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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Le 14e Dalaï-lama, la mise en avant de la compassion et de la paix

Le 14e Dalaï-lama, la mise en avant de la compassion et de la paixNous allons voir aujourd'hui le 14eDalaï-lama, Tenzin Gyatso, qui est reconnu internationalement pour sa promotion des valeurs humaines, son dialogue avec les scientifiques et son engagement en faveur d'une éthique laïque.
 
Né en 1935 dans une ferme, au sein d'une famille de petits paysans, Lhamo Thondup, le 14eDalaï-lama est, à deux ans, reconnu comme la quatorzième réincarnation du Bouddha de la Compassion. Á Lhassa, loin du monde, séparé de ses parents, il fait v½u de chasteté, est initié à la sagesse, pratique la méditation et suit un long cursus d'études philosophiques. Il prend le nom bouddhiste Tenzin Gyatso.
 
Le 14e Dalaï-lama, la mise en avant de la compassion et de la paixQuatorze ans plus tard, il doit prendre les rênes du pouvoir en 1950, il fait alors la  découverte de la violence avec l'occupation chinoise, puis deux longs voyages à Pékin et Delhi, où il rencontre Mao et Nehru, brisent ce temps immobile. Enfin l'exil en 1959 après avoir essayé de trouver un accord avec le président Mao et échoué à libérer son peuple de l'intérieur : déguisé en soldat, le Dalaï-lama fuit le Tibet traversant l'Himalaya pour se réfugier en Inde et continuer son combat. Il va avoir vingt quatre ans.
 
Depuis l'exil en Inde, à Dharamsala, la tâche est énorme pour assurer la survie du Tibet. Il entame tout un processus de sécularisation de l'institution bouddhique, notamment avec la création du Parlement tibétain en exil en 1960, et la promulgation d'une Constitution basée sur la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1961. Le dalaï-lama a réussi à maintenir la situation critique du peuple tibétain dans la conscience du grand public, persuadant l'Assemblée générale des Nations Unies d'adopter des résolutions en 1959, 1961 et 1965 appelants à la protection du peuple tibétain. La Chine a toujours accusé le Dalaï-lama de chercher l'indépendance du Tibet et d'essayer d'organiser la rébellion de loin. Le Dalaï-lama dément, affirmant qu'il ne veut que l'autonomie du Tibet en Chine, proposant un plan en cinq points pour créer le Tibet comme une «zone de paix» protégeant la culture et l'environnement du Tibet de son développement agressif.
 
Le 14e Dalaï-lama, la mise en avant de la compassion et de la paixDepuis 1973, il voyage régulièrement en Occident, où ce «simple moine bouddhiste», comme il aime à s'appeler, est devenu une personnalité médiatique. Il plaida pour l'indépendance du Tibet jusqu'en 1973, puis pour ce qu'il appelle l'«autonomie réelle» de l'ensemble du Tibet à l'intérieur de la Chine. Apôtre d'une spiritualité humaniste, il touche par son charisme exceptionnel. Celui-ci tient autant à ce destin hors du commun qu'à sa personnalité chaleureuse, autant à son rire communicatif qu'à la réelle adéquation entre ses paroles et ses actes. Prix Nobel de la Paix 1989, à la fureur du gouvernement chinois, il agit inlassablement pour la liberté de son peuple qui subit l'occupation chinoise depuis 1947, responsable de la disparition de plus de 20 % de la population tibétaine.
 
Le Dalaï-lama continue à être une épine dans le pied de Pékin, utilisant son immense profil pour maintenir la cause tibétaine en vie, continuant à rencontrer les dirigeants mondiaux, y compris le pape et les présidents américains, malgré les protestations du gouvernement chinois. En vieillissant, on craint que la nouvelle génération de jeunes exilés tibétains, irrités par les actions du gouvernement chinois au Tibet, y compris la répression des nouvelles émeutes antichinoises en mars 2008, utilise d'autres tactiques, y compris la violence. Cependant, plusieurs semaines avant le 50e anniversaire de sa fuite en exil, le Dalaï-lama a déclaré que la violence ne serait jamais justifiée.
 
Le 14e Dalaï-lama, la mise en avant de la compassion et de la paixEn 2011, après avoir renoncé à son rôle politique, il a en effet organisé l'élection de son successeur politique, un premier ministre de l'administration centrale tibétaine, élu au suffrage universel par les membres de la communauté en exil. C'est l'universitaire et juriste, Tibétain ayant grandi en Inde, Lobsang Sangay qui a remporté l'élection et été investi, le 8 août 2011 à 9 heures, 9 minutes, 9 secondes, deux chiffres de bon augure dans la tradition bouddhiste, pour un mandat de 5 ans. Celui-ci a été réélu le 20 mars 2016.
 
Pour autant le Dalaï-lama n'a pas fait une retraite de la parole puisqu'en 2013, Cathy Newman, présentatrice sur Channel 4 News avait demandé au chef bouddhiste s'il serait heureux d'avoir une femme pour successeur, ce dernier avait répondu par l'affirmative, et en 2014 interrogé par le célèbre journaliste Larry King, il a affirmé ne pas voir d'objection au mariage gay, qui reste tabou dans les pays à prédominance bouddhiste. En 2015, sur la BBC, il jugeait que, du fait de leur compassion, les femmes devraient jouer un rôle plus important dans la gestion des affaires du monde, ajoutant qu'une femme pourrait lui succéder à condition qu'elle soit «très, très séduisante».
 
