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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Jean-Jacques Beineix, un réalisateur libre et créateur

Nous allons rendre hommage aujourd'hui à Jean-Jacques Beineix qui  a marqué les années 80 avec des films cultes comme "Diva", qui l'a révélé au grand public, ou encore "37°2 le matin", son plus grand film.
 
Jean-Jacques Beineix, un réalisateur libre et créateurÉcrivain, dialoguiste, scénariste et producteur, Jean-Jacques Beineix débute comme assistant-réalisateur de Jean Becker sur la célèbre série télévisée Les saintes chéries (1964-1967) puis sur Le Cinéma de papa de Claude Berri en 1970. Il demeure assistant-réalisateur pendant une dizaine d'années, auprès de René Clément pour La Course du lièvre à travers les champs (1971) ou de Claude Zidi sur L'Animal par exemple en 1977. Cette même année il réalise son premier court métrage : Le Chien de M. Michel récompensé par le premier prix du Festival de Trouville.
 
Et après avoir travaillé auprès de René Clément, Claude Berri et Claude Zidi, il a été révélé au grand public dès son premier film en 1981, Diva. Avec ce premier succès, récompensé par le César de la meilleure première ½uvre, il imprime sa marque, entre esthétisme et poésie, qui traverse l'ensemble de sa filmographie. C'est un thriller à l'esthétique très léchée, faite de lumière bleue, de scènes obscures et d'éléments de décoration surprenants, comme une voiture américaine rose au milieu d'un loft, ce qui en fait un film emblématique du look des années 1980. Dans Diva, la musique tient une grande place. Les cinéphiles se souviennent avec émotion de l'air de La Wally, interprété par la chanteuse lyrique Wilhelmenia Wiggins Fernandez. Elle joue cette diva qui n'a jamais consenti à faire enregistrer sa voix et se fait voler un enregistrement. Pour ce film, Beineix se voit aussi reprocher par certains critiques son esthétique "clip" ou "publicitaire".
 
Jean-Jacques Beineix, un réalisateur libre et créateurSuivront La Lune dans le caniveau, en 1983, tourné dans les studios de Cinecittà, avec Gérard Depardieu, Nastassjia Kinski et Victoria Abril, mal reçu au festival de Cannes et échec en salles, et surtout 37°2 le matin, adaptation du célèbre roman de Philippe Djian, en 1986, son plus gros succès, un film devenu culte. Il y révèle Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, dont c'était le premier film. L'équipe de tournage avait choisi succès tourné à Gruissan, dans l'Aude, un quartier de chalets de plage, devenus mythiques et bénéficiant d'un attrait touristique depuis. Ces chalets sont posés face à des kilomètres de sable fin comme décor pour la passion destructrice d'un des couples mythiques du cinéma français. Cette histoire d'amour et de folie rencontre un succès public et international. Le film dépasse les 3,6 millions de spectateurs. 37°2 le matin est nominé huit fois aux César mais ne reçoit que le prix de la meilleure affiche.
 
Jean-Jacques Beineix, un réalisateur libre et créateurIl choisit Isabelle Pasco pour incarner le rôle-titre de Roselyne et les Lions en 1989, mais très attendu, son film est un échec. En 1992, il offrira son dernier rôle à Yves Montand dans IP 5 - L'île aux pachydermes, l'histoire d'un voyage initiatique entre deux adolescents de banlieue et un ermite promeneur mystérieux. L'acteur meurt avant la fin du tournage le 9 novembre 1991 après un infarctus à l'âge de 70 ans. Pour terminer le film, une doublure de la même taille est engagée et filmée de dos. IP5 est considéré par certains comme le "film testament" d'Yves Montand. Jean-Jacques Beineix réalise son dernier long métrage en 2001, Mortel Transfert, le polar psychanalytique de Jean-Pierre Cattégno, avec Jean-Hugues Anglade et Hélène de Fougerolles, un échec critique et commercial.
 
Jean-Jacques Beineix, un réalisateur libre et créateurAprès cela, Jean-Jacques Beineix ne réalisera plus que des documentaires dont le dernier, Les Gaulois au-delà du mythe, a été à l'origine du record d'audience de la chaîne Arte en 2013, publie son autobiographie en 2006, intitulée Les Chantiers de la gloire, et il s'essaiera plus tard au théâtre en 2015 en mettant en scène Kiki de Montparnasse, au Lucernaire à Paris. En 2020, Jean-Jacques Beineix a publié son premier roman, Toboggan, un livre sur l'enfance, le temps qui passe et la solitude, une réflexion sans concession sur le sens de sa vie et les liens entre l'amour et l'art. S'il avait arrêté le cinéma, il disait il y a deux ans sur franceinfo ne pas avoir "abandonné la création". "C'est pour cela que je me suis tourné vers la littérature", confiait Jean-Jacques Beineix à Élodie Suigo.
 
Le réalisateur Jean-Jacques Beineix est décédé jeudi 13 janvier 2022, a annoncé sa famille. Il est mort des suites d'une leucémie. Il avait 75 ans. Sa disparition brutale a suscité les témoignages émus de ses plus proches collaborateurs et collaboratrices, bouleversés par la nouvelle.
 
Pour aller plus loin, je vous mets ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18706025.html, https://www.francebleu.fr/infos/medias-people/le-realisateur-jean-jacques-beinex-est-mort-1642153668, https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/le-realisateur-jean-jacques-beineix-est-mort_4916423.html, https://www.midilibre.fr/2022/01/14/le-realisateur-jean-jacques-beineix-est-mort-a-lage-de-75-ans-10046281.php, et https://www.voici.fr/news-people/mort-de-jean-jacques-beineix-beatrice-dalle-marc-olivier-fogiel-dominique-besnehard-rendent-hommage-au-realisateur-721017. 
 
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#Posté le mardi 18 janvier 2022 07:11

Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspirées

Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesAvant même d'imaginer une adaptation des Avengers au cinéma, ou même de Daredevil, l'Homme sans Peur et Black Widow ont bien failli avoir leur propre série TV, inspirée de leurs aventures en couple à San Francisco. Ce n'est pas un hasard si Daredevil devait être accompagné de la célèbre Natasha Romanov, puisque le projet était initialisé par Angela Bowie, qui comptait bien interpréter la belle tueuse. À l'époque, celle qui est encore la femme de David Bowie et la toute jeune mère de Duncan Jones (désormais réalisateur de Moon, Source Code, Warcraft...) est mannequin et cherche à percer à la télévision. Après avoir manqué le rôle de Wonder Woman dans un téléfilm de 1974, elle achète les droits de Black Widow et Daredevil l'année suivante recevant la permission de Stan Lee. Possédant les droits pour une année, elle compte développer une série où elle partagera l'affiche avec l'acteur et écrivain Ben Carruthers. Elle monte une séance photo avec le célèbre photographe Terry O'Neill, et Natasha Kornilkoff, costumière et Barbara Daly, Angela Bowie, ancienne épouse de David Bowie, et Ben Carruthers ont pris ces photos promotionnelles en 1975 pour une série télévisée Daredevil / Black Widow. Rien n'a jamais été filmé, car à cette époque, il était considéré comme trop difficile et coûteux à filmer, les effets spéciaux, etc., et aucune chaîne ne se laisse convaincre par le projet, et il finit abandonné.
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesEn 1983 encore, ABC tente de lancer une série live sur le personnage et fait écrire plusieurs scénarios de pilote par divers scénaristes. Mais le projet est finalement abandonné. Pourtant, ABC a commandé le pilote d'une fiction consacrée à Matt Murdock et ses aventures. L'épisode a été écrit par Stirling Silliphant, scénariste du film La Tour Infernale. Mais le résultat n'avait pas convaincu les dirigeants de la chaîne, qui n'avaient finalement pas commandé de série. C'est NBC qui arrive au plus proche d'une série TV sur le personnage en 1989. Dans le but d'introduire Daredevil pour une future série, la chaîne lance l'épisode spécial Le Procès de l'Incroyable Hulk. Matt Murdock, interprété par Rex Smith, y défend David Banner joué par Bill Bixby lorsque celui-ci est piégé par des hommes du Caïd interprété par John Rhys-Davies (Sliders, Les Aventuriers de l'arche perdue). Il finit par faire innocenter Hulk, interprété par Lou Ferrigno et incriminer Wilson Fisk, qui s'enfuit. Si l'épisode ne mène finalement pas à une nouvelle série, il en reste néanmoins culte dans l'histoire de la série Hulk. Il marque aussi la première apparition de Stan Lee dans un caméo Marvel, en tant que membre du jury. Il n'y a pas eu de série TV, car aucune chaine n'a repris le pilote, cependant ce TV film nous montre Daredevil entièrement vêtu de noir dans ce film, malgré son costume rouge foncé dans les comics, et peu de temps après sa sortie, les bandes dessinées ont également donné à Daredevil un costume noir, bien qu'il soit ensuite revenu au rouge. En 1990, l'actrice Galyn Görg s'est personnellement vu offrir le rôle d'Elektra par Frank Miller sur le tournage de RoboCop 2 (1990). Selon Gorg, le projet ne s'est jamais concrétisé au-delà du bouche à oreille de Miller. En 1992, Oliver Stone a révélé qu'il travaillait sur un film avec Elektra intitulé "Elektra Assassin" basé sur la mini-série de comics du même nom de Frank Miller et Bill Sienkiewicz. Cependant, l'intrigue aurait impliqué Elektra combattant The Hand plutôt que d'être chassée par le SHIELD, car les droits du film sur le SHIELD étaient liés à un autre accord. Le projet a été abandonné lorsque les droits cinématographiques d'Elektra et d'autres personnages liés à Daredevil ont été vendus à la 20th Century Fox. Gabrielle Reece aurait été le premier choix de Stone pour le rôle d'Elektra.
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesFinalement, le film Daredevil est sorti le 14 février 2003, à l'époque où Marvel Studios avait cédé la plupart de ses personnages  à d'autres studios et les droits du film sur Daredevil étaient entre les mains du studio de X-Men la 20th Century Fox, et après avoir vécu dans l'enfer du developpement hell pendant plusieurs années, commencé en 1997 chez 20th Century Fox et Columbia Pictures, avant que New Regency n'en acquière les droits en 2000, et mettait en vedette Affleck jouant l'avocat / justicier aveugle ayant remplacé Vin Diesel après que Kevin Smith l'a proposé, qui trois mois avant le tournage, entama un programme de mise en forme, s'essayant à de multiples styles et techniques de combat, à la main, au pied et au bâton, puis il travailla longuement avec l'acteur non-voyant Tom Sullivan afin d'être le plus convaincant possible en homme atteint de cécité, Jennifer Gardner dans celui d'Elektra Natchios, un rôle prévu au départ pour Eliza Dushku, et qui aurait pu revenir aussi à Penélope Cruz, Salma Hayek, Natalie Portman, Lucy Liu, Jessica Alba, Katie Holmes, Mía Maestro, Rhona Mitra, Jolene Blalock et Neve Campbell, Colin Farrell dans celui de Bullseye, qui aura le rôle au dépend de lesquels Vin Diesel, Matt Damon, Edward Norton ou Guy Pearce, et Michael Clarke Duncan dans celui de Wilson Fisk alias Kingpin, déjà doté d'une carrure très impressionnante (1,95 mètres pour 170 kilos), l'américain s'est encore un peu plus affuté physiquement, prenant encore un peu plus de poids afin de ressembler au mieux au personnage du comic-book. Il a été écrit et réalisé par Mark Steven Johnson, qui utilisa principalement le ton et les histoires de Frank Miller, avec des hommages au Batman de Tim Burton, ou encore du The Crow d'Alex Proyas, pour donner un ton réaliste à ce film très sombre dans son propos. Johnson a choisi de tourner le film principalement au centre-ville de Los Angeles malgré le Hell's Kitchen, le décor Manhattan du film et des comics. Rhythm and Hues Studios a été embauché pour répondre aux besoins CGI du film. Graeme Revell a composé la partition de Daredevil qui est sortie sur CD en mars 2003, tandis que l'album de la bande originale de divers artistes, Daredevil: The Album, est sorti en février. Après une première version de 2h13, le studio décide finalement d'allouer environ 30 millions supplémentaires aux 50 millions pour de nouveaux effets spéciaux et réduire la violence afin de faire passer la classification de R-Rated à PG-13 et ainsi toucher un public aussi large que possible. La version cinéma, réduite à 1h43, décide également de mettre l'accent sur la relation entre Matt Murdock (Ben Affleck) et Elektra (Jennifer Garner) et rajoute une scène de sexe justifiée par le fait que Matt reste avec Elektra alors qu'il entend quelqu'un appeler à l'aide. Le film sera précédé par le roman du film de Greg Cox sorti le 1er janvier 2003, dans lequel les X-Men et Spider-Man n'existent pas dans le monde de Daredevil.
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesLes critiques du film étaient généralement mitigées ou moyennes. Malgré cela, le film a toujours bénéficié d'une sortie théâtrale rentable et est devenu la deuxième plus grande sortie de février. Il était donc devenu n° 1 au box-office pendant deux semaines consécutives, et a continué à générer plus de 102 millions de dollars sur le marché intérieur, pour arriver à 179 millions de dollars dans le monde, malgré des critiques tièdes. Tout au long du film, Murdock qui travaille comme avocat à Hell's Kitchen, devenant le justicier connu sous le nom de Daredevil la nuit, traite de ses implications morales d'être un justicier et tente de prouver qu'il n'est pas le méchant, du fait qu'il n'a aucun problème à exécuter des criminels qui échappent à la justice (bien qu'il change ses habitudes à la fin du film), tout en connaissant l'amour avec Elektra Natchios et doit affronter Bullseye qui tue le père de cette dernière interprété par Erik Avari, et Elektra qui croit que c'est lui qui a commis ce meurtre, ne pouvant empêcher sa mort des mains de Bullseye, puis après avoir envoyé ce dernier à l'hôpital, il bat le Kingpin et le laisse en vie. Il existe deux versions du DVD : une édition à 2 disques en  avec de nombreux extras, et un seul disque "Director's Cut" en 2004, dans cette version a ajouté 30 minutes de séquences non vues dans l'original, y compris une sous-intrigue entière impliquant Murdock défendant un suspect de meurtre joué par le rappeur Coolio, ce qui permet à Foggy de découvrir des preuves de la véritable identité du Kingpin, qui a également gagné un peu plus de fans que la sortie en salle initiale. Les scènes d'action sont plus longues et plus violentes. Plusieurs scènes viennent étoffer les personnages : Bullseye faisant son numéro à l'aéroport (Colin Farrell tout en sobriété), le triste quotidien de Matt Murdock dans son appartement, ou encore le Kingpin en train de liquider deux de ses gardes du corps (le rendant ainsi bien plus menaçant). De plus, elle offre à Jon Favreau beaucoup plus de scènes, au cours desquelles il se révèle vraiment drôle (les scènes de procès) et le binôme parfait du héros (il prend en charge l'enquête dans le dernier tiers du film. Et la plupart des scènes dites psychologiques sont de retour. Puis, dans un même effort de ratisser plus large, les passages les plus violents furent adoucis. Il a également gagné un peu plus de fans que la sortie en salles initiale. L'adaptation en comics du film comprenait certaines scènes qui ont été omises de la sortie en salles originale, mais incluses dans la coupe du réalisateur, comme une partie du procès de Duante Jackson, l'interrogatoire de l'officier McKenzie par Matt Murdock et Foggy apprenant le lien de Wesley avec Lisa. Le meurtre de Tazio. Cependant, la bande dessinée montre également Daredevil empalant Bullseye avec un éclat de verre avant de le jeter par la fenêtre. De plus, Bullseye n'est pas montré survivant à la chute, contrairement aux deux versions du film. En 2008, un disque Blu-ray est également sorti, qui contient le Director's Cut, ainsi que les extras du premier DVD.
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesAvec ce modeste succès au box-office est venu des plans pour un spin-off / suite avec Jennifer Garner reprenant son rôle d'Elektra Natchios - un fait qui n'a été que légèrement compliqué par le fait qu'Elektra a été tué dans Daredevil. Mais finalement, Jennifer Garner a repris son rôle d'Elektra dans son propre film qui a commencé la production en mai 2004 et est sorti le 14 janvier 2005. Elle devait s'astreindre à un entraînement impressionnant pour pouvoir effectuer les nombreuses cascades d'Elektra. Outre son expérience des arts martiaux pour les besoins de la série Alias, elle démarrait son entraînement dès 4h30 du matin, avant de se rendre sur le plateau. L'actrice multiplia les techniques de combats sur le plateau de tournage : boxe, bâton, Wu Shu, Shodukan. Par exemple, le combat au bâton demanda deux mois d'entraînement. Contractuellement obligée de tourner le film, cette dernière, qui a tourné Elektra entre deux saisons d'Alias, aurait admis que le film était minable. Il a dans tous les cas mis un sérieux frein à sa carrière alors en plein essor. Zak Penn est à l'origine du scénario d'Elektra qui voit la création du personnage de Mark Miller (Goran Visnjic) pour les besoins du film et la présence de Stick interprété par Terence Stamp ou encore celle de Typhoid Mary interprétée par  Natassia Malthe  qui auditionna pour le rôle d'Elektra dans Daredevil (2003). Le réalisateur Rob Bowman (Le Règne du feu, The X-Files, le film) a d'abord accepté le job parce qu'il a passé des années à développer quatre projets qui n'ont jamais vu le jour, et que la Fox lui a proposé le film. Il ne cache pas qu'il n'a jamais lu les comics lorsqu'il signe, et qu'il décidera de ne pas s'intéresser à l'aspect sexuel et très sombre de l'héroïne, qui étaient dans tous les cas incompatibles avec les ambitions de la Fox. Plus tard, il expliquera à NowPlaying que tout a été lancé à la hâte : "Je savais en me lançant dans ce projet, avec une prépa courte, avec Jennifer disponible pendant le tournage d'alias pendant uniquement 10 semaines, avec une post-production courte, qu'on allait pas pouvoir faire Spiderman. On n'avait pas le temps de faire Spiderman. On n'avait même pas le temps de faire Daredevil !". Conscient des problèmes de son film, il disait néanmoins : "C'était pas grave, parce que je ne faisais pas un film spectaculaire, avec plein d'effets spéciaux. Je me suis dit, 'Allons-y, ne bloquons pas sur le fait qu'on ne peut pas faire Batman ou Spider-Man. Faisons avec ce qu'on a, c'est-à-dire un personnage très intéressant'."
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesL'histoire suit Elektra, ramenée d'entre les morts, qui devient une assassin international dont l'arme de choix est une paire de Saï, qui n'obéit pas à The Hand en sauvant ses proies, Mark Miller et sa fille Abby, et décide de les protéger, mais Cette adaptation est sabotée par le fait qu'on passe du personnage torturé et noir créé par Frank Miller dans les années 80, il ne reste qu'une héroïne hollywoodienne de bas étage, enfermée dans une intrigue classique de rédemption des plus classiques. Le studio tentera bien de se démarquer de ce ratage en mettant en avant la franchise des X-Men dans la promo et sur les affiches, avec même la présence du scénariste de X-Men 2 dans l'équipe. Hasard ou décision raisonnée : une scène avec Ben Affleck (une scène de rêve) a été tournée, mais coupée. Le film est en plus sorti en janvier, soit l'un des mois les moins enviés, considéré comme un cimetière et où quasiment aucun gros film ne sort. Le budget du film était d'environ 82 millions de dollars et a rapporté 94 200 000 dollars dans le monde, dont 45 millions en provenance d'Amérique du Nord. Le DVD est sorti le 5 avril 2005, après une raclée critique et un box-office moins que stellaire de 24 millions de dollars au niveau national. C'est donc un désastre. L'un des principaux problèmes d'Elektra est que de nombreux fans de comics dévoués ont estimé que la représentation de "l'assassin grec sexy" par Jennifer Garner était quelque peu terne et ne capturait pas l'esprit du personnage de bande dessinée. Garner a été critiquée pour être trop la "girl's next door", car elle est généralement considérée comme la "fille américaine saine" classique, alors qu'Elektra Natchios est un personnage exotique, sauvage, sexuel et souvent assoiffé de sang. Un critique britannique a déclaré que "Alors que le personnage de la bande dessinée était 'Angelina Jolie', le personnage du film est plutôt 'Jennifer Aniston'!" Il s'est cependant bien vendu en DVD. Un "Director's Cut" est également sorti plus tard dans l'année. Ce DVD a été mis en avant par le réalisateur en édition 2 disques légèrement plus raffiné est sorti en octobre 2005. Personne n'a pu nier cette catastrophe, et le producteur Avi Arad le reconnaîtra des années plus dans Variety, assumant une production précipitée et donc, un film mal conçu de A à Z. "On ne fera plus jamais ça", concluait-il. Cependant, Rob Bowman donnera son ressenti des années après, avec NowPlaying : "C'est pas comme si j'avais pas essayé. C'est pas comme si je n'avais pas utilisé toutes les ficelles du genre que j'avais à disposition dans le court temps qu'on avait. Et si on n'arrive pas à gérer le fait que son travail est rejeté, autant ne pas faire ce travail. Ca fait partie du jeu, parce que raconter une histoire c'est subjectif, et tout le monde ne va pas rire à vos blagues. Et c'est le risque avec un film destiné au grand public." À IGN, il disait n'avoir aucun regret : "La seule chose que j'aurais aimé, c'est avoir plus de temps pour préparer et pour tourner. Mais je pense que n'importe quel réalisateur dira ça." Pas sûr, que les fans d'Elektra partagent son avis.
 
