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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma

À l'instar de Spider-Man, Sony détenait les droits de Ghost Rider depuis que Marvel avait autorisé les adaptations d'une grande partie de leurs propriétés les plus populaires dans les années 1990 afin d'éviter la faillite. Par conséquent, Sony a produit les deux films Ghost Rider avec Nicolas Cage avec peu ou pas d'intervention de Marvel Studios.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	En 2007, Mark Steven Johnson (Daredevil) met en scène Ghost Rider avec Nicolas Cage dans le rôle-titre qui a fait face à la concurrence de Johnny Depp et Eric Bana pour celui-ci. Stephen Norrington a été le premier choix pour réaliser le film. Ce dernier est un grand fan de comics, et adore tourner dans les productions super-héroïques (Kick-Ass, Spider-Man : New Generation, etc...). Ainsi, avec Ghost Rider, c'était un rêve de gosse qui se réalisait pour lui : «J'ai toujours adoré le personnage du Rider. Je porte même un tatouage représentant son crâne enflammé sur le bras. C'est un être surprenant, très différent des super-héros habituels. Enfant, j'étais très impressionné par les monstres de l'univers Marvel Comics, en particulier par Hulk et le Rider, car je ne comprenais pas comment des créatures aussi terrifiantes pouvaient aussi faire le bien. J'ai lu pour la première fois les bandes dessinées de Ghost Rider à l'âge de sept ans. J'aimais beaucoup la manière dont il était dessiné. Il y a derrière l'image du crâne en feu une certaine idée d'honnêteté. Le Rider ne porte pas de masque : il ne peut cacher sa véritable nature.» Il faut dire que le Ghost Rider est bien différent de ses homologues super-héroïques. Il se distingue de Superman ou Spider-Man parce qu'il refuse d'accepter sa nature profonde à travers son personnage, le motocycliste Johnny Blaze qui vend son âme au diable pour sauver la vie de son père et se sépare malheureusement de la pure Roxanne Simpson (Eva Mendes qui a intentionnellement pris du poids pour son rôle de Roxanne Simpson, parce qu'elle partage très peu de ressemblance avec la version bande dessinée de son personnage, et elle a déclaré que le moins qu'elle puisse faire pour les fans était d'être aussi voluptueuse que la version bande dessinée), l'amour de sa vie, il se transforme en Ghost Rider, le propre chasseur de primes du diable, et est envoyé pour traquer les pécheurs. Le personnage s'efforce d'échapper aux forces du mal, tout en rencontrant à nouveau Roxanne, aujourd'hui reporter à la télévision, et plus spécifiquement à Méphistophélès (incarné par Peter Fonda dans le film, célèbre pour sa prestation dans Easy Rider) qui a besoin de lui pour vaincre son fils Blackheart, dont le complot visant à prendre le contrôle de son royaume qui amènera l'enfer sur Terre à moins que Ghost Rider ne puisse l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Le film déçoit énormément les fans.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	Il faut dire que le film était une aventure PG-13 à gros budget basée sur un personnage qui se transforme en démon avec un crâne enflammé, ce qui signifie qu'une cote R aurait probablement été mieux adaptée. Cage a reçu de bonnes critiques pour sa performance principale, mais l'histoire, le méchant boiteux et le terrible CGI ont conduit Ghost Rider à être carrément critiqué. Côté box-office, il rapporte tout de même plus de 228 millions de dollars de recettes. Cet échec expliqua Mark Steven Johnson dans une interview dans comicbook.com le 22 octobre 2021 vient du fait que le scénario ne permettait pas de comprendre «Un héros n'est aussi bon que son méchant. Et nous n'avons jamais vraiment compris le programme des méchants et des méchants», à cela s'joutait la difficulté de faire «le feu en CGI», d'où les effets numériques pas très bons. Il nous apprend aussi qu'il n'y avait pas d'autre choix pour le personnage principal que Nicolas Cage qui «a toujours été le choix pour Ghost Rider. Il a un tel amour pour ce personnage. Il n'a jamais été question de quelqu'un d'autre jouant Johnny Blaze». Il regrettait aussi que le scénario de Goyer qui était «un R très sombre, très dur» n'a pas été gardé. Nicolas Cage regretta la classification PG-13, c'est-à-dire déconseillés aux moins de 13 ans, sur le sol américain, lui qui aurait aimé pouvoir livrer une version plus adulte du personnage de Johnny Blaze. Lors d'une interview récemment accordée au site JoBlo, l'acteur a ainsi déclaré : "Vous savez, 'Ghost Rider' était un film qui aurait dû être classé R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte)." Et de préciser : "David Goyer avait un scénario brillant, que je voulais faire avec lui et pour une raison qui m'est inconnue, ils ne nous ont pas laissé faire le film." Et de rappeler : "Le Ghost Rider aurait dû être un super-héros effrayant avec une classification R et à l'époque ils n'ont pas réussi à le faire."
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	Face à l'échec critique du premier film, Sony a décidé d'engager Mark Neveldine et Brian Taylor pour diriger Ghost Rider : L'esprit de vengeance en 2012. Les deux cinéastes ont pour consigne de signer un film qui n'est pas réellement une suite directe, mais plus un opus indépendant. La seule connexion entre les deux volets est finalement Nicolas Cage. Ce dernier est entouré notamment d'Idris Elba et de Christophe Lambert. Pourtant, Ghost Rider : L'esprit de vengeance aurait pu être totalement différent. Effectivement, Todd Farmer et Patrick Lussier, les deux scénaristes originels de Ghost Rider 2, ont écrit un pitch de 23 pages qui aurait certainement conduit le film à avoir une classification R (interdit aux moins de 16 ans aux États-Unis). Malheureusement pour les fans du Ghost Rider, Marvel a mis son veto, et a préféré une classification PG-13. Farmer et Lussier se mirent au travail sur une histoire qui emmenait notre le célèbre squelette en Europe, à la recherche de sept crânes appartenant à ses prédécesseurs. C'est un document court, mais on peut quand même en tirer que ce Ghost Rider là aurait été bien plus nerveux que dans sa version du premier film. Mais Avi Arad, le patron de Marvel à l'époque, a refusé ce scénario, comme le racontait Todd Farmer à l'époque : «Dans les notes du pitch, j'avais écrit un truc du genre "Nous savons que les intérêts de plusieurs entités sont impliqués, mais nous pensons avoir trouvé une histoire qui satisfera tout le monde". Alors Avi m'a informé qu'il n'y avait qu'une entité qui comptait. Tout le monde a rigolé, mais moi j'avais du mal à avaler cette pilule...» Finalement, malgré le retour positif de Sony Pictures, Avi Arad et les studios Marvel ont descendu le script, qualifié de "trop violent". Todd Farmer a donc abandonné le projet, remplacé par Scott M. Gimple et Seth Hoffman : «J'ai détesté refuser ce boulot. Mais on m'aurait bombardé de TROP VIOLENT tous les jours de la semaine.» Dans le film, le Ghost Rider titulaire alias Johnny Blaze, qui doit cette fois empêcher le diable (Ciarán Hinds, remplaçant essentiellement Peter Fonda qui a voulu revenir, mais a abandonné après avoir lu le scénario) de localiser son fils, Danny (Fergus Riordan), sur Terre et de lui transmettre sa propre essence démoniaque. Là encore, l'œuvre est terriblement mal reçue. Même s'il était plus intéressant et contenait quelques scènes d'action amusantes, c'était toujours un film de bande dessinée médiocre. Côté box-office, le film rapporte plus de 132 millions de dollars de recettes.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	Il faut dire que Mark Neveldine et Bryan Taylor ont mis toute leur dinguerie, leur imprudence et leur sens du cinéma, mais leur méconnaissance des comics a donné un très bon nanar, mais pas un bon film. Bis énervé dans L'Esprit de Vengeance, quitte à trancher peut-être un peu radicalement avec les goûts d'un grand public plus souvent amateur de blockbusters bien lisses que de grand n'importe quoi avec Nicolas Cage. Interrogé par Comic Book, Brian Taylor a expliqué que les Avengers, Iron Man et autres Thor étaient pour lui un mystère, et qu'il avait bien du mal à saisir ce qui excitait tant que ça les spectateurs. «Les films du studio Marvel, je n'y comprends rien du tout. Je dois être honnête, ils me paraissent vraiment très longs. Il faut que je fasse attention à comment je présente les choses. C'est juste que je ne pige pas le truc. Ils m'ennuient et je ne les trouve pas particulièrement divertissants. Je pense qu'ils sont très bien fabriqués en termes en termes industriels. L'action est très bonne. Techniquement, c'est vraiment très bien. On y trouve plein d'acteurs que j'adore. Mais ça me passe au-dessus.» Interrogé par Joblo.com, Nicolas Cage a néanmoins tenu à défendre cette production un brin tarée, dont il tient à rappeler qu'elle a finalement été un vrai succès. «Le problème avec Ghost Rider 2, c'est qu'il est incompris. L'industrie n'a toujours pas réalisé combien ce film est un succès. Avez-vous seulement une idée de ce que Mark Neveldine et Bryan Taylor sont parvenus à accomplir pour une somme ridicule ? Chez Marvel, on ne sort même pas du lit pour si peu, et eux ils ont tout déchiré. Ils ont fait quelque chose d'original, plein d'aventures, de mouvement, un grand-huit et ils l'ont fait pour une misère, je ne vais pas vous dire combien, mais le film a rapporté plus de 200 millions de dollars.» Pas sûr que les fans partagent son avis.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	Ghost Rider : L'esprit de vengeance a été un succès modeste mais a également rapporté beaucoup moins que son prédécesseur. En 2013, Cage a effectivement exclu de revenir pour Ghost Rider 3 et dans les années qui ont suivi, il a déploré que le studio n'ait pas été assez courageux pour faire un film classé R avec le personnage, en particulier à la lumière du succès de Deadpool. Les co-réalisateurs de L'esprit de vengeance regrettent également que le film ne soit pas une affaire plus sombre et plus sanglante qui profite des racines d'horreur du personnage. Suite à la performance tiède de Ghost Rider : L'esprit de vengeance et au désintérêt ouvert de Nicolas Cage pour son retour, Ghost Rider 3 a été annulé. Les droits sur le personnage sont revenus à Marvel en 2013 et Ghost Rider, sous la forme de Robbie Reyes (Gabriel Luna), est apparu lors de la saison 4 d'Agents of S.H.I.E.L.D. en 2016. Marvel semble également avoir peu d'intérêt à faire un film Ghost Rider et même s'ils le faisaient, il est extrêmement peu probable qu'ils fassent revivre l'ère Nicolas Cage. Non seulement Cage lui-même a exclu un retour et il a dit qu'il ne participerait probablement pas à un éventuel troisième volet de Ghost Rider avançant «que la franchise s'est éteinte. Du moins avec moi comme acteur. J'ai fait ce que j'avais à faire avec ce rôle. Il ne faut jamais dire jamais, mais là, maintenant, aujourd'hui, je dirais que c'est fini pour moi», mais les films Ghost Rider eux-mêmes ont également une faible réputation auprès des fans. Un Ghost Rider 3 classé R donnera à Nicolas Cage l'impression que cela pourrait être une explosion, mais malheureusement, on a l'impression que le film original est arrivé trop tôt, la cote PG-13 affaiblissant son attrait. Il y a une chance qu'il puisse être racheté sur grand écran à l'avenir, mais ce ne sera certainement pas le cas dans Ghost Rider 3.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	Mais aujourd'hui, les choses ont changé dans le paysage des super-héros puisque les studios ont découvert qu'un héros un peu hardcore dans un film sombre, violent et adulte peut tout aussi bien cartonner au box-office qu'un produit aseptisé avec des mecs en collants. Et donc, fatalement, il faut s'attendre à ce que le Ghost Rider revienne un de ses 4, en plus de ses apparitions sur le petit écran dans Agents of S.H.I.E.L.D. dans l'épisode 1. Mais au lieu de Johnny Blaze, Gabriel Luna a dépeint Robbie Reyes, le prochain hôte du Ghost Rider. Reyes a commencé comme un personnage antagoniste qui se heurte à Quake (Chloe Bennett) avant de devenir un allié de confiance de l'équipe. Son prédécesseur, Johnny Blaze, n'a obtenu un camée que dans l'épisode 6. Lors de la finale de la mi-saison, Robbie Reyes a finalement affronté son diabolique oncle Eli Morrow (José Zúñiga) et s'est sacrifié pour l'arrêter. En 2019, le projet d'une série Ghost Rider  le projet passait de la chaine ABC au réseau Hulu, ce qui signifiait que l'anti-héros pourrait se lâcher question violence puisque hors du circuit exclusivement grand public. Pour l'occasion, c'était même Gabriel Luna, qui avait incarné Robbie Reyes dans la série Marvel qui devait rempiler sous le crâne brûlant du super-héros. D'ailleurs, quand on en avait entendu parler en mai dernier, tout semblait aller dans le bon sens. Sauf que non, puisque le site The Live Feed, nous apprend qu'Hulu vient purement et simplement d'annuler la production de la série avant même qu'elle ne soit lancée. La raison ? Les sempiternels différends artistiques qui indiquent qu'aucun accord n'a été trouvé entre la production, la showrunneuse Ingrid Escajeda et la chaine pour savoir quel visage donner à l'anti-héros. On pourrait penser que cela met en péril les productions Marvel à destination de la télévision, mais rien ne serait moins vrai puisque Marvel's Runaways continue, des séries animées sont en préparation et la toute nouvelle série Helstrom a été validée avant l'été et a débarqué en 2020, et son succès lui a permis une deuxième saison en 2021.
 
Ghost Rider, ou comment traiter un personnage de la plus mauvaise manière au cinéma	D'ailleurs, Nicolas Cage ne pense pas autre chose, comme il vient de l'avouer au micro de Joblo : "Vous savez, Ghost Rider est un film qui aurait toujours dû être un film classé R. David Goyer avait un script brillant. Je voulais vraiment le faire avec lui mais pour je ne sais quelle raison, le studio ne nous a pas laisser le faire. Mais ce film reste à faire, pas avec moi bien entendu, mais il devrait être un film classé R. Je veux dire, Deadpool était classé R et il a cartonné. Ghost Rider était prévu comme un film avec un héros effrayant et pour un public adulte et le studio ne l'a pas compris à l'époque." Et c'est sûr qu'aujourd'hui les choses seraient bien différentes. Encore que, si Deadpool 2 marche au minimum aussi bien que le premier, il y aura bien un producteur pour se rappeler de l'existence du Ghost Rider. Du moment que ce n'est pas Michael Bay...
 
Pour allers plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://cineday.orange.fr/actu-cine/nicolas-cage-voudrait-un-film-ghost-rider-classe-r-mais-sans-lui-CNT00000110Qs7.html, https://collider.com/frosty-interviews-mark-steven-johnson-the-writerdirector-of-ghost-rider/, https://comicbook.com/marvel/news/ghost-rider-interview-director-mark-steven-johnson-nic-cage-movie-reboot/, https://www.imdb.com/title/tt0259324/, https://screenrant.com/ghost-rider-3-updates-nicolas-cage-not-happening/, https://screenrant.com/ghost-rider-movie-nicolas-cage-mcu-rights-explained/, https://www.cineserie.com/tv-vod/ghost-rider-sur-prime-video-retour-sur-la-saga-avec-nicolas-cage-4456134/, https://www.ecranlarge.com/films/news/999083-ghost-rider-2-nicolas-cage-vous-explique-pourquoi-c-est-toujours-de-la-grosse-balle, https://www.ecranlarge.com/films/news/1009536-marvel-le-realisateur-de-ghost-rider-2-explique-pourquoi-il-ne-comprend-rien-aux-avengers, https://www.ecranlarge.com/films/news/1017355-nicolas-cage-veut-un-nouveau-ghost-rider-sombre-et-adulte-meme-s-il-ne-joue-pas-dedans, https://www.ecranlarge.com/series/news/1099185-la-serie-tele-sur-ghost-rider-ne-verra-finalement-pas-le-jour, https://www.imdb.com/title/tt0259324/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et https://www.programme-tv.net/news/cinema/38526-nicolas-cage-ne-participera-pas-a-ghost-rider-3/.
 
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Tags : comics, Cinéma, Séries TV
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#Posté le jeudi 03 mars 2022 07:14

La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrative

La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, également connue sous le nom de Avengers Rassemblement, est la première partie de l'univers cinématographique Marvel et la première partie de la saga Infinity. De 2008 à 2012, les films ont rapporté 3 811 244 484 $ dans le monde. La première série de films présente l'univers principal dans lequel les films se déroulent, ainsi que des personnages principaux tels qu'Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow, Hawkeye, Nick Fury et War Machine, et des organisations telles que le SHIELD et HYDRA. De nombreux films de la première phase se concentrent sur le Tesseract, un artefact extraterrestre qui est ensuite établi pour contenir l'une des six pierres d'infinité.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativePremier film entièrement financé par Marvel Studios, Iron Man est très important pour le MCU. En effet, c'est le film qui lance le projet Avengers. L'adaptation d'Iron Man  a vu de nombreux projets aux comme début des années 90, avec Stuart Gordon, le réalisateur de Re-animator, qui manque de peu de réaliser un long-métrage sur le super-héros, et par la suite, les plus grandes stars seront passionnées par le rôle, comme Nicolas Cage et Tom Cruise, et nombre de réalisateurs crient leur envie de porter le super-héros à l'écran, de Quentin Tarantino à Nick Cassavetes en passant par Joss Whedon, le créateur de la série Buffy, mais en plus de dix ans, le projet d'adaptation sera passé entre de nombreuses mains et entre les murs de trois studios (Universal, la Fox et New Line) et parmi les pistes potentielles pour la première aventure de Tony Stark sur grand écran, il était question qu'il affronte un certain... Howard Stark, où le père du héros aurait en fait été toujours en vie et se serait même révélé comme le grand méchant du film, et il aurait alors endossé l'armure de War Machine pour combattre son propre fils, avant que Marvel Studios ne reprenne lui-même la main et que Jon Favreau, un fan de cet univers, ne soit choisi pour mettre en scène, pour de bon, Iron Man en 2008 voulant faire un "film d'espionnage ultime" politiquement ambitieux, avec Robert Downey Jr. dans le rôle-titre qui sonne le come-back le plus improbable des années 2000 : car il faut le rappeler qu'au début des années 2000 l'acteur était considéré comme totalement perdu pour Hollywood. Ingérable sur les plateaux de tournage, totalement embué dans des problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie, le comédien a retrouvé un statut de star avec ce film de super-héros. Il ravit la place à Bill Murray qui avait été vivement sollicité pour jouer dans le long-métrage puisque la production d'Iron Man imaginait un rôle spécialement pour lui. Robert Downey Jr. lui-même a tenté de le contacter à plusieurs reprises. Robert Downey Jr. pour faire Tony Stark s'est inspiré de 2 personnalités bien précises : Howard Hughes, aviateur, constructeur, producteur et réalisateur... une légende d'Hollywood. De l'autre côté, l'acteur s'inspire aussi d'Elon Musk, le patron de Tesla ou SpaceX. Une inspiration qui fait sens, tant l'entrepreneur est aussi excentrique que visionnaire. Et avant que Gwyneth Paltrow ne soit choisie pour incarner le personnage de Pepper Potts, c'est l'actrice Rachel McAdams, vue aux génériques de N'oublie jamais et Red eye / sous haute pression, qui avait les faveurs du réalisateur Jon Favreau. Mais la jeune femme refusa l'offre. De nombreuses rumeurs ont circulé avant la sortie d'Iron Man concernant de multiples caméos d'acteurs. Ainsi, Samuel L. Jackson (dans le rôle de Nick Fury), Hilary Swank ou encore William Hurt ont été annoncés comme pouvant faire une petite apparition dans le film. Jeff Bridges a obtenu le rôle d'Obadiah Stane, associé sans scrupule de Tony Stark, mais de nombreuses scènes qu'il a tournées ont été coupées, et John Favreau prend celui du meilleur ami de Tony Stark, Happy Hogan. De même, une rumeur a couru selon laquelle un personnage de L'Incroyable Hulk figurerait au casting d'Iron Man et qu'en retour, un personnage d'Iron Man apparaîtrait dans L'Incroyable Hulk (qui sortira en salles le 23 juillet 2008). La réponse à ces multiples rumeurs le 30 avril 2008, date de sortie d'Iron Man, puisque la production, très joueuse, aurait mystérieusement décidé de proposer une version à la presse différente de la version proposée en salles. Le choix de Terrence Howard dans le rôle du colonel James Rhodes s'est avéré facile, l'expérience avec l'acteur sur le tournage a été très compliquée. Les producteurs et Jon Favreau n'étaient pas satisfaits de sa performance obligeant même à repasser ses scènes en post-production. En parallèle, l'agent de Howard ne s'était pas caché pour affirmer publiquement que son acteur avait vécu "une expérience formidable" sur Iron Man. Dans le film, Tony Stark, un industriel milliardaire et inventeur de génie qui a fait sa fortune sur le vente d'arme est kidnappé, et forcé de construire une arme dévastatrice. Au lieu de cela, il fuit, et change d'avis sur ce que doit être son entreprise et arrête la fabrication d'arme et se retrouve bien entouré par Pepper Potts et son ami Happy Hogan utilisant son intelligence et son ingéniosité, Tony construit une armure de haute technologie et échappe à la captivité. Lorsqu'il découvre un complot néfaste aux implications mondiales, il enfile sa puissante armure et jure de protéger le monde en tant qu'Iron Man devant faire face à Obadiah Stane, son second, qui deviendra Iron Monger.  Le film était pari risqué, quand on sait que dans le même temps, DC était assuré de cartonner la même année avec un super-héros masqué et milliardaire via The Dark Knight. Le risque est d'autant plus grand que Tony Stark/Iron Man est joué par Robert Downey Jr., acteur talentueux, mais à la carrière irrégulière due à ses nombreux dérapages et addictions. Réalisé par Jon Favreau qui a voulu «raconter les histoires avec simplicité, de manière à ce qu'on s'identifie aux personnages, en soulignant l'humour de certaines situations et la dimension humaine des personnages. Ce que j'aime beaucoup dans l'univers Marvel, c'est que les héros sont très humains, et donc imparfaits. Marvel est né à une époque où les super-héros étaient représentés comme des dieux vivants. Ils incarnaient le plus souvent un modèle d'intégrité. Mais Marvel a bousculé les traditions en imposant des super-héros qui ont des défauts, et une part d'humanité dans laquelle tout un chacun peut se projeter, ce qui rend ces personnages passionnants à exploiter.», Iron Man était donc dans l'obligation de réussir au box-office. Et Le pari fut hautement réussi puisque le long-métrage récolta 585,1 millions de dollars dans le monde, pour un budget estimé à 140 millions. En outre, la critique fut séduite par le film, et surtout par l'énorme prestation de Robert Downey Jr., qui incarne Iron Man, et s'est beaucoup impliqué dans l'écriture du scénario, n'hésitant pas à faire pression sur les scénaristes et sur le réalisateur Jon Favreau pour modifier telle ou telle scène du film, et c'est le très renommé Stan Winston (oscarisé pour Jurassic Park, Terminator 2 : Judgement Day et Aliens le retour), qui s'est occupé des effets spéciaux d'Iron Man. Parallèlement, les prestigieux studios ILM de George Lucas ont fait partager leur expérience pour ce long-métrage. De plus le film, est mis dans le contexte de guerres d'entreprises et il est aussi une belle critique sur la course à l'armement à travers la guerre des machines entre Tony Stark et Obadiah Stane dans le contexte de l'après-guerre en Afghanistan et en Irak. À la toute fin des crédits du premier Iron Man, Tony Stark rencontrait le fameux Nick Fury, qui lui révélait qu'il n'était pas le seul dans son combat contre les super-vilains. D'autres héros existaient et le personnage incarné par Samuel L. Jackson dévoilait ainsi le projet Avengers. Ce qui allait lancer une immense franchise cinématographique.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativeEnsuite, L'Incroyable Hulk, réalisé en 2008 par le Français Louis Leterrier qui voyait les choses en grand et se voyait bien prendre les commandes du très convoité The Avengers, modestement et peut-être ingénieusement, Leterrier propose cependant l'idée de scinder la saga  en quatre films, réalisés par quatre réalisateurs différents, avec Edward Norton choisi pour sa "capacité à se transformer pour un rôle singulier", comme en attestent ses performances dans Peur primale, American History X et Fight Club, il a été préféré, entres autres, à David Duchovny, Dominic Purcell, Jeff Goldblum ou encore Adrien Brody, un temps envisagés dans le rôle, et également réalisateur (Au nom d'Anna) et scénariste, le comédien a participé à l'écriture de L'Incroyable Hulk, Liv Tyler remplace Jennifer Connelly après le film de 2003 après avoir lu le script, William Hurt, qui  reprend l'uniforme du général Ross porté par Sam Elliott en 2003, alors que ce dernier voulait reprendre son rôle, et Tim Roth, dont Louis Letterrier insista pour qu'il ait le rôle d'Abomination, car il était son plus grand fan, et cela empêcha Ray Stevenson d'avoir le rôle. C'est le grand retour du super-héros de Stan Lee suite au Hulk d'Ang Lee avec Eric Bana, et selon Tim Roth, Edward Norton réécrivait des scènes chaque jour, et il a aussi passé des heures avec Liv Tyler à discuter de la vie de leurs personnages (surtout avant l'apparition de Hulk), dirigeant également certaines de ses propres scènes, comme les scènes du campus, pour gagner du temps, lorsque Louis Leterrier était occupé à travailler avec la deuxième unité. Dans le film L'Incroyable Hulk, le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un remède au rayonnement gamma qui a empoisonné ses cellules et déchaîne la force débridée de la rage en lui : Hulk. Vivant dans l'ombre - coupé d'une vie qu'il a connue et de la femme qu'il aime, Betty Ross - Banner lutte pour éviter la poursuite obsessionnelle de son ennemi juré, le général Thunderbolt Ross (dont William Hurt a basé sa performance sur le capitaine Achab, le capitaine obsessionnel qui poursuivait sans cesse Moby Dick)  et la machinerie militaire qui cherche à le capturer et à exploiter brutalement sa puissance. Alors que tous les trois sont aux prises avec les secrets qui ont conduit à la création de Hulk, ils sont confrontés à un nouvel adversaire monstrueux connu sous le nom d'Abomination, dont la force destructrice dépasse même celle de Hulk. Un scientifique doit faire un choix final angoissant : accepter une vie paisible en tant que Bruce Banner ou trouver l'héroïsme dans la créature qu'il détient à l'intérieur : l'incroyable Hulk. Louis Leterrier a tourné une scène où Banner rencontre Captain America dans l'Arctique, mais elle a été coupée du film principal. Avec un score équivalent à celui de son prédécesseur (environ 263 millions en salles, pour un budget un peu supérieur) et un accueil tout aussi mitigé, et le film ne reçoit pas que des critiques positives, mais Edward Norton campe un Bruce Banner solide et convaincant. Le but du film était de faire que Banner est Hulk et Hulk est Banner, permettant de montrer que c'est Bruce Banner qui contrôle maintenant Hulk contrairement à ce que montre le film Avengers en 2012. Le personnage campé par Edward Norton apparaît aussi torturé que celui qu'interprétait Eric Bana, ce film se révèle plus fidèle au comic book et à la célèbre série télévisée de 1977. Et le film critique aussi à travers Emil Blonsky l'utilisation des drogues qui peuvent aussi transformer un homme en machine de guerre sur le champ de bataille comme lors de la guerre du Vietnam à travers l'utilisation dernières gouttes du sérum développé dans le cadre du Programme Arme Plus, aussi appelé Programme Super-Soldat. La mise en scène de Leterrier se révèle d'une efficacité à toute épreuve, alternant grand spectacle (combats titanesques, explosions et effets spéciaux à l'appui) et scènes intimes. La créature Hulk est plus séduisante que jamais, et l'histoire d'amour, sans cesse contrariée, entre Bruce Banner et Betty Ross (touchante Liv Tyler), est au cœur du film. Les effets spéciaux de Kurt Williams qui a créé des programmes informatiques spéciaux qui contrôlaient l'inflation des muscles et la saturation de la couleur de la peau pour les transformations (puisque Williams a estimé que la couleur de la peau était influencée par les émotions, comme le rougissement par exemple) sont particulièrement réussis. Mais en réalité, Edward Norton voulait s'inspirer de la trilogie Batman de Christopher Nolan pour imaginer son adaptation de Hulk. Norton aurait lutté aux côtés de Louis Leterrier pour un film d'environ 2h15, face à Marvel qui ne voulait pas dépasser les 2h. Dans tous les cas, et malgré les bons mots pour minimiser les conflits en coulisses, la suite a vite confirmé la mésentente. Malgré les désaccords, l'acteur a affirmé qu'il a passé un bon moment à interpréter le géant de Jade, et qu'il s'est bien entendu avec Kevin Feige. Il a par la suite révélé qu'il y avait eu des discussions positives, mais que rien ne s'est concrétisé par manque de temps. Malgré cela le film est entré dans le cœur des fans, malgré le montage en partie retravaillé par le studio ce qui a déçu Edward Norton, et il est depuis en partie réhabilité.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativePuis le film fut suivi par Iron Man 2 en 2010, réalisé à nouveau avec John Favreau (à nouveau dans le rôle de Happy Hogan), avec à nouveau Robert Downey Jr., Samuel L. Jackson, et Gwyneth Paltrow dans les rôles titres de Tony Stark, Nick Fury, et Pepper Potts. Michey Rourke choisi pour interpréter son rôle du criminel (Ivan Vanko), alla visiter une prison russe pour préparer son rôle (un lieu où son personnage a passé un certain temps), mais ne garda pas un bon souvenir du film car une grande partie de ses scènes furent coupées. Al Pacino a été pressenti un moment pour interpréter le rôle de Justin Hammer, finalement dévolu à Sam Rockwell, qui était d'ailleurs l'un des favoris pour incarner le rôle de Tony Stark au départ. Des rumeurs laissaient également entendre que Tim Robbins était en bonne position pour jouer le rôle du père de Tony Stark, Howard Stark, mais le rôle fut offert à John Slattery. De même, Emily Blunt devait initialement incarner la Veuve Noire, mais à cause du tournage de Gulliver's Travels, elle a dû abandonner le rôle, si bien que c'est Scarlett Johansson qui l'a remplacée. Avant cela, les actrices Jessica Biel, Gemma Arterton, Natalie Portman ou encore Angelina Jolie avaient été également considérées pour jouer ce rôle. Scarlett Johansson souhaitait tellement décrocher le rôle de la Veuve Noire qu'elle s'est teint les cheveux en roux avant même de savoir s'il lui était dévolu. Pour préparer son rôle, l'actrice a ensuite suivi un entraînement physique pendant les six semaines qui ont précédé le début du tournage ainsi que pendant toute la durée du tournage, soit six mois! Scarlett Johansson dit avoir été influencée par la performance de Greta Garbo dans Ninotchka (1939), et de Barbara Bach dans L'espion qui m'aimait (1977) pour leurs personnages de femmes fatales respectifs. Cependant, elle revint sur sa première apparition dans Iron Man 2, qu'elle juge quelque peu problématique : «Quand vous regardez Iron Man 2, même si c'était vraiment amusant et qu'il y avait beaucoup de bons moments, le personnage est très sexualisé. On parle d'elle comme si elle était un morceau de viande.» L'actrice fait ainsi référence à la scène durant laquelle Tony Stark feuillette un catalogue et, en tombant sur un cliché en lingerie de Natasha Romanoff, dit : «Je la veux». Le genre de séquences jugées sexistes que Marvel Studios tente désespérément d'éviter aujourd'hui. Victoria Alonso, productrice et vice-présidente exécutive de la production cinématographique chez Marvel Studios, a aussi expliqué ce qu'elle ressentait concernant  le  traitement  de Black Widow dans Iron Man 2. "Ça m'a dérangé à l'époque et ça me dérange maintenant", a déclaré Alonso à  Time. «Je me souviens avoir pensé : " Elle n'est pas une chose. Mais à propos : le monde voit une femme sexy et pense que parce qu'elle est belle, c'est tout ce qu'elle a à donner".» La scène d'Iron Man 2 à laquelle Alonso fait référence à la scène qui implique que Tony Stark recherche des images légèrement vêtues de Natasha Romanoff  que nous avons citée plus haut. L'interprétation de Howard en James Rhodes ne convenait tellement pas au réalisateur que lorsque la suite d'Iron Man s'est profilée, Favreau et le scénariste Justin Theroux auraient tenté de réduire au maximum l'histoire de son personnage. C'est pourquoi les producteurs d'Iron Man 2 ont estimé que pour la suite, il n'était pas nécessaire de payer aussi grassement l'acteur et ils sont allés le voir pour lui proposer un salaire de 50 à 80% inférieur à son précédent contrat. Sans surprise, Terrence Howard a décliné l'offre et il est remplacé par Don Cheadle. Dans le film, alors que le monde sait désormais qu'il est Iron Man, l'inventeur milliardaire Tony Stark fait face à des pressions de toutes parts pour partager sa technologie avec l'armée. Il hésite à divulguer les secrets de son armure, craignant que l'information ne tombe entre de mauvaises mains. Avec Pepper Potts qui se voit confier plus de responsabilités et se retrouve avec une promotion, et "Rhodey" Rhodes qui va devenir War Machine, à ses côtés, Tony doit forger de nouvelles alliances et affronter un nouvel ennemi puissant le scientifique russe Ivan Vanko utilise sa propre version de la technologie pour poursuivre une vendetta contre la famille Stark. Dans le film, certains des défauts personnels auxquels Tony doit faire face incluent le fait de ne pas pouvoir accepter l'aide des autres et d'agir seul avec des résultats désastreux. Il refuse constamment l'aide d'amis comme Rhodey et n'informe personne de son empoisonnement progressif, croyant pouvoir le gérer lui-même. Confronter et résoudre ces problèmes est objectivement positif en tant que thème, mais ils n'ont jamais eu d'impact sur les histoires suivantes. Après la fin officielle du tournage, certaines scènes ont été retournées afin d'introduire un nouveau personnage. Olivia Munn devait initialement incarner un second rôle léger et amusant, mais lorsque Jon Favreau et son équipe ont commencé à monter le film, ils se sont rendu compte qu'Iron Man 2 était beaucoup plus sombre que ce qu'ils avaient imaginé. Le personnage d'Olivia Munn n'avait donc plus sa place dans cette histoire. Afin qu'elle reste dans le film, Jon Favreau propose alors à la jeune actrice de retourner toutes ses scènes dans la peau d'un nouveau personnage issu de l'univers Marvel, Iron Maiden. Le film n'est pas un succès aussi catégorique auprès des critiques et du public que le premier du fait qu'il n'avait une interprétation solide et des phases d'action moins réussies, car le fait d'accélérer Iron Man 2 était venu de Marvel Entertainment à New York, et Jon Favreau a malheureusement déclaré que le film explorerait l'alcoolisme de Stark, mais que ce ne serait pas "la version 'Demon in a Bottle '".
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativeIron Man 2 est suivi par le film Thor en 2011, on chargea alors Kenneth Branagh de mettre en scène les aventures de Thor, alors que de nombreux metteurs en scène, et notamment Matthew Vaughn, Sam Raimi, David S. Goyer et D.J. Caruso, ont un temps été pressentis. Son choix comme l'explique le producteur Kevin Feige : "Kenneth Branagh n'a pas son pareil pour faire d'excellentes adaptations littéraires. C'est un conteur hors pair et nous avions précisément besoin de quelqu'un qui sache raconter une histoire. Autrefois, ces récits étaient relatés autour d'un feu : c'est un peu le cas ici, la lumière du projecteur ayant remplacé le feu de bois". Un choix de réalisateur qui a en tout cas enthousiasmé J. Michael Straczynski, récent scénariste du comics Thor. La grande réussite de Thor c'est bien évidemment son casting. Outre la présence de Chris Hemsworth, le reste du casting se compose de Tom Hiddleston, Anthony Hopkins et Natalie Portman, l'actrice confie avoir été attirée par l'opportunité de participer à un film de super-héros dirigé par un réalisateur de la trempe de Kenneth Branagh : un évènement assez unique pour décider la comédienne à accepter le rôle. Et  Stellan Skarsgard prend le rôle Erik Selvig, car cela lui permettait de jouer avec Natalie Portman. Une distribution impressionnante qui a permis de créer une véritable alchimie à travers le film. De nombreux acteurs ont été approchés pour incarner le dieu asgardien. Des comédiens aussi variés que Brad Pitt, Channing Tatum, Daniel Craig, Tom Hiddleston et Liam Hemsworth ont été envisagés. Mais c'est finalement Chris Hemsworth qui a décroché le rôle, recommandé par le réalisateur Joss Whedon après leur collaboration sur La Cabane dans les Bois. Par contre, pour Anthony Hopkins, c'est surtout l'opportunité de travailler avec Kenneth Branagh qui l'a incité à intégrer le projet. Enfin, Kenneth Branagh a choisi Tom Hiddleston pour incarner le frère belliqueux de Thor. Le cinéaste connaissait déjà bien le comédien. Ils ont en effet joué ensemble dans la série anglaise Les Enquêtes de l'inspecteur Wallander. Ainsi, Kenneth Branagh était conscient de ses capacités pour camper le méchant et l'alchimie fonctionnait merveilleusement avec Chris. Jessica Biel et Diora Baird étaient sur la liste pour le rôle de Sif avant qu'il ne soit attribué à Jaimie Alexander. Zachary Levi, Dominic Cooper et Stuart Townsend pour le rôle de Fandral avant que ce ne soit Josh Dallas. Ainsi, Kenneth Branagh a su employer les bonnes personnes pour incarner ses personnages. Une décision compliquée à prendre à l'échelle entière du MCU, mais, ce sont les mêmes acteurs qui interprètent ces personnages cultes. Comme l'histoire de Thor se passe sur trois mondes différents : à Asgard, le royaume des Dieux, à Jotuheim, le désert de glace, et la Terre (plus exactement, le Nouveau-Mexique), il fallait rendre ces trois univers cohérents pour le chef décorateur Bo Welch, et donc nettement différenciés mais qu'ils appartiennent à la même réalité, puis il a fallu de longs mois pour construire des décors aux studios Raleigh de Manhattan Beach en Californie où furent tournées les scènes loin de la planète Terre. Un long travail mais qui en valait la peine. Puis pour Thor arrivant sur Terre au Nouveau-Mexique, le paysage hautement identifiable du Far West, l'influence du western a donc été majeure pour Bo Welch lors de la création de la ville de Puente Antiguo puisque l'affrontement final entre Thor et le Destructeur devait ressembler à un duel de western, et il pensa au ranch de Tom Ford, où ont été tournés Silverado, Wyatt Earp et 3h10 pour Yuma pour faire un hommage au duel classique qui se déroulait dans la rue principale d'une petite ville de l'Ouest sauvage. Et pour créer le royaume des Dieux, Bo Welch, loin de se contenter de reprendre les univers dessinés dans le comic book, a tiré son inspiration d'ailleurs, il s'est donc inspiré d'images de la Terre, des BD et des prises de vue du télescope Hubble - ou plutôt, de l'idée qu'on s'en fait. Bo et son équipe ont ainsi pris en compte l'état des recherches en matière d'astrophysique, de voyages dans l'espace et de vie extraterrestre. Dans le film, Thor, en tant que fils d'Odin, roi des dieux nordiques, héritera bientôt du trône d'Asgard de son père vieillissant. Cependant, le jour où il doit être couronné, Thor réagit avec brutalité lorsque les ennemis des dieux, les Géants du Givre, pénètrent dans le palais en violation de leur traité. En guise de punition, Odin bannit Thor sur Terre. Alors que Loki, le frère de Thor, complote des méfaits à Asgard, Thor, désormais dépouillé de ses pouvoirs est envoyé sur Terre où l'astrophysicienne, le Dr. Jane Foster, son assistante Darcy Lewis et son mentor le Dr. Erik Selvig le trouvent, il fait alors face à sa plus grande menace et devra se montrer digne d'Asgard pour pouvoir y retourner, non sans avoir rencontré l'amour avec Jane Foster et devra affronter son frère Loki après avoir retrouvé ses pouvoir suite à son sacrifice. Comme l'exprime Chris Hemsworth : "L'intérêt du film réside dans la leçon d'humilité donnée à Thor. C'est d'abord un jeune homme effronté dont les pouvoirs surnaturels sont nombreux. Lorsqu'il tient tête à son père, il écope en guise de leçon d'un exil sur Terre : il se retrouve sur le même plan que les autres êtres humains, c'est-à-dire mortel (...) Ken nous a dit dès le début que c'était avant tout l'histoire d'un père et de son fils. La toile de fond est fantastique mais ce sont les rapports humains qui sont au cœur du film". Thor n'a pas totalement séduit les critiques, et demeure certainement l'un des opus les moins appréciés de tout le MCU. Le film a néanmoins rapporté plus de 449 millions de dollars au box-office. Un score en deçà des énormes succès actuels de la firme, mais qui demeurait suffisamment convaincant à l'époque pour produire les suites. Ce qui est particulièrement injuste car le film est très intéressant. Pour Kenneth Branagh, Iron Man 2 est sorti avant Thor (bien que, narrativement, ils se soient déroulés simultanément), et il devait réussir : "C'était couler ou nager avant Captain America et puis tout à coup, oh, ça allait après ça. Nous faisons Iron Man 2 et Avengers et tout est tickety-boo. Mais tous ceux qui étaient là savent que c'était une période incroyablement moite. C'est certainement ce qu'ils ressentaient. Il ne fait aucun doute que Kevin Feige avait l'habitude de me dire: "C'est le défi tonal le plus difficile pour nous, faire en sorte que ce film fonctionne en lui-même et s'intègre dans ce vaste univers." En fait, je pense que Thor, et dans la performance de Chris Hemsworth, devient une partie intégrante." Enfin le film permet de voir la première apparition de l'agent du SHIELD, Phil Coulson et de Hawkeye interprété par Jeremy Renner.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativeVint ensuite Captain America-First Avenger que Marvel confia à Joe Johnstone le film en 2008, qui le réalisa en 2011. Le film a commencé comme un concept en 1997 et devait être distribué par Artisan Entertainment. Cependant, un procès a perturbé le projet et n'a été réglé qu'en septembre 2003. En 2005, Marvel Studios a reçu un prêt de Merrill Lynch et prévoyait de financer et de sortir le film via Paramount Pictures. Au début, Captain America : First Avenger devait être un film unique. Mais lorsque The Avengers a été annoncé, le scénario a été corrigé par Joss Whedon dans le but de mieux intégrer Captain America à l'équipe de super héros. Par la suite, Samuel L. Jackson est venu tourner quelques scènes, de la même façon que pour Iron Man ou Thor. Kevin Feige a choisi Joe Johnston pour réaliser le film, car il "admire son travail depuis l'époque où il concevait les effets spéciaux d'un Star Wars : Episode IV - Un nouvel espoir. Sa carrière le conduit aujourd'hui à réaliser un film produit par les studios Marvel; un film sur le fil du rasoir, contemporain mais qui a du cœur. Son film Ciel d'octobre était déjà une œuvre cinématographique remarquable. Johnston a toujours été sur la même longueur d'ondes que les producteurs et répété à l'envi que le sujet du film devait être Steve Rogers et son cheminement intérieur." Avant Joe Jonhston, Jon Favreau et Nick Cassavetes ont été approchés. Louis Leterrier a, quant à lui, proposé ses services. Captain America a permis à Joe Johstone de replonger dans le rétro et son enthousiasme candide pour la science... «J'ai accepté Captain America parce que j'ai pu convaincre Marvel de transposer l'intrigue à 100 % pendant la guerre au lieu de la partager à 50/50 avec le présent, comme ils avaient prévu de le faire au début», nous explique-t-il. «Il était capital pour moi de raconter les origines de ce super-héros qui, au début, est un petit gars qu'on maltraite. Tout le monde peut s'identifier à ça. Je voulais aussi m'inspirer de Rocketeer et Kevin Feige a été très ouvert à toutes ces suggestions. Captain America : First Avenger fut le dernier film Marvel avant le rachat par Disney et peut-être y avait-il un peu plus de liberté alors.» Chris Evans devient une superstar en décrochant le rôle de sa vie : celui de Captain America, mais on apprend dans le livre The Story of Marvel Studios: The Making of the Marvel Cinematic Universe que Robert Downey Jr. y est pour beaucoup dans le choix de Chris Evans en Captain America. À la base, les producteurs Kevin Feige et Stephen Broussard avaient jeté leur dévolu sur Sebastian Stan pour le rôle (il rejoindra finalement le MCU en tant que Bucky Barnes, puis sous l'identité du Soldat de l'hiver). Mais Robert Downey Jr., aidé de son ami producteur Joel Silver, ont convaincu Chris Evans de passer l'audition, étant persuadés qu'il était l'acteur parfait pour ce rôle. Pourtant, Chris Evans n'était pas rassuré quant au deal de plusieurs films qu'il s'apprêtait à signer. Un élément qui faisait peur à l'interprète de Steve Rogers, comme il l'avait déclaré : «C'est un très lourd engagement de faire ces films Marvel. Initialement, l'offre était de neuf films, on en a finalement fait six. Mais six films, ça peut représenter beaucoup d'années. J'appréhendais que l'engagement demande plus que ce que je pouvais offrir. Mais finalement, c'était la meilleure décision de ma vie». Peggy Carter est l'un des meilleurs personnages secondaires des films Captain America. C'est un personnage fort, tout à fait capable de prendre soin d'elle-même et de bien faire son travail tout en soutenant les autres. Hayley Atwell fait un travail brillant en la représentant, mais que se passerait-il si quelqu'un d'autre décrochait le rôle ? Dans une interview accordée à  Vulture en 2014, Emily Blunt a révélé qu'elle avait été en pourparlers avec Marvel pour le rôle de l'agent Carter. Marvel avait également approché Blunt auparavant pour le rôle de Black Widow. Malheureusement, aucun de ceux-ci n'a abouti en raison de conflits d'horaire. Selon  Slash Film, Stanley Tucci a endossé le rôle du scientifique Dr Abraham Erksine en raison de son accent. Après des rôles dans des films tels que Julie et Julia et Lovely Bones, le rôle d'un scientifique allemand dans un film de super-héros était nouveau et rafraîchissant. Plus important encore, cela a permis à Tucci d'apprendre un accent allemand, qu'il a toujours voulu utiliser dans un rôle. Tommy Lee Jones a été choisi pour le rôle du colonel Phillips,  Toby Jones pour celui d'Armin Zola et Hugo Weaving incarne le principal antagoniste du film, Crâne rouge,  l'acteur de théâtre britannique Leander Deeny a été choisi pour son petit gabarit pour «incarner» le corps maigrelet de Steve Rogers avant l'expérience du Dr Erskine. Joe Johnstone voulu travailler tous les personnages pour réussir pleinement son film, comme le montre Dominic Cooper qui  incarne l'inventeur Howard Stark, futur père de Tony Stark, alias Iron Man, qui ne connaissait pas vraiment son personnage, et il a "voulu savoir dans le détail comment la production envisageait le personnage et sa place dans l'intrigue. C'est passionnant d'étudier comment fonctionne Howard Stark. Il s'avère être un chef d'entreprise exubérant avec un passé de playboy. De plus, il est créatif, c'est un inventeur", explique-t-il, même si le tournage s'est très bien passé, il s'est plaint de n'avoir eu "ni cascades ni cape ni panoplie de super-héros", Hayley Atwell qui s'est soumise à un entraînement militaire rigoureux avec un ex-Marine, non seulement pour se préparer physiquement, mais aussi pour apprendre à tirer tant au revolver qu'à la mitraillette et être crédible sous les traits de Peggy Carter, et elle explique qu'elle s'est "entraînée au tir assez tôt, avec un Walther PPK. J'avais déjà tiré quelques fois auparavant, mais jamais à cette échelle", nous éclairant aussi sur la relation qu'elle entretient avec Steve Rogers : "Elle mène sa propre carrière, a une grande estime d'elle-même et en a plus qu'assez de ces militaires qui ne la prennent pas au sérieux. C'est ce qui la rend si irrésistible, surtout aux yeux de Steve. Peu importe sa métamorphose, il demeure au fond un petit garçon qui n'a aucune expérience des femmes. C'est comme s'il était passé sans transition de l'école primaire à la fac.", et Sebastian Stan qui interprète Bucky, le meilleur ami de Captain America. Il revient sur leur relation : "Par bien des aspects, il ressemble à Steve et c'est pourquoi, d'après moi, ils sont si proches : ils sont tous deux orphelins, indépendants et ne comptent que sur eux-mêmes. Mais Bucky se sent responsable de Steve et est prêt à tout pour le protéger. En devenant Captain America, Steve incarne un symbole. Bucky a toujours eu l'habitude de résoudre les problèmes annexes, ce qui fait de lui un allié de poids pour Captain America. Ça me plaît vraiment car je trouve que cela ajoute une dimension à mon personnage.", quant à  Hugo Weaving, il ne connaissait pas bien la BD. De fait, il ne savait pas à quel point son personnage était emblématique, et "Il existe tant d'histoires différentes et d'images contradictoires du Crâne Rouge que je ne savais pas dans quelle direction aller. J'avais l'impression qu'il valait mieux m'atteler à la version spécifique du Crâne Rouge élaborée dans le scénario puisque les studios Marvel avaient inventé cette intrigue spécialement pour lui", ajoute-t-il.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativeComme Captain America est né dans les années 1940, il était essentiel de situer l'action du film à cette époque là. Pour autant il n'était pas question de faire un film historique. "Nous avons adopté une approche fantastique de l'Histoire : nous avons pris des événements et des lieux réels auxquels nous avons apporté une touche de science-fiction pour raconter les origines de l'univers Marvel, que nous seuls pouvions raconter. Il y a eu énormément de films de guerre, et notamment sur la Seconde Guerre Mondiale, mais pas comme celui-ci", explique Kevin Feige, le producteur du film. Mais cela allait plus loin, Kevin Feige, producteur du film, raconte comment a été conçu le costume : "Nous avons imaginé le costume en étant fidèles à l'esprit de la BD. Mais on a aussi tenu à ce qu'il soit réaliste : il s'inscrit donc parfaitement dans son époque, tout en donnant l'impression d'exister dans notre monde. On serait vraiment stupide de ne pas se servir des dessins d'origine et de repartir à zéro, mais on souhaitait les adapter à notre acteur et à notre intrigue." Patrick Whitaker, costumier, ajoute : "Le costume se devait d'être le plus fonctionnel possible, mais il était souhaitable également qu'il ait l'air un peu rétro car l'intrigue se déroule dans les années 40." Pour la technologie d'HYDRA, on utilisa des projets nazis abandonnés ou des véhicules réels de l'époque ont été utilisés comme source d'inspiration. Joe Johnstone a admis qu'une de ses grandes inspirations pour le film est Les Aventuriers de l'arche perdue (1980) de Steven Spielberg pour le côté aventure, et la production souhaiter que son film soit basé sur son travail sur Rocketeer (1991), un autre film d'aventure des années 1940 avec une prémisse similaire, mais il va plus loin en utilisant La Vie est belle (1946) de Franck Capra, dont le héros est la principale inspiration de Steve Rogers, Le cabaret des étoiles (1943) et Hollywood Canteen (1944) de Delmer Daves et Frank Borzage montrant le soldats danser avec des actrices, The Dawn Express (1942) d'Albert Hermann, avec un espion nazi cherchant une formule comme Red Skull le Tesseract et un scientifique excentrique ressemblant à Howard Stark, Règlements de compte (1945) d'Edward Buzzell, dont l'héroïne veut participer à l'effort de guerre comme Peggy Carter, Les Sacrifiés (1945) de John Ford, dont l'histoire  d'amour entre une infirmière pragmatique de la United States Army Nurse qui tombe amoureuse d'un lieutenant, et qui comme dans Captain America n'auront le droit qu'un dernier appel avant d'être affectés ailleurs, ou encore Un nommé Joe (1943) de Victor Fleming, dans lequel un pilote téméraire quittant l'Angleterre dont l'avion s'écrase et il n'est pas tout à fait mort comme Captain America prisonnier dans les glaces, qui est amoureux de la pilote auxiliaire du transport aérien, Les Aveux d'un espion nazi (1942) et La maison de la 92e rue (1945) d'Anatole Litvak et d'Henry Hathaway, qui aborde le thème des «bons» scientifiques allemands travaillant avec les Alliés, comme Erskine, et la chasse aux espions nazis désireux de voler des secrets d'État, L'Aventure inoubliable (1943) et This is The army (1944) d'Edward H. Griffith et Michael Curtiz, montrant les comédies musicales en temps de guerre suivent plusieurs soldats qui rentrent de la guerre et qui ont reçu l'ordre de faire des tournées pour remonter le moral, comme le fait Captain America dans le film, comme le film Les Chevaliers du Ciel (1942) de Michael Kurtiz qui servait au recrutement pour la Royal Air Force canadienne avec le charismatique James Cagney ressemblant beaucoup à Captain America, La grande Evasion (1963) de John Sturges, dont le film Captain America fait de nombreuses allusions, La Forteresse Volante (1942) de Walter Forde, suit deux pilotes américains qui rejoignent rejoint la RAF et se portent volontaire pour un raid de bombardement sur Berlin dont s'inspire le film Captain America pour la relation entre Steve et Bucky, Bastogne (1949) de William A. Wellman, permettant de voir la vulnérabilité des soldats et leur courage, Les Canons de Navarone (1961) de J. Lee Thompson, où les Alliés complote l'infiltration de Navarone un groupe de commandos afin de détruire les canons qui ciblaient les navires de la marine alliée dans la mer Égée, comme l'opération menée par Captain America en Italie, Quand les aigles attaquent (1968) de Brian G. Hutton, où comme dans Comme dans The First Avenger, leur équipe est composée de forces alliées de différents pays, toutes réunies pour une mission commune, Trente secondes sur Tokyo (1944) de Mervyn LeRoy, où il semble également qu'Evans et Tommy Lee Jones aient étudié le jeu de Van Johnson et Spencer Tracy dans ce film, et Une question de vie ou de mort (1946) de Michael Powell, et Emeric Pressburger, dans lequel l'adieu en larmes de Cap à Peggy est presque une comparaison plan pour plan avec une scène de ce puissant moment romantique . Et dans le film Captain America - First Avenger, Steve Rogers un jeune américain gringalet mais empreint à aider, va servir de cobaye à une expérience scientifique qui va faire de lui : Captain America. D'abord un faire valoir, il va vite aller au combat les Howling Commandos dans lesquels se retrouvent son meilleur ami Bucky Barnes et son grand amour Peggy Carter contre les force d'H.Y.D.R.A. et son leader Johann Schmidt / Crâne Rouge pour l'empêcher d'utiliser le Tesseract comme source d'énergie pour la domination du monde. Le film est un vrai succès avec 370 569 774 $, dont 176 654 505 $ aux États-Unis. La plus grande opportunité avec Captain America était de le faire revenir aujourd'hui comme le montre la scène de fin dans un monde qu'il ne comprend pas et dont les valeurs vont à l'encontre de ce qu'il pense, et de laisser en suspens la disparition de Bucky Barnes, mais le film va plus loin en critiquant la propagande guerrière de cette époque, et permet de voir le décalage entre le discours patriotique et la guerre que vivent les soldats, tout en permettant de voir que Captain America souhaite combattre ceux qui s'en prennent aux faibles, entrant en contradiction avec les ordres et la hiérarchie et n'aimant pas la propagande faite sur son nom, un Bucky qui n'a pas peur de se salir les mains et des combattants de tous les pays, ou encore une femme soldat qui remet à sa place les machos, car Peggy Carter montre le sexisme de l'époque et les héroïnes maintenues dans l'ombre. Le film Captain America-First Avenger est avant tout un film contre la propagande avec son héros qui n'aime pas tuer mais doit défendre le drapeau et fait face à Red Skull qui voit un avenir sans drapeau, sans doute une critique déguisée du capitalisme moderne qui a suppléé le nazisme et le communisme.
 