En 2016, le Dalaï-lama, lui-même un exilé, juge qu'il y a actuellement trop de réfugiés sur le sol européen, jugeant que leur accueil ne devrait être que provisoire, l'objectif devant être pour eux de rentrer à terme dans leur pays, pour contribuer à la reconstruction, tout en exprimant son empathie pour les migrants. Au passage, le chef religieux réitère son souhait de remettre un jour le pied sur sa terre natale, dont il a franchi la frontière en 1959 après quinze jours de marche dans l'Himalaya.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : Claude B. Levenson, Le Dalaï Lama, Editions Grand Caractère, 1999, Jean-Michel Billioud, et Judith Queyfier (Illustratrice), Le dalaï-lama, Bayard Jeunesse, 2007, Tetsu Sawai, Le 14e Dalaï-lama, sur le chemin de l'exil, Penguin Books, 2008 (manga), Mary Craig, Kundun, Archipoche, 2018, http://www.europe1.fr/international/le-dalai-lama-n-a-aucun-probleme-avec-le-mariage-gay-1907373, https://www.franceinter.fr/personnes/le-dalai-lama, https://www.fredericlenoir.com/actualites2/le-dalai-lama/, https://www.huffingtonpost.fr/2015/09/24/dalai-lama-femme-seduisante-video_n_8188782.html, https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2016/06/01/pour-le-dalai-lama-il-y-a-trop-de-refugies-en-europe_4930336_3216.html,  https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/15/le-dernier-des-dalai-lamas_4487922_4355770.html, et https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/tibet/8372952/Dalai-Lama-biography.html.
 
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#Posté le dimanche 09 septembre 2018 04:08

Modifié le dimanche 09 septembre 2018 04:20

Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la Chine

Le dimanche 10 mars 2019, les Tibétains ont fêté le 60e anniversaire du soulèvement de Lhassa, durement réprimé par la Chine. Regardons cela de plus près.
 
Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la ChineLe 7 octobre 1950, un an après la proclamation de la République populaire de Chine, Mao Zedong ordonne l'invasion militaire du Tibet, considéré par le nouveau régime comme une province chinoise dont l'indépendance n'est qu'une fiction créée par les Occidentaux. Le 23 mai 1951, un traité sino-tibétain intègre officiellement le Tibet à la Chine communiste, mais prévoit le respect de la religion bouddhique et des droits du dalaï-lama. Il s'agit de l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet, dit «accord en 17 points» ou «accord sino-tibétain», conclu en mai 1951 à Pékin. La Chine, bien qu'elle soit l'instigatrice de cet accord qu'elle aurait imposé par la menace, revient progressivement sur ses promesses en violant plusieurs points du traité. Au début des années 1950, alors que l'incorporation du Tibet à la RPC semble s'opérer, progressivement, au Tibet central, Mao promit de retarder le lancement des «réformes démocratiques» au Tibet lors de la visite du XIVème Dalaï-lama en 1954 à Pékin. Mais par «Tibet», il entendait la moitié seulement du plateau tibétain, c'est-à-dire le Tibet administré par le gouvernement du Dalaï-lama. C'est pourquoi, en 1955-1956, ces réformes furent lancées dans l'est et le nord-est du Tibet. Les agissements radicaux des communistes en Amdo et au Kham oriental entre 1955 et 1956 mettent en lumière une volonté d'imposer leur politique tant sur le Tibet central que sur les provinces orientales indépendamment de la culture et de l'environnement naturel et social qui est le leur. Le territoire du plateau est morcelé entre diverses provinces chinoises, la «province autonome du Tibet» et sa capitale Lhassa n'occupant qu'un tiers de ce territoire. Des actes de résistance de la part des tibétains se multiplient depuis 1956, dans la nuit du 28 mars 1956, le monastère principal de Lithang, centre culturel, économique et politique, fut bombardé. Après une collectivisation forcée, la province de l'Amdo se révolte en 1958 et subit une répression violente.
 
Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la ChineMais, en 1959, le compromis est rompu lorsque la Chine réprime un sursaut de la résistance tibétaine le 10 mars 1959, au moment  où des foules de manifestants tibétains qui, craignant que les autorités chinoises envisagent d'enlever le Dalaï-lama, leur dirigeant bien-aimé, suite à une invitation faite par l'armée chinoise à son encontre, pour assister à un spectacle au quartier général du commandant chinois, forment un réseau protecteur autour de son palais. Le lendemain, des membres du gouvernement tibétain proclament l'indépendance du Tibet. L'armée chinoise intervient et la situation dégénère. On ne connait pas le nombre exact de morts, mais ils se comptent par dizaines de milliers. Dans la nuit du 17 mars, il s'est enfui sous un déguisement avec quelques-uns de ses fidèles vers l'Inde, dans un périple à travers les sommets enneigés, poursuivit par l'armée chinoise, pour réapparaître quelques semaines plus tard en Inde dont le Premier ministre Nehru qui lui accorde l'asile et mettre en place un gouvernement en exil à Dharamsala. Mais aucune solution pacifique n'attend le Tibet. L'armée chinoise a rapidement commencé à bombarder Lhassa, faisant des milliers de victimes et détruisant des sites patrimoniaux lors du bombardement et de l'attaque d'infanterie qui a suivi. Incapables de résister à cette démonstration de force, les Tibétains ont capitulé, permettant ainsi à Mao Zedong de réaliser son rêve longtemps chéri de placer le Tibet sous le joug communiste. Au Tibet, la répression chinoise s'est amplifiée après le départ du  Dalaï Lama.
 
Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la ChineDébute alors une période de mise au pas, marquée notamment par la répression systématique de toute forme d'opposition et par un anticléricalisme forcené. Pékin fait du Tibet une région autonome chinoise, le Xizang, en 1965. Moins d'une décennie plus tard, le Toit du Monde était entièrement sous contrôle, avant d'être dévasté par une révolution culturelle entre 1966 et 1976, plus féroce qu'en Chine qui amènera au pillage et à la destruction des monastères, dont les «bouddhas vivants» sont envoyés dans des fermes pour soigner les cochons. Près de 20% de la population – soit 1,2 million de Tibétains – ont péri des suites de cette invasion, et plus de 99% des 6000 monastères, temples et sanctuaires religieux du Tibet ont été pillés ou décimés.  La politique de libéralisation et d'ouverture lancée par Deng Xiaoping en 1978 permet un renouveau culturel et religieux relatif au Tibet. Depuis son exil, le Dalaï-lama ne cesse d'½uvrer pour sensibiliser l'opinion internationale à la question tibétaine ; s'il obtient le prix Nobel de la paix en octobre 1989, son action n'empêche pas la Chine de resserrer toujours plus son emprise sur le Tibet. Et cela, malgré les nombreuses manifestations tibétaines contre la présence chinoise, relayées dans le monde entier, notamment celles  qui ont lieu à Lhassa entre 1987 et 1989 traduisent cependant la persistance d'un fort sentiment identitaire, alors que le gouvernement chinois compte sur le développement économique en Région autonome du Tibet pour éradiquer ces revendications, et celles des moines à Lhassa, en mars 2008, dans le contexte des jeux Olympiques de Pékin, dans toutes les régions de culture tibétaine de la RPC, semblent remettre en cause l'efficacité de cette politique.
 
Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la ChineAujourd'hui, le Tibet est un territoire militairement occupé et économiquement colonisé. Ses immenses ressources minières sont surexploitées et la sinisation de la société se poursuit à marche forcée. L'enseignement de la langue tibétaine y est très restreint. Dans les années 1990, les Chinois construisent un musée à Lhassa : le Tibet, y explique-t-on, a toujours été chinois. La Chine a l'espoir de transformer les habitants en capitalistes qui oublieront leurs revendications nationales. Sans succès. Dans le rapport Freedom in the World 2019 (La liberté dans le monde 2019) comme la deuxième région la moins libre de la planète, juste derrière la Syrie, et devant la Corée du Nord. Le système de contrôle social du gouvernement chinois a été testé et perfectionné au Tibet. Il est plus difficile pour un journaliste de se rendre à Lhassa qu'à Pyongyang. Depuis l'arrivée de Xi Jinping à la tête de l'État en 2012, la situation n'a cessé de se dégrader et la répression contre les défenseurs des droits de l'homme s'est fortement aggravée. D'ailleurs, la majorité des immolations de moines et de nonnes pour protester contre la violence de ce régime se sont produites au début de son mandat. Soixante-six Tibétain(e)s se sont immolés en 2012, sur les 155 cas recensés depuis 2009 par l'ONG International Campaign for Tibet. Pourquoi la communauté internationale, et l'ONU en particulier, ne condamne-t-elle pas plus fermement l'attitude de la Chine ? Pour des raisons économiques. Cette année, la Chine est devenue le deuxième plus grand contributeur au budget de l'ONU, derrière les États-Unis. Et dès qu'elle signe un accord de libre-échange avec un pays, celui-ci s'abstient de critiquer les violations des droits de l'homme commises par Pékin, tant en Chine qu'au Tibet. Pékin favorise au Tibet la colonisation par sinisation accélérée. L'enseignement de la langue tibétaine y est très restreint.
 
Le soulèvement de Lhassa et les 60 ans de mise au pas du Tibet par la ChineÁ l'occasion de l'anniversaire du soulèvement du Tibet du 10 mars 1959, le Tibet est même fermé aux touristes étrangers et ce jusqu'au 1er avril. Ce n'est pas la première fois que le Tibet ferme ses portes aux étrangers. En 2009, à l'occasion du cinquantième anniversaire du soulèvement de Lhassa, c'était déjà le cas, et, après les émeutes de 2008, la région est même restée fermée pendant plus d'un an. Ce 10 mars 2019, en Inde, les partisans du chef spirituel des Tibétains se sont retrouvés dimanche pour marquer le 60ème anniversaire du soulèvement du Tibet contre l'occupation chinoise. Á New Dehli, ils étaient nombreux à chanter et prier, le drapeau tibétain à la main et le visage peint du soleil qui figure sur l'emblème du territoire. Près de 3000 Tibétains ont défilé dans les rues de la capitale indienne. Leurs slogans : le "Tibet libre" ou le Tibet "n'appartient pas à la Chine".
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont été utiles : Jianglin Li, Tibet in Agony : Lhasa 1959, Harvad University Press, 2016, https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2009-1-page-109.htm,https://www.europe1.fr/emissions/Aujourd-hui-dans-l-Histoire/31-mars-1959-fuite-du-dalai-lama-2707210, https://fr.euronews.com/2019/03/10/il-y-a-60-ans-le-soulevement-du-tibet-contre-la-chine
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190310-chine-tibet-60e-anniversaire-soulevement-lhassa-contre-presence-chinoise, http://www.lefigaro.fr/international/2008/03/15/01003-20080315ARTFIG00074-entre-la-chine-et-le-tibet-une-longue-histoire-de-prejuges-et-de-domination-.php, https://www.revuedesdeuxmondes.fr/17-mars-1959-dalai-lama-fuit-tibet/, http://www.senat.fr/ga/ga104/ga104.html, https://www.tdg.ch/monde/tibet-repression-s-aggravee-president-xi/story/21630377, et Olivier COMPAGNON, « INVASION DU TIBET PAR LA CHINE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 mars 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/invasion-du-tibet-par-la-chine/.
 
