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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Le Petit Chaperon Rouge

Je vous mets aujourd'hui cette superbe image du Petit Chaperon Rouge. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Le Petit Chaperon Rouge est un conte appartenant à la tradition orale. En Europe, il est principalement connu par le biais des versions collectées et retranscrites par Charles Perrault en France et par les frères Grimm en Allemagne.
Il fut publié pour la première fois en France en 1697 par Perrault dans Les Contes de ma mère l'Oye. Il s'agit d'un conte-type 333 selon la classification Aarne-Thompson.
Le Petit Chaperon rouge est un conte de la tradition populaire qui connaît de nombreuses versions au cours de l'histoire et des sociétés. Il s'agit d'un conte d'avertissement qui contient des thèmes ayant trait à la sexualité, à la violence et à l'anthropophagie.

On retrouve trace de l'histoire dans la tradition orale de nombreux pays européens, sous différentes versions, antérieures au XVIIe siècle. Dans ses versions européennes, le conte oppose, dans une convention toute médiévale, l'univers sûr du village aux dangers de la forêt, même si aucune version écrite ne remonte à cette époque. C'est d'ailleurs du Moyen Âge que le Petit Chaperon tient sa couleur rouge : en effet, les trois couleurs dominantes à cette époque étaient le rouge, le blanc et le noir. Si le loup est noir et le beurre blanc, il fallait donc que l'héroïne fût rouge. Les paysans français racontaient l'histoire dès le XIe siècle. L'une des versions orales du conte nous est connue, mais elle est l'une des plus sanglantes : le Loup, arrivé chez la Mère-grand, la dévore en en gardant toutefois un peu de côté, et prend sa place. La petite-fille arrive et, ne se doutant de rien, obéit à la fausse grand-mère lui disant de manger un peu de viande et de boire un peu de vin, en fait la chair et le sang de l'aïeule (la petite-fille s'interrogerait même quant aux dents présentes dans la chair, question à laquelle le Loup lui répondrait qu'il s'agit de haricots). Dans une autre version de ce mythe, le Petit Chaperon Rouge et le Loup tuent la grand-mère pour empocher sa fortune et partent ensemble. Un mythe pouvant faire référence la fille qui découvre le Loup, sa sexualité en gros. Et Le loup désignerait celui qui vient enlever la fille du foyer, c'est-à-dire le futur époux.
Dans la version italienne de La Finta Nonna (La Fausse Grand-mère), la petite fille l'emporte sur le Loup grâce à sa propre ruse, sans l'aide d'un homme ou d'une femme plus âgée. Ultérieurement sera ajouté le personnage d'un chasseur dont l'intervention relègue l'héroïne dans un rôle plus passif. Certains y verront la volonté de maintenir les femmes "à leur place", dépendantes de l'aide d'un homme fort.
Ces variations précoces de l'histoire diffèrent de la version qui est actuellement connue de plusieurs façons. L'antagoniste n'est pas toujours un loup, mais parfois un ogre ou un "bzou" (loup-garou), ce qui rend ces histoires concernant les essais de loup-garou- (semblables à Witch Trials) de l'époque (par exemple le procès de Peter Stumpp).

La plus ancienne version retranscrite et figée est celle de Charles Perrault, parue dans Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités en 1697. Cette version sera plus malheureuse et moralisatrice que celles qui suivront. L'héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu'elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame en se cachant des bûcherons qui travaillent dans la forêt voisine. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. L'histoire en finit là, sur la victoire du loup. Pas de fin heureuse pour l'héroïne, la morale de Perrault est sans appel.
Au XIXe siècle, deux versions distinctes furent rapportées par Jacob et Wilhelm Grimm : la première par Jeanette Hassenpflug (1791–1860) et la seconde par Marie Hassenpflug (1788–1856). Les deux frères firent de la première version l'histoire principale et de la seconde une suite. L'histoire de Rotkäppchen (La Capuche Rouge) parut dans la première édition de leur collection Kinder- und Hausmärchen (Contes des Enfants et du Foyer, 1812). Dans cette version, la fillette et sa grand-mère sont sauvées par un chasseur qui suivait la piste du Loup. La suite montre la fillette et sa grand-mère piégeant et tuant un autre loup, anticipant ses gestes grâce à l'expérience acquise au cours de la première histoire. Les frères Grimm modifièrent l'histoire dans les éditions postérieures, jusqu'à atteindre la version la plus connue dans l'édition de 1857. Cette version édulcorée, largement répandue, raconte l'histoire d'une petite fille qui traverse la forêt pour apporter un morceau de galette, une bouteille de vin à sa grand-mère. En chemin, la fillette fait la rencontre d'un loup, qui la piège à la fin et la dévore elle et sa grand-mère. Un chasseur vient néanmoins pour les sauver en ouvrant le ventre du Loup. Le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en sortent saines et sauves.

Il y a eu de nombreux usages modernes et des adaptations du Petit Chaperon Rouge, généralement avec une inversion de la grave naïveté du Chaperon Rouge ou une distorsion de la satire sociale, que l'on trouve dans un certain nombre de médias et de styles différents. De multiples variantes ont été écrites au siècle dernier, dans lesquelles les auteurs d'adapter le "conte des frères Grimm" selon leurs propres intérêts. L'histoire peut être racontée selon d'attractivité sexuelle du Petit Chaperon Rouge. La chanson "How Could Red Riding Hoo" (Elle a été si bonne) par A.P. Randolph en 1925 qui a été la première chanson connue à être bannie de la radio en raison de sa suggestivité sexuelle. La chanson de 1966 "Lil 'Red Riding Hood" de Sam the Sham & the Pharaohs prend le point de vu du loup, ce qui implique qu'il veut de l'amour plutôt que du sang. Un court dessin animé Red Hot Riding Hood de Tex Avery, dont l'histoire est une refonte dans un cadre axé sur les adultes en milieu urbain, avec le suave, fort bien habillé loup qui hurle après Red la chanteuse de cabaret. Avery a utilisé le même casting et le même thème dans une autre série de dessins animés. Les allusions à l'histoire peuvent être plus ou moins ouvertement sexuelles, comme quand la couleur d'un rouge à lèvres est annoncé comme étant le "Chaperon Rouge".
Cette analyse sexuelle peut prendre la forme de viol. Et contre notre volonté, Susan Brownmiller décrit le conte de fées comme une description du viol. Beaucoup de réécritures révisionnistes représentent le Petit Chaperon Rouge ou la grand-mère se défendant avec succès contre le Loup.
L'histoire peut aussi servir comme une métaphore de l'éveil sexuel, comme dans l'histoire Angela Carter "La Compagnie des loups", publié dans sa collection La Chambre sanglante (1979). (Histoire de Carter a été adapté au cinéma par Neil Jordan en 1984.) Dans l'histoire, le loup est en fait un loup-garou, et vient voir le Petit Chaperon Rouge dans la forêt sous la forme d'un chasseur de charme. Il se transforme en loup et mange sa grand-mère, et s'apprête à la dévorer aussi, quand elle le séduit et finit par coucher avec l'homme aux loups, amenant son éveil sexuel. Ces narrations ressemblent quelque peu à l'époux "animal" dans les contes, comme La Belle et la Bête ou Le Prince Grenouille, mais où les héroïnes de ces récits transforment le héros en prince, ces narrations du Petit Chaperon Rouge révèlent à l'héroïne qu'elle a une nature sauvage comme le héros.