La phase 1 du Marvel Cinematic Universe, ou comment commencer une franchise lucrativeLa phase 1 se conclue avec le film The Avengers en 2012 dont le développement a commencé lorsque Marvel Studios a reçu un prêt de Merrill Lynch en avril 2005, et après le succès du film Iron Man en mai 2008, Marvel a annoncé que The Avengers sortirait en juillet 2011. Avec la signature de Johansson dans le rôle de Natasha Romanoff en mars 2009, le film a été repoussé pour une sortie en 2012. Whedon a été recruté en avril 2010 et a réécrit le scénario original de Zak Penn. La production a commencé en avril 2011 à Albuquerque, Nouveau-Mexique, avant de déménager à Cleveland, Ohio en août et à New York en septembre. C'est le premier film de l'univers cinématographique Marvel à être sorti par Walt Disney Pictures, car les 4 productions précédentes de Marvel Studios (Iron Man, Iron Man 2, Thor et Captain America: The First Avenger) ont été sorties par Paramount Pictures et L'Incroyable Hulk est sorti par Universal Studios. Le producteur Jeremy Latcham montre que cette adaptation était avant tout un "un immense défi de choisir le matériau à adapter pour le scénario des Avengers. Dans tous les films précédents, nous pouvions trouver le point de départ dans les comics, mais pour Avengers, nous avons décidé de nous référer aux films tournés précédemment. Il s'agissait de savoir comment tirer parti de l'univers cinématographique mis en place. Comment satisfaire à la fois les fans des films et ceux des comics ?" Cependant, même si le film a fini par solidifier Loki comme l'un des meilleurs méchants de la franchise, il y avait une chance que Red Skull soit le grand méchant. Selon CBR, le scénariste original du film, Zak Penn (L'incoyable Hulk), a déclaré qu'il y avait "des discussions sur le fait qu'il s'agissait du crâne rouge". Joss Whedon était également "inquiet qu'un acteur de personnage britannique [(Hiddleston)] ne soit pas suffisant pour affronter les héros les plus puissants de la Terre, et que nous aurions l'impression de soutenir l'overdog. J'ai donc écrit un énorme brouillon avec Ezekiel Stane, Obadiah StaneUne fois que tous les acteurs ont été verrouillés en place, le film est resté en mission." De plus, Ant-Man et la Guêpe étaient prévus dans le premier volet des Avengers, ils n'ont pas passé la première phase de sélection des super-héros présents à l'écran. Pourtant, Joss Whedon avait bel et bien déjà une image très nette de l'interprète qu'il souhaitait pour incarner la super-héroïne. En effet, c'est Zooey Deschanel qu'il souhaitait caster dans le rôle, et ce un an avant son épiphanie au sein de New Girl. C'est dans le récent livre The Story of Marvel Studios: The Making of the Marvel Cinematic Universe que l'information a été relayée par Slashfilm au détour d'une phrase de Jeremy Latcham. On y trouve aussi un long passage où Josh Whedon ne cache pas son intérêt pour la Guêpe : «La Guêpe est arrivée parce qu'il y avait une petite période où Scarlett Johansson n'était pas disponible [compte tenu de son planning], alors j'ai paniqué. Je me suis dit : "Attendez, on pourrait faire la Guêpe". Puis je suis tombé amoureux de cette idée. Mais on a fini par avoir Scarlett, et ensuite je me suis rendu compte que j'avais écrit tout un film autour de la Guêpe. Oops, j'en avais trop fait.» Chris Evans reprend son rôle de Captain America, Robert Downey Jr. celui d'Iron Man, Chris Hemsworth dans celui de Thor, Scarlett Johansson celui de Black Widow, le rôle le plus demandeur en terme de préparation, puisque l'espionne n'a pas de superpouvoirs, et ne peut donc compter que sur sa force et son agilité, sous la direction du chorégraphe des combats Jonathan Eusebio, l'actrice a appris des mouvements de Wushu, un art martial chinois, et d'autres techniques de combat - du Kung Fu au Kali - ont aussi été incorporées dans les scènes d'action, Jeremy Renner dans celui de Hawkeye pour lequel il a bénéficié d'un entrainement au tir à l'arc encadré par des champions olympiques, qui lui ont appris les rudiments et les poses de cette discipline, et le nouveau venu Mark Ruffalo qui prend le rôle de Hulk à Edward Norton qui à l'origine était ouvert au concept de revenir dans le film,  mais ensuite, Mark Ruffalo a été choisi et les fans se sont gratté la tête, car dans le comics, Marvel a publié une déclaration affirmant que le changement n'était pas basé sur l'argent, mais plutôt sur le besoin d'"un acteur qui incarne la créativité et l'esprit de collaboration" d'une dynamique de groupe, et il a fait face à une belle brochette de noms réputés dans le milieu, à laquelle aurait peut-être pu s'ajouter celui de Matthew McConaughey, qui avait approché des gens pour camper le super-héros avant qu'on lui réponde un simple "non merci". Le casting s'est agrémenté de Clark Gregg dans le frôle de l'agent Phil Coulson, Cobie Smulders dans celui de l'agent Maria Hill qui a ravi le rôle à Morena Baccarin qui était sur la liste restreinte pour le rôle aux côtés de Mary Elizabeth Winstead (Birds of Prey), Jessica Lucas (Cloverfield) et Cobie Smulders (How I Met Your Mother), dont on pensait qu'elle était le premier choix après avoir travaillé avec Joss Whedon dans Firefly et Serenity, mais le rôle est finalement allé à Smulders, Stellan Skarsgard reprenant son rôle d'Erik Selvig, Gwyneth Paltrow celui de Pepper Potts  et Paul Bettany celui de Jarvis. Afin de complètement réussir son film, Joss Whedon y met les moyens avec plus de 2200 plans d'effets visuels, et pour figurer l'attaque de New York par une armée extraterrestre inconnue, la production d'Avengers s'est installée pendant quatre semaines dans l'une des artères principales de la ville de Cleveland. Un tournage en étroite collaboration avec les autorités. Dans ce dernier film de la phase 1, The Avengers, implique que les méchants Loki etThanos s'allient pour voler le Tesseract et conquérir la Terre, menant à la formation des Avengers. Celui-ci présente en association avec Paramount Pictures "Marvel's The Avengers" - l'équipe de super-héros de toute une vie, mettant en vedette les super-héros Marvel emblématiques Iron Man, l'incroyable Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow. Lorsqu'un ennemi inattendu émerge et menace la sûreté et la sécurité mondiales, Nick Fury, directeur de l'agence internationale de maintien de la paix connue sous le nom de SHIELD, a besoin d'une équipe pour sortir le monde du bord du désastre. Faisant le tour de la planète, un effort de recrutement audacieux commence. Mais malheureusement, il faudra plus que simplement les assembler pour sauver le monde du bord de la destruction. Ils devront d'abord apprendre à travailler en équipe, malgré leurs difficultés individuelles - comme Captain America apprenant à s'adapter à la vie au 21e siècle après avoir été gelé pendant 70 ans, le conflit interne de Thor à propos de la lutte contre son frère maléfique, Loki, et Bruce Banner, qui essaie de garder son alter ego déchaîné sous contrôle. Avengers a été un énorme succès. Le blockbuster a rapporté plus de 1,5 milliard de dollars au box-office (pour un budget de 220 millions). L'œuvre a même été nommé aux Oscars (dans la catégorie Meilleur effets visuels). C'est à ce moment que Kevin Feige a su que son MCU allait cartonner, et surtout, durer dans le temps. En 2012, Avengers a fait office de test. C'est la toute première réunion super-héroïque du Marvel Cinematic Universe. Un défi pour la firme, mais qui a permis de confirmer que les spectateurs en redemandaient plus, et que le MCU allait avoir de belles années devant lui. Cependant dans une récente interview, Scarlett Johansson (interprète de Black Widow) admettait ses doutes initiaux quant à la réussite d'Avengers, en 2012. En effet, comment mettre en scène de manière efficace la plus grande équipe de super-héros de l'univers Marvel ? Comment gérer un casting de stars sans que chacun n'essaie de voler la vedette à l'autre ? C'était tout le défi du cinéaste Joss Whedon qui réalisait à cette époque le plus grand défi cinématographique de sa carrière. Contre toute attente, elle pensait que le film allait faire un énorme flop : «Nous voir comme ça, dans nos costumes de super-héros, je me suis dis que ça allait être un désastre. Pas une catastrophe non plus, mais je me demandais ce qu'on était en train de faire.» Par la suite, la comédienne a revu son propos. Elle s'est elle-même rendue compte, pendant le tournage du film que, peut-être, Joss Whedon allait créer quelque chose de grand : «Je me souviens avoir fait cette photo à 360°, où nous nous tenons dans les décombres de Grand Central après la grande attaque extraterrestre. C'est à ce moment-là que nous avons tous, finalement, après six mois de tournage, dit : "Oh, ça va marcher. Je pense que ça va marcher".» Il faut dire que contrairement à Captain America-First Avenger ce film était beaucoup trop centré sur l'action sans fournir de véritables personnalités à ses héros en dehors de Captain America et Black Widow, comme on peut le voir avec Hawkeye, malgré la scène post-générique introduisant Thanos interprété par Dean Stanton, et un Mark Ruffalo qui se cherche encore dans le rôle d'Hulk après une excellente prestation d'Edward Norton dans le rôle.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://en.wikipedia.org/wiki/Captain_America:_The_First_Avenger, https://en.wikipedia.org/wiki/Iron_Man_(2008_film), https://fr.wikipedia.org/wiki/Thor_(film), https://hitek.fr/bonasavoir/pourquoi-robert-downey-jr-n-etait-pas-l-acteur-le-mieux-paye-dans-iron-man-2008_1125, https://marvelcinematicuniverse.fandom.com/wiki/Phase_One, https://marvel.fandom.com/wiki/Marvel%27s_The_Avengers, https://screenrant.com/avengers-morena-baccarin-maria-hill-audition-failed-response/, https://screenrant.com/captain-america-the-first-avenger-anniversary-facts/, https://screenrant.com/kenneth-branagh-thor-sink-swim-mcu/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-53751/secrets-tournage/, https://screenrant.com/mcu-avengers-movie-anniversary-unknown-facts/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-114820/secrets-tournage/,https://www.allocine.fr/film/fichefilm-129477/secrets-tournage/,  https://www.allocine.fr/film/fichefilm-130440/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-136557/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-136190/secrets-tournage/, https://www.cbr.com/iron-man-2-producer-black-widow-sexualization/, https://www.cbr.com/iron-man-complicated-irrelevant-legacy-of-both-sequels/, https://www.cineserie.com/news/cinema/lincroyable-hulk-la-scene-post-generique-etait-improvisee-2790813/, https://www.cineserie.com/news/cinema/edward-norton-avait-presente-lincroyable-hulk-comme-une-histoire-sombre-en-deux-parties-2844912/, https://www.cineserie.com/news/cinema/thor-jeudi-27-aout-sur-tmc-comment-kenneth-branagh-a-selectionne-son-casting-3696167/, https://www.cineserie.com/news/cinema/avengers-scarlett-johansson-pensait-que-le-film-allait-etre-un-desastre-4161575/, https://www.cineserie.com/tv-vod/programme-tv/avengers-sur-w9-mark-ruffalo-ne-pensait-pas-etre-credible-pour-jouer-hulk-4238545/, https://www.cineserie.com/news/cinema/marvel-lacteur-mickey-rourke-tacle-les-films-du-mcu-4274072/, https://www.cineserie.com/tv-vod/programme-tv/iron-man-sur-6ter-bill-murray-aurait-pu-jouer-dans-le-film-marvel-4341200/, https://www.cineserie.com/news/cinema/iron-man-2-scarlett-johansson-tacle-lhypersexualisation-de-black-widow-dans-le-film-4361550/,  https://www.cineserie.com/news/cinema/captain-america-chris-evans-naurait-jamais-eu-le-role-sans-robert-downey-jr-4670762/,
https://www.cineserie.com/news/cinema/iron-man-robert-downey-jr-etait-tres-loin-davoir-le-meilleur-salaire-du-film-4873744/, https://www.cineserie.com/news/cinema/thor-ragnarok-aurait-pu-avoir-des-flashbacks-delirants-sur-lenfance-de-thor-4890604/, https://www.ecranlarge.com/films/news/1027884-l-incroyable-hulk-edward-norton-tacle-marvel-et-assume-son-comportement-sur-le-tournage, https://www.ecranlarge.com/films/news/1105995-edward-norton-revient-sur-lincroyable-hulk-tacle-kevin-feige-et-ses-methodes
https://www.ecranlarge.com/films/news/1117694-apres-lincroyable-hulk-edward-norton-nest-pas-contre-revenir-dans-le-mcu-mais-pas-en-tant-que-super-heros, https://www.ecranlarge.com/films/news/1181254-thor-kenneth-branagh-explique-pourquoi-le-film-a-eu-un-role-crucial-dans-le-mcu, https://www.ecranlarge.com/films/news/1355468-marvel-matthew-mcconaughey-a-ete-recale-pour-jouer-un-des-avengers, https://www.ecranlarge.com/films/news/1401388-marvel-avengers-a-failli-etre-tres-different-avec-une-autre-heroine-dans-lequipe, https://www.lepoint.fr/pop-culture/joe-johnston-de-star-wars-a-captain-america-un-magicien-discret-27-10-2017-2167979_2920.php
https://www.paperblog.fr/2203576/interview-de-louis-leterrier-sur-hulk-les-vengeurs-et-marvel/, et https://www.premiere.fr/People/News-People/Sebastian-Stan-ne-pensait-pas-revenir-apres-Captain-America-First-Avenger.
 
Et j'ajoute cette vidéo provenant de la chaine You Tube de Bolchegeek intitulée Captain America : Film de propagande nationaliste ?, mise en ligne le 31 mai 2017, et qui m'a beaucoup aidé pour la partie sur Captain America – First Avenger :
 

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Tags : Cinéma, comics
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#Posté le jeudi 10 mars 2022 10:49

Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singes

Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesOn peut considérer que la vie de Pierre Boulle fut particulièrement mouvementée. Fils d'un avocat qui écrit sur le théâtre dans un journal, avant d'épouser la fille du directeur de ce journal, Thérèse, sage et très catholique, il a une grande complicité avec son père, et tous deux adorent la littérature, les livres, la chasse et les jeux, et rien ne trouble l'enfance tranquille que Boulle a passé en famille avec ses sœurs Suzanne et Madeleine, ni même la Première Guerre mondiale, mais vers la fin de celle-ci, en 1918, il entre au lycée d'Avignon, mais son père meurt d'une maladie du cœur en 1926, et l'adolescent est malgré lui projeté dans le monde adulte, fini, alors la chasse, les jeux et même l'amour des livres, son but sera désormais de devenir ingénieur, pour aider sa mère, puis diplômé de l'École supérieure d'électricité à 24 ans, c'est avec le titre d'ingénieur qu'il part en Malaisie planter des hévéas de 1936 à 1939, non loin de Kuala Lumpur, recruté par la firme anglaise Socfin et part, Joseph Conrad en poche. Il se servira plus tard de cette expérience pour écrire Le Sacrilège malais (1951). En 1941, alors que la France est sous occupation allemande, Pierre Boulle motivé par le mouvement gaulliste, rejoint les Forces françaises libres. Il part en Indochine pour combattre les Japonais qui dominent le pays, en aidant à organiser des insurrections et en faisant sauter des ponts. Il ira de la même façon en Birmanie et en Chine pour les mêmes raisons. Capturé par les forces françaises fidèles à Vichy après un périple rocambolesque le long du fleuve Nam Na et condamné par la cour martiale de Hanoï aux travaux forcés à perpétuité. Il parvient cependant à s'évader en 1944 de Saïgon et rejoint les forces britanniques, plus précisément le Special Operations Executive (SOE), qui prépare des opérations contre les Japonais en Asie du Sud-est. Après guerre, il retourne un temps en Malaisie et y découvre le spectacle d'une exploitation de l'homme par l'homme, il sera condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il retrouvera finalement la France après la défaite allemande et la libération du pays. Mais après toutes ces aventures, le traintrain quotidien de la ville l'ennuie. Criblé de médailles à son retour de France, Pierre Boulle décide de se réorienter sur un coup de tête, et décide alors de vendre tous ces biens pour s'installer à l'hôtel Lutèce dans le Quartier Latin (Paris) en 1949. Il sera auteur. Dans une histoire écrite en 1949, Une Nuit Interminable, publiée dans le recueil Contes de l'Absurde (1953), Pierre Boulle joue avec les paradoxes temporels, à la manière d'un Barjavel dans Le Voyageur Imprudent, faisant preuve d'un étonnant modernisme. Ce recueil est par ailleurs le premier recueil de nouvelles de science-fiction françaises.  Son premier roman William Conrad, une histoire d'espionnage, est publié en 1950 et accueilli avec succès. Il avait 38 ans et aucune formation littéraire, mais l'histoire d'agents secrets de Boulle a une aura d'authenticité qui séduit la critique. Puis, installé chez sa sœur Madeleine, et s'occupant de sa nièce Françoise comme de sa propre fille, il écrira quasiment un livre par an de 1950 à 1992. Sa vie, en marge des cénacles littéraires, se confond dès lors avec l'écriture pendant plus de quarante ans.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesIl s'inspirera de ses multiples aventures en Indochine pour écrire Le Pont de la rivière Kwaï qui paraîtra en 1952. Dans ce roman, le colonel anglais, prisonnier des Japonais mais si désireux de prouver la supériorité des soldats et des architectes anglais qu'il en oublie qui est l'ennemi, fait construire un pont par ses hommes, prisonniers comme lui, qui permettrait à l'armée nippone d'avancer vers la Birmanie. Il en vient même à tuer de ses propres mains un soldat anglais sur le point de faire sauter le pont miné. Subjugué par l'image des valeurs anglaises, qui ont été magnifiées par Kipling, le colonel oublie la réalité du moment et devient un traître. Il sort le roman La Face en 1953, dans lequel le procureur de la République, Jean Berthier, demeure inerte alors qu'il est le seul témoin de la noyade accidentelle d'une jeune fille dans le Rhône, puis quand le parquet est saisi de l'affaire qui prend bientôt l'apparence d'un crime dont l'instruction est confiée au procureur, mais voulant à tout prix "sauver la face", il n'ose pas, par l'aveu de sa lâcheté, perdre le prestige qu'il a conquis aux yeux de tous et parvient, de bonne foi, à l'oubli progressif de la scène dont il a été témoin, et dès lors, il est pris dans un inexorable engrenage qui le conduira jusqu'au bout de l'ivresse du pouvoir judiciaire, mettant ainsi à nu l'effroyable contradiction que tout homme porte en lui. Puis, il va vers la forme d'une singulière uchronie dans E = mc², ou le roman d'une idée (1957), étudiée ici par Hugues Chabot en parallèle avec Combat contre l'invisible (Quéffelec, 1957) dans «Le Roman de l'uranium», où une histoire alternative des recherches sur l'uranium vise à le synthétiser plutôt qu'à le désintégrer. L'adaptation cinématographique du Pont de la rivière Kwaï en 1957 pour laquelle l'éditeur Julliard était tellement persuadé que l'offre américaine était un miracle, qu'ils n'ont pas vraiment négocié, et les droits ont été vendus aux studios Columbia pour quelques poignées de billets, pas plus de 15 000 francs, et John Ford, Howard Hawks, Nicholas Ray, Fred Zinnemann, William Wyler et même Orson Welles ont un temps été pressentis pour mettre en scène le film, mais le choix du producteur Sam Spiegel s'est finalement porté sur l'Anglais David Lean, moins connu, et le film eut un énorme succès, grâce à son casting, après que Cary Grant a refusé le rôle du commandant Shears, lequel est revenu à William Holden pour un cachet de 300 000 dollars, assorti d'un pourcentage sur les bénéfices du film, ensuite pour ce qui est du rôle du commandant Nicholson, beaucoup de noms ont été envisagés, de Noel Coward à Charles Laughton en passant par Ralph Richardson et Ronald Colman, mais c'est finalement Alec Guinness qui est choisi, par défaut, et un tournage difficile de 251 jours (soit plus de 8 mois) au Sri Lanka semé d'incidents puisque David Lean piuisqu'un des cascadeurs ont failli se noyer, Geoffrey Horne (le lieutenant Joyce) s'est blessé grièvement à la jambe, le second assistant réalisateur John Kerrison s'est tué dans un accident de la route le 2 décembre 1956, blessant au passage un des maquilleurs, et un des caméramen a aussi perdu la vie dans un accident de moto sur les routes peu praticables de Ceylan, et elle assure la célébrité de Pierre Boulle manipulé par le producteur Sam Spiegel, qui lui avait fait croire avant la première qu'il fallait qu'il donne son nom au scénario du pont de la rivière Kwaï (qui était le travail de trois auteurs, victimes de la chasse aux sorcières qui sévissait aux États-Unis), puis le scénario a été approuvé, fidèle au roman, car le film a triomphé lors de la 30e cérémonie des Oscars, repartant avec 7 statuettes. Mais l'une d'entre elles a fait polémique : l'oscar du meilleur scénario. Et pour cause, comme les scénaristes Carl Foreman et Michael Wilson étaient suspectés d'être des communistes, ils n'avaient pas leur nom au générique. C'est donc Pierre Boulle qui a reçu la récompense en 1958. En découvrant la vérité, l'écrivain sera ulcéré. Néanmoins, Carl Foreman et Michael Wilson ont eu un oscar à titre posthume en 1984.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesSes expériences de guerre et en Malaisie se retrouvent aussi dans Les Voies du salut (1958), bien que l'on assiste plutôt dans ce roman à une confrontation entre deux idéologies qui sont à la base de deux pratiques différentes. Dans une plantation d'hévéas, Pat, la femme américaine du planteur, est adepte de la non-violence. Tandis que son mari se bat contre des maquisards chinois qui harcèlent les colons, elle leur apporte son aide. Elle accueille Ling, une jeune maquisarde blessée lors d'un combat, la soigne, l'accompagne à la ville, l'habille à l'européenne, la conduit chez le coiffeur et lui permet même de ravitailler le maquis. Ling se sert des maquisards pour organiser l'enlèvement de Pat et s'envole pour la France avec le mari planteur après avoir laissé de quoi vivre largement à sa famille. Et dans Un métier de seigneur (1960), le lieutenant Cousin y fuit la France occupée et se rend en Angleterre, où il s'engage. Il semble, et se persuade, qu'il est fait de l'étoffe des héros. Il est envoyé en mission clandestine en France avec Morvan, opérateur radio. Capturés par la Gestapo, les deux hommes sont interrogés et les cris de Morvan, torturé le premier, font céder Cousin. Ainsi retourné par les Allemands, ce dernier rentre à Londres en prétendant s'être échappé. Il se déclare volontaire pour une seconde mission en France. Or les Allemands possèdent une bande de magnétophone où sont enregistrés ses aveux. Les partisans apprennent par elle que Cousin était le traître et qu'il a achevé Morvan : à son tour torturé, le lieutenant résiste, avant de croquer son ampoule de cyanure. Le personnage a donc présenté toutes les facettes d'un héros, à ses yeux comme à ceux d'autrui — tant qu'il n'était pas confronté au réel. S'émerveillant dans un zoo des expressions faciales d'un gorille, si proches de celle de l'homme, il décide de réfléchir au détour d'un ouvrage sur l'idée pré-conçue que l'être humain a mérité sa place dans la chaîne de l'évolution. A partir d'une uncanny valley homme/singe anodine, le bonhomme pose donc la première pierre d'une franchise qui traversera les générations et les décennies, et s'imprimera comme une référence de choix dans la SF classique. Cela donnera son autre énorme succès littéraire est La Planète des singes (1963), qui est un conte spirituel et philosophique à la Voltaire, plein d'ironie et de compassion, contrairement à l'adaptation cinématographique ultérieure qui aura un fort impact outre-Atlantique  Dans ce best-seller, un manuscrit est retrouvé dans une bouteille par un couple de vacanciers de l'espace, Ulysse Mérou, journaliste et personnage principal, en est le narrateur. Partis visiter Soror, une planète semblable à la Terre, Ulysse et ses compagnons sont surpris de découvrir une planète dominé par des singes aux comportements humains, et des humains relégués au rang d'animaux. Capturé, Ulysse devra faire devant les singes la preuve de son humanité. Beaucoup croiront qu'il n'est qu'un humain superbement dressé, mais avec l'aide de la chercheuse chimpanzé Zira et de son fiancé Cornélius, Mérou espère bien retrouver sa liberté, sa dignité, et surtout un pantalon ! Mais quel avenir réserve un tel monde à un «humain savant » ? Et comment se protéger des ultraconservateurs qui voient en lui une hérésie, un monstre contre-nature ? S'il tient à la vie, il ne reste qu'une solution à Ulysse Mérou : trouver un moyen de quitter cette maudite planète. Le questionnement sur la nature humaine, nourri par la pensée de Teilhard de Chardin, prend la forme d'un récit mêlant précision mécanique et humour, et, jouant avec les attentes du lecteur, s'achève par un renversement ironique. Cela donne une fable philosophique aux accents voltairiens, qui s s'inscrit dans la lignée des contes satiriques des XVIIe et XVIIe siècles tels que le Candide de Voltaire, Les Lettres persanes de Montesquieu ou Les Voyages de Gulliver de Johathan Swift. Le ton y est ironique, empli de second degré et de fantaisie, à l'image de cette réplique de Zira, la femelle chimpanzé dont le héros s'est rapproché au point de vouloir l'embrasser : "Mon chéri, c'est impossible. C'est dommage, mais je ne peux pas, je ne peux pas. Tu es vraiment trop affreux !" Dans son roman, le personnage principal, appelé Ulysse, parvient à quitter la planète des singes avec sa femme Nova et leur fils Sirius. En retournant sur Terre 700 ans après son départ et en atterrissant à Paris, il a la surprise d'être accueilli par un gorille : la Terre a donc elle aussi été dominée par les singes.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesEn 1967, il publie le roman Le photographe dans lequel grièvement blessé à la jambe, un célèbre reporter photographe, Martial Gaur, doit renoncer à son métier ou du moins à son aspect le plus passionnant : la "chasse" à l'événement rare. Il est suivi par l'essai L'Étrange Croisade de l'Empereur Frédéric II (1968), où Pierre Boulle, nous fait revivre pour nous la propre épopée de Frédéric II, croisade faite surtout d'intrigues et de combinaisons puisque, au grand dam des barons de Syrie frustrés de la grande expédition qu'ils espéraient, l'empereur s'empressa de négocier avec les Arabes. C'est ainsi que, acclamé par le petit peuple, mais frappé d'anathème, Frédéric II fut le premier (et le dernier) des princes couronnés de la Chrétienté, à faire une entrée triomphale dans Jérusalem libérée. Pour La Planète des singes, quand la Fox a demandé les droits pour le roman, il est allé chercher un contrat plus avantageux. Le film sera alors décliné en film en 1968 avec en tête d'affiche Charlton Heston, le film de Franklin J. Schaffner jouait du vertige de l'humanité imaginant sa propre fin à la suite d'un holocauste nucléaire, et de l'homme blanc plus spécifiquement. Ainsi, représenter Charlton Heston et ses semblables esclavagisés, la même année que la promulgation aux Éats-Unis du Civil Right Acts, n'était pas tout à fait innocent. Le film renvoie un message profondément anti-guerre, comme le soulignait à l'époque le New-York Times. La Planète des singes est devenu un grand classique du cinéma de science-fiction et un film culte, grâce aux maquillages révolutionnaires réalisés par John Chambers, mais aussi en raison de sa scène finale, qui a profondément marqué les esprits. Alors qu'il est parvenu à s'échapper avec Nova (Linda Harrison), Taylor, le héros interprété par Charlton Heston, découvre avec horreur les vestiges de la Statue de la Liberté sur une plage : c'est sur Terre qu'il est depuis le début, une Terre désormais dominée par les singes. Cette fin a été suggérée par Rod Serling, l'un des scénaristes. Selon la rumeur, Pierre Boulle, l'auteur du livre dont le film est adapté, a été très contrarié par ce choix. Plus tard, il s'est ravisé, préférant même cette nouvelle fin à celle qu'il avait écrite. Cependant, chaque fois que les Américains voulaient continuer l'adaptation du film, ils payaient des droits importants, répartis entre Pierre Boulle et l'éditeur du livre, Julliard. Après le succès du premier film La planète des singes qui a engrangé plus de 30 millions de dollars, le producteur Arthur P. Jacobs a demandé à Boulle d'écrire la suite. Mais les gens de la Fox ont apporté tellement de changements à son scénario qu'il a fini par se désintéresser du projet, et le scénario est resté pendant longtemps dans les archives de l'auteur, et après sa mort, le script a été retrouvé et  transmis à la Fox, qui serait actuellement en train de l'étudier. En attendant, on a fait tirer récemment à quelques centaines d'exemplaires ce scénario (collector) perdu, et on en garde la copie dans le mystérieux musée Pierre Boulle. Mais le second volet Le Secret de la Planète des singes (1970)  se fera sans lui, il est non seulement, celui-ci continue de jouer sur la peur du nucléaire (avec une secte d'admirateurs de l'arme), mais il met aussi en scène un groupe de jeunes protestants pacifistes semblables à ceux qui manifestaient contre la guerre du Vietnam, et Gold Key Comics qui publie le premier comics Planet of the Apes, une adaptation cinématographique one-shot de Beneath the Planet of the Apes dessinée par Alberto Giolitti, et que Marvel comics a publié, sous son label Curtis comics. Suivent ensuite deux romans d'espionnages Les Jeux de l'esprit (1971) dans lequel les scientifiques, s'ils s'emparent des postes de politiques corrompus et inefficaces, règlent la famine, les guerres et les problèmes de logement, ils dépriment la population, au point de devoir rétablir les jeux du cirque à la romaine, début d'une plongée dans l'horreur, et Les Oreilles de jungle (1972), où Pierre Boulle éclaire un épisode rocambolesque d'un conflit qui voit s'affronter la plus puissante armée du monde à une armée de cyclistes aux pieds nus.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesLa planète des singes aura encore le droit à deux autre films «La Conquête de la Planète des singes» (1972), qui raconte comment les singes, désormais réduits à l'esclavage dans une société fasciste, se révoltent contre leur condition de traitement. Du propre aveu du scénariste Paul Dehn, le long-métrage s'inspire des émeutes de Watts qui ont vu, en 1965, la population noire de Los Angeles se rebeller contre la ségrégation et les violences policières. À l'écran, cela donne un des opus les plus sombres et pessimistes de la saga, même si la fin a été modifiée pour ne pas froisser la sensibilité du public. Conquête est sans doute davantage qu'une simple répétition des émeutes de Watts. Elle offre une relecture de cet événement comme une réaction violente nécessaire pour contrer l'oppression, et La Bataille De La Planète Des Singes (1973), où dans ce dernier épisode de la saga montre que l'homme et le singe ne sont pas si éloignés l'un de l'autre. Alors que César essaie de reconstruire une cité dans la paix en instruisant ses congénères et en leur enseignant des principes tels que "un singe ne doit pas tuer un autre singe", l'équilibre ne sera que de courte durée. L'homme, aigri de devoir vivre dans les ruines radioactives de l'ancienne ville, ne résistera pas au désir d'envahir la planète des singes. Puis les deux autres films seront suivis par une série TV en 1974 pour laquelle la 20th century Fox souhaiter exploiter le filon, pour rentabiliser une nouvelle et dernière fois les investissements consentis dans le domaine des décors et des effets spéciaux de maquillage pour le tournage des films, et dans laquelle trois astronautes ayant quitté la Terre sur la navette Dédale en 1980 traversent une brèche de l'espace-temps par accident et atterrissent en catastrophe sur la Terre en 3085, mais les deux survivants du crash, Virdon et Burke, découvrent que la Terre de cette époque est dirigée par des singes évolués tandis que les humains sont réduits en esclavage, mais l'aspect trop répétitif de la série dont la production de la série, commencée le 19 juin 1974, et s'arrêta à la fin de la même année, avec seulement 14 épisodes tournés (chacun d'entre eux requérant 7 jours complets de tournage dès 5h du matin et, pour l'anecdote, le port obligatoire de bottes montantes pour se protéger contre les serpents à sonnette singulièrement prolifiques en extérieurs dans le Fox Ranch) explique pourquoi la série s'arrêta, et une infinité de comics après ceux de Gold Key Comics, commencent avec la série Planet of the Apes, parue dans un format de magazine noir et blanc et publiée en vingt-neuf numéros de 1974 à 1977 chez Marvel Comics. Outre les adaptations des cinq films, le magazine contenait des histoires originales avec des scénarios de Doug Moench et Gerry Conway et des dessins de Mike Esposito, Mike Ploog, George Tuska et de nombreux autres artistes. Les tomes contenaient aussi des articles sur la réalisation des films et la série télévisée Planet of the Apes. En 1976, pour l'ensemble de son œuvre, Pierre Boulle reçut le Grand Prix de la Société des gens de lettres. Et son roman Le Photographe a été adapté librement au cinéma par Jean-Claude Tramont sous le titre Le point de mire en 1977 avec Jacques Dutronc, Annie Girardot, Jean-Claude Brialy, dans lequel Danièle Gaur, photographe, enquête sur le suicide présumé de son mari Michel, retrouvé noyé. Ses investigations la conduisent à découvrir un complot visant à assassiner John W. Maxwell et à faire la connaissance de Julien Mercier, voisin de Michel.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesSuivent Le Bon Leviathan (1978) avec un énorme pétrolier atomique, un nouveau lot de cinq téléfilms La planète des Singes (1981), associant des épisodes réédités de la série télévisée qui ont été préparé par la 20th Century Fox pour être diffusé, en faisant appel à Roddy McDowall pour recréer son rôle de Galen, désormais âgé, pour enregistrer de nouvelles images afin d'accompagner les téléfilms, et chacune des présentations des TV films en 5 parties s'ouvrait et se terminait par un nouveau monologue de Galen, rappelant les aventures du point de vue d'un vieux singe s'adressant au spectateur en tant que jeune visiteur, remplaçant l' intro originale de Fox / CBS TV, et le dernier, diffusé après le dernier épisode de la série, avait Galen qui dit à son public que Virdon et Burke avaient trouvé leur ordinateur dans une autre ville et ont disparu dans l'espace aussi soudainement qu'ils étaient arrivés, enfin de son côté, Galen semble avoir vécu jusqu'à un âge avancé, dans une maison meublée de lampes électriques et d'un écran d'ordinateur, entre autres, L'Énergie du désespoir (1981), qui avait «une allure beaucoup plus littéraire que scientifique», dans lequel le professeur Trouvère met en batteries des milliers d'enfants atteints de crises épileptiques et dotés de pouvoirs de télékinésie comme ceux des poltergeists, afin de produire de l'électricité à moindre coût, ou Miroitements (1982), où une centrale solaire, d'objet écologique merveilleux, se transforme en ruine industrielle par oubli des lois de la nature. À l'essai L'Univers ondoyant (1987), dans lequel l'Être Univers remplacera donc assez souvent dans cet essai les humains que l'on voit en général s'agiter les livres de Pierre Boulle, et au roman Le Professeur Mortimer (1988) dans lequel au faîte de sa carrière, le professeur Mortimer, cancérologue célèbre et chercheur éminent, qui mène des expériences sur les animaux, décide de se retirer sur une île pour y poursuivre secrètement et en toute liberté ses recherches, où il n'emmène avec lui que trois assistants, sa femme et sa chienne bien-aimée, Rosetta, mais Miss Bridget, une vieille fille qui a consacré sa vie à la protection des animaux, en conçoit les plus atroces soupçons, et après avoir " infiltré" auprès du professeur une de ses collaboratrices, elle n'hésitera pas à monter une véritable opération de commando, succède Le malheur des uns (1990) est une fable légère mais de science-fiction sur un homme qui découvre un remède contre le sida, et À nous deux, Satan ! (1992), dans lequel l'abbé Jerville exerce les fonctions d'exorciste dans une ville d'Auvergne qui étudie d'abord les possessions à la lumière de la psychiatrie moderne, et un jour il se retrouve un jour avec un garçonnet qui a toutes les caractéristiques de la possession, mais après plusieurs séance d'exorcisme, et croyant libérer l'enfant le prêtre subira la terrible vengeance du démon. Puis Revolution on the Planet of the Apes, une mini-série canadienne en 6 numéros est publiée par MR comics se veut une suite au film "La conquête de la Planète des singes" et une passerelle vers le dernier film "La bataille pour la Planète des singes". Ty Templeton, fan de longue date, a réussi à faire renaître la franchise classique pour la première fois depuis que Malibu Graphics a cessé ses activités en 1993. En deuxième partie des tomes on peut lire des histoires indépendantes titrées For Human Rights, People News, Little Caesar, Paternal Instinct, Ape Shall Not Kill Ape et Catch A Falling Star. Avec une œuvre composée d'environ 24 romans, sept recueils de nouvelles, trois essais et une pièce de théâtre, l'écrivain décède en janvier 1994, à l'âge de 81 ans, à Paris. Cinq ans après la mort de Pierre Boulle, sa nièce, qu'il avait élevée comme sa propre fille, et son mari découvrirent de nouveaux manuscrits inédits dans les archives de l'auteur. Presque illisibles, il fallut repasser une à une les vingt mille pages découvertes pour les restaurer. À l'issue de ce fastidieux travail, de nouveaux romanx sortaient de l'oubli : L'Archéologue et le Mystère de Néfertiti, probablement écrit entre 1949 et 1951, et désormais paru au Cherche-Midi en 2005, ainsi que des nouvelles inédites ou méconnues, réunies en un recueil : L'Enlèvement de l'Obélisque. 
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesDans les années 80 et 90, plusieurs noms sont associés à la franchise pour un nouveau film La Planète des singes. D'abord en 1988, un certain Adam Rifkin est chargé d'en développer un. Puis, dans les années 90, Oliver Stone, Terry Hayes, Philip Noyce sont associés à un autre projet. En 1994, Arnold Schwarzenegger entre même en négociations pour en être la star, mais des conflits entre Hayes et la Fox y mettent un terme. Chris Columbus, Roland Emmerich, James Cameron et Michael Bay ont également été contactés mais rien n'en est jamais sorti. En 2001 Tim Burton s'appliquera alors à une autre adaptation de La Planète des Singe avec Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham-Carter, Michael Clarke Duncan, Paul Giamatti et Lisa Marie, qui se voulait plus comme une nouvelle vision du roman que comme un véritable remake, mais les producteurs de la Fox alors que le film coûterait 200 millions à filmer, ont voulu débourser la moitié, et n'avaient pas de bon script du fait que le duo Lawrence Konner et Mark Rosenthal (Le Diamant du Nil, Superman IV), déjà responsable du remake de Mighty Joe Young, va retravailler et restructurer le script de Broyles, puis la Fox avait fixé une date de sortie avant même que Tim Burton ne commence à tourner, et ils n'ont pas arrêté de le pousser dans la mauvaise direction, alors qu'ils auraient dû le laisser faire ce qu'il avait en tête puisqu'il échouera cependant à vraiment s'accaparer ce scénario dont l'écriture se poursuivra pendant le tournage, et pour lui, l'idée d'une attirance possible entre Leo et Ari ne devait pas seulement être suggérée, mais devenir un des éléments centraux de l'intrigue, tandis que Stan Winston quitte le film pour différends créatifs et sera remplacé par Rick Baker, malgré cela le film recevra une adaptation de Dark Horse Comis a décidé de ramener les Singes sur les pages des comics, à commencer par celle de Scott Allie et Davide Fabbri, et la minisérie en trois numéros Planet of the Apes: The Human War de Ian Edginton, Paco Medina et Adrian Sibar, cette série en 3 volumes (également collectée sous forme de roman graphique) et la série de six numéros de Planet of the Apes (collectée sous le nom de Old Godset Blood Lines ) qui l'ont suivi, ont transmis l'histoire à la prochaine génération sur la planète montrée dans le film, avec les sociétés des singes et des humains toujours enfermées dans une lutte pour la survie, auxquels s'ajoutent également publié une mini-bande dessinée exclusive sur le général Thade via Toys 'R' Us, ainsi qu'un comics en trois parties sur Attar dans les pages de ses comics surdimensionnées Dark Horse Extra. Et à compter d'avril 2011, Boom! Studios a lancé une nouvelle série "Planète des Singes" écrite par le romancier Daryl Gregory, illustrée par Carlos Magno et éditée par Ian Brill, avec des couvertures de Karl Richardson et de Chad Hardin. L'histoire se déroule 500 ans avant le film original "La planète des singes" de 1968, dans la continuité des cinq premiers films. Il a été publié un total de 16 volumes jusqu'àaoût 2012.
 
Pierre Boulle, un auteur prolifique rendu célèbre par Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singesLes adaptations cinématographiques de La Planète des singes connaîtront un renouveau en 2011 avec La Planète des Singes : Origines de Ruppert Wyatt qui anticipe que la fin de notre civilisation arrivera par une pandémie mondiale générée par un virus manipulé en laboratoire et marque le point de départ du soulèvement des primates contre les hommes. Les plans du film ont dû être tournés avec les acteurs jouant les primates, mais aussi sans eux. James Franco et Freida Pinto ont donc eu l'occasion de donner la réplique à Andy Serkis. Mais ils ont également dû se servir de leur imagination pour pallier l'absence du spécialiste de la performance capture. Ce film recevra une adaptation la même année de Dark Horse Comics. Puis Boom! Studios  a inclus des cross over avec d'autres propriétés comme Star Trek / Planet of the Apes: The Primate Directive de 2014 et l'histoire de King Kong de 2017, Kong on the Planet of the Apes. Tandis que Matt Reeves s'occupe des deux suites de La Planète des Singes, avec La Planète des singes : L'affrontement en 2014, où on reprend la structure classique du western, en choisissant (comme dans certains westerns pro-indiens des années 50) de prendre fait et cause pour les primates, qui reprennent ici le rôle traditionnellement tenu dans le genre par les natifs américains, sauf que désormais, leur défaite n'a plus rien d'un fait acquis, et c'est bien les humains qui se voient signifiés leur obsolescence, et La Planète des singes : Suprématie en 2017, qui reprend celle du cinéma de guerre classique (Le Jour le plus Long), mais aussi le plus audacieux (Croix de fer) s'y faufile, pendant que des classiques du Nouvel Hollywood sont revisités avec malice, avec la partition de Woody Harrelson, écho du colonel Kurtz d'Apocalypse Now, tandis que le volet carcéral de l'intrigue revisite le chef d'œuvre Papillon, mais avec son leader charismatique en proie au doute, ses fidèles, et l'affrontement homérique qui conclut la saga, on verse cette fois dans l'épopée biblique qui, de Ben Hur aux 10 Commandements, demeure l'emblème de l'âge d'or Hollywoodien. La mort de César dans Suprématie devait mettre un terme à la saga. En 2018, Boom! a publié un roman graphique, Planet of the Apes: Visionaries, adaptation par Dana Gould et Chad Lewis du scénario inutilisé du film original de 1968 par Rod Serling. Quelques sources anonymes annonçaient dès février 2020 un possible reboot dirigé par Wes Ball sous l'égide de Disney. Ce dernier avait confirmé l'avancée du projet au mois de mai 2020, mais on est sans aucune nouvelle officielle de la chose, et tout indique que si elle devait bien se faire, elle n'entretiendrait aucun lien avec la récente trilogie. Attendue pour 2022, cette nouvelle suite, dont le casting n'a pas encore été dévoilé, doit commencer son tournage cette année.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-la-planete-des-singes-interview-mark-wahlberg-17111.htm, https://en.wikipedia.org/wiki/Planet_of_the_Apes, https://journals.openedition.org/resf/767, https://journals.openedition.org/resf/781, https://planetoftheapes.fandom.com/wiki/BOOM!_Studios, https://planetoftheapes.fandom.com/wiki/Dark_Horse_Comics, https://planetoftheapes.fandom.com/wiki/Gold_Key_Comics, https://sf-encyclopedia.com/entry/boulle_pierre, https://syfantasy.fr/dossiers/dossier-la-planete-des-singes-lodyssee-dune-saga/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-47801/biographie/, https://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18672605/, https://www.bedetheque.com/serie-44130-BD-Planet-Of-The-Apes-2011.html, https://www.bedetheque.com/serie-64487-BD-Revolution-on-the-Planet-of-the-Apes-2005.html, https://www.bedetheque.com/serie-64489-BD-Planet-of-the-Apes-Marvel-comics-1974.html, https://www.cineserie.com/news/cinema/la-planete-des-singes-les-origines-sur-c8-comment-le-film-a-revolutionne-la-motion-capture-3982825/, https://www.dvdclassik.com/critique/la-planete-des-singes-burton, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/965630-pas-si-nul-la-planete-des-singes-de-tim-burton, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/995591-la-planete-des-singes-la-trilogie-qui-enterre-les-franchises, https://www.futura-sciences.com/livres/science-fiction-planete-singes-30/, https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/science-fiction-pierre-boulle-1523/, https://www.lapresse.ca/cinema/cinema-quebecois/entrevues/201802/16/01-5154149-loublie-de-la-planete-des-singes.php, https://www.lefigaro.fr/cinema/la-planete-des-singes-se-relance-au-cinema-sous-l-impulsion-de-disney-20200220, https://www.lepetitlitteraire.fr/auteurs/pierre-boulle, https://www.lepoint.fr/cinema/la-planete-des-singes-pierre-boulle-le-francais-a-l-origine-de-tout-01-08-2014-1850690_35.php, https://www.lequotidienducinema.com/series/la-planete-des-singes-la-serie/, https://www.letelegramme.fr/bretagne/sept-choses-etonnantes-sur-pierre-boulle-le-pere-de-la-planete-des-singes-04-01-2021-12682904.php, https://www.lexpress.fr/culture/livre/la-planete-des-singes-et-autres-romans_1018976.html,  https://www.programme-tv.net/news/cinema/77760-ce-que-vous-ne-savez-peut-etre-pas-sur-le-pont-de-la-riviere-kwai-tmc/, https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Pierre-Boulle.html#ref_1, https://www.unificationfrance.com/article60069.html, et https://www.vanityfair.fr/culture/ecrans/articles/de-quoi-parle-vraiment-la-planete-des-singes/55094.
 
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Tags : Littérature, comics, Cinéma, Séries TV
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#Posté le mercredi 16 mars 2022 07:59

Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteur

Nous allons voir aujourd'hui Jean Bruce, créateur d'OSS 117, personnage principal de 265 volumes vendus à 75 millions d'exemplaires, héros de papier avant James Bond, il le fut aussi sur grand écran avant «007», dès 1957.
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurNé le 22 mars 1921 à Paris, Jean Brochet est le fils d'un couple de restaurateurs et tenanciers d'un café-épicerie. Au cours de son enfance passée à Beauvoir au nord-est de la Sarthe (réunie à la commune d'Aillières en 1964), il éprouve une véritable passion pour le sport, pratique le ski, l'équitation, puis il étudia à Mamers et son rêve était de devenir aviateur, par la suite, il prendra des ours à l'aéroclub d'Alençon (Orne) et obtient un brevet de pilote d'avion en 1939 à l'âge de 17 ans. Un casse-cou, intrépide, moustachu, il avait les traits de son personnage. Bref, un aventurier qui va malgré tout être tour à tour employé de mairie, acteur dans une troupe ambulante, et imprésario. Soudain la guerre éclate Jean Bruce part, il est affecté au 117e bataillon de l'armée de l'air à Évreux et participe à la campagne de France comme pilote de chasse. Jean Bruce entre dans la Résistance, dès 1942. Lors d'une opération, il rencontre une nuit de septembre 1944 un officier américain. Cet homme va servir de modèle pour le personnage d'Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117. Après guerre, il part à Paris, il sera affecté à la direction générale des services spéciaux, inscrit à l'école supérieure de police, sauf qu'à ce moment-là vient l'envie d'écrire. Il prendra donc la direction du journal de l'école «Le poulet enchaîné», où il peut mettre en œuvre son style d'humour. Il sort major de sa promotion et sera nommé inspecteur à la sûreté nationale mais il ne persistera pas dans cette voie, voulant écrire des livres.
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurEn 1947, Jean Bruce quitte sa première épouse, et mère de son fils, François, pour épouser Josette, la mère de Martine qui vient de naître. Il vit avec sa femme, Josette Bruce, à la villa Saint-Hubert, avenue du général Leclerc à Chantilly. Jean Brochet confie le manuscrit d'OSS 117 à sa femme pour le porter chez un éditeur mais elle se trompe d'étage et de porte. Elle est accueillie par deux jeunes débutants qui venaient de fonder la maison d'édition «Fleuve Noir» aujourd'hui mondialement connue. On pourrait penser que le héros a été inspiré par James Bond pourtant 007 est né après 117. Ce fut le premier d'une longue série. Le premier roman de Jean Bruce au Fleuve Noir, Tu parles d'une ingénue !, paraît en 1949. C'est dans ce roman qu'apparaît Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117. Le héros est alors un Américain, puisque l'Office of Stategic Services (OSS) est un service de renseignement dépendant de Washington et ancêtre de la CIA. Pour rendre son personnage plus français, Jean Bruce lui donne le nom d'Hubert Bonisseur de La Bath, issu d'une vieille famille aristocratique ayant fuit la Révolution de 1789 pour se réfugier en Louisiane. Hubert est déjà volontiers sexiste, raciste (un Africain s'exprimant dans un français correct est présenté comme un «évolué­»), et homophobe... sauf que la collection des OSS est écrite au premier degré. Dans la saga d'origine écrite par Jean Bruce, il y a beaucoup d'extraits que l'on peut aujourd'hui trouver très problématiques. Tous les romans de Jean Bruce ont en effet pour point de départ un événement authentique. Les OSS 117 sont d'amusantes galeries de clichés aux titres sympathiques émaillés de jeux de mots. Certaines de ses œuvres se présentent comme une quête; l'espion est alors chargé d'aller chercher, et de ramener, quelque chose ou quelqu'un; quelqu'un, c'est-à-dire un agitateur qui risque de déclencher une guerre aux Indes (Cache-cache au Cache-mire en 1955), un savant étranger (Moche coup à Moscou en 1958), ou tout autre individu, espion, ennemi ou politicien, dont la CIA aimerait s'emparer (OSS 117 à Mexico en 1963, Cadavre au détail en 1950, etc.); quelque chose, c'est-à-dire des renseignements (Chasse aux atomes en 1952, OSS 117 contre X en 1952) ou un document (Documents à vendre en 1955, OSS 117 franchit le canal en 1957). D'autres romans sont des enquêtes : sur le vol d'une ogive nucléaire (Métamorphose à Formose en 1959), sur des sabotages effectués dans des bases américaines (Travail sans filet en 1955, OSS 117 répond toujours en 1953), sur la disparition de savants américains (OSS 117 n'est pas aveugle en 1957), ou même sur la présence d'extra-terrestres aux États-Unis (Arizona zone A en 1959). Parfois, le roman consiste en une opération de sabotage (Dernier quart d'heure en 1955, Affaire n° 1 en 1954, Hara-Kiri en 1955). Enfin, l'espion peut, tout simplement, être chargé d'une exécution (Festival pour OSS 117 en 1957, À tuer en 1960).
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurPendant les trois premières années de son contrat avec son éditeur, au Fleuve Noir, il va jusqu'à écrire un roman par mois. À l'image d'autres auteurs de polars et de romans populaires, Jean Bruce cache une part de sa production derrière des pseudonymes car ce sont de diverses histoires érotiques. Pour cela, il a également fait usage des noms de plume Jean Alexandre, Jean Alexandre Brochet, Joyce Lyndsay et Jean-Martin Rouan. Sur neuf titres de la «série Espionnage», Jean Bruce en signe six, sans compter les trois présents dans la «série Policière». Il est intéressant d'observer les titres donnés à ces ouvrages, où l'argot et l'humour prennent souvent une place éminente : Un fromage pour une souris en 1952, Mes hommages à la donzelle. Les titres des romans d'espionnage sont plus concis : Alerte, Angoisse, Trahison. En marge des romans policiers et d'espionnage, Jean Bruce est également l'auteur d'une biographie de l'écrivain et pilote Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944). Celle-ci a paru en 1953 aux Presses de la Cité sous le titre, Saint-Exupéry, pilote légendaire.  Jean Bruce aime passer ses vacances d'hiver à L'Alpe d'Huez et d'été sur la côte d'Azur, faisant aussi de l'équitation ou de la peinture. Amateur de rallyes, et passionné par les voitures de sport, tous ses véhicules seraient, parait-il, immatriculés «117». Déclinées aussi en bandes dessinées, en radio et au théâtre, les pérégrinations d'Hubert Bonisseur de La Bath atteignent aussi les écrans de cinéma dès 1957 avec la sortie de OSS 117 n'est pas mort. Le film ne rassemblera pas les foules mais il a le mérite de devancer à nouveau James Bond sur le terrain de l'adaptation filmique d'une série de romans d'espionnage et ce 5 ans avant la sortie de Dr No, le premier film de la franchise avec le mythique Sean Connery ! Outre ces activités, Jean Bruce écrit deux pièces de théâtre. En 1962, il anime sur Europe 1 une émission de radio, intitulée OSS 117 où il parle de ses romans. De 1960 à 1963, Jean Bruce dirige la collection Espionnage des Presses de la Cité. Il existe de nombreux titres, dont Cologne à la une de Michel Carnal ou Jusqu'en enfer de Mike Cooper. Jean Bruce meurt le 26 mars 1963, au volant de sa Jaguar, dans un accident de la route à Luzarches (Val d'Oise), tandis qu'il quittait sa propriété de Cheverny pour se rendre au siège des Presses de la Cité, son éditeur. Il avait déjà eu le temps de publier Valse viennoise pour OSS 117 et OSS 117 à Mexico. Il a signé 88 romans OSS 117. Son épouse Josette (1920-1996) poursuit la série, de 1966 à 1978, en écrivant plus de 143 romans, soit une moyenne de sept et demi par an, puis elle épousa en seconde noces Pierre Dourne, un ami de la famille qui apparaît dans les romans «OSS 117», sous le nom de Pierre Dru.
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurLa légende cinématographique de Jean Bruce avait commencé dans les années 60 avec les quatre films d'André Hunebelle, à l'époque, le cinéaste est sur tous les fronts. C'est lui qui adapte Fantomas en trilogie. Il a aussi relancé les films de cape et d'épée avec Jean Marais". Le premier OSS 117 sort en 1957, et comme pour les livres, il devance le premier 007, James Bond contre Dr No (1962). Il est tourné en Corse en noir et blanc. Puis viendra OSS 117 se déchaîne  (1963) et Banco à Bangkok (1964). Ces films ne passent pas inaperçus à l'époque : ils attirent jusqu'à trois millions de spectateurs.  Les castings ne sont pas composés d'inconnus : Robert Hossein jouera par deux fois le méchant, alors que John Gavin, rôle principal dans Pas de Roses pour OSS 117 (1968), devait initialement interpréter James Bond dans Les diamants sont éternels. Finalement, Sean Connery poursuivra l'aventure. Ce que l'ont retient surtout dans les longs-métrages réalisés par André Hunebelle, c'est qu'ils sont "efficaces dans le rythme". Ce qui est inédit dans le cinéma français, ce sont les bagarres : "Ce ne sont plus des bagarres à la papa. Ils ont appris le karaté. Ce n'était pas courant". L'influence des James Bond est passée par là. Avant la longue disette de 40 ans, deux autres films sont tournés. OSS 117 prend des vacances, en 1970, puis OSS 117 tue le taon l'année suivante. Le premier se veut parodique, mais il est taclé par la critique. Il y a un ton moqueur, intello, ce n'est vraiment pas très bon. Un des méchants à deux chiens, ils s'appellent Marx et Engels. Et c'est vrai : tout tombe à plat, que ce soit le jeu d'acteur ou la réalisation. Comme dans la séquence évoquée plus haut où Frederick Stafford drague ouvertement Mylène Demongeot, certains passages rappellent le OSS 117 d'aujourd'hui. Mais dans les années 60, le ton est bien sérieux et il n'y a pas de second degré. Et c'est là où les films de Jean-François Halin excellent. Les producteurs voulaient un pastiche et non une parodie. Dans un pastiche, on exagère un peu tout, il y a une histoire, des personnages. Le Hubert Bonisseur de La Bath de cette époque est sérieux, premier degré, et macho, l'agent secret made in chez nous a d'abord œuvré dans les rangs de la CIA, avant d'espionner au service de l'État français. Exotisme, action, superbes créatures, mais aussi humour et second degré.
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurEn 1985, ce sont leurs enfants Martine et François qui prendront le relais, à la suite d'une procédure menée à l'encontre de Josette Bruce pour atteinte à leurs droits patrimoniaux et moraux. Il ne survivra plus que dans les imprimantes et les librairies jusqu'en 1992, année du dernier livre rédigé par François et Martine Bruce, qui ont poursuivi cette série très familiale avant la mort, en 1996, de leur mère Josette Bruce. Puis vint la série comique de Michel Hazanavicius qui a puisé son inspiration dans les films de Blake Edwards, des classiques d'Hitchcock ou encore en (re)visionnant Fantomas, avec Jean Dujardin, qui commença en 2006 avec Le Caire, nid d'espions dont les producteurs Éric et Nicolas Altmayer (Mandarin Films), fans de la première heure, ont convaincu la fille de Jean Bruce de leur céder les droits en proposant une version très hexagonale dans l'idée de marcher dans les pas du Magnifique de Philippe de Broca, où Jean-Paul Belmondo incarne un écrivain minable qui se fantasme en playboy dans ses romans d'espionnage, avec l'influence de James Bond qui est flagrante jusqu'au stylisme : la robe verte de Berenice Bejo est inspirée d'une tenue portée dans James Bond 007 contre Dr No, tandis que Jean Dujardin porte la réplique d'un smoking porté par Sean Connery, et trois ans plus tard, Rio ne répond plus, où après Bérénice Béjo, c'était au tour de Louise Monot de tenir le premier rôle féminin auprès de l'espion français et dans lequel Jean Dujardin parodie Paul Newman dans Détective privé (1975), les références sont une nouvelle fois très nombreuses dans ce second film avec le personnage d'OSS 117 et Michel Hazanvicius en a révélé quelques-unes : «De Harper Détective privé à L'Homme de Rio bien sûr, en passant par L'affaire Thomas Crown, La Mort aux Trousses, mais aussi la série des Matt Helm, Au service secret de sa Majesté, ou encore Le Vagabond de Tokyo de Suzuki ou même les films de catch mexicains des années 60 dont je vous épargnerai les noms». Pour lequel le réalisateur voulait faire comme si c'était un film retrouvé dans une cave dans les années 50. On tord tout à l'extrême, tout en restant sérieux. Voilà pourquoi OSS 117 est aujourd'hui un succès avec l'acteur Jean Dujardin, qui transforme Hubert Bonisseur de La Bath en Français xénophobe, misogyne et prétentieux. Ils seront suivi en 2021 par Alerte rouge en Afrique noire réalisé par Nicolas Bedos, car Michel Hazanavicius n'a pas voulu rempilé à cause du scénario. Mais, là en dehors de Jean Dujardin toujours excellent et qui semble inspiré par les films de Jean-Paul Belmondo des années 1980, comme Les Morfalous ou Le Solitaire, où "Bébel" apparaît complètement à rebours de son temps, le film n'est pas très bon comparé aux précédents, il est surtout visible par son grand cynisme et sa critique désabusée de la Françafrique, soit les relations entre la France et ses anciennes colonies en Afrique subsaharienne, à travers son héros envoyé en mission en Afrique en 1981 pour aider un dictateur de la pire espèce, situé quelque part entre Idi Amin Dada et Bokassa, à rester au pouvoir. On rit moins, alors qu'en 2009, à la sortie de Rio ne répond plus, Michel Hazanavicius avait évoqué son souhait de réaliser un troisième volet en Afrique où un OSS 117 bedonnant et vieillissant aurait assumé son homosexualité. Une piste stimulante, que Jean-François Halin et Nicolas Bedos abordent uniquement en surface dans Alerte Rouge en Afrique Noire.
 
Jean Bruce, ou comment créer un personnage qui survit à son auteurEn BD avec le scénariste Gihef et le dessinateur Pino Rinaldi, nous voyons au cœur des sixties, Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, vous embarquez dans de tonitruantes aventures ! Séduction et action garanties ! Tout d'abord dans OSS 117 - Tequila Molotov en 2015, dans lequel on trouve deux mexicaines explosives; une momie baladeuse; un agent du KGB jaloux et son assistante nymphomane; deux voyageurs égarés; et une pincée d'espion revenant de vacances sur la Riviera : un cocktail explosif ! OSS 117, arrogant agent de la CIA, est un séducteur hors pair et excelle dans les «mises au poing». Envoyé en mission secrète dans l'ambassade soviétique de Mexico, il lui faudra user de ses multiples talents pour s'infiltrer en territoire ennemi et découvrir ce qui s'y trame réellement ! Puis dans OSS 117 - Bon Mezzé d'Athènes, où Gihef est aidé de l'illustrateur Andrea Cuneo, nous voyons dans la mer Égée, à 200 pieds de profondeur, des pirates ont pris le contrôle d'un sous-marin n'épargnant qu'un seul membre d'équipage. Ce dernier parvient à leur fausser compagnie en se réfugiant dans le sas de plongée de l'appareil. Mais lorsqu'il se croit tirer d'affaires, un escadron d'hommes grenouilles le prend en chasse, pris à son tour à parti par les occupants du sous-marin. Que se trame-t-il donc dans la mer hellénique ? Encore, une fois, au cœur des sixties en entourée de sublimes créatures, Hubert Bonisseur de la Bath part aux quatre coins du monde pour déjouer les complots les plus complexes et utilise volontiers son charme pour arriver à ses fins. Comme quoi, OSS 117 a encore de beaux jours devant lui.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Hugues Moutouh, et Jérôme Poirot, Dictionnaire du renseignement, Perrin, 2018, https://actualitte.com/article/101754/bande-annonce/au-cinema-oss-117-agent-secret-et-drole-de-zebre, http://archives.sarthe.fr/r/311/jean-bruce/, https://actu.fr/loisirs-culture/sur-les-traces-de-l-espion-oss-117-dans-le-village-de-son-createur-dans-la-sarthe_37039918.html, http://cinema.krinein.fr/oss-117-jean-bruce-jean-dujardin-8711.html, https://www.13emerue.fr/dossier/jean-bruce, https://www.bfmtv.com/people/cinema/alerte-rouge-en-afrique-noire-ce-que-nicolas-bedos-a-apporte-a-oss-117_AN-202108030080.html, https://www.erudit.org/en/journals/etudlitt/1974-v7-n1-etudlitt2196/500306ar.pdf, https://www.franceinter.fr/moins-drole-moins-franchouillard-mais-film-a-succes-a-quoi-ressemblent-les-vieux-oss-117, https://www.jeuneafrique.com/1202024/culture/oss-117-la-francafrique-version-grand-guignol/, https://www.jesuismort.com/tombe/jean-bruce#biographie, https://www.lefigaro.fr/cinema/2014/11/19/03002-20141119ARTFIG00272-mais-qui-est-vraiment-oss-117.php, https://www.rtbf.be/article/connait-on-vraiment-lhistoire-doss117-10812679, https://www.telez.fr/actus-tv/oss-117-rio-ne-repond-plus-infos-film-m6/, et https://www.vanityfair.fr/culture/ecrans/story/7-choses-a-savoir-sur-oss-117-le-caire-nid-despions/10980.
  