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#Posté le mercredi 13 mars 2019 07:56

La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu'en 1949

Le 13 février 1912, la Chine devient une République après l'abdication le 12 février du dernier empereur de la dynastie mandchoue, Pu Yi (âgé de 6 ans), obligé de renoncer au trône sous la pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. L'édit d'abdication est lu par sa mère à l'enfant.
 
La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Puyi devenu Fils du Ciel à l'âge de 3 ans le 3 novembre 1908, par l'impératrice Tseu-Hi, mais cette dernière meurt le 15 novembre, deux jours plus tard. Elle avait 73 ans. Le père du petit garçon est nommé prince régent. Pu Yi est intronisé fastueusement le 2 décembre 1908. Il est le fils de Kouang Siu, l'empereur fantoche, martyrisé par l'implacable Tseu-Hi. Depuis l'automne 1911, deux gouvernements coexistent en Chine : un gouvernement républicain dirigé par Sun Yat-sen, à Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque la fin de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. C'est la fin de la dynastie Qing, qui dominait le pays depuis 1664. Cela fait suite aux négociations avec le nouveau chef du gouvernement, Sun Ya Tsen, qui font de Pékin la capitale de la République Chinoise alors qu'il était prévu qu'elle se déplace à Nankin. Cette abdication rend Puyi très dépité. Néanmoins, il garde son titre d'empereur et son palais. On lui alloue une pension de 4 millions de dollars par an pour lui assurer son train de vie. Il devient le symbole de la grandeur révolue de la Chine Impériale. Mais cette République amène un nouveau visage. Cantonais, Sun Yat-sen appartient à la Chine côtière et cosmopolite. Élevé d'une école missionnaire, converti au christianisme, le jeune homme est typique de ces Chinois qui ont fui la misère. Parlant et lisant plus facilement l'anglais que le chinois, il fait des études de médecine à Hongkong, et adhère à la Triade, puissante société chinoise antimandchoue. Il est convaincu que, pour sauver la Chine, il faut chasser la dynastie étrangère — les Qing —, dont l'incapacité a été confirmée par la défaite, en 1895, face au Japon (qui occupe notamment la Mandchourie du Sud, l'île de Taïwan...). Sun Yat-sen mène alors une vie d'errance jalonnée de complots ratés, dont le premier a été fomenté à Canton par la Société pour la régénération de la Chine (Xingzhonghui), qu'il avait fondée à Honolulu. Séjournant à Londres, il est victime, en octobre 1896, d'une tentative de rapt par des agents mandchous. Il est impressionné par le Japon, qui, avec sa victoire sur la Russie en 1905, prouve qu'une puissance asiatique peut résister aux grandes puissances d'alors. C'est d'ailleurs là qu'il fonde, en 1905, la Ligue jurée (Tongmenghui), dont le programme politique tient en trois principes : chasser les Mandchous, fonder une république et améliorer les conditions de vie du peuple, notamment en faisant une réforme agraire. De 1907 à 1911, on dénombre pas moins de huit rébellions organisées par Sun Yat-sen dans le sud de la Chine, notamment à la frontière du Tonkin où il trouve momentanément des alliés auprès de militaires français, avant d'en rechercher d'autres à Singapour dans la minorité chinoise. Il s'appuie sur les communautés émigrées outremer pour prendre la tête d'un parti républicain et nationaliste qui prépare la chute de l'empire. La révolution du 10 octobre 1911, qui mobilise plusieurs provinces sécessionnistes, le surprend alors qu'il est aux États-Unis en quête de fonds. Il débarque à Shanghai le 25 décembre 1911 et sa popularité conduit à son élection à la présidence de la République, il cède aussitôt le pouvoir à Yuan Shikai le 10 mars 1912, puissant chef de guerre dont la trahison a permis la défaite des Mandchous et qui cherchera à rétablir l'empire à son profit. Et il fonde le Kuomintang en août 1912 ayant pour programme les «Trois Principes du peuple», indépendance, souveraineté et bien-être, qui dirige le pays, et après une vaine tentative insurrectionnelle de la Ligue jurée en 1913, Sun Yat-sen est contraint à l'exil au Japon, et le Kuomintang est dissous, et le parlement renversé. Ce dernier le 11 décembre 1915, accepte le titre d'empereur de Chine, et toutes les revendications sauf les plus radicales, des 21 demandes, qui comprenaient l'extension du contrôle japonais direct sur une plus grande partie du Shantung, du sud de la Mandchourie et de l'est de la Mongolie intérieure et la saisie de plus de territoire., y compris les îles du Pacifique Sud contrôlées par l'Allemagne, tout en gouvernant maintenant par l'intermédiaire des gouverneurs militaires provinciaux dans tout le pays. Le retour à la monarchie s'est heurté à une si forte opposition à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine, y compris de la part de certains de ces mêmes gouverneurs militaires, que Yuan a été rapidement contraint de ramener le pays à la forme républicaine de gouvernement.
 
