pour l'interprète du Roi Arthur, chacun des volets de sa trilogie représente “un grand chapitre”. “Le (volet) un tourne une grosse page du bouquin, c'est le retour d'Arthur qui a été absent dix ans. Le deux, c'est sûr que ça va tourner une autre grosse page, explique-t-il au HuffPost. Et dans cette grosse page, il y aura forcément quelque chose de surprenamment spectaculaire. Ou en tout cas de très inattendu”. Et on pourrait y voir les absents comme Bruno Salomone, qui incarnait Caius Camillus, et d'autres personnages de la série sont absents du long métrage : c'est le cas de Ygerne de Tintagel, Angharad, Attila, chef des Huns (même si pour lui, ce sera difficile puisqu'il est mort en 454), le Répurgateur, Grüdü, Agravain, Yvain et Le maître d'armes.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : S. Loomis, L'étrange histoire de Caradoc de Vannes, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 70-2, 1963 pp. 165-175, David N.Dumville, Britons and Anglo-Saxons in the Early Middle Ages, Variorum Collected Studies Series 379, Aldershot : Variorum, 1993, Nennius, et Christiane Kerboul-Vilhon (traduction), Histoire des Bretons, Editions du Pontig, 1999, Catherine Balmelle, Les demeures aristocratiques d'Aquitaine : société et culture de l'antiquité́ tardive dans le sud-ouest de la Gaule, Ausonius, 2001, Jacques Le Goff, Héros et merveilles du Moyen-Äge, dans L'Histoire mensuel 299, juin 2005, Yann Le Bohec, L'armée romaine sous le Bas-Empire, Picard, 2006, Martin Aurell, La Légende du roi Arthur, Paris, Perrin, 2007, Marc Rolland, Le roi Arthur, Jean-Paul Gisserot, 2007, Alban Gautier, Arthur, Ellipses, 2013, http://braindamaged.fr/19/07/2021/kaamelott-premier-volet-un-voyage-du-heros-tres-humain-mais-perfectible/, https://culturellementvotre.fr/2021/07/05/critique-kaamelott-premier-volet/, https://eduscol.education.fr/odysseum/le-muscle-et-la-tunique, http://expositions.bnf.fr/arthur/pedago/06.htm, https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaamelott_:_Premier_Volet, https://hitek.fr/actualite/oss-117-detrone-kaamelott_30287, https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/523, https://kaamelott.hypnoweb.net/kaamelott/la-bibliotheque/la-legende/caradoc.119.3140/, https://www.avoir-alire.com/kaamelott-premier-volet-alexandre-astier-critique, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18701316.html, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18701447.html, https://www.cineserie.com/news/cinema/kaamelott-le-film-dalexandre-astier-au-sommet-du-box-office-2021-4470480/, https://www.ecranlarge.com/films/critique/1388733-kaamelott-premier-volet-critique-qui-en-a-gros, https://www.europe1.fr/culture/kaamelott-arrive-enfin-au-cinema-jai-ete-plus-attendri-que-ce-que-je-pensais-4058844, https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/resistance-mais-ou-sont-passes-les-jours-heureux-1940-1943-unir-la-lutte, https://www.geo.fr/histoire/quel-a-ete-le-role-de-la-resistance-dans-la-liberation-de-la-france-204603, https://www.huffingtonpost.fr/entry/kaamelott-suite-deuxieme-volet-infos_fr_60f15c74e4b01ba8eed4ee65, https://www.ledevoir.com/culture/cinema/619905/cinema-kaamelott-premier-volet-pour-les-repliques, https://www.lepoint.fr/pop-culture/alexandre-astier-kaamelott-2-se-fera-plus-vite-que-le-premier-21-07-2021-2436346_2920.php, https://www.letarmac.fr/leodagan-dans-kaamelott-roi-de-carmelide/, https://www.linternaute.com/cinema/tous-les-films/2561866-kaamelott-2-ce-que-l-on-sait-deja-sur-la-suite-du-premier-volet/, https://www.melty.fr/kaamelott-un-retour-en-force-convaincant-drole-et-poetique-notre-critique-a766566.html, http://www.onenagros.org/lunivers-de-kaamelott/les-dossiers/geopolitique-du-royaume/, https://www.rtbf.be/culture/cinema/bandesannonces/detail_kaamelott-l-histoire-d-un-mec-qui-revient-de-loin-selon-alexandre-astier?id=10806783, https://www.moyenagepassion.com/index.php/2017/11/19/de-caradog-de-liancarfan-a-kaamelott-meleagant-sombre-heros-des-legendes-arthuriennes/, https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/cinema/kaamelott-5-questions-quon-se-pose-apr%C3%A8s-le-film/ar-AAMTHLk, http://www.ramsdale.org/petroc.htm, https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/histoire/l-histoire-suisse/10269324-les-burgondes-a-genava.html#chap01, https://www.sudradio.fr/societe/alain-carraze-kaamelott-est-un-vrai-film-epique-pas-un-copier-coller-de-la-serie/, et https://www.timelessmyths.com/arthurian/roundtable.html.
 
Merci !
Tags : Cinéma, Dark Ages
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#Posté le vendredi 20 août 2021 06:49

Modifié le vendredi 20 août 2021 07:08

Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès

Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès C'est l'époque où sont commercialisés des objets du quotidien comme de la vaisselle, des vêtements ou des préservatifs contenant du radium, les sous-vêtements radioactifs de la marque Iradia sont mis en valeur pour aller skier, les montres peintes par Monnier-Radium sont dites «impossibles à éteindre», le radium est également utilisé dans la production de vin, de soda, de chocolat, et parfois même dissout dans de l'eau potable pour redonner la santé, car «prendre de la radioactivité, c'est absorber de la vie», disait la publicité de Radiovie, un vendeur de pilules prescrites pour les anémiques et déprimés, les crèmes pour le visage au radium vantaient ses vertus, où le Charleston battait son plein, où le droit de vote pour les femmes apparaissait...
 
Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès De 1917 à 1926, dans le New Jersey. De jeunes femmes comme Amelia (Mollie) Maggia, Grace Fryer, Katherine Schaub, Albina Maggia Larice, Quinta (May) Maggia, et Edna Bolz Hussmann travaillent pour l'United State Radium Corporation, une usine qui fournit l'armée en montres. Toute la journée, elles peignent des cadrans de montre avec de la peinture radioactive, humectant leur pinceau en le plaçant dans leur bouche. Mais bien que la charge de travail soit soutenue, l'ambiance à l'usine est assez bonne. Elles se surnomment les «Ghost Girls» : par jeu, elles se peignent les ongles, les dents ou le visage afin d'éblouir (littéralement) les autres une fois la nuit tombée. Mais elles ignorent que, derrière ses propriétés étonnantes, le Radium, cette substance qu'elles manipulent toute la journée et avec laquelle elles jouent, est en réalité mortelle. Seul l'inventeur de la peinture et chef de l'entreprise à Orange, le Dr von Sochocky, s'inquiète des effets toxiques de la peinture qu'elles avalent. Et un médecin de la société tente de les mettre en garde et il est viré.
 
Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès Au fil des mois, certaines des employées développent de graves pathologies, leurs dents tombent, les articulations deviennent douloureuses, la peau se flétrit, et elles commencent à souffrir d'anémie, de fractures osseuses spontanées, d'ailleurs les jambes de plusieurs de ces filles se sont raccourcies, à cause de la friabilité de leurs os, et Grace Fryer voit sa colonne vertébrale gravement touchée l'obligeant à porter un corset en métal, voire des tumeurs de la langue, l'érosion des mâchoires, et Mollie meurt en 1922 et son décès est attribué à la syphilis, des voix s'élèvent alors pour comprendre malgré le cynisme des actionnaires qui après avoir commandés une enquête en 1924, où l'expert montre qu'il y a bel et bien un lien entre la peinture et la maladie ayant emporté les ouvrières, n'acceptent pas l'étude, et en commande d'autres pour qu'elles arrivent à des conclusions inverses. L'United State Radium Corporation ment aussi au ministère américain du travail, qui avait commencé à enquêter sur l'affaire, en lui cachant les résultats du premier rapport. Publiquement, il accuse ses anciennes employées de vouloir «refourguer» leur maladie à leur entreprise et refuse toutes les demandes de dédommagement de leurs nombreux frais médicaux.
 
Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès Elles consultent le Dr Harrison Martland en 1925, qui leur annonce qu'il n'existe aucun remède, alors les «Radium Girls» vont se battre pour leur dignité. Parce qu'elles savent que même quand leur nom aura été oublié, leurs tombes seront encore radioactives. En quelques années, beaucoup d'entre-elles meurent et les autres sont trop malades pour entamer une procédure judiciaire, et auront du mal à faire reconnaitre par l'État leur empoisonnement quasi volontaire puisque employeur et scientifiques de la marque savaient, à cause d'une loi de prescription très restrictive empêchant la plupart de porter plainte. Mais en 1927, un avocat accepte de défendre Grace Fryer et quatre de ses collègues.  Grace Fryer été repoussée tant de fois même pour trouver un avocat, et c'est elle qui a continué à se battre, à prendre des rendez-vous, à insister sur ce point, et a en quelque sorte emmené tout le monde avec elle.
 
Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès En guise de défense, la compagnie insinue alors que les ouvrières ont, en fait, la syphilis et tente de prouver l'innocuité du radium. Des gens qui étaient manifestement en conflit d'intérêt sont venus témoigner, comme quoi il n'y avait pas de danger. Mais en creusant un peu on s'apercevait que c'étaient des vrais scientifiques, qu'ils avaient un vrai laboratoire mais que le laboratoire était largement payé par la Radium Company. Les scandales se succédant, l'opinion publique et la presse se rangent du côté des ouvrières. Lorsqu'elles sortent d'une audience du procès où elles réclament réparation, leur avocat leur dit "J'ai une mauvaise nouvelle, ils jouent la montre". Le jeu de mot tristement ironique les fait éclater de rire, des rires de femmes édentées... Les cinq Radiums Girls obtiennent des compensations financières au cours d'un procès achevé par un règlement à l'amiable en 1928... mais uniquement à l'amiable. Toutes les plaignantes meurent peu après, Grace Freyer avait, elle, 34 ans en 1933. Catherine Wolfe, peintre de cadran atteinte d'une tumeur à la hanche, poursuivra sa lutte dans l'Illinois jusque dans son lit de mort. C'est sur celui-ci qu'elle sera entendue en 1938. Ce procès retentissant ouvrira la porte à de nouvelles législations et à la création de l'agence fédérale de protection des travailleurs américains.
 
Les Radiums Girls, les sacrifiées du progrès Grâce au retentissement médiatique, ce procès a fait avancer la cause des droits des travailleurs en poussant d'autres salariés à attaquer leur employeur en justice. La mort des «Radium Girls» provoquera ainsi une évolution législative de la protection des travailleurs. Leurs vies écourtées étincellent dans notre Histoire. Et elles brillent aussi au sens strict : avec une demi-vie de 1600 ans, le radium est toujours ancré dans leurs os. Dans leur tombe, les «filles fantômes» rayonneront encore longtemps. Mais leur histoire ne fut pas oubliée pour autant puisque Kate Moore, qui a récupéré les journaux intimes de ces femmes et a mené un travail d'enquête dingue, a écrit un livre sur elles en 2016, un film est sorti d'ailleurs sous le même titre sur chaines TV et diffusé aux USA en 2018, et Cy a publié une très belle bande dessinée sur cette terrible histoire en 2020, où comme vous pouvez le voir les images décorent superbement cet article.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Cy, Radium Girls, Glénat, 2020 (une excellent BD dont je vous conseille la lecture), https://www.avoir-alire.com/radium-girls, https://www.bdgest.com/chronique-9955-BD-Radium-Girls-Radium-girls.html, https://www.letelegramme.fr/livres/radium-girls-ces-heroines-que-le-temps-a-tuees-05-11-2020-12652044.php, https://www.ligneclaire.info/cy-98985.html, et https://www.telerama.fr/livre/bd-cy-ravive-le-souvenir-des-radium-girls-sacrifiees-du-capitalisme-6690276.php, https://information.tv5monde.com/terriennes/radium-girls-sacrifiees-sur-l-autel-du-progres-372499, https://www.buzzfeed.com/fr/authorkatemoore/lhistoire-oubliee-des-radium-girls-dont-la-mort-a-sauve-la, https://www.franceculture.fr/histoire/radiums-girls-les-ouvrieres-sacrifiees, https://www.letemps.ch/suisse/radiumineuses-petites-mains-oubliees-radioactives-lhorlogerie-suisse, et https://www.swissinfo.ch/fre/ces-femmes-qui-faisaient-luire-montres-et-r%C3%A9veils/46691438.
 
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Tags : Histoire des États-Unis, Bande Dessinée., Cinéma
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#Posté le mardi 24 août 2021 04:25

The Losers, une adaptation de comics qui s'est bonifiée avec le temps

Nous allons voir aujourd'hui The Losers est un film de 2010 adaptée d'un comics du même nom de Andy Diggle et Jock de Vertigo, qui correspondait à peu près à la majeure partie du premier volume et à certaines parties du quatrième, où les membres d'une équipe d'opérations secrètes de la CIA qui ont planifié leur vengeance contre un ennemi puissant.
 
The Losers, une adaptation de comics qui s’est bonifiée avec le tempsLe comics au départ présentait une unité de combat d'élite pendant la Seconde Guerre mondiale, du nom de leur terrible chance et de leur habitude de survivre à des situations dangereuses. Ils ont combattu les nazis derrière les lignes ennemies sur le théâtre d'opérations européen en Europe, en Afrique, et dans le Pacifique, travaillant avec d'autres personnages comme le Haunted Tank ou le Sergent Rock. Les membres de l'équipe comprenaient le capitaine Storm, l'artilleur MacKay, Johnny Cloud, Sarge Clay, leur chien Pooch et brièvement Ona Tornsen, faisant partie de la résistance norvégienne dans le #135. Les Losers ont été créés par Robert Kanigher, un pilier de DC Comics, plus connu pour avoir créé Flash et chapeauté Wonder Woman pendant de nombreuses années, apparaissant pour la première fois dans GI Combat #138 (1969). Mais en 1974, DC Comics demande à Jack Kirby de reprendre en main la série, qui s'appelle désormais Our Fighting Forces. Au grand dam de Kanigher. Kirby, créateur de Captain America, des Quatre Fantastiques, de Thor, de Hulk, des X-Men ou du Quatrième monde, racontera, pendant onze numéros, la guerre de ces «types ordinaires, des gars du peuple, un petit groupe de monsieur tout le monde, pris dans le tourbillon des événements, utilisant au mieux leur savoir-faire pour survivre. Mais ces héros, qui n'ont donc rien de super, portent finalement bien mal leur surnom. Car s'il est indéniable qu'ils sont poissards, ce ne sont en rien des perdants. Tour à tour, ils vont protéger une grande concertiste recherchée par les nazis, ouvrir la voie au général Patton ou encore affronter Big Max, un missile très longue portée... Pas si mal pour des losers non ? Avec en prime quelques petites touches un peu surréalistes comme lors de l'épisode avec les partisans fantômes... Les dessins sont évidemment signés par Kirby et ne souffrent d'aucune critique. On aime le style de Kirby, ou pas. Seul l'encrage n'est pas toujours à la hauteur, effaçant par moment un peu trop les détails des crayonnés originaux. Après onze numéros, Robert Kanigher reprend la série au #163 jusqu'à la fin, en 1978. Quant aux Losers, ils trouveront une fin tragique lors de l'événement Crisis on Infinite Earths, en 1985...
 
The Losers, une adaptation de comics qui s’est bonifiée avec le tempsVertigo Comics a publié ensuite une série indépendante nommée The Losers, elle est basée librement sur l'équipe de l'âge d'or, avec une nouvelle distribution et une nouvelle histoire. Il s'agit d'une équipe des forces spéciales trahie par la CIA dans laquelle se trouve Clay, un leader stoïque qui fait toujours son travail, Jensen, le hacker, l'artilleur, et intelligent de l'équipe, Roque, l'homme aux multiples visages qui va trahir l'équipe à cause de son hostilité à Clay en préférant gagner de l'argent, Cougar, le tireur d'élite du groupe et son comédien muet, Pooch, le tireur et le pilote du groupe, et Aisha, une agente voyou avec son propre agenda qui est prêt à aider l'unité de Clay à tuer Max, doublée d'une assassine sans émotion et terriblement efficace qui pourrait tuer les Losers si elle le voulait, et présumée morte qui cherche à se venger de leur supérieur Max qui les a trahis, qui est présumé mort et déterminé à créer une Amérique meilleure mais plus dangereuse de sa propre conception, ce qui le pousse à fonder la superpuissance nucléaire New Jérusalem, qui n'est que le début de sa quête pour transformer le reste du monde en États américains.  Mais ce dernier est en réalité une paire de jumeaux identiques, qui sont les fils du premier Max qui a été assassiné par le gouvernement américain. Cette série a été écrite par Andy Diggle et illustrée par Jock pour 32 numéros entre août 2003 et mars 2006, prenant le nom original en hommage. Cette série a permise à nos deux compères de se faire remarquer dans ce tour du monde plein d'action et de rebondissements ménageant ses effets de surprise tout en se permettant des critiques des opérations de la CIA dans des pays étrangers, avec de magnifiques dessins de Jock, plus particulièrement dans les couvertures du comics.
 