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#Posté le samedi 14 août 2010 04:59

Blanche-Neige, un conte inspiré

Blanche-Neige, un conte inspiréJe vous mets aujourd'hui ces superbes images sur Blanche Neige, ce conte qui a pu avoir une inspiration réelle pour dessiner cette belle histoire. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
La plupart d'entre nous sommes familiers avec l'histoire de Blanche Neige : une belle princesse, une sorcière jalouse, un chasseur, nains, une pomme empoisonnée, le Prince et héros. Un conte plaisant qui est devenu encore plus mignon, une fois que Walt Disney avait obtenu dans le droit d'en faire une adaptation sur elle en 1937. Il se peut que l'histoire ait été plus qu'un conte, et les tragédies pouvaient être réelles dans les contes de fées qui sont enracinés dans nos pensées.
 
On présume l´origine du conte au sud de la Basse-Saxe dans le massif des 7 monts (Siebengebirge), une chaîne de collines dans le Leinebergland, où les frères Grimm aimaient se promener et où ils collectaient contes et histoires. Au nord-ouest de ce massif, on trouve un lieu lié à une mine: Osterwald. Il s´agit d´un lieu-dit de la ville de Salzhemmendorf. A cet endroit, depuis le XVIe siècle, on exploite du charbon. On produit également dans les environs du verre: le Lauensteiner Glas. En prolongeant une ligne à partir d'Osterwald jusqu´à Alfeld, en passant par le massif des Siebengebirge, on tombe sur les ruines du château de Stauffenburg, où la méchante belle-mère aurait habité. Une autre référence est le fait que les frères Grimm ont étudié à l´université de Göttingen qui se trouve dans les environs. En 2002, les habitants de la ville d´Alfeld, qui se trouve au sud-ouest du massif des Sieben Berge sur la rivière Leine, ont retrouvé et baptisé un sentier Schneewittchenpfad (le sentier de Blanche-Neige).
 
Blanche-Neige, un conte inspiréL'histoire de Blanche-Neige a été également étroitement liée à celles de certains personnages historiques. L´historien de Hesse Eckhard Sander voit comme origine du conte le destin de la fille du comte de Waldeck, Margaretha von Waldeck (1533-1554). Comme Blanche-Neige, Margaretha était une jeune femme très séduisante. Elle avait également une relation problématique avec sa belle-mère. Elle avait grandi dans la ville minière de Waldeck, en Hesse, où des petits enfants connus sous le nom de "nains" ont travaillés dans les mines. A 17 ans, Margaretha déménagea à Bruxelles. Là, plusieurs nobles lui avaient fait la cour, dont Philippe II d'Espagne. Philippe II espéra l'épouser à cause de sa beauté, mais elle tomba gravement malade à la suite d'un empoisonnement. Politicienne impitoyable, elle faisait partie d'une cour de type médiévale, où le mariage se faisait entre de puissants personnages, ce qui était souvent considéré comme un moyen favorable pour nouer de nouvelles alliances afin de gagner des clans au détriment de ses rivaux. Margaretha mourut à l'âge de 21 ans. L'écriture de son testament, rédigé peu avant sa mort, montre des tremblements, preuve de son probable empoisonnement. Son auteur ne fut jamais retrouvé, mais il ne pouvait pas être sa belle-mère, qui était déjà morte à l'époque. Que Margaretha soit blonde n´a pas beaucoup d´importance car dans une version antérieure du conte des frères Grimm de 1808, les cheveux de Blanche-Neige sont jaunes. L'histoire poignante d'une belle jeune femme dont la vie fut de courte durée avait sans doute été gardée dans l'imagination populaire et devint une source d'inspiration pour le conte.
 
Blanche-Neige, un conte inspiréLa ville de Lohr dit aussi être le berceau de Blanche-Neige. Cette théorie renvoie au personne historique de Maria Sophia Catharina Margaretha von Erthal, fille de Philipp Christoph von Henco Erthal et la s½ur de Friedrich Karl Joseph von Erthal dont l'auteur est, l´historien de la ville de Lohr am Main, le docteur Karlheinz Bartels en 1986. Née en 1729, Maria avait grandi dans un château à Lohr, en Allemagne. Le château est aujourd'hui devenu un musée, qui si vous le visitez, vous serez capable de voir dans un miroir d'une certaine renommée. On croit que le père de Maria, le prince Philip Christoph von Erthal, avait donné le miroir à sa seconde femme, Claudia Elisabeth Maria von Venningen, la comtesse impériale de Reichenstein, comme un cadeau de mariage en 1743. Le thème du miroir nous est ici familier. Ce miroir «parlait» comme beaucoup de miroirs de Lohr avant tout de part ses maximes. Le coin en haut et à droite contient une indication très claire sur l´amour-propre. Les rapports de Maria avec sa belle-mère n'était pas assez sombre - il n'y avait pas eu de chasseur comme dans le conte. Cette femme se comporta de façon despotique et utilisa sa position pour privilégier ses propres enfants issus de son premier mariage, Christoph Philipp n´étant pratiquement jamais là. La non-présence et le rôle insignifiant du père dans le conte constaté par Theodor Ruf est ainsi expliqué. Les savants cherchant à partir des organes internes des preuves de la mort de Maria, pensèrent qu'elle n'avait pas eu une existence facile. Vraisemblablement, la dure réalité de la vie de Maria-Sophia vint à refondre la vie de cette femme dans un conte de fées des frères Grimm. Le Dr. Karl Heinz Bartels, un érudit de Blanche Neige, et de l'histoire de Maria se glorifiait dit-on de la présence de "nains" : il disait que seuls des hommes de petites tailles étaient capables de tenir dans les tunnels de la mine voisine de Bieber. Le chroniqueur de la famille Erthal, M.B. Kittel, caractérise Maria Sophia comme une fille noble, un ange de bonté et de charité, comme bienveillante pour les pauvres et les démunis. Il atteste de sa grande gentillesse. Pour le peuple, la fille des Erthal fut sans aucun doute un exemple, un idéal de ce qu´une princesse devait être.
 
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#Posté le dimanche 20 novembre 2011 03:42

La Légende du Gallant Jiraiya

La Légende du Gallant JiraiyaJe vais vous parler aujourd'hui du conte Jiraiya Goketsu Monogatari, dont l'histoire donna l'inspiration à Masashi Kishimoto pour les 3 Sannin légendaires de Konoha. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Dans un roman se trouve une vieille légende intitulée Jiraiya Goketsu Monogatari (La Légende du Gallant Jiraiya). Apparemment, au Japon, les noms des 3 Sannin légendaires : Jiraya, Tsunade et Orochimaru ne furent pas connu que dans Naruto comme nous pouvons le voir. Les noms proviennent de La Légende du Gallant Jiraiya qui avait été écrite par différentes auteurs et publié en 43 chapitres de 1839 à 1868. Mais nos scribes ont fait un bref résumé de l'histoire, où nous pouvons voir les origines de l'affinité de Jiraiya pour les crapauds, de Tsunade pour les limaces et leur aide médicale, Orochimaru et son assignation au serpent.
 
