Je vous mets aujourd'hui cette superbe image du Petit Chaperon Rouge. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.
Le Petit Chaperon Rouge est un conte appartenant à la tradition orale. En Europe, il est principalement connu par le biais des versions collectées et retranscrites par Charles Perrault en France et par les frères Grimm en Allemagne.
Il fut publié pour la première fois en France en 1697 par Perrault dans Les Contes de ma mère l'Oye. Il s'agit d'un conte-type 333 selon la classification Aarne-Thompson.
Le Petit Chaperon rouge est un conte de la tradition populaire qui connaît de nombreuses versions au cours de l'histoire et des sociétés. Il s'agit d'un conte d'avertissement qui contient des thèmes ayant trait à la sexualité, à la violence et à l'anthropophagie.
On retrouve trace de l'histoire dans la tradition orale de nombreux pays européens, sous différentes versions, antérieures au XVIIe siècle. Dans ses versions européennes, le conte oppose, dans une convention toute médiévale, l'univers sûr du village aux dangers de la forêt, même si aucune version écrite ne remonte à cette époque. C'est d'ailleurs du Moyen Âge que le Petit Chaperon tient sa couleur rouge : en effet, les trois couleurs dominantes à cette époque étaient le rouge, le blanc et le noir. Si le loup est noir et le beurre blanc, il fallait donc que l'héroïne fût rouge. Les paysans français racontaient l'histoire dès le XIe siècle. L'une des versions orales du conte nous est connue, mais elle est l'une des plus sanglantes : le Loup, arrivé chez la Mère-grand, la dévore en en gardant toutefois un peu de côté, et prend sa place. La petite-fille arrive et, ne se doutant de rien, obéit à la fausse grand-mère lui disant de manger un peu de viande et de boire un peu de vin, en fait la chair et le sang de l'aïeule (la petite-fille s'interrogerait même quant aux dents présentes dans la chair, question à laquelle le Loup lui répondrait qu'il s'agit de haricots). Dans une autre version de ce mythe, le Petit Chaperon Rouge et le Loup tuent la grand-mère pour empocher sa fortune et partent ensemble. Un mythe pouvant faire référence la fille qui découvre le Loup, sa sexualité en gros. Et Le loup désignerait celui qui vient enlever la fille du foyer, c'est-à-dire le futur époux.
Dans la version italienne de La Finta Nonna (La Fausse Grand-mère), la petite fille l'emporte sur le Loup grâce à sa propre ruse, sans l'aide d'un homme ou d'une femme plus âgée. Ultérieurement sera ajouté le personnage d'un chasseur dont l'intervention relègue l'héroïne dans un rôle plus passif. Certains y verront la volonté de maintenir les femmes "à leur place", dépendantes de l'aide d'un homme fort.
Ces variations précoces de l'histoire diffèrent de la version qui est actuellement connue de plusieurs façons. L'antagoniste n'est pas toujours un loup, mais parfois un ogre ou un "bzou" (loup-garou), ce qui rend ces histoires concernant les essais de loup-garou- (semblables à Witch Trials) de l'époque (par exemple le procès de Peter Stumpp).
La plus ancienne version retranscrite et figée est celle de Charles Perrault, parue dans Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités en 1697. Cette version sera plus malheureuse et moralisatrice que celles qui suivront. L'héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu'elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame en se cachant des bûcherons qui travaillent dans la forêt voisine. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. L'histoire en finit là, sur la victoire du loup. Pas de fin heureuse pour l'héroïne, la morale de Perrault est sans appel.
Au XIXe siècle, deux versions distinctes furent rapportées par Jacob et Wilhelm Grimm : la première par Jeanette Hassenpflug (1791–1860) et la seconde par Marie Hassenpflug (1788–1856). Les deux frères firent de la première version l'histoire principale et de la seconde une suite. L'histoire de Rotkäppchen (La Capuche Rouge) parut dans la première édition de leur collection Kinder- und Hausmärchen (Contes des Enfants et du Foyer, 1812). Dans cette version, la fillette et sa grand-mère sont sauvées par un chasseur qui suivait la piste du Loup. La suite montre la fillette et sa grand-mère piégeant et tuant un autre loup, anticipant ses gestes grâce à l'expérience acquise au cours de la première histoire. Les frères Grimm modifièrent l'histoire dans les éditions postérieures, jusqu'à atteindre la version la plus connue dans l'édition de 1857. Cette version édulcorée, largement répandue, raconte l'histoire d'une petite fille qui traverse la forêt pour apporter un morceau de galette, une bouteille de vin à sa grand-mère. En chemin, la fillette fait la rencontre d'un loup, qui la piège à la fin et la dévore elle et sa grand-mère. Un chasseur vient néanmoins pour les sauver en ouvrant le ventre du Loup. Le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en sortent saines et sauves.
Il y a eu de nombreux usages modernes et des adaptations du Petit Chaperon Rouge, généralement avec une inversion de la grave naïveté du Chaperon Rouge ou une distorsion de la satire sociale, que l'on trouve dans un certain nombre de médias et de styles différents. De multiples variantes ont été écrites au siècle dernier, dans lesquelles les auteurs d'adapter le "conte des frères Grimm" selon leurs propres intérêts. L'histoire peut être racontée selon d'attractivité sexuelle du Petit Chaperon Rouge. La chanson "How Could Red Riding Hoo" (Elle a été si bonne) par A.P. Randolph en 1925 qui a été la première chanson connue à être bannie de la radio en raison de sa suggestivité sexuelle. La chanson de 1966 "Lil 'Red Riding Hood" de Sam the Sham & the Pharaohs prend le point de vu du loup, ce qui implique qu'il veut de l'amour plutôt que du sang. Un court dessin animé Red Hot Riding Hood de Tex Avery, dont l'histoire est une refonte dans un cadre axé sur les adultes en milieu urbain, avec le suave, fort bien habillé loup qui hurle après Red la chanteuse de cabaret. Avery a utilisé le même casting et le même thème dans une autre série de dessins animés. Les allusions à l'histoire peuvent être plus ou moins ouvertement sexuelles, comme quand la couleur d'un rouge à lèvres est annoncé comme étant le "Chaperon Rouge".
Cette analyse sexuelle peut prendre la forme de viol. Et contre notre volonté, Susan Brownmiller décrit le conte de fées comme une description du viol. Beaucoup de réécritures révisionnistes représentent le Petit Chaperon Rouge ou la grand-mère se défendant avec succès contre le Loup.
L'histoire peut aussi servir comme une métaphore de l'éveil sexuel, comme dans l'histoire Angela Carter "La Compagnie des loups", publié dans sa collection La Chambre sanglante (1979). (Histoire de Carter a été adapté au cinéma par Neil Jordan en 1984.) Dans l'histoire, le loup est en fait un loup-garou, et vient voir le Petit Chaperon Rouge dans la forêt sous la forme d'un chasseur de charme. Il se transforme en loup et mange sa grand-mère, et s'apprête à la dévorer aussi, quand elle le séduit et finit par coucher avec l'homme aux loups, amenant son éveil sexuel. Ces narrations ressemblent quelque peu à l'époux "animal" dans les contes, comme La Belle et la Bête ou Le Prince Grenouille, mais où les héroïnes de ces récits transforment le héros en prince, ces narrations du Petit Chaperon Rouge révèlent à l'héroïne qu'elle a une nature sauvage comme le héros.
Merci !
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