The Losers, une adaptation de comics qui s’est bonifiée avec le tempsAvant que le DCEU ne soit formé pour rivaliser avec l'univers cinématographique Marvel, l'approche de Warner Bros était beaucoup plus souple. Avec l'essor des adaptations de bandes dessinées en plein essor, le studio jetait de l'argent sur plusieurs titres de comics éclectiques comme Watchmen et Jonah Hex, essayant de rester compétitif et apparemment plus adulte que leurs rivaux. Ainsi, avant de partir pour créer son propre projet de super-héros, Hancock, le scénariste-réalisateur Peter Berg a commencé à écrire une adaptation de The Losers de DC/Vertigo qui sera produite par Joel Silver, faisant appel au réalisateur français Sylvain White pour diriger le film. À l'origine, Tim Story devait le réaliser, citant des influences du drame de guerre Black Hawk Down (2001) et de la mini-série télévisée Band of Brothers (2001) : «Je cherchais un film qui aurait un avantage, mais je voulais garder le langage joueur, où les personnages s'amusent un peu les uns avec les autres.» Il a ensuite été remplacé par le Français Sylvain White. Le réalisateur Sylvain White s'est immédiatement connecté au matériel original et a été attiré par la nature réaliste du comics, pour faire le film : «Ce qui m'a attiré dans The Losers, c'est que ce n'était pas le truc typique des super-héros avec des superpouvoirs. C'était basé sur de vrais personnages, réalistes et basés sur la réalité, comme beaucoup de romans graphiques européens avec lesquels j'avais grandi en les lisant.» Andy Diggle et Jock, les créateurs du comics "The Losers", ont été amenés par Sylvain White pour travailler sur le film afin d'affiner le scénario et d'apporter leur expertise en matière de conception pour donner au film une palette visuelle distincte qui change avec de nouveaux emplacements. Le script est vaguement inspiré des histoires «The Losers» «Ante Up» (les Losers sont presque anéantis) et «Double Down» (les Losers traquent Max). Le chef décorateur Aaron Osborne et le directeur de la photographie Scott Kevan ont tenté d'améliorer la palette de couleurs des comics, où seules deux ou trois couleurs étaient utilisées pour transmettre le ton de chaque décor, les nuances au fil du temps ("Chaque chapitre de la bande dessinée est un nouvel environnement caractérisé par différentes palettes de couleurs, donc chaque fois que nous sommes dans une nouvelle ville ou un nouveau pays, l'esthétique du film change complètement, il n'y a donc pas d'aspect homogène. C'est très éclectique."). Pour le casting, Jeremy Renner a été considéré pour le rôle principal, mais a abandonné en raison de conflits d'horaire. Mais, ce départ fut largement compensé par la présence du collaborateur fréquent de Silver, Idris Elba, a été choisi pour incarner le capitaine William Roque, le casting étant complété par Jeffrey Dean Morgan, venant à son tour en tant que comédien dans l'adaptation en studio de Watchmen, Zoe Saldana, fraîchement sortie du film le plus rentable de tous les temps, Avatar, Chris Evans, encore principalement connu pour avoir interprété la Torche humaine dans les premiers films de Fox Les 4 Fantastiques, Óscar Jaenada et l'acteur montant Columbus Short. Enfin, c'est le premier film de Dark Castle sans cote R, du fait que le film ne montrait presque rien de le violence du comics pour être PG-13.
 
The Losers, une adaptation de comics qui s’est bonifiée avec le tempsSorti en 2010, le film a reçu des critiques mitigées, ce qui est plutôt injuste car il présente des tonnes de scènes d'action sympas et un humour opportun, dans un certain sens du rythme toujours en mouvement. Il donnait à voir Clay, Jensen, Pooch et Roque faisant partie de l'Unité des forces spéciales des États-Unis. Ils sont déployés dans une mission en Bolivie impliquant un baron de la drogue, ils finissent par désobéir aux ordres et secourir des enfants. Leur patron enragé, nommé Max, ordonne de les tuer, mais ils survivent et finissent par faire des petits boulots. Ensuite, Aisha entre dans leur vie, les ramène clandestinement aux États-Unis à condition qu'ils tuent Max. Le groupe se rendra vite compte qu'elle les a intronisés dans une mission suicide - une mission qui les conduira à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, et à Mumbai, Inde, et entrer en possession d'un mystérieux disque dur crypté tout en faisant face non seulement à la trahison de l'un des leurs, mais aussi à une mort certaine et violente aux mains de Max. Pourtant l'un des points forts, cependant, a été la distribution de l'ensemble qu'il a assemblé. En plus de Jeffrey Dean Morgan, The Losers présentait Idris Elba dans le rôle de Roque, Columbus Short dans celui de Pooch, Óscar Jaenada dans celui de Cougar et Chris Evans dans celui de Jensen. Il présentait également Zoe Saldana dans le rôle d'Aisha. Alors que le public actuel allait se familiariser intimement avec la plupart de ces acteurs, leurs noms n'ont pas généré suffisamment de buzz en 2010 pour attirer les gens dans les salles de cinéma. The Losers n'a fait qu'environ 30 millions de dollars sur un budget de 25 millions de dollars, à cause une sortie internationale limitée, car il n'est jamais arrivé en Chine, au Japon et sur d'autres grands marchés internationaux. Même avec des trahisons et une finale pleine d'action, The Losers a clairement laissé la porte ouverte à une suite. Étant donné que The Losers a à  peine fait plus que son budget, il ne devrait pas être surprenant que la Warner Bros ne soit pas impatiente de réunir le groupe et d'en faire un autre.
 
The Losers, une adaptation de comics qui s’est bonifiée avec le tempsBien sûr, une réponse tiède au box-office ne signifie pas qu'un film est destiné à l'obscurité. Tout récemment sorti sur Netflix et prêt à capitaliser sur sa distribution désormais incontournable, The Losers est actuellement l'un des films les plus populaires sur le service de streaming. Outre l'intérêt encore plus grand pour les propriétés de comics, le casting de The Losers a connu un tel succès qu'il a ravivé l'intérêt pour l'une des adaptations presque oubliées de DC. Son casting depuis la sortie du film en 2010 explique la soudaine remontée de l'amour pour ce film.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://collider.com/movies-like-the-suicide-squad-2021-to-watch/, https://dc.fandom.com/wiki/Losers, https://dc.fandom.com/wiki/The_Losers_(Movie), https://dcmovies.fandom.com/wiki/The_Losers_(film)https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/ComicBook/TheLosers, https://screenrant.com/losers-2-movie-sequel-never-made-reason/, https://screenrant.com/the-losers-differences-comic-better-worse/, https://www.allmovie.com/movie/the-losers-v336010/review, https://www.denofgeek.com/movies/the-losers-chris-evans-idris-elba-zoe-saldana-superhero-movie/, https://www.imdb.com/title/tt0480255/plotsummary?ref_=tt_stry_pl, https://www.imdb.com/title/tt0480255/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et https://www.leprogres.fr/sortir/2017/07/23/les-losers.
 
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#Posté le jeudi 26 août 2021 11:49

Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choix

Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixNous allons voir aujourd'hui la première adaptation cinématographique en live-action du super-héros de DC Comics, Green Lantern, sorti en le 17 juin 2011. Il mettant en vedette Ryan Reynolds dans le rôle d'Hal Jordan. Les autres personnages apparaissant sont Martin Jordan, Carl Ferris, Thomas Kalmaku, Tomar-Re, Kilowog et, bien sûr, les Gardiens de l'Univers. Il a commencé sa pré-production en juillet 2009, a commencé le tournage en novembre de la même année. Il présente Abin Sur s'écrasant sur Terre et Hal Jordan prenant l'anneau et le costume de Green Lantern. Le comics Green Lantern a commencé à l'origine en 1940 comme une série fantastique, où Alan Scott possédait un anneau magique comme une version moderne de la lampe d'Aladdin, avec le personnage initialement prévu pour s'appeler Alan Ladd d'après l'acteur de cinéma, mais il avait déjà acculé la franchise sur ce nom. Lorsque les comics de Green Lantern ont redémarré en 1959, la science-fiction avait remplacé la fantaisie en tant que mode populaire du comics, elle a donc remplacé sa principale star Alan Scott par Hal Jordan et le Green Lantern Corps. Cette adaptation était logique, car les personnages du comics "Green Lantern" de la fin des années 50 et du début des années 60 étaient basés sur des acteurs de cinéma de l'époque. Hal Jordan et Carol Ferris (première parution en 1959) étaient basés sur Paul Newman et Elizabeth Taylor, et Thaal Sinestro et Hector Hammond (première parution en 1961) étaient basés sur David Niven et Burl Ives. Sans compter Niven, les trois autres ont travaillé ensemble dans Chat sur un toit brûlant (1958), juste un an avant le redémarrage de Green Lantern en 1959.
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixAu début de 1997, Warner Bros a approché le cinéaste/auteur de bandes dessinées culte Kevin Smith pour scénariser le film Green Lantern. Smith a refusé l'offre, estimant qu'il y avait d'autres candidats appropriés pour faire un film de Green Lantern. En 2007, l'acteur-écrivain Corey Reynolds a envoyé à Warner Bros un traitement, "Green Lantern: Birth of a Hero", avec lui écrivant et jouant le rôle de John Stewart (son super-héros préféré). Reynolds voulait que le film soit le premier d'une trilogie et allait présenter Hal Jordan, le Green Lantern Corps et la Justice League dans les suites consécutives. Alors que son pitch a été favorablement accueilli par le studio, il a été abandonné au profit d'une histoire sur Hal Jordan. Le réalisateur Greg Berlanti a été ensuite engagé en 2007 pour co-écrire et réaliser un long métrage Green Lantern, mettant en vedette Hal Jordan comme personnage principal. Les autres scénaristes travaillant sur le scénario incluent Michael Green (qui avait travaillé sur Heroes pour la télévision et Superman/Batman pour les comics) et Marc Guggenheim (connu pour son travail comique sur The Flash : The Fastest Man Alive et Wolverine). Une première ébauche du script contenait une apparition d'Alan Scott, le premier Green Lantern (le prédécesseur de Jordan, dont les pouvoirs étaient magiques plutôt que cosmiques). Scott allait être le président des États-Unis et, vers la fin, révélerait son propre passé de Green Lantern à Jordan et lui donnerait sa bénédiction. Il a ensuite été révisé pour devenir un agent de l'agence Checkmate (l'adhésion à Checkmate est restée fidèle aux comics), qui s'approcherait et offrirait l'adhésion à Jordan. Des brouillons ultérieurs l'ont finalement exclu du film et l'ont remplacé par Amanda Waller. Scott aurait été joué par Pierce Brosnan. Un brouillon du script de 2008, divulgué sur Internet, a révélé une histoire qui incluait l'origine du héros et incluait Clark Kent et les Green Lanterns Alan Scott et Guy Gardner dans une apparition en caméo, et semblait «créer Hector Hammond en tant que premier ennemi majeur de Hal Jordan...» Mais Berlanti a démissionné pour diriger à la place This Is Where I Leave You (2011) et a confié la direction à Martin Campbell qui n'est pas particulièrement fan des films de super-héros mais il «n'avais jamais fait de film de comics auparavant», même si Quentin Tarantino, puis Zack Snyder ont été approché pour réaliser le film, ce dernier a refusé l'offre en raison de son engagement sur Watchmen (2009), et il acceptera plus tard l'offre de diriger le redémarrage de Superman avec Man of Steel (2013). Cependant, il est resté à bord en tant qu'écrivain et producteur. Eddie Murphy était considéré comme jouant John Stewart, un autre Green Lantern, mais ce personnage a finalement été coupé du script. Les scénaristes se sont inspirés en grand partie des bandes dessinées Green Lantern de Denny O'Neil, Neal Adams et Dave Gibbons , ainsi que de deux redémarrages antérieurs de l'histoire d'origine de Hal Jordan : 'Emerald Dawn' (1987, un effort d'équipe de plusieurs scénaristes) et 'Secret Origin' (un opus de 2009 de Geoff Johns).
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixSur le papier, Green Lantern avait un casting impressionnant. En considération pour le rôle principal étaient Sam Worthington, Bradley Cooper, Justin Timberlake, Henry Cavill, Jared Leto, Michael Fassbender et Shawn Roberts. Le rôle est allé à Ryan Reynolds. La rumeur s'est répandue que Ryan Gosling pendant un certain temps durant la phase de développement devait être le principal candidat du studio pour Hal Jordan, et Chris Pine a rencontré le directeur de casting pour discuter du rôle d'Hal Jordan. Il venait de gagner 317 millions de dollars de recettes au box-office face à Sandra Bullock dans La proposition, et avait fait un tour salué par la critique dans le thriller Buried de 2010, jouant un homme kidnappé en Irak et enterré sous terre contre rançon. Pourtant, Nathan Fillion était un choix préféré des fans pour jouer Hal Jordan. Il a ensuite exprimé avec compétence la version animée du personnage dans Green Lantern: Emerald Knights (2011), Justice League: Doom (2012) et Justice League: The Flashpoint Paradox (2013). Keri Russell, Eva Green, Jennifer Garner, Diane Kruger et Blake Lively étaient sur la liste finale pour jouer Carol Ferris. Le rôle est allé à Blake Lively. Jackie Earle Haley était considéré comme le principal acteur pour Sinestro. Kevin Kline a même été considéré pour interpréter le rôle du Sénateur Hammond. Alors qu'elle avait été incarnée dans Smallville (2001) quelques années plus tôt, ce film marque les débuts sur grand écran du gros bonnet du gouvernement Amanda Waller, ici interprété par Angela Bassett. En 2015, Viola Davis a été officiellement choisie pour incarner Amanda Waller dans le nouveau DC Extended Universe et a fait ses débuts dans Suicide Squad (2016). Au casting s'ajouteront Tim Robbins, Taika Waititi, Clancy Brown dans le rôle de Parallax, Temuera Morrison dans celui d'Abin Sur, Michael Clarke Duncan dans le rôle du Green Lantern préféré des fans, Kilowog, Mark Strong qui fait un excellent Sinestro, et Peter Sarsgaard dans celui d'Hector Hammond. Depuis, Waititi et Reynolds prétendent ne pas se souvenir de Green Lantern.
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixLe film devait sortir en 2010, mais le film était en développement initial depuis plus d'un an. Il devait être tourné à Sydney aux Fox Studios Australia. Plus tard, en raison d'une augmentation du dollar australien avant le début du tournage, le film a déplacé son tournage à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux États-Unis. Il avait un budget de 200 millions de dollars. Mais le tournage va rencontrer des problèmes, pour Martin Campbell qui n'a pas été aidé comme il l'explique en revenant sur une scène importante du film : “On peut le dire ainsi : J'ai eu ma part. Le but, c'était que lorsque le film débute, il y ait toute une séquence montrant Hal quand il avait 11 ans. C'est la scène de la mort du père lors un crash d'avion, qui était une bonne séquence. Mais [le chef de la production] à l'époque, il avait décidé que la mort du père devait être entrecoupée par la grosse plongée de Hal en avion, qui s'organisait autour d'une série de flashbacks. C'est quelque chose que je n'ai pas particulièrement aimé”. Puis "Le problème, c'est que je me souviens qu'au cours des six à huit dernières semaines de pré-production, chaque jour - et je dis bien chaque jour - nous avions des réunions sur la réduction du budget. «Nous devons réduire le budget. Comment allons-nous réduire le budget.» Chaque foutu jour. Et j'avais élaboré une fin formidable pour ce film. Je me souviens que j'avais un grand bureau à la Nouvelle-Orléans, celui de la production, et j'avais tapissé les murs de storyboards. C'était comme du papier peint partout pour la fin du film, et ils sont venus et ont dit, «On ne peut pas se le permettre. Tu dois tout couper». Donc, à la fin, ils sont arrivés avec cette fin merdique. Cela dit, je n'aurais jamais dû le faire, mais je l'ai fait. Je ne pense pas avoir fait du bon travail, donc pour moi, pour les films de super-héros, il y a de meilleures personnes que moi qui devraient faire ces films." En ce qui concerne la fin originale, Campbell a déclaré qu'elle aurait dû voir les Lanternes affronter un ennemi commun, contrairement à ce que l'on voit dans le film, où Hal Jordan (Reynolds) affronte Parallax tout seul : "Pour être honnête, il y avait une bataille dans les rues entre les quatre lanternes - entre nos héros, Kilowog, Sinestro, et évidemment Ryan Reynolds, et bla-bla - contre une sorte de monstre énorme qui prenait le contrôle de la ville, et c'était vraiment Les sept mercenaires en quelque sorte, ou Les quatre mercenaires. Cependant, cela ne s'est pas réalisé, donc voilà." Cela donne raison à un initié qui disait que le film a été durement touché par l'interférence de Warner Bros puisque dix minutes d'enfance d'Hal, Carol et Hector qui mettent en place la première construction d'anneau de Hal sont réduites à un flashback maladroitement placé au milieu d'une autre scène, puis l'entraînement avec l'anneau est presque complètement excisé à l'exception d'une scène mineure, et le plus épouvantable est que la fin supprime complètement le fait que Kilowog, Sinestro et Toma-Re arrivent à la fin et aident Hal à vaincre Parallax. Sans oublier que Parallax était censé être un troisième acte révélé après que nous ayons passé le film à craindre que Hammond ne devienne mauvais, et non le méchant principal de tout le film.
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixDe plus, Ryan Reynolds et Martin Campbell se sont affrontés à plusieurs reprises sur le plateau. Campbell a déclaré dans des interviews que son premier et unique choix pour le rôle principal était Bradley Cooper. Cependant, le studio n'était pas disposé à lui faire une offre et a finalement jeté Reynolds dans le dos de Campbell. Cela a conduit à une expérience inconfortable sur le plateau pour Reynolds dont la performance a été constamment critiquée par Campbell qui lui a fait faire de nombreuses prises. Reynolds a été l'un des critiques les plus virulents du film depuis des années, faisant référence à de multiples blessures subies sur le plateau et accusant le studio de se précipiter pour sortir le film uniquement sur la base d'une idée d'affiche sympa. On peut jouter aussi qu'à deux mois de la sortie du film, Warner Bros a déboursé 9 millions de dollars pour embaucher de nouveaux techniciens chez Pixomondo afin de donner un coup de main à Sony Imageworks et Rising Sun Pictures pour finaliser les effets spéciaux qui laissaient à désirer. Cela peut expliquer pourquoi les effets spéciaux étaient si mauvais, car pour les finir ils ont été déployés par environ 30 sociétés différentes, et explique pourquoi le CGI est si terne et confus dans le film une fois fini. Cette somme s'ajoute aux plus de 40 millions de dollars environ déjà investis dans les effets numériques.  Et les influences visuelles dans la conception de Parallax étaient les attaques terroristes du 11 septembre puisque "Les images de ces nuages ​​de poussière massifs descendant dans les rues du World Trade Center en train de s'effondrer sont directement associées à la terreur" et cela donnait des images "fantastique images de cette masse tordue d'êtres vivants". Pour Martin Campell, «C'était un film de grand studio, et le scénario n'était pas à la hauteur, nous avions Ryan Reynolds - formidable - et Blake Lively, donc au moins ces deux-la se sont réunis, nous avons créé quelque chose.» Il est vrai que le scénario était sans imagination ce qui ne devait pas aider le casting principal qui sacrifie le développement du personnage de Sinestro, au profit d'Hal Jordan, du fait que Campbell et Warner Bros ont selon le partenaire de production de Berlanti, Andrew Kreisberg, sabré le script original de Berlanti. Finalement, Greg Berlanti a même déclaré à THR qu'il "se tient toujours à son scénario inutilisé, et est attristé que son nom soit attaché au film de Martin Campbell", dont il a le sentiment qu'il n'a rien à voir. Malheureusement, le public ne saura jamais si la version Berlanti de Green Lantern avec Ryan Reynolds  aurait pu donner un meilleur traitement du personnage.
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixEn allant au cinéma le public a pu voir un film d'action dont l'histoire est centrée sur Hal Jordan, qui travaille comme pilote d'essai. Il est choisi après la mort d'Abin Sur comme le premier membre humain de l'organisation intergalactique appelée Green Lantern Corps. Hal reçoit un anneau qui lui confère des pouvoirs incroyables en laissant ses doutes de côté et stimulé par son sens du devoir et son amour pour sa belle collègue intellectuellement son égale, Carol Ferris, qu'il doit utiliser pour sauver l'univers de Parallax, un être puissant et maléfique qui se nourrit de la peur, et infecte son ami d'enfance amer et rancunier Hector Hammond, lui donnant des pouvoirs psychiques instables et le conduisant à céder à ses peurs, jetant ainsi son dévolu sur Terre, Hal est obligé d'exploiter la puissance de l'anneau et de sauver sa planète. Hal Jordan est alors la dernière chance de l'univers, car de nombreuses lanternes vertes ont été tuées et le corps est affaibli, et il pourrait bien être la bonne lanterne verte pour le devoir de protéger le monde du danger. Sur un budget annoncé d'environ 200 millions de dollars, Green Lantern a finalement rapporté 219,9 millions de dollars dans le monde. Il s'agit d'une mauvaise performance sur un film à gros budget pour Warner Bros, car ils avaient besoin de gagner beaucoup plus d'argent pour considérer cela comme un succès financier. En plus du box-office pas génial, le film est devenu une moquerie. Même Reynolds s'est moqué à plusieurs reprises de son inclusion dans le film. Dans  Deadpool 2, le personnage principal remonte le temps pour tuer Reynolds avant de faire le film. Il s'est également excusé dans le costume de Deadpool pour ses précédents ratés, notamment  Blade: Trinity et Green Lantern. Le réalisateur a avoué en 2021 sa part de responsabilité dans l'échec du film : "Le truc sur Green Lantern est que, alors qu'avec Bond, j'adore Bond, j'adore les films Bond, je les ai vraiment appréciés, c'était un événement pour moi, je ne suis pas un fan de comics. Et la vérité, c'est que je n'aurais jamais dû faire ce film (...)".
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixBien qu'il ait été question auparavant d'une trilogie potentielle en vue de lancer une série Justice League, et les premières versions du scénario avaient même un caméo Clark Kent (Superman), cependant, après l'échec du film, cette idée a été abandonnée et un coup d'envoi de la Justice League a été suspendu jusqu'à ce que Man of Steel (2013) soit utilisé pour démarrer la série, Warner Bros a donc finalement annulé toutes les suites en raison des mauvaises performances au box-office et du fait que le public ne voulait tout simplement pas voir plus de cette itération du personnage. Campbell  faisait un Reddit "demandez-moi n'importe quoi" (AMA) pour son prochain film The Protégé sorti le 19 août 2021. Cependant, c'était l'occasion pour les fans de poser des questions sur n'importe quoi dans sa carrière. Un utilisateur de Reddit a demandé à Campbell si le public obtiendrait un jour un Green Lantern 2. Campbell a répondu sur le compte officiel de Lionsgate en disant "Sur mon cadavre". Pourtant, en juin 2010, bien que la date de sortie du film soit de plus d'un an, les sites d'information ont rapporté que DC Comics et Warner Brothers Studios avaient engagé les scénaristes Greg Berlanti, Michael Green et Marc Guggenheim, derrière le premier film, pour écrire un traitement pour une suite. En août 2010, Warner Brothers a engagé Michael Goldenberg pour écrire le scénario, basé sur le Sequel Treatment. Temuera Morrison a fait des commentaires concernant le rôle d'Abin Sur dans l'intrigue, en disant : «Ils veulent que je revienne dans la suite. Ils veulent vous montrer mon histoire principale pour le prochain film. Ils veulent vous montrer comment je fais partie de Green Lantern Corps.» Le réalisateur Martin Campbell a confirmé la possibilité de voir une trilogie Green Lantern lors d'interviews pour Edge of Darkness. À en juger par la réaction de Campbell lors de l'AMA, il est clair qu'il ne veut pas faire d'autres films Green Lantern, car après cette expérience, il aura fallu 6 ans pour qu'il signe un nouveau long-métrage, The Foreigner, avec Jackie Chan et Pierce Brosnan. Reynolds conscient de la qualité du film depuis des années, ne veut pas non plus faire une suite au film de 2011, qui n'aura jamais lieu.
 