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Tags : Littérature, Bande Dessinée., Théâtre, Cinéma
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#Posté le mercredi 23 mars 2022 10:57

La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchise

De 2013 à 2015, la pression est grande autour des suites données à Iron Man, Thor, Captain America et l'équipe des Avengers. Le succès des débuts n'était-il qu'un coup de chance ? La réponse est sans appel : le public en veut toujours plus ! Mais Marvel ne se repose pas sur ses lauriers. Cette phase se concentre sur les exploits post-bataille de New York des Avengers et du SHIELD, et présente également plus de héros, dont Falcon, Quicksilver, Scarlet Witch, Vision, Ant-Man, Wasp et les Gardiens de la Galaxie (composés de Star-Lord, Gamora, Drax the Destroyer, Rocket Raccoon et Groot ) et explique plus en détail l'origine des Infinity Stones. C'est pour cela que deux nouvelles franchises sont testées : Les Gardiens de la Galaxie, une comédie SF, et Ant-Man. Dans Captain America : Le Soldat de l'Hiver, le groupe terroriste HYDRA se révèle avoir opéré au sein du SHIELD, entraînant l'effondrement de l'agence. Agissant maintenant sans l'aide du SHIELD, les Avengers travaillent en solo pour faire tomber HYDRA, mais engendrent involontairement un adversaire plus dangereux sous la forme de l'intelligence artificielle hostile, Ultron. Le public suit, et les premiers indices d'une grande saga à venir sont plantés. En 2014, Kevin Feige fait l'événement en annonçant la phase 3 : pas moins de neuf films pour la période 2016-2019. Les films de la phase 2 ont rapporté 5 245 789 655 $ dans le monde, dépassant les films de la phase un.
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchiseTout commence avec Iron Man 3, réalisé par Shane Black, car après la sortie d'Iron Man 2, Paramount Pictures et Disney ont eu un conflit car Paramount avait des droits de distribution sur certaines propriétés Marvel, et cela a mis Iron Man 3 en attente pendant un certain temps, bien que les deux parties soient parvenues à un accord peu de temps après, ce qui a décidé Jon Favreau à ne pas revenir pour diriger le film, optant plutôt pour diriger Magic Kingdom, tout en officiant toujours en tant que producteur exécutif et reprenant son rôle d'Happy, garde du corps de Tony Stark,  et ce film met en vedette Robert Downey Jr. dans le rôle de Tony Stark/Iron Man, Gwyneth Paltrow dans le rôle de Pepper Potts, Don Cheadle dans le rôle de James Rhodes/Iron Patriot, Paul Bettany dans les rôle de JARVIS, Guy Pearce dans le rôle d'Aldrich Killian alors qu'on pensait au départ à Jude Law, Stephanie Szostak dans le rôle d'Ellen Brandt, James Badge Dale dans le rôle d'Eric Savin, Rebecca Hall, dans le rôle de Maya Hansen  pour lequel on a envisagé Gemma Arterton, Diane Kruger et Isla Fisher, puis proposé à Jessica Chastain, qui a dû décliner l'offre pour des problèmes d'emploi du temps, et Ben Kingsley dans le rôle de Trevor Slattery. Shane Black s'inspirait de comic book "Extremis", dans lequel Tony Stark développe et utilise le virus du même nom, dérivé du sérum de Captain America, et il a voulu qu'Iron Man 3 ressemble davantage à "un thriller de Tom Clancy" centré sur des méchants réalistes, et non pas "deux types en armure qui se tapent dessus". De son côté, le producteur Kevin Feige a précisé que l'histoire serait focalisée sur le personnage de Tony Stark, qui devra faire appel à son intelligence plutôt qu'à ses amis Avengers pour faire face aux épreuves qui seront les siennes. Dans le livre de Tara Bennett et Paul Terry, The Story of Marvel Studios: The Making of the Marvel Cinematic Universe,  Shane Black a expliqué son raisonnement derrière le décor d'Iron Man 3. Black a expliqué que le décor lui permettait de résumer les événements du film, en le comparant à des films catastrophes où les personnages sont regroupés par une situation, telle qu'un volcan. En encapsulant les événements et les personnages comme celui-ci, Black explique qu'il a pu créer une unité commune entre les personnages qui les pousse à travailler ensemble les uns pour les autres. Le scénario devait au départ se centre sur le personnage de Maya Hansen interprété par Rebecca Hall, puisqu'Iron Man se centrait sur une méchante principale féminine, essentiellement le même personnage que Killian mais uniquement joué par une femme. Le changement a été apporté par les hauts responsables de Marvel (et non de Marvel Studios) en supposant que les jouets de personnages féminins ne se vendent pas aussi bien que leurs homologues masculins. Black a également exprimé le fait que Maya, ainsi qu'un autre substitut de Killian, les parties d'Ellen Brandt (Stephanie Szostak) ont également été considérablement réduites à cause de cela. Bien que Hall ne soit pas entré dans les détails de ce qu'aurait été son rôle dans Iron Man 3, il semble que l'arc du personnage de Maya ait été en quelque sorte maintenu – seulement condensé. Dans le film, elle poignarde Pepper et Tony en révélant qu'elle travaille en fait pour Killian mais qu'elle change d'avis. Cependant, elle n'a pas eu le temps de se racheter puisqu'au moment où elle s'est dressée contre son patron, il l'a immédiatement tuée, la jugeant inutile pour sa mission. Il est curieux de savoir quel était le plan initial de Shane Black pour Maya et comment  le rôle de Hall dans le film aurait été étendu. Comme on peut le voir ici, le film Iron Man 3 a subi des changements assez substantiels lorsque le film est finalement sorti en salles et on tenta de donner un rôle à Emilia Clarke qui refusa.. D'après le producteur Kevin Feige, Le Mandarin a été inspiré par la figure du Colonel Kurtz, charismatique personnage campé par Marlon Brando dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. La production d'Iron Man 3 a toutefois rencontré un obstacle majeur lorsque Robert Downey Jr. s'est blessé sur le plateau. Lors d'une cascade de saut, il s'est cassé la cheville lors d'un atterrissage maladroit. Cela l'a obligé à rester à l'écart de la cheville pendant un mois et demi, forçant le tournage à s'arrêter. Ce film est sorti le 24 avril 2013 en France et le 3 mai 2013 aux États-Unis. Étant le premier film après The Avengers, Iron Man 3 place Tony Stark dans un monde très différent après la bataille de New York qui doit faire face à un SPT après la bataille de New York, est devenu plus paranoïaque à l'idée d'essayer de protéger toutes les personnes importantes pour lui. Cela l'a amené à «activer et affecter une Légion de fer à la cause des Avengers»;  grâce à l'utilisation de l'automatisation, il a prédit qu'il était capable de proposer une douzaine de combinaisons en au moins une semaine, et au moment d'Iron Man 3, il avait 35 combinaisons de vol. Tony a également chargé JARVIS (Paul Bettany) de "contrôler à distance quelques unités individuellement selon les besoins", ce qui explique pourquoi l'IA a eu accès à plusieurs unités comme on le voit dans le film. En plus d'enseigner à Tony à voir au-delà de ses costumes, Iron Man 3 voit également Tony grandir pour tendre la main aux autres. Alors que New York laisse Tony secoué, sans sommeil et souffrant de fréquentes attaques de panique, Tony se retire de tout le monde, s'éloignant de Stark Industries et Pepper (Paltrow). À travers son conflit avec The Mandarin, Tony est amené à dépendre des autres, grâce à Happy Hogan (Favreau) lui donnant des indices, le jeune enfant inventeur Harley (Ty Simpkins) aidant l'Avenger perdu à faire ses prochaines étapes et travaillant aux côtés de Rhodey (Cheadle) sans son Armure. Il a été révélé que le Mandarin du film n'était qu'un acteur, Trevor Slattery (Ben Kingsley), qui avait été embauché par le vrai méchant, Aldrich Killian (Guy Pearce), et pour la première fois dans l'histoire de la franchise Iron Man, Pepper Potts, la pétulante assistante de Tony Stark campée par Gwyneth Paltrow, enfilera l'armure de notre héros afin d'échapper aux griffes du redoutable Mandarin. Iron Man 3 était un départ des précédents films sur Iron Man, qui mettaient davantage l'accent sur les conflits créés par ses costumes et sur ce qui les rend spéciaux. Le troisième film supprime la technologie d'Iron Man, le rendant plus dépendant de ceux qui l'entourent pour vaincre AIM. Cela contraste avec la tournure controversée du Mandarin d'Iron Man 3, où Aldrich Killian (Pearce) s'est concentré sur la séparation des gens pour atteindre ses objectifs. La rencontre entre le style outrancier de Shane Black et la patte des studios Marvel en a rebuté plus d'un. Quelques répliques bien senties agrémentées de voix-off sardonique se mariaient déjà mal au cahier des charges de la firme, mais c'est le traitement d'un personnage en particulier qui a suscité l'ire des fans : le Mandarin. Même avec la torsion de l'intrigue sur le Mandarin lors du troisième acte largement détestée, Iron Man 3 a été un succès retentissant, gagnant 1,2 milliard de dollars contre un budget de production de seulement 200 millions de dollars grâce aux effets spéciaux de Digital Domain (créée par James Cameron) et Weta Digital (fondée par Peter Jackson). Pour se faire pardonner à propos du Mandarin, Marvel se rattrape en 2014, avec le court-métrage All hail to the King, où Trevor découvrait l'existence du vrai Mandarin pas très content en direct de sa prison. Et alors que le personnage devrait finalement être immortalisé par Tony Leung Chiu Wai dans Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, une jolie manière de ramener le personnage sur le devant de la scène. All hail to the king avait déjà permis de sauver les meubles, en entérinant à la fois l'existence du Mandarin tout en enterrant le souvenir de son passage dans Iron Man 3. Son retour dans Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux répondrait ainsi à une double utilité : il viendrait remplacer le personnage originel de Fu Manchu, personnage ultra stéréotypé et raciste, et donnerait enfin de l'ampleur à un super vilain iconique de Marvel.
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchiseCe dernier est suivi par Thor : Le Monde des ténèbres. Le film est réalisé par Alan Taylor et met en vedette Chris Hemsworth dans le rôle de Thor, Natalie Portman dans le rôle de Jane Foster, Tom Hiddleston dans le rôle de Loki, Stellan Skarsgård dans le rôle de Erik Selvig, Idris Elba dans le rôle de Heimdall, Christopher Eccleston dans le rôle de Malekith, Adewale Akinnuoye-Agbaje dans le rôle de Algrim/Kurse, Kat Dennings dans le rôle de Darcy Lewis, Ray Stevenson dans le rôle de Volstagg, Zachary Levi dans le rôle de Fandral  qui remplace Josh Dallas étant retenu par la série Once Upon A Time, Tadanobu Asano dans le rôle de Hogun, Jaimie Alexander dans le rôle de Sif, avec Rene Russo dans le rôle de Frigga et Anthony Hopkins dans le rôle de Odin. Le film a eu un processus de production difficile. Tout d'abord, Kenneth Branagh a refusé de revenir et Marvel a parcouru une série de nouveaux réalisateurs potentiels sans succès, puis le film a perdu la réalisatrice Patty Jenkins,  la réalisatrice de Wonder Woman, qui ne pensait pas pouvoir faire un bon film à partir du scénario fourni et qu'elle ne voulait pas être blâmée pour son échec, et face à son départ, Natalie Portman a également failli abandonner le film, déçue par le retrait de la cinéaste, mais son contrat avec Marvel comprenait plusieurs films, et elle ne pouvait pas rompre son accord avec la firme sans risquer des poursuites, elle est donc restée malgré elle, et Patty Jenkins a ensuite été remplacée par Alan Taylor, cependant des rumeurs inquiétantes faisaient part de son départ du réalisateur au milieu de la production de Thor : Le Monde des ténèbres se sont propagées pendant quelques temps. Le réalisateur est revenu sur ces rumeurs pour les infirmer et souligner le fait que le seul désaccord entre lui et Marvel Studios se portait sur le compositeur. Lui avait choisi Carter Burwell mais le producteur Kevin Feige a montré son désaccord, ce qui a fait le bonheur de Brian Tyler qui signe donc la partition du film. Mais les problèmes ne se sont pas arrêtés là. Alan Taylor était dépassé par les événements et n'arrivait pas à gérer totalement le blockbuster. De nombreuses scènes ne fonctionnaient pas et le cinéaste a été rapidement débordé. Pendant un temps, il se murmurait même que le réalisateur allait à son tour abandonner le film. Pour consolider les fuites, Kevin Feige a envoyé Joss Whedon (le réalisateur des deux premiers Avengers) sur le terrain. Il était chargé d'épauler Alan Taylor et de lui apporter toute l'aide nécessaire. À l'époque, Joss Whedon était le superviseur de la phase 2 du MCU. C'était un peu le grand manitou avant que les frères Russo ne prennent les manettes. Il était chargé de conserver une cohérence entre tous les films de la phase 2. Alan Taylor a donc demandé l'aide du grand patron pour clarifier Thor : Le Monde des ténèbres. Il a souhaité une réécriture d'une scène en particulier comme il le racontait à l'époque : «Joss Whedon a atterri, a réécrit la scène et avant qu'il reparte, je l'ai agrippé et lui ai dit : "Et cette scène ? Et celle-ci ?". Il a donc réécrit deux autres scènes où j'avais quelques problèmes. Nous avons retourné les scènes ; elles étaient juste bien meilleures, plus inattendues que ce nous essayions de faire.» Bref, si on ajoute la blessure de Jamie Alexander sur le tournage, les reshoots avec Tom Hiddleson qui ont pris du temps à cause d'une session de tournage supplémentaire en août 2013, puisque des scènes supplémentaires avec le frère de Thor ont donc été écrites et ajoutées au projet, ce qui fait que Loki est plus présent dans ce film que dans les précédents, ou encore les problèmes de calendrier qui ont contraint Natalie Portman à s'absenter sur la fin du tournage. Mads Mikkelsen était en pourparlers pour jouer Malekith mais a dû abandonner en raison de conflits d'horaire avec la série télévisée Hannibal  (2012) et a été remplacé par Christopher Eccleston. Depuis la sortie de Thor : Le Monde des ténèbres, Taylor et Eccleston ont fait connaître leur dédain pour le film. Bien qu'il soit vital pour la saga Infinity, il est souvent considéré comme un échec du studio. Malekith n'était pas le méchant original prévu pour le film, le président de Marvel Studios, Kevin Feige, confirmant en 2017 qu'il s'agissait "presque" d'Hela. Maintenant, dans  The Story of Marvel Studios: The Making of the Marvel Cinematic Universe  de Tara Bennett et Paul Terry, le producteur Craig Kyle réitère que Hela était le méchant original dans les présentations de Don Payne pour Thor : Le Monde des ténèbres. Cependant, les inquiétudes de Marvel Entertainment concernant les figurines féminines comme pour Iron Man 3 ont conduit l'équipe à utiliser Malekith et les elfes noirs à la place. De plus, certains des premiers concepts artistiques de Malekith, donnait un design au méchant beaucoup plus menaçant et intimidant, avec de longs cheveux tombant en cascade sur ses épaules et une structure faciale rappelant celle des White Walkers dans  Game of Thrones. Park a mentionné la ressemblance, ajoutant que le design avait été conçu des années avant la diffusion de l'émission. Il a finalement été abandonné au profit de ce qui est vu dans le film fini. Le film est sorti le 30 octobre 2013 en France et le 8 novembre 2013 aux États-Unis et dans lequel nous voyons qu'après les événements de Thor  et The Avengers, Thor se bat avec les Warriors Three pour défendre les neuf royaumes, jusqu'à ce que Malekith et son armée d'elfes noirs reviennent attaquer la Terre et Asgard, forçant Thor à tout sacrifier pour sauver sa maison et Jane Foster. Mais n'était pas la suite triomphante que Marvel espérait. Bien que ce soit un succès au box-office, le ton trop sérieux et le méchant terne (Malekith de Christopher Eccleston) ont tous contribué à faire du film l'un des plus faibles du MCU. Cela s'explique par le fait que film avait été effectivement retiré à Alan Taylor en post-production. Il a partagé de nouveaux détails sur la façon dont il envisageait à l'origine Le Monde des ténèbres,  expliquant comment il y avait une "qualité légèrement plus magique". Cependant, cela a fini par changer. Taylor dit que «La version avec laquelle j'avais commencé avait plus d'émerveillement enfantin; il y avait cette imagerie d'enfants, qui a tout déclenché. Il y avait une qualité légèrement plus magique. Il se passait des choses étranges sur Terre à cause de la convergence qui a permis certaines de ces choses de réalisme magique. Et il y avait des différences d'intrigue majeures qui ont été inversées dans la salle de montage et avec des photographies supplémentaires - les personnes [comme Loki] qui étaient mortes n'étaient pas mortes, les personnes qui avaient rompu étaient de nouveau ensemble. Je pense que j'aimerais ma version.» L'un des plus grands changements apportés à Thor : Le Monde des ténèbres, comme Taylor y a fait allusion, a été le sort de Loki (Tom Hiddleston). Marvel prévoyait de le tuer définitivement dans le film, mais la popularité renouvelée de Loki après Les Avengers a conduit à sa survie continue. Il semble également que Taylor ait l'intention de séparer Thor et Jane d'ici la fin du film, dans la coupe finale de Thor : Le Monde des ténèbres, Thor revient à Jane pour un baiser de scène de générique de fin. Cependant, ne rendait pas compréhensible qu'ils étaient séparés au  début de Ragnarok. Il faut dire que que Marvel ait initialement prévu que le thème de la romance soit au centre de Thor : Le Monde des ténèbres. En effet, cette fin alternative correspond aux rapports selon lesquels Thor 2 serait leur version de Roméo et Juliette, Thor étant divisé entre son amour pour Jane et sa loyauté envers Asgard et son Père. Ce qui est assez remarquable, cependant, c'est que cette version aurait donné à Jane Foster un véritable sens dans le MCU. C'est elle, après tout, qui rompt. Elle a trois jours pour imaginer à quoi ressemblerait la vie dans une relation avec Thor, et elle se rend compte que cela ne peut pas fonctionner, car ils seront toujours tirés dans des directions différentes. Thor est destiné au trône d'Asgard, mais Jane y serait inutile, et elle ne peut pas supporter cela. Pendant ce temps, la fin alternative est aidée par la qualité du jeu d'acteur de Portman. Elle réussit vraiment à dépeindre Jane comme une femme complexe et conflictuelle; quelqu'un qui aime vraiment Thor, et qui sait pourtant ce qu'elle doit faire.
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchisePuis, ce film est suivi par Captain America : Le Soldat de l'hiver. Ce dernier est réalisé par Joe et Anthony Russo (Bienvenue à Collinwood et les réalisations d'épisodes d'Arrested Development et Community), après que Marvel révéla en mars 2012, les noms des candidats potentiels comme George Nolfi (L'Agence), F. Gary Gray (Braquage à l'italienne), et à la surprise générale, ce sont finalement eux qui ont été retenus alors que leur CV regorge essentiellement de comédies, ils ont alors l'énorme défi de faire mieux que Captain America : First Avenger qui a rapporté plus de 368 millions de dollars à travers dans le monde. Captain America devra surtout rester au niveau de ses compatriotes super-héros Iron Man et Thor qui, suite au succès historique d'Avengers (1 milliard de dollars au box-office), avaient remporté respectivement plus d'1 milliard et 630 millions de dollars avec leurs suites propres, et il met en vedette Chris Evans dans le rôle de Steve Rogers/Captain America, Scarlett Johansson dans le rôle de Natasha Romanoff/Black Widow qui en repensant à la nature sexualisée de certaines de ses premières apparitions, la double nominée aux Oscars a révélé que son intro dans Le soldat d'hiver la voyait à l'origine dans une tenue et une coiffure beaucoup plus révélatrices, bien que son attrait ait aidé à arrêter cela, car comme elle l'a fait savoir que "D'une certaine manière, je le vois comme un costume qu'elle portait - à l'époque, Marvel était intéressé par le fait que le personnage soit un métamorphe. Cependant lorsque nous faisions Captain America: The Winter Soldier  - c'est une chose vraiment drôle - le look est fantastique et utilitaire. Elle conduit d'abord dans cette belle voiture et ramasse Cap, et initialement dans le script, c'était comme, elle arrive dans ses blancs de tennis, avec une perruque blonde. Elle a été très vite tuée.  Vous travaillez avec beaucoup d'écrivains masculins. Les choses changeaient. Vous devez faire partie du changement. Le public exige également des choses et il y a un changement culturel et cela alimente tout dans une direction plus progressiste. Ça a été un processus, ça a été un processus.", Sebastian Stan dans le rôle de Bucky Barnes/Soldat de l'hiver, qui pour se préparer au rôle, a effectué cinq mois d'entrainement physique intensif tout en consultant des archives historiques concernant la Guerre Froide, ainsi que les documentaires et les films d'espionnage y faisant référence, Anthony Mackie dans le rôle de Sam Wilson/Falcon, figure comme le premier super-héros afro-américain de l'Univers Cinématographique Marvel, et entraîné pour le combat aérien, le Faucon utilise le vent et le propulseur pour se déplacer, et pour se fondre au mieux dans son rôle, l'acteur n'a pas eu recours au parachutisme mais à la natation : "J'ai fait beaucoup de plongeons en piscine. Je sautais de plongeoirs de 3 ou 6 mètres pour avoir l'impression de voler quelques instants. À partir d'une certaine hauteur, l'eau ne pardonne pas. Il a donc fallu que je calcule où se situait la limite pour entrer dans l'eau sans me faire mal. Mais ça m'a beaucoup aidé.", Cobie Smulders dans le rôle de Maria Hill, Frank Grillo dans le rôle de Brock Rumlow qui accepta de donner de sa personne dans les cascades les plus risquées motivé par Scarlet Johansson, Emily VanCamp révélée dans la série Revenge) dans le rôle de Sharon Carter qui prit le rôle à Anna Kendrick, Imogen Poots et Felicity Jones, et aussi à Jessica Brown Findlay, Emilia Clarke, Teresa Palmer et Alison Brie qui sont par la suite venues se mêler à la bataille, Hayley Atwell dans le rôle de Peggy Carter, avec Robert Redford dans le rôle d'Alexander Pierce, car Christopher Markus, qui avoue s'être inspiré des Hommes du Président et des Trois Jours du Condor pour l'écriture de son scénario, n'imaginait pas le film sans Robert Redford, qui incarne ici Alexander Pierce, haut fonctionnaire du S.H.I.E.L.D et ami de Nick Fury, et l'acteur oscarisé se souvient : "Quand j'étais enfant, je lisais des comics et je m'imaginais rivalisant avec Captain Marvel. J'adorais les B.D., mais mes parents ne voulaient pas que j'en lise parce qu'ils préféraient me voir lire "des choses plus sérieuses". Alors je me cachais dans mon placard avec une lampe de poche...", et Samuel L. Jackson dans le rôle de Nick Fury. D'après le producteur Kevin Feige, Captain America : Le soldat de l'hiver est très différent des autres films consacrés aux Avengers, le conduisant ainsi à être un volet d'une importance capitale dans la saga : "Nous avons abordé ce film comme un thriller politique. Je pense que les gens seront surpris de la différence, dans le ton, par rapport à nos autres longs métrages. Nous voulions aussi en faire un avec Captain America qui ait beaucoup de répercussions menant vers Avengers : Age of Ultron. De tous les films de la Phase 2, c'est Captain America, le Soldat de l'hiver qui fera le plus le lien entre les deux Avengers. L'Univers Cinématographique de Marvel sera très différent au début d'Avengers 2 qu'il ne l'était à la fin du 1, à cause de ce Captain America." La volonté était de se rapprocher de l'œuvre récente d'Ed Brubaker, "postmoderne, déconstructionniste et qui est un thriller réaliste", comme l'a expliqué Joe Russo au SFX Magazine, en poursuivant : "Nous voulions utiliser sa tenue de super-soldat pour marquer, thématiquement parlant (...), la différence entre travailler pour le S.H.I.E.L.D. et être Captain America. Si vous avez lu les comics jusqu'aux publications plus récentes, vous voyez que le personnage effectue un cheminement qui est plutôt explicite (...) Nous avons senti que nous étions fidèles aux comic books récents."
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchisePour réaliser Captain America : Le Soldat de l'hiver, les frères Russo ont déclaré avoir visionné le film coup de poing The Raid pour les scènes d'action, la saga Jason Bourne pour l'aspect plus sombre de l'histoire, et essentiellement Ronin (1998) - une référence en matière de course-poursuite en milieu urbain - pour les courses de voitures. De leur côté, les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely ont puisé leur inspiration dans trois films : Marathon Man, où Dustin Hoffman joue le rôle de Thomas "Babe" Levy, un étudiant diplômé et coureur de fond qui n'a aucune idée que son frère, joué par Roy Scheider, est un agent du gouvernement sur la piste d'un criminel de guerre nazi, joué par le légendaire Laurence Olivier, soudain, son frère est assassiné et Babe hérite de toute l'intrigue politique entourant sa mort, même sa petite amie devient suspecte dans l'affaire d'espionnage dont il n'était pas au courant, Les Trois jours du Condor, qui explique le choix de Robert Redford pour jouer le méchant d'Hydra Alexander Pierce dans Le Soldat de l'hiver parce qu'il est l'acteur le plus étroitement associé au genre qui a inspiré le film, puisqu'il a joué dans ce film de Sydney Pollack, où un chercheur de la CIA qui revient un jour de déjeuner pour trouver tous ses collègues morts, l'entraînant dans une conspiration politique généralisée, et À cause d'un Assassinat, la deuxième installation de la trilogie de thrillers politiques paranoïaques d'Alan J. Pakula, qui met en vedette Warren Beatty en tant que journaliste qui examine la société titulaire Parallax Corporation et découvre que son activité est l'assassinat politique, ce film illustre la maîtrise de la tension cinématographique de Pakula, où le public n'en sait jamais autant que le personnage de Beatty, les laissant deviner et assis au bord de leur siège. Le scénario évolua profondément. Les deux scénaristes, Christopher Markus et Stephen McFeely, ont songé à mettre M.O.D.O.K en face de Captain America. Un adversaire qui opère dans un autre registre. Il est lié au Cube cosmique, un artefact qui permet à son possesseur de bénéficier de puissants pouvoirs. Plusieurs films du MCU se sont servis de cet élément, donc l'utilisation de M.O.D.O.K à cet instant aurait été logique quand on regarde d'un point de vue global. De plus, il s'est frotté à Captain America dans les comics ! Cependant, le désavantage aurait été d'avoir moins d'humanité dans la narration et les enjeux, au profit d'une ambiance davantage surnaturelle. Rien qu'avec son apparence, il n'a rien de bien humain. On le reconnaît avec sa grosse tête qui surplombe un petit costume. Avant de devenir cette chose, il était un homme dénommé George Tarleton. À la suite d'une expérience pour laquelle il était volontaire, il s'est transformé pour toujours. Heureusement que le choix s'est porté sur Bucky Barnes devenu le Soldat de l'hiver donnant un ton réaliste au film. Une distribution à laquelle aurait normalement dû se joindre Jeremy Renner. Par ailleurs, en 2014, le personnage n'arrive pas à se faire une place dans le deuxième volet des aventures de Steve Rogers. Les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely lui avaient pourtant prévu une scène, qui n'a pu voir le jour en raison de contraintes d'emploi du temps pour Jeremy Renner. L'objectif de cette séquence était d'opposer Captain America à l'un de ses amis du SHIELD, ce qui aurait amplifié les dilemmes moraux auxquels le super-héros est confronté dans le long-métrage. Au cours de ce fameux passage avorté, Clint Barton était censé le poursuivre à travers les rues de Washington. Les deux Avengers devaient ensuite s'affronter. Le partenaire emblématique de Black Widow aurait alors simulé une défaite pour laisser Rogers s'échapper, comme l'explique Joe Russo à Screenrant en 2014 : «Hawkeye tirait une série de flèches en se rapprochant de Cap. (...) Après, Cap le faisait tomber et réalisait qu'Hawkeye essayait de tromper le SHIELD. Il chuchotait quelque chose à l'oreille de Cap pour lui révéler qu'il avait un tracker sur son costume et lui demandait de le frapper pour que ça ait l'air réel.» Les gadgets technologiques sont de la partie dans ce deuxième volet. Ainsi, le téléphone portable de Black Widow est désormais capable de suivre la progression de missiles ennemis ou encore de décoder des cryptogrammes; la voiture de Nick Fury dispose d'un système de navigation vocal des plus performants; l'unité d'assaut du SHIELD déploie des armes high-tech ultra puissantes dont des matraques énergétiques mesurant 45 cm de long et dotées d'une pointe rétractable de 30 centimètres; et les membres du Conseil de Sécurité Mondial se concertent de par le monde entier grâce à un système holographique très poussé. En l'état, l'idée maîtresse de Captain America : Le Soldat de l'hiver est la découverte par Steve qu'Hydra a infiltré le SHIELD et que Bucky Barnes est toujours en vie mais a été transformé en Soldat de l'hiver. Alors que Captain America: The First Avenger se concentre sur la croissance de Steve en un héros et un leader capable pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Soldat de l'hiver se concentre sur une partie plus sombre de l'histoire de Star-Spangled Man au cours des années 2010, alors qu'il lutte pour faire face à la perte de son ami Bucky et de ses relations antérieures, et sachant que la mission pour laquelle il «est mort» n'a jamais été achevée. Le film est sorti le 26 mars 2014 en France et le 4 avril 2014 aux États-Unis, et nous voyons le film montrer la chute du SHIELD après que Steve Rogers a contrecarré les plans directeurs d'Alexander Pierce et des autres agents d'Hydra cachés dans le SHIELD. Dans une version MCU de l'opération Paperclip réelle, le SHIELD a employé d'anciens membres d'Hydra dans les années 1940, permettant à leur idéologie nazie de rentrer dans leurs rangs en secret. Bien que Le Soldat de l'hiver ait vu la mort d'Alexander Pierce et l'échec du projet Insight, Hydra a duré. Le SHIELD, malheureusement, s'est effondré à titre officiel. Le deuxième volet de la franchise Marvel Cinematic Universe dirigée par Chris Evans a vu le héros titulaire apprendre un complot au sein du SHIELD lié à Hydra et doit s'associer à Black Widow et Falcon pour découvrir la vérité et affronter l'assassin connu sous le nom de Soldat d'Hiver qui s'avère être Bucky qu'il pensait mort. Le film présentait les débuts dans le MCU d'Anthony Mackie dans le rôle de Sam Wilson, alias Falcon, de Frank Grillo dans le rôle de Brock Rumlo, plus tard connu sous le nom de Crossbones, et d'Emily VanCamp dans le rôle de Sharon Carter, autrement connu sous le nom d'Agent 13. Avec sa structure existante, Captain America : Le Soldat de l'hiver est toujours un film efficace, toujours classé favorablement dans le grand schéma des films MCU. Le First Avenger passe tout son temps pendant la Seconde Guerre mondiale, laissant l'arc de Steve avancer, alors qu'il démonte à nouveau Hydra. Il est également remarquable pour avoir servi de rampe de lancement pour Joe et Anthony Russo dans Marvel, dirigeant par la suite  Captain America: Civil War  et  Avengers: Infinity War  et  Endgame. Captain America : Le Soldat de l'hiver s'est vraiment avéré être un point fort d'évolution pour toutes les personnes impliquées, y compris pour le MCU. S'orientant vers un monde plus intime et ancré pour ses personnages et la franchise, l'acclamation durable du film reste méritée. Pour la scène post-générique de ce nouveau volet de Captain America, les rumeurs parlent de la première apparition de Vif-Argent et la Sorcière Rouge, deux super-héros qui rejoindront le casting déjà étoffé d'Avengers : Age of Ultron. Les deux personnages seront campés par Aaron Taylor-Johnson et Elizabeth Olsen.
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchiseEt il est suivi par Les Gardiens de la galaxie. Le film est réalisé par James Gunn puisque que Colin Trevorrow, le responsable de Jurassic World, a révélé au micro d'Empire que James Gunn n'avait pas été le premier choix du studio et que Marvel l'avait approché fut un temps, même qu'il avait botté en touche, et il met en vedette Chris Pratt dans le rôle de Peter Quill/Star-Lord prenant le rôle à Joel Edgerton, Jensen Ackles, Lee Pace, Wes Bentley, Cam Gigandet, Logan Marshall-Green, Garrett Hedlund, Chris Lowell, James Marsden, Jim Sturgess, Joseph Gordon-Levitt, et Aaron Paul, après plusieurs refus, et a il dû se séparer de ses rondeurs 6 mois durant, en suivant un régime et un entraînement stricts qui lui ont permis de perdre près de trente kilos et d'obtenir une musculature parfaite, Zoe Saldana dans le rôle de Gamora, qui aurait pu être Amanda Seyfried, l'héroïne de Mamma Mia !, Jennifer's Body et Time Out s'était en effet vus proposer ce rôle, mais l'avait décliné, laissant le champ libre à Zoe Saldana, Dave Bautista dans le rôle de Drax, dont James Gunn s'est battu pour qu'il décroche le rôle puisque Marvel n'était pas particulièrement partant pour que ce soit lui qui prenne le rôle du bourrin de la bande, Vin Diesel dans le rôle de Groot, et Bradley Cooper dans le rôle de Rocket Raccoon ,alors que Adam Sandler, David Tennant et Jim Carrey avaient été approchés pour faire sa voix, pour ces deux rôles, Rocket Raccoon et Groot ont été créés à partir de captures de mouvements et au moyen de la technologie Rotomation, Lee Pace dans le rôle de Ronan l'accusateur, Michael Rooker dans le rôle de Yondu Udonta, Karen Gillan dans le rôle de Nebula, qui a dû se raser entièrement le crâne pour le rôle, Djimon Hounsou dans le rôle de Korath, avant tout pour satisfaire la demande de son jeune fils, pour qui les rôles de super-héros ou super-vilains n'étaient pas réservés aux acteurs de couleur, John C. Reilly dans le rôle de Rhomann Dey, avec Glenn Close dans le rôle de Irani Rael, et Benicio del Toro dans le rôle de Taneleer Tivan/Collectionneur, qui a accepté de se faire décolorer les cheveux pour incarner Le Collectionneur. Le film est sorti le 13 août 2014 en France et le 1er août 2014 aux États-Unis. Il est également remarquable pour avoir servi de rampe de lancement pour Joe et Anthony Russo dans Marvel, dirigeant par la suite Captain America: Civil War  et Avengers: Infinity War et Endgame. Marvel Studios a fait le choix inattendu d'embaucher James Gunn comme scénariste et réalisateur. À cette époque, l'artiste s'était déjà illustré avec Tromeo et Juliette et surtout Super. Une décision inspirée de la part de Marvel Studios. Dans une récente interview avec Rotten Tomatoes, Kevin Feige a révélé le pitch unique de James Gunn pour le convaincre de l'embaucher : «J'ai adoré dire aux gens que nous allions faire ce film Les Gardiens de la Galaxie, avec un arbre géant et un raton laveur qui parle. Les gens disaient : «je ne sais pas de quoi vous parlez, vous êtes devenus fous». Même James Gunn a eu cette réaction au début. Mais lorsqu'il est rentré chez lui, il a commencé à penser davantage à ces personnages, et il est tombé amoureux de cette idée de raton laveur parlant. Il s'est alors envolé pour la Caroline du Nord, où nous tournions Iron Man 3. Nous nous sommes assis avec lui. Il avait une vision incroyable. Il avait un plan et la couverture d'une image d'un walkman. Sans aucune explication je l'ai regardé et je me suis tout de suite dit que ça allait marcher. Nous voulions que Peter Quill ait une connexion avec la Terre d'une manière unique que les autres héros intergalactiques ne possèdent pas. Quand j'ai vu ce walkman, j'ai directement pensé : «Il va le faire à travers la musique», ce qui est génial. Et c'est ce qu'il a fait.» Le walkman était au cœur du long-métrage. C'est l'objet le plus précieux de Peter Quill, et un élément indissociable du film. Et le Awesome Mix Vol. 1 raisonne encore dans la tête des spectateurs. James Gunn a choisi d'orienter la bande sonore de son film autour de ce walkman. Une idée géniale qui avait pourtant rencontré quelques difficultés à l'époque de la production du film. L'ancien comité créatif de Marvel Studios était réticent face à ce concept, mais James Gunn a heureusement eu gain de cause. Mais, avant cette énergie créative, il y avait donc un comité ne saisissant rien au potentiel du film de James Gunn, comme raconté dans The Story of Marvel Studios : The Making of the Marvel Cinematic Universe. Le style choisi par Gunn ne leur convenait pas selon le producteur des Gardiens, Jeremy Latcham : "Ils ne comprenaient pas la musique. Ils ne comprenaient pas le ton. Nous nous sommes battus pour le film, et pour garder la vision de James [Gunn] intacte. On savait que nous faisions quelque chose de spécial. Nous avons juste continué d'avancer." Un Civil War avant l'heure opposait donc les alliés de Gunn et le Comité sur le sujet de la direction artistique du film. Kevin Feige soutenait d'ailleurs James Gunn, car pour Marvel qui venait d'enchaîner Avengers et trois suites de films solos (Iron man 3, Thor 2 et Captain America 2), c'était le moment d'insuffler de l'air frais dans cet univers : "C'était important de prendre ce virage. Je sentais que c'était le timing approprié. [...] Nous avons essayé quelque chose de nouveau basé sur des personnages encore moins connus que n'importe quels personnages ayant précédé les Avengers." Grâce au livre encyclopédique récemment édité retraçant toutes les productions du MCU, intitulé The Story of Marvel Studios, Kevin Feige (le patron du studio) a révélé l'existence du projet. Néanmoins, c'est le réalisateur de la saga des Gardiens qui a décrit son articulation, dans un fil de tweets : «J'avais oublié ça, mais ce projet était bien réel. Non seulement nous l'avions prévu, mais nous avions commencé à tourner des séquences pour l'un des courts-métrages (celui de Rocket et Groot). On en avait présenté un extrait à la Comic-Con, où Rocket tirait à la mitraillette sur le dos de Groot.  Il y aurait dû avoir quatre courts-métrages : Rocket & Groot, Gamora, Drax et enfin Star-Lord. Seul le scénario de Rocket & Groot était complété et story-boardé. C'était l'histoire de leur rencontre et, dans ma tête, c'est toujours l'histoire officielle. Et j'avais aussi un rôle pour l'acteur Alan Tudyk dans celui-là ! On ne l'a pas fait parce que j'ai réalisé que ça serait ridiculement difficile d'écrire et de réaliser quatre courts-métrages en plus du film principal, qui avait déjà tout un univers à bâtir. Les trois premiers auraient dû être diffusés à côté des trois films qui précédaient Les Gardiens de la Galaxie (Iron Man 3, Thor : Le Monde des Ténèbres, Captain America : Le Soldat de l'Hiver). Ça semblait être une bonne idée pour se familiariser avec ces personnages, étant donné que tout le monde nous disait que ce film serait le premier crash de Marvel Studios. Le quatrième court-métrage était l'histoire de Peter Quill, qu'on a finalement vu dans l'intro du premier film. Ça a été dur pour moi d'admettre que ce projet était de trop, et c'est avec tristesse que j'y ai renoncé (surtout pour Rocket & Groot). Mais qui sait, peut-être qu'un jour... !» Même si on ne ressent pas viscéralement le besoin d'avoir les origines de chacun des personnages, il faut admettre que l'idée débloquait des sujets intéressants. Si on pouvait se douter que Gunn se délecterait du potentiel comique de la rencontre Rocket-Groot, on pourrait aussi regretter de ne pas avoir vu quelque chose comme l'histoire tragique de Drax, dont la famille a été génocidée par la croisade de Thanos (et ça aurait pu plaire à Dave Bautista, qui trouve son personnage sous-exploité). Même chose pour Gamora, qu'il aurait été intéressant de voir évoluer sous le joug du Titan Fou, alors qu'elle était encore convaincue par ses desseins. James Gunn a alors révolutionné le MCU avec un long-métrage rafraîchissant : Les Gardiens de la Galaxie. Porté par Chris Pratt, Zoe Saldana ou encore Dave Bautista, le long-métrage permettait d'offrir autre chose au MCU. Outre une intrigue cosmique, l'humour décalé et corrosif proposait des éléments différents des autres productions de la firme. Les Gardiens de la Galaxie s'est avéré être une énorme réussite critique et populaire malgré une certaine prise de risque. Après tout, cette équipe était très peu connue auprès du grand public. L'ambiance aide beaucoup aussi à travers la quasi-totalité des décors. Le Milano (la navette spatiale de Star-Lord en hommage à l'actrice Alyssa Milano), le Dark Aster (celle de Ronan), la plateforme Knowhere, etc. ont tous été réalisés par ses soins. Et pour rythmer les aventures des justiciers intergalactiques, James Gunn a tourné son choix vers les succès musicaux des années 70 et 80. Dans le walkman de Star-Lord, on pourra retrouver des titres de Michael Jackson, Marvin Gaye, David Bowie, The 10cc et bien d'autres chansons qui reflètent l'ambiance interstellaire du film. Mais le pari de James Gunn s'est avéré payant puisque le long-métrage a rapporté plus de 773 millions de dollars au box-office (pour un budget de 170 millions). Cela s'explique par son histoire originale, où Peter Quill, un homme des années 80, se retrouve pris au milieu d'un conflit couvrant le côté cosmique de l'univers cinématographique Marvel, tentant de gagner son titre de Star-Lord avec une équipe d'ex-détenus qui comprend un personnage génétiquement modifié, un raton laveur (Rocket Raccoon), un arbre extraterrestre sensible d'ascendance royale (Groot), une machine à tuer imparable qui veut se venger de sa famille (Drax le Destructeur) et un puissant assassin qui jure de se venger de son maître (Gamora). Tout en étant contrecarré par le personnage de Yondu, le chef des Ravageurs qui entretient une relation amour-haine avec Peter, qui a grandi sous sa garde, et Ronan l'accusateur, le méchant principal. Marvel Studios a lancé la production d'une suite. Les Gardiens de la Galaxie était également l'occasion de faire la première véritable rencontre avec Thanos, le grand méchant de ces premières années du MCU. Pourtant, l'incorporation du Titan fou dans le film a posé quelques problèmes à James Gunn. Sur son compte Twitter, le cinéaste a donné quelques précisions sur cet ajout : «La SEULE chose que Marvel m'a demandé c'est d'inclure un caméo de Thanos et ils m'ont dit que, peut-être, je pouvais créer des origines aux pierres d'infinité. À part ça, ils étaient prêts à tout, et je pouvais faire ce que je voulais des personnages.» «C'était une complication supplémentaire qui a rendu l'histoire beaucoup plus difficile à raconter. Les relations entre les méchants étaient trop complexes pour le public et étaient de loin la chose la plus difficile à gérer pendant le montage.» Il faut dire que le cinéaste a été obligé d'improviser et de bricoler une relation entre son méchant d'origine, Ronan l'Accusateur, et le puissant Thanos. Une relation pas toujours simple à régler mais James Gunn s'en est sorti avec les honneurs. Après la réception du film, Marvel a essentiellement eu la liberté créative d'explorer et d'utiliser des personnages avec lesquels le public n'était pas familier. Des héros comme Shang-Chi, les Eternals, Scarlet Witch et Doctor Strange n'auraient peut-être pas trouvé leur chemin dans le MCU sans le succès des Gardiens de la Galaxie,  des personnages que l'amateur moyen de films de super-héros n'a peut-être jamais connus avant leur apparition sur grand écran.
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchiseEnsuite, il est suivi par Avengers : L'Ère d'Ultron. Le film est réalisé par Joss Whedon et met en vedette Robert Downey Jr. dans le rôle de Tony Stark/Iron Man, Chris Hemsworth dans le rôle de Thor, Mark Ruffalo dans le rôle de Bruce Banner/Hulk, qui à l'image du célèbre Dr Jekyll, Bruce Banner aura de plus en plus de mal à contrôler son hôte surpuissant, Chris Evans dans le rôle de Steve Rogers/Captain America, Scarlett Johansson dans le rôle de Natasha Romanoff/Black Widow qui était enceinte lors du tournage d'Avengers : L'ère d'Ultron, afin de ne pas risquer la santé de l'actrice et de son bébé, trois doublures ont été engagées pour faire les cascades de la Veuve Noire, et les trois femmes ressemblaient tellement à Scarlett Johansson, que certains acteurs entamaient parfois une conversation avec l'une d'entre elles sans se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de la jeune femme, Jeremy Renner dans le rôle de Clint Barton/Hawkeye, Don Cheadle dans le rôle de James Rhodes/War Machine, Aaron Taylor-Johnson dans le rôle de Pietro Maximoff/Quicksilver, dont la production a voulu qu'il perde du poids et du muscle pour incarner Quicksilver, car le comédien a, en effet, une carrure imposante de nature, Elizabeth Olsen dans le rôle de Wanda Maximoff/Scarlet Witch, qui s'est inspirée de la relation de ses sœurs jumelles pour trouver la bonne interprétation, et elle a décrit la sorcière écarlate comme instable : "Elle a une telle quantité de connaissances qu'elle est incapable d'apprendre à la contrôler. Personne ne lui a appris à la contrôler correctement, alors elle tire le meilleur parti d'elle. Ce n'est pas que elle est mentalement folle, c'est juste qu'elle est juste trop stimulée, et elle peut se connecter à ce monde, et à des mondes parallèles, en même temps.", Paul Bettany dans le rôle de Vision, pour lequel il était le seul choix et J.A.R.V.I.S., Cobie Smulders dans le rôle de Maria Hill, qui a décrit son rôle comme étant sous le choc de Captain America : Le Soldat de l'hiver (2014) : «Nous arrivons dans ce film où nous ne savons pas vraiment qui est un bon gars et qui est un méchant, et elle essaie de comprendre cela tout au long de ce film. Elle ne dort pas, elle fait tout le travail. Elle n'a pas le genre de main-d'œuvre qu'elle avait dans le SHIELD», Anthony Mackie dans le rôle de Sam Wilson/Falcon, Hayley Atwell dans le rôle de Peggy Carter, Idris Elba dans le rôle de Heimdall, qui remplaça Tom Hiddleston n'étant pas disponible, Linda Cardellini dans le rôle de Laura Barton, Stellan Skarsgård dans le rôle de Erik Selvig, avec James Spader dans le rôle de Ultron, qui est l'unique acteur à avoir été envisagé pour le rôle, cependant  mesurant 1m78, alors que le personnage d'Ultron est censé mesurer près de 2m, c'est pour cela que dans le but de faciliter la tâche aux acteurs qui lui donnaient la réplique pour savoir où regarder, deux boules rouges, représentant les yeux d'Ultron, étaient accrochées à son "armure" au-dessus de sa tête, et Samuel L. Jackson dans le rôle de Nick Fury. Le film est sorti le 22 avril 2015 en France et le 1er mai 2015 aux États-Unis. Joss Whedon a déclaré s'être inspiré du Parrain 2 pour réaliser Avengers : L'Ère d'Ultron, dans la mesure où cette deuxième partie est à la fois dans la continuité d'Avengers, mais également très indépendante, à l'image du Parrain 1 et 2. Le réalisateur est également allé voir du côté du célèbre espion anglais, James Bond, pour l'ouverture de son film. Dans un premier scénario, Ultron a été créé par le gouvernement pour éliminer le besoin des Avengers, mais Ultron se retourne contre ses créateurs et les Avengers font à nouveau équipe pour l'arrêter. Dommage que cette idée n'a pas été gardée. Et pendant le développement de L'Ère d'Ultron, de nombreuses rumeurs annonçaient l'introduction de Captain Marvel. Grâce à la sortie du coffret Infinity Saga, Marvel Studio a révélé les plans de Joss Whedon qui n'ont pas été retenus. Cette fameuse scène supprimée concerne l'introduction pure et simple du personnage. Un passage qui arrive à la toute fin du métrage. Cette scène finale voyait Captain America et Black Widow se tourner vers l'avenir des Avengers. Une séquence qui réunissait alors le Faucon, War Machine, Vision et La Sorcière Rouge. Mais alors que dans le montage final la scène s'arrête là, dans la version de Joss Whedon, un personnage supplémentaire faisait son apparition. Dans cette scène coupée, la caméra fait un panoramique pour révéler une femme aux cheveux blonds prenant la pose héroïque. Il s'agit bien évidemment de la guerrière Kree. Joss Whedon souhaitait que cette surprise ferme son film, mais Kevin Feige ne l'a pas laissé faire. Le président de Marvel Studio a été assez franc sur ce sujet. Il n'était pas vraiment fan de cette idée et a refusé de la conserver. Le producteur rejetait l'idée d'introduire un personnage aussi emblématique de manière aussi anodine. C'était également une vision qui allait à l'encontre de la formule Marvel, qui tend à introduire ses personnages dans leur propre film. Si cette scène avait été gardée, elle aurait introduit Captain Marvel quatre années plus tôt. La super-héroïne aurait alors potentiellement participé à la Civil War. Son film solo ne serait sans doute pas reparti dans les années 1990. Et enfin, Brie Larson n'aurait sûrement pas eu le rôle. Un autre choix scénaristique contestable est de donner la paternité d'Ultron à Tony Stark, alors que dans le comic book, le personnage d'Ultron est créé par Hank Pym, alias Ant-Man. Thanos était considéré comme le prochain méchant, mais Joss Whedon s'est prononcé contre lui en faveur d'Ultron : «Nous devons rester ancrés. Cela fait partie de ce qui fait cliquer l'univers Marvel, leur relation avec le monde réel mélangé, mais Thanos n'a jamais été censé être le prochain méchant. Lequel n'est pas présent dans cet Avengers.»  Le rôle de Quicksilver dans le film a aussi suscité une large discussion sur sa place dans l'univers cinématographique Marvel. Mais en mai 2013, Marvel Studios et Twentieth Century Fox ont annoncé une résolution de ces problèmes, et que Quicksilver apparaîtrait dans ce film, mais uniquement sous des paramètres spécifiques : aucune référence à ses relations avec les X-Men ou Magneto (le père du personnage), et aucune référence à l'appartenance de Quicksilver à The Avengers ne pouvait être faite à l'inverse. Cela est allé si loin que le personnage ne pouvait être qualifié de "mutant" dans aucun film Marvel. De plus, d'autres débats entre Fox et Marvel ont conduit à deux versions différentes du même personnage, toutes deux présentées dans deux franchises distinctes. D'ailleurs, Joss Whedon a choisi Quicksilver et Scarlet Witch parce qu'il pensait que leurs pouvoirs seraient cool à utiliser dans un film. Autre détail inquiétant, alors que le film a été nommé d'après une série de comics Marvel de 2013 "L'Ère d'Ultron", le producteur Kevin Feige a expliqué que ce comics ne serait pas utilisée comme scénario : "Nous avons proposé quelques titres, mais chaque mois une nouvelle bande dessinée apparaît, et 'Age Of Ultron' est un excellent titre. Nous avons eu un quelques autres 'des Ultrons', mais c'était le meilleur. Nous empruntons donc ce titre, mais en prenant des histoires de décennies d'histoires d'Avengers.» De plus Hawkeye, aurait dû mourir avant Quicksilver dans Avengers : L'Ère d'Ultron puisque Pietro Maximoff avait plus de potentiel. Autre mauvaise idée, selon le superviseur des effets visuels Ben Snow, l'incroyable Hulk a été remodelé pour ressembler davantage à Mark Ruffalo (Bruce Banner). Cela a été accompli en programmant un système de muscles sur les muscles existants de Ruffalo. Dans Avengers : L'Ère d'Ultron, l'Earth's Mightiest doit se réunir et travailler avec les nouveaux venus Quicksilver et Scarlet Witch pour combattre le nouvel antagoniste Ultron, qui reçoit une toute nouvelle histoire d'origine, tout en faisant face à un nouveau niveau de conflit interne au sein de l'équipe. Quicksilver et Scarlet Witch ne sont pas nécessairement d'accord avec  les Avengers et Tony Stark peut être responsable de la création du nouveau méchant. Le sceptre de Loki est tombé entre de mauvaises mains à la fin des Avengers et est utilisé pour expérimenter sur des êtres humains. Les Avengers font une descente dans une installation d'Hydra où ils rencontrent également deux puissants sujets de test, Pietro et Wanda Maximoff, qui pensent que Tony Stark a causé la mort de leurs parents. Iron Man (Robert Downey, Jr.) récupère le sceptre et travaille secrètement avec Bruce Banner (Mark Ruffalo) sur le projet "Ultron" pour protéger le monde. Le projet tourne mal et Ultron commence à croire que le monde devrait être éradiqué. Les deux sujets de test, Quicksilver (Aaron Taylor-Johnson) et Scarlet Witch (Elizabeth Olsen) sont recrutés pour le rejoindre et lors de leur prochaine rencontre avec les Avengers, cette dernière a travaillé sa magie pour induire des hallucinations dans l'esprit des Avengers. Alors qu'Ulton transfère sa conscience dans un nouveau et meilleur corps, Scarlet Witch découvre ses plans pour détruire la Terre et arrête le transfert complet. Les Avengers récupèrent le corps et Thor (Chris Hemsworth) lui donne vie avec la foudre. Le corps devient un autre être appelé Vision (Paul Bettany) et ensemble, ils se battent contre Ultron et son armée pour sauver le monde. Avengers : L'Ère d'Ultron a fait moins bien que prévu. Accueilli timidement par la presse et le public (hormis les fans bien entendu), le film n'a pas bénéficié de ce qui avait fait le phénomène Avengers, à savoir une importante partie du public retournant en salles le visionner une deuxième fois. Pire, il s'est fait écraser par Jurassic World, qui lui a ostensiblement piqué sa recette du blockbuster destiné aux enfants et adolescents, tandis que Fast & Furious 7 (pas franchement un nouveau venu) lui a taillé de sévères croupières et a déclenché un phénomène à l'international bien plus fort. Pour une marque basant son modèle économique sur une augmentation exponentielle de sa fan base et la fidélité absolue de son public, c'est un problème. Déception qui aurait été perçue chez Marvel comme un échec. Bien sûr avec 1,4 milliards de dollars de recettes à l'international, Avengers 2 n'est pas un échec en tant que tel à moins que Disney ait menti de manière délirante sur les coûts réels du film (ce qui paraît peu probable). Si cette nouvelle devait être avérée, elle pourrait donc expliquer la montée en puissance de Kevin Feige, dont il se murmure que le Comité Créatif de Marvel ne lui aurait pas laissé les coudées franches pendant la conception du film. Seule bonne chose du film, un rôle plus important pour Hawkeye dont le personnage et mieux travaillé, tout permettant de découvrir sa vie de couple avec Laura Barton. Malgré cela les autres Avengers sont survolés, et une l'histoire d'amour entre Black Widow et Bruce Banner est peu crédible car rien ne l'annonçait dans le 1er film. Ce film en dent de scie s'explique par le fait que Marvel a livré un film très faible ressemblant beaucoup à Iron Man 2. Peu après la sortie d'Avengers : L'Ere d'Ultron, Joss Whedon s'était plaint publiquement de ses conditions de travail sur le film, dénonçant un manque de contrôle artistique et une pression insoutenable sur ses épaules. Et on image sans peine ce que cela devait être quand on dirige l'un des films les plus attendus du monde, avec derrière soi une pelleté de gens qui décident à votre place. Résultat, Whedon avait jeté l'éponge et quitté le bateau Marvel. Lors de la sortie de L'Ère d'Ultron, le papa de Buffy semblait exténué. Sur les rotules, le metteur en scène ne cachait pas que s'il avait apprécié l'expérience, travailler pour Marvel n'avait pas été de tout repos. Lors d'une séance de questions/réponses, Whedon a définitivement confirmé qu'il n'avait pas l'intention de retravailler avec le studio Disney, tout ne prenant soin de en pas cracher dans la soupe. «Je travaillais depuis cinq ans sur Avengers et Agents of SHIELD. Marvel m'a fait un énorme cadeau. Ils m'ont donné des centaines de millions de dollars en disant : «Fais ce que tu sais faire», ce qui est exceptionnel. J'ai été très chanceux.» Le réalisateur a également ajouté qu'il avait joué un très grand rôle dans la conception de l'univers Marvel sur grand écran. Même s'il envisage aujourd'hui d'autres horizons. «J'étais une sorte de consultant à un moment... J'étais impliqué dans tous les films de la Phase 2 avant de me focaliser uniquement sur Avengers : L'Ère d'Ultron. Je savais qu'après, j'allais arrêter, faire une rupture nette.» Et alors qu'il participait avec Mark Ruffalo à une conférence dans le cadre du Festival de Tribeca, Joss Whedon est revenu sur Avengers : L'Ére d'Ultron. On se souvient que le film a déçu une partie du public, après la phénoménale réussite du premier épisode. Lors de la promotion du film, à la surprise générale, Joss Whedon n'avait pas hésité à charger Marvel et à révéler les tensions qui l'avaient opposé à Disney. Le metteur en scène est largement revenu sur ses propos, et s'il n'a renié que le film avait quelques problèmes, il estime aujourd'hui que son attitude n'a pas été constructive, et qu'il est le premier responsable du résultat, bien avant le studio. «Ultron j'en suis très fier. Il y avait des choses que je n'ai pas trouvées à la hauteur, et ensuite j'ai été écrasé par tout le processus. Une partie de ça entrait en conflit avec Marvel, ce qui est inévitable et une grande partie de ces problèmes était le fruit de mon propre travail et de mon état d'épuisement, alors que nous avons dû enchaîner tout de suite avec la promotion. J'ai créé ce récit – ce qui n'est pas le domaine dans lequel je suis le plus accompli – et des gens ont commencé à dire «bon c'est pas mal, ça pourrait être mieux, mais ce n'est pas la faute de Joss» et je crois que ça n'a pas rendu service au film, et au studio et à moi-même. En fin de compte, ce n'était pas la bonne chose à faire, parce que je suis très fier du film. Ce qui ne fonctionne pas dans le film me frustre énormément. Mais je devais réaliser un film personnel jusqu'à l'absurde, traitant de l'humanité et ce qu'elle signifie dans une dimension très étrange et ésotérique, tout cela pour des centaines de millions de dollars. Le fait que Marvel m'ait donné deux fois l'opportunité de le faire est à la fois dingue et beau et le fait que je me sois écroulé est également dingue, mais pas d'aussi belle manière.»
 