La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Mais la République ne tarde pas à sombrer dans la dictature et le chaos. Une seule idée l'anime : chasser les «seigneurs de la guerre», généraux ayant profité de la crise du pouvoir central pour s'emparer de diverses régions de la Chine qu'ils exploitent à leur profit, à partir d'un gouvernement sécessionniste établi à Canton et d'une armée libératrice. Tous les moyens lui semblent bons, y compris l'entente avec des seigneurs de la guerre du Sud. La mort de Yuan Shikai en juin 1916 n'assure pas le retour de l'unité nationale. Sun Yat-sen est marginalisé quelque temps. Il vit alors une sorte de «traversée du désert». Il achète une maison à Shanghai et épouse Song Qingling qui a la moitié de son âge ; une de ses s½urs, Song Meiling épousera le général Tchang Kaï-chek, un homme assez cynique, il a failli être un voyou, très lié aux bas-fonds de Shanghai et à la Bande verte, dont il a été membre, qui était une société secrète qui donnait dans le trafic d'opium, le kidnapping de fils de riches et la prostitution, doublé d'un nationaliste militant contre l'Angleterre et le Japon qui essayent de s'imposer en Chine, ce dernier ayant reçu une formation militaire formelle à l'Académie militaire de Paoting dans le nord de la Chine, puis au Japon, et il participe aux soulèvements contre la dynastie Qing (mandchoue) au pouvoir en 1911, ce qui l'a fait devenir plus ou moins un homme de main qui a rejoint le Parti nationaliste (connu sous le nom de Kuomintang ou KMT) en 1918 et a fomenté quelques assassinats politiques; leur père, un riche commerçant, finançait le parti nationaliste. Pour honorer la mémoire de Sun, le régime communiste donnera à sa veuve le titre de vice-présidente de la République populaire ! Les premières tentatives (entre 1917 et 1922) se sont terminées par un exil forcé dans sa maison de la rue Molière, dans la concession française de Shanghai. D'abord opposé à l'entrée en guerre contre l'Allemagne au côté des Alliés, il change d'avis en septembre 1917. Quand les Alliés se réunissent à Versailles pour rédiger les traités de paix, la jeunesse nationaliste chinoise se révolte le 4 mai 1919 sans émouvoir Sun Yat-sen qui pourtant cherche à se rapprocher des mécontents des traités de Paris, surtout de la Russie de Lénine. Replié à Canton après son troisième exil, d'août 1922 à février 1923, Sun Yat-sen se tourne alors vers la Russie soviétique dont il suit l'exemple pour réorganiser son parti, sur les conseils de l'envoyé soviétique Mikhaïl Borodine, alors le Kuomintang est plus fort que le Parti communiste chinois, fondé en juillet 1921, n'est qu'un groupuscule de quelques centaines d'adhérents, et reformuler sa doctrine, le Triple Démisme qui grappille quelques idées simples à des auteurs de seconde zone, par exemple des critiques de Marx, et finalement c'est surtout un opportuniste qui n'hésite pas à s'allier au voisin russe. La preuve en est qu'en 1925 il lâche sa base de Canton pour tenter de se faire proclamer président de la République à Pékin, suite à la vacance du pouvoir : le général Feng Yuxiang s'est emparé de la capitale, en a chassé le gouvernement de Wu Peifu, et le 1er novembre a invité Sun Yat-sen à une conférence de réunification nationale. Sun Yat-sen peut aussi compter sur Tchang Kaï-chek, car son premier coup de génie arrive alors que son maître à penser, Sun Yat-sen, est menacé par un seigneur de la guerre dans la région de Canton en 1922. Tchang Kaï-chek part à son secours. Sun Yat-sen commence alors à s'intéresser à ce militaire à la réputation sulfureuse et lui met le pied à l'étrier. Le grand événement reste le voyage à Moscou, en 1923. Il y présente un exposé sur la révolution chinoise et crie : «Vive la révolution prolétarienne mondiale !» Ce faisant, il y obtient une aide militaire. À son retour, il est nommé à la direction de l'Académie militaire de Huangpu. Tchang Kaï-chek est alors le seul dirigeant du Kuomintang (KMT) à disposer d'une force armée. Mais depuis quelques mois Sun Yat-sen est atteint d'un cancer et à peine arrivé à Pékin, il meurt le 12 mars 1925. La mort prématurée de Sun Yat-sen en mars 1925 à Pékin l'empêche de prendre la tête de cette expédition révolutionnaire vers le nord (1926-1927), qu'il avait tant espérée et dont, par sa politique de front uni, il avait su préparer le succès; elle l'empêche aussi de préciser une ligne dont il était seul à pouvoir assumer l'ambiguïté; celle-ci se résoudra par la tragique rupture de 1927 entre communistes et nationalistes. La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Mais ces derniers ne font attention à Puyi. Le Palais Impérial est évidemment un lieu d'intrigues permanentes mais les choses vont changer pour Pu Yi en 1919. Il a 13 ans et un nouveau précepteur écossais va se charger de son éducation. Il s'appelle Reginald Johnson. Il est un pur produit des universités d'Édimbourg et d'Oxford. L'Écossais va exercer un puissant ascendant sur le jeune empereur qui a 13 ans. L'adolescent est de caractère faible. Il a des difficultés de concentration. Il est manipulé et muré dans sa solitude. Il assume un destin qu'il a du mal à maîtriser. Johnson est détesté par l'entourage féminin du Pu Yi. Pour le contrer, on marie l'empereur en 1922 : deux femmes d'un coup, la très belle impératrice et une épouse consort, choisie par Pu Yi. Elles compteront peu dans sa vie. La situation de la Chine est alors chaotique. Les Seigneurs de la Guerre, chacun avec son armée personnelle, s'agitent. Johnson craint pour la vie de l'empereur. Avec l'aide de l'ambassadeur japonais à Pékin, le seul qui s'intéresse au sort de l'empereur, Pu Yi est exfiltré du palais impérial. En 1925, l'empereur est installé à Tien Tsin, au sein de la concession japonaise où il va passer six ans.
 