Daredevil et Elektra, des personnages entre adaptations heureuses et peu inspiréesAprès des réactions négatives de la critique et du public, et le refus de Ben Affleck de jouer le personnage une seconde fois, de nombreux producteurs et scénaristes se sont attachés à un potentiel redémarrage de Daredevil. Une date limite initiale du 10 octobre 2012 a été fixée que si le film ne commençait pas à tourner avant cette date, les droits reviendraient à "Marvel Studios". David Slade était à l'origine attaché à la réalisation, avant d'abandonner en raison d'un conflit d'horaire en août 2012. Joe Carnahana lancé une bobine de grésillement aux dirigeants de "20th Century Fox", décrivant le personnage dans un thriller dur des années 1970 à Manhattan. Mais le studio a choisi de laisser expirer les droits du film d'action en direct et de revenir à "Marvel". Cependant, Elektra et Daredevil sont restés en sommeil jusqu'à ce que quelqu'un de Marvel TV a lancé l'idée de faire à nouveau Daredevil, cette fois comme une série TV. En 2015, Netflix et Marvel TV ont lancé la série Daredevil, qui initierait, tel Iron Man, un univers étendu, mais télévisuel et centré sur les Defenders, union des petits super-héros des rues. La série a été créée par Drew Goddard, avec Steven S. DeKnight en tant que showrunner pour la première saison qui est sortie le 10 avril 2015 et a suivi le personnage d'avocat de jour / justicier de nuit interprété par Charlie Cox et ses aventures dans Hell's Kitchen face Wilson Fisk / Kingpin, génialement interprété par Vincent D'Onofrio, entouré de ses proches Karen Page interprétée par Deborah Ann Woll et Franklin «Foggy» Nelson interprété par Elden Henson. Douglas Petrie et Marco Ramirez ont rejoint la série en tant que showrunners pour sa deuxième saison qui est sorti le 18 mars 2016, dans laquelle on voyait Elodie Yung dans le rôle d'Elektra Natchios et Jon Bernthal dans le rôle du Punisher montrant à Daredevil une face plus violente de la justice et qui aura le droit à sa propre série qui durera 2 saisons entre 2017 et 2019, alors que ce dernier affronte aussi The Hand. Erik Oleson a été showrunner lors de la troisième saison qui est sortie le 19 octobre 2018 et a vu le point culminant de la rivalité intense de Murdock et Wilson Fisk / Kingpin (D'Onofrio), et où Daredevil a le droit à un adversaire de choix avec Benjamin «Dex» Poindexter / Bullseye interprété par Wilson Bethel. L'émission a ouvert la voie à d'autres séries Marvel sur le géant du streaming telles que Jessica Jones et ses 3 saisons entre 2015 et 2019, Luke Cage et ses deux saisons entre 2016 et 2018, Iron Fist en 2017 et The Defenders en 2017 réunissant Iron Fist, Jessica Jones, Luke Cage et Daredevil contre Elektra Natchios et The hand. Cependant, compte tenu de la qualité globale de Daredevil, les fans espéraient qu'au milieu des annulations consécutives de ses autres projets Marvel TV / Netflix, il serait épargné. Malheureusement, mais ce n'était pas le cas. Un peu plus d'un mois après son retour pour sa dernière année, le 29 novembre 2018, la série a été annulée par Netflix après Luke Cage et Iron Fist quelques temps auparavant. Enfin, le retour Daredevil dans le MCU a été officialisé en décembre 2021 et la nouvelle série sera diffusé sur Disney +.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://comic-books-in-the-media.fandom.com/wiki/MARVEL_COMICS:_Daredevil_(1983_Daredevil_TV_series), https://daredevilelektramovies.fandom.com/wiki/Daredevil_(film),
https://daredevilelektramovies.fandom.com/wiki/Elektra_(film), https://marvel.fandom.com/wiki/Daredevil_(film), https://marvel.fandom.com/wiki/Elektra_(film), https://marvel-movies.fandom.com/wiki/Elektra_(film), https://screenrant.com/daredevil-2003-pitch-meeting/, https://screenrant.com/daredevil-mcu-return-not-jessica-luke-iron-fist/, https://screenrant.com/daredevil-netflix-show-cancelled-why-reason-vincent-donofrio/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-28869/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-56029/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/series/ficheserie-17050/secrets-tournage/, http://www.comicsblog.fr/22019-Daredevil_sur_les_eecrans__50_ans_dincarnations, https://www.ecranlarge.com/films/critique/896244-critique-daredevil, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/962123-l-indefendable-elektra-avec-jennifer-garner-derive-du-daredevil-avec-ben-affleck, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1175682-daredevil-la-pire-adaptation-de-comics-de-tous-les-temps, https://www.ecranlarge.com/series/news/1413215-daredevil-un-acteur-confirme-pourquoi-netflix-a-vraiment-annule-la-serie-marvel, https://www.imdb.com/title/tt0287978/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0357277/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et http://www.manwithoutfear.com/daredevil-movies.shtml.
 
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#Posté le jeudi 20 janvier 2022 07:17

Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symboles

À l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance, Molière est célébré partout en France et à l'étranger. Baptisé le 15 janvier 1622 (il serait né un ou deux jours plus tôt), Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est célébré partout en France et à l'étranger, sur scène en sculpture ou dans les livres, à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance Il existe un mythe de Molière édifié sur un monceau de légendes, approximatives, artificieuses, extravagantes : mari jaloux et malheureux; d'humeur rêveuse et mélancolique; versificateur maladroit ; acteur doué pour le seul jeu comique; malade consumé par ses mauvais poumons... Des générations de biographes ont colporté ces fables qui composent encore aujourd'hui son portrait. Pour donner un portrait réaliste de l'itinéraire de l'acteur, l'audace du directeur de théâtre, et  l'ingéniosité créatrice de l'auteur, il faut revenir aux témoignages, aux documents, et aux traces matérielles.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesLe mystère Molière débute dès sa naissance. Ce n'est qu'en 1820 qu'est retrouvé son acte de baptême, daté du 15 janvier 1622 à Saint-Eustache à Paris : il serait né un ou deux jours avant. Dans les faits documentés, on sait qu'il est promis à un confortable avenir : en fils aîné, il doit hériter de la charge de tapissier et de valet de chambre du roi de son père. Orphelin de mère à 10 ans, il grandit entre les artères lumineuses du Louvre et les boyaux animés mais dangereux des Halles. Il y acquiert un sens aigu de l'observation. Au collège de Clermont (actuel Louis-le-Grand), les jésuites lui enseignent le grec, le latin et le théâtre. Érudit, Molière s'inspirera de Plaute, Térence, de la comédie italienne et espagnole. Il n'y a aucune preuve de sa licence de droit à Orléans : il a aussi bien pu acheter son diplôme. À la sécurité du maître-tapissier Poquelin, il a préféré l'aventure à l'âge de 21 ans avec la tribu des Béjart, renonçant à son héritage et à la charge de tapissier de Louis XIII pour devenir comédien, une profession incertaine, alors frappée d'excommunication. Le 30 juin 1643, par acte notarié, il crée "l'Illustre théâtre", avec dix autres saltimbanques dont Madeleine Béjart, une actrice rousse et ardente, familière des cercles littéraires qui semble être familière à cette nouvelle vocation. D'abord amante, elle demeurera trente années sa fidèle associée. L'usage était que les comédiens prennent un nom de "campagne" : il choisit "Molière" qui désigne une carrière de pierres. Au Jeu de Paume, «l'Illustre théâtre» fait long feu et en 1645, devant la faillite, la troupe cessera d'exister : les dettes s'accumulent, Molière est emprisonné au Châtelet. Son père, qui n'a rien d'un Harpagon, règle ses dettes. Son père, a toujours accepté sa vocation (et payé toute sa vie ses dettes). Il faisait partie de la bourgeoisie libérale, donc progressiste et tolérante. Ce manque de succès s'explique par le fait qu'il compte de nombreuses tragédies qui constituent le fond de son répertoire. Molière s'illustre dans les plus grands rôles tragiques, notamment dans le théâtre de Pierre Corneille avec Nicomède, Rodogune, Cinna, Pompée, Attila, ou encore Tite et Bérénice, mais également dans celui du jeune Racine, de Rotrou ou encore de Tristan L'Hermite. Mais cela n'attire pas forcément un large public. Le fils fuit Paris à 23 ans. On le retrouve avec eux en province pendant 13 ans de 1646 à 1658, avec quelques comédiens rescapés du naufrage de «L'Illustre Théâtre», dans la troupe du Duc d'Epernon dirigée par l'acteur Charles Dufresne, grâce au talent de Madeleine Béjart désormais reconnu, qui confirmait ainsi son ascendant sur ce groupe de rescapés  pour sillonner les routes du Languedoc où les relations de Madeleine avec de puissants seigneurs des lieux (Aubijoux et Roure) ont beaucoup aidé, et passe par Agen, Toulouse, Albi, Carcassonne, Poitiers, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Narbonne, Béziers, Avignon ou encore, bien sûr Pézenas, dont il est l'enfant chéri, jouant pour les gueux, les bourgeois, les nobles, et vivant à l'aise au sein d'une troupe protégée par de grands personnages en, qui tirent de leurs fonctions dans les instances régionales des subventions et des facilités pour les comédiens et les recettes sont importantes, ses soutiens haut placés, et les comédiens Catherine de Brie et son mari Edme de Villequin rejoignent sa troupe en 1650. Conti n'intervient qu'en dernier en 1652, après que Molière devient un auteur comique, avec La Jalousie du barbouillé et Le Médecin volant, au moment où à Lyon Thérèse de Gorla, belle et brillante danseuse de foire, les rejoint en 1653, avec son art de scène qui lui était précieux pour les intermèdes dansés, les «entrées», en épousant le comédien René Du Parc, alors que sous les noms de Mademoiselle Du Parc et de Marquise, elle la suivra jusqu'au retour à Paris, puis lui et sa troupe jouèrent deux nouveautés de sa plume, toutes deux des comédies en cinq actes : L'Étourdi, ou Le Contre-Temps et, en 1656, Le Dépit amoureux. Armande, sa future femme, issue de la grande «tribu» des Béjart, don on ne sait pas si elle est la s½ur ou la fille adultérine de Madeleine qu'elle aurait eue du Comte Esprit de Remond de Modène (bourg proche de Carpentras dans le Comtat Venaissin), figure en tout cas déjà dans la troupe de Molière en 1653 sous le nom de Mademoiselle Menou et joue les rôles d'enfant. Durant, cette période Molière et Madeleine Béjart vivent dans une aisance relative, presque une certaine opulence, se déplaçant en carrosse et non en charrette, et logeant dans des châteaux ou riches demeures plutôt que dans des masures et cabanes.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesChef de troupe accompli, il rêve de revenir à la capitale : précédé d'une réputation de «bel esprit». Molière agréé par Philippe d'Orléans, dit «Monsieur», frère unique du roi, joue le 24 octobre 1658 pour le jeune Louis XIV. Il n'a écrit que deux comédies mais son jeu comique conquiert le souverain. Grand succès pour Molière de retour à Paris. À la suite de cet «examen réussi», on met à leur disposition la vaste salle de théâtre du Petit-Bourbon. Grâce à ses propres pièces, car ses autres créations sont des échecs. Le voilà obligé d'écrire. Et de comédien, il devient auteur avec le succès des Précieuses ridicules fin 1659. Cette pochade burlesque fait découvrir une forme inédite de comique, issue de la parodie des usages mondains. Poquelin dépoussière la comédie de m½urs. Puis il s'inspiré de la commedia dell'arte pour Sganarelle, ou Le Cocu imaginaire en 1660, et en 1661, il présente une comédie héroïque, mais Dom Garcie de Navarre et son analyse de la jalousie ne firent pas grand éclat, puis reprend le personnage de Sganarelle dans L'École des maris, où Armande Béjart créée le rôle de Léonor, et qui a sa mère Madeleine dans le rôle de sa suivante. Puis, à partir de 1662, ils jouent au théâtre du Palais-Royal (1500 places) cette ancienne salle dite «Palais Cardinal», que Richelieu, par testament, a léguée à Sa Majesté. Par milliers, les spectateurs viendront applaudir la Troupe du Roy et les chefs-d'½uvre du plus célèbre dramaturge de la scène française (et aussi l'un de ses comédiens de légende) dans ce Versailles du théâtre qui brûlera en 1781. Il n'est plus aujourd'hui qu'une plaque rue de Valois, à l'angle de la rue Saint-Honoré. Le 23 janvier 1662, Molière épousera Armande, un mariage qui suscite alors suspicions, scandale et rumeurs jusqu'à accuser le dramaturge d'avoir séduit sa propre fille, mais il n'a jamais exercé sur elle d'autorité parentale et il est probable qu'il l'ait rencontrée peu de temps auparavant. Le portrait que Cléonte fait de Lucile dans Le Bourgeois gentilhomme permet de penser qu'elle fut l'inspiratrice et la créatrice de toutes les héroïnes de Molière : la Princesse d'Élide, Charlotte, Célimène, Lucinde, Elmire, Alcmène, Élise, Angélique, Lucile, Hyacinthe, Henriette... Les deux fils d'Armande et de Molière ne vécurent pas. Seule survécut leur fille, Madeleine-Esprit qui a bénéficié d'une riche et couteuse éducation. Le roi avait même accepté d'être le parrain du premier enfant que Molière a eu avec elle. La légende qu'Armande aurait été une épouse volage et infidèle, ne tient pas la route puisque le compagnonnage artistique entre les deux époux, la solidité de la vie de la troupe et la longévité du couple, tendent au contraire à prouver une relation matrimoniale fondée sur la bonne intelligence, sinon la passion amoureuse, conformément au modèle bourgeois de l'amitié conjugale de l'époque. Après L'école des femmes (1662) où il magnifie par la farce une jeune fille s'affranchissant d'une éducation absurde, il dépasse le simple divertissement et hérisse les réactionnaires, en bousculant les idées reçues sur le mariage et la condition des femmes, et où Catherine de Brie, qui fut un temps sa maîtresse, est Agnès. La Critique de École des femmes mit en scène les débats de personnages prétendus avoir vu la pièce, tandis que L'Impromptu de Versailles dépeignit la troupe de Molière se préparant avant une nouvelle production. Puis Le Mariage forcé fit partie des «Divertissements royaux» au Louvre, où la Marquise Du Parc attire par sa beauté, son aisance dans les ballets et son charme quand elle joue Dorimène la séductrice, tandis que Les Plaisirs de l'Île enchantée à Versailles virent la première représentation de La Princesse d'Élide, une comédie galante. Enfin, même si le roi le respecte, le protocole de cour interdit formellement qu'un comédien, profession frappée d'infamie par l'Église, puisse siéger à la table d'un roi, contrairement à ce que dit la légende. Le repas, comme tous les moments ritualisés de la vie de la cour, est pris en public.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesMais, il lui faut cinq années et trois versions de Tartuffe pour déjouer la censure orchestrée par la Compagnie du Saint-Sacrement, visée indirectement par la pièce sur le faux dévot. La pièce n'a pas été censurée, mais interdite en 1664. C'est Molière qui s'est autocensuré, pour pouvoir la faire passer. Le 5 février 1669, l'obstiné fait un triomphe. Molière vient d'inventer la comédie morale où Madeleine Béjart joue Dorine : son art vise désormais à corriger les vices, par le rire. À la ville, son théâtre devient malgré lui un théâtre comique, un théâtre Molière. À la cour, il invente pour le roi des pièces à grand spectacle. Vedette de la cour mais cible des jansénistes, en sept années de 1665 à 1672, Molière crée environ deux comédies par an sous forme de satires. Il crée alors Don Juan (1665, une nouvelle comédie pleine de controverses et un nouveau triomphe, où la Marquise Du Parc brille dans le rôle d'Elvire), puis Le Misanthrope (1666, qui met en relation une coquette et une prude, des marquis ridicules et un misanthrope patenté), sa pièce la plus cruelle mais la plus humaine. Il écrit encore une tragédie (Alexandre Le Grand, 1665, qu'il décida de la faire jouer à l'Hôtel de Bourgogne par une compagnie rivale), de grandes comédies (L'Avare, où Madeleine Béjart joue Frosine, George Dandin et Amphithryon, 1668; Les Amants magnifiques, 1670, une comédie presque pastorale mêlée de musique et d'entrées de ballets, dans lesquelles le Roi lui-même aurait joué; Les Femmes savantes, 1672, une comédie satirique  qui est un franc succès), des farces (Le Médecin malgré lui, 1666, une grande réussite malgré l'édition d'une diatribe contre le théâtre de la plume de son ancien protecteur, le prince de Conti, au moment où Mademoiselle du Parc quitta la troupe du Roi après la mort de son mari pour jouer dans les tragédies de Racine à l'Hôtel de Bourgogne en 1667), une comédie à l'italienne (Les Fourberies de Scapin, 1671, cette comédie attira des foules, mais déplut à Boileau), et des comédies-ballets (Le Mariage forcé, En 1664, au palais du Louvre avec le compositeur Jean-Baptiste Lully, dans lequel le souverain en personne participe au spectacle, déguisé en bohémien. au palais du Louvre avec le compositeur Jean-Baptiste Lully. Le souverain en personne participe au spectacle, déguisé en bohémien, ou L'Amour médecin, 1665, une comédie en 3 actes), après qu'en 1661, Molière répond à une commande de la Cour. Connaissant le goût de Louis XIV pour les ballets, il crée un nouveau genre, la comédie-ballet, intégrant comédie, musique et danse. Pour écrire «Les Fâcheux», une pochade en trois actes dans laquelle Armande crée encore un autre personnage celui d'Orphise, et où sa s½ur ou mère Madeleine, éblouit jusqu'au roi en apparaissant dénudée dans une immense coquille Saint-Jacques lors du prologue de la pièce, à Vaux-le-Vicomte en août 1661, il collabore notamment avec Jean-Baptiste Lully (1632-1687) pour la musique qui est un véritable moteur de la pièce. Cette première du genre soulève l'enthousiasme du public et de La Fontaine. Prolifiques, Molière et Lully enchaînent les chefs-d'½uvre : des «Amants magnifiques» au «Bourgeois Gentilhomme». En 1671, ils montent «Psyché». Ce sera leur dernière collaboration et le plus grand succès de la carrière de Molière. Cela diminue ses recettes, car les rires du parterre, dont les fêtes de la cour le tiennent éloigné, rapportent plus que la faveur d'un roi qui, finalement, privilégiera Lully, et l'opéra contre Molière et ses comédies-ballets, car  la jalousie de Lully, muée en trahison féroce, met fin à son duo avec Molière, ce qui pousse ce dernier à le remplacer par Marc-Antoine Charpentier (1643-1704). Molière a réussi. Il est riche, fêté, adulé, contesté et en juillet 1668, Molière devient le maître de cérémonie des fêtes royales et se permet d'aider Subligny dans sa production d'une parodie de l'Andromaque de Racine, La Folle Querelle la même année.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesIl est malade. Il meurt jeune après Madeleine Béjart en 1672, quasi sur la scène le 17 février 1673, mais c'est en réalité chez lui, 40 rue de Richelieu, qu'il périt subitement peu après avoir incarné l'hypocondriaque Argan, dans Le Malade Imaginaire, une comédie «Mêlée de musique et de danse», qui remporte un vif succès. Le farceur offrait son ultime pied de nez : dans la peau du «Malade imaginaire», l'homme de théâtre succomba à une hémorragie provoquée par une fluxion bien réelle, des suites d'une tuberculose pulmonaire qu'il a contracté des années auparavant. Ne pouvant recevoir les derniers sacrements, il échappe de peu à la fosse commune, n'ayant pas abjuré sa profession de comédien. C'est parce que sa femme Armande Béjart intervient auprès de Louis XIV qu'il peut être enterré. De nuit, entouré d'amis, mais sans aucune cérémonie. La presse périodique de l'époque déplore de façon unanime la brutalité de son décès, suscitant une sorte d'incrédulité dans l'opinion. Provocateur, il a suscité les passions. C'est la première idole des temps modernes. Il en a eu la gloire et la fragilité. Molière est donc apprécié, reconnu, comme le prouve ce savoureux contrat d'exclusivité signé de la main du roi : une ordonnance défendant aux autres troupes que celle de Molière de jouer Le Malade imaginaire, un an après la mort du dramaturge. Nicolas Boileau reproche au théâtre comique de Molière d'enfreindre les règles de l'esthétique classique dont il se sent le garant. C'est pour cela que durant plusieurs décennies, Molière était considéré non pas comme un grand écrivain, mais comme un grand comédien, qui resterait toutefois incapable d'atteindre la perfection classique dans ses pièces. Mais, il n'a pas du tout corrigé les éditions déjà parues de ses ½uvres. Ce sont ses successeurs qui vont se permettre de les retoucher. De même pour Molière, ce qui est tout le temps reproduit, c'est l'édition de 1682, neuf ans après sa mort, contenant deux volumes d'½uvres posthumes, avec toutes les retouches faites par une main inconnue sur Dom Juan ou le Festin de Pierre et sur Le Malade imaginaire, notamment. Mais, après la mort de Molière, Armande, aidée par La Grange, veille à l'avenir de la troupe et s'emploie à maintenir l'½uvre de son mari, tout en se permettant d'interpréter aussi certaines tragédies de Pierre Corneille et de Jean Racine. Elle deviendra sociétaire de la Comédie française en 1680, mais fut dénigrée dans une biographie romancée anonyme intitulée La fameuse comédienne, parue en 1688, et elle prendra sa retraite en 1694. La seule survivante de ses quatre enfants, Madeleine-Esprit, perdit ses manuscrits, cela vient aussi du fait que devenue nonne, la seule des quatre enfants de Molière à être parvenue à l'âge adulte, ne s'est sans doute pas trop battue pour valoriser l'héritage et la personnalité de son père, et sa première biographie, Vie de M. de Molière, publiée en 1705, alimente depuis les légendes autour de Jean-Baptiste Poquelin. Et au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières ont voulu en faire un moraliste, un classique par excellence.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesMolière, c'est avant tout 33 pièces de théâtre, en prose et en vers. Il est l'auteur classique le plus lu en France après Guy de Maupassant, avec en moyenne 500 000 exemplaires de ses ½uvres vendues chaque année. Aujourd'hui, Molière est traduit dans plus de 100 langues, dont le persan, le malais et le wolof. Son ½uvre met en scène 372 personnages, dont six Ganarelle, cinq Valère et quatre Clitandre, les prénoms à la mode de l'époque. Dramaturge, mais aussi comédien, il incarnera d'ailleurs lui-même pus de 32 rôles. Mais c'est surtout le XIXe siècle qui fait de Molière un héros romantique et vers 1837, en montant en grande pompe Le misanthrope à Versailles, transformé en musée national, Louis-Philippe a fait de lui le symbole d'une réconciliation nationale après la Révolution, l'Empire, les différentes Restaurations et aussi celui de l'esprit français, mélange de gauloiserie, d'esprit critique et de bon sens populaire, et surtout la deuxième moitié du XIXe siècle qui fait de Molière le héros national, celui qui va porter l'esprit français. On est au lendemain de la défaite de Sedan face à la Prusse, qui est en train de remonter le nationalisme allemand avec l'unification allemande et la France qui cherche donc à ce moment-là à réaffirmer face à l'Angleterre et à cette Allemagne, la spécificité de sa culture, sa domination culturelle en Europe. La France évidemment se trouve en Molière, à la fois son héros et son héraut. Le fait de montrer en Molière l'héritier de la tradition gauloise qui remonte au Moyen-Âge, de cet esprit frondeur et particulièrement français, et cet esprit populaire : Molière qui touche, Molière qui s'adresse à toutes les couches de la société, tout cela est une invention du XIXe siècle. Le XXe siècle reprendra à son compte l'image d'un Molière populaire, amorcée au XIXe siècle par les Romantiques qui affirment que le génie dicte ses lois. Molière, en effet, est perçu comme l'auteur qui écrit pour les spectateurs de toutes conditions sociales Plus tard, il s'est transformé en Molière républicain. La IIIe République, après 1870, a donc inventé de toutes pièces le Molière démocrate, patriote, laïc et républicain. Dans une France profondément divisée de 1870 à 1945, le comédien est récupéré à foison et devient un vrai enjeu politique à part entière de réconciliation nationale. On républicanise un homme censé incarner le génie national français et figurer comme l'un des nombreuses figures providentielles du pays pour unifier et, surtout, éduquer la Nation.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesEn 1908, Molière est pour la première fois adapté au cinéma par Georges Méliès, qui jette son dévolu sur L'Avare. Depuis, près de 50 films ont été tirés de son ½uvre comme Don Juan en 1965, sous forme de feuilletons, Le misanthrope et L'École des femmes en 1974 sous forme de téléfilm par Ingmar Bergman qui sont fidèles à l'½uvre de Molière, Le Misanthrope avec 11 films à la télévision entre 1966 et 2000, dont la plus réussie est celle de Jacques Weber en 1994, avec une adaptation cinématographique de Philippe le Guay en 2013, libre adaptation, fidèle à l'esprit de la pièce, L'Avare de Jean Girault en 1980 avec Louis de Funès, très fidèle à la pièce, Les Fourberies de Scapin de Roger Coggio en 1981, et Tartuffe réalisé par Gérard Depardieu en 1984. Ses pièces de théâtres  modernisés et les films montrant sa vie ne font que renforcer son succès. Le Don Juan de Jean Vilar et du Théâtre National Populaire (TNP), qui verra défiler 370 000 spectateurs en France et à l'étranger en 1953, devient par sa liberté un modèle du héros contemporain. Puis, pour Ariane Mouchkine et son collectif du Théâtre du Soleil, Poquelin sera la métaphore de la vie de sa propre troupe, relatée dans son très beau film Molière ou la vie d'un honnête homme (1978), avec Philippe Caubère dans le rôle-titre. En 1995, Mouchkine fait de Tartuffe une fable décapante dénonçant le fondamentalisme religieux. Tchéky Karyo dans Le Roi Danse de Gérard Corbiau sorti en 2000, joue un Molière provocateur, détesté par les ecclésiastiques et par certains courtisans du roi, car le film s'intéresse surtout aux querelles entourant l'interdiction de la comédie Tartuffe en 1964, et Romain Duris dans le film Molière en 2007 de Laurent Tirard, joue Molière dans un film qui s'intéresse à sa jeunesse: criblé de dettes, le jeune homme de 22 ans n'arrive pas à vendre ses tragédies, considérées à cette époque comme le plus haut genre théâtral. Oubliées aussi les comédies-ballets et les pièces de cour, Molière occupe les manuels scolaires avec Le Misanthrope, L'école des Femmes, Tartuffe ou Sganarelle. Des pièces dénonciatrices des m½urs d'un autre temps. Et dans le monde, cinq lycées français portent son patronyme, soit 3200 élèves qui sont autant d'ambassadeurs de l'illustre dramaturge, baptisé il y a 400 ans. 93 garçons portent le prénom de Molière depuis le début du XXe siècle. Si Molière vivait aujourd'hui il serait Africain, claironnait Jamel Debbouze. Molière, et surtout son Sganarelle, est un produit d'exportation, découvre-t-on un peu plus loin au travers de costumes d'inspiration orientaliste ou de représentation de la première troupe professionnelle marocaine, dirigée par Tayeb Saddiki. Molière, emporté dans les valises des colons, devient dans ce pays nouvellement indépendant un outil d'émancipation, un réquisitoire contre l'obscurantisme et le fondamentalisme. La légende de Molière va donc bien au-delà du roman national. Transposable dans tous les contextes, Molière est devenu une référence partagée sur les cinq continents.
 
Molière, un homme à la vie trépidante et pleine de surprises, devenu un mythe propice à tous les symbolesEnfin, à partir du 15 avril 2022 et jusqu'au 17 avril, une exposition baptisée Molière, la fabrique d'une gloire nationale, est ainsi présentée à l'espace Richaud avec l'idée de «prendre le mythe à contre-pied» comme l'explique Martial Poirson, commissaire de l'exposition. L'exposition présente ainsi différentes pièces dont des costumes des plus grandes ½uvres de Molière, des maquettes réalisées pour la Comédie française ou encore des documents historiques. «Nous avons le registre de La Grange qui était le comédien attitré de Molière et a repris la direction de sa troupe après son décès. Il fondera d'ailleurs sept ans plus tard la Comédie-Française.» Deux fac-similés de costumes reproduits à l'identique de Sganarelle et Arnolf sont aussi présentés. La vie et l'½uvre de Molière sont ainsi remises dans leur contexte à l'aide d'½uvres originales et authentiques. Une partie de l'exposition est consacrée à Molière, vu d'ailleurs. Et les pièces de Molières revisitées se donnent aussi à voir. Après le Tartuffe clinquant et décevant signé par Ivo van Hove, qui a ouvert le bal, il y aura d'autres créations : L'Avare dans une mise en scène de Lilo Baur, avec Laurent Stocker dans le rôle d'Harpagon; Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres..., une création sur la vie de Molière par Julie Deliquet; Dom Juan serré au plus près par Emmanuel Daumas, avec Laurent Lafitte; Les Précieuses ridicules réinventées pour aujourd'hui par Sébastien Pouderoux et Stéphane Varupenne; Le Crépuscule des singes, ou les relations entre Molière et Mikhail Boulgakov vues par Louise Vignaud. Plusieurs excellents spectacles, à ne pas manquer sont aussi à regarder : le merveilleux Malade imaginaire signé par Claude Stratz; l'irrésistible Bourgeois gentilhomme de Christian Hecq et Valérie Lesort; les formidables Fourberies de Scapin orchestrées par Denis Podalydès; ou Le Misanthrope, tel que vu, subtilement, par Clément Hervieu-Léger.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Roger Duchêne, Molière, Fayard, 2007, Christophe Mory, Molière, Gallimard, 2017, Jean-Michel Coblence, et Elléa Bird, Les Classiques en BD – Molière, Casterman, 2017 (BD, sur laquelle, j'ai pris une image), George Forestier, Molière, Gallimard, 2018, et https://www.franceculture.fr/theatre/400-ans-de-moliere-lauteur-de-theatre-francais-le-plus-joue-au-monde-na-pas-besoin-dentrer-au, Olivier Cabassut, et Benoît Lacou, Molière, l'impromptu de Pézenas, Aldacom, 2022 (BD, dont j'ai pris une image), Vincent Delmas, et Sergio Gerasi, Molière - À l'école des femmes Tome 01 : Molière, Glénat, 2022 (BD dans laquelle j'ai pris des images), https://actu.fr/ile-de-france/versailles_78646/moliere-comment-s-est-construit-le-mythe-une-exposition-a-voir-a-versailles_47935422.html, https://larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-400-ans-de-moliere-il-faut-decaper-le-mythe-selon-l-historien-martial-poirson-_54135-5031159_actu.Htm, https://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/images/seances_ordinaires/2019-02-08-Vert.pdf, https://www.ampdupuy.fr/expositions/expositions-virtuelles/de-moliere-a-la-comedie-francaise-eloges-graves/moliere-hors-scene/vie-privee-de-moliere/, https://atlantico.fr/article/decryptage/moliere-etait-il-feministe-ou-misogyne-la-reponse-est-dans-ses-pieces-theatre-comediens-troupe-humour-rire-les-femmes-savantes-le-misanthrope-jean-baptiste-poquelin-christophe-barbier, https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/yvelines/moliere-un-artiste-roi-celebre-par-la-republique-2417818.html, https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/400-ans-de-moliere/moliere-au-cinema-six-acteurs-qui-ont-interprete-le-dramaturge-francais-sur-grand-ecran_4905307.html, https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/quatre-siecles-plus-tard-la-vie-personnelle-de-moliere-reste-mysterieuse_4909339.html, https://www.franceculture.fr/emissions/sans-oser-le-demander/pourquoi-moliere-est-il-une-gloire-nationale, https://www.franceculture.fr/personne/moliere#biography, https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/moliere-la-fabrique-dune-gloire-nationale-a-versailles-une-exposition-decrypte-la-legende_4916685.html, https://www.francetvinfo.fr/culture/moliere-400-ans-du-dramaturge-en-chiffres-et-mots_4918213.html, https://www.lamarseillaise.fr/culture/moliere-400-ans-d-une-histoire-contrastee-avec-les-femmes-CE10144251, https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/moliere-les-400-ans-d-un-illustre-inconnu, https://www.lhistoire.fr/10-id%C3%A9es-re%C3%A7ues-sur-moli%C3%A8re, https://www.ouest-france.fr/culture/arts/theatre/400-ans-de-moliere-il-faut-decaper-le-mythe-selon-l-historien-martial-poirson-4473585a-739d-11ec-adb3-e05a5ebfa4f4, https://www.profession-audiovisuel.com/moliere-et-le-cinema-une-rencontre-souvent-avortee/, https://www.sudouest.fr/culture/litterature/400-ans-de-moliere-douze-choses-que-vous-ne-savez-peut-etre-pas-encore-sur-le-pere-de-tartuffe-7592275.php, et https://www.theatreonline.com/Artiste/-Moliere/9657#Informations.
 
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Tags : Histoire, Théâtre, Littérature, Cinéma
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#Posté le vendredi 21 janvier 2022 07:30

Modifié le vendredi 21 janvier 2022 07:59

Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l'âme

Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeNous allons voir aujourd'hui Hulk qui est un film de super-héros de 2003 basé sur le personnage de Marvel Comics du même nom. Ang Lee a réalisé le film, qui met en vedette Eric Bana dans le rôle du Dr Bruce Banner, ainsi que Jennifer Connelly dans le rôle de Betty Ross, Sam Elliott dans le rôle du général Thaddeus Ross, Nick Nolte dans le rôle de David Banner et Josh Lucas dans le rôle du major Glenn Talbot. Ce film suit Bruce Banner devenant le monstre géant vert et combattant l'armée et son père.
 
Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeDès le début des années 90, Avi Arad et Gale Anne Hurd développent un film chez Universal : Michael France (futur scénariste de Cliffhanger et GoldenEye) est censé écrire une version où Hulk affronte des terroristes. En 1995, John Turman travaille sur d'autres versions, où le super-héros se bat contre le général Ross et les militaires. Mais le succès de Jumanji fin 95 change la donne : le studio engage le réalisateur Joe Johnston et l'un des scénaristes Jonathan Hensleigh (mari de Hurd). Johnston quittera vite le projet pour se consacrer à Ciel d'octobre - il réalisera son film de super-héros plus tard avec le premier Captain America. Hensleigh profite de l'occasion pour rêver : il convainc Universal de le laisser réaliser la superproduction. Prévu pour décembre 97 avec une sortie à l'été 99, le tournage est repoussé. Le scénario, où Hulk expérimente sur des insectes mutants qui transforment trois prisonniers-cobayes en monstres, est en partie réécrit : Hensleigh est aidé par J.J. Abrams, Scott Alexander (co-scénariste de Jumanji) et Larry Karaszewski. Mais alors que la pré-production est lancée (casting, tests d'effets visuels et maquillage), le studio stoppe le projet en mars 98 : le budget de 100 millions (une vingtaine ont déjà été dépensés) et l'inexpérience de Hensleigh inquiètent. L'apprenti cinéaste tente de réécrire encore une fois pour défendre sa place, mais abandonne. En 2004, il expliquait à IGN : "Ils voulaient que je continue à réécrire pour réduire le budget, et je leur ai dit, 'Je suis sur ce projet depuis un an, et je ne peux pas continuer à moins d'avoir l'engagement à 100% que vous allez le faire'. Ils ne pouvaient pas, donc je suis parti". Marche arrière : Universal retourne vers Michael France pour le convaincre d'écrire sa troisième version du film. A cette période, les producteurs hésitent sur la tonalité de l'aventure, entre l'aventure, la comédie ou la franche science-fiction. Dans le scénario qu'il rend fin 99, Hulk est plus sombre : il est plus proche du personnage des années 80, lorsque le personnage de son père abusif, Brian, est présenté. Deux autres scénaristes repasseront sur le script.
 
Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeLes films sur les comics de super-héros ont explosé avec des films comme Spider-Man de Sam Raimi et le premier film X-Men, alors, bien sûr, Marvel a éclairé plusieurs propriétés différentes pour obtenir ses propres superproductions. Cela a abouti à des films de qualités et de styles variés, dont le premier film à petit budget sur l'incroyable Hulk réalisé par Ang Lee (Brokeback Mountain, Life of Pi,  etc.) simplement intitulé Hulk. Cependant avant 2000, Ang Lee était principalement reconnu pour des films dramatiques tels que Pushing Hands, The Ice Storm et Raison et Sentiments. Après le succès massif du film d'action de 2000 Tigre et Dragon, Ang Lee a été acclamé par la critique. C'est grâce à ce succès que Lee a signé en 2001 pour réaliser le premier long métrage cinématographique majeur, Hulk après avoir refusé Terminator 3 : Le soulèvement des Machines. Les fans de Marvel étaient enthousiasmés par un film Hulk, et le CV de Lee indiquait qu'il pouvait incorporer à la fois le drame et l'action.  Cependant, mécontent du scénario, il demande à son fidèle James Schamus de le retravailler. Il enlève les antagonistes Zzzax et Leader, et l'Homme-absorbant est en partie réuni avec le père de Bruce. C'est ce dernier qui sera placé au c½ur de l'histoire. Schamus ajoute l'affrontement contre les chiens-Hulk, tiré des comics. Le scénario définitif étant un mélange de ces nombreuses versions, James Schamus, Michael France et John Turman sont crédités. Au fil des années, les noms de Tom Cruise, Johnny Depp, David Duchovny et Jeff Goldblum ont été évoqués. Ang Lee voulait Billy Crudup, mais le futur Docteur Manhattan refuse. Révélé par Chopper et La Chute du faucon noir, Eric Bana est casté. Il dira plus tard que le tournage a été particulièrement sérieux, avec une ambiance presque sinistre : le cinéaste voyait le blockbuster comme une grande tragédie, et a redoublé d'efforts pour imposer et installer cette dynamique. Compositeur des deux précédents films d'Ang Lee, Mychael Danna est finalement remplacé par Danny Elfman. C'est ILM, la société d'effets spéciaux créée par George Lucas, qui a créé Hulk et son univers. L'exigence était ainsi de créer par infographie un Hulk plus vrai que nature. Une prouesse qui aura mobilisé 69 artistes techniques, 41 animateurs, 35 compositeurs, 10 animateurs muscles, 9 modéliseurs infographiques, 8 superviseurs, 6 peintres peau, 5 techniciens capture de mouvements et 3 directeurs artistiques pour 2, 5 millions d'heures de calcul d'images et six térabits de données. Mais surtout, les fans voulaient voir Hulk écraser le grand écran d'une manière impressionnante. La bande-annonce semblait indiquer que c'était exactement ce qu'ils voulaient, mais c'était une erreur.
 
Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeLe film explore les origines de Hulk, qui sont principalement attribuées aux expériences du père de Bruce Banner, David Banner, sur lui-même, car il essaie de développer des super soldats grâce à la manipulation de l'ADN, mais il lui est interdit d'expérimenter sur des humains, et à la transmission de ces gènes à son fils, dans ses efforts pour trouver un remède (et expérimenter sur le petit Bruce), l'expérimentation commence à affecter l'esprit de David et il tue sa femme. Il est envoyé en prison tandis que le petit Bruce est adopté par une autre famille. Et l'explosion aux rayons gamma le fait devenir Hulk, qui ne serait plus l'histoire d'un accident tragique qui a changé la vie d'un homme brillant, mais la création de son père fou et diabolique, se transformant en une créature géante à la peau verte connue sous le nom de "Hulk" à chaque fois qu'il est stressé ou provoqué émotionnellement, l' armée américaine sous le commandement du général décide de le poursuivre et il se heurte à son père biologique devenu Absorbing Man, qui a de sombres projets pour lui, et devra l'affronter, alors qu'il avait de meilleurs ennemis à affronter comme le général Ross, tout en vivant sa difficile histoire d'amour avec la fille de ce dernier, Betty, tout en faisant face au complexe militaro-industriel incarné par le major Talbot qui souhaite utiliser Hulk et finira par mourir. Après avoir vaincu son père, on le retrouve à la fin en Amazonie. Le film est long, ennuyeux, les transitions sont mauvaises, utilise trop les effets numériques, et les acteurs que sont Eric Bana et Jennifer Connelly ne semblent pas très investis dans ce film, ce qui s'explique par le fait que pour Hulk, l'acteur a eu à travailler en étroite relation avec les artistes de ILM pour définir les positions, gestes et expressions du visage qui sont devenus la base de sa métamorphose ne trouvant pas le temps de bien travailler son personnage, et pour donner la réplique au géant vert, Jennifer Connely a du ruser en matière de jeu, puisqu'elle devait pour la plupart du temps jouer face à un mannequin de carton-pâte ou devant une vitre marquée d'une croix à l'image d' une séquence-charnière du film, " un exercice vraiment spécial (...) mais amusant aussi, avec le recul" de l'aveu même de la comédienne, comparé à Nick Nolte qui s'y donne à c½ur joie, lui qui à la fois massif et fragile à la fois, a été pressenti comme idéal pour camper ce chercheur dont le travail pionnier en génétique, et sur lequel le film est trop centré, et ce n'est pas les scènes d'actions qui sauvent le film (dont le ridicule combat contre des chiens-Hulk), le design de Hulk (dont la taille évolue souvent), pas plus que la musique de Danny Elfman.
 
Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeLe budget du film était de 139 millions de dollars et le film a rapporté 245 360 480 dollars dans le monde, dont 132 millions de dollars provenant d'Amérique du Nord et 113 millions de dollars à l'étranger. Le film n'a pas été bien accueilli par le public et a connu une baisse de 70% au box-office le deuxième week-end, la deuxième plus forte baisse jamais enregistrée pour un film qui a ouvert alors que le premier box-office tirait sa semaine d'ouverture. D'autres ont loué les séquences d'action du film, l'utilisation de symbolisme et de métaphores visuelles et les effets techniques, mais ont estimé que le rythme général était beaucoup trop lent et dramatique. De nombreux fans de comics ont également estimé que les cinéastes avaient réimaginé le personnage de Hulk d'une manière qui ne parvenait pas à saisir son attrait, le transformant d'un symbole de frustration et de colère refoulée en victime passive de la violence parentale. Alors que l'aspect abus était présent dans le comics depuis la fin des années 1980 sous-scénariste Bill Mantlo, là, il s'appuyait sur un personnage déjà bien établi et faisait partie d'un scénario beaucoup plus complexe. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une bombe au box-office, le film est bien en deçà des attentes financières d'Universal. La réception des critiques grand public était généralement tiède à négative, critiquant souvent le film comme étant trop sérieux. Le critique du New York Times A.O. Scott l'a qualifié d'"incroyablement long, incroyablement fastidieux, incroyablement turgescent", et Entertainment Weekly a écrit qu'"une adaptation de comics à gros budget s'est rarement sentie aussi dépourvue d'humour et intellectuellement défensive à propos de ses propres racines pulps". MSN Movies classe Hulk comme le cinquième pire film de super-héros à ce jour, derrière Batman et Robin, Daredevil, Catwoman et le film Fantastic Four de 2005. Cependant, le critique Roger Ebert a loué le film pour son "ambition dramatique" et lui a donné une critique assez positive. En plus d'une revue critique négative, Hulk n'a clairement pas convaincu le public : après un bon démarrage, le film a subi une chute de fréquentation spectaculaire de près de 70% en deuxième semaine. Preuve évidente d'un bouche-à-oreille désastreux.
 
Le Hulk de Ang Lee, ou comment adapter un comics sans en avoir l’âmeFinalement Marvel Studios a racheté les droits du film sur le personnage et une suite du film a été mise en développement. Le film devait présenter l'Abomination. Finalement, la suite a été abandonnée et un redémarrage a été effectué en 2008, sous le nom de L'incroyable Hulk. En 2013, Eric Bana affirmait au Huffington Post qu'il ne regrettait pas (officiellement du moins) d'avoir fait le film : "Je suis fier de ce que le film a essayé de faire. Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été en colère... Je suis fasciné par les gens qui détestent ce film et ressentent le besoin de le revoir. Mais c'est ce que c'est et je ne regrette certainement de l'avoir fait. (..) Je pense que j'ai eu de la chance. J'aurais eu une carrière totalement différente si ça avait été un succès, non ? Je m'estime très chanceux d'avoir eu les opportunités que j'ai eues ces dix dernières années, et je ne voudrais changer ça pour rien. Chacun a une carrière différente et je ne dis pas que ça aurait été moins excitant... mais ça aurait été autre chose". Mais Eric Bana s'est confié dans les colonnes de ET Canada en 2021, et il raconte que le tournage ne lui a pas plus, en particulier à cause du fait qu'il n'a pas véritablement incarné Hulk, entièrement en 3D et sans motion capture. Il n'a donc interprété que Bruce Banner dans des décors étriqués ce qui l'a déconnecté de son rôle "Tu passe de La chute du faucon noir où tu tournes principalement de jour, en extérieur, avec de la lumière naturelle. Boom : tu es dehors. Et tout à coup, je joue un scientifique, et je suis dans un laboratoire, ou une maison, en intérieur. Pendant ce temps, un autre film est tourné sur fond vert et dans lequel je ne suis absolument pas impliqué, parce que c'est Hulk. Les autres acteurs jouent dans cet espace. Dans un certain sens, ça m'a donné la sensation d'un film minuscule parce que pour moi c'était de l'intérieur tous les jours, du studio, une pièce, très peu de grosses scènes et beaucoup de dialogues."  Stan Lee sera moins clément dans les pages de Rolling Stone. Il expliquait en 2015 : "À mes yeux, les deux premiers films, ils ont fait Hulk trop puissant. Je ne l'ai jamais conçu comme ça, et je ne pensais pas que c'était nécessaire qu'il soit si grand."
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://hulk.fandom.com/wiki/Hulk_(film), https://marvel.fandom.com/wiki/Hulk_(film), https://marvel-movies.fandom.com/wiki/Hulk_(film), https://www.allocine.fr/film/fichefilm-34509/secrets-tournage/, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/983497-le-mal-aime-hulk-avant-les-avengers-est-il-vraiment-l-un-des-pires-films-de-super-heros, https://www.ecranlarge.com/films/news/1389260-marvel-lacteur-eric-bana-explique-pourquoi-le-film-hulk-dang-lee-etait-frustrant, et https://www.inverse.com/entertainment/hulk-2003-movie-review-painful-slog-ang-lee-eric-bana.
 
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Tags : Cinéma, comics
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#Posté le jeudi 03 février 2022 06:28

Monica Vitti, une anti diva, muse d'Antonioni et à la belle carrière

Nous allons rendre hommage aujourd'hui à Monica Vitti, connue pour ses nombreux rôles dans les films de son compatriote, le cinéaste italien Michelangelo Antonioni, dont L'Avventura et L'Eclipse.
 
Monica Vitti, une anti diva, muse d’Antonioni et à la belle carrièreNée à Rome le 3 novembre 1931, Monica Vitti, confesse avoir été «à part» dans sa famille : trop blonde pour une Latine, trop mince, trop grande perche, bigleuse (elle est astigmate). Ce tempérament anticonformiste allie une fibre fantaisiste et des pulsions suicidaires. Elle distrait très jeune ses frères par des spectacles de marionnettes, révèle un talent comique, et décide néanmoins à 14 ans de se supprimer. Jouer est sa soupape. C'est ainsi qu'elle commence des études de secrétariat pour ne pas contrarier sa famille, avant d'oser lui tenir tête pour faire du théâtre et elle s'inscrit au conservatoire d'art dramatique de Rome. Reprenant comme nom d'artiste le début du nom de sa mère (Vittiglia), bien que celle-ci l'ait mise en garde : «La poussière de la scène corrode l'âme et le corps». Diplômée en 1953 de l'Académie nationale d'art dramatique, elle se lance d'abord dans une carrière théâtrale, où brille déjà son talent comique, l'une de ses marques de fabrique. Shakespeare, Brecht, Molière sont à son répertoire.
 
C'est d'ailleurs dans des seconds rôles au cinéma de veine comique, où après quelques années à tourner dans des petites productions, moment où elle décroche son premier rôle au cinéma dans Le Dritte de Mario Amendola en 1959, qu'on la repère, mais pour Michelangelo Antonioni, c'est en la voyant interpréter Georges Feydeau qu'il la repère. Sa voix enrouée, rauque, lui a donné envie de lui faire doubler l'actrice Dorian Gray dans Le Cri (1957), cette dernière noue rapidement une relation artistique et sentimentale avec lui, et par son regard doux teinté de mélancolie, une voix rauque ensorcelante et une tignasse indomptable, elle devient l'actrice phare du cinéma italien. C'est ainsi qu'elle incarne successivement la Claudia tourmentée de L'Avventura (1960), où sa beauté et son talent éclatent au grand jour, la Valentina tentatrice de La Nuit (1961), la mystérieuse Vittoria de L'Eclipse (1962) avec Alain Delon, et la Giuliana névrosée de Désert rouge (1964), dans quatre films qui ont fait entrer Antonioni au panthéon du cinéma mondial, tout en donnant à l'actrice alors trentenaire une notoriété internationale. "J'ai eu la chance de commencer ma carrière avec un homme de grand talent", mais aussi "spirituel, plein de vie et d'enthousiasme", reconnaissait l'actrice dans une interview à la télévision italienne en 1982. Après son passage chez Antonioni, dont elle est la compagne durant dix ans, de 1957 à 1967, cela lui ouvre également les portes d'autres plateaux, dirigés par les cinéastes Roger Vadim dans Château en Suède d'après Françoise Sagan (1963), par Joseph Losey dans Modesty Blaise (1966), une parodie des films d'espionnage.  Elle s'illustre dans des comédies et films à sketchs écrits ou dirigés par Luciano Salce (Les Poupées en 1964, Les Ogresses en 1966), et elle brille ainsi en particulier dans La Fille au pistolet (1968), un film à succès de Mario Monicelli où elle incarne Assunta, une Sicilienne qui poursuit jusqu'en Écosse l'homme qui l'a "déshonorée".
 
Monica Vitti, une anti diva, muse d’Antonioni et à la belle carrièreDans les années 70, sa carrière culmine, et les demandes de réalisateurs étrangers ne tardent pas à arriver, et Monica Vitti travaille également aves les grands cinéastes de l'époque tels Ettore Scola (Drame de la jalousie, 1970, dans lequel elle donne la réplique à Marcello Mastroiani), Marcello Fondato (Nini Tirebouchon, 1970), ou encore Dino Risi (Moi, la femme, où elle joue douze rôles, 1971). Elle est complice d'Alberto Sordi (Poussière d'étoiles, 1973), de Luis Buñuel (Le Fantôme de la liberté, 1974), qui la campe en mère de famille coincée dont les fillettes se sont fait refiler par un satyre des cartes postales de monuments parisiens obscènes. Elle est deux fois jurée à Cannes, en 1968 et 1974. Et trois fois filmée par Carlo Di Palma (Teresa la voleuse en 1973, Ici commence l'aventure en 1975, Mimi Bluette en 1976), le chef opérateur d'Antonioni devenu son nouvel amour, avant qu'elle n'épouse le photographe Roberto Russo, qui la filmera à deux reprises. Dès 1980, alors qu'elle termine Le Mystere d'Oberwald, son dernier film avec son mentor Michelangelo Antonioni, l'actrice se fait plus discrète. En 1983, c'est encore dans les turpitudes d'un couple qu'elle retrouve le succès, avec Flirt, réalisé par Roberto Russo. Sauf que cette fois, elle a co-écrit le scénario. Au festival de Berlin, elle reçoit l'Ours d'argent pour une contribution spéciale. L'actrice revient au cinéma à la réalisation en 1990 avec Scandalo segreto, avec Elliott Gould (sélectionné à Cannes, section «Un certain regard»), où une femme ayant reçu comme cadeau une caméra vidéo s'en sert pour tenir un journal intime. Elle refusera la proposition de Patrice Chéreau d'incarner Catherine de Médicis dans La Reine Margot (1994), rôle qui est repris par Virna Lisi. Elle a épousé le réalisateur et chef-opérateur Roberto Russo en 1995, après 20 ans de vie commune. La même année, Monica Vitti reçoit un Lion d'Or à Venise pour l'ensemble de son travail qui s'ajouta à cinq David di Donatello (les César italiens). Monica Vitti commençait à être atteinte de la maladie d'Alzheimer. En 2011, Roberto Russo avait annoncé que Monica Vitti était atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis près de 15 ans et l'actrice s'était retirée à cause de cela de la vie publique depuis plusieurs années.
 