Green Lantern, une adaptation de comics sabotée par de mauvais choixCependant, cela ne signifie pas qu'une autre itération de Green Lantern ne peut pas réussir, bien que Warner Bros devra faire preuve de prudence. Pourtant, Greg Berlanti et Marc Guggenheim, qui ont écrit le scénario de ce film, vont créer la série télévisée Arrow qui sera la première série de l'Arrowverse. Dans le cas du crossover de 2019-2020 durant Crisis on Infinite Earths (2019), une partie du film a été utilisée pour montrer ce qui arrive sur Terre-12 dans le multivers de l'Arrowverse, qui comprend les DCEU et d'autres propriétés live action dans ces épisodes en continu. En 2021, nous apprenons que si Green Lantern a été coupé du récent Snyder Cut de Justice League, c'est parce que le personnage de DC Comics va avoir droit à une toute nouvelle incarnation officielle, sur le petit écran. Warner Bros vient d'engager Finn Wittrock pour jouer le rôle de Guy Gardner dans la série Green Lantern en live action de HBO Max. C'est le premier acteur casté dans la série Green Lantern, qui s'étalera sur plusieurs décennies et plusieurs galaxies, commençant sur Terre en 1941 avec le tout premier Green Lantern, l'agent secrètement gay du FBI Alan Scott, puis en 1984, avec le mâle alpha arrogant Gardner et le semi-extraterrestre Bree Jarta. Ils seront rejoints par une multitude d'autres Lanternes... Sortie attendue en 2022 sur la plateforme HBO Max.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://greenlantern.fandom.com/wiki/Green_Lantern_(Film), https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Film/GreenLantern2011, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-132150/secrets-tournage/, https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/article/le-film-na-pas-reellement-marche-et-je-suis-en-partie-responsable-le-realisateur-de-green-lantern-assume-le-bide-enorme-du-film, https://www.imdb.com/title/tt1133985/plotsummary?ref_=tt_stry_pl, https://www.imdb.com/title/tt1133985/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.premiere.fr/Series/News-Series/La-serie-Green-Lantern-signe-son-premier-acteur-majeur-et-sa-premiere-Lanterne, https://screenrant.com/green-lantern-2-movie-updates-martin-campbell-response/, https://screenrant.com/green-lantern-movie-warner-bros-martin-campbell-response/, https://screenrant.com/green-lantern-show-finn-wittrock-movie-differences-compared/, et http://www.unificationfrance.com/article68917.html.
 
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#Posté le jeudi 02 septembre 2021 07:31

Modifié le jeudi 02 septembre 2021 07:41

Le péplum italien de l'après-guerre, le succès de l'antiquité fantasmée entre kitsch et fable politique

Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueLe cinéma muet avait déjà créé des films colossaux basés sur des civilisations anciennes et le péplum a refait surface en Italie dès la chute du fascisme avec L'Apocalypse de Gian Maria Scotese (1946), une parabole sur l'Apocalypse se basant sur le rétablissement du culte des dieux par Julien l'Apostolat et les affrontements entre légions romaines et perses qui marquèrent la fin de l'empire que l'on sait, et la superproduction italo-française signée Alessandro Blasetti Fabiola (1947), avec Michèle Morgan, Henri Vidal et Michel Simon, tournée à Cinecittà et érigée en symbole de la renaissance d'un studio nouvellement ré-ouvert, et malgré une intrigue martyriologique assez classique s'inspirant de celle de Saint Sébastien, le film reste teinté d'une certaine esthétique épurée, mais c'est dans les années 1950 que les péplums atteignent leur apogée à Hollywood, alors Michel L'Herbier signe en 1950 Les Dernier Jours de Pompéi avec Micheline Presle et George Marchal contant l'histoire d'amour entre la patricienne Hélène et le beau grec Lysias sous l'éruption du Vésuve, le Mater dei en 1950 d'Emilio Cordero avec Bianca Doria relatant la vie de la Vierge Marie, ou encore le O.K. Néron ! de  Mario Soldati en 1951 une comédie fantastique basée sur l'expédient du voyage dans le temps où Sylvana Pampanini fait une très belle Popée, mais c'est Riccardo Freda qui aligne deux chefs-d'œuvre consécutifs, Spartacus (1953), parabole antique et virile sur la lutte de classes qui se verra censuré, où Spartacus interprété par Mario Girotti  meurt au combat, et Théodora (1954) avec Gianna Maria Canale, dans le rôle d'une femme de pouvoir, Théodora, déchirée entre ses responsabilités politiques, ses devoirs conjugaux envers son mari Justinien (joué par Georges Marchal), Aida (1953) de Clemente Fracassi avec Sophia Loren, qui est l'adaptation cinématographique de l'opéra de Giuseppe Verdi, Néron et Messaline (1953) de Primo Zeglio avec Gino Cervi, et le très joli casting féminin constitué de Barbara Paola, Jole Fierro et Yvonne Sanson montrant le règne de Néron et ses crimes, et P. Francisci porte à l'écran une Reine de Saba (1952), avec Leonara Ruffo et Gino Cervi dans les rôle de Balkis, la reine de Saba, et de Salomon, montrant leur histoire d'amour,  et un Attila, le fléau de Dieu (1954), où Sofia Loren interprète la sœur de Valentinien III, Honoria s'offrant à Attila interprété par Anthony Quinn, et où Henry Vidal fait son adversaire Aetius se rendant compte du danger du Fléau de Dieu, lançant le second âge d'or du genre en Italie, qui va surtout prendre son essor grâce au cinéaste autrichien G.W. Pabst qui conçoit Ulysse comme un rescapé pacifiste du récent conflit  mondial, mais, repris et remodelé par Kirk Douglas en 1953, son projet concrétisé à l'écran 1953 avec Silvana Mangano dans le rôle de Circé/Pénélope, Anthony Quinn dans celui d'Antinoos, et Rossana Podesta dans celui de Nausicaa, sous la direction de Mario Camerini glorifie l'individualisme à l'américaine, magnifie l'aventurier libre, insolent, laïc et humaniste, auquel s'ajoute le film de Carlo Ludovico Bragagilia qui réalise Sémiramis esclave et reine en 1955 avec  la sublime Rhonda Feming, où à Babylone, au VIIIe siècle avant l'ère chrétienne, une jeune et jolie bergère séduit le tyran qui règne en maître sur la ville et devient sa femme.  De plus, les américains viennent profiter des studios de Cinecittà et de la qualité des techniciens italiens comme Mario Bava pour venir tourner en Italie de grandes fresques antiques telles que Quo Vadis (Mervyn LeRoy, 1951) qui sauve la MGM de la faillite, Ben Hur (William Wyler, 1959) ou Cléopâtre (Joseph Mankiewicz, 1963). La mode est désormais aux péplums et le cinéma italien va en profiter.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiquePuis, les péplums prennent racine dans les studios Cinecittà, à Rome, où l'on produit du cinéma bon marché avec des bodybuilders comme héros débutant avec Les travaux d'Hercule avec Sylva Koscina dans le rôle d'Iole et Gianna Maria Canale dans celui de Déjanire, où Hercule accompagne Jason dans son voyage pour s'emparer de la Toison d'or, et Hercule et la reine de Lydie en 1958 et 1959 avec Sylva Koscina dans le rôle d'Iole et Sylvia Lopez dans celui d'Omphale, la reine de Lydie, où il doit régler le conflit à Thèbes amenant avec lui son épouse Iole, tout en étant confronté à la reine de Lydie Omphale, tous les deux avec Steve Reeves dans le rôle titre, qui est suivi des péplums bibliques que sont L'épée et la croix (1958), où Yvonne de Carlo est Marie-Madeleine, une courtisane, sœur de Lazare interprété par Mario Girotti et Marthe interprétée par Rosanna Podesta qui tombe amoureuse du centurion romain Gaius Marcellus interprété par George Mistral, qui finit par suivre Jésus, se retrouvant prise dans le jeu politique entre son ancien amant Anan et son allié Barabbas, et Judith et Holopherne de Fernando Cherchio (1959), avec Isabelle Corey jouant Judith qui sauve ses frère du tyran Holopherne. Se déroulant dans la Rome antique, la Grèce, ou encore l'Égypte ancienne, les héros tels que Hercule, Maciste, Ulysse, Samson, Goliath, Maciste, Ursus, Taur, ou le fils de une figure légendaire incarnés par des bodybuilders comme Steve Reeves, Reg Park, Reg Lewis, Gordon Scott, Gordon Mitchell, Mark Forest, Ed Fury, Alan Steel ou encore Dan Vadis vont affronter les pires traîtres de la civilisation au nom de la justice. Au bout de leurs combats, les belles Chelo Alonso, Gianna Maria Canale, Rossana Podesta, Sylva Koscina, Joan Collins, Leonora Ruffo, Belinda Lee ou encore Rosalba Neri ont rempli des rôles de reines à demoiselles en détresse. Ainsi, de 1945 à 1965, plus de 180 péplums sont réalisés en Italie surtout grâce aux décors faits pour les péplums américains qui seront souvent réutilisés. C'est surtout la veine mythologique qui va entraîner l'essor du péplum italien. Avec sagesse, Reeves refusa de se laisser cantonner dans le rôle d'Hercule, préférant faire le personnage de Philippidès dans La Bataille de Marathon en 1959 de Jacques Tourneur, Mario Bava et Bruno Vailati, où sa partenaire est Mylène Demongeot, et mène le combat face à l'invasion de l'armée Perse, d'Emiliano dans la Terreur des barbares de Carlo Campogalliani sorti en 1959, qui prend la tête de la guérilla contre les Lombards et fait succomber à son charme la belle Chelo Alonso, puis dans le film de André de Toth et Primo Zeglio en 1960, Capitaine Morgan, où il retrouve à nouveau Chelo Alonso, et fait un pirate gallois qui fait des raids dans les Caraïbes, combattant les pirates espagnols, anglais et autres, puis s'aventure dans le Moyen-Orient dans Le Voleur de Bagdad en 1961 de Arthur Lubin et Bruno Vailati avec les magnifiques Giorgia Moll et Edy Wessel, où il fait Karim un voleur au grand cœur, sorte de Robin-des-bois oriental, qui vole aux riches et aux méchants pour donner aux pauvres de Bagdad, au moment où  Mario Bava réalise Les Mille et Une Nuits avec Henry Levin en 1961, se dotant d'un prestigieux casting avec Donald O'Connor, Raymond Bussières, et Michèle Mercier  pour montrer les principaux épisodes du célèbre recueil de contes arabes, et cela mena Francisci à laisser la place à un des plus talentueux cinéastes – avec R. Freda – du cinéma italien de l'époque afin de relancer les aventures d'Hercule : Vittorio Cottafavi. Dans La Vengeance d'Hercule, en 1960, il construit son film comme une tragédie antique (c'est d'abord un metteur en scène de théâtre) et montre la grandeur du héros en proie à la haine des dieux avec Mark Forest dans le rôle titre, Broderick Crawford dans le rôle d'Eurysthée, Sandro Moretti dans le rôle de son fils Illos, et les très belles Leonora Ruffo dans le rôle de sa femme Déjanire, Federica Ranchi dans le rôle de Théa, et Wandisa Guisa dans le rôle d'Alsinoé, où Zeus ordonne à Hercule de se rendre aux enfers, et après avoircapturé le chien Cerbère, gardien des enfers, le colosse comprend qu'il est victime d'une machination attirant, sur sa famille et lui, la fureur des dieux, mais dix ans plus tard, Illos, fils d'Hercule, tombe éperdument amoureux de la belle Théa, fille d'Eurysthée, roi de Mycènes, comme ce dernier, est un ennemi mortel d'Hercule, il voit en cette liaison amoureuse l'occasion inespérée d'assouvir sa haine, et de son côté, Hercule, se souvenant de la malédiction divine, s'oppose à cette idylle. Dans Les Amours d'Hercule (C. L. Bragaglia, 1960), Mickey Hargitay (Hercule) servait de faire-valoir à sa sculpturale épouse dans le civil et au cinéma, Jane Mansfield (Déjanire). L'année suivante Sergio Leone réalise un sommet du genre avec le Colosse de Rhodes en 1961 avec Rory Calhoun, George Marchal, et les splendides Léa Massari et Mabel Karr, où il joue notamment du contraste entre des scènes de plein air très ensoleillées et l'étouffante atmosphère des intérieurs dans un film où l'Athénien Darios en visite à Rhodes à l'occasion des fêtes qui y sont données est amené par amour pour Myrte, à participer à la rébellion contre le despote Serses, roi de Rhodes, qui avec, Serse et son ministre Thar se sont réfugiés à l'intérieur du Colosse d'airain qui dispose d'une machinerie redoutable, et avec comme interprète le culturiste Reg Park, Mario Caiano bouleverse les codes du péplum, dans Hercule à la conquête de l'Atlantide (1961) avec Ettore Manni, et les très belles Fay Spain et Laura Efrikian, s'éloignant de la vision académique du héros et permettant de s'évader vers la SF, et où pour enrayer un danger mortel qui menace la Grèce, Hercule et son ami Androclès partent en mer, et Apres une tempête, ils accostent sur l'ile Atlantide où la fille de la rien Antinéa est menacée de mort, et pour la sauver, Hercule doit détruire l'empire des Atlantes. Puis Mario Bava, le maître du fantastique, envoya Hercule dans le monde souterrain en 1961 dans Hercule contre les vampires, étonnant mélange de mythologie et d'horreur, mettant face à face Reg Park et Christopher Lee, et où Lenora Ruffo incarne à nouveau Déjanire, dans un récit où pour libérer sa bien aimée d'un mal étrange, Hercule doit descendre aux enfers, là d'où aucun être vivant n'est jamais revenu, pour y prendre la pierre de vie,  accompagné de Thésée et Télémaque incarnés par George Ardisson et Franco Gaciobini, il entame le voyage qui va d'abord le mener au jardin des Hespérides, pour ensuite trouver aller en enfer dans un périple semé d'embûches et de tentations et devra faire face à son retour au tyran Lycos responsable de ce qui arrive à Déjanire. Il retrouvera de retour de Troie, dans l'intéressant Ulysse contre Hercule (M. Caiano, 1961), où le subtil héros, incarné avec panache par Georges Marchal, vole la vedette au fils de Zeus incarné par Michael Lane, dans lequel se trouvait un très joli casting féminin avec Alessandra Panaro et Dominique Boschero. Et dans Hercule se déchaîne (G. Parolini, 1962) avec la très belle Isabelle Corey et Alan Steele, le héros, incarné par le sympathique Brad Harris, affrontait Serge Gainsbourg, puis, triomphant, rendait le pouvoir au peuple, où encore dans le Triomphe d'Hercule en 1964 d'Alberto Martino avec son très beau casting féminin comprenant Marilù Tolo et Moira Orfei, où Dan Vadis interprétant Hercule venant aider Eurysthée, fidèle du roi défunt de Mycènes Pandion, face à Milon et ses sept créatures surhumaines en bronze.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiquePeu à peu, Hercule va devoir affronter tous les héros de la mythologie cinématographique. On fait d'abord revenir pour cela Maciste, ressuscité en 1960 dans Le Géant de la Vallée des Rois de Carlo Campagnoni avec Mark Forest et la superbe Chelo Alonso dans l'Égypte antique, et Gordon Mitchell l'interprète dans Maciste contre le Cyclope en 1961, avec Chelo Alonso, où Maciste affronte la reine Capys descendante de Circé, et dans Le Géant à la cour de Kublaï Khan en 1961 avec les très belles Yoko Tani et Hélène Chanel, où Gordon Scott sauve les Chinois de ses oppresseurs Mongols, tandis que Kirk Morris l'interprète dans le très réussi Maciste en Enfer de Riccardo Freda en 1962 avec Hélène Chanel, où Maciste fait face au XVIIe siècle à la malédiction d'une sorcière, alors que dans Maciste contre les monstres en 1962 de Guido Malatesta avec la superbe Margaret Lee et Luciano Marin, où  Aïdar fait appel à Maciste interprété par Reg Lewis, pour les aider dans leur lutte contre leurs sauvages ennemis des adorateurs de la Lune, que dans Maciste contre les géants de Michele Lupo en 1962, avec Mark Forest dans le rôle titre qui doit aider au IVe siècle, la princesse le royaume de Minturno interprétée par Schilla Gabel dont le début du règne est menacé, et pour cela il doit affronter des géants puis des seigneurs voulant imposer une dictature, Kirk Morris sera mis dans un monde apocalyptique en 1963 dans Tarzan et les coupeurs de tête avec la très jolie Laura Brown (qui ne fera que 3 films dans sa carrière dont celui-ci), il affrontera en 1963 les Mongols dans Maciste contre les Mongols de Domenico Paolella avec Gordon Scott et la très belle José Greci, et les Russes dans Maciste et le trésor des Tsars de Tanio Bocchia en 1964 où Kirk Morris est transporté dans la Russie médiévale où il s'oppose à un méchant tsar tout cela avec un très joli casting féminin représenté par Ombretta Colli et Gloria Milland, et ce dernier l'interprète à nouveau dans Maciste et les Filles de la vallée encore de Tanio Boccia en 1964, où il aide les Égyptiens (parmi lesquels se trouve la magnifique actrice Rosalba Neri) contre une reine cruelle interprété par la splendide Hélène Chanel, tandis qu'interprété par Alan Steele, il affronte Zorro interprété par Pierre Brice dans Maciste contre Zorro d'Umberto Lenzi en 1963 avec Moira Orfei, et Maria Grazia Spina, et dans Maciste et les Hommes de pierre en 1964 avec un très beau casting féminin avec Jany Clair (dans le rôle de la méchante reine) et Anna-Maria Polani, il affronte des hommes de pierre habitants de la Lune qui acceptent d'aidé la reine Samar en échange de sacrifice d'enfants, tout en étant parodié dans Maciste dans la Vallée des Lions en 1961 de Carlo Ludovico Bragaglia avec Ed Fury et dans Toto contre Maciste en 1962 avec Simon Burke dans le rôle de Maciste. Puis apparaissent Samson dans Samson contre Hercule en 1961 avec Alan Steel dans le rôle titre et Sergio Ciani dans celui d'Hercule face Serge Gainsbourg jouant le perfide conseiller Warkalla dont l'influence sur la reine de Sullan interprétée par Irena Prosen inquiète ses sujets, et parvient à la faire remplacer par sa sœur Romilda interprétée pat la magnifique Mara Berni, et les deux titans s'associent bien vite et mettent leur force commune au service de la reine de Sullan, dépossédée par sa sœur, aidés par Janine et Gea interprétées par les très belles Brigitte Corey et Irena Prosen, dans Samson l'Invincible (1963) avec la très belle Margaret Lee, où un pirate terrorise les îles des Caraïbes en asservissant les femmes à l'état d'esclavage, et une de ces femmes demande l'aide de Samson pour les défendre, et Samson et le Corsaire Noir de Luigi Capuano (1963) avec Rosalba Neri, où Samson combat les pirates en tant que soldat dans l'armée royale, tout en voulant épouser la belle Rosita mais son père, un fier gouverneur, désapprouve, tous les deux sont avec Kirk Morris, Samson contre tous de Piero Pierotti (1964) avec Alan Steel et Wandisa Guida, où  le protagoniste se retrouve surtout mêlé à une intrigue de palais qui se déroule au temps de Gordien III, où il vient en aide au valeureux consul romain Marc Tibère interprété par Brad Harris, puis Goliath l'adversaire de David dans la Bible réinventé par Guido Malatesta en 1961 dans Goliath contre les Géants de Guido Malatesta avec Gloria Milland, où il est incarné par Brad Harris et combat les monstres marins, une horde de géants et une tribu de guerriers amazoniens, puis par Gordon Scott dans Goliath et l'hercule noir de Mario Caiano en 1963, où il fait face au culturiste guadeloupéen Serge Nubret, dans un film où Goliath part négocier avec le Roi de Lydie au moment où Alexandre le Grand veut attaquer les Perses, et Alan Steele dans Goliath et le cavalier masqué en 1964 avec la belle José Greci et Mimmo Palmara, retrouve un Goliath dans l'Espagne du XVIIe siècle, où il aide Juan à conquérir sa dulcinée, et Ursus, l'esclave chrétien à la force herculéenne l'on pouvait voir dans les films Quo Vadis en 1912 et 1951 que Carlo Campogalliani fait apparaître en 1961 dans La fureur d'Hercule avec Ed Fury où le héros part à la recherche de sa fiancée Attea interprété par la très belle Moira Orfei, accompagné de la jolie l'esclave Doréide interprétée par la tout aussi belle Maria Luisa Merlo, puis suivent Ursus dans la Terre de Feu en 1963 toujours avec Ed Fury, et les très belles Claudia Mori et Luciani Gilli, où Ursus sauve Diana, fille du roi Lotar, mais ce dernier, trompé par son perfide conseiller, fait capturer Ursus, et un tremblement de terre fera croire a sa mort a ses poursuivants, puis il reviendra pour se venger d'Amilcar, qui a entretemps fait assassiner Lotar pour prendre le pouvoir, et Ursus l'Invincible de Gianfranco Parolini en 1964 ave le magnifique casting féminin représenté par Rosalba Neri et Lisa Gastoni, où le prince Dario interprété par Vassili Karis tente de rendre la liberté au peuple d'Atrea avec l'aide d'Ursus, interprété par Alan Steel qui remplace Ed Fury, un homme invincible et défenseur des faibles et des opprimés, mais ce dernier dans La terreur des Kirghizes d'Antonio Margheriti et Ruggero Deodato en 1964, incarne un Ursus Kirghize qui s'éprend de la princesse Amiko interprétée par la très jolie Mireille Granelli, et peut devenir à l'occasion un gladiateur marcoman à Rome interprété par Dan Vadis, sous Commode, dans Ursus le Rebelle de Domenico Paolella en 1962 avec un très beau casting féminin parmi lequel se trouve Gloria Milland, et José Greci, et un paysan lycien interprété par Simon Burke qui arbitrera un conflit entre Lyciens et Cariens, dans La vengeance d'Ursus en 1962 de Luigi Capuano où se trouve le très belle Wandisa Guida jouant Sira la femme qu'il aime, enfin, Taur qui montre ses talents dans Taur, le roi de la force brutale en 1963 avec Joe Robinson et la sublime Bella Cortez, où Taur qui vole au secours de Syros son protégé, héritier du trône, Les Gladiatrices en 1964 de Antonio Leonviola à nouveau avec Joe Robinson accompagné de la magnifique Susy Andersen, où les guerrières amazones réduisent les hommes d'un pays à l'esclavage, et le puissant Taur est appelé pour les aider à regagner leur liberté, et dans Goliath à la conquête de Bagdad de Domenico Paolella en 1965 avec la très belle Helga Liné, Taur affronte les Kurdes. On peut aussi ajouter un héros supplémentaire avec le colosse de Rome qui n'est autre que le personnage historique Mucius Scaevola interprété par Gordon Scott bien supporté par son très beau et excellent second rôle féminin Gabriella Pallotta dans Le Colosse de Rome de Giorgio Ferroni en 1964, où il affronte Tarquin le Superbe décidé de mener ses troupes vers la victoire, après avoir été chassé de la ville de Rome.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueOn verra aussi Hercule interprété par Sergio Ciani défier, puis seconder, Samson interprété par Brad Harris faisant dans de rudes travaux (Samson contre Hercule, G. Parolini, 1962 avec Liana Orfei) dont nous avons déjà parlé plus haut, puis venir l'aider, en compagnie d'Ulysse interprété par Enzo Cerusico, contre des Philistins dont les casques noirs ont des relents germaniques dans Hercule, Samson, Ulysse (P. Francisci, 1964), il est Kirk Morris. Quant à Hercule, Samson, Maciste et Ursus, il réussit le tour de force de réunir, dans un improbable film de G. Capitani (1964) avec les magnifiques Hélène Chanel, Elisa Montés, Lia Zoppelli, et Moira Orfei, supervisé – mais de très loin – par V. Cottafavi, tous les gros bras du péplum (Alan Steel faisant Hercule, Howard Ross est  Maciste, Nadir Moretti est Samson, et Yann L'Arvor est Ursus), qui est avant tout parodique. D'autres films, permettent d'autres localisations géographiques, qui enverront Hercule chez les Incas (Hercule contre les fils du dieu soleil, O. Civirani, 1965), avec Guliano Gemma, et la très jolie Anna Maria Pace, ou Samson dans Samson et le trésor des Incas (1965) avec Alan Steele dans un film qui est plus un western avec Samson, ou Maciste chez les Mayas dans Maciste, le vengeur du dieu Maya (G. Malatesta, 1966) avec la superbe Barbara Loy. Plus authentique et plus enlevé est L'Hercule contre les tyrans de Babylone de D. Paolella, 1964 avec Peter Lupus dans le rôle titre et Helga Liné, où Hercule bravera tous les dangers et parviendra après mille périples à délivrer la reine Hespérie des rois tyrans de Babylone Ashur et Salmanassar. Et des fois Hercule s'avère être un surnom comme dans Hercule contre Moloch en 1963 de Giorgio Ferroni avec Gordon Scott, Alessandra Panaro, et Rosalba Neri, puisqu'ici Glauco, roi de Tyrinthe, prend le pseudonyme d'Hercule et va affronter le meurtrier des femmes de la cité, Moloch afin de mettre un terme à cet enfer. Mais le péplum mythologique tourne aussi son regard d'autres récits comme celui de Jason et les Argonautes avec Le Géant de Thessalie de Ricardo Fredda en 1960, où Roger Carey interprète le roi Jason qui part à la recherche de la Toison d'Or, pendant qu'Adraste interprété par Alberto Farnese qu'il a mis à gérer son trône désire s'en emparer et posséder sa femme Creuse interprétée par la splendide Ziva Rodann, ou s'inspirant de celui du récit où Hercule doit s'emparer de la ceinture de la reine des Amazones La Reine des Amazones de Vittorio Sala en 1961, où l'herculéen Glaucus et son ami Pirro interprétés par Ed Fury et Rod Taylor échappent à la mort en séduisant les deux Amazones se battant pour le trône Antiope et Melitta interprétées par les très jolies Dorian Gray et Daniela Rocca, et aident les Amazones contre des pillards, le péplum italien s'inspire aussi du récit de Thésée dans Thésée et le Minotaure de Silvio Amadio en 1960 avec Bob Matthias et la très belle Rosana Schaiffino, dans lequel pour régner sur le trône de la Crète que terrorise le Minotaure, Phèdre fait déposer son père, mais apprenant l'existence de sa sœur jumelle Ariane, Phèdre va charger son amant de la faire disparaitre, cependant Ariane sera sauvée par Thésée, le fils du roi d'Athènes, de celui Persée avec Persée l'invincible de Alberto de Martino en 1963 avec Richard Harrison et la superbe Anna Ranalli qui s'inspire très librement des aventures du héros Persée contre Méduse et le sauvetage d'Andromède, et transforme les Titans en héros comme dans Les Titans de Ducio Tessari en 1962, avec un casting prestigieux dans lequel se trouve Giulianno Gemma, Serge Nubret,  Antonella Lualdi, Pedro Armendariz, et Jacqueline Sassard, dans lequel Cadmos, le roi de Thèbes, fait éclater la colère de Zeus lorsqu'il se fait proclamer Dieu par son peuple, et depuis l'Olympe, Zeus par vengeance envoie Kryos, le chef des titans venu tout droit de l'enfer, ou sa suite qui n'en est pas une Le Retour des Titans en 1963 avec Mark Forrest qui joue Maciste, Goliath ou Marcellus, José Greci et Guliano Gemma, dans un film où le héros doit se soulever contre l'immolation de 24 jeunes filles, ou encore le dieu Mars dans La Vengeance du colosse de Marcello Baldi, sorti en 1962 et mettant en vedette Roger Browne et Jackie Laneou, dans lequel le dieu Mars, qui a participé à une guerre, reste finalement sur Terre parce qu'il est tombé amoureux d'une fille, ou le conflit troyen comme La guerre de Troie de Giorgio Ferroni (1961), c'est Enée interprété par Steve Reeves, dont les descendants fonderont Rome, qui se trouve au  centre  du  drame où le casting est prestigieux avec John Drew Barrymore dans le rôle d'Ulysse, Benito Stefanelli dans celui de Diomède, Carlo Tamberlani dans celui de Ménélas, Nerio Bernardi dans celui d'Agamemnon, Mimmo Palmara dans celui d'Ajax, Arturo Dominici dans celui d'Achille, Lydia Alfonsi dans celui de Cassandre, Luciana Angiolillo dans celui d'Andromaque, et Bianca Doria dans celui d'Hécube, comme  dans  l'opéra  maudit de  Berlioz, où le film prend le parti des Troyens tout en donnant le mauvais rôle à Hélène interprétée par Edy Vessel et Pâris par Warner Bentivegna qui sont responsables de la guerre ne reculant devant aucun coup bas et lâcheté comme lors de la mort d'Achille au grand désespoir d'Énée ne pouvant empêcher la chute de Troie, ou encore avec Mario Girolami et La Colère d'Achille en 1962 qui axe son récit sur Achille relatant que sa légendaire colère, suivant en cela les vingt-quatre chants de l'Iliade avec Gordon Mitchell dans le rôle titre et Jacques Bergerac dans celui d'Hector, tandis que Briséis est interprétée par Gloria Milland, mais ici le généreux héros se contente de déposer la dépouille auprès de l'urne qui contient les cendres de son ami, ou encore les retours de héros grecs chez eux après la guerre de Troie dans Hélène, reine de Troie de Giorgio Ferroni en 1964, où Mark Forest incarne un héros grec de la guerre de Troie, accompagnant Hélène interprétée par Yvonne Furneaux et son mari Ménélas interprété par Alberto Lupo en Égypte, et les Conquérants héroïques de Giorgio Rivalta en 1963 avec Carla Marlier, Giacomo Rossi Stuart, et Gianni Garko, dans lequel Steve Reeves retrouve son rôle d'Énée, où après avoir fui Troie, il est arrivé dans le Latium où le roi Latinus lui donne l'hospitalité.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueLe péplum d'après-guerre, est aussi antifasciste, avec une exaltation de la liberté et de la rébellion. L'histoire de l'esclave qui se rebelle ou du super héros qui lutte contre un tyran revient souvent et ces films peuvent se retrouver aussi en Grèce comme La révolte de Sparte d'Alberto de Martino en 1964 avec Tony Russel et Helga Liné, où Keros découvre la trahison de Milo, tyran de Sparte, contre la Ligue achéenne, et devient une menace pour lui. Les parallèles entre Mussolini et Hitler d'une part, Néron ou César de l'autre, sont fréquents, comme dans Les Derniers Jours de Pompéi (1959) de Mario Bonnard et Sergio Leone avec Steve Reeves, Christine Kauffman et Barbara Caroll, où le héros Glaucus découvre une conspiration contre les chrétiens, La Charge de Syracuse (1960), où le héros est Archimède interprété par Rossano Brazzi, que le tyran Hiéron appelle, pour organiser la défense de la cité, alors qu'il est amoureux de la belle danseuse Diane interprétée par la magnifique Tina Louise et où Sylvana Koscina se fait particulièrement remarquer, ou Les vierges de Rome (1960), où Vittorio Cottafavi tourne l'épopée à la dérision, avec ses protagonistes sont peu portés sur l'héroïsme gratuit et c'est une centaine de femmes qui montre l'exemple aux hommes à travers les actrices Sylva Sims, Nicole Coucel et Paola Fachi, le Messaline de Vittorio Cottafavi, sorti en 1960, nous montre les crimes de Messaline interprétée par Belinda Lee que le tribun Lucius Maximus interprété par Spiros Focas devra éliminer pour sauver l'empereur Claude, et L'enlèvement des Sabines (1961) de Richard Pottier qui se réduit à une farce antimilitariste, Romulus interprété par Roger Moore s'éclipse avec sa dulcinée interprétée par Mylène Demongeot, en faisant croire qu'il est monté sur l'Olympe, ou encore La bataille de Corinthe en 1962 de Mario Costa avec Jacques Sernas, Gianna Maria Canale et Geneviève Grad, où en 146 avant J.-C. à Corinthe, les partisans de l'indépendance se dressent contre le joug du cruel Dieos, et un centurion va les y aider, ou encore Seul contre Rome de Luciano Ricci en 1962 avec Lang Jeffries, Philippe Leroy et Rossana Podesta, dans lequel venu mater la rébellion en Illyrie, Suetonius épargne la ville d'Antigonee et en confie le commandement a Lucius Sylla, mais ce dernier va se révéler être un vrai tyran auquel va s'opposer Brennus, dont il a pris la fiancée, auquel on peut rajouter La Révolte des Prétoriens d'Alfonso Brescia en 1964 avec Richard Harrison et Moira Orfei, où Valerius Rufus, chef de la garde prétorienne se révolte contre Domitien par amour, et La Terreur des gladiateurs avec Giorgio Ferroni de 1964, qui n'a rien à voir avec les gladiateur, et Gordon Scott y tient le rôle principal, où Coriolan aux alentours de 491 avant J.-C., élu consul à Rome, qui accusé de trahison décide de passer à l'ennemi, mais il est dissuadé par sa mère et sa femme interprétée par  Rosalba Neri, est amené à découvrir que c'est Sinicius qui l'a trahi et décide de mener la résistance,  mais plus problématique sont les démêlés autour du film italo-yougoslave Le Massacre de la Forêt noire (1965) de Ferdinando Baldi avec Cameron Mitchell, où la fierté nationale italienne rechigne à glorifier une défaite aussi cuisante et tente de réécrire l'Histoire, auxquels on peut ajouter la vogue des deux, trois, sept ou dix gladiateurs invincibles de Sparte, de Thrace ou de Rome, leurs retours ou leurs vengeances, comme avec Le Gladiateur invincible d'Alberto De Martino et Antonio Momplet en 1961 avec Richard Harrison et Isabelle Corey, où un gladiateur vient en aide à une jeune princesse et son frère, détrônés à la mort de leur père par un cruel usurpateur, Le Gladiateur de Rome de Mario Costa en 1962 avec Gordon Scott et Wandisa Guida, où le fils d'un patricien s'éprend d'une esclave, et pour la sauver du supplice réservé aux chrétiens, il organise avec un gladiateur la révolte des esclaves, Le Fils de Spartacus de Sergio Corbucci en 1962 avec Gianna Maria Canale et Ombretta Colli, où en Égypte, un centurion de César incarné par Steve Reeves découvre son lourd héritage, et se bat pour la liberté ressemblant à un Zorro antique laissant un S pour faire peur à ses ennemis, et contre toute réalité historique Crassus est le grand méchant du film toujours vivant en 46 ou 45 avant J.-C, alors qu'il est mort trois à quatre ans auparavant, Les sept gladiateurs de Pedro Lagaza en 1962 avec Richard Harrison et la célèbre modèle Loredana Nusciak, où un gladiateur affranchi appelle à sa rescousse 7 de ses amis pour venger son père et celui de sa fiancée d'un tyran, Les Dix Gladiateurs de Gianfranco Parolini en 1964 avec Emilio Messina, où une bande de gladiateurs masqués font face à Néron avec Glaucus Valerius, un jeune patricien, La Vengeance de Spartacus en 1964 de Michele Lupo, avec Roger Browne, Giacomo Rossi Stuart et la très belle Scilla Gabel, où Spartacus n'est plus, mais un esclave affirme qu'il est vivant et qu'il lui a momentanément délégué ses pouvoirs pour mener la révolte des esclaves, La Fureur des gladiateurs de Mario Caiano en 1964, avec Richard Harrison et Moira Orfei où nous voyons la révolte contre le maléfique empereur Commode par son frère jumeau qui a grandi à la campagne et s'est fait connaître en tant que centurion, le même réalisateur s'occupera aussi du film Maciste et les 100 gladiateurs en 1964 avec Mark Forest, Marilù Tolo et Elisabeth Fanti, où Maciste est un gladiateur spartiate invaincu tombe amoureux d'une chrétienne et tentera d'aider les chrétiens, Le Gladiateur magnifique de Alfonso Brescia en 1964, où Hercule incarné par Mark Forest va découvrir le stratagème et lancer une révolte contre Juddo, le chef des Prétoriens qui veut s'emparer du trône, Hercule contre les mercenaires de Umberto Lenzi en 1964 avec Richard Harrison, la splendide Lisa Gastoni, et la tout aussi belle Marilù Tolo, où l'ambitieuse Messaline souhaite plus que tout le pouvoir, et pour parvenir à ses fins, elle demande l'aide de Glaucus, un esclave d'une incroyable force, mais celui-ci refuse, finalement pour obliger Hercule a accepter son offre, Messaline fait emprisonner Ena, sa fiancée s'il ne l'aide pas à faire devenir empereur Claude, et Hercule défie Spartacus en 1965 de Domenico Paollela avec Gloria Milland, où le héros est Spartacus interprété par Peter Lupus qui affronte le fourbe sénateur romain Lucius Quintilius voulant s'emparer d'un trésor.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueLa mémoire de la politique génocidaire nazie transpire des films comme le médiocre Salammbô italo-français de Sergio Grieco (1960) avec Jeanne Valérie dans le rôle titre, où le mercenaire gaulois Mâtho interprété par Jacques Sernas traite les Carthaginois de «peuple dégénéré», et le film montre (très allusivement) le sacrifice quotidien de dix vierges pour calmer la colère de la déesse Tânit après le vol du voile sacré pour malheureusement justifier cela, puis dans Carthage en flamme (1959), d'après Salgari avec Daniel Gélin, Pierre Brasseur, et Anne Haywood, est censé représenter la fin de la civilisation punique et on voit à l'écran d'un siège qui prit trois ans et fut, pendant plus d'une semaine, le spectacle d'un carnage génocidaire ? Cette guerre totale, d'extermination, déclarée par Rome avec un cynisme révoltant, se résume ici à un grand incendie : obéissant au Sénat, la soldatesque romaine boute sagement le feu à la ville mais ne lève pas une seule fois son glaive contre la population. Ou encore on copie le western comme on peut le voir avec Sergio Corbucci qui transforme son Romulus et Remus (1961) avec Steve Reeves et Gordon Scott en western antique, avec les Sabins dans le rôle des Sioux et les caravanes des premiers romains en formation circulaire pour leur résister, et les Gaulois sont des Sioux de westerns auxquels César, toujours souverain, noble et vertueux, apporte enfin la civilisation (Jules César, conquérant de la Gaule d'Amerigo Anton en 1962 avec Cameron Mitchell dans le rôle de César et Rick Battaglia dans celui de Vercingétorix, ou Les géants de Rome d'Antonio Margheriti en 1963, avec Richard Harrison, Wandisa Guida, et Alessandro Sperli dans le rôle de César). Sauvages, les Indiens scalpaient leurs victimes, et les Gaulois, eux, pratiquent des sacrifices humains sous la houlette de leurs druides (L'esclave de Rome de Sergio Grieco en  1960, avec Guy Madison et Rossana Podesta). Et dans L'Or des Césars d'André de Toth et Sabatino Ciuffini en 1963 avec Jeffrey Hunter, Mylène Demongeot, et Massimo Girotti, les Celtes sont ici les adversaires s'opposent à un gouverneur romain qui met un esclave-architecte à la tête d'une expédition chargée de trouver, dans la vallée du Sil de la Galice, de l'or pour Rome, mais ici c'est l'appât du gain des Romains qui fini par les perdre avec la mort du gouverneur et la perte du trésor.  Les barbares ne sont pas plus gâtés comme nous avons pu le voir plus haut avec la Terreur des Barbares en 1959, où les Lombards sont représentés comme les hordes d'envahisseurs cruels et sauvages punissant à coup crucifixions et massacrant à la flèche ou à la lance, dont le héros paysan résiste à l'oppression, et La Vengeance des Gladiateurs en 1965 de Luigi Capuano avec Mickey Hargitay et José Greci, où des barbares, menés par un roi vandale assiègent Rome qui est dirigée par Valentinian III et sa femme, dont un général romain les repousse temporairement, mais Chelo Alonso dans La reine des Barbares de Sergio Grieco en 1961 donne une meilleure vision des Barbares, dans un film, où après avoir été proclamée reine des Barbares, Tanja doit faire face aux assauts des tribus environnantes. L'Égypte n'y coupe pas puisque Cléopâtre n'est pas plus gâtée puisqu'elle y est une nymphomane (Sophia Loren dans Deux Nuits avec Cléopâtre, 1953), égoïste et désemparée (Linda Cristal dans Les Légions de Cléopâtre, 1959) ou gazelle rusée (Pascale Petit dans Cléopâtre une reine pour César, 1962). Plus favorisée est Néfertiti, car sa beauté révélée par le buste conservé à Berlin fait rêver et elle sera incarnée entre autres par Jeanne Crain dans Néfertiti, reine du Nil en 1961 réalisé par Fernando Cerchio assisté de John Alarimo, et Mauro Severino. Et l'Égypte antique permet aussi une certaine imagination comme avec La Vallée des Pharaons de Fernando Cerchio en 1961 avec Debra Paget, dans lequel après la mort de sa famille, une princesse assyrienne est mariée contre son gré à un pharaon, et quand celui-ci meurt, la princesse doit être enterrée à ses côtés, et La Princesse du Nil en 1961de Victor Tourjansky avec Linda Cristal et Pierre Brice, dans lequel une jolie jeune fille et un jeune médecin tombent amoureux tandis qu'une guerre de pouvoir fait rage entre des princes rivaux d'Égypte. Ou encore la tragique destinée de Mariamne, rapportée par Flavius Josèphe, où cinéma ne s'y risque qu'une seule fois, médiocrement, en 1959 avec Le Roi cruel de Victor Tourjanski avec Sylvia Lopez et Edmund Purdom. Et l'Hannibal que campe Victor Mature dans le film de C. L. Bragaglia en 1959 (Hannibal) demeure l'unique représentation entièrement positive et sympathique du personnage, tandis que Zénobie est interprétée par la sublime Anita Ekberg dans le film Sous le Signe de Rome en 1959, où est également présente Chelo Alonso, tandis que Sémiramis fait un retour fracassant en 1963 dans Sémiramis, déesse de l'Orient de Primo Zeglio avec Yvonne Furneaux, qui fait des machinations pour s'emparer du trône. Sans oublier la Mésopotamie avec le film Foudres sur Babylone de Silvio Amadio sorti en 1962, où une jeune orpheline, Mirra interprétée par la très jolie Jackie Lane, épouse le roi de Babylone Sardanapale interprété par Howard Duff, plutôt que son frère Shammash interprété par Luciano Marin, qui gouverne Ninive, et à Babylone, un traître se sert de l'amour des deux frères pour les dresser l'un contre l'autre.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueSans oublier le péplum biblique favorisé aussi ces productions antiques à la chaine avec Esther et le roi (1960) de Raoul Walsh et Mario Bava avec Joan Collins et Richard Egan montrant l'histoire d'amour d'Assuérus le roi de Perse avec la juive Esther en plein conflit avec Alexandre le Grand dans un film plein de rebondissement, L'esclave du Pharaon (1960) de Luciano Ricci ave Goeffrey Horn, la magnifique Belinda Lee et Terence Hill qui relate l'histoire d'un personnage incontournable de la Bible, Joseph vendu par ses frères devenu le principal ministre du pharaon  non sans quelques complications, David et Goliath  (1961) de Ferdinando Baldi, et Richard Pottier avec Orson Welles dans le rôle de Goliath et Ivica Pajer dans celui de David, Sodome et Gomorrhe (1962) de Robert Aldrich, où Stewart Granger joue le rôle de Lot qui s'est s'installé sur les rives du Jourdain et s'allie pendant un temps à la reine Bera, interprétée par Anouk Aimée, en guerre contre son frère Astharoth interprété par Stanley Baker, ce qu'il ne tardera pas à regretter, le film surtout s'attache à ses faiblesses et à ses doutes, son attachement à sa nouvelle épouse Idlith interprétée par la magnifique Anna Maria Pierangeli, et son envie de protéger ses filles interprétée par Rosanna Podesta et Claudia Mori, Gédéon et Samson (1965) de Marcelo Baldi avec Ivo Garrani, Anton Geesink et Rosalba Neri, un film en 2 parties montrant la vie de Gédéon et Samson, et Saul et David (1964) encore de Marcelo Baldi, qui montre la rivalité entre David interprété par Gianni Garko, et Saül interprété par Norman Woodland après la mort de Goliath, puis aussi des films purement chrétien tournant allégrement dans l'hagiographie avec Constantin le Grand (1962) de Lionello De Felice avec Cornel Wilde, Christine Kauffman et Belinda Lee,  qui nous montre comment Constantin triompha de ses rivaux Maximien et son fils Maxence, et imposa le christianisme une fois arrivé sur le trône impérial romain, et le Ponce Pilate  franco-italien réalisé de Gian Paolo Callegari et Irving Rapper en 1962, avec Jean Marais dans le rôle titre, où Ponce Pilate revoit les dernières années de sa vie, depuis son arrivée en terre palestinienne, jusqu'à l'exécution d'un prophète poursuivi par la haine des Pharisiens, Jésus de Nazareth, ou bien les chrétiens se révoltent comme dans La Révolte des esclaves (1960) réalisé par Nunzio Malasomma avec Rhonda Fleming, Lang Jeffries, Serge Gainsbourg et Ettore Manni, où Vibio réussit à provoquer le soulèvement des esclaves sous l'empereur Maximin pour libérer les chrétiens des arènes, ou sont sauvés comme dans le film Les derniers jours d'un empire (1963) d'Antonio Margheriti avec Carl Möhner et Loredana Nusciak, nous montre que le héros doit passer par l'arène pour sauver ses coreligionnaires chrétiens. Ou l'inspiration chrétienne peut toucher aussi des films qui n'ont pourtant rien à voir, comme Le Tyran de Syracuse d'Alberto Cardone et de Curtis Bernhardt en 1962 avec Guy Williams, Don Cardone, Iliana Occhini et Liana Orfei, où le chef de l'école pythagoricienne, Pythias est envoyé en Sicile chercher Arcanos pour lui succéder, qui malgré les supplications de Nérissa, sa jeune femme enceinte, il se rend à Syracuse où le tyran Dionysus persécute les pythagoriciens, parce qu'ils prêchent la fraternité des hommes et menacent ainsi la hiérarchie sociale, et à peine arrivé, Pythias est attaqué par Damon le chef des truands de la ville.
 