La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Cependant, après avoir succédé à Sun Yat Sen et expulsé les communistes chinois du KMT, Tchang Kaï-chek comprend avant Mao Zedong que, dans la Chine des seigneurs de la guerre, «le pouvoir (est) au bout du fusil». Il commande l'expédition militaire qui, partie de la province de Canton durant l'été 1926, a réunifié la Chine tout entière sous l'autorité du KMT, le 10 octobre 1928. Il a un temps été le bras armé de la Révolution, le général rouge, dans le cadre d'une alliance entre le PCC et le KMT. Mais il a rapidement fait comprendre qu'il avait d'autres ambitions, notamment, le 20 mars 1926, à Canton où, profitant d'un soupçon de complot ourdi contre lui par des communistes chinois et des conseillers soviétiques, il fait arrêter par des détachements militaires plusieurs dirigeants du PCC et quelques soviétiques. Il montre alors très clairement sa volonté de se débarrasser de l'allié communiste, avant de prétendre à un malentendu et de faire relâcher tout le monde. Il a néanmoins donné le signal : les milieux d'affaires de Shanghai l'ont très bien compris et vont financer le coup de force bien réel du 12 avril 1927, par lequel il élimine dans le sang les communistes, les syndicalistes ouvriers et les militants des unions paysannes. Il est clairement un contre-révolutionnaire qui a l'appui immédiat des milieux conservateurs, du monde des affaires, des propriétaires fonciers. C'est un homme de droite qui a trahi ses alliés de la veille. C'est l'explication de sa défaite à venir car la Révolution perd de son dynamisme. Bientôt, le parti s'est complètement scindé, Tchang formant un gouvernement de droite du KMT à Nankin et Wang Jingwei (qui s'opposait aux meurtres de Shanghai) conservant le contrôle de l'administration de gauche du KMT à Wuhan. En représailles au massacre et à d'autres meurtres communistes, le PCC a mené un soulèvement à Nanchang le 1er août 1927, avant de continuer à occuper la ville et le 7 septembre, lorsque Mao Zedong - un membre fondateur du PCC qui a adhéré au marxisme-léninisme, avant tout parce que cette doctrine lui permettrait de s'emparer du redoutable instrument de pouvoir qu'avait créé Lénine : le parti unique - a mené une révolte paysanne dans sa province natale du Hunan et échoue. Le pays est alors divisé en 3 : Wuhan, qui était la base du PCC et du KMT de Wang Jingwei; et Nankin, la base du KMT de Tchang. Cependant, après la prise de Wuhan (juillet 1927) et de Pékin (juin 1928) par le KMT de droite, Tchang - soutenu par des propriétaires terriens et des hommes d'affaires - a affirmé avoir uni toute la Chine. L'administration nationaliste de Nankin a été reconnue comme le gouvernement légitime du pays et, en octobre, Tchang est devenu le président de facto de la République de Chine. D'une certaine manière, en frappant les forces populaires, Tchang Kaï-chek fait une victime collatérale : la révolution bourgeoise. La fraction moderniste du monde des affaires, qui l'a soutenu, va être rapidement victime d'un véritable racket de la part de Tchang Kaï-chek, qui la frappe de taxes et de réquisitions, ne la protège pas quand la crise de 1929 atteint la Chine, favorise la spéculation au détriment des investissements, consacre les trois quarts du budget aux dépenses militaires et l'essentiel de ce qu'il reste au service de la dette. Ne pouvant mécontenter les propriétaires fonciers, Tchang Kaï-chek renonce à toute réforme agraire, ce qui compromet toute politique d'industrialisation et, par ricochet, fragilise une armée chinoise en manque de munitions et d'armes. Le 1er juin 1929, le cercueil de Sun Yat-sen sera transféré au Mausolée des montagnes pourpres près de Nankin. De nos jours, Taiwan et Pékin se disputent son héritage. En 1930, une période de troubles violents éclate entre le dirigeant et certains de ses anciens alliés, qui contestent la légitimité de son gouvernement et forment une coalition contre lui. Bien que Tchang soit de nouveau sorti triomphant, l'incident a laissé le gouvernement nationaliste au bord de la faillite et a attiré l'attention sur les conflits internes du parti. Tchang a cherché à instituer un modeste programme de réformes, y compris des réformes financières et éducatives, des améliorations des infrastructures et un renouveau du confucianisme, soutenu par la campagne «Le Mouvement de la vie nouvelle». La majeure partie des énergies et des ressources de son gouvernement, cependant, était concentrée sur les menaces à sa propre stabilité provenant de l'intérieur et de l'extérieur de la Chine.
 