Jiraiya (littéralement le«jeune tonnerre»), était le descendant d'un puissant clan de Kyushu. Quand sa famille eu connu des temps difficiles, il alla à province d'Echigo, aujourd'hui la préfecture de Niigata, où il devint un brigand et fut mis au poste de chef d'une bande de voleurs chevaleresques.
 
Il fut initié à la magie des crapauds, lui donnant le pouvoir de se transformer en crapaud, par un immortel qui résidait sur le mont Myoko, plus connu sous le nom d'Echigo Fuji. Il échoua à vaincre et à tuer un rival détesté, un homme âgé nommé Sarashina, qui était la cause de la ruine de sa famille. Même si d'autres versions disent qu'il arriva à le tuer.
 
La Légende du Gallant JiraiyaJiraiya tomba amoureux et se maria à Tsunade, une belle jeune femme n'appartenant pas à son clan qui était fort habile la magie des limaces, et était capable de se transformer en une limace géante. Plus tard, un des disciples de Jiraiya, Yashagoro, avait été ensorcelé par un serpent (qui l'utilisa pour être le disciple de Jiraiya) et devint habile dans la magie du serpent. Il prit le nom d'Orochimaru (Orochi signifie «serpent monstrueux»), se transforma en un énorme serpent et attaqua Jiraya. Avec son épouse, Jiraiya lutta avec ce magicien, mais ils furent infectés par le venin du serpent et tombèrent inconscients. Heureusement, un autre des disciples de Jiraiya, dont il avait une fois sauvé la vie, vint à son secours. Sur ce point, le conte se termine abruptement sans conclusion.
 
La magie des crapauds, des serpents, des oiseaux, des araignées, des escargots étaient les principaux types de magies pratiquées par les thaumaturges dans l'ancien Japon. Elles étaient censés être incompatibles les unes avec les autres, mais dans cette histoire, au moins, l'amour a trouvé un moyen de les rendre compatible.
 
Le conte japonais Jiraiya Goketsu Monogatari (La Légende du Galant Jiraiya), est aussi très populaire dans les représentations de kabuki. Un court métrage relate aussi le conte sous le nom charmant de Jiraiya le ninja datant de 1927.
 
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#Posté le vendredi 09 décembre 2011 04:02

La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait

La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait Nous allons voir aujourd'hui La belle au bois dormant, un conte assez populaire qui fut d'abord pour les adultes avant d'être édulcoré pour que les enfants puissent l'écouter.
 
Ce conte lui-même, est presque entièrement absent dans la tradition orale. On note toutefois qu'on retrouve l'épisode de la belle endormie au XIVe siècle, dans le roman français en prose de Perceforest (Histoire de Troylus et de la belle Zellandine, où la déesse Thémis maudit la belle Zellandine à un sommeil éternel quand son doigt sera piqué sur un morceau de lin, Troylus se rend auprès d'elle ne pouvant pas la réveiller lui fait l'amour et c'est l'enfant né de ce processus qui la réveille en lui suçant son doigt), dans la nouvelle catalane Frère de joie, s½ur de plaisir (ici un empereur voit sa fille mourir et refuse de l'enterrer, il l'enferme dans une tour, puis le fils du roi de Floriande pénètre dans la tour et en tombe éperdument amoureux, lui fait l'amour durant son sommeil et neuf mois plus tard elle a un enfant sans se réveiller, ce ne sera que quand un gaie déposera une herbe magique sur sa main qu'elle se réveillera), et enfin dans le conte du Pentamerone de Giambattista Basile, Sole, luna e talia (1636).
 
La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait La version la plus connue nous vient de Giambattista Basile Sole, luna e talia en 1636 et l'ont peut dire qu'elle est beaucoup plus dure que l'on pourrait le croire, elle s'inspira aussi de Perceforest et de Frère de joie, s½ur de plaisir. La jeune femme nommé Thalie est mise en sommeil à cause d'une prophétie donnée à sa naissance par des devins et des savants, plutôt que d'une malédiction faite par des fées. Et ce n'est pas le baiser d'un prince qui la réveille : un roi la voyant endormie, et n'arrivant pas à la réveiller, la viole. Après neuf mois, elle donne naissance à deux enfants (alors qu'elle est encore endormie). Un des enfants suce son doigt qui enlève le morceau de lin qui maintenait son endormissement. Elle se réveille et découvre qu'elle a deux enfants, Soleil et Lune. Ensuite le roi repart triomphalement chez lui, promettant de revenir oublient de lui dire qu'il est déjà marié. Lorsque la jeune femme et ses deux enfants sont finalement amenés au palais, sa femme qu'il répudie tente de les tuer et de les donner à manger au roi, mais elle est contrecarrée par le roi qui la fait bruler. En fin de compte, la belle au bois dormant arrive à épouser le roi qui l'a violée, et ils vivent tous les quatre heureux pour toujours.
 
La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait Ce conte n'est en rien enfantin, et il s'inspire de deux romans médiévaux qui ne l'étaient pas plus. Ici Giambattista Basile cherche à dire à son lecteur quelque chose qu'il comprendra. Le public qu'il vise est aristocrate et il met en avant la fidélité conjugale (même si le roi ne semble pas l'être avec son épouse) et l'héritage à travers les deux enfants de Thalie. On retrouve aussi une notion patriarcale qui dit que toutes les femmes devaient rester dans le coma jusqu'à ce qu'elles soient secourues par un prince ou ici un roi. Dans les versions italiennes et espagnoles en général du XVIe et XVIIe siècle du conte, le prince qui trouver une princesse endormie nue, la viole. Au moins Giambattista Basile l'habille, mais le résultat est toujours le même. La femme dans ce conte est toujours passive, elle n'est pas l'actrice de ce qui lui arrive. Le conte est surtout vu comme le processus initiatique de la jeune fille vers la femme : elle passe de son état de pucelle, où l'adolescence n'est vu que comme un bel endormissement où la jeune fille se découvre ou attend son futur mari, à celle de femme mariée dans des circonstances des plus douteuses.
 
La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait Le conte se passe sans doute au Moyen-âge entre le XIIIe et le XIVe siècle. La belle endormie est sans doute une pucelle comme le montre le conte. La pucelle (dont la majorité est entre 12 et 14 ans) durant cette période doit être attirante. Son corps est élancé, sa poitrine petite et ferme, son ventre rond. Les cheveux longs et déliés ont une signification érotique. La blondeur est aussi très attrayante. La vierge chaste est désirable. Les vêtements des femmes sont amples pour masquer le corps, ce n'est qu'au XIVesiècle qu'apparaît le large décolleté. Ici aussi, le mariage a une importance puisque le roi doit avoir le consentement mutuel de sa future épouse pour se marier ce qui est le cas ici. Le fait qu'elle ait deux enfants contre sa volonté montre la vocation médiévale de la femme, la maternité. Pourtant, le viol d'une vierge ou d'une femme mariée est puni de mort. Même si la belle est violée, elle aurait eu difficilement justice puisque les classes dirigeantes grâce à leur puissance pouvaient éviter les poursuites. Souvent en cas de viol, on préférait éviter de porter l'affaire en justice, car l'honneur de la victime et de la famille aurait été sali, le violeur préférait payer la famille pour que la victime garde le silence. En Angleterre entre le le XIVe et le XVe siècle, le rapt et le viol étaient vu comme une demande en mariage. Le roi a sans doute par ce but eu le droit à des fiançailles forcées. L'adultère du mari lui n'est pas condamné, puisque seule sa femme sera considérée comme adultère, donc le roi ne risque rien vu que les hommes ne sont jamais puni par la loi. La belle au bois dormant doit être vue ici comme une concubine qui donne au roi malgré elle des enfants que sa femme ne peut lui donner. La stérilité de son épouse permet à son mari de la  répudier. L'image du conte est plutôt centrée sur un modèle où les femmes sont vénérées pour leur beauté et leur amour, et les hommes pour leur courage et leur bravoure.
 