Le péplum italien de l’après-guerre, le succès de l’antiquité fantasmée entre kitsch et fable politiqueParmi toutes ces aventures historiques ou mythologiques, on trouve souvent beaucoup d'œuvres mineures souvent très kitsch, mais aussi des trésors de mise en scène et d'esthétiques baroques signées Sergio Leone, Mario Bava ou Riccardo Freda, mais le genre se dégrade à la fin des années 1960 avec des films médiocres comme Le Triomphe d'Hercule (A. de Martino, 1965) cité plus haut, et le pire fut atteint avec Le Défi des géants (M. A. Bright, i.e. M. Lucidi, 1966) avec les très belles Gia Sandri et Adriana Ambresi, malgré la présence de Reg Park pour sa dernière apparition sur grand-écran, du fait que les schémas se répètent, les scénaristes peu inspirés s'éloignent progressivement de la légende, mélangeant  la Grèce, l'Égypte, la Bible, les Aztèques et les Mongols, ou accumulant en  surenchère leurs surhommes dans un même produit stéréotypé. Le péplum italien connaît la chute à partir de 1965 avec le western spaghetti et ses héros cyniques dont beaucoup d'artisan du péplum s'occupèrent comme Sergio Leone, Sergio Corbucci, Humberto Lenzi, Giorgio Ferroni, ou encore Alberto de Martino, où passèrent aussi des acteurs comme Guliano Gemma, Gianni Garko, Terence Hill, et Richard Harrison, et d'actrices comme Chelo Alonso, Rosalba Neri, et Loredana Nusciak, mais cela n'empêche pas Pier Paolo Pasolini de concocter des chefs d'œuvre comme Œdipe roi en 1968, Médée en 1970 et le péplum biblique L'Évangile selon Matthieu la même année, tandis que Federico Fellini s'occupa du Satyricon en 1969, Roberto Rosselini Le Messie en 1975, ou encore Franco Zifferelli sort son péplum biblique en 2 parties, Jésus de Nazareth en 1978. Malgré les tentatives des relancer la veine à travers le succès des films érotiques dans les années 1970 permettant une résurrection du genre puisque les orgies romaines sont le cœur de ces films érotiques et Caligula y est souvent mis en scène. Messaline, Impératrice et putain de Sergio Corbucci sort en 1977 et en 1979, le festival de Cannes découvre Caligula de Tinto Brass. Une tentative de relancer le genre dans les années 1980 abouti à un échec, malgré le film biblique Le Larron en 1982 de Pasquale Festa Campanile, avec son héros Caleb le bon larron de l'évangile permettant de montrer favorablement un personnage du peuple, et de manifester un parti pris violemment anti-impérialiste, ou encore on peut voir  l'influence de La Guerre des étoiles dans le dyptique de L. Coates (i.e. Luigi Cozzi) que sont Hercule (1983) avec la splendide Sybil Danning, et Les Aventures d'Hercule (1984) avec Milly Carlucci, même si ces films, sont décriés par la critique, ils comportent de jolis moments, mais ils sont desservis, il est vrai, par la présence de Lou Ferrigno qui n'a pas été bien dirigé par le réalisateur qui ne voulait que son physique pour porter les films, mais où l'on retrouve des acteurs fétiches du péplum comme Brad Harris ou Rossana Podesta dans le 1er film, ou du western spaghetti comme William Berger présent dans les 2 films, ou encore on relança le personnage de Taur dans une version déguisée avec Miles O'Keefe dans le rôle titre, dans Ator l'invincible en 1982 avec la très belle Sara Siani, Ator 2 l'invincible en 1984 avec la très jolie Lisa Forster, tous les 2 réalisés par Joe D'Amato, et Ator : le guerrier de fer en 1986 réalisé par un artisan du péplum, Alfonso Brescia avec encore une très belle actrice, Savina Geršak, qui eut le droit à remake de Joe d'Amato en 1990 avec un nouvel acteur Eric Allan Kramer, et un très réussi casting féminin avec Margaret Lenzey, Dina Morrone, Marisa Mell, et Laura Gemser. Ces films copiaient allégrement Conan le Barbare qui s'inspirait aussi des péplums italiens comme Le Fils de Spartacus et La terreur des Barbares. Le renouveau du péplum viendra aux États-Unis avec Gladiator en 2000, mais le charme de cet univers cinématographique n'y était plus.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Florent Fourcart, Le péplum italien (1946-1966), Imho, 2012, Barry Atkinson,et Gary J.Svelha, Heroes Never Die (B&W): The Italian Peplum Phenomenon 1950-1967,  Midnight Marquee Press, Inc., 2018, et https://thechristianreview.com/heroes-never-die-a-book-review/, Roy Kinnard, et Tony Crnkovich, Italian Sword and Sandal Films, 1908-1990, McFarland, 2017, https://books.openedition.org/ausonius/10925?lang=fr, https://festival-peplum.fr/petite-histoire-du-peplum/, https://www.cineclubdecaen.com/analyse/peplum.htm, http://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/index.php, https://www.lamarseillaise.fr/culture/comedie-peplums-western-le-genie-du-cinema-italien-JGLM070283, https://www.letemps.ch/culture/pourpre-imperiale-cuir-peplum-refait-etincelles, https://www.liberation.fr/medias/1994/12/29/le-peplum-est-le-western-de-l-europe_117449/, http://www.peplums.info/, https://www.peplums.info/pep08.htm, https://www.peplums.info/pep10.htm#4.2, https://www.peplums.info/pep35.htm, et https://www.telerama.fr/ecrans/les-dix-commandements-spartacus-caligula...-dix-glorieuses-b.o.-de-peplums-6931994.php.
 