Monica Vitti, une anti diva, muse d’Antonioni et à la belle carrièreElle est morte à l'âge de 90 ans, a annoncé le ministre italien de la Culture, mercredi 2 février 2022. "Adieu à Monica Vitti, adieu à la reine du cinéma italien. Aujourd'hui est un jour vraiment triste, une grande artiste et une grande Italienne disparaît", a-t-il écrit. L'auteur et ancien maire de Rome, Walter Veltroni, s'est dit très affecté sur Twitter. "Roberto Russo, son compagnon de toutes ces années, me demande de communiquer que Monica Vitti n'est plus, je le fais avec douleur, affection, regret", a-t-il écrit. "Monica Vitti a été la seule de sa génération capable de couvrir toute la gamme des expressions du cinéma italien : la femme bourgeoise névrotique, traduisant l'incommunicabilité de Michelangelo Antonioni et la femme populaire d'une allégresse contagieuse avec Alberto Sordi", a salué le quotidien italien La Repubblica mercredi 2 février. "Point de référence pour toutes les actrices venues après elle, Monica Vitti était tout à la fois : profonde, énigmatique, sensuelle, drôle. Et intellectuelle, populaire, mélancolique, intelligente. Bellissima". Le Premier ministre italien Mario Draghi a salué "une actrice d'une grande ironie et d'un talent extraordinaire", qui "a conquis des générations d'Italiens grâce à son esprit, son talent et sa beauté". "Elle a fait briller le cinéma italien dans le monde entier", a-t-il affirmé. La star italienne Sophia Loren a rendu hommage à "une grande actrice" : "sa disparition est une grande perte non seulement pour le cinéma mais pour nous tous", a-t-elle déclaré à l'agence italienne Adnkronos. L'ancien président du festival de Cannes Gilles Jacob lui a rendu hommage sur Twitter : "Sublime, elle jouait les voisines de palier avec une classe de déesse et les reines avec la simplicité de la voisine de palier". "Bardot a eu Vadim pour la lancer. Monica a eu Antonioni. Puis elle s'est abandonnée au luxe de la comédie à l'italienne avec Scola, Monicelli et les autres. Elle est devenue star mondiale en restant elle même, rieuse et simple", a-t-il résumé.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18706576.html, https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3228087-20220202-actrice-italienne-monica-vitti-muse-antonioni-morte, https://www.ecranlarge.com/films/news/1416208-monica-vitti-mort-dune-deesse-du-cinema-italien-icone-chez-antonioni, https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/l-actrice-italienne-monica-vitti-muse-d-antonioni-et-heroine-du-film-l-avventura-est-morte-a-l-age-de-90-ans_4938288.html, et https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/02/02/l-actrice-italienne-monica-vitti-est-morte_6112001_3382.html.
 
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#Posté le mardi 08 février 2022 07:03

William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictif

William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifNous allons voir aujourd'hui William Gibson, un écrivain américain de science-fiction et l'un des leaders du mouvement cyberpunk.
 
Né à Conway en Caroline du Sud en 1948, William Ford Gibson déménage régulièrement avec sa famille pour suivre les projets de son père, directeur d'une grande entreprise de construction. Mais ce dernier meurt en s'étouffant dans un restaurant lors d'un voyage d'affaires alors que William est âgé d'à peine six ans. L'enfant s'installe alors avec sa mère à Wytheville en Virginie d'où sont originaires ses deux parents. Quelques années plus tard, elle l'envoie en pension à l'école d'Arizona du Sud pour garçons à Tucson. Par hasard, en croyant acheter un roman de SF, il découvre les auteurs de la beat generation. En lisant Kerouac, Ginsberg, Burroughs, il va découvrir la contre-culture. Le jeune homme a 18 ans lorsqu'elle décède à son tour en 1966. Il quitte l'école sans diplôme, et survit en revendant aux citadins des brocantes qu'il va chiner à la campagne, puis part en 1967 au Canada afin d'éviter la guerre du Vietnam. À Toronto, il rencontre Deborah Jean Thompson avec qui il se marie et s'installe à Vancouver en 1972, où il reprend mollement ses études, et voyage beaucoup. Le couple donnera naissance à deux enfants. William Gibson décide de reprendre ses études et obtient une licence en littérature anglaise à l'Université de la Colombie-Britannique en 1977. C'est à cette époque qu'il redécouvre sa vieille passion pour la SF, qui vient se greffer sur l'émergence d'une mouvance culturelle nouvelle : le punk. Il décide de devenir écrivain. La même année, il publie sa première nouvelle Fragments de rose en hologramme dans le magazine Unhearth 3, où la thématique du bidonville underground high-tech apparaît déjà.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifÀ l'automne 1981, il en fait la lecture lors d'un congrès de science-fiction, à Denver, devant un public de seulement quatre personnes. Il y rencontre Bruce Sterling qui est membre d'un groupe d'écriture de science-fiction à Austin nommé Le Turkey City. Aux côtés de Rudy Rucker, Lewis Shiner ou encore John Shirley, les deux écrivains forment un mouvement littéraire qui sera appelé plus tard le cyberpunk. Désillusion, défiance du capitalisme, constat d'échec patent de la Contre-culture, tout cela va l'entrainer vers une fiction sombre, en accord avec sa vision du monde. Une vision qu'il n'est pas le seul à avoir. D'autres jeunes auteurs partagent son point de vue. Comme lui ils portent un regard très critique sur la SF. Fédérés autour du fanzine Cheap Truth, édité et distribué gratuitement par Bruce Sterling, un mouvement informel se crée. Si tous les intervenants signent sous pseudonymes, on y retrouve des plumes comme Pat Cadigan, Rudy Rucker, Marc Laidlaw, Lewis Shiner, et Sterling lui-même, qui se retrouve, de fait, la tête pensante du mouvement. Gibson, comme les autres, commence à écrire des nouvelles qui attirent l'attention. Ses premiers écrits sont des histoires futuristes sur des sujets comme l'influence de la cybernétique et de la réalité virtuelle alors émergente sur la race humaine dans un futur imminent. Surfant sur les styles punk et gothique de l'époque. Bruce Sterling promeut les récits de ce groupe d'auteurs dans son fanzine Cheap Truth. Bon nombre des premières histoires de Gibson, y compris Johnny Mnemonic (1981), dont le héros du même nom cache des données informatiques volées sur une puce électronique dans son cerveau, mais il est marqué pour meurtre par les Yakuza, un syndicat japonais qui s'est lancé dans le crime de haute technologie, mais il est sauvé par Molly Millions, une tueuse à gages bionique avec des rasoirs implantés sous ses ongles, et  Gravé sur Chrome (1982) où il invente le terme «cyberspace» pour sa nouvelle, qui désigne une réalité simulée par ordinateur qui montre la nature de l'information, préfigurait la technologie de la réalité virtuelle et est considérée comme la contribution majeure de l'auteur au genre, ont été publiés dans le magazine Omni. Sauf Le Continuum Gernsback, publié en 1981 dans l'anthologie Universe 11 éditée par Terry Carr, et dans lequel son héros Dialta Downes est presque obsédée par le processus de pensée futuriste américain des années 1930, et nous fait comprendre que les postmodernistes reconnaissent que ce qui est réel est déformé et manipulé de manière à plaire au consommateur.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifNeuromancien, le premier roman de William Gibson publié en 1984 est un immense succès et devient le livre emblématique du cyberpunk, bien aidé par la vision du film Blade Runner et l'esthétique du film Tron sorti en 1982 qui l'inspirèrent en partie. Il gagne le prix Hugo, le prix Nebula et le prix Philip K. Dick. Son protagoniste est un voleur de données du 22e siècle qui lutte contre la domination d'une société peu enviable contrôlée par des mégacorporations et où tout peut être acheté ou vendu, même les informations, en brisant la matrice du cyberespace du réseau informatique mondial. C'est aussi un monde de biotechnologies, où l'on peut modifier son corps et son organisme grâce à des prothèses cybernétiques et des produits pharmaceutiques. À cela s'ajoutent la présence d'intelligences artificielles et la présence de Molly Millions. Deux romans suivront, Comte Zéro en 1986, qui se déroule dans le même monde que Neuromancien mais sept ans plus tard, où son héros Turner est le meilleur dans sa partie, les opérations d'exfiltration. Le dernier casse informatique de Bobby, jeune et intrépide hacker new-yorkais surnommé Comte Zéro, a mal tourné et le système qu'il croyait pirater est en train de le tuer, et Mona Lisa s'éclate en 1988, où les personnages peuvent "mourir" dans les ordinateurs, ou soutenir ou saboter la réalité extérieure. L'ensemble des trois livres formant la trilogie de la Cornub. Le manga "Kirokuya Johnny" sorti en juillet 1988 dans SF Magazine, dessiné par Mafuyu Hiroki, est basé sur "Johnny Mnemonic", et la première adaptation en comics du Neuromancien de Tom De Haven, et Bruce Alan Jensen est sortie avec son tome 1 chez Epic Comics en 1989.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifAprès avoir collaboré avec l'écrivain Bruce Sterling sur La Machine à Différences (1990), une histoire se déroulant dans l'Angleterre victorienne dans les années 1850 et qui parle d'ordinateurs avec des roues et des leviers s'est également, s'illustrant ainsi dans le courant littéraire du steampunk qui présente à l'origine des intrigues se déroulant au XIXe siècle de la révolution industrielle, cinq ans plus tard, l'écrivain publie une deuxième trilogie intitulée Trilogie du pont avec Lumière virtuelle (1993) qui le fait revenir sur le sujet du cyberespace avec la vision du pont d'Oakland Bay transformé en une colonie de niche pour les rejetés sociaux et les rebelles, Idoru (1996), qui se déroule dans le Tokyo du XXIe siècle, se concentre sur les médias et les célébrités virtuelles du futur et Tomorrow's Parties (1999), qui concerne un cyberpunk clairvoyant qui s'efforce d'empêcher un méchant de dominer le monde qui hante sa configuration nodale et tue des innocents. Parallèlement à ses ½uvres publiées par les moyens conventionnels, il écrivit Agrippa (A Book of the Dead), un poème électronique publié en 1992. Ce poème traitait de la nature éthérée des souvenirs (le titre faisant référence à un album photo), écrit en 1992 pour un livre d'artistes conçu en coopération avec le peintre Dennis Ashbaugh et l'éditeur Kevin Begos. Le livre était composé d'une disquette auto-effaçante conçue pour ne permettre qu'une seule lecture de l'½uvre. Comme William Gibson l'avait dit dans son blog, la disquette devait se "manger elle-même" après avoir été lue. Ensuite, le poème a été publié sur internet.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifWilliam Gibson lui-même a rédigé un scénario pour Alien 3 (1992) qui n'a pas été utilisé par les cinéastes mais a finalement été romancé par Pat Cadigan sous le nom d'Alien³ (2021). Il fit par ailleurs une apparition à l'écran dans la mini-série Wild Palms en 1993, une série largement influencée par l'½uvre de Gibson et d'autres auteurs cyberpunk. La première adaptation de ses romans vient avec le film Tomorrow Calling (1993), réalisé par Tim Leandro, une adaptation de "The Gernsback Continuum" illustrant l'avenir tel qu'imaginé par l'Amérique des années 1930-1950, avec une excellente distribution. Ses nouvelles, Johnny Mnemonic, avec Keanu Reeves, qui nous propulsait en 2021 et imaginait une pandémie provoquée par l'addiction aux nouvelles technologies, et New Rose Hotel, avec Christopher Walken, Willem Dafoe et Asia Argento, où deux amis veulent faire le deal ultime de leurs carrières d'espions industriels, et pour cela, ils engagent Sandii, une jeune femme qui devra séduire un important généticien japonais et le persuader de passer chez leur client, ont été également adaptées pour le grand écran en 1995 pour un film à l'ambiance sombre, limite anarchiste et bourré d'action, et 1998, pour une ½uvre noire et pessimiste, maîtrisé quasiment de bout en bout. William Gibson est également le coscénariste de deux épisodes de la série de science-fiction X-files : au frontières du réel en collaboration avec son ami Tom Maddox : "Clic mortel (Kill Switch)" (saison 5) en 1998, et "Maitreya (First Person Shooter)" (saison 7) en 2000. Le film Matrix en 1999 s'inspira aussi de lui puisque le nom même de "Matrice" est emprunté à William Gibson. William Gibson commença à rédiger son blog à partir de 2003 qui resta actif jusqu'en 2005, avec une seule grosse coupure.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifPour autant, il n'abandonne pas l'écriture. Identification des schémas (2003) suit un consultant en marketing engagé pour retrouver les origines d'une mystérieuse vidéo Internet. En 2004, on ne vit que 15 pages du futur volume 2 du comics Neuromancien de Tom De Haven, et Bruce Alan Jensen. Dans Code Source (2007), les personnages naviguent dans un monde rempli d'espions, de fantômes et d'autres agents infâmes invisibles. Histoire Zéro (2010), qui a complété une trilogie qui comprend ses deux romans précédents, révèle des conspirations gouvernementales cachées à travers une recherche d'un créateur de mode disparu. Et Deus Ex : Human Revolution, un jeu sur PC sorti en 2011, qui proposait un monde à la fois largement inspiré de l'½uvre fondatrice de William Gibson, avec un design général particulièrement travaillé. Le joueur y incarne Adam Jensen, un des premiers humains à être équipés d'implants cybernétiques révolutionnaires, chargé d'enquêter sur une vaste conspiration ayant pour but de provoquer une guerre entre humains "purs" et "augmentés". Un monde d'une inventivité et d'une élégance folles, jouissif à parcourir et qui retranscrit parfaitement les doutes et les angoisses d'une société où l'humanité elle-même vit des transformations inédites. En 2012, Gibson a publié une collection de non-fiction, Méfiez-vous de cette saveur particulière.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifPériphériques (2014) étudie la possibilité de communiquer avec les sociétés futures au moyen de la technologie informatique. Il contient des nouvelles technologies comme les drones et présente plusieurs avenirs. Sa préquelle/séquelle, Agency, a été publié en 2020, dans un monde où Hillary Clinton est présidente, et où le Brexit n'a pas eu lieu, et le livre s'attarde davantage sur l'aspect tech, et par extension, sur les dérives de la Silicon Valley.. Il a participé au comics Archangel de IDW Publishing en 2016 qui se partage entre uchronie apocalyptique et thriller militaire, et nous nous propulse dans un voyage aux multiples temporalités. Et en 2018, William Gibson n'était pas convaincu par la nouvelle vidéo du jeu vidéo Cyberpunk 2077 qui se base sur le jeu de rôle sur table Cyberpunk 2020, qui ressemble plutôt à un univers à la Grand Theft Auto avec un habillage générique rétro-futuriste des années 80. Cyberpunk 2077est sorti en 2021, mais il recycle toutes les thématiques du genre, mais très superficiellement, étouffé par une esthétique qui tourne en rond depuis les années 80, par des références trop vues. C'est le cyberpunk sans l'âme. Et une nouvelle traduction du roman Le Neuromancien est sortie en 2018 aux éditions Au Diable Vauvert, comme Périphériques en 2020, Comte Zéro, Identification des schémas et Agency,  en 2021.
 
William Gibson, un leader du mouvement cyberpunk inventif et non prédictifOn lui attribue souvent une certaine capacité de prédiction. Il se défend souvent de cette idée lors d'interviews : «Je pense que la chose la moins importante à propos de science-fiction est sa capacité prédictive. Son aptitude à s'avérer réellement prédictive est vraiment, vraiment pauvre. Si vous considérez l'histoire entière de la science-fiction, ce que les gens ont dit qu'il allait se produire, ce que les écrivains ont annoncé, et ce qui a fini par se produire actuellement, c'est terrible.» Et de conclure que « nous avons presque toujours tort». Il est encore très actif sur le cyberespace réel, notamment via son compte Twitter où il livre régulièrement ses analyses sur Internet, le monde et en particulier son pays, mais il a un avis très tranché sur Facebook et MySpace, qui ne l'intéressent pas : «Ils sont comme des centres commerciaux pour moi, mais Twitter c'est comme la rue. Vous pouvez heurter n'importe quoi sur Twitter.».
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://actualitte.com/article/28387/reseaux-sociaux/5-choses-a-savoir-sur-william-gibson, https://gamergen.com/actualites/cyberpunk-2077-william-gibson-pere-genre-est-convaincu-par-nouvelle-video-292530-1, https://medium.com/@Princes37354709/the-gernsback-continuum-and-the-postmodern-condition-7a4fd5dd370b, https://www.britannica.com/biography/William-Gibson-American-Canadian-author, https://www.cnc.fr/jeu-video/actualites/cyberpunk-et-jeu-video--la-contreculture-a-lere-videoludique_1395167, https://www.encyclopedia.com/arts/culture-magazines/gibson-william-1948, https://www.courrierinternational.com/article/oracle-virus-vaccins-realite-virtuelle-en-1995-keanu-reeves-avait-il-deja-tout-prevu-de-2021, https://www.franceinter.fr/culture/litterature-cinema-series-jeux-video-six-oeuvres-pour-comprendre-ce-qu-est-le-cyberpunk, https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/science-fiction-william-gibson-1632/, https://www.numerama.com/pop-culture/674988-5-oeuvres-de-sf-pour-vous-plonger-dans-un-futur-comme-cyberpunk-2077.html, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/William-Gibson.html, et https://www.the7thmatrix.com/blog/2017/5/9/tomorrow-calling-starring-colin-salmon.
 