La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait Ensuite la version de Charles Perrault en 1696 a atténué le conte où la belle au lieu d'être violée par le prince est embrassée par ce dernier, et ils finissent par avoir deux enfants nommés Aurore et Jour, que la belle-mère de cette dernière, une ogresse veut manger et qui finit par être tuée par le prince devenu roi, ensuite le changement est plus radical pour la version de 1812 venant des frères Grimm, qui nous fournit encore aujourd'hui le modèle le plus connu du conte. Dans les deux contes ce ne sont pas devins et des savants qui font une prophétie mais 7 fées pour Perrault et 12 pour les frères Grimm qui lancent une malédiction. Mais même la version animée Disney de 1959, qui fut un échec commercial, est artistiquement très belle puisque sa mise en image s'inspire du gothique et d'enluminures médiévales (comme Les Très Riches Heures du duc de Berry) pour ses décors et ses paysages, le changement est plus notable puisque la princesse qui est ici protégée par 3 fées et qu'elle a au moins rencontré le prince brièvement avant qu'il l'embrasse dans son sommeil.
 
La Belle au bois dormant : un conte beaucoup plus dur qu'il n'y parait Enfin, Disney dans Maléfique en 2014 a modernisé le conte de La Belle au bois dormant même si les personnages ressemblent à ceux du film animé de 1959 tout comme les décors. Angélina Jolie fait une Maléfique plutôt intéressante qui suite à la trahison du père d'Aurore la maudit puis se prend d'affection pour elle, ici le prince charmant n'est qu'un ambitieux ayant peu d'intérêt pour la belle et aide le roi devenu fou à se débarrasser de Maléfique. Le prince charmant ne la réveille pas, c'est l'amour de Maléfique qui réussit. Il est encore dommage de voir Aurore passive. À quand, une nouvelle version du mythe comme celle du comics Grimm Fairy Tail en 2006 où le héros a le béguin pour Sela la fille la plus belle de l'école qui le manipule, et il se retrouve dans le conte de La belle au bois dormant, où cette dernière est une princesse narcissique victime d'une terrible malédiction. Ce dernier l'embrasse avec un véritable amour, mais la belle ne l'aime pas, lui brise le c½ur et il finit par mourir de la malédiction, tandis que la belle retourne dans son sommeil de 100 ans car personne ne peut l'aimer. Revenu dans les temps moderne, le jeune homme se rend compte qu'il doit rompre avec celle qu'il aime pour trouver le véritable amour. Cette version est symbolique, ce n'est plus une version idéalisée mais les tourments d'un héros qui recherche le véritable amour et qui se rend compte que la beauté d'une femme n'est pas la seule chose qui peut bâtir l'amour.
 
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#Posté le mardi 08 novembre 2016 04:12

Modifié le mardi 08 novembre 2016 04:26

Rapunzel, un récit moralisateur pour prévenir les jeunes femmes

Rapunzel, un récit moralisateur pour prévenir les jeunes femmesNous allons voir aujourd'hui le célèbre contre de Rapunzel. L'histoire de Rapunzel date de 1812 et ses auteurs sont les frères Grimm. Elle était si hardcore qu'ils publièrent une deuxième version, de celle-ci en 1857, qui était plus atténuée, mais l'original a survécu, et il y a eu de sérieux problèmes à ce sujet puisque le récit se concentrait principalement sur le sexe et la grossesse.
 
L'histoire Rapunzel des frères Grimm n'est pas un récit populaire passé par voie orale de génération en génération, mais il en fait tiré d'un conte antérieur, 'Persinette', écrit en 1698 par l'écrivaine française Charlotte-Rose de Caumont de La Force, où une vielle sorcière essaye de verrouiller l'héroïne Persinette (dont son père l'a échangé contre une poignée de persil pour assurer sa survie) dans une tour, où une fée essaye de changer sa destinée, tandis qu'elle tombe enceinte après sa rencontre avec un prince, qui la tenait elle-même un récit d'une histoire italienne antérieure, «Petrosinella», publiée par Giambattista Basile en 1634, où l'héroïne est donnée par sa mère à la naissance pour avoir volé du persil rompt l'enchantement qui lui est confié par l'ogresse qui garde sa prisonnière à l'aide de trois glands ce qui lui permet de fuir avec son prince qui l'épouse à la fin.
 
Rapunzel, un récit moralisateur pour prévenir les jeunes femmesL'histoire originale des frères Grimm est la suivante. Une femme égoïste qui pendant sa grossesse a envie de laitue, et menace de mourir, le mari vole donc une laitue pour son épouse, mais il est attrapé et offre rapidement son futur nouveau-né en échange de sa vie. L'enfant nommé Rapunzel («laitue») grandit dans une tour sans porte et elle devient une fille d'une très grande beauté, dont les longs cheveux dorés et blonds sont réunis en deux tresses longues et soyeuses. La sorcière l'atteint en escaladant ses cheveux magnifiques et extravagants. Un prince égaré la trouve par son chant triste et gagne son c½ur et décide de fuir avec elle. Rapunzel mentionne ensuite naïvement les visites du prince; la sorcière, dans sa fureur, coupe ses cheveux, puis piège le prince en attachant les cheveux coupés et lorsqu'il monte lui annonce que Rapunzel n'est plus là et coupe les cheveux. Le prince tombe dans des ronces ou des roses, il est alors perdu et affligé sans Rapunzel, aveuglé par des épines, et errant dans la nature sauvage. Rapunzel, entre-temps, a des jumeaux en secret, et la sorcière l'exile dans le désert. Le prince aveugle arrive à venir chez elle, reconnaît encore son chant. Les larmes de Rapunzel tombent sur ses yeux, Sa vue est restaurée. Et puis ils vivent heureux pour toujours.
 
Rapunzel, un récit moralisateur pour prévenir les jeunes femmesLe récit de Rapunzel se porte sur une héroïne déjà imparfaite, puisque les cheveux longs suggèrent la luxure et la fantaisie, sa rencontre avec le prince montre que l'abstinence n'est pas efficace et que la confrontation avec le monde extérieur est une source de problèmes à résoudre. Le prince n'est pas plus noble puisqu'il profite de l'objet de sa convoitise, Rapunzel. Pour sa luxure, il est puni par sa chute de la tour et par l'aveuglement qui le fait revenir à la raison. Tandis que Rapunzel assume pleinement son choix en étant exilé par la sorcière et en élevant seul son enfant. Les parents ne sont pas meilleurs, la mère convoite de la «laitue» (Rapunzel) et pousse son mari à en trouver alors qu'il ne souhaitait pas s'occuper de la grossesse de sa femme, il en prend dans un jardin interdit, puis répond à la demande de la sorcière, qui souhaite élever un enfant, de lui donner son nouveau né et en échange d'une laitue la mère ne s'oppose pas à cette demande. La sorcière se soucie d'elle et l'élève jusqu'à l'âge de 12 ans. Puis pour la protéger de la luxure, elle l'enferme pour éviter qu'elle devienne comme sa mère. La fin du conte, est plutôt moralisante puisqu'elle permet au prince de retrouver la vue en revoyant à nouveau Rapunzel et de vivre avec elle et ses deux jumeaux, on passe donc de la luxure à l'officialisation de leur relation par le mariage.
 