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Tags : Cinéma
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#Posté le mardi 07 septembre 2021 08:56

Modifié le mardi 07 septembre 2021 09:26

Le Cycle des Princes d'Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasy

Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyNous allons voir aujourd'hui le Cycle des Princes d'Ambre, la série à succès de Roger Zelazny en 10 volumes, 10 livres. La série est souvent considérée comme l'une des meilleures du genre science-fiction / fantastique et aurait fait une télévision intéressante semblable aux séries Game of Thrones et The Dark Tower.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyRoger Joseph Zelazny, est un écrivain de science-fiction né à Cleveland, Ohio, le 13 mai 1937, formé à la Western Reserve University, à Cleveland (où il a remporté le prix Foster Poetry en 1957 et 1959) et à l'Université Columbia, à New York, où il a obtenu une maîtrise en anglais, Zelazny semblait l'écrivain le plus prometteur dans son domaine. Le "moment" de Roger Zelazny se situe au milieu des années 1960, lors du premier essor de la Nouvelle Vague américaine dans le domaine de la science-fiction. Ses premières nouvelles avaient paru en 1962, dans les magazines Amazing et Fantastic, où elles étaient imprimées aux côtés des premières œuvres publiées de Thomas M. Disch et Ursula Le Guin; mais c'est en 1965-66 qu'il est vraiment arrivé, avec la publication de ses deux premiers romans, This Immortal et The Dream Master, au milieu d'une pluie de prix Nebula. Dans ces années-là, il était un véritable éblouissant, le prince de la Nouvelle Vague, un écrivain qui apportait une sophistication et une ruse délicieuses à ses remaniements de matériaux de genre usés. Il y avait peu de nouveau dans la substance de ses contes ; c'était la manière de le dire qui comptait. Des histoires telles que "Une rose pour l'Ecclésiaste" (1963) et "Les portes de son visage, les lampes de sa bouche" (1965) ont étonné les lecteurs de magazines. Ils ont peut-être eu des décors conventionnels (Mars sec dans un cas et une Vénus aqueuse dans l'autre - des arrière-plans déjà dépassés) mais ils ont été racontés avec un mélange si habilement assuré de sentiment et d'un esprit dur à cuire, qu'ils ont charmé presque tout le monde. Le triomphe de Zelazny était vraiment un triomphe de style, et quand ce style n'était plus une nouveauté, l'effet s'est un peu estompé. De jeunes contemporains de la Nouvelle Vague tels que Samuel R. Delany l'ont rapidement dépassé en termes de substance ou de poids intellectuel. Zelazny est resté un papillon. Il a commencé à se démoder avec les critiques juste au moment où il a atteint son apogée avec son succès commercial.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyLord of Light, son troisième roman, a remporté un prix Hugo en 1968 comme le meilleur de son année, et il reste son titre le plus célèbre. S'inspirant de la mythologie indienne, il a une allure fantastique, bien qu'il y ait une logique de science-fiction certaine : les passagers hindous d'un vaisseau spatial perdu depuis longtemps ont colonisé une autre planète, produisant une culture similaire à celle de l'Inde médiévale. Une élite, descendante de l'équipage d'origine, possède une haute technologie qui lui permet d'assumer la personnalité et les pouvoirs apparents des dieux hindous traditionnels; et la rébellion se prépare. Récit haut en couleurs, il a été critiqué par certains pour être trop baroque, mais il a néanmoins plu à de nombreux lecteurs. En 1978, le roman devait être adapté en film et donner lieu à la création d'un parc d'attraction utilisant les décors créés pour le film. Kirby est approché pour créer les éléments visuels. En effet, les ébauches créées pour le film et le parc sont très rapidement récupérées par la CIA qui s'en sert pour monter de toute pièce un faux tournage de film en Iran, couverture improbable d'une opération de récupération de diplomates américains ayant échappé à la prise de l'ambassade US en novembre 1979. Depuis, un projet de série TV a bien été annoncé à l'été 2017, mais son développement semble encore au point mort. Les esquisses ont été rachetées aux enchères par Jim Lee en 1993 et adaptées dans une série de posters par le magazine Heavy Metal. Ce sont ces illustrations qui ont inspiré les figurines rétro vintage de Super7.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyPar la suite, Zelazny se tourne de plus en plus vers la fantaisie légère avec sa contribution la plus connue à la fantasy moderne ave son Cycle des Princes d'Ambre commencée en 1970 dans une séquence qui a finalement atteint 10 volumes écrits jusqu'en 1991 qui se pose sur les cinq premiers livres sur Corwin, un prince d'Ambre (Les Neuf Princes d'Ambre, 1970, Les Fusils d'Avalon, 1972, Le Signe de la Licorne, 1975, La Main d'Obéron, 1976, et Les Cours du Chaos, 1978), tandis que les cinq deuxièmes livres suivent son fils Merlin (Les Atouts de la vengeance, 1985, Le Sang d'Ambre, 1986, Le Signe du Chaos, 1987, Chevalier des Ombres, 1989, et Prince du Chaos, 1991). En gros,  la première série de cinq romans raconte les aventures de Corwin, héritier de la famille d'Ambre. Dans les romans, Ambre est un royaume médiéval-fantastique qui constitue la seule réalité. Tous les autres univers ne sont que des reflets de cette réalité, et ces reflets (les "Ombres" d'Ambre) recèlent tous les univers possibles et imaginables (dont notre Terre contemporaine, le Pays des merveilles d'Alice, des mondes de SF pure...). Seuls les Ambriens, quasi-immortels et doués de pouvoirs magiques, peuvent voyager d'ombre en ombre. Et Corwin se bat à travers ces mondes pour le trône d'Ambre au milieu des complots de familles, des trahisons, des grandes batailles épiques et de la menace du Chaos - le pôle opposé d'Ambre. La seconde série de romans  se focalise sur Merlin, le fils de Corwin, doté à la fois des pouvoirs du Chaos et d'Ambre. Mais la première série de romans est une véritable merveille, qui utilise la mythologie celtique de façon complètement délirante, comme Zelazny l'avait fait pour les dieux égyptiens (Royaumes d'ombre et de lumière) ou indiens (Seigneur de lumière). C'est avant tout une histoire épisodique et épique sur une famille tentaculaire d'intrigants avides de pouvoir utilisant la magie, l'intrigue et des alliances pour rivaliser pour le contrôle de l'Ambre, l'un des deux «vrais mondes» qui a engendré un nombre infini d'univers «d'ombres» avec des lois physiques (L'autre monde réel, les Cours du Chaos, est une sorte de contraire maléfique). La série a considérablement évolué dans le ton et le contenu au cours des 20 dernières années - les livres de Corwin commencent comme des romans de héros fantastiques solitaires avec une touche de roman policier dur (un peu comme les Dresden Files books) et se transforment en une histoire de guerre épique, tandis que les livres de Merlin parlent davantage d'un pirate cosmique en quête, essayant de remodeler la réalité. Il y a certainement beaucoup de choses à explorer pour une émission télévisée de longue date, alors que les membres de la famille de Corwin se battent les uns contre les autres et les tribunaux du chaos pour le contrôle. Les livres du Cycle des Princes d'Ambre ne sont pas aussi sombres et nihilistes que Game Of Thrones ou The Walking Dead, d'ailleurs. Ils laissent souvent entrer un peu d'humour ironique et l'accent est beaucoup moins mis sur le viol.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyLes romans ont déjà été adaptés en jeu vidéo pour l'Apple II en 1985 avec Les Neuf Princes d'Ambre de Telarium qui est fidèle au roman et amusant, en comics entre 1995  et 1996 chez DC Comics avec les Neuf princes d'ambre en 3 volumes et les Fusils d'Avalon en 3 volumes, mais surtout en un fameux jeu de rôle papier en 1991 nommé Ambre qui se joue sans dés ni cartes et qui a marqué le genre, il est conçu pour se dérouler dans l'univers des romans du cycle des Princes d'Ambre, auxquels on peut ajouter la bande dessinée Les Princes d'ambre en 2 tomes aux éditions Soleil en 2010 et 2011. Ce cycle est aussi l'une des nombreuses influences de la série de Martin. Il a même nommé une maison de Westeros d' après Zelazny, et l'un de ses membres éminents, Corwin Rogers, d'après les Neuf Princes d'Ambre (Le blason de la maison, neuf licornes d'argent autour d'un labyrinthe circulaire, est une référence directe aux neuf princes de la série et au motif mystique qui constitue une partie importante de l'histoire du cycle des Princes d'Ambre). Zelazny était l'un des amis et des influences de Martin, et Martin a écrit un hommage touchant à la mort de Zelazny en 1995.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyPuis Jack of Shadows (1971) se déroule dans un monde qui a cessé de tourner et est divisé en régions de nuit et de jour permanents avec une bande de crépuscule entre les deux. Le héros est un voyou picaresque qui utilise ses pouvoirs surnaturels dans une quête de vengeance qui se transforme en quelque chose de plus grand que prévu. Au cours du récit, il voyage à travers les royaumes de la «nuit» et du «jour», augmentant ainsi sa conscience et son ambition, et finalement il exploite à la fois la science du jour et la magie de la nuit pour atteindre ses fins. Comme la plupart des œuvres de Zelazny, il est écrit dans un style laconique et légèrement ironique, plein de bons mots et de poétique. Il s'agissait d'un écrivain aux ressources linguistiques considérables, mais on sentait que ses talents n'étaient pas pleinement exploités dans ce roman séduisant et léger - ni dans la plupart de ceux qui ont suivi. Malgré un large lectorat et des récompenses incessantes - une autre Nébuleuse en 1975, d'autres Hugos en 1976 et 1982, un prix français Apollo en 1972, un prix de l'American Library Association en 1976, un prix Creative Achievement de son ancienne université en 1990, s'installant plutôt dans une carrière stable en tant que producteur de divertissements élégants. Sans pour autant abandonner le Cycle des Princes d'ambre puisque pour l'édition limitée de 1985 du roman Les Atouts de la vengeance, Zelazny a écrit un prologue qui détaille le passage de Merlin à travers le Logrus. Un certain nombre d'entre eux ont été écrits en collaboration, comme la récente série de fantasmes humoristiques "Azzie Elbub", avec Robert Sheckley, qui a commencé avec Apportez-moi la tête du prince charmant (1991). Parmi les plus notables de ses derniers titres solos, on peut citer Eye of Cat (1982) et A Night in the Lonesome October (1993). L'un des premiers romans de science-fiction, Damnation Alley (1969) a été adapté de façon oubliable dans le Les Survivants de la fin du monde, en 1977, avec un coût de 17 millions de $ pour un bide du fait que le script mauvais s'écartait considérablement du roman, un réalisateur inconnu nommé Jack Smight, pour un film fauché aux effets spéciaux ratés, malgré un excellent casting avec George Peppard, Jan-Michael Vincent, Dominique Sanda, Paul Winfield, et Jackie Earl Harley. Il est décédé à Santa Fe, Nouveau-Mexique le 14 juin 1995.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyCependant après avoir terminé le cycle de Merlin, Zelazny a écrit cinq nouvelles du cycle des Princes d'ambre entre 1994 et 1995, dans lesquelles il a commencé à taquiner les fils de l'histoire dans une nouvelle configuration. Zelazny est décédé peu de temps après avoir terminé la dernière de ces nouvelles, qui ont été rassemblées dans Manna from Heaven (2003), ainsi que le prologue Trumps of Doom et 16 histoires non-ambre. Une sixième nouvelle séparée et inachevée, "A Secret of Amber", était une collaboration informelle, co-écrite en sections alternées par Zelazny et Ed Greenwood sur une période de plusieurs années. Il a été publié dans Amberzine en 2005, puis anthologisé dans The Collected Stories of Roger Zelazny, Volume 6: The Road to Amber, publié par NESFA Press en 2009. Plusieurs années après la mort de Zelazny, sa succession a autorisé une nouvelle série de romans cycle des Princes d'ambre, et John Gregory Betancourt a été choisi comme écrivain. La série L'Aube de l'ambre de Betancourt, qui tire son nom du titre du premier volume, est une préquelle de l'œuvre de Zelazny, se déroulant des siècles ou des millénaires avant les Neuf princes d'ambre et qui reste inachevé. Elle est racontée du point de vue du père de Corwin Oberon, et comme les romans de Zelazny, la série a été narrée à la première personne. Quatre romans, sur les cinq prévus, ont été publiés par ibooks : Les princes du Chaos (2002), Ambre et Chaos (2003), Régner en Ambre (2004) et Shadows of Amber (2005) Ayant terminé le quatrième livre sur un cliffhanger, Betancourt n'a jamais écrit le cinquième volume prévu et programmé, Sword of Chaos.
 
Le Cycle des Princes d’Ambre, ou comment Roger Zelazny a réussi à rendre crédible la science fantasyEntre 2002 et 2004, des projets de faire Le Cycle des Princes d'Ombre dont un écrit par Ed Neumeier, scénariste de Robocop et Starship Troopers, et un pour une série sur SyFy, que Richard Christian Matheson devait écrire la minisérie avec Tom Patricia étiqueté comme producteur exécutif, s'y sont déjà frottés sans succès. En 2016, une série télé Les Neuf princes d'Ambre fut de nouveau en projet, et cette fois c'est Robert Kirkman (scénariste du comics The Walking Dead) qui est aux manettes via sa société Skybound Entertainment, mais au dernières nouvelles toujours rien. On apprend enfin en 2021 qu'une des œuvre de Roger Zelazny, Repères sur la route aura enfin une adaptation digne de ce nom à travers une série télévisée produite par George R.R. Martin. Qui sait si le Cycle des Princes d'Ambre aura le droit aussi à son adaptation télévisée...
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://actualitte.com/article/98990/adaptation/george-r-r-martin-produit-l-adaptation-d-un-livre-de-roger-zelazny, https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Chronicles_of_Amber, https://screenrant.com/abandoned-syfy-shows-never-get-to-see/, https://screenrant.com/chronicles-amber-tv-show-walking-dead-kirkman/, https://www.fulguropop.com/lord-of-light-quand-jack-kirby-sauvait-des-otages/, https://www.independent.co.uk/news/people/obituary-roger-zelazny-1587694.html, https://www.journaldugeek.com/2016/07/21/robert-kirkman-veut-adapter-le-cycle-des-princes-dambre-en-serie/, https://www.premiere.fr/Series/Le-cycle-des-Neuf-Princes-d-Ambre-adapte-en-serie-tele-par-le-createur-de-The-Walking-Dead, https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1107-survivants-de-la-fin-du-monde-les, et https://www.theverge.com/2016/7/20/12242806/chronicle-of-amber-tv-adaptation-robert-kirkman-skybound.
 
Merci !
Tags : Littérature, comics, Bande Dessinée., Cinéma, Séries TV
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#Posté le mercredi 08 septembre 2021 07:08