La Phase 2 du MCU, ou comment bien continuer une franchiseEt enfin, ce film est suivi par Ant-Man en développement depuis la fin des années 1980. Le créateur d'Ant-Man, Stan Lee, a même approché New Line Entertainment pour concrétiser le projet mais les studios ont décrété que l'histoire était trop proche de Chérie j'ai rétréci les gosses (1989). Le film a donc dû patienter pendant plus de deux décennies avant d'être remis en chantier. Le film est réalisé par Peyton Reed, qui a su se faire une place parmi les noms de Ruben Fleischer, Rawson Marshall Thurber, Nicholas Stoller, Michael Dowse, David Wain et Adam McKay, et met en vedette Paul Rudd dans le rôle de Scott Lang/Ant-Man qui prend la place à Joseph Gordon-Levitt, Robin chez la concurrence DC (The Dark Knight Rises), qui était pressenti pour le rôle, Evangeline Lilly dans le rôle de Hope van Dyne, du fait que Jessica Chastain a refusé le rôle en raison de son emploi du temps surchargé, Corey Stoll dans le rôle de Darren Cross/Yellowjacket, Bobby Cannavale dans le rôle de Jim Paxton, qui  remplaça Patrick Wilson engagé pour le rôle mais après que le film ait connu plusieurs déboires créant des conflits d'emploi du temps, l'acteur a décidé d'abandonner le projet,  et c'est Paul Rudd et Adam McKay en personne qui l'ont convaincu d'accepter le rôle en arguant que son personnage avait été développé depuis les réécritures, Michael Peña dans le rôle de Luis, T.I. dans le rôle de Dave, Anthony Mackie dans le rôle de Sam Wilson/Falcon, Wood Harris dans le rôle de Gale, Judy Greer dans le rôle de Maggie Lang qui contrairement aux rumeurs ne joue pas Janet Van Dyne alias La Guêpe, l'épouse présumée d'Hank Pym, David Dastmalchian dans le rôle de Kurt Goreshter et Michael Douglas dans le rôle de Hank Pym dont le recrutement de Michael Douglas a été annoncé en janvier 2014, alors qu'il avait face à lui Sean Bean et Pierce Brosnan (ennemis dans Goldeneye) ainsi que Gary Oldman. Pendant un long moment Edgar Wright a été aux commandes. Le réalisateur de Shaun of the Dead, Hot Fuzz ou encore Baby Driver est un as quand il mélange humour et action. Son cinéma a fait chavirer le cœur de tant de cinéphiles, qu'une incursion chez Marvel était un sacré motif de curiosité. Sauf que l'expérience a mal tourné. Avant le commencement du MCU, Edgar Wright était déjà intéressé par un film Ant-Man. L'univers prend ensuite forme et ça sera dans ce contexte qu'il devra travailler, en tant que scénariste et réalisateur. Bonne nouvelle pour ses fans, qui pensent que le personnage peut matcher avec son style. Il s'attache donc à pondre un scénario avec une certaine liberté mais le gardien du MCU, Kevin Feige, ne va pas tarder à le rappeler à l'ordre. Ant-Man doit passer par une phase de réécriture poussée pour s'insérer avec cohérence dans l'univers étendu. C'est toute la complexité de travailler dans ce contexte, car chaque film est une pièce d'un immense puzzle. Vous vous en doutez, il y a des contraintes difficilement évitables. C'est en 2014 que tout va basculer. Le studio annonce qu'il ne continuera pas avec Edgar Wright. La raison officielle ? Les si dévastateurs différents artistiques. Le principal concerné voulait écrire le scénario alors que Marvel préférait uniquement l'avoir derrière la caméra pour emballer le tout. Une condition qui ne l'intéressait pas vraiment, lui qui a écrit tous ses films jusqu'à présent. Sentant que la liberté qu'il désirait commençait à s'étioler, il quitte le projet. Néanmoins, son précédent scénario reste une base sur laquelle ses successeurs vont travailler. Peyton Reed arrive à bord, Gabriel Ferrari, Andrew Barrer et Adam McKay retouchent le script avec la participation de Paul Rudd. Difficile de savoir avec précision quels éléments d'Edgar Wright sont visibles dans le résultat final. Avec le temps, on a pu apprendre quelques détails comme l'importance prise par le Quantum Realm dans la dernière partie après son départ. Il ne comptait également pas donner tant de place que ça à Hope van Dyne (Evangeline Lilly). À contrario, la scène post-générique où ce personnage amorce sa transformation en Guêpe était bien une idée présente depuis le départ. Dans une grande interview avec BuzzFeed, Joss Whedon a évoqué le script d'Edgar Wright avec un enthousiasme démesuré : «Je pense que le script n'était pas seulement le meilleur que Marvel n'a jamais eu, mais aussi le meilleur de Marvel que j'ai pu lire. Je n'avais aucun intérêt pour Ant-Man. J'ai lu le script, et j'étais comme : "Bien sûr ! C'est si bon !"» «Ça m'a rappelé quand je lisais les livres. Irrévérencieux et amusant.» Longtemps amer par rapport à cette expérience contrariée, Edgar Wright s'est récemment rabiboché avec Kevin Feige à l'occasion du numéro spécial qu'il a supervisé pour l'emblématique magazine Empire. Peu de chance qu'il retente sa chance dans le MCU mais, au moins, l'histoire se finit sur une bonne note. Mais, Paul Rudd et Evangeline Lilly ont presque quitté Ant-Man après la sortie de son directeur d'origine, Edgar Wright. Maintenant, les fans de Marvel comprennent mieux à quel point la sortie de Wright aurait pu être désastreuse pour Ant-Man du nouveau livre de Tara Bennett et Paul Terry, The Story of Marvel Studios: The Making of the Marvel Cinematic Universe. Dans leur livre, Bennett et Terry révèlent que Rudd et Lilly ont tous deux reconsidéré leurs rôles dans le film après avoir entendu que Wright n'était plus attaché au projet. Les deux acteurs étaient préoccupés par l'impact que le changement de réalisateur aurait sur le film qu'ils avaient développé avec Wright, Rudd discutant même du retour de Wright avec le président de Marvel, Kevin Feige. Selon les commentaires de Rudd et Lilly voilà ce qu'il en est : Rudd : "Quand j'ai découvert que je faisais des courses dans le nord de l'État de New York, j'ai reçu un appel. Mon manager m'a dit : "Eh bien, j'ai de mauvaises nouvelles." J'ai su immédiatement. Puis Edgar a appelé, et j'ai cliqué dessus. Et puis je suis resté dans le parking d'un A&P pendant environ une heure et demie à parler à Kevin [Feige] de "Qu'est-ce que tu vas faire ? Nous devons essayer et ramène Edgar". Je veux dire, j'étais vraiment inquiet et nerveux." Lilly : «Étant le col bleu et l'opprimé que je suis, je supposais que les gros cuivres musclaient ce créatif passionné qui avait construit quelque chose en huit ans avec tout son sang, sa sueur, son labeur et son amour, et que c'était "Une injustice. Et j'étais tellement content de ne pas avoir encore signé mon contrat. J'étais vraiment prêt à marcher avec lui. J'ai traversé le processus que j'avais déjà traversé : j'avais lu le script, parcouru le script des notes." et des discussions créatives, et j'ai pensé: "Cela ne reflète pas mon expérience, alors peut-être que je ne devrais pas tirer de conclusions hâtives. Peut-être y a-t-il une bonne raison à la scission, des deux côtés."» Dans le livre, Brad Winderbaum, responsable de la production et du développement chez Marvel Studios, explique en outre que l'homme fourmi de Wright avait été programmé pour être réalisé en 2006, ce qui n'aurait pas permis à Wright de travailler sur Scott Pilgrim. Toute la structure du MCU serait différente car Ant-Man aurait fait partie de la phase 1 et par conséquent dans le premier film Avengers. La préoccupation était le risque que l'Ant-Man de Wright soit trop isolé pour être impliqué dans l'univers partagé. Winderbaum dit "Il y a un univers en dehors d'un seul film qui ne peut être ignoré ... Edgar, à son crédit, a vraiment essayé de le faire fonctionner. C'était tout simplement intenable." Malgré leurs hésitations initiales quant au changement de réalisateur, Rudd et Lilly ont conservé leurs rôles dans le film. Rudd a ensuite félicité Adam McKay pour son travail sur les réécritures de scénario qui se sont produites après le départ de Wright et était satisfait de son expérience de travail sur le film avec Reed, malgré une longue période de développement et du changement de réalisateur. Après le départ d'Edgar Wright, le script du film a été massivement réécrit par Adam McKay et Paul Rudd qui se sont enfermés dans des chambres d'hôtel sur les côtes est et ouest pendant environ six à huit semaines. Les deux hommes ont, entre autres, ajouté des scènes d'action. Après ce travail acharné, Gabriel Ferrari et Andrew Barrer ont été mis à contribution pour passer un dernier regard sur le scénario et lier l'ensemble. Dave Callaham a également ajouté sa pierre à l'édifice d'écriture. Il est difficile de prévoir qui sera crédité au générique en tant que scénariste. Le public ne saura jamais ce qui aurait pu venir d'Ant-Man de Wright, mais les films de Reed sont amusants et ont bien marché avec le public. La création des séquences d'action a aussi nécessité de nombreuses technologies différentes. Peyton Reed commente : "Nous avons eu recours aux effets spéciaux réalisés sur le plateau, au moment des prises de vues, et aux effets visuels numériques. Notre objectif était de rendre ces scènes les plus réalistes possibles. Nous avons fait beaucoup de recherches sur la macrophotographie de fourmis et la manière de reproduire cela au mieux dans le film, car Ant-Man a aussi le pouvoir de contrôler des armées de fourmis." Et en juillet 2015, Paul Rudd endosse pour la première fois le costume d'Ant-Man sur grand écran. L'acteur a plutôt l'habitude de tourner dans des comédies ou des films indépendants. Moins dans des grosses productions. Sa présence à bord indique donc quelque chose au niveau des intentions qui portent ce film. On ne prend pas un acteur à l'aise dans le registre comique pour ne pas profiter de ses atouts. Ant-Man sera donc un film moins grave dans le ton qu'une majeure partie des précédents morceaux de l'univers étendu. C'est, en toute logique, un réalisateur capable de supporter cette vision qui devra mener l'entreprise. Peyton Reed est ainsi choisi. Et puisqu'il s'agissait d'une origin story, le long-métrage ne présentait que très peu de connexions avec le reste de l'univers Marvel. Cela n'a cependant pas empêché Peyton Reed de proposer le caméo d'un autre Avenger. En effet, dans le film, Ant-Man se retrouve sur la base des super-héros pour dérober un appareil. Il croise alors la route de Falcon, interprété par Anthony Mackie. S'ensuit alors une courte confrontation entre les deux hommes. Ant-Man en sort vainqueur. Peyton Reed vient de dévoiler un autre clin d'œil. Un autre Avenger se dissimule dans cette séquence. En effet, pendant leur combat, Falcon communique avec un autre individu via son oreillette. Le cinéaste vient de révéler l'identité de cette personne cachée. Il s'agit de Black Widow, qui gère les opérations depuis le QG des Avengers. Tout au long de la séquence, Falcon est en liaison radio avec le personnage de Scarlett Johansson. Le film est sorti le 14 juillet 2015 en France et le 17 juillet 2015 aux États-Unis. Le scénario se concentre sur le personnage de Scott Lang, petite frappe emprisonnée après un cambriolage. De retour à la vie normale, il se cherche une raison d'exister. Grâce au docteur Hank Pym (Michael Douglas), il va être amené à devenir Ant-Man, un super-héros dont le principal pouvoir est de rapetisser comme ses amies les fourmis. Ce dernier l'aide lorsqu'il est alarmé lorsque son protégé Darren Cross (Corey Stoll) annonce qu'il a presque réussi à reproduire sa technologie de rétrécissement. Les représentants d'HYDRA cherchent à acheter la combinaison qui pourrait causer des destructions massives et Hank doit trouver un homme capable de s'infiltrer avec succès dans une installation étroitement gardée. L'ancien détenu Scott Lang (Paul Rudd), qui se trouve être un brillant ingénieur système, a été attiré dans un test conçu par Hank et sa fille Hope van Dyne (Evangeline Lilly), qu'il a réussi. Après un entraînement rigoureux qui comprenait la manipulation d'un costume technologiquement avancé, le contrôle des fourmis et des compétences de combat physique, Scott devient le nouvel Ant-Man. Avec Hank, Hope et ses amis Luis (Michael Pena) et Dave (Tip Harris), Scott doit se battre avec Darren qui a perfectionné sa version du costume appelé Yellowjacket. Sont également inclus dans le casting l'enfant actrice Abby Ryder Fortson qui joue Cassie, la fille de Scott, l'actrice Judy Greer dans le rôle de l'ex-épouse Maggie et l'acteur Bobby Canavale dans le rôle de son nouveau mari Paxton. Le film présente également l'acteur Anthony Mackie dans le rôle de Falcon avec qui Ant-Man s'est battu en essayant d'infiltrer le siège du Vengeur. Ant-Man le rejoindra bientôt dans l'équipe de Steve Roger (Chris Evans) dans le film Captain America : Civil War. Loin d'être désagréable, ce film ne provoque pas le même engouement que les péripéties d'Iron Man ou Captain America. Bien évidemment, le personnage aura son importance par le suite. Mais à l'époque du premier Anti-Man, il restait assez secondaire dans la troupe du MCU. Son score au box-office en témoigne, avec 519 millions de dollars récoltés à travers le monde. Un résultat qui est même en dessous des 644 millions de dollars de Thor : Le Monde des ténèbres, le moins bon film de l'univers.
 
Les six films de la phase ont rapporté plus de 5,2 milliards de dollars au box-office mondial et ont reçu une réponse critique et publique généralement positive. Chris Evans est apparu le plus dans la phase, mettant en vedette ou faisant des apparitions dans quatre des films de la phase deux. Marvel Studios a créé deux autres courts métrages pour leur programme Marvel One-Shots afin d'étendre le MCU, tandis que chacun des longs métrages a reçu des bandes dessinées liées. Iron Man 3, Thor : Le Monde des ténèbres et Captain America : Le Soldat de l'hiver ont également reçu des liens de jeux vidéo, tandis que Lego Marvel's Avengers est également sorti, qui a adapté le scénario de plusieurs films de la franchise.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Phase_2_de_l%27univers_cin%C3%A9matographique_Marvel, https://screenrant.com/ant-man-paul-rudd-evangeline-lilly-director-exit/, https://screenrant.com/captain-america-2-emily-vancamp-chris-evans-audition/, https://screenrant.com/captain-america-2-scarlett-johansson-frank-grillo-stunt/, https://screenrant.com/captain-america-winter-soldier-black-widow-changes-scarlett-johansson/, https://screenrant.com/captain-america-winter-soldier-godfather-structure-past-story/ https://screenrant.com/agents-shield-tv-show-winter-soldier-twist-ending-hydra/, https://screenrant.com/ten-paranoid-thrillers-like-captain-america-winter-soldier/, https://screenrant.com/iron-man-3-director-christmas-setting-explained/, https://screenrant.com/iron-man-3-female-villain-rebecca-hall-original-plan/, https://screenrant.com/iron-man-3-jon-favreau-not-direct-reason/, https://screenrant.com/iron-man-3-legion-tony-stark-created-why/, https://screenrant.com/iron-man-3-robert-downey-injury-improved-mcu-movie/, https://screenrant.com/marvel-movies-mcu-ranked-best-worst/, https://screenrant.com/tag/the-avengers-2/,  https://screenrant.com/thor-dark-world-director-original-vision-alan-taylor/, https://screenrant.com/thor-dark-world-ragnarok-hela-villain-plan-bad/, https://screenrant.com/thor-2-movie-dark-elves-mcu-concept-art/, https://screenrant.com/thor-2-dark-world-directors-cut-response/, https://screenrant.com/thor-2-dark-world-mcu-bad-movie-reason/, https://screenrant.com/thor-2-dark-world-original-ending-loki-jane-foster-better/, https://screenrant.com/tag/ant-man/, https://screenrant.com/tag/guardians-of-the-galaxy/,  https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Ant-Man_(film), https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Avengers_:_L%27%C3%88re_d%27Ultron, https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Iron_Man_3, https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Captain_America_:_Le_Soldat_de_l%27hiver, https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Les_Gardiens_de_la_galaxie_(film), https://universcinematographiquemarvel.fandom.com/fr/wiki/Thor_:_Le_Monde_des_t%C3%A9n%C3%A8bres, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-130438/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-139589/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-193108/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-193113/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-196604/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-198488/secrets-tournage/, https://www.cbr.com/emilia-clarke-cast-iron-man-3-script-changes/, https://www.cbr.com/why-guardians-galaxy-mcu-turning-point/,  https://www.cbr.com/hawkeye-died-avengers-age-of-ultron-quicksilver/, 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https://www.ecranlarge.com/films/news/1097978-colin-trevorrow-jurassic-world-explique-pourquoi-il-na-pas-voulu-realiser-les-gardiens-de-la-galaxie, https://www.ecranlarge.com/films/news/1084966-au-depart-thanos-devait-avoir-un-role-plus-important-dans-les-gardiens-de-la-galaxiehttps://www.ecranlarge.com/films/news/1359891-marvel-les-gardiens-de-la-galaxie-avait-tout-dun-futur-flop-pour-amanda-seyfried, https://www.ecranlarge.com/films/news/1385907-marvel-kevin-feige-defend-le-gros-twist-de-iron-man-3, https://www.ecranlarge.com/films/news/1401888-les-gardiens-de-la-galaxie-james-gunn-confirme-que-des-prequels-solos-etaient-prevus, https://www.ecranlarge.com/films/news/1403572-marvel-avant-le-succes-les-producteurs-ne-comprenaient-rien-aux-gardiens-de-la-galaxie, https://www.imdb.com/title/tt2395427/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et https://www.thethings.com/the-real-reason-jon-favreau-didnt-direct-the-first-avengers-movie/.
 