Rapunzel, un récit moralisateur pour prévenir les jeunes femmesLe récit plutôt trash s'est vu adapté dans des versions plus softs comme dans Faerie Tale Theatre diffusé sur Showtime en 1983 dans la saison 2 épisode 3, où Shelley Duvall faisait Rapunzel, dans Rapunzel oder der der Tränen en 1988, où l'ont voit ce qui arrive à Rapunzel après le conte, dans Barbie, princesse Raiponce en 2002, où Barbie vit l'histoire du conte, dans Raiponce en 2010 où Disney a décidé d'édulcorer l'histoire et de faire de Rapunzel, une princesse dont les cheveux ont des pouvoirs magiques et son prince est remplacé par un aventurier, et qui a continué la franchise avec le court métrage avec Le Mariage de Raiponce en 2012, et une série TV qui devrait avoir lieu en 2017. Dommage que l'histoire soit ainsi édulcorée à travers ses adaptations, car la plupart des contes cherchait à donner une morale et des conseils aux enfants et aux adolescents dans un monde où leur vie comptait pour peu de choses.
 
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#Posté le mardi 27 juin 2017 05:23

Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de cour

Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de courNous allons voir aujourd'hui Le Maître chat ou le Chat botté, qui est un conte à la morale ambiguë provenant provient d'un manuscrit illustré par Gustave Doré et écrit par Charles Perrault (1628-1703), intitulé «Les Contes de ma mère l'Oye», et daté de 1695. Son origine provient d'un récit antérieur qui a été publié en 1550, à Venise par Giovan Francesco Straparola, où le cadet d'une mère veuve décédée hérite d'une chatte nommée Soriane et se trouve anobli grâce à cet animal, et chez Basile en 1634 cette chatte se nomme Cenrentola («Cendrillone») dans le conte Cagliuso, où ce dernier est un jeune homme napolitain qui hérite d'elle et dont son habileté le rend gentilhomme (Philippe Walter, Ma mère l'Oie : Mythologie et folklore dans les contes de fées, Editions Imago, 2017).
 
Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de courL'histoire nous montre qu'à la mort d'un meunier, son fils se retrouve seul au monde. Sans argent ni maison, il s'en va par les chemins avec son chat. Oui mais voilà, ce n'est pas n'importe quel chat... C'est un chat très intelligent, plein de malice et d'astuce, en a assez de voir son maître se lamenter sur leur sort et qui va, jour après jour, transformer le destin de son maître. Utilisant la ruse et la tricherie, tout en moyennant une paire de bottes et un sac, le Chat botté arrivera à faire croire au Seigneur que son maître est le Marquis de Carabas en et à attirer l'attention du Roi en lui montrant le château d'un ogre dont il s'est emparé par ruse, puis à offrir pouvoir, richesse et même la main de la princesse à son maître.
 
Cette histoire est l'image et le symbole de ce que peut la ruse pour l'ascension sociale, tout en montrant que Perrault «décrit l'arrivée des nouveaux riches» dans le Chat Botté. On y décèle aussi de l'ironie, un humour grinçant, parfois grivois. Il peut être vu comme un récit initiatique avec par exemple le combat contre l'ogre, comme un reflet des m½urs de l'époque de Perrault (investiture royale, rôle de la bourgeoisie, droit d'aînesse...), tout comme une histoire immorale faisant l'apologie de la ruse et de la tricherie au détriment du travail honnête. Il faut dire que c'est par la ruse, la tromperie, les mensonges et les menaces que le Chat botté fait la fortune de son maître. Cette histoire contient une, voire deux moralités, où l'ironie et le second degré sont marqués. Le Chat botté se conclut ainsi : «...L'industrie et le savoir faire valent mieux que les biens acquis.» (http://www.20minutes.fr/magazine/tout-conte-fait/on-vous-dit-tout/quel-est-le-fond-historique-des-contes-de-fee-6494/, http://gallica.bnf.fr/essentiels/perrault/perrault-mode-contes-fees et https://theatredeleventail.com/spectacle/le-chat-botte-2015/).
 
Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de courMais une réalité beaucoup moins belle se cache derrière ce récit, à travers le Chat botté et l'ogre, Perrault se moque de personnages de son époque. L'accession du fils de meunier au titre de marquis, dont on se servait à l'époque pour se moquer des travers de la noblesse, n'est pas sans analogie avec le parcours de Louis II Phélypeaux de Pontchartain (1643-1727), d'origine modeste, élevé dans ses titres et ses fonctions du fait qu'il montre moins d'ambition. Il devint premier président au parlement de Bretagne en 1677, intendant des finances en 1687, puis Le Peltier le nomma à sa succession de contrôleur général des finances, qu'il sera de 1689 à 1699, tout en accédant aux postes de ministre d'État de 1660 à 1714, de secrétaire d'État de la Marine et secrétaire d'État de la Maison du Roi de 1690 à 1699. Il devient ensuite de 1690 à 1693 chef perpétuel, président et directeur de la Compagnie des Indes Orientales et chancelier de France de 1699 à 1714. Il allait jusqu'à porter des bottes indécentes et parfois scandaleuses pour déstabiliser ses opposants au Conseil royal. Quand le conte parle du jeune étourdi de lapin qui se prend au piège de du chat botté, comment ne pas songer aux offices artificiels qui permettent d'approcher le roi ou de contracter un mariage avantageux, et que Pontchartain créait pour avoir de l'argent des courtisans en mal de titre (Gérard Gélinas, Enquête sur les Contes de Perrault, Editions Imago, 2004).
 
Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de courPar ailleurs la fin du conte renvoie aussi à l'acquisition de Meudon à la veuve de Louvois par le roi au bénéfice de son fils à l'été 1695. La transaction se fit avec un grand profit de Madame de Louvois, car le roi échangea Meudon contre Choisy pour 900 000 livres supplémentaires. Louvois fut aussi ogre que lion tout au long de sa vie dans son désir de pouvoir qu'il administrait brutalement, mais il faisant plutôt figure de souris à la veille de son décès brusque provoqué par la crainte de sa disgrâce pour avoir voulu rentrer en compétition avec le roi. Perraut s'en prit à aussi Pontchartain, car il demanda de retirer des vers insultants sur lui et Fontenelle en 1692 (Gérard Gélinas, Enquête sur les Contes de Perrault, Editions Imago, 2004).
 