Modifié le mercredi 08 septembre 2021 08:00

Le Snyderverse, la franchise d'un amoureux des comics sabotée par le marketing

Nous allons voir aujourd'hui le Snyderverse est issu du réalisateur, scénariste et producteur Zack Snyder, qui se fait connaître internationalement avec 300 en 2006 puis Watchmen en 2009.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingIl réalise et co-scénarise la relance de Superman dans Man of Steel en 2013, avec Christopher Nolan pour une version qui a pu diviser. Man of Steel  établit Clark Kent/Superman (Henry Cavill) comme un Kryptonien qui est envoyé du ciel (littéralement) et doit trouver sa place parmi l'humanité; décider de se démarquer ou non en tant que symbole et protecteur. Jonathan Kent croit non seulement que le monde n'est pas prêt pour quelqu'un comme Clark, mais se sacrifie pour que son fils puisse rester caché. Lorsque le général Zod et ses compagnons hors-la-loi envahissent la Terre, Superman est contraint de se révéler. Le film est un succès. Ce qui permet à Snyder de réaliser le court métrage d'animation Superman 75th Anniversary 2013 pour marquer les 75 ans de Superman sortant avec Man of Steel. Et il a également écrit l'introduction du livre Man of Steel: Inside the Legendary World of Superman ainsi que la postface de Batman v Superman: Dawn of Justice: The Art of the Film. Zack Snyder est alors choisi pour couver un univers cinématographique partagé DC, face au succès du Marvel Cinematographic Universe, avec une sombre et mature, à l'esthétisme travaillé. Il livre en 2016 Batman vs Superman : L'aube de la Justice, succès en-deçà des attentes de Warner et une version cinéma amputée de nombreux éléments rapidement présents dans une version longue bien meilleure. Ici, après la bataille destructrice de Superman contre Zod, Batman v Superman : L'aube de la justice explore les retombées d'une figure divine devenant de notoriété publique. Provoqué par des visions cauchemardesques d'un Superman diabolique, Bruce Wayne/Batman (incarné par Ben Affleck qui a su faire taire toutes les critiques avec sa superbe prestation) traite la "chance pour cent" que Superman utilise son pouvoir pour anéantir toute la race humaine comme une "certitude absolue ". Bruce s'est finalement avéré être malavisé juste avant la disparition de Superman dans la bataille avec Doomsday. Et l'apparition de Wonder Woman incarnée par l'actrice israélienne Gal Gadot dans le film est une réussite totale et immédiate. Au cours d'un entretien sur le podcast Happy Sad Confused, Zack Snyder est revenu sur les premières idées émises lors du lancement de son projet Justice League. Il y était notamment question que le personnage de Robin dans The Dark Knight Rises (et joué par Joseph Gordon-Levitt) soit le Batman du Snyderverse. En effet, on rappelle que dans la trilogie réalisée par Christopher Nolan, Bruce Wayne avait mis en scène sa propre mort pour disparaitre afin de profiter d'une retraite tranquille en compagnie de Selina Kyle (alias Catwoman). Le costume de super-héros va donc être repris par Robin. Une idée qui a plu à Snyder, au point d'envisager que les aventures du personnage se poursuivent dans ses propres films : «Ce n'était pas à 100% sûr. Nous en avons parlé un peu. Je pense que c'était un pari difficile, bien que cela aurait été intéressant que ce soit ce Batman-là. Si nous l'avions fait, Joseph Gordon-Levitt aurait bien évidemment eu le rôle. Cela aurait pu être cool.» Durant ce même entretien, Zack Snyder a également révélé qu'il disposait d'un second acteur dans sa short-list, au cas où Ben Affleck refuserait de porter le costume de Batman. Il s'agit du Belge Matthias Schoenaerts. Révélé en 2011 avec Bullhead et définitivement consacré l'année suivante grâce à De rouille et d'os, l'acteur belge est aujourd'hui une star internationale qui parvient parfaitement à jongler entre productions européennes et productions américaines. Privilégiant souvent les rôles sombres et torturés, sa présence en tant que Chevalier Noir aurait été intéressante. Et ce n'est pas Snyder qui dira le contraire : «J'en ai beaucoup parlé à Matthias Schoenaerts. Il n'a jamais porté le costume, mais j'ai fait un tas de croquis de lui parce que Ben Affleck était dans le doute à ce moment-là. Et je ne l'en blâme pas. Tout le monde devrait se poser des questions lorsqu'on lui demande : «Veux-tu jouer Batman ?».» L'idée était d'ailleurs loin d'être illogique, étant donné que Christopher Nolan produisait durant cette époque les films DC de Zack Snyder.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingCes deux films devaient lancer une franchise tellement plus convaincante que ce que voulaient les commerciaux de la Warner cherchant à imiter Marvel pour faire des bénéfices. Cela devait commencer avec Suicide Squad de David Ayer, avec Ben Affleck, malheureusement l'échec de Justice League compréhensible par son remontage, donna un film avec un tournage et une post-production difficiles et un scénario qui lui aussi a dû être révisé. The Suicide Squad façon David Ayer aurait pris une autre tournure, nettement plus sombre et plus osée. Suicide Squad avait le droit aux apparitions de Ben Affleck en Batman, Ezra Miller en Flash (flashback bien inutile avec Captain Boomerang), la mort de Superman évoquée en intro et le teasing de la Justice League avec un énième dossier secret passé sous la table. Parmi les scènes d'Ayer retirées du film, nous pouvons par exemple citer un baiser entre Harley Quinn et Deadshot, puisque Harley Quinn devait bien s'émanciper de l'emprise du Joker en cours de film, comme David Ayer l'avait toujours répété. Cela étant, l'héroïne ne prenait pas forcément la route du célibat qui ouvrait Birds of Prey de Caty Yan : dans le Suicide Squad original, Harley serait restée dans l'équipe pour finir avec Deadshot, puisque le projet devait toutefois garder la même scène finale, avec le Joker qui pénètre dans la prison de Belle Reve pour une dernière confrontation avec Harley, où leur échange était un peu moins enthousiaste que celui de la version cinéma. Le personnage du Joker était lui-aussi un peu plus présent. Dans le montage proposé pour les salles, celui-ci disparaît après le crash de son hélicoptère et ne réapparaît que pour la dernière scène du film. Certaines scènes étaient aussi un peu différentes. Le personnage de Monster T (Common) devait au départ se suicider dans la scène du club de strip-tease, poussé à s'ôter la vie par le Joker qui reproche à Harley d'avoir trop attiré son attention. La scène de la transformation de la psychiatre, déjà aperçue dans la première version longue de Suicide Squad, avait aussi quelques répliques supplémentaires. Une autre séquence coupée au montage devait expliquer comment Joker avait retrouvé la piste de Harley et de son incarcération à Belle Reeve, en menaçant le juge qui siégeait au procès de la jeune femme. Quelques autres scènes se promènent dans le tas : un Killer Croc plus bavard et intelligible qui propose à Deadshot de travailler pour lui, comme pour rappeler le passé de super-méchant de ce personnage très largement ignoré au montage, quelques scènes de flirts entre Deadshot et Harley, quelques blagues et quelques éléments de la bataille finale, au cours de laquelle Enchantress aurait apparemment pris en volume et hérité d'une grosse épée. L'Enchantress devait aussi contrôler certains des membres de l'équipe pour les pousser à s'affronter, parmi lesquels Katana et Killer Croc. Elle devait aussi travailler pour Steppenwolf sous le contrôle d'une mother box, ce dernier préparait une invasion à travers elle. Dans l'ensemble, le projet ne varie pas si diamétralement de la version cinéma, et on peine encore à trouver les fameuses scènes soulignant le racisme de Captain Boomerang. On notera toutefois que le personnage de Diablo n'était pas censé mourir dans le scénario original, survivant à son affrontement contre l'Incubus. Pour couronner le tout, David Ayer a souligné que toutes les scènes qu'il a écrites ont déjà été tournées, à l'exception du combat contre l'Enchantress, probablement pas terminé en post-production, on imagine assez facilement que la version originale serait facile à mettre en boîte. Cela étant, la production les a coupées au montage. Et de son côté, Warner Bros a fait le choix de sortir The Suicide Squad en 2021, pour tourner la page. Avec la série The Peacemaker en 2022, il n'est pas certain que le studio acceptera de céder cette fois-ci, compte tenu des problèmes posés par la Zack Snyder's Justice League pour la canonicité du film New Gods, sacrifié par peur d'irriter les adorateurs du Darkseid de la "Snyder Cut".
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingZack Snyder influence le film Wonder Woman en 2017, comme coscénariste et producteur, qui au départ voulait lui donner une version plus violente comme le montre cette photo, qu'il a partagée sur Twitter, où l'ont On peut reconnaître à ces costumes et à l'apparence physique des personnages que Wonder Woman participait à la guerre de Crimée (1853-1856) et qu'elle collectionnait visiblement les têtes de ses adversaires comme des trophées, et les divergences avec Warner Bros commencèrent avec le départ de la réalisatrice Michelle MacLaren en 2015 qui voulait porter sur grand écran une héroïne badass avec  Gal Gadot choisie pour le rôle dès 2013 dans des scènes épiques à la Braveheart avec Sean Bean et Eva Green pour incarner deux méchants du film, le dieu de la guerre Arès et la magicienne Circé, vite remplacée par Patty Jenkins. Zack Snyder la suivra dans son choix de transposer ses aventures en 1918, qui permettait d'établir une juxtaposition entre ce personnage féminin imposant, issu d'une tribu de femmes puissantes et indépendantes, et les premières suffragettes de cette époque, et cela permettait de montrer Wonder Woman dans une guerre où les héros n'existent pas parce qu'il est impossible d'être un héros si on ne sait pas contre qui on se bat. Le film fut un succès. Et il préparait Justice League pour 2017. Les plans de trilogie sont réduits par Warner, mais le réalisateur tourne la 1re version du film. Hélas, un drame familial (le suicide de sa fille) mène à un retrait bien légitime. Warner nomme alors Joss Whedon pour orienter Justice League différemment. Sauf que ce dernier a par la suite discrètement exprimé son mécontentement, et que sa propre vision du projet aurait elle aussi été modifiée par le studio. Le réalisateur a d'ailleurs quitté son projet Batgirl à la Warner, laissant imaginer que tout n'avait pas été rose de son côté. Au final, il y a bien le sentiment que ce sont les producteurs qui ont dirigé et détruit le film, qu'ils ont contrôlé jusqu'au bout à la place de Snyder et Whedon. Cela aboutit à un film hybride et à un échec critique et populaire, mais la rumeur évoque rapidement une 1re version qui serait meilleure. Après cet échec, Jon Berg et Geoff Johns ont été remplacés en 2018 par Walter Hamada et Chantal Nong, suite au désastre Justice League. Entre temps, un paquet de projets était abandonné (, Deadshot, Booster Gold, Deathstroke, Deadshot ou encore un film centré sur le Joker et Harley Quinn). Ce qui peut montrer que les films Justice League aurait pu avoir un nombre de personnages impressionnant. Pour voir le montage original de Snyder, les fans se mobilisèrent sur internet, et obtiennent finalement la sortie en 2021 sur HBO Max de Zack Snyder's Justice League. Soit une version de 4 h, avec le montage initial et plusieurs rajouts. Un événement qui donne envie aux fans de voir plus de l'univers DC made in Zack Snyder, même si l'ensemble enclenche des débats rudes entre spectateurs. Zack Snyder, lui, appuie directement sur le curseur de l'émotion en reprenant les images de la mort de Superman — survenue à la fin de Batman v Superman : L'Aube de la Justice. Son ultime souffle provoque un écho immense qui ne va pas échapper aux ennemis. Avec la mort de Superman, la Terre perd son plus grand défenseur et devient une cible facile pour de potentiels envahisseurs. En plus de tirer sur la corde sensible, cette introduction s'apparente à un meilleur point d'ancrage pour la suite des événements. Pour la cohérence, c'est beaucoup mieux. Steppenwolf n'est qu'un pion qui cherche à se racheter auprès de Darkseid, le vrai super-vilain de l'histoire (et celui qui a perdu cette fameuse bataille face aux anciens héros). En résulte un développement beaucoup plus nuancé de Steppenwolf, qui n'est plus un simple envahisseur sans âme. Au passage, Steppenwolf en a profité pour changer de look. Peu impressionnant dans Justice League, il gagne indéniablement en charisme avec Zack Snyder (il faut un peu fermer les yeux sur les incrustations 3D). Il apparaît sous des traits beaucoup moins humains, avec une armure composée de multiples petits pics. Pour l'anecdote, il s'agit en réalité du design original de Steppenwolf, jugé trop effrayant pour le Justice League de 2017. Cyborg, a l e droit à une vraie place dans l'histoire, avec plus de séquences fortes (notamment avec son père). C'est, au passage, une belle revanche pour l'acteur Ray Fisher, qui a dénoncé le comportement douteux de Joss Whedon pendant le tournage du premier Justice League. Les deux heures supplémentaires profitent aussi aux autres super-héros, comme Flash (mieux introduit et l'apparition de Kiersey Clemons comme Iris Ouest), Aquaman (meilleure mise en avant de ses relations compliquées avec les Atlantes) ou encore Wonder Woman (sa place parmi les Amazones). Mais de tous les membres de la réunion de super-héros, c'est clairement Cyborg qui en ressort le plus grandi. Le film fait revivre Superman, vu comme le seul espoir pour battre Steppenwolf. Toutefois, dans la version de Zack Snyder, Superman enfile un costume noir, une tenue qui n'a rien à voir avec un éventuel penchant pour le mal. Comme l'explique Zack Snyder dans une vidéo publiée par I Minutemen, le costume noir est un rappel de ses origines et de sa famille kryptonienne, «Le costume bleu est son costume de héros. Le costume de sa destinée. Le noir est plus personnel, de bien des manières.» En plus d'une bataille qui ne se déroule pas tout à fait de la même manière (mais qui se conclut par la défaite de Steppenwolf), la Snyder Cut nous gratifie d'un épilogue semant des graines pour d'éventuelles suites. Il intègre la scène post-générique de Justice League (la rencontre entre Lex Luthor et Deathstroke) et un nouveau Knightmare (un cauchemar de Batman qui pourrait bien être un rêve prémonitoire, et une scène post-générique où on le voit avec Mera, Deathstroke, Cyborg, Flash et le Joker de Jared Leto mieux traité). Sans oublier l'apparition de Martian Manhunter, normalement membre de l'alliance des super-héros. La Warner voulait tourner Birds of Prey, le spin off sur Harley Quinn, dès l'hiver 2018 avec Cathy Yan comme réalisatrice, d'après un scénario signé Christina Hodson. Mais aux dépend des projets Suicide Squad 2, même si le tournage devait débuter devrait pas débuter avant l'automne 2018, où l'intrigue met alors en scène la Suicide Squad traquant Black Adam que devait alors interpréter Dwayme 'The Rock' Johnson, et toujours repoussé du fait que Will Smith était trop occupé sur d'autres tournages, malgré le retours de Jared Leto, et Gotham City Sirens le long métrage centré sur des super-méchantes de l'univers DC Comics, parmi lesquelles Catwoman, Harley Quinn et Poison Ivy, n'étaient plus les prochains projets DC Comics à être en chantier. Et le spin off sur Harley Quinn et le Joker nommé Harley Quinn vs Joker emmené par Margot Robbie et Jared Leto avait été repoussé.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingEn 2018, devait suivre le film The Flash qui fut repoussé à cause de différends scénaristiques. Alors que les scénaristes Francis Daley et Jonathan Goldstein avaient pris une direction légère et inspirée d'Aquaman, Ezra Miller envisageait quant à lui quelque chose de plus sérieux. L'acteur avait donc pris les choses en charge et proposé un scénario de son cru. Il semblerait que Warner ait opté pour la deuxième option. Aquaman lui sorti en 2018, mais il aurait pu l'être dans une version différente,  puisque le Snyder Cut a abordé le roi Orm et pourquoi on ne pouvait pas lui faire confiance pour le moment. Non seulement cela, mais ces moments mineurs ont en fait mis en place les événements du film Aquaman à eux seuls. Que les fans le veuillent ou non, l'avenir de Knightmare était quelque chose que Snyder recherchait, et son plan pour cela mettait fortement en vedette Aquaman et Mera. Dans cet avenir, Arthur a été tué et Mera a fait équipe avec Batman simplement parce qu'elle était tellement déterminée à se venger. Le Snyder Cut a prouvé que Snyder avait de grands projets pour Aquaman et son histoire va de l'avant, même si le public ne les verra jamais. Pourtant, James Wan le réalisateur d'Aquaman a alors conçu un film digne du matériau d'origine Snyder, puis, en désaccord avec Warner, l'a montré à Snyder afin d'obtenir son «consentement» à travers  des montages du film, des projections tests et des story-boards pour être sûr de bien s'aligner sur ce qu'il voulait à l'origine. Et Snyder a donné son consentement, disant que c'était ce qu'il avait toujours voulu. Le succès fut au rendez-vous. Enfin Batman devait suivre. Mais en 2017, Ben Afflek décide de tout arrêter et transmet le flambeau de la réalisation du film à Matt Reeves. Depuis, le projet a été totalement repensé. Cela est notamment passé par le choix d'un nouvel acteur, afin d'incarner un Batman plus jeune. C'est alors Robert Pattinson qui a été choisi. Mais nombreux sont ceux qui regrettent la fin tragique qu'a rencontré le projet de Ben Affleck. Zack Snyder, réalisateur emblématique de films DC, fait partie de ceux qui aimeraient voir la vision de l'acteur se concrétiser. Il l'a d'ailleurs déclaré haut et fort lors d'une interview accordée à John Doe. «Écoutez, j'aimerais que Ben fasse ce film Deathstroke. Ce serait incroyable. Je ne sais pas ce qu'il va faire, ou ce qu'ils (Warner Bros.) veulent qu'il fasse, mais j'adorerai le voir réaliser ce film. Ca serait tellement cool. Et Joe (acteur de Deathstroke) est incroyable.» Zack Snyder semble réellement enjoué par le projet imaginé par Ben Affleck. L'acteur avait pour ambition de faire de The Batman une production bien plus sombre que les précédentes. De plus, le film n'aurait pas uniquement été centré sur le Chevalier Noir. Deathstoke, incarné par Joe Manganiello, devait aussi avoir une place importante dans l'intrigue. L'acteur, qui aurait dû donner vie au mercenaire dans le film, avait par ailleurs teasé le projet et nous avait dévoilé un scénario de rêve. «C'était une histoire vraiment sombre dans laquelle Deathstroke était une sorte de méchant de film d'horreur qui détruisait la vie de Bruce de l'intérieur. C'était systémique : il tuait tous ceux qui étaient proches de Bruce et détruisait sa vie en le faisant souffrir, parce qu'il considérait Bruce comme responsable de quelque chose qui lui était arrivé.» D'ailleurs le projet pour un film Deathstroke était toujours d'actualité en 2018, Manganiello explique dans un premier temps que Warner avait demandé à l'acteur de se garder un emploi du temps flexible, dans le but d'utiliser le personnage à la fois pour le film The Batman (de Ben Affleck, une donnée déjà connue), mais aussi potentiellement pour un Suicide Squad 2. "Il y a eu 4 ou 5 versions de Suicide Squad 2 pour lesquelles j'étais en attente de dates, il fallait qu'un acteur se libère et on était prêts à y aller."  De même, un film solo mené par Gareth Evans (le réalisateur des fantastiques The Raid) était à un moment prévu, mais les discussions initiées ont fini par retomber à plat - et les remous chez DC Films n'ont pas aidé à mener le projet à se concrétiser. "Quand le calme est revenu, ce n'était plus une priorité de faire un film à 40 M$ de budget sur l'origine d'un vilain qui n'est en fait qu'une backstory" (une histoire de fond, dans le sens où ce qui importe était ce qu'allait faire Deathstroke dans le "présent"). Au cours des dernières années, Evans avait également rappelé en interview qu'il n'y avait pas eu de suite aux premières discussions, et ces dernières paroles viennent donc sceller le sort du projet, qu'on ne voit pas être remis au goût du jour quel que soit l'engouement potentiel généré par la version Knightmare de Deathstroke qui nous sera donnée de voir la semaine prochaine dans la Snyder Cut de la Justice League. Will Smith qui incarnait Deadshot dans le film Suicide Squad, aux côtés de Margot Robbie et Jared Leto (respectivement Harley Quinn et le Joker), souhaitait un film propre à son personnage, Deadshot, des discussions se sont tenues alors à ce sujet, mais le film ne resta qu'un projet vu que Will Smith était très occupé sur d'autres projets.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingEn 2019, devait sortir Shazam dont Warner souhaitait faire un film à la tonalité plus sombre, surfant sur le succès de The Dark Knight, puis projet est resté ensuite au fond des tiroirs jusqu'en juillet 2017 et l'embauche de David F. Sandberg en tant que réalisateur, avec Zachary Levi qui se glissa dans le costume de Shazam, Asher Angel dans celui de Billy Batson et Mark Strong dans celui de Sivana, poussa plutôt à en faire une comédie d'action super-héroïque. Et même si le réalisateur n'a pas parlé avec Zack Snyder, le film "Shazam" se terminait avec l'arrivée de Superman, ce qui semblait le lier à la Justice League. Atom sur une proposition de Zack Snyder rejetée par Warner Bros devait suivre.  Il a confié à Entertainment Weekly qu'un film Atom aurait pu voir le jour. En effet, le cinéaste avait proposé à Warner Bros un film sur Ryan Choi alias Atom, joué par Ryan Zheng dans le Snyder Cut. «Oui. J'avais proposé à Warners de faire un film Atom avec lui en Chine, comme un film de super-héros avec des acteurs chinois. C'était mon objectif.» a déclaré Snyder. Rappelons que Ryan Choi est l'un des nombreux personnages qui avaient été retirés du Whedon Cut de 2017. Joué alors par l'acteur Zheng Kai, il a un rôle secondaire dans le film en tant que membre de STAR Labs, travaillant aux côtés du père de Cyborg, Silas Stone, et est un expert en nanotechnologie, faisant allusion à son alter ego à partir des comics. Justice league Partie 2 aurait bouclé cette année, puisque dans le film, Lex Luthor aurait peaufiné son équipe de super-vilains en compagnie de Deathstroke  avec le Dr. Maru, Ocean Master, Black Manta, Captain Cold et le Riddler, comme c'est suggéré dans Zack Snyder's Justice League. Wonder Woman retourne sur Themyscira, Flash fait libérer son père, Aquaman et Mera unissent les Sept Royaumes d'Atlantis, Batman découvre le Riddler qui se suicide après avoir découvert le secret de l'équation d'anti-vie. Superman dit que Clark Kent n'existe plus, Lois découvre les plans de Lex, mais il possède déjà les trois Motherboxes et invoque Darkseid qui débarque sur Terre pour prendre le contrôle de l'équation anti-vie. Il gagne contre la Justice League, plein de gens meurent. Contrairement à Lex Luthor, Darkseid ne cherche pas à tuer Superman, mais veut plutôt l'asservir. Le puissant extraterrestre aurait alors décidé de tuer Lois Lane, pour corrompre le kryptonien. Comme c'est suggéré dans la vision de Cyborg dans Zack Snyder's Justice League, Darkseid parvient à faire plier Superman, qui finit à la solde du tyran en succombant à l'équation anti-vie devenant une grave menace pour l'humanité. À cause de la mort de Lois, Superman devient totalement incontrôlable et tue Lex Luthor sans autre forme de procès. Par la suite, il aide Darkseid à conquérir le monde, menant à la séquence du Knightmare dans Batman v Superman, 5 ans plus tard, pour la troisième partie. En réalité, l'échec de la Justice League aura des conséquences puisqu'en 2019, le PDG de Warner, Kevin Tsujihara, confirmait que l'univers étendu n'était plus une priorité : "L'univers n'est pas aussi connecté que ce nous pensions qu'il serait il y a cinq ans [...]. Ça ne veut pas dire que nous n'allons pas, à un moment, revenir à cette notion d'un univers plus connecté. Mais ça me semble être la bonne stratégie pour l'instant". D'où l'apparition de Superman à la fin de Shazam!... sans en montrer le visage, histoire de ne pas s'embarrasser de Henry Cavill si besoin. Une version live-action du personnage de Lobo est apparue dans la deuxième saison de la série préquelle de Superman Krypton en 2019 avec Emmett J. Scanlan dans le rôle. À l'époque, il était prévu que Scanlan réalise sa série dérivée Lobo, mais l'émission a été annulée lorsque Krypton a été annulé la même année. Il y a eu des plans chez Warner Bros pour amener Lobo sur grand écran depuis plus d'une décennie. À un moment donné, Guy Ritchie était attaché à diriger un film live-action Lobo avant que le projet n'échoue. En 2012, Dwayne «The Rock» Johnson a déclaré qu'il était en pourparlers avec le studio pour jouer potentiellement le rôle avec Brad Peyton réalisant, même s'il finira par quitter le film pour jouer dans Black Adam qui ne verra le jour qu'en 2022. Il y a quelques années, Michael Bay aurait été en pourparlers pour diriger Lobo en 2018, mais le projet tourne dans l'enfer du développement depuis lors.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingEn 2020 aurait suivi les films Cyborg (avec Ray Fisher), et Green Lantern. Le film Cyborg devait sortir le 3 avril 2020, celui-ci initialement annoncé par Warner Bros en 2014 au cours des premiers jours de ce que nous connaissons maintenant sous le nom de DCEU et Ray Fisher avait été choisi pour jouer le rôle de Victor Stone, alias Cyborg, d'abord brièvement dans Batman v Superman: L'Aube de la Justice en 2016, puis plus tard, de manière beaucoup plus significative, dans Justice League en 2017. Le plan était de donner ensuite au personnage un caractère autonome après la grande équipe malheureusement les choses furent toutes autres avec le succès. Quant au film Green Lantern Zack Snyder a confirme qu'il a choisi le Green Lantern de John Stewart dans sa Justice League. Snyder a ensuite expliqué comment il avait rencontré Wayne T. Carr par l'intermédiaire de Ray Fisher, qui joue Cyborg dans Justice League,  un personnage dont l'arc a été essentiellement coupé de la version de Joss Whedon. Bien que Carr n'apparaisse pas dans le film de Snyder, le réalisateur a déclaré que l'acteur était néanmoins ravi de voir à quel point il se débrouillait sur HBO Max. Lorsqu'on lui a demandé si nous pourrions jamais voir les images supprimées de Green Lantern (en utilisant un costume CGI), Snyder a dit qu'il ne le savait pas. Compte tenu de la réaction des fans à l'art ci-dessus, une chose est sûre, Carr semble être l'incarnation de John. Il a l'air plus convaincant, redoutable et précis que l'Hal Jordan de Ryan Reynolds, une autre itération qui est presque apparue dans le Snyder Cut. Avec le Snyderverse abandonné, Warner Media travaille sur une   émission télévisée Green Lantern Corps pour HBO Max mettant en vedette John, le Golden Age Green Lantern, Alan Scott, Jessica Cruz, Simon Baz et Guy Gardner. Quoi qu'il en soit, cela aurait été formidable de voir Carr jouer sans doute la lanterne la plus aimée des suites de Justice League. En 2021 ou 2022, Justice League 3 aurait alors présenté une nouvelle Ligue des Justiciers composée de Green Lantern qui débarque et aide les héros survivants, Flash, la moitié de Cyborg, Deadshot et Mera contre Evil Superman. Ces derniers se seraient alors sacrifiés pour donner plus de temps à Flash pour qu'il remonte le temps afin de convaincre Batman de sauver Lois Lane. Le Chevalier Noir aurait donc été obligé de donner sa vie pour sauver Lois et ainsi éviter que Superman ne passe du côté du côté obscur. Une séquence teasée, elle aussi, par le Knightmare. C'est au moment du sacrifice de Bruce Wayne que Superman gagne en puissance et en conviction. Donnant tout pour venger son ancien collègue et protéger sa bien aimée. Cette fois, la Justice League est préparée et les armées des Hommes, des Amazones et des Atlantes, en plus du Green Lantern Corps, se rebattent contre les troupes de Darkseid dans une énorme bataille regroupant tous les héros de cet univers. Alors que l'armée de Darkseid envahit la Terre, les derniers super-héros s'unissent contre cette menace inédite. Évidemment, les gentils finissent pas l'emporter malgré la mort de la reine des Amazones Hippolyte, Wonder Woman apporte la paix dans le monde, Cyborg est devenu un dieu numérique qui peut se donner une apparence humaine, Aquaman devient le Roi incontesté d'Atlantis, qui aime la surface désormais, et Superman continue sa vie avec Lois Lane. Leur enfant, dans les plans de Snyder, était voué à devenir le nouveau Batman. Malheureusement Warner Bros n'a pas eu les mêmes plans d'ensemble préférant aux films sombres de Zack Snyder des films ressemblant au Marvel Cinematic Universe. Cela n'empêcha pas Zack Snyder de produire et Wonder Woman 1984 de Patty Jenkins en 2020 afin de stabiliser solidement le Snyderverse. Sorti sur HBO Max, Wonder Woman 1984 a réuni la réalisatrice Patty Jenkins et Gal Gadot après le succès de leur première équipe dans Wonder Woman à partir de 2017 qui voit le retour de Chris Pine. Pour la réalisatrice, "l'apogée de la civilisation et de la société occidentales, et cela offre donc l'opportunité d'explorer comment Wonder Woman traiterait les types de méchants qui viennent de cette époque". Il a vu la princesse de Themyscira dans les années 80 au plus fort de la Guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. Elle a affronté deux adversaires à cette époque, l'homme d'affaires Maxwell Lord, qui englobe une composante de la culture des années 80 qui est celle d'obtenir tout ce que l'on veut, comme on le peut, mais pour y avoir droit cela coûte très cher, et Barbra Ann Minerva / Cheetah, une archéologue britannique, héritière d'une vaste fortune, qui acquiert ses pouvoirs grâce à une potion donnée par la sorcière Circé au cours d'une expédition en Afrique, interprétés par Pedro Pascal et Kristen Wiig, mais a également obtenu un allié grâce au bref retour de Steve Trevor. Wonder Woman 1984 a été une expérience formatrice pour Diana car elle a non seulement acquis de nouvelles compétences de super-héros, mais a également finalement appris à accepter pleinement la mort de Steve. D'ailleurs, Snyder a adoré Wonder Woman 1984, où il a beaucoup aimé l'utilisation du lasso de vérité comme son arme principale. Et même si Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn en 2020 n'a pas été produit par Zack Snyder, il se concentrait sur l'émancipation de Harley Quinn, et a renforcé Harley en tant qu'anti-héroïne complexe et indépendante, faisant équipe avec Black Canary, Renée Montoya et Huntress contre Black Mask, reprenant en grand partie ce que montrait la Suicide Squad d'Hayer pour son émancipation, sans la Suicide Squad.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingAprès la sortie de Zack Snyder's Justice League, de nombreux fans ont commencé à demander une suite et plus de films dans l'univers étendu de DC qui seraient plus conformes aux plans originaux de l'univers dirigé par Zack Snyder, en utilisant le hashtag #RestoreTheSnyderVerse sur les réseaux sociaux et les médias. Malgré la réception très positive du film par les fans et la réception critique généralement positive ainsi que son succès commercial global, il n'y a eu aucun mot officiel sur d'autres films "Snyderverse", bien que Zack Snyder reste optimiste. Le 22 mars 2021, la PDG de WarnerMedia, Ann Sarnoff, a déclaré dans une interview à Variety que même si elle appréciait le travail de Snyder et ses contributions à DC, la Justice League de Zack Snyder était «l'achèvement de sa trilogie» et mettait l'accent sur la stratégie multivers de DC. Le 8 août 2021, le producteur Charles Roven a déclaré au Hollywood Reporter qu'il s'attendait à ce que lui et sa société Atlas Entertainment produisent une suite de Justice League, bien qu'il ait dit que c'était probablement "dans un certain nombre d'années". Alors que tout espoir de voir un jour Justice League 2 semblait quasi-nul, contre toutes attentes, il sera en fait possible de le découvrir. Mais sous une autre forme. En effet, on apprend aujourd'hui qu''un projet intitulé The Dreamscapes of Justice League : A Motion Comics, va voir le jour. Très ambitieux, ce projet trouve son origine chez un collectif de fans du Snyderverse. Depuis la sortie de Zack Snyder's Justice League, les fans du cinéaste réclament à cor et à cri une suite. Alors que la Warner a refusé de produire les deux volets suivants de la trilogie prévue par Snyder, vous allez pouvoir découvrir la suite du Snyder Cut. Très attendu, Zack Snyder's Justice League a été un des événements cinématographiques du printemps 2021. En quatre heures, le réalisateur de Man of Steel et de Batman v. Superman : L'Aube de la Justice est à la fois parvenu à panser les plaies de la version cinéma et à redonner espoir aux spectateurs déçus par un DCEU en dents de scie. Pourtant, malgré l'immense succès d'estime du film, la Warner refuse de produire les deux suites prévues par le réalisateur, et demandées par les fans.
 