La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Et en 1931, les Japonais occupent la Mandchourie, qui proposent à Pu Yi de devenir  chef du nouvel État appelé Mandchouko. On lui versera aussi 600 000 dollars par an pour cette fonction. Pu Yi arrive en Mandchourie fin 1931. Il est chef de la fantoche République de Mandchouko. Le 1er mars 1934, il est intronisé empereur pour la deuxième fois, souverain du Mandchouko. En 1935, il fait une visite d'État à l'Empereur du Japon, à Tokyo.  Pendant ce temps, Mao Zedong a établi un État connu sous le nom de République soviétique chinoise dans la province orientale du Jiangxi. Dans le but de l'écraser, le KMT entreprit une série de cinq campagnes «d'encerclement» qui laissèrent leur cible encerclée et incapable de s'échapper. Pour ce faire, Tchang Kaï-chek a été contraint de rassembler la plus grande armée de l'histoire du KMT, mais le 16 octobre 1934, l'Armée rouge de Mao franchit les lignes nationalistes et entreprit une retraite d'un an connue sous le nom de Longue Marche, pour laquelle  seulement 10 % des marcheurs ont survécu au voyage, ils sont arrivés à Yan'an, dans la province du Shaanxi, en octobre 1935, où Mao s'est mis à créer un autre État communiste. Cet exploit a cimenté Mao à la tête du PCC, et les efforts héroïques des marcheurs ont conduit de nombreuses personnes en Chine à se rallier à la cause communiste. Or, l'agression japonaise de 1937 à 1945 porte des coups mortels à cette armée sur laquelle reposait le pouvoir de Tchang Kaï-chek. Soucieux de stopper les ambitions expansionnistes du Japon, le KMT et le PCC ont continué à travailler ensemble. La Chine a alors combattu le Japon seule pendant plus de quatre ans, jusqu'à ce que les Alliés (à l'exception de l'Union soviétique) déclarent la guerre au Japon en 1941. Grâce à ses efforts, la Chine a été incluse parmi les quatre grandes puissances et la réputation internationale de Tchang est montée en flèche. En 1943, son épouse Soong Mei-ling, éduquée en Occident, est devenue la première Chinoise et seulement la deuxième femme à s'adresser à une session conjointe du Congrès américain, lorsqu'elle a demandé une augmentation de l'aide américaine à la Chine dans la guerre sino-japonaise. Dans le même temps, cependant, le gouvernement de Tchang perdait beaucoup de soutien dans le pays lui-même. Cependant, l'Armée rouge et les forces nationalistes ont mené une grande partie de la guerre séparément et se sont encore affrontées à l'occasion dans le but d'affirmer leur domination. Parallèlement, le poids de la guerre sur la partie de la Chine que contrôlait le KMT, après avoir perdu les grandes villes côtières, est insupportable : il s'ensuit une inflation qui atteint des hauteurs vertigineuses. La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Et, la Deuxième Guerre Mondiale enthousiasme Pu Yi qui se réjouit des succès japonais en Chine, à Singapour, à Hong Kong et aussi des succès d'Hitler et de Mussolini qu'il admire. Mais à partir de 1944 Les Russes, les Américains et les Britanniques reprennent l'avantage. La mort de Mussolini puis celle d'Hitler traumatisent Pu Yi. Le 6 août 1945, Hiroshima et la capitulation du Japon le 15 août, grâce à laquelle la Chine a récupéré tous les territoires qu'elle avait précédemment perdus (y compris la Mandchourie), obligent Pu Yi à abdiquer pour la deuxième fois, le 15 août. Les Soviétiques envahissent la Mandchourie. Pu Yi tente de fuir vers le Japon mais Moscou s'empare de lui et de sa suite. Il se retrouve en résidence surveillée en Sibérie, à Tchita. Ce n'est pas du tout le Goulag ! Il vit confortablement. Il est très bien traité et estime que c'est la période la plus heureuse de sa vie. En 1946, les Soviétiques lui permettent d'être grand témoin à charge au Tribunal International de Tokyo chargé de juger les criminels de guerre du Japon. Un Nuremberg japonais. L'amiral Tojo, qui avait dirigé l'attaque contre Pearl Harbor, est condamné à mort, Pu Yi se déchaîne contre le Japon. Il prétend avoir été constamment menacé. Il retourne en Sibérie. Mais, il ne faut pas longtemps avant que les troubles intérieurs en Chine ne reprennent leur tête hideuse.
 