Le Chat botté, un conte à la morale douteuse et servant à une critique du système de courAmusant et drôle le récit a connu une diffusion fulgurante et mondiale, au point d'inspirer des dessinateurs, compositeurs, chorégraphes, et de nombreux autres artistes. Il sera aussi adapté plusieurs fois au cinéma notamment dans la saga Shrek ou dans le film dérivé de cette saga, Le Chat potté (https://theatredeleventail.com/spectacle/le-chat-botte-2015/ et http://www.lefigaro.fr/culture/2016/08/08/03004-20160808ARTFIG00251-le-chat-heros-de-litterature-et-de-bande-dessinee.php).
 
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#Posté le mercredi 13 septembre 2017 06:50

Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsable

Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsableNous allons voir Aladin et la lampe merveilleuse, un conte des Mille et Une Nuits, où Aladin, est le nom d'un pauvre garçon en Chine qui devient maître d'une lampe magique et d'une bague; il a un palais construit pour lui par l'esclave de la lampe, et épouse la fille du sultan. L'histoire est devenue une pantomime en Angleterre en 1788. En 1861, la dramatisation de HJ Byron a établi ce qui est maintenant quelques-unes des principales caractéristiques du pantomime. La mère d'Aladin s'appelait la veuve Twankay, et le magicien qui tente de voler la lampe s'appelle Abanazar.
 
Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsableFils d'un tailleur chinois décédé et de sa pauvre veuve, Aladin est un garçon paresseux et négligent qui rencontre un magicien africain prétendant être son oncle. Le magicien amène Aladin à l'entrée d'une caverne et lui ordonne d'entrer et de sortir une lampe merveilleuse qui est à l'intérieur, lui donnant un anneau magique pour sa sécurité en attendant. Enfermé à l'intérieur par le magicien, il s'échappe à l'aide d'un anneau magique en invoquant l'esclave de l'anneau, ou des génies, en frottant l'anneau, et retourne chez sa mère avec la lampe qu'il a trouvée dans la grotte. Ils constatent que la lampe frottée, convoque un puissant génie, l'esclave de la lampe, qui a le pouvoir d'accorder n'importe quelle requête. Cet esprit surnaturels lui accorde tous ses désirs, et Aladin finit par devenir immensément riche, construit un merveilleux palais orné de joyaux et épouse la belle fille du sultan, Badr al-Boudor (pas Jasmine), après que ce dernier ait mis un prix si haut pour empêcher son mariage. Après avoir vaincu les tentatives du magicien africain frustré qui s'empare de la lampe et enlève la princesse, et de son frère cadet encore plus méchant, qui a remplacé la pieuse Fatima, après l'avoir tué pour récupérer la lampe, Aladin vit dans le bonheur conjugal de longue date, succède au sultan, et règne pendant de nombreuses années, "laissant derrière lui une longue lignée de rois".
 
Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsableL'histoire d'Aladdin - comme plusieurs autres histoires populaires dans Les Mille et Une Nuits, telles que les aventures de Sindbad le marin - ne faisait pas partie de la collection d'histoires originales. Elle date du XIe siècle, se trouvant introduit tardivement dans le recueil des "Mille et une nuits" (XVIIIe siècle) et il est alors découpé alors en "nuits" pour rentrer dans ce cadre. Ici, Aladin est un homme ni insignifiant ni fragile, qui n'a pas peur de l'indigence de et la foule, à la fois roublard et ingénieux, arrivant à se tirer de situations difficile grâce à des objets magiques, mais qui se fuit lui-même et devra utiliser sa tête pour s'en sortir. Il cherche son bien être et sa famille, et il le trouve à travers un tapis volant et la fortune, se contentant de la solitude, avant de trouver l'amour avec Badr al-Boudor, qui lui apporte le changement lui permettant de se rendre compte qu'on ne peut pas vivre seulement en se reposant sur soi, mais qu'on doit aussi le faire avec les autres. Aladin et la lampe merveilleuse est un conte initiatique montrant que le héros doit évoluer et prendre ses responsabilités pour vivre pleinement sa vie.
 
Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsableAladin a eu le droit à de nombreuses adaptations au théâtre comme Aladdin, une pièce de 1805 d'Adam Oehlenschläger, à mettre avec Aladdin, une partition de 1919 écrite par Carl Nielsen pour accompagner la pièce Aladdin, et un opéra de 1941 composé par Kurt Atterberg, mais aussi au cinéma, comme le court métrage de 1906 réalisé par Albert Capellani, sorti en 1906, et produit par Pathé Frères, suit fidèlement le conte, le long métrage Aladdin et la lampe merveilleuse de 1917 réalisé par Chester et Sidney Franklin, produit et distribué par Fox Film Corporation, lui aussi très fidèle au conte, celui d'Alfred E. Green, de 1945, inspiré plus librement et très drôle, suivit par un film d'animation Les Aventures d'Aladin, réalisé par Jack Kinney, sorti en 1959, inspiré aussi librement, puis vient le long métrage d'animation Aladin et la Lampe merveilleuse de Jean Image réalisé en 1970, qui malgré ses divergences est encore très proche du conte original, à la suite duquel, Yoshikatsu Kasai donne lieu à une adaptation animée en 1982 produite par la Toei, très éloignée du conte original et qui se suit avec beaucoup de plaisir, et son pendant italien Aladdin (Superfantagenio) réalisé par Bruno Corbucci en 1986, qui en est une vision moderne dans le Miami des années 1980, ensuite vient l'excellente adaptation de Disney de 1992 de John Musker et Ron Clements, qui est plus proche du Voleur de Bagdad de 1940, et le navrant navet français à oublier de 2015, Les Nouvelles Aventures d'Aladin, un film français d'Arthur Benzaquen sorti le 14 octobre 2015 avec dans le rôle d'Aladin, Kev Adams.
 
Aladin et la lampe merveilleuse, un conte poussant à être responsableAladin et la lampe merveilleuse est un conte qui connait un certain renouveau par les nombreux supports qu'il peut utiliser et permet par sa morale qui fait comprendre que le bonheur n'est possible que si les responsabilités vont avec. Après tout, qui sait ? Nous sommes peut-être tous des Aladin qui cherchent leurs lampes ?
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : Aladdin, The Oxford Dictionary of Phrase and Fable, Oxford University Press, 2006, Malek Chebel, Dictionnaire amoureux des Mille et une nuits, Plon, 2010, et https://www.britannica.com/topic/Aladdin-fictional-hero.
 
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#Posté le mardi 26 décembre 2017 05:37

Modifié le mardi 26 décembre 2017 06:22

Cendrillon, un conte qui s'adapte à toutes les époques

Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesL'histoire de Cendrillon est continuellement reprise dans la littérature, l'illustration, la musique, le théâtre, le ballet, l'opéra, le cinéma et d'autres médias, et les folkloristes ont reconnu des centaines de formes distinctes de Cendrillon dans le monde. Cendrillon est une histoire fascinante, multicouche, en constante évolution et constamment réinventée dans différents médias et traditions. Le conte a été reçu et adapté dans des contextes culturels et nationaux à travers le monde, y compris ceux de l'Italie, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Pologne et la Russie.
 