Le Snyderverse, la franchise d’un amoureux des comics sabotée par le marketingMême si le Snyderverse n'est plus, Zack Snyder a encore produit The Suicide Squad en 2021 pour que son héritage ne soit pas perdu. D'ailleurs avant de confronter son escouade à Starro, l'étoile de mer géante, James Gunn avait une autre idée en tête pour le grand méchant de "The Suicide Squad" : Superman, car  ils "auraient dû arrêter [le super-héros] pour une raison... Parce que la situation aurait dégénéré ou qu'il aurait été contrôlé par quelqu'un. Et donc ce groupe de super-vilains minables aurait dû affronter le super-héros le plus puissant du monde." Ce qui reste du Snyderverse se résume à Bloodsport qui a envoyé Superman à l'hôpital avec une balle en kryptonite, et un vague sous-entendu sur la vie compliquée de Harley jusque là. Margot Robbie, Joel Kinnaman, Jai Courtney et Viola Davis reprennent leurs rôles. Cependant, depuis lors, un certain nombre de choses se sont produites, indiquant un engagement supplémentaire envers les films de Snyder. Kiersey Clemons rejoindre le film The Flash qui sortira en 2022 comme Iris West, Ben Affleck (un partisan vocal de Snyder)  et Michael Keaton reviennent dans le rôle de Batman, le costume de Supergirl de Sasha Calle embrassant la même esthétique que celui de Cavill permettant l'exploration du multivers façon DC dans un film complexe pour un concept fantastique de réunir toutes ces générations de super héros, Aquaman 2 obtient le titre Aquaman et le royaume perdu (qui était l'histoire que  les tableaux blancs de Snyder avaient présentée pour Aquaman 2) avec le casting original, composé de Jason Momoa, Amber Heard (Mera), Patrick Wilson (Orm Marius / Ocean Master) et Yahya Abdul-Mateen II (David Kane / Black Manta), attaché dans un rôle beaucoup plus important qu'auparavant, dans un film est plus sombre, plus profond et plus vaste en termes de construction du monde, et Momoa a aussi participé à l'écriture du scénario, et maintenant J.K. Simmons revient dans Batgirl sur HBO Max qui aura dans le rôle titre Leslie Grace, il y a un certain nombre d'indications que le DCEU n'abandonne pas totalement le travail de Snyder , mais au lieu de s'appuyer dessus. Certes, The Flash a également perdu Ray Fisher et Billy Crudup, mais les deux étaient censés apparaître dans le film au départ et leurs départs n'étaient pas pour des raisons liés à l'histoire.
 
Même si «Warner Bros. a été agressivement anti-Snyder, pour ainsi dire» avoue Snyder, expliquant la position du studio par rapport à ce DCEU alternatif, il est heureux de voir qu'«ils ont de toute évidence changé d'avis à ce propos.»
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://45secondes.fr/lobo-est-le-seul-film-dc-qui-interesse-vraiment-dave-bautista-je-serais-partout/, https://dcextendeduniverse.fandom.com/wiki/Zack_Snyder, https://dcextendeduniverse.fandom.com/wiki/Zack_Snyder's_Justice_League">https://dcextendeduniverse.fandom.com/wiki/Zack_Snyder's_Justice_League, https://www.dcplanet.fr/272225-plans-zack-snyder-suites-justice-league, https://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-justice-league-2-et-3-devaient-montrer-la-mort-de-batman-et-le-fils-de-superman-34188.htm, https://fr.ign.com/justice-league-of-america/54024/news/justice-league-zack-snyder-explique-que-warner-bros-reste-agressivement-anti-snyder, https://hitek.fr/actualite/zack-snyder-film-sombre-batman-ben-affleck-deathstroke_26272, https://hitek.fr/actualite/restorethesynderverse-zack-snyder-espoir-fans-suite-justice-league_28543, https://screenrant.com/justice-league-green-lantern-john-stewart-wayne-carr/, https://screenrant.com/justice-league-movie-atom-ryan-choi-cameo/, https://screenrant.com/justice-league-snyder-cut-wonder-woman-1984-change/, https://screenrant.com/zack-snyder-justice-league-movie-superman-story-reaction/, https://screenrant.com/zack-snyderverse-dceu-continue-movies-shows-how/, https://topcomics.fr/snyderverse-7-personnages-dc-comics-detournes-par-zack-snyder-dans-ses-films, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18666812.html, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18672444.html, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18695810.html, https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=247559.html, https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=250222.html, https://www.cbr.com/justice-league-snyder-cut-saved-aquaman/, https://www.cineserie.com/news/cinema/justice-league-2-et-3-comment-devait-se-terminer-lhistoire-de-superman-4153401/, https://www.cineserie.com/news/cinema/snyderverse-zack-snyder-revele-avoir-pense-a-integrer-le-robin-de-the-dark-knight-rises-4311714/, http://www.comicsblog.fr/40239-Joe_Manganiello_revient_sur_lannulation_du_film_Deathstroke, http://www.comicsblog.fr/41461-Suicide_Squad__les_partisans_dune_ayer_Cut_leachent_tout_un_tas_deeleements_sur_les_reeseaux, https://www.eklecty-city.fr/cinema/justice-league-dc-comics-chronologie-snyderverse/, https://www.eklecty-city.fr/cinema/justice-league-zack-snyder-a-propose-un-film-sur-atom/, https://www.ecranlarge.com/films/news/1053540-aquaman-zack-snyder-aurait-aide-james-wan-a-effacer-les-erreurs-de-justice-league-et-joss-whedon, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1389196-apres-le-snyder-cut-the-suicide-squad-et-si-cetait-ca-le-vrai-mea-culpa-de-warner, https://www.fredzone.org/david-ayer-ne-dement-pas-des-pages-du-script-original-de-the-suicide-squad-ont-bien-fuite-sur-twitter-6958, https://www.journaldugeek.com/2019/12/12/dc-the-flash-date-sortie/, https://www.justfocus.fr/cinema/apres-suicide-squad-un-spin-off-special-deadshot.html, https://www.melty.fr/the-flash-le-film-un-blockbuster-tres-eloigne-des-autres-films-de-super-heros-a770694.html, https://www.numerama.com/pop-culture/698543-quelles-sont-les-principales-differences-entre-justice-league-et-la-snyder-cut.html, https://www.troyes-obs.fr/divertissement/56690/wonder-woman-1984-zack-snyder-a-ecrit-a-patty-jenkins-a-propos-du-film/, et https://www.urban-fusions.fr/le-film-cyborg-de-dc-aurait-ete-publie-aujourdhui-si-le-dceu-ne-setait-pas-effondre/.
 
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Tags : Cinéma, comics
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#Posté le jeudi 09 septembre 2021 06:48

Modifié le jeudi 09 septembre 2021 07:05

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