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#Posté le jeudi 24 mars 2022 08:39

Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptations

Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsHansel et Gretel, peut-être l'un des contes les plus célèbres, a été publié pour la première fois en 1812 par les frères Grimm. Dans ce conte  très violent, un bûcheron très pauvre vit avec sa femme et ses deux enfants, Hansel et Gretel, en lisière de la forêt. Une famine sévit dans toute la contrée. L'homme, poussé par son épouse, se résout à perdre ses enfants dans la sombre forêt. Comme le Petit Poucet, les enfants retrouvent une première fois le chemin de leur maison. Mais, à la seconde tentative du bûcheron, ils sont définitivement perdus. Ils seront attirés dans un piège par une horrible sorcière qui veut les manger. Ils parviendront à s'en débarrasser, et retrouveront le chemin de leur maison, les poches pleines du trésor de la sorcière. La source directe de l'histoire de Hansel et Gretel telle que nous la connaissons est venue d'Henrietta Dorothea Wild, une voisine des frères Grimm qui a raconté de nombreux contes. Elle a fini par épouser Wilhelm. Les versions originales de Hansel et Gretel ont changé au fil du temps, peut-être que les frères savaient que leurs histoires étaient lues par des enfants. Par conséquent, lors de la dernière édition qu'ils ont publiée, ils ont modifiés les histoires et les ont rendues quelque peu adaptées aux enfants. Là où la mère avait abandonné ses enfants biologiques dans les premières versions, au moment où la dernière édition de 1857 a été imprimée, elle s'était transformée en l'archétype de la méchante belle-mère. Le rôle du père, lui aussi, a été adouci par l'édition de 1857 car il a montré plus de regret pour ses actions. La maison en pain d'épice de l'histoire est devenue encore plus célèbre avec la première en 1893 d'un opéra homonyme. Tous ces éléments trouvent bien sûr leur origine dans les contextes historiques au cours desquels les contes ont été écrits... Prenons le thème de la famine. Dès le début du conte, les frères Grimm évoquent une terrible année de disette. Cet élément de contexte nous vient du conte de Charles Perrault, le Petit Poucet. Un conte publié en 1697, juste après la grande famine de 1693-1694 qui a fait plus d'un million et demi de morts en France. Un peu partout dans le royaume, les plus pauvres abandonnent donc leur progéniture pour ne pas la voir mourir. Le récit prend aussi exemple sur la Grande Famine de 1314 à 1322. L'activité volcanique en Asie du Sud-est et en Nouvelle-Zélande a inauguré une période de changement climatique prolongé qui a entraîné de mauvaises récoltes et une famine massive dans le monde entier. En Europe, la situation était particulièrement désastreuse puisque l'approvisionnement alimentaire était déjà rare. Lorsque la Grande Famine a frappé, les résultats ont été dévastateurs. Un chercheur a estimé que la Grande Famine a touché 400 000 milles carrés d'Europe, 30 millions de personnes, et peut avoir tué jusqu'à 25 % de la population dans certaines régions. Dans le processus, les personnes âgées ont volontairement choisi de mourir de faim pour permettre aux jeunes de vivre. Si on reprend la version originale de Giambattista Basile intitulée Nennillo et Nennella, le point de départ est très différent : l'élément déclencheur de l'infanticide n'est plus la famine mais une belle-mère qui épousant un veuf, va tout faire pour se débarrasser de ses beaux enfants, et force son mari à abandonner ses deux enfants dans les bois. Le père tente de déjouer le complot en laissant aux enfants une piste d'avoine à suivre mais celle-ci est mangée par un âne. Basile n'a pas eut à chercher loin pour son récit, car pendant la Grande Famine de 1314 à 1322, d'autres commettent des infanticides ou abandonnent leurs enfants. Il existe également des preuves de cannibalisme. William Rosen dans son livre, The Third Horseman, cite une chronique estonienne qui déclare qu'en 1315 "les mères se sont nourri de leurs enfants". Un chroniqueur irlandais a également écrit que la famine était si grave que les gens "étaient tellement détruits par la faim qu'ils extrayaient les corps des morts des cimetières et déterraient la chair des crânes et la mangeaient, et les femmes mangeaient leurs enfants par faim". Et c'est de ce sombre chaos qu'est née l'histoire d'Hansel et Gretel.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsMais en 1963, Hans Traxler publie un livre dans lequel il dit prouver leur véritable identité, des adultes, pas des enfants. Des boulangers nommés Hans et Gretel Metzler, dit-il, vivant dans l'Allemagne du XVIIe siècle. Ils ont assassiné la sorcière Katharina Schraderin, qui avait été une pâtissière ingénieuse, a-t-il dit, pour voler sa recette secrète de lebkuchen, une friandise ressemblant à du pain d'épice, en entrant par effraction dans sa maison et la brûlant dans l'un de ses fours, après qu'elle fut libérée suite leur dénonciation de sorcellerie et qu'elle se cacha dans la forêt. C'était une question de profit. Hansel et Gretel étaient des méchants, pas des victimes. Pour étayer la véracité de son ouvrage, Traxler se mettait en scène, devant un appareil photo, en tant que Georg Ossegg, son personnage fictif donc, un archéologue amateur, permettant au livre de comprendre un fac-similé de la recette et des photos de «preuves» archéologiques de cette vérité. Il se souvient «Le photographe Peter von Tresckow et moi-même avons eu tellement de plaisir à prendre ces photos que parfois nous nous retrouvions allongés sur le sol en riant». 18 maisons d'édition se disputèrent la licence du livre, un professeur d'université japonais demanda à acheter les droits de traduction, les médias parlèrent du livre de L'année, le prestigieux journal Frankfurter Rundschau l'a mentionné comme le premier travail archéologique de fées dans l'histoire du monde et Ossegg a été invité par le service culturel de la ville de Recklinghausen à faire une présentation. Mais le professeur n'a jamais répondu aux invitations, car lui-même - avec ses recherches scientifiques - était un personnage fictif inventé par Traxler.  Malgré le canular découvert, médiatisé et confirmé par Traxler, beaucoup n'y croyaient pas. Certains pensent que la théorie des boulangers assassins est véridique. Cependant, tout le monde n'a pas trouvé la parodie drôle : selon le site allemand Frankfurter Allgemeine, un avocat l'a poursuivi pour escroquerie et un couple a exigé qu'il leur paie l'essence qu'ils ont dépensée lors d'un voyage au Spessart (la forêt où se trouve la maison de la sorcière) en suivant ses cartes. Plus tard, Traxler a dit qu'il l'avait écrit pour son propre amusement parce que 1963 était le 100e anniversaire de la mort de Jacob Grimm. Le fait est connu comme l'une des plus grandes parodies de la littérature contemporaine, grâce à laquelle Traxler a remporté le prix Grimm en 2012. En 2010, le musée d'Ulmer en Allemagne a organisé une exposition satirique avec les «preuves» de l'enquête archéologique utilisée par Traxler sous forme de biscuits au pain d'épice carbonisés. Actuellement la blague de Traxler continue de tromper les blogueurs, les universitaires et même les médias comme le Huffington Post qui a publié en 2014 un article intitulé «Les histoires vraies derrière les contes de fées classiques» où consacre un espace à l'imaginaire Katharina, et le titre La vérité sur Hansel et Gretel s'est vendu à des milliers d'exemplaires.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsPendant ce temps, l'histoire d'Hansel et Gretel n'a cessé d'évoluer. Il existe aujourd'hui d'autres versions destinées aux enfants d'âge préscolaire, comme l'histoire de l'auteur pour enfants Mercer Mayer qui n'essaie même pas d'aborder les thèmes de l'abandon des enfants. Certaines personnes pensent que Hansel et Gretel sont aussi une histoire de l'Holocauste. Parce qu'un autre auteur a fait la même chose. Elle a réécrit l'histoire comme un roman de fiction qui s'est produit pendant l'Holocauste. Les enfants étaient de petits enfants cachés dans la forêt pour les sauver de la persécution. L'histoire était un roman de fiction publié par Penguin Random House en 2003. De temps en temps, le conte tente alors de revenir à ses racines sombres. Neil Gaiman en fera aussi une interprétation personnelle en 2014. Il aura le droit aussi à des adaptation en bande dessinée, et manga comme Hensel to Gretel en 1978, l'adaptation parodique de Katsuhiro Ōtomo, Hansel et Gretel, Die Wahrheit über Hänsel und Gretel («la vérité sur Hansel et Gretel») en 1980, qui est un pseudo-essai présentant le conte comme dérivé d'un fait réel, par Hans Traxler, sous le pseudonyme Georg Ossegg, Hansel et Gretel, la bande dessinée française de Philippe Petit en 2002, Hansel et Gretel, le manga japonais de Junko Mizuno en 2005, et Hänsel et Grétel, la  bande dessinée française de Jean-Louis et Louis Le Hir, aux éditions Mosquito en 2013, avec l'adaptation manga de l'anime de 1987 la même année , mais aussi à des adaptations télévisées plus ou moins réussies comme The Story of "Hansel and Gretel", le court-métrage d'animation de Ray Harryhausen de 1951, d'une durée 10 minutes environ, avec une féerique palette de couleurs et un grand souci du détail, Hansel et Gretel, l'épisode 2 de la série d'animation franco-japonaise Raconte-moi une histoire en 1987 qui est très réussi, l'adaptation plus connue Hänsel und Gretel d'Anne Wild en 2005qui reste complètement fidèle à l'original, car Wild n'a pas voulu moderniser le récit, puisqu'après tout, il s'agit de peur, du subconscient et des archétypes – "c'est cela qui est intéressant dans les contes", et le téléfilm américain de Tim Burton, d'une durée 45 minutes environ, qui tout en modernisant le conte suit parfaitement l'histoire, et en 2014 le conte a le droit à une comédie musicale française Hansel et Gretel, la comédie musicale.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsEt les adaptations cinématographiques du conte varient entre la fidélité comme les courts-métrage de J. Searle Dawley en 1909, produit par Edison Manufacturing Company, et d'Alfred J. Goulding en 1923, le film familial ouest-allemand réalisé par Fritz Genschow en 1954 tourné dans les studios Tempelhof à Berlin et sur place en Basse-Saxe, un autre film allemand réalisé en 1954 par Walter Jansen qu'on redécouvrit en DVD en 2007, son adaptation la plus connue est l'américaine à partir de l'opéra en stop-motion de 1954 de John Paul produite par RKO Radio Pictures tourné dans le studio de Myerberg à New York, pour lequel Evalds Dajevskis a commencé à travailler en 1952 pour Myerberg Productions pour conceptualiser le look du film et concevoir les décors miniatures, tandis que les corps des marionnettes ont été sculptés en argile et peints par James Summers et coulés en mousse de latex par George Butler, et dans lequel le personnage de la sorcière a été renommé Rosina Rubylips, Hansel and Gretel réalisé par Len Talan en 1987 avec Hugh Pollard, et Nicola Stapleton, qui fait partie de la série "Cannon Movie Tales", 9 longs métrages basés sur des contes de fées classiques qui ont été produits par Menahem Golan et Yoram Globus pour le groupe Cannon au milieu des années 80, qui fut tourné en même temps que La Belle au bois dormant pour économiser de l'argent, malgré l'échec Disney rediffusa le film en 1988 dans sa collection "Storybook Cinema" le faisant de venir culte, et le film de 2002 réalisé par Gary J.Tunnicliffe avec Jacob Smith et Taylor Momsen qui garde la base du conte tout en prenant quelques libertés et entre conte horrifique, comme le film d'épouvante  britannique Mais qui a tué tante Roo ? de Curtis Harrington en 1971, avec Shelley Winters et Mark Lester qui est relecture du conte, le Hansel e Gretel, film d'horreur italien de Giovanni Simonelli et Lucio Fulci (non crédité) de 1970, relecture du conte qui n'a plus rien à voir avec lui, l'adaptation coréenne de Lim Pil-Seong qui a vu le jour en 2007 qui tout en gardant l'aspect du conte, il s'en éloigne. Le conte a eu le droit aussi à des adaptations libres et drôle comme Hansel & Gretel - Witch Hunters qui a été projeté dans les cinémas du monde entier en 2013. Si la qualité du scénario n'était pas des plus convaincantes, le succès commercial était au rendez-vous avec plus de 226 millions de dollars récoltés à l'international pour un film fait grâce à un budget de seulement 50 millions, dans lequel Jeremy Renner et Gemma Arterton y jouaient Hansel et Gretel adultes, devenus chasseurs de sorcières, ou encore le Hansel & Gretel: Warriors of Witchcraft de David DeCoteau avec Booboo Stewart, Fivel Stewart, Vanessa Angel, qui est surtout sorti le 23 janvier 2013 afin de pouvoir capitaliser sur la sortie de Hansel & Gretel - Witch Hunters, qui a fait ses débuts le 25. Auxquels s'ajoutent les versions d'action horrifiques oubliable de The Asylum en 2013 et une suite en 2015.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsEnfin, en 2020, Gretel et Hansen est sorti en salles et s'est nettement mis du côté horrifique. Dans cette version, les frères et sœurs cherchent de la nourriture dans la forêt et travaillent pour aider leurs parents lorsqu'ils rencontrent la sorcière, ce qui montre que le conte s'adapte à toutes les époques.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Jacob Grimm, Wilhelm Grimm, et Sibylle Delacroix, Hansel et Gretel, Casterman, 2004, https://actualitte.com/article/12460/adaptation/hansel-et-gretel-conte-prank-puis-mythe, https://allthatsinteresting.com/hansel-and-gretel-true-story, https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel_(1954_Genschow_film), https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel_(1954_Janssen_film), https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel:_An_Opera_Fantasy, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hansel_et_Gretel, https://historyofyesterday.com/hansel-and-gretel-was-a-true-story-and-a-horrible-tragedy-fcce02b3d95c, https://www.biobiochile.cl/noticias/2016/05/15/hansel-y-gretel-un-vuelco-macabro-en-la-historia-y-un-fraude-literario.shtml, https://www.cineserie.com/news/cinema/une-nouvelle-adaptation-dhansel-et-gretel-est-sur-les-rails-1972667/, https://www.imdb.com/title/tt0093144/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt2381962/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et https://www.rtbf.be/article/hansel-et-gretel-decode-cruaute-famine-et-une-mere-absente-10679905.
 
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#Posté le mardi 29 mars 2022 09:30

Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifique


Nous allons voir aujourd'hui Thomas Harris, surtout connu pour sa série de romans mettant en scène le personnage d'Hannibal Lecter.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueNé en 1940 dans le Tennessee, Thomas Harris a grandi à Rich dans le Mississippi où son père s'était établi comme fermier. Vivant une expérience de garçon solitaire à l'école, il passe ses journées à lire des romans plutôt qu'à jouer avec ses camarades. Il étudie l'anglais à l'université de Baylor, à Waco, Texas, tout en travaillant comme reporter pour le News Tribune, où il prend plaisir à couvrir l'actualité locale pour le Waco Tribune-Herald et fait ses débuts en tant que journaliste-pigiste. Dans les années soixante, Thomas Harris envoie ses premiers textes à des magazines, des nouvelles macabres qui se distinguent par un sens aigu du détail. Peu de temps après, Harris s'est marié avec Harriet et a eu une fille. Cependant, les choses se sont effondrées et ils ont divorcé dans les années 1960. Après l'obtention de son diplôme, en 1964, il part voyager en Europe puis devient reporter pour l'Associated Press à New York. Il est d'abord reporter à New York où jusqu'en 1974, il couvre les affaires criminelles aux États-Unis et au Mexique, lesquelles seront la matière première de ses romans. Ce qu'il voit et entend le marque à jamais et constitue alors la matière première sur laquelle il va travailler lors de l'écriture de ses récits. À cette époque, il couvre une affaire où un condamné à mort est passé à tabac par la police du Texas. Pendant son investigation, il a été amené à interviewer la victime en question : Dykes Askew Simmons. Ce dernier est condamné à mort dans la prison de Nuevo Leon au Mexique. Là, Harris a rencontré un médecin qui a servi de source d'inspiration initiale pour la création d'Hannibal Lecter. L'auteur a parlé avec le Dr Treviño à la prison de Monterrey, après avoir entendu une histoire selon laquelle il avait sauvé la vie du prisonnier Dykes Simmons d'une blessure par balle. Il pensait que Trevino était un médecin de la prison. Mais il s'est avéré qu'il était lui aussi un prisonnier incarcéré. Dans une note de l'auteur à l'occasion du 30e anniversaire du film Le Silence des agneaux, Thomas Harris est revenu sur cette histoire. Il a nommé le médecin en question sous le pseudonyme de Dr Salazar. Cependant, ce dernier a finalement été identifié comme étant le Dr Alfredo Ballí Treviño. Surnommé "l'homme-loup de Nuevo Leon", Treviño a été soupçonné, sans jamais être condamné, de plusieurs horribles meurtres. Selon un article publié dans le journal Latin America Vice en 2013, Thomas Harris a tenté d'entrer de nouveau en contact avec le médecin. Mais celui-ci est décédé en 2010. Hannibal Lecter serait donc inspiré de ce fameux médecin. Le Dr Treviño a voulu conserver son passé secret, et n'a jamais avoué les meurtres pour lesquels il était soupçonné. Lors d'une interview avec le journal britannique The Sunday Times, il a déclaré qu'il ne voulait pas parler de son passé pour ne pas «réveiller ses fantômes». Thomas Harris aurait donc modelé le caractère d'Hannibal Lecter par rapport à ce médecin mexicain. L'écrivain décrit Treviño comme un homme de petite taille, mais athlétique, aux yeux marron. Harris précise que ce médecin était très curieux, élégant, et possédait une connaissance intime de l'esprit criminel. Des traits qu'il partage avec Hannibal Lecter.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueAprès la fin de son contrat, Thomas Harris commence l'écriture de son premier récit : Black Sunday (1975). Son inspiration vient du meurtre d'athlètes israéliens par des terroristes palestiniens lors des Jeux olympiques d'été de Munich en 1972, coordonnés par l'organisation Septembre Noir. L'idée de l'histoire a été concoctée par Harris et deux autres journalistes du travail, Sam Maull et Dick Riley. Ils ont d'abord fait des recherches et ont commencé à écrire ensemble, mais finalement Harris a repris le projet. Dans celui-ci, des millions d'Américains attendent l'événement sportif de l'année : le Super Bowl. Ils ne savent pas qu'une terrible menace pèse sur le stade où le président des États-Unis doit assister à la grande finale de football en présence de 85 000 spectateurs... Un groupe terroriste palestinien a décidé de signer, ce jour-là, l'attentat le plus sanglant de l'histoire. Tout entière dévouée à la cause, Dahlia, vamp fanatique, démoniaque et perverse, réussit à séduire et à manipuler Michael Lander, pilote d'un dirigeable de la télévision qui doit survoler le stade. Michael est fasciné par les explosifs. Michael est prêt à tout. Le voici tout-puissant. Enfin seul aux commandes d'un destin qui sera sanguinaire, unique, inoubliable. À moins que quelqu'un ne découvre son plan diabolique. À moins que quelqu'un n'arrête le compte à rebours avant... Déjà, ce premier récit porte la marque de l'auteur : des personnages au passé tumultueux, des détails foisonnants et un rythme de récit variable, qui peut basculer d'un instant à l'autre en fonction des évènements. Dans celui-ci, le personnage de la terroriste Dahlia Iyad était un précurseur et une première inspiration pour le personnage de Clarice Starling qui apparaît dans son roman Le silence des agneaux. Bien que le livre ait un scénario absorbant, un suspense et un facteur psychologique, il frôle toujours les thrillers stéréotypés sur le sujet du terrorisme. Les critiques sont d'avis que Harris a tenté d'exploiter le genre et le conflit israélo-palestinien en blâmant les Arabes comme le groupe terroriste dans son roman. Néanmoins, le roman est devenu un best-seller et a été adapté en film. Le livre a été vendu à Putnam, et Harris, Sam Maull et Dick Riley se sont partagé les avances. C'était Harris, cependant, qui récolterait les fruits du roman. Le roman a reçu des critiques mitigées mais est devenu un best-seller. Après le succès de Black Sunday, son premier roman publié en 1975, il décide de vivre de son métier d'écrivain, et se consacre entièrement à l'écriture. Le cinéaste John Frankenheimer qui trouve un second souffle dans les années 1970 avec le film d'action French Connection 2 (1975), tourné à Marseille, se porte sur le roman d'Harris et réalise Black Sunday qui sort en 1977, où il recherche le réalisme en utilisant un vrai dirigeable et son équipe de tournage obtint la permission de tourner au championnat annuel du Super Bowl en 1976, et étant donné que les coûts budgétaires devaient être réduits, The United Way Charity a fourni à la production des milliers de figurants pour ces scènes au Miami Orange Bowl, le stade qui a accueilli le Super Bowl, à la condition que Frankenheimer réalise un film promotionnel de quinze minutes pour eux, ce qu'il a finalement fait, tout cela donnant un n thriller intense et superbement réalisé qui se déroule à un rythme parfait, permettant à ses spectateurs d'être irrévocablement aspirés dans son intrigue soigneusement développée avec un casting inspiré dans lequel se trouve Bruce Dern et Marthe Keller. Le succès du film a permis à Harris d'avoir une nouvelle carrière entre ses mains.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueThomas Harris met six ans à écrire son Dragon rouge, publié en 1981, qui introduit le serial killer le plus populaire de la littérature : Hannibal Lecter, dit "Le Cannibale". Dans celui-ci, une série de meurtres terrifiants secoue les États-Unis. Tous suivent le même rituel d'horreur, tous sont signés d'un mystérieux Dragon rouge. Un homme est sur une piste. Il s'appelle Will Graham. Il a déjà démontré par le passé sa curieuse aptitude à se mettre dans la peau des psychopathes, à adopter leur point de vue, à deviner leurs pulsions les plus secrètes. Dans cette sinistre traque, il va rencontrer en prison un autre monstre : le diabolique Hannibal Lecter. Pour Graham, commence alors une lente descente aux enfers, dans le sombre psychisme de ces meurtriers en série, au risque de s'y perdre... Le livre est un succès critique et commercial immense. Pour concevoir la psychologie d'Hannibal Lecter, Thomas Harris va bien sûr puiser dans ses années de journalisme, mais il va aussi demander l'accès aux archives du FBI pour s'aider de véritables tueurs et enquêtes. Les archives de la Division des Sciences Comportementales de Quantico seront alors le point de départ de sa réflexion sur le sujet. William Friedkin qui s'est entiché du livre tient absolument à être le premier à porter à l'écran les méfaits du docteur Hannibal Lecter, persuadé de pouvoir en tirer une œuvre terrifiante, mais voit sa chance passer avec Dino de Laurentiis qui déteint les droits du roman. Il est finalement adapté au cinéma avec Le Sixième Sens (1986) de Michael Mann alors qu'on envisageait de David Cronenberg. Michael Mann après l'excellent polar Le Solitaire en 1981, long métrage interprété par James Caan, et avoir enchaîne en 1983 avec La Forteresse noire, mélange habile de fantastique et de film de guerre, et être devenu célèbre en créant et en produisant la série Deux flics à Miami avec la star montante de l'époque Don Johnson, sera le premier metteur en scène à se familiariser avec l'univers malsain de Thomas Harris après le refus de David Lynch traumatisé par Dune (1984), pour lequel le scénariste Walon Green a écrit une ébauche du scénario, en adaptant en 1986 au cinéma son roman Dragon Rouge. Le Dr. Hannibal Lecter apparaît ainsi pour la première fois sous les traits de Brian Cox. Ce dernier a donné une performance effrayante qui a été inspirée par le tueur en série écossais Peter Manuel, qui "n'avait pas le sens du bien et du mal". Michael Mann avait initialement envisagé son collègue cinéaste William Friedkin pour le rôle du Dr Hannibal Lecktor et voulait que ce rôle très court, estimant que c'était "un personnage tellement charismatique qu'il voulait que le public n'en ait presque pas assez de lui", finalement Brian Denneh, également un Hannibal potentiel, lui proposera de prendre Brian Cox qui tournera pendant 3 jours dans le High Museum of Art d'Atlanta, en Géorgie, où l'on pourra voir son face à face avec William Petersen choisi par Mann pour être Will Graham contre le producteur Dino de Laurentiis qui voulait Don Johnson et après le refus de Kevin Kline, ce dernier a travaillé avec l' unité des crimes violents du département de police de Chicago et l'unité des crimes violents du FBI en préparation du rôle, parlant aux officiers et lisant certains de leurs dossiers criminels, notamment de l' affaire Richard Ramirez et de la façon dont ils ont fait face aux effets de ces cas inquiétants sur eux et comment ils ont appris à «compartimenter» leur vie professionnelle et leur vie personnelle, qui devra se mesurer à Tom Noonan, qui interprétera Francis Dollarhyde, le Dragon Rouge, et devra pour bien entrer dans son rôle éviter tout contact avec les membres de la distribution afin d'accroître l'isolement et la tension entre lui et d'autres personnes, en particulier William Petersen, décidant de jouer le personnage avec le sentiment qu'il sentait qu'il faisait le bien de ses victimes, sans leur faire de mal, auxquels s'ajoutent Dennis Farina dans le rôle de l'agent du FBI Jack Crawford qui avait déjà lu Dragon Rouge avant d'auditionner, Kim Greist dans le rôle de Molly Graham, qui a déjà travaillé avec Mann sur un épisode de Deux flics à Miami, et Joan Allen, qui jouait Reba McClane, l'amoureuse aveugle de Dollarhyde, qui a rencontré des représentants de l'Institut de New York pour les aveugles en préparation de son rôle, et elle a passé du temps à se promener dans New York avec un masque sur les yeux pour s'habituer à marcher comme si elle était aveugle. Lorsque Manhunter était en production, de Laurentiis avait récemment produit un thriller policier intitulé L'Année du Dragon en 1985, réalisé par le réalisateur Michael Cimino qui fut un four au cinéma, et Michael Mann dut changer de titre en Manhunter, Le Sixième sens en français. Mann a également choisi une approche réaliste, comme il n'avait pas pu obtenir la permission d'utiliser un avion pour la scène et avait réservé des billets pour l'équipage sur un vol de Chicago à la Floride une fois à bord, l'équipage a utilisé son équipement, enregistré comme bagage à main, pour filmer rapidement la scène, tout en gardant les passagers et l'équipage de l'avion apaisés avec des vestes, ensuite pour la scène où Reba McClane touche un tigre sous sédation met en scène un vrai tigre sous sédation. Le vétérinaire est joué par un vrai vétérinaire, et pour la scène finale la plupart des membres l'équipe avait déjà quitté la production en raison de contraintes de temps, et Mann sans équipe d'effets spéciaux se débrouillant pour donner une fin meilleure que celle du roman quand Will Graham saute par la fenêtre pour en finir avec Francis Dollarhyde. Le style épuré et glacial du film fait grand bruit, mais c'est un échec immérité, car Michael Mann choisit de montrer Will Graham, un professionnel rigoureux et virtuose dans son domaine qui va se perdre et se confondre avec ce qu'il pourchasse, tout en vacillant quand il s'enfonce dans les méandres de l'esprit tordu de Francis Dollarhyde qu'on ne voit qu'au bout de 50 minutes, et dont sa famille lui permet de s'encrer à la réalité, face à sans doute la meilleure incarnation de Lecter ici nommé Lektor, terrifiant, manipulant et poussant Will Graham à sombrer, mais ce dernier à son grand déplaisir ne franchira jamais la limite, et utilisant Francis Dollarhyde à son profit pour jouer avec le FBI, ce dernier est utilisé dès le début du film pour nous mettre mal à l'aise dans une situation de voyeur où l'on doit se mettre à la place du tueur, comme avec ceux qui porte une admiration pour les tueurs en série, tout en voyant cet homme cherchant la normalité à travers son amour avec Reba McClane, mais ne pouvant réfréner son côté prédateur, dont Mann veut faire le double obscur de Will Graham, et ce dernier jouera sur les couleurs et les décors pour s'apparenter à chaque personnages grâce à Dante Spinotti, tout cela sur une excellente musique, pour donner un film à l'ambiance angoissante, où on en dit peu sur le personnage d'Hannibal Lecter, pour le rendre plus terrifiant. Le Director's Cut permettra en 2020 de voir en salle puis en Blu-ray la version de Michael Mann écourtée par Dino de Laurentiis avec des scènes importantes qu'on n'avait pas pu voir dans le montage initial et notamment sa fin qui est plus longue.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueLa suite de ce livre, Le Silence des agneaux en 1988, est un immense succès. Dans celui-ci on voit Hannibal Lecter, psychiatre, emprisonné à vie pour une série de meurtres, mais il est la plus grande autorité du pays en matière de démence criminelle. Pour comprendre les motivations secrètes d'un psychopathe qui terrifie l'Amérique, la police a besoin de ses "intuitions". Mais Lecter n'accepte de communiquer qu'avec Clarice, jeune agent spécial du FBI. Si elle veut bien lui parler d'elle-même, de son enfance, de ses peurs intimes, peut-être l'aidera-t-il à trouver le tueur... Ou le tueur à la trouver... Le roman plonge profondément dans l'esprit des tueurs en série, montrant qu'ils peuvent être fous et brillants en même temps. Il dresse également le portrait réaliste d'une femme volontaire qui doit baisser ses défenses et se rendre vulnérable pour capturer un tueur, c'est à travers ses yeux que le roman présente la recherche du tueur en série Buffalo Bill. Le roman a redéfini l'histoire du tueur en série, influençant profondément les genres d'horreur et du thriller. C'est pour cela que pour Le Silence des Agneaux (1988), Harris gagne le prix Bram Stoker du meilleur roman et l'Anthony Award du meilleur roman. Pour le même tome, il est lauréat du grand prix de littérature policière en 1991. Son adaptation en 1991 est réalisée par  Jonathan Demme, alors que c'est Gene Hackman qui à l'origine détenait les droits du film et qui désirait écrire, diriger et jouer le rôle d'Hannibal Lecter dans le film. Quand Jonathan Demme reprit le projet en 1989, avec Ted Tally au scénario, il proposa d'abord le rôle de Clarice Starling à Michelle Pfeiffer, avant de s'orienter vers Jodie Foster. Anthony Hopkins devient Hannibal Lecter après le refus de Sean Connery, et livre là l'une de ses interprétations les plus mémorables. Tout en rendant un brillant hommage aux livres de Thomas Harris, le réalisateur Jonathan Demme a poussé bien au-delà son matériau d'origine, pour un thriller aussi cérébral que graphique, porté par un sens du détail aussi obsessionnel que celui de ses personnages. Jodie Foster est pour cela revenue sur sa manière de faire parler Clarice. L'actrice a choisi un rythme lent et une syntaxe sans contractions, pour marquer le manque de confiance d'une héroïne préférant se taire : “Pour moi, Clarice s'est construite avec sa voix, surtout parce que c'est quelqu'un qui a été blessé par le saignement des agneaux, par le son, et par le fait qu'il n'y avait rien qu'elle puisse faire pour les aider.” Anthony Hopkins a également fait remarquer l'importance de la voix dans son processus créatif, en expliquant qu'il a trouvé celle d'Hannibal Lecter “dès la première lecture [du scénario]”. En l'occurrence, il a expliqué avoir donné au serial killer un aspect robotique, notamment en piochant dans le HAL 9000 de 2001 : l'odyssée de l'espace. “C'est une machine. Il arrive comme un requin silencieux”, a-t-il décrit. Et Jodie Foster s'est bien souvenue de cette tonalité métallique, et a précisé que cet effet a été amplifié par le sound design durant la post-production, pour rendre le personnage encore plus effrayant et inhumain. Pour ce qui est du Silence des Agneaux, difficile d'oublier la première apparition terrifiante d'Hannibal Lecter, droit comme un piqué dans sa cellule en attendant l'arrivée de Clarice. Ce plan fantastique, perçu par la vue subjective de l'agente du FBI, est en réalité une idée d'Anthony Hopkins lui-même. “Jonathan m'a demandé comment je voulais être vu. [...] Et je lui ai dit 'j'aimerais être juste être debout. Je peux la sentir dans le couloir'”, s'est-il exclamé, avant de préciser que le réalisateur a été bluffé par sa dévotion “bizarre” envers le personnage. Jodie Foster et Anthony Hopkins ne s'adressent pas la parole en dehors des prises durant la production. De passage dans The Graham Norton Show en 2016, l'actrice assure qu'elle n'a jamais discuté avec son partenaire parce qu'il était trop effrayant. En permanence dans son rôle, le comédien inquiète également Jonathan Demme. Le réalisateur lui fait savoir à plusieurs reprises qu'il le trouve très étrange. Des remarques qu'il prend évidemment comme des compliments.  Il faut dire que pour faire ce rôle, même si Ed Gein est une forte source d'inspiration de Thomas Harris, Anthony Hopkins avait de la marge pour tenter de trouver des idées chez d'autres criminels. Il a notamment rendu visite à des prisonniers et a même assisté à des audiences. Outre ce qu'il a appris, il s'est inspiré d'une ancienne connaissance de Londres. L'homme dont il est question avait pour habitude de parler en clignant très rarement des yeux. Ce qui avait tendance à déstabiliser ses interlocuteurs. Cette spécificité a été intégrée au personnage, lui donnant ainsi une sorte d'allure reptilienne. Anthony Hopkins savait que ces animaux ne clignaient pas des yeux comme nous. Ils le font uniquement quand ils le décident et l'acteur a cherché à se contrôler au maximum dans ce sens pour retranscrire cette idée sur un humain. Une fois bien préparé, Anthony Hopkins a également eu quelques suggestions à soumettre à Jonathan Demme. Lorsque son personnage est transféré à Baltimore, il était prévu qu'il porte une tenue orange typique des prisonniers. L'acteur estimait que des vêtements blancs allaient mieux servir l'inquiétude qui devait émaner du personnage. Sur ce coup, c'est sa peur des dentistes qui a parlé et il voulait que le spectateur ait un ressenti similaire. Le blanc est normalement une couleur associée à la pureté et au bien. Camp auquel n'appartient pas Hannibal mais cette idée a finalement été retenue. Tout comme celle de regarder directement la caméra lors de la première rencontre entre lui et Clarice. Le public pouvait alors directement contempler le Mal dans les yeux, comme s'il nous analysait et trouvait nos failles. La préparation du film se fit dans un grand souci de réalisme. En effet, Scott Glenn qui a remplacé Gene Hackman, et Jodie Foster furent mis en relation avec des agents du FBI, et passèrent beaucoup de temps à se familiariser avec les techniques, mais également avec l'état d'esprit de ces personnes. Scott Glenn, alias Jack Crawford, a même visionné des photographies de scènes de crimes. "J'ai perdu un certain degré d'innocence", dira-t-il plus tard (People magazine du 1er avril 1991). De même, afin de mettre en scène un psychopathe crédible, Demme et son équipe se sont lancés dans de longues recherches, qui ont abouti à la naissance de James "Buffalo Bill" Gumb interprété par Ted Levine, un mélange de trois tueurs en série ayant existé : Ed Gein, qui s'habillait avec la peau de ses victimes et se regardait régulièrement dans des miroirs, et qui avait également inspiré le personnage de Norman Bates dans Psychose d'Alfred Hitchcock. Le second était Ted Bundy, un étudiant, qui usait d'un faux plâtre au poignet afin de susciter la pitié des jeunes filles. Enfin, une troisième source d'inspiration est le tueur Gary Michael Heidnick, qui détenait des femmes dans une cave et les séquestrait. D'ailleurs ce souci de réalisme, est encore plus visible avec le FBI qui a autorisé le tournage de scènes à l'Académie du FBI à Quantico; certains membres du personnel du FBI ont même joué des petits rôles, et par la conception du sous-sol et de la fosse utilisée par Buffalo Bill qui a été inspirée par les enlèvements et les meurtres réels commis par Gary M. Heidnik. La presse américaine ne tarit pas d'éloge sur le thriller, qui va devenir grâce à sa réception un petit classique. Cela s'explique par le fait que Jonathan Demme en a fait un thriller psychologique porté sur le regard empruntant à la fois à Alfred Hitchcock et à son Psychose qu'à Tobe Hooper et son Massacre à la tronçonneuse pour cristalliser les démons d'une Amérique malade, ce dernier utilise des plans de plus en plus serrés et donc une proximité de plus en plus forte avec les personnages, où l'emprise d'Hannibal Lecter sera de plus en plus forte, pour nous montrer Clarice Starling sombrer dans une violence visuelle et graphique, tout en étant dans une version sordide de la Belle et la Bête avec un Buffalo Bill en parfaite représentation du tueur en série, mêlant peur et pitié. Forcément, niveau box-office, le succès est au rendez-vous. Hors inflation, il récolte 272,7 millions de dollars dans le monde pour un budget estimé à 19 millions. Le film gagne 5 Oscars en 1992 : meilleur film, meilleur réalisateur (Jonathan Demme), meilleur acteur (Anthony Hopkins), meilleure actrice (Jodie Foster) et meilleure adaptation (Ted Tally), et ce malgré la banqueroute de la maison de production Orion et le manque de budget publicitaire qui en découlait.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueThomas Harris écrit la suite du Silence des Agneau, et Hannibal, le troisième volet de la série sort en 1999, qui se déroule sept ans après Le silence des agneaux, Clarice Starling est maintenant un agent spécial du FBI confronté à des problèmes au travail après qu'un raid antidrogue ait mal tourné. Lorsqu'elle est contactée par Hannibal Lecter, elle est chargée de le retrouver tandis que d'autres criminels le cherchent pour se venger. Dans celui-ci Harris a excellé dans l'utilisation des mêmes éléments que Clarice développe - le machisme structurel, la corruption institutionnelle et l'objectivation et la victimisation constantes des femmes - pour armer Lecter d'arguments à toute épreuve pour persuader Clarice de le rejoindre. Hannibal explique que lui et Clarice sont plus compétents que tout le monde autour d'eux et qu'ils sont constamment punis pour cela. Pourquoi devrait-elle s'enchaîner à une vie de corvée alors qu'elle vaut tellement plus ? Malgré leurs valeurs complètement différentes, suppose-t-il, ne sont-ils pas sous le feu des mêmes ennemis ? Plus important encore, manger la cervelle de votre collègue est- il si  mal alors qu'il pense constamment à toutes les façons dont il peut vous faire chier ? Le principal problème avec la fin de Harris n'est pas que Clarice choisisse de devenir l'amante d'Hannibal. Dans le vide, ils forment un couple extrêmement convaincant à lire ou à regarder. Cependant, Harris a dépouillé Clarice de sa liberté et de son agence avant le début de leur relation. Dans le roman, Hannibal kidnappe, retient et lave en vain le cerveau de Clarice en lui faisant croire qu'elle est sa petite sœur bien-aimée, Misha. Par la suite, Clarice est toujours fortement droguée et hypnotisée lorsqu'elle tente de séduire Hannibal. Dans le processus, il perd son allure quasi-surnaturelle en échange d'une relation co-dépendante hautement toxique. Leurs dernières pages réunies sont à la fois glamour, intimistes et déconcertantes. Le final du roman s'avère moins bon que celui du Silence des Agneaux et on voit trop Hannibal Lecter, ce qui lui fait perdre son aura terrifiante. La réception du roman a été mitigée, certains vantant ses vertus de triller tandis que d'autres ont critiqué son contenu et sa fin. Puis le roman a été adapté au cinéma par Ridley Scott en 2001 suite au refus de Jonathan Demme de mettre en scène une histoire sordide et sanglante, suivi du scénariste Ted Tatty, suivi par Jodie Foster, repoussée par l'évolution du personnage, même si De Laurentiis balance a appelé son agent qui a reçu des instructions de cette dernière, qui disent qu'elle ne lira pas le scénario si on le lui offre pas 20 millions de dollars et 15% des recettes, puis Julianne Moore la remplace et touchera 3 millions pour le rôle, convoité par Cate Blanchett et Angelina Jolie parmi d'autres pointures. Le succès est là (plus de 350 millions au box-office, pour un budget d'environ 90), mais le film n'est pas aussi réussi, car le film ne reçoit aucun Oscar, et aucun prestige. Mais Ridley Scott qui accepta de réaliser après voir vu le script d'Hannibal sauve les meubles en faisant un conte romantique envoûtant, une chasse entre la Belle et la Bête, racontée comme un lent et long cauchemar, tout cela avec un budget plus restreint et moins axé sur le spectaculaire, où cette fois-ci on voit l'intrigue avec les yeux d'Hannibal Lecter et sa dévotion à Clarice Starling. Le travail sur le montage, la photographie de John Mathieson et la musique de Hans Zimmer, participent à créer cette atmosphère douce et ténébreuse, qui culmine avec un accès d'horreur et d'érotisme pur dans la dernière partie. La beauté visuelle du film, portée Anthony Hopkins, face à une Julianne Moore qui remplit très bien le rôle de Clarice, permettant de surpasser la mauvaise prestation de Gary Oldman dans le rôle de Mason Verger. La fin est plus réaliste que celle du roman et permet à Clarice de garder toute sa liberté. Et en 2002, vient l'incompréhensible remake de Dragon Rouge réalisé par le tâcheron Brett Rattner, car le producteur Dino De Laurentiis souhaitait aller plus loin, coller de plus près au roman et à son dénouement. Sans être un échec commercial avec 200 millions de dollars de recettes à l'international, le métrage a néanmoins entamé la viabilité commerciale de la saga, rapportant 150 millions de moins qu'Hannibal, malgré la présence de Dante Spinotti qui ne peut pas sauver le film, et dans lequel se trouve un prestigieux casting avec Edward Norton, Emily Watson, Philip Seymour Hoffman, Harvey Keitel et Ralph Fiennes qui arriva à prendre le rôle de Dollarhyde à Sean Penn, qui semble peu concerné, et Anthony Hopkins trop vieux pour le rôle d'Hannibal, surjoue alors qu'il pensait ne pas reprendre le rôle. Jude Law était également pressenti pour incarner le docteur Hannibal Lecter à son jeune âge, tandis que Jodie Foster devait faire une apparition clin d'œil dans le film. Mais ces deux acteurs n'ont jamais confirmé leur attachement au projet. Malgré ce mauvais remake de Manhunter, on décerne ensuite à Harris un Bram Stoker Award en 2006 pour l'ensemble de son œuvre.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueAprès qu'Hannibal en 2001 et Dragon Rouge en 2002 aient fait beaucoup d'argent au box-office, de Laurentiis s'est retrouvé à vouloir plus de films sur Hannibal Lecter. Le problème était qu'il n'y avait plus de livres à extraire pour le matériel source. Jamais du genre à abandonner, de Laurentiis a approché Thomas Harris avec l'idée d'une préquelle d'Hannibal Lecter. Harris n'avait absolument aucun intérêt à en écrire un et avait apparemment mis fin à la saga d'Hannibal avec son livre homonyme. Cela n'avait pas d'importance pour de Laurentiis, qui a effectivement contraint Harris à écrire le livre Hannibal Lecter : les origines du mal, puis à l'adapter dans un scénario de film. Harris a cédé parce que, comme de Laurentiis l'a menacé avec l'idée qu'un autre écrivain élabore la trame de fond du personnage emblématique de Harris. Il a essentiellement dit à Harris que s'il n'écrivait pas Hannibal Lecter : les origines du mal, de Laurentiis trouverait un autre écrivain et ferait la préquelle sans lui. Dans cet esprit, il n'est pas étonnant qu'Hannibal Lecter : les origines du mal se soit avéré aussi mauvais qu'il l'a fait. Harris ne l'a pas écrit par impulsion créative, il l'a écrit sous la contrainte émotionnelle. Pour aggraver les choses, de Laurentiis n'a même pas obtenu le succès au box-office qu'il voulait d'Hannibal Lecter : les origines du mal, car le film n'a même pas doublé son budget. Et c'est pour cela que Thomas Harris sort Hannibal Lecter : les origines du mal en 2006, une préquelle de ses autres romans Hannibal, où les lecteurs sont ramenés à l'enfance d'Hannibal Lecter, découvrant la base de son cannibalisme en le suivant grandissant à travers l'Europe. Dans celui-ci on nous le présente comme un garçon sage, supérieurement intelligent et d'une grande sensibilité artistique. Il aurait pu être savant ou peintre, comme son oncle. La guerre en a décidé autrement. Il a vu ses parents mourir sous ses yeux. Il a été capturé par des pillards, des hommes abjects au comportement de bêtes. Il a souffert de la faim et du froid. Il leur a échappé. Quant à Mischa, sa petite sœur... Tout au fond de lui, quelque chose s'est brisé et une autre, terrible, s'est réveillée. Il aurait pu être savant ou peintre, et alors le monde entier aurait connu son nom, pour le meilleur : Hannibal Lecter... Comme Hannibal, la préquelle a reçu des critiques mitigées. Le roman est adapté au cinéma avec Gaspard Ulliel dans le rôle titre en 2007, revient sur l'enfance du célèbre serial killer. Avec 50 millions de budget hors promotion, les 82 millions de dollars qu'il a amassés à l'international lui interdisent d'être rentable et bannissent le psychiatre cannibale du grand écran pour un moment. Ce préquel commet l'erreur de sortir complètement le personnage de son rôle de présence fantomatique et fascinante, en lui donnant le premier rôle pour le banaliser instantanément malgré la bonne volonté de Gong Li et Gaspard Ulliel. Puis, vint la série TV Hannibal en 2013 réalisée par Bryan Fuller et diffusée sur NBC qui dura 3 saisons avec Mads Mikkelsen dans le rôle titre crée sa propre version élégante et sophistiquée de Lecter qui terrifie et engage le public, mais le point culminant de la série est la performance de Hugh Dancy dans le rôle de l'enquêteur torturé Will Graham, ressemblant beaucoup à Will Petersen dans Manhunter de Michael Mann. La descente de Graham dans le monde de la folie le détruit presque alors qu'il endure des jeux d'esprit intenses avec Lecter. Outre les deux rôles principaux, Hannibal a la chance d'obtenir de formidables performances de soutien de Jack Crawford interprété par Laurence Fishburne, du Dr Alana Bloom par Caroline Dhavernas, du Dr Bedelia Du Maurier par Gillian Anderson et de Mason Verger par Michael Pitt. Cependant la série ne rencontra pas le succès malgré son ambition de présenter les affaires qu'on présentait dans les romans Dragon Rouge, Le Silence des Agneaux et Hannibal concernant Will Graham et Hannibal Lecter. C'est dommage car le face-à-face entre Mads Mikkelsen et Hugh Dancy est d'une puissance et férocité fantastiques, et le jeu psychologique du chat et la souris, palpitant. Au fil des meurtres, manipulations, découvertes et chocs, la confiance des deux hommes (en eux-mêmes, en leur vision du monde), se fissure jusqu'à l'irréparable, créant des émotions intenses. Mads Mikkelsen et l'équipe créative de la série Hannibal espéraient en 2020 pour une saison 4 explorer l'histoire du Silence des Agneaux de Thomas Harris et la revisiter à sa manière.
 