Le prototype serait la courtisane Rhodopis (Yeux de Roses) selon le géographe Strabon (Ier siècle avant J.-C.) et l'historien romain Elien (IIIe siècle). Alors qu'elle se baignait dans le Nil, un aigle avait dérobé à sa servante une de ses pantoufles, puis l'avait laissé choir dans le giron du pharaon Psammétique qui rendait la justice en plein air. Frappé par l'aventure, le souverain fit rechercher la propriétaire et l'épousa. Une autre inspiration plus proche peut avoir guidé Perrault. La Gatta Cennerentola (La Chatte des cendres) de Basile (Pentamerone I, 6) que Perrault a pu lire, met en scène Zezolla, fille d'un prince. À l'instigation de sa gouvernante, elle se débarrasse de sa marâtre; mais l'ancienne domestique prend la place ainsi libérée et installe à la cour ses six filles. Zezolla passe à la cuisine, au coin de la cheminée où elle prend son surnom. Un jour son père lui rapporte de voyage un dattier magique, offert par une fée. Grâce à cette plante, elle peut se rendre à trois fêtes dans des parures et des équipages magnifiques. Il faut dire qu'après l'impression initiale en 1634, de "La Gatta Cennerentola" de Basile, ce conte a été réédité plusieurs fois en Italie dans les années 1600. Puis, à la fin des années 1680 ou au début des années 1690, l'éditeur napolitain Antonio Bulifon (né en France, Antoine Bulifon) a apparemment emporté une copie de son Pentamerone récemment réédité avec lui en France.
 
Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesCendrillon ne figure pas dans le manuscrit de Perrault en 1695, pour ce conte nous ne disposons que de la version originale de 1697 intitulée Cendrillon ou la petite pantoufle de verre dans Histoires ou contes du temps passé. L'adaptation de Perrault est d'une certaine manière fidèle. Il supprime toute brutalité ou détail inutiles. Ici, une jeune princesse vit avec ses demi-s½urs et sa belle-mère qui l'exploitent. Un soir, le prince organise un bal mais Cendrillon ne peut y aller. Sa marraine la bonne fée arrive et lui permet d'y aller en lui donnant une robe, et en changeant une citrouille en carrosse. Toutefois, elle doit être rentrée à minuit ou l'enchantement cessera. Au bal, elle éblouit tout le monde y compris le prince. Minuit approchant, elle part en se dépêchant. Le prince la suit et elle laisse tomber une pantoufle de verre derrière elle, que le père ramasse. Toute la magie s'évanouit et elle perd carrosse, laquais et robe. Le lendemain, le Prince parcourt le royaume avec la pantoufle pour retrouver la propriétaire. Elle ne convient à personne. Les s½urs de Cendrillon l'essaient, en vain. Cendrillon y arrive, et épouse le Prince, tout en pardonnant à ses belles s½urs.
 
Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesC'est ce récit qui va fixer dans la culture occidentale l'histoire de cette héroïne qui traverse, sous des formes diverses, toute l'histoire de l'humanité. Le conte de Perrault possède les caractéristiques du genre : rapidité du récit, anonymat des personnages dépourvus de réalisme physique – même si on sait que notre héroïne est "cent fois plus belle que ses s½urs" – mais caractérisés par quelques qualificatifs d'ordre moral, mondain ou psychologique : la belle-mère est "la plus hautaine et la plus fière qu'on eût jamais vue" tandis que Cendrillon est "d'une douceur et d'une bonté sans exemple". La langue est fluide, policée et élégante, comme le récit, sans le moindre heurt, où le merveilleux semble aller de soi. Une petite touche d'humour et un "gros plan" sur la transformation de la citrouille en carrosse ..., d'un rat "en un gros cocher, qui avait les plus belles moustaches qu'on ait jamais vues"... Les vilaines s½urs sont à peine méchantes et racontent fort civilement à Cendrillon la présence d'une merveilleuse princesse à la cour dont elles ne semblent tirer aucune amertume. Les connotations sexuelles sont très allégées : c'est un gentilhomme de la cour qui fait l'essai de la pantoufle !
 
Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesAvec Aschenputtel, les frères Grimm en donneront, en 1812, une version légèrement différente. La Cendrillon des frères Grimm, postérieure d'un siècle et demi à celle de Perrault, est âpre, populaire et poétique. Pas de description physique des personnages (Cendrillon est "pieuse et bonne"), mais des scènes réalistes, rapidement brossées, entrecoupées de dialogues, montrant, par exemple, les s½urs se mutilant les pieds, qui saignent dans la chaussure de Cendrillon. Même cruauté dans le féerique : Cendrillon plante une branche qu'elle arrose de ses larmes. Devenue un arbre, celle-ci attire des oiseaux blancs qui remplissent les tâches impossibles imposées par la marâtre. Ils jetteront à notre héroïne ses robes de bal et, à la fin du conte, crèveront les yeux des méchantes s½urs.
 
Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesOutre la version de Perrault, parue en 1697 dans les Histoires ou contes du temps passé, et qui est probablement la plus connue, l'histoire de Cendrillon a inspiré également Madame d'Aulnoy en 1698 avec le conte de Finette Cendron, qui fait à la fois allusion à «Poucet» de Perrault et à la «Finette» de l'Adroite Princesse ou les aventures de Finette de Marie-Jeanne L'Héritier de Villandon, et «Cendron» à «Cendrillon». Elle est une version féminine de Cendrillon. Les adaptations au théâtre commencent avec l'opéra-comique "galant" d'Anseaume en 1759.  Chez les musiciens, en plus de Massenet, on trouve des opéras de Gioacchino Rossini en 1817, Wolf-Ferrari, et de Leo Blech réglé en 1893 au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, par Enrico Cecchetti et Lev Ivanov, probablement assistés de Marius Petipa, et un ballet de Sergueï Prokofief en 1941 qui inspira le plus les chorégraphes : F. Ashton (1948), ou V. Orlikowski (1963). Sans oublier le malicieux opéra pour enfants de Peter Maxwell Davies donné Salle Favart à Paris en 1986.
 
Cendrillon, un conte qui s’adapte à toutes les époquesAvec plus de 200 adaptations pour le cinéma et le petit écran, Cendrillon a été une source d'inspiration dès 1898, intéressant des personnalités très diverses (George Méliès en 1898 dans un film de 5 minutes, Tex Avery dans le court métrage La métamorphose de Cendrillon en 1945, Picha dans Blanche Neige, La suite en 2007, Rob Marshall dans Into The Woods, Promenons-nous dans les bois en 2014, où Blanche neige et Cendrillon font équipe, ou des actrices comme Mary Pickford dans Cendrillon en 1914, et Drew Barrymore dans À tout jamais, une histoire de Cendrillon en 1998), dans des genres très variés. La version masculine, "Cendrillon aux grands pieds" en 1960 imaginée par Frank Tashlin et Jerry Lewis, reste assurément la plus farfelue et la plus réussie dans le domaine de la comédie. Il existe également plus de 10 versions en dessin animé, parmi lesquelles Cinderella, un court-métrage d'animation réalisé en 1922 par un certain... Walt Disney. L'adaptation la plus connue reste le long-métrage d'animation du même Walt Disney, cette fois-ci en 1950.
 