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#Posté le mercredi 09 février 2022 04:52

Modifié le mercredi 09 février 2022 05:23

Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptations

En 2000, Marvel a conclu un accord à long terme avec Artisan Entertainment pour transformer 15 de leurs personnages en films et émissions de télévision, parmi lesquels The Punisher avec Gale Anne Hurd à la production. The Punisher a marqué la première sortie indépendante majeure de Marvel en tant qu'actionnaire, par laquelle il contribue aux personnages et avec un soutien créatif aux photos à petit budget en échange d'une participation financière dans le coût négatif.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsEn 2004, Thomas Jane a enfilé le t-shirt tête de mort de Frank Castle pour The Punisher de Jonathan Hensleigh qui avait a signé en avril 2002 pour réaliser le film, ce dernier a écrit ou co-écrit des scénarios pour des films tels que Une journée en enfer (1995), Jumanji (1995), The Rock (1996), Les Ailes de l'enfer (1997), Le Saint (1997), Armageddon (1998), Virus (1999) et 60 secondes chrono (2000), distribué par Lions Gate Entertainment, et le film met également en vedette John Travolta dans le rôle de Howard Saint, Kevin Nash dans celui de The Russian, Will Patton dans le rôle de Quentin Glass, Rebecca Romijn, Ben Foster et John Pinette en tant que voisins de Frank Castle, et Roy Scheider dans le rôle de Frank Castle Sr. Il est librement adapté du scénario "Welcome Back, Frank" et de celui de et "The Punisher: Year One". Mais des choses annonçaient le pire comme le fait que Jonathan Hensleigh faisait ses débuts en tant que réalisateur n'ayant aucune expérience dans celle-ci, il a aussi expliqué qu'il devait supprimer une grande partie de l'influence de Welcome Back, car cela aurait probablement été un film de quatre heures, à cela s'ajoutait des problèmes budgétaires puisque le réalisateur n'a reçu que 33 millions de dollars, dont seulement 15,5 millions de dollars pour le budget de tournage et la post-production du film, avec seulement 52 jours pour tourner, soit la moitié du temps alloué à la plupart des images d'action, ce qui explique que le film se passe à Tampa Bay en Floride au lieu de New York, et Franck Castle passe d'un ancien Marine à un ancien vétéran de la Delta Force et agent du FBI, du fait que la plupart du temps le script original de Hensleigh a dû être édité et réécrit plusieurs fois en raison de problèmes de budget, ce qui poussa à ne pas mettre Microchip dans le film. De plus au niveau des inspirations, Hensleigh et le directeur de la photographie Conrad W. Hall ont regardé des dizaines de films d'action des années 1960 et 1970, tels que la série L'inspecteur Harry, Guêt-Apens, Le Bon, la bute et le truand, Le Parrain et Bonnie et Clyde, ce qui peut expliquer pourquoi on ne reconnaît pas le comics Punisher, et que choix de film de vengeance n'était pas les bon, puisque d'autres auraient été mieux adaptés pour le film comme L'homme des hautes plaines, Le Justicier, The exterminator - Le droit de tuer, Légitime violence, ou The Gladiator. Dans une interview, Hensleigh a également déclaré que le film rend hommage à Mad Max et Othello de William Shakespeare, bien qu'ils soient inspirés par Othello, les personnages ont été inversés pour le film, faisant du Punisher l'instigateur de la jalousie qui mène Howard Saint à assassiner son meilleur ami et sa femme.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsÀ sa sortie au cinéma, les spectateurs virent cela devant le grand écran: Lorsque le FBI frappe à Tampa Bay, en Floride, une opération de contrebande entraîne la mort du fils du seigneur du crime Howard Saint, il ordonne le meurtre de l'agent responsable, Frank Castle. Les hommes de Saint massacrent la famille de Castle mais il survit à l'attaque et s'isole. Vivant dans un immeuble et entouré d'étranges voisins, Castle prépare sa vengeance contre Saint et met en place un complot élaboré pour démanteler l'empire criminel de ce dernier. Après que Saint ait envoyé un tueur à gages nommé The Russian après Castle, qui survit à peine, Frank écrit un manifeste avant de s'en prendre à Howard Saint chez lui. Une fois que Saint et tous ses associés sont morts, Castle devient The Punisher pour continuer sa guerre contre le crime. Pourtant, le film n'a été qu'un succès mitigé. Il ne rapporte que 54 millions de dollars pour un budget de 33 millions. Une suite a été annoncée à l'origine, le réalisateur Jonathan Hensleigh devant revenir aux côtés de Jane, et Jigsaw aurait été désigné comme le méchant. Cependant, après avoir passé des années coincé dans l'enfer du développement, Hensleigh a finalement abandonné en 2006 avant que son remplaçant prévu, au moment une coupe étendue non classée de son film est sortie sur DVD aux États-Unis en novembre 2006, avec 17 minutes de séquences supplémentaires, étendant le film à près de deux heures et demie à 140 minutes au total, , John Dahl, ne soit également remercié, et l'année suivante, Jane a révélé qu'il s'était éloigné en raison de différences créatives sur le budget et le ton, tandis que Walter Hill était une rumeur comme un candidat potentiel pour le fauteuil du réalisateur et Kurt Sutter s'occupa du script.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsPuis, en 2008, Ray Stevenson incarne Frank Castle dans Punisher : War Zone réalisé par Lexi Alexander dont Marvel Studios a annoncé qu'elle s'occuperait du film à la suite du retrait de Dahl durant l'été 2007, et à partir d'un scénario de Nick Santora, Art Marcum et Matt Holloway, après qu'elle ait lu les comics MAX Adult Punisher et obtenu l'assurance de Lionsgate qu'elle pourrait donner au projet un nouveau look, tout en ayant le choix du rôle principal, et le film met également en vedette Dominic West dans le rôle de Billy Russoti devenu Jigsaw qui a réussi à dépasser au casting Paddy Considine et Freddie Prinze Jr. , alors que Lexie Alexander était convaincue par la prestation de ce dernier, mais le studio s'opposa à son choix, Julie Benz dans celui d'Angela, Doug Hutchison dans celui de Loony Bin et Wayne Knight dans celui de Microchip, c'était le dernier film Punisher à être produit par un studio extérieur, Marvel Knights Pictures, une filiale de Marvel Studios traitant de films pour un public adulte, avant que les droits ne reviennent à Marvel Studios. Le tournage a eu lieu du 22 octobre au 14 décembre à Montréal. Alexander voit son compositeur âtre viré au profit de Michael Wandmache, à qui le studio Lionsgate demande une musique plus sombre. Mais elle arrive avec le directeur de la photographie Steve Gainer en discutant de chaque choix esthétique à rendre le tout magnifique, à travers les choix d'éclairage, et Alexander souligne chaque plan est une réplique directe d'une case de comics, quelque chose qu'elle a pris soin d'exécuter, même lors du tournage sur place dans un tournage au milieu de l'hiver. La photographie principale de Punisher: War Zone a été achevée le 27 décembre. Le 14 février 2008, Sutter a officiellement retiré son nom dans les crédits des films, car le scénario n'était plus le sien. Cela donne un film aussi proche que possible du matériel original, optant pour un ton exagéré et sauvage.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsDans Punisher: War Zone, Frank Castle est le Punisher depuis cinq ans et il attaque une fête organisée par la maffia, tuant la plupart des invités à l'exception de Billy Russoti, qui est horriblement défiguré et devient Jigsaw. Castle apprend alors que l'un des gangsters qu'il a tués était un agent infiltré du FBI, alors il va faire amende honorable auprès de sa femme Angela et de sa jeune fille. Pendant ce temps, Jigsaw libère son frère dérangé, Loony Bin Jim et ils s'en prennent à Angela, qui tombe sous la protection du Punisher. Après que Jigsaw ait pris en otage le partenaire de Castle, Microchip, la violence et le chaos culminent dans une fusillade sanglante dans un hôtel avec une armée de gangsters opposés au Punisher qui les tue tous, bien que Microchip soit assassiné par Jigsaw. Castle finit par tuer ses ennemis et continue sa vie en tant que Punisher. Malheureusement, les critiques ont étrillé le film et le public l'a ignoré, ce qui lui a valu une place dans l'histoire en tant que film le moins rémunérateur que Marvel ait jamais diffusé à un public mondial. Pour un budget de 35 millions de dollars, le film n'en rapporte que 10 millions au box-office. Sa bande-son, quant à elle, s'est bien comportée dans le palmarès des meilleurs albums indépendants du Billboard, un avantage qui ressort du troisième long métrage de la franchise. Malgré cela, le film est devenu culte en grande partie sur les niveaux de violence presque hilarants et exagérés, et sur la façon dont il joue involontairement bien la performance centrale au visage de l'ennemi principal. En décembre 2008, Alexander a confirmé qu'elle avait eu de sérieuses batailles avec Lionsgate, mais a nié avoir jamais été officiellement hors du film. En 2015, Alexander a regretté que le contrôle de Lionsgate sur le film ait entraîné une baisse de la qualité du film fini, déclarant qu'elle a également noté qu'elle n'avait pas le droit au montage final du film. Ray Stevenson reprendra son rôle de Franck Castle en le doublant dans The Super Hero Squad Show entre 2009 et 2011.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsAlors que le film Punisher de Hensleigh marquait la seule et unique fois où Jane jouait Frank Castle à titre officiel, l'acteur a ensuite repris son rôle dans le fan film du réalisateur Phil Joanou en 2012, The Punisher: Dirty Laundry. Ce court métrage mis en ligne par Thomas Jane a beaucoup fait parler de lui parce qu'il y reprenait le rôle de Frank Castle, le temps d'une lessive inattendue. Une manière de dire qu'il voulait réinterpréter le personnage et qu'il était le seul Punisher existant. «J'en ai fini avec lui, c'est pour ça que j'ai fait le court-métrage. Je voulais créer quelque chose qui reflète vraiment ma vision du personnage et ce qu'un film pouvait donner. J'espère qu'il y aura d'autres Punisher et qu'ils utiliseront le court-métrage comme base de ce que le personnage doit être. Moi, j'ai tout dit sur lui avec ce court.» Comme les droits étaient depuis retournés dans les mains de Marvel, on pouvait s'attendre à un grand retour, ce qui n'arrivera pas, Thomas Jane ayant expliqué au micro de I am Rogue que le personnage ne l'intéressait plus : "Je ne pense pas que j'ai été le parfait Frank Castle. Je le vois plus comme un italien, avec une mâchoire plus carrée. Je n'ai pas le corps adéquat pour l'interpréter. Je ne sais pas qui pourrait le faire d'ailleurs, il faudrait probablement un inconnu."
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsÀ partir de la deuxième saison de Daredevil en 2016, Jon Bernthal a dépeint Frank Castle dans l'univers interconnecté des super-héros de Netflix. Il a fait ses débuts en tant que Frank Castle dans la deuxième saison de la série originale Netflix Daredevil en 2016. Bernthal a ensuite repris le rôle dans The Punisher, une série dérivée diffusé sur Netflix pendant deux saisons à partir de 2017 à 2019 dont Steve Lightfoot était le showrunner, producteur exécutif et scénariste des deux premiers épisodes. Le 3 octobre 2016, le tournage de la série a commencé à New York avec Ben Barnes dans le rôle de Billy Russo alias Jigsaw, Ebon Moss-Bachrach dans celui de Micro, Amber Rose Revah pour celui de Dinah Madani et Debroah Ann Woll reprenant son rôle de Daredevil comme Karen Page. Le titre provisoire de la série était "Crime". Suite au tournage du Strip de Las Vegas en 2017, les panels promotionnels de la première saison de The Punisher au New York Comic Con et au Cirque d'hiver ont été annulés. De plus, la date de sortie de la saison a été reportée. La série suit l'ancien lieutenant du Corps des Marines des États-Unis Frank Castle  qui, après que sa femme, son fils et sa fille aient été assassinés lors d'une fusillade entre gangs rivaux, décide de mener une guerre en solitaire contre la criminalité. Hanté par les souvenirs de son passé et traqué par les forces de l'ordre, Frank se retrouve entraîné dans une toute nouvelle guerre lorsqu'il apprend que ce qui est arrivé à sa famille a peut-être plus à voir avec son passé dans le Corps des Marines qu'il ne le pensait. Une deuxième saison sortie le 18 janvier 2019, a ajouté Josh Stewart dans le rôle de John Pilgrim, Floriana Lima dans le rôle de Krista Dumont, Giorgia Whigham dans le rôle d'Amy Bendix et Corbin Benson et Annette O'Toole comme Anderson et Eliza Schultz. Dans cette saison, Frank Castle, ancien marine devenu justicier, mène une vie tranquille sur la route jusqu'à ce qu'il soit soudainement impliqué dans la tentative de meurtre d'une jeune fille. Alors qu'il est entraîné dans le mystère qui l'entoure et ceux qui recherchent les informations qu'elle détient, Castle attire une nouvelle cible sur son dos alors que de nouveaux et anciens ennemis le forcent à se demander s'il doit accepter son destin et embrasser la vie de Punisher. Le 18 février 2019, la série a été annulée par Netflix. Et en février 2019, Jeph Loeb a écrit une lettre aux fans des le série de Marvel  sur Netflix annulée. C'est sans doute la meilleure adaptation du personnage en live, il est dommage que la série n'ait pas continué.
 
Le Punisher, le vigilante de Marvel entre bonne et mauvaises adaptationsThomas Jane a récemment admis en 2021qu'il serait ouvert à l'idée de diriger Bernthal en tant que Punisher. Cependant, son mandat en tant que justicier du comics a sans doute été écourté avant l'heure, même si les rendements financiers n'étaient pas aussi solides que le studio l'avait espéré. Le film de Heinsleigh se voit offrir une ressortie sur un format bien plus beau : The Punisher - Best Buy Exclusive SteelBook qui est disponible à l'achat depuis le mardi 25 janvier 2022. Le SteelBook comprend deux copies physiques du film – une sur 4K Ultra HD et une sur Blu-ray – ainsi qu'une copie numérique. Le boîtier SteelBook lui-même présente de toutes nouvelles illustrations de l'artiste Orlando Arocena. Malheureusement pour ceux qui attendaient un retour de Jon Bernthal dans le costume, ce dernier a dit qu'il ne reviendrait pas dans le rôle dans Hollywood Reporter en décembre 2021, car il ne veut pas être dans une version soft du personnage, sauf s'il est aussi badass et violent que sur Netflix.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-jon-bernthal-pas-question-de-reprendre-le-punisher-pour-une-version-soft-34967.htm, https://die-hard-scenario.fandom.com/wiki/The_Punisher_(2004_film), https://marvel.fandom.com/wiki/The_Punisher_(2004_film), https://marvel-movies.fandom.com/wiki/The_Punisher_(Netflix_series), https://marvelcinematicuniverse.fandom.com/wiki/The_Punisher, https://melmagazine.com/en-us/story/punisher-war-zone-director-lexi-alexander, https://movies.fandom.com/wiki/Punisher:_War_Zone, https://movieweb.com/the-punisher-film-series-frank-castle-best/, https://screenrant.com/punisher-movies-ranked-1989-2004-2008-best-worse/, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Series/ThePunisher2017, https://wegotthiscovered.com/movies/thomas-janes-punisher-sequel/, et https://www.cbr.com/gerry-conway-wont-watch-punisher-films/, https://www.cbr.com/thomas-jane-punisher-4k-ultra-hd-steelbook/, https://www.imdb.com/title/tt0330793/alternateversions.
 
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#Posté le jeudi 10 février 2022 06:50

Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginal

Retracer la biographie de Philip K. Dick, c'est donc plonger dans une psychée labyrinthique et découvrir un homme à l'imagination sans pareille. C'est suivre un fil de rêveries : les rêveries d'un original et d'un marginal, d'un promeneur solitaire de la SF, visionnaire et comme venu du futur.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEnfants de Dorothy Kindred et Joseph Edgar Dick, Philip et sa s½ur jumelle Jane Charlotte naissent prématurément en décembre 1928. Mais six semaines plus tard, Jane meurt de malnutrition, quand commence l'année de la Grande Dépression. La mère n'avait peut-être pas assez de lait pour nourrir les deux enfants. Philip restera toute sa vie très marqué par ce décès. À quoi se raccrocher ensuite, entre une mère qui, à en croire Philip, aurait voulu échanger le fils survivant contre la fille disparue, et un père continuellement absent ? Un manque et des problèmes affectifs qui vont resurgir avec plus d'insistance quand ses parents divorcent alors qu'il n'a que 4 ans, au moment où  on lui reconnaît un QI beaucoup plus élevé que la moyenne. Il va retrouver son père une petite dizaine d'années plus tard. Mais Philip n'aura jamais de rapports réguliers avec son père. Après le divorce de ses parents, seul avec sa mère, il s'enferme dans sa solitude. Dans son espace, il s'imagine revoir sa s½ur, se passionne pour la musique classique et les magazines de science-fiction. Rapidement, sa mère l'emmène voir un psychologue. En 1938, il part s'installer avec sa mère en Californie. Ils y entretiennent une relation complexe, à la fois fusionnelle et conflictuelle, qui n'arrange pas le mal-être de l'enfant. La maladie, pour lui, est à cette époque presque un mode de vie : souffrant de tachycardie, asthmatique, chétif, agoraphobe, Philip passe de mains de médecins en mains de psychiatres. Recours pharmaceutique compulsif, dépression nerveuse, cette enfance médicalisée et psychiatrisée façonne durablement le futur écrivain. Il se réfugie alors dans la science-fiction et commence à lire son premier magazine, Stirring Science Stories, à l'âge de 12 ans. Philip entame des études de philosophie à l'université de Berkeley qu'il ne poursuit pas jusqu'à terme. Et à la fin de ses études secondaires, en 1947, il essaie de vendre de petits textes au New Yorker. Il lit également beaucoup : singulier mélange des genres où les pulps (des magazines de science-fiction) alternent avec Joyce, Kafka ou Stendhal. Ces pulps publiés sur du papier de très mauvaise qualité, véritablement de la «pulpe» ce qui explique qu'aujourd'hui ces livres-là tombent en poussière, il les lisait assidûment, il les collectionnait. Il a eu deux grandes collections dans sa vie, c'était sa bibliothèque et ses disques. Mais il se nourrit sans frontières et sans barrières. Il avait cette capacité de se rappeler de toutes ses lectures. Il décide alors de se consacrer à sa passion pour la musique et devient programmateur pour une station de radio ainsi que vendeur dans un magasin de disques, où il travaillera longtemps dans des magasins de disques, et se fera par lui-même une vraie culture musicale et littéraire- assez classique, d'ailleurs. En 1948, son premier mariage avec Jeanette Marlin dure à peine six mois. Il épouse deux ans plus tard Kleo Apostolides, une militante gauchiste grecque dont il se séparera en 1958. Sa vie privée restera mouvementée jusqu'au bout. Il divorcera cinq fois et aura deux filles, Laura Archer (née en 1960) et Isolde Freya (née en 1967), et un fils, Christopher Kenneth (né en 1973). À 21 ans, Dick interrompt ses études de philosophie à cause de ses premières hallucinations. Il se met alors à écrire, une passion qui lui permet de consigner ses pensées.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEncouragé par son épouse Kleo, il débute sa carrière d'écrivain par de nombreuses nouvelles à partir de 1952 comme L'heure  du Wub dans lequel un vaisseau spatial a embarqué un wub, une sorte de cochon, énorme très intelligent et aux talents littéraires indéniables, Le Roi des Elfes dans lequel le propriétaire d'une station-service paumée se retrouve malgré lui monarque d'un peuple d'elfes venu demander son aide, Les défenseurs qui parler de la manipulation de l'information en temps de guerre, Mr Spaceship dan lequel un vaisseau spatial contrôlé par le cerveau humain signifierait la perfection mécanique, et cela a été accompli, et quelque chose d'imprévu est arrivé : une entité étrange appelée Mr. Vaisseau spatial, The Gun dont l'intrigue se concentre autour d'un groupe d'explorateurs de l'espace qui enquêtent sur une planète qui semble déserte, mais ils sont abattus et atterrissent sur la planète, et pendant la réparation de leur navire, une équipe d'explorateurs se prépare à arpenter les environs, où ils découvrent les ruines d'une ancienne ville, La Clause du salaire, où un ingénieur se transforme en bricoleur pour recouvrer la mémoire, Souvenirs qui révèle les fonctionnaires qui entretiennent les rouages de la destinée, L'Homme Variable, dans lequel la prévisibilité a parcouru un long chemin. Les ordinateurs du futur pourront vous dire si vous allez gagner une guerre avant de tirer, malheureusement, ils prédisent une confrontation perpétuelle entre les empires terran et centaurien, et ce dont ils ont besoin, c'est de quelque chose d'imprévisible, ce qu'ils obtiennent, c'est Thomas Cole, un homme du passé accidentellement traîné dans le temps, mais s'adaptera-t-il à leurs calculs, ou est-il la variable aléatoire qui peut sortir de l'impasse ?, L'Homme doré dans lequel des mutants dotés de pouvoirs inquiétants sont ici traqués par les autorités, et l'un d'eux — un jeune homme au corps doré — résiste à toute tentative d'analyse, car il semble deviner le futur..., Rapport Minoritaire où en 2054, grâce à l'Agence gouvernementale Précrime, le monde est devenu plus sûr : les criminels son arrêtés et jugés avant d'avoir commis leur forfait. Mais un jour, John Anderton, un agent de Précrime, se retrouve accusé du futur meurtre d'un homme qu'il n'a même jamais rencontré. Pour prouver son innocence, il devra mettre la main sur le rapport minoritaire... , Le Constructeur qui ne comprend aucun élément de science-fiction, prouvant bien que la fausseté s'étend à tout le quotidien, mais soumis aux récriminations de sa femme, aux critiques de son fils aîné, aux moqueries de ses voisins, isolé parmi des collègues vulgaires et racistes, E. J. Elwood construit un grand bateau intransportable, dépourvu de mât et de moteur, sans trop savoir pourquoi, Autofab, où les humains rescapés n'arrivent pas à communiquer avec les usines automatisées qui les fournissent, épuisant les ressources de la planète par leur surproduction, et Nouveau Modèle dans lequel une planète décimée par l'affrontement entre américains et russes, les troupes se réfugient dans des bunkers, mais des robots conçus par les Américains pour tuer les hommes - les griffes - sillonnent la surface de Terra, et ils laissent peu de chance au soldat russe chargé d'apporter une demande d'armistice aux Américains..., et après avoir écrit (en peu de temps) Les chaînes de l'avenir en 1954, une dystopie autoritaire enflammée, il publie en 1955 son premier roman, Loterie solaire qui décrit l'aliénation sociale des sans-pouvoir, au service des monopoles qui les tiennent fascinés par une gigantesque loterie aux dimensions de la planète, puis L'¼il dans le ciel en 1955, qui fait un jeu sophistiqué sur la réalité des maladies esquissée dans son premier roman, et le relativement routinier Le profanateur en 1956, Dick a lancé une tentative extrêmement ambitieuse – et presque totalement infructueuse – de pénétrer le marché du roman grand public. Il commence à consommer des amphétamines pour pouvoir soutenir son rythme d'écriture mais ces substances ont pour conséquence de le rendre encore plus dépressif et d'augmenter sa paranoïa.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalLe succès arrive réellement avec Le Maître du Haut Château publié en 1962 qu'il a écrit après une dépression, qui gagne le prix Hugo. Une dystopie où les Allemands et les Japonais auraient gagné la guerre et envahi les États-Unis. Dick se met alors à écrire frénétiquement d'autres histoires, à l'aide de médicaments et de psychotropes entre 1963 et 1964, comme Les Clans de la Lune alphane, dans lequel les habitants humains de la Lune Alphane — ancienne base-hôpital — sont des malades mentaux, qui ne gardent une autonomie précaire que par suite d'une situation bloquée dans le conflit entre la Terre et le système d'Alpha du Centaure, et ils se préparent à livrer bataille pour leur indépendance, mais lorsque la flotte terrienne arrive, les Terriens sont aussi divisés entre eux et certains ne sont même pas humains, et Simulacres, où comment démêler le vrai du faux dans ce XXIe siècle où nous croisons pêle-mêle un président dont on ne sait trop s'il est encore un être humain ou déjà un robot, une première dame éternellement jeune et belle, des spots publicitaires volants qui s'introduisent chez vous et qu'il faut abattre d'un coup de fusil, des hommes de Neandertal dans les forêts de Californie et bien d'autres bizarreries qui tissent ensemble la trame d'une intrigue aux ramifications vertigineuses... Les textes de Dick, bien que fictionnels, donnent aux lecteurs le prétexte d'une réflexion. Ce seront là ses plus beaux livres : Le Dieu venu du Centaure (1964), l'un de ses romans les plus connus, où on se demande qui est Palmer Eldritch ? Un aventurier parti dix ans plus tôt découvrir les richesses de Proxima du Centaure, aujourd'hui de retour dans le Système solaire, ou un nabab de l'industrie qui s'apprête à lancer le K-Priss, une drogue destinée à remplacer le D-Liss, et à lui assurer le monopole du juteux marché des colons martiens, ou encore un dieu omniprésent qui s'incarne dans chacun de vos trips. Un organisme extraterrestre venu prendre le contrôle de la Terre. Oui, tout cela, et peut-être plus encore, Glissement de temps sur Mars (1964) et sa version abrégée Nous les martiens, met en vedette un personnage que Dick décrivait comme un ex-schizophrène, et c'était l'un des nombreux romans de Dick dans lesquels la maladie mentale jouait un rôle important, Docteur Bloodmoney (1965), où il évoque une dualité très forte, témoin de son propre vécu, Le temps désarticulé (1965), où nous somme dans une petite ville des années cinquante, où son héros est un marginal nommé Ragle Gumm, qui découvre un annuaire avec des numéros inconnus, ou des revues populaires parlant d'évènements et de célébrités, comme Marilyn Monroe ou Laurence Olivier, qui lui sont tout autant inconnus, ce qui le mène à se poser des question et à réfléchir à son avenir, Souvenirs à vendre (1966), où Douglas Quail rêve depuis toujours d'aller sur Mars, mais la planète rouge est réservée aux agents du gouvernement et aux personnalités haut placées, mais il lui reste toutefois la possibilité de s'acheter des souvenirs, et pourquoi pas celui d'être allé en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la réalité, certes... mais qui sait ?, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (1968) qui raconte l'histoire d'un chasseur de primes parmi les androïdes, introduisant le thème préféré de Dick de ce qui est définitivement humain - les androïdes du livre ressemblent étroitement aux humains mais se distinguent d'eux par leur incapacité à faire preuve d'empathie envers les autres, et offre une vision cauchemardesque du futur proche dans lequel la plupart des vrais animaux ont disparu et ont été remplacés par des répliques mécaniques, Ubik (1969), qui a poussé l'idée de réalités alternatives à l'extrême, imaginant un monde dans lequel les morts semblent revenir à la vie et un groupe de médiums en guerre se déplaçant parmi un groupe de réalités parallèles, et Au bout du labyrinthe (1970), dans lequel Seth Morley et une douzaine de personnes sont envoyés sur la planète Delmak-O, mais chaque individu représente une discipline scientifique différente, et pourtant, aucun ne sait pourquoi il est là, surtout que la situation devient critique lorsque des membres du groupe commencent à s'entretuer.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalDans les années 1970, seul et dépressif, Dick s'abonna à des revues sectaires, lut les publications de l'église de scientologie, en 1974 il écrit Coulez mes larmes, dit le policier, mêlant les thèmes de la consommation de drogue, des réalités alternatives et du contrôle gouvernemental malveillant dans une histoire largement considérée comme l'une des meilleures de l'auteur, et il a une série d'hallucinations la même année, dans laquelle l'Empire romain existerait toujours et la Californie serait une imposture, et les Romains lui confient qu'il est le messager de Dieu, ce qui le pousse les huit dernières années de sa vie, à comprendre les significations de cette vision. Les divinités ? Une maladie psychologique ? Une autre réalité ? Il consigne toutes ses réflexions dans des carnets. Il publie aussi en 1975 Confessions d'un barjo écrit en 1960, qui n'appartient pas à la SF et en grand partie autobiographique. C'est une période où il se drogue quotidiennement, ce qui l'amène à écrire Substance mort en 1977,où dans une Amérique imaginaire livrée à l'effacement des singularités et à la paranoïa technologique, les derniers survivants de la contre-culture des années 60 achèvent de brûler leur cerveau au moyen de la plus redoutable des drogues, la Substance Mort, mais dans cette Amérique plus vraie que nature, Fred, qui travaille incognito pour la brigade des stups, le corps dissimulé sous un "complet brouillé", est chargé par ses supérieurs d'espionner Bob Arctor, un toxicomane qui n'est autre que lui-même, cela donne un voyage sans retour au bout de la schizophrénie, une plongée glaçante dans l'enfer des paradis artificiels, et, invité en 1977 à une conférence de SF à Metz en France, il prononça devant une foule ébahie un discours très étrange où il expliqua qu'il aurait été contacté par des extraterrestres en mars 1974 et qu'il entretenait depuis cette date une correspondance avec eux. En 1972, invité à une convention de science-fiction, il séjourne à Vancouver. Le 23 mars, il y fait une tentative de suicide suite à laquelle il entre dans un centre de désintoxication. À sa sortie, il retourne en Californie et s'installe avec Tessa Busby, une jeune fille de 18 ans. Après le départ de sa dernière épouse, hanté par des délires mystiques et menacé d'une défaillance cardiaque, Dick produit des textes habités par l'idée de la mort et l'espérance de la survie, comme Siva (1980), dans lequel en 1974 un faisceau de lumière rose communique à Horselover Fat des informations capitales concernant l'avenir de l'humanité, et cette force, qui a fait fondre la réalité de cet homme, c'est SIVA, le Système Intelligent Vivant et Agissant, mais qui se cache réellement derrière ces quatre lettres ? Dieu ? Un satellite ? Une race extraterrestre ?, et sa suite L'Invasion divine (1981), où dans ce monde présent, cette planète, tout ce qui la compose, tous ceux qui l'habitent... tout dort ici, et c'est ce que déclare un enfant, Emmanuel, un enfant entré en fraude sur la Terre, qui dit que notre univers est un simulacre, un rideau de fumée, une illusion. Que la création a échappé à son créateur, quel que soit le nom qu'on lui donne, Dieu ou Siva, qu'elle serait reprise en compte par le Mal,  et il vous dit d'ouvrir les yeux, comme lui, sur cet univers parallèle que peut-être certaines intuitions, certains doutes, certaines incohérences dans votre vie quotidienne vous le font pressentir déjà, et on peut se demander si on dort déjà, et auxquels s'ajoutent La Transmigration de Timothy Archer (1982) son ½uvre la plus controversé, où Angel Archer, la narratrice, alors qu'elle assiste à un séminaire sur le soufisme le jour même où John Lennon vient de se faire assassiner,   croit savoir pourquoi nous sommes sur terre, car le soir où elle lisait La Divine Comédie tout en se saoulant au bourbon pour cause de rage de dents, elle avait compris que la douleur ouvre la voie de la connaissance et avait traversé les apparences, tout comme les a traversées Timothy Archer le jour où il s'est demandé si Jésus n'était pas un simple trafiquant de drogue..., pour former une trilogie, où l'auteur mélange science-fiction spéculative, récit autobiographique, questionnement métaphysique et délires schizophréniques afin d'étoffer les implications de ses visions. Ses livres inspirent alors de nombreux cinéastes.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalSon roman Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est ainsi adapté en un film qui deviendra culte : Blade Runner (1982) de Ridley Scott. L'écrivain, impressionné par la copie de travail, ne verra jamais la version finale, tout comme le comics édité par Marvel Comics dans la foulée de la sortie du film en 1982. Malgré la présence d'Harrison Ford incarner un chasseur de primes traquant des Replicants et de Rutger Hauer comme le chef des Réplicants, pour ce film, le cinéaste affronte ses producteurs et se voit contraint de rajouter une voix off explicative et une fin plus optimiste, qui ne vont pas le satisfaire. Dès 1982, la toute première version de Blade Runner, appelé Workprint, est une version de travail qui a été présentée à un petit public à Dallas et Denver en mars 1982. D'une durée de 113 minutes, la version Workprint a servi de projection test pour recueillir les premières réactions et les retours furent négatifs. Cette deuxième version de Blade Runner unique n'a été présentée qu'une fois à l'avant-première de San Diego en mai 1982. Trois scènes inédites figurent dans cette version mais elles n'ont jamais été réintégrées dans les versions suivantes. On dit que cette version a été perdue. Puis vinrent le “Theatrical Cut” d'une durée de 166 minutes, connue comme la version originale officielle de Blade Runner sortie dans les salles américaines, publiée en VHS l'année suivante, cette version est longtemps restée inédite en DVD jusqu'à ce qu'elle soit incluse dans le coffret anniversaire de 2005, mais cette version est très controversée puisque Warner a eu le dernier mot sur le montage, au détriment de Ridley Scott, “International Cut”, est celle qui a été projetée en Australie, en Asie et en Europe, elle contient trois scènes plus violentes et plus sanglantes que la version cinéma américaine concernant Tyrell et l'affrontement entre Deckard et Pris, mais indisponible aux États-Unis pendant longtemps, la version International Cut du film a été publiée en VHS et par Criterion Collection en Amérique du Nord avant d'être rééditée en 1992, “la version télé', en 1986, pour laquelle la chaîne CBS a censuré cette adaptation pour le petit écran en éditant plusieurs scènes pour amoindrir la nudité et la violence et ainsi respecter les restrictions télévisuelles, la “Director's Cut”, que la Warner Bros a produire, sous la direction de Ridley Scott en 1992, sans voix off, avec la scène onirique de la licorne et surtout sans la séquence de happy end, avant le “Final Cut” approuvé et peaufiné par le cinéaste en 2007qui  est la bonne version puisqu'il a pu retravailler les effets, le son et le montage et a même pu retourner quelques séquences avec Joanna Cassidy qui incarne Zhor.. Le 18 février 1982, Philip K. Dick tombe dans le coma, victime d'un accident vasculaire cérébral, et succombe le 2 mars. Longtemps considéré comme schizophrène, Dick aurait peut-être été atteint d'une épilepsie du lobe frontal temporal. Il meurt sans savoir que cinquante ans plus tard, le monde est une pâle copie de l'un de ses romans. En 1983, un an après sa mort, un prix littéraire est créé en son hommage et baptisé le Prix Memorial Philip K. Dick.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalLes adaptations au cinéma suivent comme Confessions d'un barjo en 1992 de Jérôme Boisvin, fidèle au roman tout en faisant quelques clins d'½il à Philip K. Dick, et le spectaculaire Total Recall en 1990 de Paul Verhoeven avec Arnold Schwarzenegger, inspiré de Souvenirs à vendre, qui s'éloigne particulièrement des ½uvres de Philip K. Dick le truffant d'explosions et de bagarres, alors le producteur italien Dino De Laurentiis, envisageait au départ Richard Dreyfuss et Patrick Swayze, fraichement auréolé du succès de Dirty Dancing pour le rôle principal, et voulaitt en faire la première production de sa compagnie DEG tournée sur la Gold Coast en Australie avec Bruce Beresford comme réalisateur, d'après le script de Ronald Shusett et Dan O'Bannon, mais cette version ne se fera finalement pas, et le scénario parvient ensuite entre les mains du réalisateur David Cronenberg, qui abandonne alors le projet La Mouche, et réécrit plusieurs fois le script de Ronald Shusett et Dan O'Bannon tout en envisageant William Hurt dans le rôle principal, puis part pour divergences artistiques car il souhaite plutôt un hommage à Philip K. Dick plutôt qu'un simple film d'action comme le souhaite les producteurs, ce qui pousse Dino De Laurentiis à se désintéresser du projet, et cela permet alors à Arnold Schwarzenegger, qui avait déjà tenté d'obtenir le rôle principal, de reprendre en main le projet pour donner cette trahison du roman. Et aussi Planète hurlante en 1995, une excellente série B inspirée de Nouveau Modèle dans laquelle des mines antipersonnelles évolutives prennent des aspects toujours plus émouvants pour atteindre leurs victimes, et qui  fut au départ un scénario écrit par Dan O'Bannon qui avait été choisi par Tom Naud en 1983, cependant, la production ne s'est jamais déroulée comme prévu. À plusieurs reprises, Charles Fries a montré de l'intérêt pour le projet, mais ce n'est que dans les années 1990 que Planète hurlante est entré en production et le scénario a été réécrit gardant en grande partie celui d'O'Bannon. Steven Spielberg ouvre le ban avec le brillant Minority Report en 2002, adaptation du Rappot minoritaire, après que Tom Cruise, tombé amoureux de la nouvelle durant le tournage de Eyes Wide Shut, qui aura l'idée du projet Minority Report et de l'y convier, dans lequel la police se base sur le don de précognition de trois mutants pour arrêter les criminels avant qu'ils n'aient enfreint la loi. Mais il arrive que les oracles divergents... Le film est bon, mais ne suit pas la nouvelle de Philip K. Dick qui est bien meilleure et il devait être au départ une suite du film Total Recall de Paul Verhoeven, puis le scénariste Jon Cohen a été engagé, en 1997, et le précédent scénario a été mis de côté et totalement réimaginé pour donner le film de Spielberg. Il faudra attendre 24 ans, jusqu'en 2006 quand le film A Scanner Darkly est sorti, pour voir un roman graphique réalisé sur la base du scénario de David Linklater inspiré de Substance Mort. Pas une surprise puisque le film était un film d'animation (tourné avec de vrais acteurs et transformé en film d'animation en post-production). Le film de Richard Linklater, qui suit un agent des stups en mission d'infiltration dont les drogues ont liquéfié l'identité, est une véritable réussite. D'une nouvelle de quelques pages, l'industrie cinématographique extrapole des longs-métrages, tels le médiocre Next en 2007 inspiré de L'homme doré, une histoire de prescience n'ayant qu'un nom propre en commun avec le texte, à cause du fait que Gary Goldman et Jason Koornick ont ​​initialement opté pour la nouvelle L'Homme Doré et Gary Oldman écrit un traitement de scénario que lui et Koornick ont ​​présenté à la société de production de Nicolas Cage, Saturn Films, mais Goldman a fini par écrire le scénario selon les spécifications pour donner ce film, Paycheck en 2003 inspiré de La Clause du Salaire, développé dès 1996 lorsque les droits sont acquis par Caravan Pictures, filiale de The Walt Disney Company, et Brett Ratner est un temps évoqué comme réalisateur, on proposera le rôle de Michael Jennings à Matt Damon, qui refuse, pour ce qui est un jeu de piste à travers les dédales d'une amnésie artificielle, ou L'Agence en 2011 inspiré de Souvenirs qui dévoile le travail des fonctionnaires dévolus aux rouages de la destinée, mais qui s'est avéré décevant, car le producteur Michael Hackett qui a eu l'idée d'adapter au cinéma le roman de Philip K. Dick, après avoir envisagé le projet pendant plusieurs années, a décidé de confier la réalisation à son ami et collaborateur George Nolfi, pour qui c'était sa première expérience de réalisateur, et les deux hommes sont tombés d'accord pour proposer le rôle principal à Matt Damon, ce qui centra le film sur l'action.
 