Thomas Harris, ou comment rénover le thriller psychologique et horrifiqueAprès douze ans d'absence, Thomas Harris est enfin de retour avec un thriller explosif et déjanté, Cari Mora en 2019, c'est le premier qui ne soit pas en rapport avec Hannibal Lecter depuis 1975. L'histoire nous fait suivre des lingots d'or sommeillent depuis des années sous l'ancienne villa de Pablo Escobar à Miami Beach. Gangs et malfrats se battent pour mettre la main dessus. Aujourd'hui, c'est au tour du maléfique Hans-Peter Schneider de tenter sa chance. Mais c'était sans prévoir la présence de la sublime Cari Mora, qui veille sur les lieux. En matière de violence et d'armes à feu, personne n'a rien à lui apprendre. Entre désirs et instinct de survie, avidité et obsessions macabres, le mal se faufile partout. Aucun auteur de ces dernières décennies n'aura autant exploré les démons. Cari Mora signe le retour d'un maître absolu du thriller. Aujourd'hui, Thomas Harris vit entre la Floride et New York avec sa compagne, Pace Barnes. Enfin, en 2021 une série intitulée Clarice créée par Alex Kurtzman et Jenny Lumet, imagine la suite du film de 1991 «le Silence des Agneaux», incarnée cette fois par la méconnue Rebecca Breeds, nous plonge après son face à face avec Hannibal Lecter, en 1993, l'agent du FBI Clarice Starling retourne sur le terrain pour poursuivre des meurtriers et des prédateurs sexuels. Ses investigations l'amèneront aussi à enquêter sur les complots politiques qui se trament à Washington... Cependant, on n'entendra pas parler d'Hannibal Lecter puisque le personnage appartient autant à la société de production de Dino De Laurentiis, à qui l'on doit trois des quatre films sur le personnage, mais même si  Outre-Atlantique, 4 millions de curieux ont suivi le premier épisode de «Clarice», mais plus de la moitié sont ensuite allés voir ailleurs. Résultat : en mai, CBS décida de déplacer la série sur son service de streaming Paramount+, et donc de lui accorder une deuxième saison, mais finalement la série a été annulée en juin 2021. Le problème de la série venait qu'elle s'extirpait d'une histoire de tueur en série et qu'on ne voyait pas Hannibal Lecter.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://blog.bookstellyouwhy.com/thomas-harris-biography-and-important-works, https://calmann-levy.fr/auteur/thomas-harris,
https://en.wikipedia.org/wiki/Manhunter_(film), http://mwp.olemiss.edu/dir/harris_thomas/index.html, https://neotextcorp.com/culture/black-sunday-1977-john-frankenheimers-overwhelmingly-suspenseful-terrorist-film/, https://screenrant.com/hannibal-movie-clarice-starling-recast-jodie-foster-julianne-moore/, https://screenrant.com/hannibal-rising-movie-book-bad-thomas-harris-why/, https://screenrant.com/manhunter-movie-hannibal-lecter-red-dragon-title-changed/, https://screenrant.com/the-most-memorable-characters-from-michael-mann-movies/, https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18672440.html, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-6641/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-39178/secrets-tournage/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-6403/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-258/biographie/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-1132/biographie/, https://www.cbr.com/clarice-characters-true-fate-with-hannibal-lecter/, https://www.cbr.com/why-nbc-canceled-hannibal/, https://www.cineserie.com/news/cinema/le-silence-des-agneaux-lauteur-revele-son-inspiration-pour-la-creation-dhannibal-lecter-4039367/, https://www.cineserie.com/tv-vod/programme-tv/le-silence-des-agneaux-quand-anthony-hopkins-terrifiait-jodie-foster-avant-le-tournage-5005860/, https://www.decitre.fr/livres/dragon-rouge-9782266208918.html, https://www.decitre.fr/livres/le-silence-des-agneaux-9782266208949.html, https://www.dvdclassik.com/critique/le-sixieme-sens-mann, https://www.ecranlarge.com/films/critique/896427-le-silence-des-agneaux-critique-mortelle, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/928748-pas-si-nul-que-ca-hannibal-le-cannibale-detrone, https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1174504-hannibal-lecter-du-chef-doeuvre-au-nanar-une-saga-cannibale-culte, https://www.ecranlarge.com/films/news/1363837-le-silence-des-agneaux-anthony-hopkins-et-jodie-foster-devoilent-les-secrets-du-film-pour-ses-30-ans, https://www.fnac.com/Thomas-Harris/ia17729/bio,  et  https://www.sudinfo.be/id412645/article/2021-08-31/clarice-reprend-du-service-sur-le-petit-ecran-que-vaut-la-serie.
 
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Tags : Littérature, Cinéma, Séries TV
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#Posté le mercredi 06 avril 2022 09:43

Modifié le mercredi 06 avril 2022 09:58

Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économique

Nous allons voir aujourd'hui Costa-Gavras, à qui l'on doit de nombreux films très engagés, et plus particulièrement sa trilogie politique composée de Z, L'Aveu et État de siège que tout le monde doit avoir vu car  elle porte une forte connotation politique avec une intelligente et puissante dénonciation de la dictature mais aussi, et surtout, de ce qu'il s'y cache derrière..
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueFils d'un fonctionnaire du gouvernement grec qui lui donne une éducation orthodoxe stricte, il vient à Paris à l'âge de dix-huit ans contraint de quitter son pays natal en raison des prises de position anti-royalistes de son père, et obtient un diplôme de littérature à la Sorbonne. Très cinéphile, il suit alors les cours de l'IDHEC et devient l'assistant d'Yves Allégret, René Clair et Jacques Demy. Le film Le Jour et l'Heure pour lequel il travaille comme assistant, lui permet de se lier d'amitié avec Simone Signoret et Yves Montand. Costa-Gavras sort son premier film, Compartiment tueurs, produit par Julien Derode, d'après le roman de Sébastien Japrisot, en 1965, grâce à l'appui de comédiens comme Yves Montand et Simone Signoret, et bénéficiant de la participation financière de tous les acteurs, il est bien accueilli par la critique, ce qui permet au film d'être un succès. Son goût pour les faits politiques et historiques apparaît dès son deuxième opus, Un homme de trop en 1967, auquel collabore Harry Saltzman, l'un des producteurs de James Bond, consacré à la Résistance, qui suivait un groupe de maquisards chargés de libérer des condamnés à mort des mains des Allemands, une période qu'il explorera de nouveau dans Section spéciale en 1975, mais ce film ne connaît pas le succès.
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueEn mars 1967, un mois avant le coup d'état en Grèce, il effectue un court séjour à Athènes où son frère lui conseille le roman de Vassilis Vassilikos, Z, écrit en 1966, racontant fidèlement les événements autour de l'assassinat du député grec de gauche,  Gregoris Lambrakis, en 1963, par des hauts gradés militaires liés au pouvoir. On comprend alors pourquoi ce livre le fascine : il mêle une intrigante enquête politico-judiciaire au contexte culturel de son pays d'origine. Surtout, cette histoire d'assassinat politique lui permet d'évoquer ce contexte si particulier et tragique des assassinats politiques qui ont ensanglanté les années 1960 : les deux frères Kennedy, Martin Luther King, Patrice Lumumba... Il décide donc de gommer les références explicites à la Grèce pour porter un propos plus universel. Il s'entoure d'un casting d'exception : Yves Montand, Jean-Louis Trintignant qui a accepté un faible cachet, Jacques Perrin, Irène Papas, Renato Salvatori, Pierre Dux... Beaucoup d'intellectuels de la génération de Costa-Gavras s'étaient enthousiasmés pour le stalinisme «parce qu'il ouvrait des perspectives qui paraissaient formidables. Jusqu'à ce que, peu à peu, on prenne conscience de l'envers du décor». Yves Montand adhère aussi au projet et les financements se débloquent grâce au succès de Z. Avec son troisième film, Z en 1969, il se forge une réputation de grand cinéaste engagé. Dénonciation de la Dictature des Colonels en Grèce -même si le pays n'est pas nommé-, le film est un succès immense, dans de nombreux pays européens, mais aussi aux États-Unis, au Mexique..., et il obtient 2 prix à Cannes (dont l'un pour la composition de juge opiniâtre de Jean-Louis Trintignant) et 2 Oscars. En France, il lance la mode du film politique, et entraîne lors de sa diffusion des débats passionnés.
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueDans la même veine, L'Aveu (1971), d'après le récit autobiographique d'Arthur London dont Costa-Gavras change à peine le nom en Anton Ludvik, ancien vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie que sa femme désavoua en public, finissant par avouer n'importe quoi avant d'être réhabilité, ce film dénonce certains excès du stalinisme et plus particulièrement les procès staliniens dont a été victime Arthur London en 1951, et offre à Yves Montand, traqué et torturé, un de ses rôles les plus marquants. Le film attire plus de 2 millions de spectateurs en dépit (ou peut-être en raison) des critiques assassines des journaux liés au Parti communiste. «D'un livre communiste, on a fait un film anticommuniste», peut-on lire en substance dans L'Humanité... Sans l'implication de Montand et de Simone Signoret (qui joue la femme d'Anton), le projet n'aurait pas pu se monter à cause des pressions du Parti communiste français de l'époque. Montand qui était enthousiaste à l'idée de faire le film, est remarquable dans l'incompréhension, le dégoût et le désespoir d'un partisan pris au piège de sa fidélité. L'Aveu l'a aidé à se libérer de son amitié avec le PC. Lorsqu'on connaît l'ancien engagement procommuniste de l'acteur, le film peut être interprété comme un désaveu public ou comme une manière d'expier ses erreurs. Mais le tournage a été une épreuve pour lui tant psychologique que physique d'où son interprétation exceptionnelle émacié, fébrile et digne. Un an après le phénomène Z, Costa-Gavras poursuit dans sa volonté de dénoncer tous les totalitarismes, et permet à l'acteur d'accéder à l'un des plus beaux rôles de sa carrière. Le succès de L'Aveu auprès du public français s'explique en partie parce que le film sort au lendemain de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, quand la politique de l'Union soviétique commence à être critiquée au sein du Parti communiste français.
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueAlors qu'il effectue des recherches sur l'action clandestine de la CIA en Amérique latine, Costa-Gavras découvre l'existence de Dan Mitrione. Ce policier fédéral des États-Unis enseignait les «techniques avancées de contre-insurrection» (autrement dit, la torture) aux forces de l'ordre de diverses dictatures militaires, avant d'être enlevé et abattu, en 1970, par les Tupamaros, un groupe révolutionnaire d'Uruguay. Deux ans après, le réalisateur reconstitue son parcours et les sept derniers jours de sa vie dans État de siège. C'est Yves Montand qui, après avoir interprété un député progressiste dans Z et un communiste dans L'Aveu, incarne le très droitier Mitrione, rebaptisé Philip Michael Santore pour les besoins de cette fiction très documentée. Dans ce dernier volet de sa trilogie politique, État de siège (Prix Louis Delluc 1972) évoque les agissements de la CIA en Amérique latine, dans lequel, et dans lequel Yves Montand incarne un agent de la CIA opérant en Uruguay. Le président Salvador Allende aimait beaucoup le projet : il a réussi à imposer ses alliés communistes (très réticents après L'Aveu !) un tournage au Chili au printemps 1972. Mais il n'a jamais pu voir État de siège : Pinochet a fait son coup d'État avant que le film ne sorte en Amérique latine. Avec ce film Costa-Gavras voulait montrer que «l'Amérique latine, c'est le lieu où, dans ces années-là, l'impérialisme américain rencontre des difficultés croissantes, où les dictatures sont les plus visibles. Je veux alors montrer comment les techniciens de la contre-révolution établissent un pouvoir. L'extrême-gauche, dans cette affaire, est un peu comme Robin des Bois, sauf qu'elle est prise à son propre piège.»
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueAprès L'Aveu et État de siège, Costa- Gavras avait pour projet un autre film se déroulant au cœur de la seconde guerre mondiale. Il en avait co- écrit le scénario avec Franco Solinas (nommé à l'Oscar du scénario pour La Bataille d'Alger) et fait appel à Jean- Paul Belmondo pour incarner le rôle- titre avant qu'une blessure de ce dernier et surtout des conflits entre producteurs ne le fasse renoncer à ce film nommé Mr Klein que reprendra Alain Delon comme producteur et acteur principal qui en confiera la réalisation à Joseph Losey pour une sortie en 1976. Costa- Gavras cherchera en vain, dans le but d'obtenir un film aussi proche que possible de la réalité, d'avoir accès aux archives de la Justice française de cette époque, alors que son homologue allemande lui a ouvert grandes ses portes. Section spéciale (1975) traite de la collaboration en France sous l'occupation allemande. Il évoque une affaire particulièrement sordide de collaboration du gouvernement de Vichy avec l'occupant en août 1941, qui raconte la création en 1941 par le gouvernement de Vichy d'une Cour spéciale chargée de juger les résistants ou présumés résistants, en dehors donc des tribunaux habituels, à la suite de l'assassinat d'un officier allemand par un militant communiste, en centrant son film autour de Pierre Pucheu, le ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy à l'origine de la création de ce Tribunal d'exception et fait le choix de ne jamais faire apparaître à l'écran Pétain, dont on entend juste la voix confiée à un imitateur et dont on aperçoit juste les mains, car il voulait montrer son peu d'investissement direct dans cette entreprise où il demande à tout son gouvernement de laisser agir Pécheu, tout cela avec un une galerie de seconds rôles de comédies qui trouvent ici des rôles dramatiques (Claude Piéplu, Michel Galabru) et d'habitués du cinéma de Costa-Gavras (Julien Guiomar, Jean Bouise, Jacques Perrin). Mais l'accueil de la presse et du public est de plus en plus mitigé en France... Déçu Costa-Gavras se tourner vers d'autres styles puisqu'il tourne en 1985 Conseil de famille, comédie policière.
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueEnsuite, il réalise le film américain Missing en 1982 qui évoquait, en arrière-plan, le coup d'État du général Pinochet, et réunissait Jack Lemmon et Sissy Spacek, dans un film qui démontre la façon dont les militaires américains stationnés au Chili ont donné leur accord pour qu'un ressortissant des États-Unis (Charles Horman) disparaissent, et remporte le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1982, et le film la prestigieuse Palme d'or. Le scénario fut salué d'un Oscar en 1983. Outre Missing, sa carrière américaine est jalonnée de deux succès, La main droite du diable, où il dénonçait les agissements du Ku Klu Klan (1988), qui s'avère un portrait sans complaisance d'une certaine Amérique, celle des organisations paramilitaires, néofascistes et racistes, et surtout Music Box (1990) avec Jessica Lange, film de procès sur les criminels de guerre nazis. L'actrice sera d'ailleurs nommée à l'Oscar pour ce film. Sa critique des médias avec John Travolta et Dustin Hoffman, dans Mad City, en 1998, connaîtra un succès moindre. Son dernier film polémique Amen, en 2002, où il dénonçait le comportement de l'Église durant la Seconde Guerre mondiale mettant en avant la thèse contestable selon laquelle il n'y aurait tout simplement pas eu de génocide si Pie XII dénoncé avec éclat le nazisme. Il est nommé Président et administrateur de la Cinémathèque française pour la deuxième fois en 2007, après avoir déjà occupé ce poste dans les années 1980. Enfin, dans les années 2000 et 2010, il s'attaquera au capitalisme, à travers des films forts comme Le couperet, un succès, ou Eden à l'Ouest,  qui évoque déjà les migrations vers l'Europe, sans que les spectateurs ne s'en émeuvent. La crise économique des subprimes lui inspire en 2012 Le capital, avec Gad Elmaleh, où il s'attaque à la finance. Il revient remonté en 2019 avec Adults in the room, adaptation du livre de l'ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, durant la crise qui secoua son pays d'origine. Une charge puissante contre le Parlement Européen qui démontre la pugnacité d'un auteur entier  qui a considérablement enrichi le patrimoine cinématographique mondial.
 
Costa-Gavras, ou comment dénoncer les dictatures et le néo-libéralisme économiqueEnfin, en mars 2022, on apprenait qu'une série va bientôt rassembler l'écrivain ultra populaire Marc Levy et Costa-Gavras. Alors que le 17 mai prochain sortira chez Robert Laffont, Versilio Noa, le troisième tome de 9 la série à succès de Marc Levy - dont les héros, une bande de hackers Robin des bois du net s'attaqueront à un dictateur. Le réalisateur culte de Z ou de L'Aveu a lu les deux premiers volets de 9 et a beaucoup aimé.  Il a appelé Marc Levy pour lui proposer de collaborer. L'écrivain et Costa-Gavras sont en train de plancher sur un projet d'adaptation en série télé de la saga 9. Il est encore bien trop tôt pour connaître le casting, le diffuseur ou encore les acteurs qui seront retenus pour jouer dans cette série.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.allocine.fr/diaporamas/cinema/diaporama-18670800/, https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-4318/biographie/, https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/costagavras/costagavras.htm, https://cinedweller.com/celebrity/costa-gavras/, https://www.cinematheque.fr/film/52739.html, https://www.franceculture.fr/personne-costa-gavras.html, https://www.franceinter.fr/personnes/costa-gavras, https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/costa-gavras-50-ans-d-engagement, https://www.institut-lumiere.org/manifestations/etat-de-siege.html, https://www.monde-diplomatique.fr/mav/88/BRASSART/52496, https://www.premiere.fr/Star/Costa-Gavras, https://www.rtl.fr/culture/cine-series/marc-levy-et-costa-gavras-vont-collaborer-pour-creer-une-serie-tele-7900134707, https://www.telerama.fr/cinema/costa-gavras-au-fil-de-ses-films-l-aveu-1970-le-film-a-aide-yves-montand-a-se-liberer-de-son-amitie-avec-le-pc,150515.php, et https://www.telerama.fr/cinema/costa-gavras-au-fil-de-ses-etat-de-siege-1972-salvador-allende-n-a-pas-pu-voir-le-film-pinochet-a-fait-son-coup-d-etat,150519.php.
 
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Tags : Cinéma
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#Posté le jeudi 07 avril 2022 07:26