La version revue et corrigée par Kenneth Branagh en 2015 pour Disney a été un succès malgré son clacissisme, s'étant plus inspiré du dessin animé de Walt Disney, mais qui attaque la misogynie en montrant une Cendrillon plus volontaire. Enfin en 2017, sortit une adaptation française Les Nouvelles Aventures de Cendrillon en 2017, une comédie lourde et peu inspirée qui a voulu moderniser le conte sans rendre le récit crédible. Cela montre que ce conte peut passer les époques à la fois d'une bonne et d'une mauvaise manière.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : Charles Perrault, Contes nouvelle édition illustrée, Le Livre de Poche, 2012, Jeanne Demers, Le Conte : Du mythe à la légende urbaine, Collection en Question, Québec Amérique, 2013, Martine Hennard Dutheil de la Rochère, Cinderella across Cultures : New Directions and Interdisciplinary Perspectives, Wayne State University Press, 2016, https://www.challenges.fr/cinema/cendrillon-pinocchio-peter-pan-ces-stars-de-l-animation-et-du-vrai-cinema_104034/slide_7, http://expositions.bnf.fr/contes/gros/cendrill/indsuit.htm, https://www.franceinter.fr/cinema/au-cinema-cendrillon-et-shakespeare-en-haut-de-l-affiche, https://www.la-croix.com/Actualite/France/Cendrillon-de-Charles-Perrault-_EP_-2012-12-03-883234, et http://www.larousse.fr/encyclopedie/oeuvre/Cendrillon/112322.
 
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#Posté le mardi 02 janvier 2018 11:41

La Ballade de Hua Mulan, un conte aux inspirations réelles

La Ballade de Hua Mulan, un conte aux inspirations réellesCe conte dont on connaît la version très librement adaptée, voire dévoyée par Disney, est en fait une courte ballade écrite par un auteur chinois inconnu au IVe siècle. La Ballade de Hua Mulan qui signifie «fleur de magnolia» est un classique que les enfants chinois apprennent dès leur plus jeune âge. Mulan incarne la figure libre par excellence puisqu'elle s'affranchit des normes dictées par la société et agit par elle même dans le souci de servir son pays.
 
L'histoire de Hua Mulan est très populaire en Chine. L'héroïne est une jeune fille qui aurait vécu entre le IIIe et le IVe siècle en Chine du Nord. Déguisée en homme, elle s'est engagée dans l'armée à la place de son père, afin de combattre les envahisseurs Ruaruan. Après 12 ans de campagnes militaires, elle rentrera au pays natal, couverte de gloire, car ses stratégies ingénieuses et son ardeur au combat lui permirent d'être nommée Général, et après la guerre, elle reprit son identité lorsque l'empereur veut la récompenser, et ses compagnons d'armes découvrent qu'elle était une femme, puis reprend son métier de tisseuse, n'ayant demandé qu'un bon cheval comme récompense. Dans d'autres version, Mulan meurt courageusement à la guerre, ou l'empereur Wei lui donne un poste élevé qu'elle refuse, ou elle se suicide plutôt que devenir la concubine de l'empereur Sui.
 
La Ballade de Hua Mulan, un conte aux inspirations réellesCette histoire incarne une image idéale aux yeux des Chinois et Chinoises : personnage fidèle à la patrie, respectueux de l'amour filial et capable de grandes amitiés. Elle est aussi la représentation d'une femme forte ayant le sens du devoir, loin d'une vision féministe. Mulan ne tombe pas amoureuse, ni ne dévoile son identité avant de revenir chez elle pour reprendre ses devoir de femme. De nombreuses ½uvres artistiques et littéraires lui ont été consacrées : poèmes antiques, pièces d'opéra ou de théâtre contemporain, films notamment le film chinois de 2009, séries télévisées, ballades chantées... auxquels vient s'ajouter, tout récemment, un dessin animé de Walt Disney en 1998 et sa suite en 2004, qui sera adapté en live en 2018.
 
Mais Hua Mulan a-t-elle existée ? Peut-être a-t-elle eue un modèle. Les guerrières chinoises de l'Antiquité ont eu pour exemple la jeune fille de Yue, Huang Guigu et d'autres femmes générales, ainsi que d'innombrables mères et épouses obligées de défendre leur ville assiégée. En Chine, il était habituel d'apprendre aux servantes les arts martiaux pour défendre leurs maîtres et il existe de nombreux récits anciens de Chinoises abandonnant leur tissage pour rejoindre dans l'urgence leur homme à la guerre. Mais la guerrière la plus célèbre et la plus respectée dans l'ancienne Chine est sans doute Hua Mulan. Mais qui était Mulan ? Plusieurs dynasties – Wei du Nord, Han, Sui, et Tang – prétendent qu'elle est leur héroïne et plusieurs provinces sont son lieu de naissance.
 
La plus ancienne mention de la «Ballade de Mulan» date de la dynastie Wei (386-557) quand le nord de la Chine était dirigé par un clan d'envahisseurs nomades des tribus xianbei, qui se battait pour repousser des attaques constantes d'autres nomades venus du Nord. Mais de vielles chansons populaires chinoises circulaient, semble-t-il, sous une forme orale depuis la dynastie Han. En 2012 le chercheur chinois Samping Chen découvre que son nom n'est pas chinois comme le montre sa traduction en «orchidée» (Mulan), il signifie «cerf ou élan» dans la langue altaïque des peuples turcique d'Asie Centrale. Le nom de Mulan, «cerf ou élan», ressemble aux animaux totémiques d'Asie centrale et de Mongolie. L'importance de la représentation du cerf et de l'élan dans les populations nomades était connu des artistes Grecs qui en ont représenté sur le vêtement et les équipements des Amazones, mais aussi la peau tatouée des femmes barbares des vases athéniens, sans oublier qu'ils faisaient partie des tatouages de prédilection des hommes et des femmes scythes.
 
La Ballade de Hua Mulan, un conte aux inspirations réellesLe poème de la «Ballade de Mulan» trouverait ses origines dans les populations de la région nord-ouest de l'Asie intérieure. Mulan semble être une guerrière de premier plan d'origine nomade qui a atteint le sommet de l'armée au service de sa patrie d'adoption en combattant des nomades. La famille de Mulan semble avoir des origines xianbei et elle a combattu les tribus du même nom pour servir les dirigeants de la Chine du Nord, qui étaient également d'origine xianbei. Tandis que Mulan dissimule son genre, son appartenance ethnique est également cachée sous un nom à consonance chinoise.
 
La Ballade de Hua Mulan, un conte aux inspirations réellesFinalement Hua Mulan peut avoir été un surnom d'une ou de femmes nomades ayant fait leurs armes durant la dynastie Wei, non contre les Huns, mais une autre tribu nomade, les Ruanruans, ayant eue des tatouages ou des symboles sur ses vêtements représentant le cerf et l'élan, d'où son nom de Mulan.  
 
Pour plus d'information, je vous conseille ces lectures : Hansheng Yan, Hua Mulan femme-général de la chine antique, Editions You-Feng, 1998, Chun-Liang Yeh, La ballade de Mulan, Hong Fei Cultures, 2015, Adrienne Mayor, Les Amazones : Quand les femmes étaient les égales des hommes (VIIIe siècle av. J.-C. – Ier siècle apr. J.-C.), La Découverte, 2017, Chaiko, Hua Mulan - Tome 1, Chours, 2018, et http://www.madmoizelle.com/vraie-histoire-pocahontas-mulan-anastasia-106353.
 
Merci !
Tags : Contes, Histoire de la Chine
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#Posté le mercredi 10 janvier 2018 10:07

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