La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Tchang Kaï-chek, qui a imprudemment recommencé la guerre civile en juillet 1946 contre les communistes en Mandchourie, après que les négociations entre le PCC et les nationalistes échouent rapidement, subit ses premiers désastres et est lâché par une fraction importante de la bourgeoisie, qui ne se rallie pas pour autant aux communistes. Malgré les doutes de certains intellectuels, l'espérance est du côté des régions communistes, où une réforme agraire radicale fournit des soldats déterminés à une armée qui s'intitule désormais Armée populaire de libération. Il ne reste plus que l'armée nationaliste d'abord victorieuse quelques mois jusqu'à l'automne 1947, mais Mao Zedong prendra le pouvoir en 1949 après l'avoir mise en déroute. Mao s'installe à Pékin devenant le président de la République populaire de Chine nouvellement créée le 1er octobre 1949 et est resté au pouvoir jusqu'à sa mort près de 27 ans plus tard en 1976, et va établir un véritable culte sur sa personne et ériger en dogme son marxisme hétérodoxe. Son règne – éclipsé par les famines qui entraînèrent la mort de 38 millions de ses compatriotes, les massacres et la purge du patrimoine culturel chinois – reste très controversé, par l'utilisation de son pouvoir politique et son autorité idéologique au service d'une utopie qui plongea la Chine dans le chaos, à travers un état permanent de mobilisation quasi militaire et une existence aride, périodiquement entrecoupée d'explosions de violence et de "campagnes de terreur" dévastatrices afin de faire de la Chine une superpuisssance militaire, et pour dominer le monde, et par l'adulation absurde dont il a longtemps fait l'objet en Occident qui ont découragé bon nombre d'analystes. Et en 1950, les Soviétiques remettent Pu Yi aux Chinois. De 1951 à 1959, il est détenu dans un camp de rééducation pour criminels de guerre, à Moukden. Mais là encore, il est très bien traité et se repent de tout ce qu'il a fait. En 1959, il est amnistié et regagne Pékin. Il récupère la très belle maison de son père et a droit à une très grande fête pour son retour. Il est nommé assistant de Jardin Botanique du Palais Impérial d'où la légende, exagérée, de l'empereur devenu jardinier. Comme il s'ennuie, il est muté au Département des archives historiques. Il publie son autobiographie "J'étais Empereur de Chine". Mao le traite bien. Il est même élu au Conseil Politique du peuple. Pu Yi meurt le 17 octobre 1967. La fin de l'empire mandchou, où comment à partir de 1912 la Chine se déchira entre des ambitions personnelles jusqu’en 1949Réfugié à Taïwan en 1949 après s'être débarrassé de l'élite locale, Tchang Kaï-chek reforme les rangs du Kuomintang, autrefois corrompu, et, avec l'aide généreuse des États-Unis, modernise l'économie taïwanaise au cours des deux décennies suivantes, pendant 26 années à la tête du pouvoir, Tchang Kaï-chek régnera en maître absolu sur l'île en maintenant la fiction d'une proche reconquête de la Chine continentale. D'abord misérable et déchirée par les rivalités entre les réfugiés du continent, qui monopolisent les postes politiques, et les insulaires ordinaires, à qui il est reproché de s'être trop accommodés de la domination japonaise, Taïwan commence son démarrage économique à partir de 1955. À partir de 1972, l'avenir du gouvernement de Tchiang Kaï-chek semble cependant sérieusement remis en cause par le rapprochement grandissant entre les États-Unis et la République populaire de Chine. Tchiang Kaï-chek meurt le 5 avril 1975 à Taipei. Il n'aura pas vécu assez longtemps pour voir les États-Unis rompre leurs relations diplomatiques avec Taïwan en 1979 afin de n'avoir pour seul interlocuteur que la République populaire de Chine. Remplacé temporairement par Yen Chia-kan, il aura dès 1978 comme successeur son propre fils Tchang Ching-kuo (Jiang Jingguo).
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Marie-Claire Bergère, Sun Yat-Sen, Fayard, 1994, https://wodka.over-blog.com/2021/07/marie-claire-bergere-sun-yat-sen.html, et, «SUN YAT-SEN (1866-1925)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 février 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/sun/, Danielle Elisseeff, Puyi - le dernier empereur de Chine, Perrin, 2014, https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-nationale-des-chartes/lincroyable-vie-de-puyi-dernier-empereur-de-chine-devenu-jardinier, et http://www.lelitteraire.com/?p=11716, Alain Roux, Chiang Kaï-shek : Le grand rival de Mao, Payot, 2016 , https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/le-saviez-vous-le-dernier-empereur-de-chine-admirait-hitler-et-mussolini-3946515, https://www.historia.fr/eph%C3%A9m%C3%A9ride/12-f%C3%A9vrier-1912, https://www.history.com/topics/china/chiang-kai-shek, https://www.history.com/this-day-in-history/yuan-shih-kai-accepts-chinese-throne, https://www.historyextra.com/period/20th-century/chinese-civil-war-china-chiang-kai-shek-mao-zedong-communism/, https://www.humanite.fr/alain-roux-tchang-kai-chek-est-aujourdhui-percu-taiwan-comme-un-dictateur-619250, https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Guomindang/122781, https://www.monde-diplomatique.fr/mav/85/ROUX/52533, et https://www.monde-diplomatique.fr/mav/85/ROUX/52534, Vincent GOURDON, «CHINE AU XXe SIÈCLE - (repères chronologiques)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 08 février 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/chine-au-xxe-siecle-reperes-chronologiques/, et «TCHIANG KAI-CHEK ou JIANG JIESHI [TSIANG KIA-CHE] (1887-1975)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 11 février 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/tchiang-jiang/.  
 
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Tags : Histoire de la Chine
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#Posté le dimanche 13 février 2022 04:02

Modifié le dimanche 13 février 2022 04:27

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