Modifié le jeudi 07 avril 2022 07:39

Un cadeau d'anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historique

freyr1978,
 
Pour ton anniversaire, je vais t'offrir une histoire d'un péplum biblique Le Roi des Rois de Nicholas Ray sorti en l'année 1961, un film très intéressant, car il chercha à montrer une vision historique de Jésus.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueC'est en 1959, alors que le système des studios s'effondre et que le coût de la réalisation de films à Hollywood devient de plus en plus prohibitif, que Samuel Bronston installe une base à Madrid et s'arrange pour produire des épopées à diffuser par des sociétés hollywoodiennes pour une part des bénéfices. Sa première entreprise, John Paul Jones (1959), a souffert d'un acteur de premier plan fade (Robert Stack, en tant qu'homme qui a fondé l'US Navy) et, comme la plupart des films ultérieurs de Bronston, d'un récit trop long et décousu qui a dissipé l'impact de quelques scènes de bataille efficaces et une brève apparition de Bette Davis dans le rôle de Catherine la Grande. Au cours d'une brève retraite chez les Jésuites, Bronston s'était penché sur l'art religieux, avait pris contact avec le Vatican de Jean XXIII et initié un projet intitulé L'Homme de Nazareth. Le film Le Roi des rois a aussi commencé sa vie comme un projet très personnel pour le réalisateur John Farrow, qui avait récemment réalisé John Paul Jones (1959) pour le producteur Samuel Bronston. Farrow, un ardent converti au catholicisme romain, a appelé le projet "Le Fils de l'Homme" et prévoyait d'utiliser uniquement les mots de la Bible pour le dialogue. Son scénario a été jugé impossible à filmer et le producteur Bronston a choisi de continuer sans lui, car Farrow ne le quitte car dans le contexte du procès de Jésus, Bronston voulait qu'il blanchisse les dirigeants juifs et rejette entièrement la faute sur les Romains, et il refusé d'apporter ces changements. Samuel Bronston songe alors à King Vidor pour remplacer Farrow, puis à John Ford pour la mise en scène, mais choisit finalement Nicholas Ray, un des cinéastes culte des Cahiers du Cinéma, qui a tourné le dos à Hollywood et s'est installé en Europe. Ce dernier appelle à la rescousse Philip Yordan pour le film Le Fils de l'Homme. La première contribution de Yordan fut de faire déposer un autre titre pour ce film sur le Christ : Le Roi des rois. «Pour le prix d'un timbre», la production acheta un titre en or que tout le monde croyait appartenir à Celcil B. DeMille depuis 1927. Il a demandé à Bronston et Ray d'arrêter la production pendant qu'il retourné à Hollywood. Six semaines plus tard, il réapparut avec un texte entièrement réécrit scénario. Il avait engagé Ray Bradbury pour écrire la narration en voix off dont s'occupera Orson Welles et la scène finale, utilisé l'écrivain italien Diego Fabri pour le scénario et, comme d'habitude, il a assumé seul le mérite du scénario. Tout au long du processus d'écriture, Yordan a estimé qu'il ne trouvait pas difficile d'écrire le film, dans lequel il affirmait que le "Christ était un solitaire. Il n'est pas très différent de mon personnage habituel. Le personnage occidental. C'est le même personnage. L'homme seul." De plus, Bronston a embauché plusieurs érudits bibliques pour que le scénario adhère aux Évangiles, dont le professeur de théologie George Kilpatrick, qui a écrit les livres Les origines de l'Évangile selon saint Matthieu (1946) et Le procès de Jésus (1953). Le scénario s'inspire en grande partie des écrits de Flavius Josèphe, des évangiles avec une inspiration marqué par celui de Luc. En mars 1960, Bronston a reçu l'approbation du scénario du pape Jean XXIII, qui a rencontré le producteur au Vatican. Mais Nicholas Ray a d'autres ambitions à travers ce film, car pour lui : "La vie du Christ dans le film est essentiellement une histoire sur et pour les jeunes." C'est la réponse courante du réalisateur Nicholas Ray aux intervieweurs qui estimaient que Le Roi des rois est un départ frappant comparé à ses premiers films, tels que "La Fureur de Vivre" et "Les Ruelles du Malheur", qui traitaient avec sensibilité des problèmes des jeunes. "Jésus n'avait que 33 ans lorsqu'il est mort sur la croix", dit Ray. "La plupart de ses partisans étaient dans la vingtaine et au début de la trentaine et le jeune Jean était encore adolescent. Selon l'histoire, Salomé n'avait que seize ans lorsqu'elle a exécuté sa célèbre danse pour la tête de Jean-Baptiste. Mon principal intérêt dans la mise en scène ce film devait faire de l'histoire de Jésus une réalité convaincante pour les jeunes d'aujourd'hui et leur donner une prise de conscience directe des problèmes auxquels Jésus était confronté il y a près de 2000 ans." Sentant que le film ne devrait jamais devenir une chaire, car "Pour apprécier pleinement la foi courageuse de Jésus, les gens doivent savoir quelque chose sur la vie barbare que la Judée a endurée sous la domination romaine", a-t-il soutenu. "La vie humaine signifiait peu pour ces durs conquérants, et la cour et la direction de la Judée étaient moralement corrompues. Jésus était pleinement conscient des dangers auxquels il était confronté pour avoir prêché des principes apparemment inoffensifs comme la paix et la fraternité humaine. Aujourd'hui, nous prenons ces des idées allant de soi en tant qu'élément fondamental du christianisme, mais ils étaient complètement opposés aux principes de peur et de pouvoir par lesquels les Romains et leurs rois fantoches maintenaient leur règne." L'opus remanié a fermement cimenté le partenariat Yordan- Bronston. L'accord de Yordan avec Bronston était de 400 000 $ par photo, avec des dépenses illimitées. Samuel Bronston a eu accès à un financement grâce à sa relation avec Pierre S. du Pont, qui a signé des cautionnements en blanc pour le producteur. Une fois le film commencé, du Pont, en tant que signataire, garantissait que toutes les cautions seraient payées en totalité sans aucune approbation autre que celle de Bronston, avec un chèque en blanc et une compréhension d'une économie espagnole d'après-guerre qui, sous Franco, était à court de devises fortes, Bronston a établi ce qui équivalait à un système de studio alternatif en Espagne. Yordan a alors vécu comme un baron féodal à Madrid et Paris. Mais, bientôt à court de liquidités, Bronston sollicite la participation de la Metro-Goldwyn-Mayer qui va s'immiscer sérieusement dans la réalisation (le budget grimpe à 8 millions de $), exigeant d'emblée plus de 40 pages de dialogues supplémentaires. La MGM veut une fresque qui soit l'égale de son Ben-Hur récent, ce qui n'est pas du tout le but visé par Ray. Après une collaboration sur le script, les relations entre Yordan et Ray changent lorsque Brontson vend le film à MGM. Yordan devint alors plus l'homme de la Metro que l'ami de Nicholas Ray. D'ailleurs, le président de la Fox, Spyros Skouras, a offert à Bronston 1 000 000 $ pour les droits du Roi des Rois pendant la pré-production afin qu'il n'interfère pas avec l'épopée biblique de George Stevens, La plus grande histoire jamais contée. Yordan a supplié Bronston de se la couler douce sur salaire, mais le producteur a refusé. Yordan a conclu : "Ce que j'avais sous-estimé, c'était l'ego de Sam. Cette recherche aveugle de reconnaissance dans une industrie dont les acclamations ont rarement duré plus de six mois." Enfin Nicolas Ray s'adjoint Louis Brandt qui aurait quitté son poste sur Studs Lonigan (1960) pour travailler sur Le Roi des rois et à partir d'avril 1960 Harry J. McWilliams servira de coordinateur de la publicité.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueDes acteurs de premier plan étaient considérés comme jouant plusieurs rôles. Et plusieurs acteurs ont été vus pour jouer le rôle de Jésus. En mai 1959, il a été rapporté qu'Alec Guinness avait rencontré Bronston pour discuter du rôle de Jésus. Avec Nicholas Ray comme réalisateur, il considéra Peter Cushing, Tom Fleming, Christopher Plummer et Max von Sydow (qui jouera plus tard le rôle dans La plus grande histoire jamais contée en 1965) pour le rôle de Jésus. Finalement, le 21 avril 1960, Jeffrey Hunter a été choisi comme Jésus. L'idée d'embaucher Hunter pour le rôle est venue de John Ford, qui le suggéra à Nicholas Ray après l'avoir dirigé sur La prisonnière du désert (1956). Ray connaissait également Hunter puisqu'il l'avait dirigé dans Jesse James, le Brigand bien-aimé (1957). Bronston a accepté le casting principalement à cause des yeux saisissants de l'acteur expliquant que "je l'ai vraiment choisi pour ses yeux. Il était important que l'homme jouant le Christ ait des yeux mémorables." Après avoir terminé le tournage de Saipan (1960), Hunter a été approché pour le rôle après avoir reçu le scénario auquel il était d'accord. D'autres acteurs de premier plan ont été poursuivis pour des rôles de soutien. En avril 1960, il a été rapporté qu'Orson Welles et Richard Burton avaient été choisis respectivement pour Hérode le Grand et Hérode Antipas. Alternativement, le 21 avril, le même jour que le casting de Hunter, il a été rapporté que Burton était attaché pour jouer un centurion et que James Mason était considéré pour Ponce Pilate. Maximilian Schell, Grace Kelly et Nehemiah Persoff ont été recherchés pour des rôles du 15 avril 1960 et du 19 avril 1960. James Mason était parmi les meilleurs candidats pour le rôle de «Ponce Pilate», finalement interprété par Hurd Hatfield. Jocelyn Brando a été choisi pour le rôle de "Marthe", mais l'actrice n'est pas restée sur le projet. Walter Maslow, Abraham Sofaer, Fernando Rey, Barry Roomans (qui s'est préparé pour jouer l'apôtre "Jacques"), Simon Mizrahi («Jacques, le Jeune»), Jean Moraes («Nathaniel»), David Moss («Philippe»), Milo Quesada («Simon») et Bud Straight («Thaddée»). Cependant, le mois suivant, Burton a quitté le rôle lorsqu'on lui a refusé de recevoir un montant plus important. En mai 1960, Grace Kelly avait refusé l'offre de dépeindre Marie, la mère de Jésus, dans laquelle le rôle revint plus tard à Siobhán McKenna de la troupe de l'Abbey Theatre de Dublin qui triompha à Brodway avec Saint Joan en 1956, et l'acteur allemand Gerard Tichy prit le rôle de Joseph grâce au fait qu'il était anglophone et qu'il était un habitué des studios espagnols, tandis que Hurd Hatfield fut choisi pour Ponce Pilate, le dirigeant romain tyrannique de Judée, qui a d'abord attiré l'attention à l'écran dans "Le portrait de Dorian Gray" (1944), puis il est apparu dans de nombreuses pièces de Broadway, dont "Beaucoup de bruit pour rien", et a également reçu des éloges pour son rôle à la télévision dans "Don Juan in Hell". Ce même mois, il a été annoncé que Viveca Lindfors prend le rôle de Claudia Procula, l'épouse désabusée de Pilate, dont les frères Warner voulaient faire d'elle la nouvelle Garbo qui avait déjà tourné pour Nicholas Ray dans le western A l'ombre des potences (1955), où elle occupe le seul rôle féminin, face à James Cagney, pour elle "C'était un rôle des plus fascinants à interpréter", et "Son changement de caractère a été très subtil et graduel, résultant de sa soif de croire, de trouver une foi, plutôt que d'un seul bouleversement violent dans sa vie.", Rita Gam celui d'Hérodiade, l'épouse d'Hérode Antipas et la mère de Salomé, qui avait un contrat à long terme avec la MGM depuis 1952, et voyait son personnage comme la femme la plus répugnante qui ait jamais existé, et même avec tout son glamour, l'excitation de sa vie et sa personnalité, il n'y avait rien de rédempteur chez elle, Frank Thring celui d'Hérode Antipas, qui était sous le malentendu qu'il devait répéter le rôle de Pilate qu'il avait fait dans Ben Hur en 1959 dans la production de Samuel Bronston, et lorsqu'il a commencé à citer certaines des lignes de Pilate du scénario du Roi des rois, il a été rapidement détrompé par Hurd Hatfield, qui l'a informé qu'il décrivait le gouverneur romain de Judée, puis il dut recommencer à mémoriser des vers — cette fois, ceux d'Hérode Antipas, le rôle pour lequel il avait été engagé, Brigid Bazlen celui de Salomé, adolescente, elle a fait ses débuts en tant que plus jeune Salomé de l'histoire du théâtre ou de l'écran, fille de Chicago, elle a joué dans le film pour enfants de l'émission télévisée "The Blue Fairy", pour laquelle elle a remporté le prix Peabody, puis a joué dans la série télévisée "Too Young To Go Steady" (1959), c'est  le producteur Bronston, qui voulait une beauté adolescente pour incarner le danseuse provocatrice dans Le Roi des rois, et il ne lui a fallu que quelques minutes pour se décider à propos de Brigid Bazlen et il lui demanda si elle avait un passeport, elle rentra à Chicago, demanda un passeport et l'a attendu, puis deux semaines plus tard, elle a reçu un coup de téléphone lui disant de se préparer pour aller à Madrid, et après quelques jours de retour à New York, elle s'est retrouvée en Espagne, et Nicholas Ray la poussa à jouer selon ses recherches, comme étant beaucoup plus une enfant volontaire ayant manque de conscience et de morale épouvantable, une victime de parents dissolus, Carmen Sevilla dans celui de Marie-Madeleine, la Première Dame de l'écran espagnol, qui a été engagée pour jouer le rôle le plus dramatique de sa carrière, elle a commencé sa carrière de danseuse à l'âge de 12 ans et est apparue dans une trentaine de films tournés en Espagne, en Italie, en France et en Amérique du Sud, et dans cette production biblique, où elle fait sa première apparition devant le public américain, une perspective qu'elle a trouvée très attrayante déclarant que "Peut-être que maintenant je verrai Hollywood un jour", Guy Rolfe celui de Caïphe, qui après des séries B revint sur le devant de la scène dans un certain nombre de rôles hollywoodiens, tels que Prince Jean dans Ivanhoé (1952), et Ned Seymour dans La reine Vierge (1953), le français naturalisé américain Maurice Marsac celui de Nicomède, qui après avoir fait ses débuts en tant que soldat français dans "Paris After Dark" (1943), est apparu dans plus de 150 séries TV et films, dont "Le port de l'angoisse" (1944) et "Comment épouser un millionnaire" (1953), Grégoire Aslan celuid'Hérode le Grand, qui après avoir commencé sa carrière cinématographique en 1946, et être devenu un des acteurs fétiches de Claude Autant-Lara, il se signala pour avoir joué dans de nombreux films britanniques et américains où il incarne le plus souvent un personnage étranger, voire exotique (Russes, Français, Italiens, Allemands, Albanais, Proches-Orientaux) avant  d'obtenir un rôle remarqué celui de Duca, le chef de gang dans Joe MacBeth (Ken Hughes, 1955), Robert Ryan dans le rôle de Jean-Baptiste, souvent abonnés aux rôles de méchants, mais qui su s'enlever de ces rôles grâce à Anthony Mann dans Le Petit Arpent du bon Dieu en 1958, Rip Thorn celui de Judas, dont la carrière cinématographique de l'acteur a commencé à prendre de l'ampleur avec un rôle de soutien en tant que beau-frère de Gregory Peck dans un film sur la guerre de Corée en 1959 "La Gloire et la peur", Harry Guardino celui de Barabbas, le révolutionnaire judéen dont la révolte précipite la crucifixion du Christ qui fut toujours employé dans des rôles de dur à cuir, puis il détrônera Cary Grant et Sophia Loren en bricoleur comique dans La péniche du bonheur (1958), il a ensuite joué d'autres gars impétueux des histoires criminelles et de guerre telles que La gloire et la peur (1959), et Cinq femmes marquées (1960), Ron Randell celui de Lucius, qui dans les années 1950 oscillait entre les productions américaines et britanniques, le plus souvent dans des séries B, Royal Dano celui de Pierre, qui fit une apparition dans Johnny Guitare (1954) et fut souvent utilisé dans des rôles de personnages méchants ou inquiétants comme dans Moby Dick (1956), l'acteur italien Adriano Rimoldi celui de Melchior, qui fit sa carrière en Espagne, après l'occupation de son pays par l'Allemagne en 1944, avant de revenir en Italie à la fin des années 1940, pour revenir faire carrière en Espagne dans les années 1950, l'acteur caribéen Edric Connor celui de Balthazar, surtout connu pour son rôle de "Daggoo" dans Moby Dick (1956), et pour un rôle secondaire dans le film Viking (1958), et l'acteur français George Colouris celui du guide de chameau, installé aux États-Unis de la fin des années 1920 à la fin des années 1940, il débute au cinéma en 1933, dans une adaptation de la pièce The Late Christopher Bean qu'il venait de jouer à Broadway, et son film suivant sort en 1939, puis il tournera principalement dans des films américains et britanniques entre les années 1940 et 1950. Plusieurs des rôles de soutien ont été moulés avec des acteurs espagnols anglophones locaux que Bronston a recueillis grâce à un programme "d'atelier", comme Antonio Mayans dans le rôle de l'apôtre Jean, qui a étudié le théâtre à Londres, puis à son retour en Espagne, il rejoint un groupe d'acteurs américains connu sous le nom de "work shop", liés aux productions de Samuel Bronston, Rubén Rojo dans celui de Matthieu, il émigra au Mexique où il participa à l'âge d'or du cinéma mexicain à partir de 1943, revint en Espagne à partir de 1947 et participa aussi à des films de réalisateurs espagnoles comme Luis Buñuel et les frères Soler, avant de se partager entre le Mexique, l' Espagne et les États-Unis à partir de 1958, Rafael Luis Calvo dans celui de Simon de Cyrène, connu pour ses rôles dans Mensajeros de paz (1957) et Catalina de Ingleterra (1951), Tino Barrero dans celui d'André pour son 1er rôle, José Nieto dans celui de Gaspard, dont les débuts au cinéma remontent à 1925, puis joua dans des versions espagnoles des films de la Fox à Hollywood au début des années 30, et il a également joué dans plusieurs des superproductions américaines tournées en Espagne dans les années 50 et 60, Luis Prendes dans celui du voleur pénitent, ce dernier était considéré comme l'une des stars de cinéma les plus célèbres d'Espagne dans les années 1940 et 1950, Félix de Pomès dans le rôle de Joseph d'Arimathie qui débuta sa carrière dans les films muets allemands entre 1928 et 1929,  confirma son talents dans les films espagnols des années 1940, et il a joué dans de nombreux films au cours des années 50, en plus de cela, il a également obtenu des engagements dans des productions internationales comme Parsifal en 1952, et Conrado San Martin pour celui de Pompée, qui commença à travailler au cinéma dans les années 1940, comme figurant et en jouant de petits rôles, puis le succès arrive en 1950 avec le film «Apartado de Correos 1001», de Julio Salvador, ce qui poussa la société de production, Emisora Films, à le prendre sous contrat exclusif pour jouer dans de nombreux films écrits par Manuel Tamayo et réalisés par Antonio Román, et au milieu des années 1950, il crée sa société de production qui produira des films comme «Lo que nunca muere» (1955) et «Sin la sonrisa de Dios» (1955). Le film a eu le droit à 20 000 figurants, dont 7000 pour le seul sermon sur la montagne.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueLe tournage a commencé en avril 1960 par des séquences de foule et de bataille, le début de la photographie principale a suivi le 6 mai 1960, et le tournage s'est terminé en octobre 1960. Le Roi des Rois  a été filmé en Super Technirama 70 et imprimé aux formats 70 mm et 35 mm avec respectivement une bande son stéréo 6 pistes et une bande son stéréo magnétique 4 pistes. Des tirages monochromes ont également été produits pour des projections dans des villes plus petites. Les tirages 70 mm avaient un rapport d'aspect de 2:20:1 et les tirages 35 mm utilisaient le format de taille Cinemascope de 2:35:1.Tout au long de la production du Roi des rois, qui a nécessité près de cinq mois complets de tournage en extérieur et à l'intérieur dans 396 plateaux dans les studios madrilènes de la Sevilla-Films et Chamartin, puis à Manzanares el Real (Nazareth, et dans ses collines rocheuses Nicholas Ray a mis en scène des scènes de bataille pour le Roi des rois), Venta de Frascuelas près de Chinchón (sermon sur la montagne), Aldea del Fresno, Rio et Lago Alberche (Jourdain, lac de Galilée), Navacerrada (Golgotha), enfin quelques scènes additionnelles aux studios de Culver City, Hollywood, et de Boreham Wood à Londres, tandis qu'à Madrid, le palais de Salomon et la reine de Saba (Vidor) sert de décor de base pour Jérusalem, après avoir subi quelques transformations originales dues à Georges Wakhevitch avec des costumes délirants pour le palais orné d'Hérode Antipas, où Salomé danse (Brigid Bazlen, pour la danse légendaire qui amena la décapitation de Jean-Baptiste, a été entraînée par la femme du réalisateur, l'ancienne ballerine Betty Utey, passant six heures par jour pendant sept semaines à apprendre sa routine de danse), qui dans le film, la danse est un prélude dramatique à la décapitation qui symbolise le dédain païen pour les enseignements apportés par le Christ, a nécessité le talent de 24 artistes qui ont peint à la main les mosaïques complexes décorant les murs, les plafonds et le sol, et le plus grand de tous, le temple de Judée, a été construit sur le terrain arrière de Séville, ses colonnes massives s'élevant à cent pieds de haut, qui avait été détruit en début d'année 1960 par un ouragan, mais fut heureusement reconstruit à temps, tandis que le vétéran du cinéma Dick Webb a été envoyé en Espagne pour superviser les 3000 chevaux, bœufs, chameaux et autres animaux d'élevage utilisés dans la production géante de Samuel Bronston, et les installations de garde-robe de deux des plus grands studios de Madrid ont été utilisées pour l'énorme collection de costumes nécessaires pour Le Roi des rois de la Metro-Goldwyn-Mayer dont le superviseur des costumes des films était Eric Seelig, qui était associé à Cecil B. De Mille sur "Samson et Dalida", et "Les Dix Commandements", et également des costumes pour "Salomon et la reine de Saba" de King Vidor, qui commença son travail préliminaire avec le directeur artistique de l'image, Georges Wahkevitch, qui donna quelque 200 croquis de réalisés par ce dernier comme guide pour le département de Seelig, puis les acheteurs parcouraient les marchés de Paris, de Londres et du Maroc à la recherche des soies rares, des brocarts et des lainages tissés à la main les plus typiques de la période du début de la Judée, ce qui donna plus de 10 000 mètres de tissus spécialement conçus qui ont été commandés aux filatures de Barcelone, et tous ces différents matériaux ont été colorés en stricte conformité avec les spécifications de couleur du département artistique afin qu'ils se fondent avec les décorations du décor, ce qui donna en tout, plus de 5000 costumes ont été confectionnés par la maison madrilène Saca Cornejo, et les costumes ornés des principales femmes ont été stylés par Monic, un célèbre magasin de haute couture madrilène, auquel s'ajoute un groupe de 168 costumes spéciaux, impliquant des finitions de bijoux et de brocart qui ne pouvaient pas être fabriqués en Espagne, ont été fournis par les studios de costumes de Paris de Mme Karinska, connue sur tout le continent pour ses élégants costumes de théâtre, de plus, plus de 6000 paires de chaussures spécialement conçues ont été créées par Senor Borja, le bottier de théâtre le plus important d'Espagne, et ainsi Seelig avait plus de 7500 costumes, y compris les 3500 costumes pour les troupes romaines, qui impliquaient des cuirasses et des jambières en métal et en cuir travaillées à la main, donnant ainsi chacun de ces costumes spécialement créé pour ce film, ne s'arrêtant pas là, il a fait concevoir plus de 800 bijoux à partir des recherches minutieuses qui ont abouti à la création des nombreuses belles bagues, bracelets, colliers, colliers et ornements de cheveux qui ont été utilisés dans le Roi des rois, du fait que plus de 10 mois avant le début de la production, le personnel de Seelig a commencé à passer au peigne fin les sources historiques de connaissances sur les bijoux de Palestine et du Proche-Orient, y compris l'Ancien et le Nouveau Testament qui regorgent de références aux bijoux, à travers des notes détaillées ont été prises sur tous les différents types d'ornementation par lesquels les dessinateurs ont été guidés dans leurs visites au Louvre, au Prado et dans d'autres grands musées d'Europe, parce que l'époque de la Judée de Jésus était un centre commercial mondial, ses bijoux et ses œuvres d'art ont été grandement influencés par les cultures plus avancées de Rome, de la Grèce, de l'Égypte et de l'Orient, et pour combler les lacunes, Seelig s'est senti libre d'utiliser des pièces de musée de la même période provenant d'Égypte, de Syrie et d'autres pays d'Asie Mineure, et des centaines de croquis ont été livrés à Julien Dominguez, l'artisan joaillier espagnol qui a été chargé de les concevoir.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueMais Nicholas Ray était principalement soucieux que les paroles et les actes de Jésus aient une signification cohérente pour les jeunes. Jeffrey Hunter avait pour lui tout les qualités requises pour jouer le Christ. Le réalisateur Nicholas Ray a passé plus d'un mois entier à préparer et à filmer la séquence du sermon sur la montagne. Comprenant 81 configurations de caméras individuelles et 21 jours de tournage, il s'agit de la plus grande scène d'action jamais filmée en Espagne. Ray et son équipe ont parcouru plus de 800 kilomètres à travers la campagne espagnole à la recherche du lieu où mettre en scène cette séquence majestueuse. Enfin, il a choisi un site dans les douces collines près de Venta de Frascuela, à 50 kilomètres au sud-est de Madrid. Une fois le lieu choisi, le directeur de production Stanley Goldsmith et son équipe ont entrepris le travail monumental de recruter plus de 7000 figurants pour apparaître comme la multitude. Il a pu les retrouver, par groupes de 150 à 350 personnes, dans les 24 villages entourant la zone de localisation. Après avoir sélectionné un groupe dans chaque village, Goldsmith a pris des dispositions pour que des bus les récupèrent vers six heures du matin chaque jour, à temps pour les costumes et le maquillage sur le plateau. Normalement, l'embauche et la formation de base d'un si grand groupe de figurants pour une grande scène de foule prend au moins deux semaines. Goldsmith a pu réduire cela à moins de trois jours en affectant 24 chefs de section différents pour transmettre les directions de la caméra à leurs unités individuelles sur les pistes. Bien qu'aucun des paysans espagnols n'ait jamais travaillé dans un film, leur performance de groupe était superbe. Selon Ray, il n'a jamais travaillé avec un groupe de figurants qui contribuaient davantage aux valeurs émotionnelles d'une scène. Le jour de la première apparition de Jeffrey Hunter en tant que Jésus sur le flanc de la montagne, de nombreuses paysannes pieuses, bien que ne comprenant pas ses paroles, ont été émues aux larmes. Siobhan McKenna, qui joue la Vierge Marie dans Le Roi des rois, a déclaré que lors d'une scène dans laquelle elle est apparue avec Hunter, ses paroles et ses gestes étaient si émouvants qu'elle ne pouvait s'empêcher de pleurer elle-même. C'est à ce moment-là que Jeffrey Hunter a pleinement réalisé la responsabilité du rôle jusqu'à ce qu'il se retrouve, dans les tuniques de Jésus, à gravir une colline près de Manzanares, dans la campagne espagnole, pour la scène du sermon sur la montagne. Pour suivre les mouvements de Hunter, l'équipe de tournage a posé plus de 300 pieds de pistes de caméra sur le flanc de la montagne. En raison de l'angle de 58 degrés de la pente, il était nécessaire de contrebalancer le lourd camion caméra Super-Technorama en utilisant un poids égal et une longueur de piste égale de l'autre côté de la pente. Du haut de la montagne, regardant la multitude colorée, avec leurs chameaux, moutons et chevaux, une vue de plus de 20 acres était remplie par une mer mouvante de violets, d'oranges, de rouges et de bleus vifs, mêlés au brun dur de terre stérile et le vert terne des oliviers Selon les laboratoires Technicolor, qui ont traité le film, c'est l'une des scènes de foule les plus impressionnantes jamais filmées en couleur. Hunter a ajouté que jouer le rôle du Christ n'était pas sans ses moments d'humour. La voiture de Jeffrey Hunter et Robert Ryan est tombée en panne sur le chemin de la scène "Sermon sur la montagne". En costume de Jésus-Christ et de Jean-Baptiste, ils ont dû pousser la voiture pour la faire démarrer sans être aidés. En tant que consultant sur l'histoire militaire romaine, le réalisateur Nicholas Ray a bénéficié des conseils techniques de l'autorité britannique Anthony Bevan, auteur de "L'armée romaine en Grande-Bretagne" et "La formation de l'armée romaine". Plus de 2500 figurants ont été utilisés pour représenter des soldats romains et des rebelles judéens dans les séquences de bataille de la forteresse Antonia du Roi des rois, que Bevan a aidé à planifier. Dans ces scènes, les Judéens, brandissant un assortiment de couteaux, de pierres et de boucliers de fortune, organisent un assaut futile contre la forteresse dans le but de renverser leurs dirigeants romains oppressifs. Pour la première fois à l'écran, la fortification réelle de la bataille des fantassins romains est montrée, les Romains avançant en formation serrée et finissant par encercler et écraser les rebelles envahisseurs. Pendant six jours de tournage intérieur, trois caméras ont enregistré simultanément le violent soulèvement de Judée. Pour la bataille, les cascadeurs britanniques Terry York et Frank Howard ont travaillé avec la plus grande équipe de cascadeurs jamais réunie pour un film en Espagne. L'un des points forts de la séquence est l'utilisation de deux arbalètes géantes tirées dans la masse des rebelles qui chargent, empalant jusqu'à 20 hommes avec chaque grand manche. Pour la musique, Miklos Rozsa, compositeur et chef d'orchestre polyvalent d'origine hongroise, qui a remporté son troisième Oscar pour la partition originale de Ben-Hur en 1959, a été embauché et s'inspira d'un érudit musical allemand, nommé Idelsohn, a fait une collection de musique hébraïque telle qu'elle était jouée par les Juifs du Yémen, qui ont vécu dans une ségrégation presque complète pendant près de 2000 ans. Leur musique et leur les instruments étaient très similaires à ceux de l'ancienne Judée. Et la première mission de Rozsa sur Le Roi des Rois a été la partition de pré-production de la musique de la séquence de danse Salomé pour laquelle il s'est rendu à Madrid, où la photo a été filmée. Avant d'écrire la mélodie, il a passé plusieurs après-midi à regarder l'adolescente Brigid Bazlen et la chorégraphe Betty Ray répéter chaque phase de la danse. Rozsa dit que la musique est venue facilement, inspirée par les mouvements de serpent de l'interprétation de Miss Bazlen en jeune danseuse décomplexé de la Cour d'Hérode Antipas. Il a enregistré la musique de Salomé avec un groupe de musiciens de l'Orchestre symphonique national d'Espagne, qui ont utilisé une variété d'anches, de flûtes et d'instruments à percussion, y compris l'ancien instrument juif, le sistre. Rozsa a estimé que l'atmosphère dramatique du premier siècle offre de nombreux thèmes musicaux authentiques, sans puiser dans la musique traditionnelle du christianisme. "Il aurait été injuste pour moi d'utiliser la musique religieuse du christianisme, qui n'existait pas avant le IVe siècle", a-t-il déclaré. "Et les chants grégoriens, qui constituent la base d'une grande partie de notre musique d'église, n'ont été composés qu'au VIe siècle. Nous avons donc dû créer notre propre ambiance ecclésiastique". Le Roi des rois s'est avéré être l'une des missions cinématographiques les plus exigeantes de Rozsa. "La partition contient autant de musique qu'un opéra complet", dit-il, "un long opéra". Mais le tournage a eu aussi le droit à des incidents. En juillet 1960, le directeur de la photographie Franz F. Planer tombe malade et ne peut retourner sur le plateau. Milton Krasner a repris son rôle. En septembre 1960, un accident de voiture a entraîné la mort d'Arthur Resse, qui avait été entraîneur de chevaux sur la photo. L'acteur Harry Guardino était également dans la voiture avec Resse, qui a été blessé dans l'accident, qui s'est produit alors que les deux étaient en route depuis un endroit à l'extérieur d'Aranjuez, en Espagne. Vers la même époque, Ray, qui était submergé par les problèmes de production, a été temporairement remplacé par Charles Walters. Et en octobre 1960, le tournage s'achève après 122 jours.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueAvec la MGM impliqué, des réécritures obligatoires et des scènes supplémentaires ont été ajoutées au film, alors que le montage devait avoir lieu au studio MGM à Culver City, en Californie. Des reprises ont été tournées en décembre 1960 et à nouveau en mai 1961. Jugé trop violent, le film est remonté par Irving Lerner à la MGM, derrière le dos du cinéaste qui a perdu le contrôle de son œuvre : on coupe notamment les plans de cadavres de prêtres empilés du début, évoquant trop les camps de concentration nazis. Selon le biographe de Nicholas Ray, Bernard Eisenschitz, à la dernière minute, on a dit à Ray d'inclure la scène d'action de la rébellion juive aux trois quarts du film, et un personnage supplémentaire appelé David (joué par Richard Johnston), a été amené à jouer un rôle similaire à celui de Judas dans le film fini. À ce moment-là, le film durait 3 heures et demie, et bien que Ray ait pensé que c'était nécessaire, Margaret Booth (responsable du département de montage) a décidé de supprimer complètement "David". Cela a abouti à une scène entre Barabbas et "David" devant être refilmée avec Judas à la place. À la suite de ces changements majeurs de dernière minute, tout sentiment de continuité a été détruit, tout comme l'amitié de longue date entre Ray et Yordan. Pour aggraver les choses, une fois que Ray a quitté le projet, sa scène finale de Jésus laissant les disciples sur une montagne a été remplacée par le plan du "Jésus géant faisant une croix sur la plage". Pire encore, le dialogue de Jeffrey Hunter a été redoublé dans son intégralité afin qu'il ait une voix plus basse et plus sérieuse. La scène de la crucifixion a dû être également refaite car un public de prévisualisation a été offensé par le fait que Jésus avait une poitrine velue. Des scènes supplémentaires ont finalement été jugées nécessaires, et trois jours et demi de reprises ont commencé le 6 décembre 1960. Après une projection en avant-première, il a été déterminé qu'une autre scène avec l'actrice Siobhan McKenna était nécessaire. Les images supplémentaires ont été tournées le 10 mai 1961 aux studios EMI Elstree à Londres, en Angleterre. Le film a été présenté en avant première au Loew's State Theatre de New York le 11 octobre 1961, puis à Los Angeles le 12 octobre et dans toutes les salles à partir du 13 octobre. Il est désavoué par la Catholic Legion of Decency aux États-Unis, moyennement accueilli par le public (qui s'attendait à plus de ferveur prosélyte), et plutôt mal par la critique non spécialisée, car Ray refuse l'illustration explicite, le spectateur devant lui-même parcourir le chemin entre ce qu'il voit et ce qu'il croit. Pourtant, le film qui d'une durée de 2h48 pour sa version actuelle replace assez fidèlement Jésus de Nazareth dans son contexte historique et Nicholas Ray se retient de se laisser trop aller à la facilité de l'imagerie saint-sulpicienne en voulant se détacher de l'influence picturale convenue en travaillant des cadrages panoramiques inusités. En l'an 63 avant J.-C., les légions romaines envahissent l'Est du pays dévastant Canaan et le royaume de Judée. Les armées romaines conduites par Pompée assiègent Jérusalem pendant 3 mois. Pompée conquiert Jérusalem et met la ville à sac. À peine entré, le conquérant se rend au temple pour s'emparer du trésor de Salomon et fait massacrer les prêtres. Il découvre alors que le trésor n'est rien d'autre que la collection des rouleaux de la Torah. Déçu, il est sur le point de les jeter au feu lorsqu'un prêtre survivant se les fait remettre et les place en lieu sûr. À travers l'entrée brutale des légions de Pompée dans une Jérusalem jonchée de cadavres, par la profanation du Saint des saints et le massacre de tous les prêtres sadducéens dans le Temple, ce n'est pas à l'ancienne Judée que ce réfère ce film, mais à l'Israël né de l'Holocauste. Bien des années plus tard éclatent une série de rébellions contre l'autorité de Rome que les Romains matent en crucifiant les meneurs et en installant leur homme sur le trône de Judée : Hérode le Grand. Le charpentier Joseph et sa femme Marie, sur le point d'accoucher, arrivent à Bethléem pour se faire recenser. N'ayant pas trouvé à se loger pour la nuit, ils se réfugient dans une étable où naît leur enfant, Jésus. Les bergers suivis des mages venus de l'Orient se rassemblent pour l'adorer. Cependant, Hérode, informé de la naissance d'un enfant-roi, ordonne au centurion Lucius et à ses hommes d'aller à Bethléem et d'y tuer tous les enfants nouveau-nés. Malgré le dégoût de Ray pour la colonisation, il présente Lucius comme un noble romain, un homme intègre aux prises avec dirigeants tyranniques, et bien qu'il ait refusé de tuer des enfants innocents, il est obligé de faire cet acte répréhensible. Marie et Joseph s'enfuient en Égypte avec l'enfant. Hérode meurt, tué par son fils Hérode Antipas qui prend le pouvoir. C'est dans une atmosphère de révolte latente contre la tyrannie que grandit le Christ, entouré de l'amour de Marie et de Joseph. Moins de deux décennies séparent le scénario de l'Holocauste nazi et de la création de l'État d'Israël en 1948 avec son conflit judéo-arabe qui s'ensuit et se poursuit. Il n'est donc pas surprenant que la narration d'ouverture du film (parlée par Orson Welles et écrite par Ray Bradbury) fasse mention d'un assujettissement romain brutal dans lequel "comme des moutons de leurs propres champs verts, les Juifs sont allés à l'abattoir", ou de la description d'Hérode le Grand comme un "Arabe de la tribu bédouine" nommé par César Auguste comme "Roi des Juifs". Les tensions qui existaient dans le monde politique contemporain se reflétaient dans le scénario de Philip Yordan d'un «monde barbare» du Ier siècle voué à la trahison, et son rejet d'un «Messie de paix». À Nazareth, Jésus, âgé maintenant de 12 ans, travaille avec Joseph. Arrivent des soldats sous les ordres de Lucius qui s'aperçoit que Jésus a échappé au massacre des nouveau-nés, mais il ne fait rien et demande seulement à ses parents de le faire recenser.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueLes années ont passé. Tandis que le nouveau gouverneur romain de Judée, Ponce Pilate, vient prendre possession de sa charge et des rebelles, commandés par Barabbas et Judas Iscariote, s'apprêtent à attaquer la caravane qui le transporte de Rome à Jérusalem avec sa femme Claudia, mais sont facilement vaincus par Lucius, puis il rencontre Hérode Antipas, sur les rives du Jourdain, où Jean-Baptiste, le prophète du désert, prêche la non-violence, et Jésus se fait baptiser par lui, puis Jean le Batiste rend visite à Marie pour lui dire que Jésus va prendre sa route (le scénario de Yordan enrôle Jean-Baptiste dans sa guerre contre les Romains, et malgré le fait historique que Jean n'était pas un prédicateur itinérant, il a représenté le Baptiste devant les piliers du Temple, proclamant son jugement sur Rome, tonnant : «Comme Dieu a renversé Sodome et Gomorrhe, ainsi enverra-t-il des armées pour détruire les adorateurs d'idoles; le jour vient où l'épée s'abattra sur ses légions et ses villes tomberont en poussière», et le choix de Robert Ryan pour le rôle n'était pas innocent car c'est en déménageant à New York à la fin des années 1950 qu'il a soutenu activement le mouvement des droits civiques et peut expliquer son interprétation passionnée du personnage). Cette scène sert à montrer Barabbas et Jésus, comme les messies de guerre et de paix, mais aussi à juxtaposer leur rôle avec le conquérant romain, un choix qui divisait aussi l'Amérique de l'époque à travers le mouvement des droits civiques commencé en 1954 qui était divisé entre une voie violente mise en avant par Malcolm X et celle non violente de Martin Luther King. Ensuite, Jésus se rend dans le désert où il est tenté par le diable. Ici Nicholas Ray insiste sur les luttes physiques de Jésus dans le désert, sur ce qui n'est pas une lutte pour la reconnaissance de soi. La carrière de Jésus va être fatale et il l'assume. Au bout de quarante jours, Jésus de retour du désert, prend André et Jean comme disciple après que Jean-Baptiste les a envoyés vers lui. Puis Jésus se rend en Galilée, où il recrute d'abord Pierre. Pendant ce temps, à Jérusalem, Hérode Antipas fait arrêter le Baptiste après une nouvelle critique contre son mariage avec Hérodiade (à travers cela Nicholas Ray montre que d'une part, Hérode Antipas sait que Jean est un révolutionnaire qui hait Rome, mais d'un autre côté, Hérode est fasciné par les enseignements de Jean), que Jésus va voir dans sa prison après avoir parlé à Lucius, pour l'un des  scènes les plus émouvantes du cinéma lorsque Jésus apparaît à la fenêtre du donjon de Jean, où la dévotion de Robert Ryan est si totale, à le voir ramper et se frayer un chemin sur les pierres inclinées avec un tel air de joie sur le visage sans pouvoir toucher la main de Jésus. Jésus commence à prêcher, fait des miracles, sauve une femme adultère, Marie-Madeleine qui devient sa disciple et rencontre Marie à Nazareth (Le scénario de Yordan avait besoin d'une «femme pécheresse» en contraste avec la «femme de grâce» à travers Vierge Marie). Petit à petit, Lucius qui représente un passage de la modernité laïque vers le passé religieux, montre dans son rapport que Jésus se fait connaître du peuple, accompagné de 5 disciples (Pierre, André, Jean, Philippe, et Nathaniel), et Judas abandonne les rebelles de Barabbas et se joint à eux amenant leur nombre à 6, puis exorcise un possédé à Capharnaüm et redonne la vie à un enfant mort, puis prend le publicain Matthieu comme son 7e disciple lui demandant de quitter ses fonctions, et on apprend que Marie-Madeleine réside chez lui. On dit même que Jésus a nourri 5000 hommes sur le mont Thabor, prés du lac de Galilée, a marché sur les eaux de la mer de Galilée et calmé une tempête sur le même lac. Troublé, Lucius vient interroger Jean-Baptiste qui n'a aucun doute que Jésus est le Messie, mais, ce dernier est décapité par ordre d'Hérode Antipas qui espère ainsi obtenir les faveurs de Salomé qui le méprise (Brigid Balzen la joua comme une délinquante juvénile, ayant de l'intérêt pour le Baptiste et qui se vengea de lui quand il ne répondit pas à son charme) et lui demande par caprice la tête de Jean-Baptiste. À travers Le Rois de rois, Nicholas Ray donne aussi sa réponse aux problèmes des familles qu'il dépeint dans La Fureur de vivre entre la famille de Salomé dissolue et la famille de Jésus, où la relation de Jésus avec sa mère et son père céleste est décontractée comparé aux désirs incestueux d'Hérode Antipas pour Salomé. Jésus qui a finalement réunit 12 hommes autour de lui (qui pour Ray sont hommes ordinaires inspirés pour abandonner leur travail quotidien et suivre quelqu'un qui "a simplement une meilleure idée", ce sont des vagabonds sans racines unis par une idée glorieuse), rassemble des foules venant aussi de Judée, de Tyr et de Sidon, parmi lesquelles on trouve même Claudia, la femme de Pilate, et Lucius, pour écouter son enseignement, notamment sur un mont de Galilée, où il fait son fameux sermon sur la montagne, donnant un message de résistance passive à travers la paix, l'amour et la fraternité entre les hommes pour faire face à l'oppression, tout en répondant aux questions même négatives envers lui et en récitant le Notre Père pour conclure son sermon, mais cela ne convainc pas Barabbas qui préfère les actes aux paroles. Nicholas Ray a fait la scène pour que Jésus se déplace dans la foule pour entendre les questions et faire entendre les réponses. Ainsi comprend-on qu'il ait pu atteindre des milliers de personnes rassemblées autour de sa personne et dialoguer avec elles suivant le mode d'enseignement usité à l'époque. Mais Ray va plus loin et souligne l'importance de ce sermon en traçant par la suite les échecs tragiques des solutions plus politico-militaires de Barabbas et de Judas. Hérode Antipas, Pilate et le grand-prêtre Caïphe sont terrorisés par les œuvres et les miracles de Jésus cherchant un mot pour le perdre, mais Lucius ne trouve rien de condamnable. Pour Ray cette crainte de Jésus vient du fait qu'il est un individu réformateur et innovant en conflit avec les institutions et les traditions établies. Mais Jésus voit que certains de ses disciples doutent qu'il est le Messie qui délivrera le pays avec sa miraculeuse armée. Pour eux que feront la paix et l'amour face aux épées romaines ? Ils sont troublé par le sermon sur la montagne, mais pour Jésus le temps de l'enseignement était fini, et il se retire avec eux pour mettre fin à leur doute, puis leur dit qu'il est temps de se rendre à Jérusalem, alors que Barabbas prépare une grande révolte à Jérusalem disant qu'il est 'le feu et lui l'eau', même si Judas lui demande de laisser Jésus prêcher la paix, afin que le peuple le proclame roi, rien n'y fait. À 1h48 du film, avait lieu l'entracte.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueAprès être retourné voir sa mère, parti de Béthanie et passant par le mont des Oliviers, il entre à Jérusalem pour fêter Pâques assis sur un âne, acclamé par une foule grouillante de fidèles qui dépose des branchages là où il passe, et va au temple pour prêcher, tandis que la garnison romaine est occupée à écraser une insurrection conduite par Barabbas contre la forteresse Antonia, provoquant des centaines de victimes. Barabbas est arrêté. En fait, Ray tisse ici l'implication, inquiétante dans l'Amérique de la guerre froide, est qu'en choisissant ainsi, les Juifs (et les Américains ?) n'ont pas réussi à échapper à la «spirale de violence» commencée par la colonisation de Pompée, et les corps tués gisant dans la cour du Temple après l'échec de la révolution de Barabbas impliquent les conséquences futures du mauvais "choix" de Judas et des chefs religieux, qui pourrait être celui de l'Amérique comme le montre la crise des missiles de Cuba en 1962. Jésus, le soir du jeudi de Pâques, annonce qu'on va le trahir sous la protestation des disciples, et pousse Judas à le faire, tandis qu'il dit à Pierre qu'il va le renier, et dîne une dernière fois avec les apôtres en instituant l'eucharistie, dans cette scène Nicholas Ray veut donner au public l'impression que cela se passe vraiment pour la première fois sous ses yeux, et veut par ailleurs que Jésus puisse, après avoir rompu le pain, le tendre à tout le monde autour de la table, tout en ébauchant symboliquement une croix à la tête de laquelle il place Jésus, c'est pour ces raisons, que Nicholas Ray s'est refusé à copier n'importe quel tableau connu, puis il va prier à Gethsémani. Pendant ce temps, Judas poussé par Jésus, veut que son maître libère la Judée des Romains et pour lui forcer la main le remet aux autorités juives, mais Pierre qui a suivi Jésus, reconnu, prend peur et renie Jésus qui le regarde déçu. Pour Ray, Pierre n'est qu'un homme triste trop effrayé pour sa vie en danger. Dans un effort sincère pour corriger les péchés du passé, le scénario disculpe les autorités juives de toute implication dans la mort de Jésus. Il n'y a pas de procès de Jésus devant le Sanhédrin. Jésus est amené devant Pilate. Accusé au même titre que les rebelles, il comparaît défendu par Lucius devant le gouverneur romain qui l'accuse de s'être proclamé roi et de vouloir libérer Israël, et après un interrogatoire sur la signification de son royaume qui le laisse circonspect, il préfère laisser à Hérode le soin de le condamner mais Jésus ne lui dit rien et Salomé est étrangement calme (Ray signale que son attitude a changé après la mort de Jean-Baptiste sans doute traumatisé par son geste), puis le lui renvoie après l'avoir enveloppé d'une tunique rouge. Pilate le fait flageller. Claudia supplie son mari de le libérer, mais le peuple exige la libération de Barabbas et Pilate s'incline. Comme on peut le voir dans le film, le Jugement de Jésus par Pilate voulu par Nicholas Ray est improvisé sur une terrasse, hors des appartements du Procurateur, pour donner plus de force dramatique à la silhouette de Jésus, seul, abandonné, perdu d'avance. D'ailleurs dans la version de 1961, Nicholas Ray fait dire à son Jésus que celui qui l'a livré à Pilate est «le plus grand pécheur», puis dénonce la judéophobie (en partie réelle) des Romains. Mais il va plus loin, en donnant la responsabilité de l'exécution sur les épaules de Pilate, qui proclame devant Jésus : «Moi, et moi seul, j'ai le pouvoir de vous condamner à la crucifixion». Au contraire, il supervise personnellement la flagellation de Jésus et sourit d'approbation alors que ses gardes couronnent Jésus avec moquerie d'une couronne d'épines. Même la femme de Pilate, Claudia (ici élevée au rang de fille de César), est réprimandée par son mari pour avoir sympathisé avec le faiseur de miracles. Son rêve (Matthieu 27,19), qui l'oblige à avertir Pilate de l'innocence de Jésus, n'est pas mentionné dans le film. De plus, il n'y a pas de foule criant pour sa crucifixion. Jésus, portant la croix sur l'épaule et la couronne d'épines sur la tête, finit par être aidé par Simon de Cyrène, et arrive au Golgotha suivi par des femmes, sa mère et l'apôtre Jean, et il est crucifié avec deux voleurs. Désespéré de ce qu'il a fait, Judas va se pendre et son corps est retrouvé par Barabbas dans ce qui ressemble à une Piéta inversée, où c'est  Barabbas qui tient sur ses genoux le corps de Judas mort. Jésus meurt sous les yeux de sa mère, de l'apôtre Jean, de quelques soldats, de Claudia et de Lucius (qui prononce les mots fatidiques : «Il était vraiment le fils de Dieu»). Son corps descendu de la croix est porté au sépulcre. Pour Ray, la mort de Jésus de Ray n'est pas salvatrice. Il est simplement victime de forces historiques hors de son contrôle. En fait, le Jésus de Ray est simplement une autre victime juive de l'oppression romaine. Le Jésus de Ray est donc une victime de son temps. Malgré la nature de son message, il est un jouet politique et finalement jetable. Trois jours plus tard, Jésus ressuscite, Marie-Madeleine trouve la tombe vide et le rencontre, et il se montre à ses disciples sur les rives du lac de Tibériade et leur dit de porter son message jusqu'aux extrémités du monde. Sa mission est terminée : il était venu apporter la paix aux Hommes. Dans la vision de Ray, à l'exception d'une apparition à Marie-Madeleine, l'ombre de Jésus domine les scènes de résurrection, et c'est ce qu'il reste, car le plus important est son message.
 
Un cadeau d’anniversaire pour toi freyr1978 : Le Rois des rois, ou comment remettre Jésus dans son contexte historiqueLe film malgré les critiques mixtes du 11 octobre, 12 et 13 octobre 1961 captives de la part de sources cléricales accusant le réalisateur de "réécrire" la Bible, et un article du New York Times du 12 octobre 1961 écrit par Moira Walsh dans America, une publication hebdomadaire jésuite, fustigeait Le roi des rois pour avoir exploité le sujet de Jésus-Christ comme une propriété "chaude au box-office", fut un succès commercial et un désastre artistique pour Nicholas Ray qui n'eut pas son mot à dire sur le montage. Le film avait un budget de 6 millions de dollars et a rapporté 25 millions de dollars dans le monde entier, ce qui a généré un profit pour MGM. Malgré cela, le compositeur Miklos Rozsa a reçu une nomination aux Golden Globe Awards pour la meilleure musique originale. Cependant, au fil du temps, le film a été acclamé par la critique. Cela comprend les ventes vidéo de VHS, Laserdisc, DVD et Blu-ray.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Richard Walsh, Reading the Gospels in the Dark: Portrayals of Jesus in Film, A&C Black, 2003, https://biblefilms.blogspot.com/2006/03/king-of-kings-1961.html, https://catalog.afi.com/Catalog/MovieDetails/20301, https://cinedweller.com/celebrity/viveca-lindfors/, http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=33545, http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=35428, http://cinemacrush.com/bio/guy-rolfe/44883, https://en.wikipedia.org/wiki/King_of_Kings_(1961_film), https://es.wikipedia.org/wiki/Antonio_Mayans, https://es.wikipedia.org/wiki/Rub%C3%A9n_Rojo, https://peoplepill.com/people/rita-gam, https://variety.com/2019/film/news/rip-torn-dead-dies-men-in-black-larry-sanders-show-1203263099/, https://vodkaster.telerama.fr/artistes/gregoire-aslan/17739, https://vodkaster.telerama.fr/artistes/george-coulouris/19657, https://vodkaster.telerama.fr/films/le-roi-des-rois/65593, https://www.bestmoviesbyfarr.com/articles/robert-ryan-bio/2015/06, https://www.blu-ray.com/news/?id=7939, https://www.chicagotribune.com/news/ct-xpm-2007-06-06-0706060078-story.html, https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/ray/roidesrois.htm, https://www.dvdfr.com/dvd/c153227-roi-des-rois-le-test-complet-du-blu-ray.html, https://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s3473king.html, http://www.filmnoirfoundation.org/PhilipYordan.pdf, https://www.filmscoremonthly.com/notes/king_of_kings2.html, https://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/files/assets/basic-html/index.html#page418, https://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/files/assets/basic-html/index.html#page419, https://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/files/assets/basic-html/index.html#page422, https://www.hervedumont.ch/L_ANTIQUITE_AU_CINEMA/files/assets/basic-html/index.html#page447, https://www.imdb.com/name/nm0002628/bio?ref_=nm_ov_bio_sm, https://www.imdb.com/name/nm0631307/bio?ref_=nm_ov_bio_sm, https://www.imdb.com/name/nm0727311/bio?ref_=nm_ov_bio_sm, https://www.independent.co.uk/news/people/obituary-samuel-bronston-1408086.html,  https://www.liberation.fr/culture/2003/04/05/yordan-scenars-et-dollars_460717/, https://www.metacritic.com/person/ron-randell, https://www.theguardian.com/news/1999/feb/05/guardianobituaries, https://www.theguardian.com/news/2003/apr/09/guardianobituaries.film, et https://www.wallofcelebrities.com/celebrities/harry-guardino/biography.html.
 
Merci et bon anniversaire !
Tags : Cadeaux, Cinéma, Histoire du christianisme
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#Posté le samedi 30 avril 2022 08:23

Modifié le samedi 30 avril 2022 09:31

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