Philip K. Dick, un auteur de SF original et marginalEn 2009, il y a eu le lancement de la série de comics Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Boom! Studios, comptant 22 volumes, publiée entre 2009 et 2011, qui reprennent le texte exact du livre. Cette série a été suivie / parallèle à une deuxième série, qui est une préquelle de la première série. Cette fois l'histoire, ainsi que le texte, ne sont pas de Philip K. Dick. Ces deux séries ont été publiées avec plusieurs couvertures pour chaque numéro. En 2010, Marvel Comics est revenu à avec une série de 5 numéros de Philp K. Dick Electric Ants, basée sur la nouvelle du même titre. Après Hollywood peu inspiré a plagié Philip K. Dick. En témoignent Déjà vu (Tony Scott), une enquête susceptible de modifier le passé, Inception (Christopher Nolan) en 2010, qui plonge dans les strates inférieures du rêve, Matrix (Wachowski Brothers) en 1999 et 2003, qui considère le libre arbitre comme une illusion, l'imbroglio quantique de Donnie Darko (Richard Kelly) en 2001 ou l'immersion gigogne dans des jeux de rôle d'eXistenZ (David Cronenberg) en 1999... Quant à The Truman Show (Peter Weir) en 1998, il plagie sans vergogne mais avec talent Le Temps désarticulé, remplaçant un simulacre par un autre. Cela n'empêcha pas de faire Total Recall : Mémoires programmées (2012) de Len Wiseman, qui n'est pas plus fidèle au texte original que la précédente version, et qui s'avéré trop centré sur l'action. Mais Le Maître du Haut Château diffusé sur Netflix entre 2015 et 2019 montre qu'une adaptation en série adaptée d'après une ½uvre de Philip K. Dick peut devenir un succès critique et public, avec le très réussi 2016 : Philip K. Dick's Electric Dreams de Bryan Cranston portant sur des nouvelles de l'auteur.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé :  Laurent Queyssi, et Mauro Marchesi, Phil : Une vie de Philip K. Dick, 21g, 2018 (BD, pour les images), https://pkdickbooks.com/Comics/comics_index.php, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18690319.html, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-258/biographie/, https://www.ecranlarge.com/films/critique/899985-critique-total-recall-memoires-programmees, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/12/16/mondes-vacillants-dick/, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/08/06/dick-reparateur-lapoujade/, https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/regards-sur-philip-k-dick-14-lepuisante-vie-de-philip-kdick, https://www.franceculture.fr/litterature/philip-k-dick-le-maitre-de-lanticipation, https://www.franceinter.fr/emissions/intelligence-service/intelligence-service-26-decembre-2020, https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/science-fiction-philip-k-dick-1521/,  https://www.letemps.ch/culture/philip-k-dick-regne-cinema, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Philip-K.-Dick.html, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Le-Temps-desarticule.html, et Marcel THAON, «DICK PHILIP K. - (1928-1982)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 février 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/philip-kindred-dick/. 
 
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Tags : Littérature, Cinéma, comics
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#Posté le mercredi 16 février 2022 07:22

Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisons

Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsAu milieu des années 2000, les films de super-héros Marvel se sont révélés être des superproductions grâce aux films Spider-Man de Sam Raimi et X-Men de Bryan Singer. Fox a également remporté un succès modéré au box-office (sinon un succès critique) avec Daredevil de Mark Steven Johnson avec Ben Affleck, le moment était donc venu d'essayer un film Les 4 Fantastiques à gros budget. C'est pour cela qu'en 2005, auréolé du succès des deux premiers films X-Men, la 20th Century Fox décide de se lancer dans une nouvelle adaptation des comics Marvel : Les 4 Fantastiques, et bien que Steven Soderbergh, que Chris Columbus puis Peyton Reed aient tenté de faire décoller un film Les 4 Fantastiques depuis la fin des années 1990,on été également pressentis, elle confie la réalisation à Tim Story. Cependant,  dans une récente publication Instagram, l'artiste Ryan Unicomb a révélé que le comédien Nicolas Cage était initialement le premier choix de la 20th Century Fox pour endosser le rôle du Dr Doom. L'artiste a partagé trois images. Deux d'entre elles représentent les bras du Dr Doom, avec un design différent de celui conservé dans le film de Tim Story. La troisième photographie dévoile un concept art de Nicolas Cage dans la peau du grand méchant. La publication est accompagnée du texte suivant : «Avant que Julian McMahon n'assume le rôle, Nicolas Cage avait été choisi comme Docteur Doom dans Les 4 Fantastiques en 2005. La production a décidé d'approcher Cage après qu'un artiste conceptuel ait utilisé l'image du chanteur Marilyn Manson, pour certaines de ses pièces. Le projet était considérablement plus sombre et le look de Fatalis penchait vers une classification PG-13 ou R (comme on peut le voir dans ces maquettes de production, et ces bras bio-métalliques sans peau).» Cela n'a évidemment jamais été réalisé, mais c'est néanmoins intéressant. Dommage. Plutôt que d'offrir un film tout public, la 20th Century Fox aurait dû conserver cette ligne directrice initiale. L'idée de voir Nicolas Cage dans la peau d'un Dr Doom beaucoup plus dark était emballante. Même si Julian McMahon s'en sort avec les honneurs, on ne peut s'empêcher d'imaginer Nicolas Cage dans les habits du Dr Doom... Côté casting, Ioan Gruffudd endosse le rôle de Mr Fantastic, Jessica Alba campe la Femme Invisible, Chris Evans devient la Torche Humaine et Michael Chiklis se transforme en la Chose. Quant au grand méchant, le terrible Dr Doom, il était interprété par Julian McMahon.
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsDans cette version, Von Doom est réinventé en tant qu'un patron d'entreprise qui finance la mission spatiale de Richards afin que tous les cinq soient imprégnés de rayons cosmiques. Alors que Reed, Sue, Ben et Johnny traitent de leurs nouveaux pouvoirs et de ce qu'il faut en faire, ils deviennent publiquement étiquetés comme "Les Quatre Fantastiques". Pendant ce temps, Victor perd presque sa compagnie alors qu'il se transforme en un homme métallique capable de tirer des éclairs. Doom tente de détruire les 4 Fantastiques mais ils combinent leurs capacités pour le vaincre. Une scène de mi-crédits montre un Dr Doom immobilisé extradé vers son pays d'origine, la Lettonie. Le film a rencontré des critiques majoritairement négatives du fait qu'il reprend la même méthode que pour le film la route Spider-Man de Sam Raimi en tentant une traduction fidèle des comics de Stan Lee et Jack Kirby sur grand écran sans en avoir l'âme, avec des querelles interfamiliales au niveau de la sitcom, un humour passable et des effets spéciaux numériques datés, mais il a néanmoins rapporté plus de 333 millions de dollars au box-office, pour un budget de 100 millions, et il vaut à Tim Story une nomination au NAACP Image Award. En juin 2007, une coupe étendue du film est sortie, incorporant plus de 20 minutes de scènes supprimées et comprend également un aperçu du film Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent. Il développe les relations de The Thing avec Alicia Masters, les manipulations du Dr Doom pour briser le groupe, la féminisation de la Torche Humaine et comment cela se retourne contre d'autres scènes.
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsDeux ans plus tard, Tim Story retrouve Ioan Gruffudd et Jessica Alba, en adaptant leur seconde épopée sur grand écran dans Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent, tout en élargissant l'univers en introduisant le Silver Surfer et Galactus. Le film est basé sur la saga Galactus de Lee et Kirby dans les comics ainsi que Ultimate Fantastic Four, mais les fans étaient naturellement mécontents que Galactus soit décrit comme un nuage de gaz géant au lieu d'un humanoïde titanesque en armure violette. Le Silver Surfer est interprété par Doug Jones, qui a fourni la capture de mouvement, tandis que Laurence Fishburne a fourni la voix du Surfer. Dans celui-ci, alors que Sue et Reed se préparent pour leur mariage, le Silver Surfer vient sur Terre pour se préparer à être dévoré par son maître, Galactus. Le Surfeur cause des dégâts dans le monde entier et il ressuscite par inadvertance le Dr Doom. Pendant ce temps, l'armée américaine recrute les 4 Fantastiques pour les aider à capturer le Silver Surfer et les héros sont obligés de travailler avec le Dr Doom, qui prévoit de voler la planche de surf de l'extraterrestre et ses pouvoirs cosmiques. Alors que les 4 Fantastiques combattent le Dr Doom pour récupérer la planche de surf, Galactus arrive sur Terre. Parce qu'il a formé un lien avec Sue, le Silver Surfer trahit Galactus et le détruit. Le film se termine avec Reed et Sue qui se marient enfin.
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsMais il a sous-performé en rapportant 289 millions de dollars dans le monde, abandonnant le projet d'un troisième film et d'un spin-off du Silver Surfer. C'est une suite de super-héros aérée qui dure un peu plus de 90 minutes, mais qui a du mal à concilier la lourdeur de l'histoire du Silver Surfer et Galactus avec l'humour ringard qui domine le reste du film. En conséquence, il fait un travail terne de mise en place du film Silver Surfer, et la Fox avait embauché J. Michael Straczynski pour écrire la même année que la suite est sortie en salles, mais au milieu de 2009, Straczynski a exprimé des doutes quant à la production de de spin-off. La suite des 4 Fantastiques résume parfaitement une grande partie de ce que les studios hollywoodiens pensaient que les histoires de super-héros cinématographiques devaient être pour prospérer au moment de sa sortie, de la comédie juvénile ou de la mythologie trop simplifiée. Pour cette raison, Fox a refusé de continuer la série alors que Les 4 Fantastiques 3 devait sortir en 2009, où il était prévu d'y amener Black Panther à la série de films et Danny De Vito devait faire The Mole man, et a plutôt choisi de la redémarrer plusieurs années plus tard. Une fois de plus en danger de voir les droits revenir à Marvel, Fox a tenté un redémarrage réalisé par Josh Trank, mais la production troublée gâchée par l'ingérence du studio a entraîné un désastre critique et financier.
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsMais en 2015, la Fox décide de remettre la main au pot avec un reboot pour surfer sur la mode des super-héros, en pleine folie Avengers. Josh Trank est choisi pour mettre en scène les aventures des 4 Fantastiques. Son expertise en matière de super-héros ayant joué dans le choix du réalisateur par la production, le propulse à la tête d'un blockbuster à seulement 30 ans. Le cinéaste opère donc un rajeunissement de la franchise et rappelle Michael B. Jordan, le talentueux comédien qu'il avait déjà dirigé dans Chronicle pour incarner Johnny Storm alias La Torche Humaine. On retrouve également au casting Miles Teller dans le rôle de Reed Richards, Kate Mara dans le rôle de Sue Storm, Jamie Bell dans le rôle de Ben Grimm, et Toby Kebbell dans le rôle de Victor Von Doom. Cependant, en 2020, le film Les 4 Fantastiques est revenu dans l'actualité. Son réalisateur, Josh Trank dit auprès de Geeks of Color qu'il voulait une actrice noire pour incarner Sue Storm, l'un des personnages du groupe de super-héros, finalement interprété par Kate Mara. Une décision qui tombait sous le sens, La Femme Invisible étant la s½ur de Johnny, La Torche Humaine. Ce dernier est bien un personnage de couleur, avec Michael B. Jordan dans le rôle. Sauf que la 20th Century Fox n'a pas voulu soutenir le réalisateur jusqu'au bout en mettant deux interprètes noirs dans le groupe. Ce qui peut expliquer son attitude envers Kate Mara au casting des 4 Fantastiques, dans la peau de Sue Storm. Elle est revenue sur cette expérience lors d'une interview chez Emmy Magazine en la qualifiant "d'horrible" et ses propos incriminent Josh Trank, qu'elle présente comme un homme misogyne. Ses propos englobent même, plus généralement, ses rapports avec les hommes à Hollywood. Elle avoue s'être sentie mieux quand elle était avec des réalisatrices, car aucun rapport étrange de domination ne venait gâcher le travail pour lequel elle était payée. Lors de son passage dans le Ladies Night de Collider, elle persiste et signe. Ce que Kate Mara regrette le plus, c'est de ne pas avoir réagi dans l'immédiat quand elle s'est sentie mal à l'aise au contact de celui qui devait la diriger : «Je ne regrette pas du tout de l'avoir fait, mais je regrette de ne pas m'être défendue. Si vous ressentez que quelque chose vous met mal à l'aise, il y a une raison à cela.»
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsLa relation tendue entre Josh Trank et le producteur Simon Kinberg a souvent été mise en avant pour expliquer ce ratage. Le réalisateur s'est plaint de ne pas avoir eu la liberté qu'il souhaitait et son comportement lors de la production a été dénoncé. Il se dit qu'il n'a pas été correct dans ses rapports avec son équipe. Kinberg tente le tout pour le tout et va prendre le contrôle artistique du projet. Ce fiasco provoquera ensuite le départ de Josh Trank du projet sur Boba Fett, Kathleen Kennedy ne voulant pas de quelqu'un d'incontrôlable. Aujourd'hui, le réalisateur n'a jamais confirmé son potentiel entrevu dans Chronicle et a signé un Capone intéressant en 2020 qui aurait pu être meilleur.  Et pendant la production du film, Kate Mara avait usé d'une jolie langue de bois, et Miles Teller avait assuré le service après-vente avec un certain savoir-faire, quand un producteur déclarait que le film était simplement trop sombre pour fonctionner. Josh Trank a basé ses 4 Fantastiques sur les Ultimate Fantastic Four des comics Marvel et il a apporté des idées intéressantes en assimilant leurs pouvoirs à l'horreur corporelle, mais le film final voit un changement de ton significatif où la seconde moitié devient un spectacle d'effets spéciaux absurde après l'exploration austère de la première moitié mais plus basée sur les personnages du quatuor et le Dr Doom, cela s'explique par le fait que Simon Kinberg, l'un des scénaristes et producteurs du film, est venu superviser les reprises et les changements, principalement au deuxième et troisième actes. La bande-annonce du film contenait des plans qui ne sont pas dans le film final et même des détails comme la couleur des cheveux de Sue Storm dans la seconde moitié du film ne correspondent pas au premier. Et les spectateurs ont pu voir ensuite l'histoire qui parle du brillant jeune inventeur Reed Richards qui rejoint la Fondation Baxter grâce au Dr Franklin Storm (Reg E. Cathey) pour travailler sur un transporteur dimensionnel qui ouvrirait une passerelle vers "Planet Zero". Lorsque le quatuor entre sur Planet Zero, ils sont imprégnés de pouvoirs mais certains d'entre eux, comme Ben, sont horriblement changés. Pendant ce temps, Victor est piégé dans Planet Zero, mais revient un an plus tard transformé en Dr Doom. Reed, Sue, Johnny et Ben doivent empêcher Victor d'avoir Planet Zero pour consommer le monde. À la fin, ils deviennent les Quatre Fantastiques.
 
Les 4 Fantastiques, des comics adaptés au cinéma pour de mauvaises raisonsLes 4 Fantastiques de 2015 a été critiqué par les critiques et les fans et n'a rapporté que 167 millions de dollars dans le monde. Qualifié par la critique de «catastrophe industrielle», ce troisième film sera désavoué par son propre réalisateur, Josh Trank à cause des reshoots massifs particulièrement visibles à l'écran (coucou la perruque de Kate Mara), et voit son film charcuté en salle. Trop jeune, trop inexpérimenté, Hollywood ne lui confiera plus de film après cette erreur de parcours. Josh Trank estimait (27 ans, à l'époque) qu'il n'avait pas les épaules pour porter une grosse production. Néanmoins, elle n'a pas tout perdu dans cette expérience, car sa rencontre avec sa co-star Jamie Bell a été importante sur le plan sentimental : ils tombèrent amoureux et se marièrent. Une suite était en production, mais a été annulée après la sortie du film. Cependant, le 23 août 2016, Miles Teller et sa co-star Kate Mara avaient exprimé leur intérêt à jouer dans la suite, mais n'ont pas de date de sortie actuelle. Il est rapporté qu'un nouveau redémarrage du film sera centré sur les enfants de Reed et Susan, en hommage aux Indestructibles. En novembre 2017, Disney avait racheté les droits à Marvel Studios et Fox pour intégrer X-Men, The Avengers, Deadpool, et Fantastic Four pour un reboot. Quant aux 4 Fantastiques, ils vont prochainement être de retour, cette fois dans le Marvel Cinematic Universe. En effet, Marvel Studios a demandé à Jon Watts (le réalisateur des derniers Spider-Man) de s'occuper d'un nouveau film Les 4 Fantastiques attendu pour 2023 ou 2024.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces articles  qui m'ont beaucoup aidé : https://cancelled-movies.fandom.com/wiki/Fantastic_Four_3, https://fantasticfourmovies.fandom.com/wiki/The_Silver_Surfer_(canceled_film), https://fantasticfourmovies.fandom.com/wiki/Fantastic_Four_(film), https://fantasticfourmovies.fandom.com/wiki/Fantastic_Four_(2015_film), https://screenrant.com/fantastic-four-2015-reboot-failure-toby-kebbell-response/, https://screenrant.com/marvel-movies-fantastic-four-ranked-worst-best/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-465875/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-81531/biographie/, https://www.cbr.com/fantastic-four-rise-silver-surfer-end-era/, https://www.cineserie.com/news/cinema/les-4-fantastiques-josh-trank-voulait-une-actrice-noire-pour-le-role-de-kate-mara-3530359/, https://www.cineserie.com/news/cinema/les-4-fantastiques-nicolas-cage-a-failli-interpreter-le-dr-fatalis-3792543/, https://www.cineserie.com/news/cinema/les-4-fantastiques-kate-mara-revient-sur-lechec-du-film-3858197/, https://www.cineserie.com/news/cinema/les-4-fantastiques-decouvrez-cette-connexion-avec-la-franchise-x-men-4550572/, https://www.ecranlarge.com/films/news/1032060-les-4-fantastiques-meme-le-scenariste-s-excuse-pour-la-catastrophe-industrielle-super-heroique, et https://www.tomsguide.fr/les-4-fantastiques-marvel-veut-casser-la-malediction-avec-un-3e-reboot-en-2023/.
 
Merci !
Tags : comics, Cinéma
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#Posté le jeudi 17 février 2022 07:38

Modifié le jeudi 17 février 2022 07:53

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