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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Marie Antoinette

Marie AntoinetteLe 2 novembre 1755, Maria Antonia Johanna Josepha naît parmi les ors de l'Autriche impériale de Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier. Son enfance à Vienne, dans le palais d'Hofburg et de Schönbrunn, a été marquée par l'insouciance et la liberté. Mariée à 15 ans au futur Louis XVI, le 16 mai 1770, la charmante et belle jeune fille plu au Français et doit se plier à l'étiquette, mais Marie-Antoinette doit avec Louis XVI régner le 10 mai 1774 mener la tâche écrasante d'assurer la modernisation de la France manquée par Louis XV et de rétablir la confiance en une monarchie discréditée par la défaite militaire, la banqueroute et la crise politique. Mais elle adopte très vite l'attitude d'une enfant gâtée. Jeune et jolie, elle est un modèle pour son temps, en rupture avec l'austérité des reines précédentes, mais sa modernité va se retourner contre elle, et pour contourner l'étiquette elle se rend au petit Trianon à partir de 1780. Les promenades nocturnes à Versailles, les escapades à Paris, à l'Opéra, au carnaval lui permettent de sortir de son carguant royal.

Elle s'entoure d'amies fidèles comme Madame Campan, sa première femme de chambre, la princesse Marie-Thérèse de Lamballe, qu'elle fait surintendante de la maison de la reine, et la comtesse Yolande de Polignac, une amie intime à qui elle confiera plus tard l'éducation de ses enfants. Elle fait aussi pleuvoir sur les favoris de la reine les places, pensions, charges, cordons de toutes sortes. De plus, le couple n'a pas d'enfant avant 1778 car il ne connaissait rien aux choses de l'amour. Bien conseillés par l'empereur d'Autriche Joseph II, ils auront 4 enfants : Marie-Thérèse Charlotte en 1778, Louis Joseph Xavier François en 1781, Louis Charles en 1785 et Sophie-Béatrice en 1786. On lui prête aussi des liaisons avec le duc de Lauzun et la plus probable avec le comte suédois Axel de Fersen (1755-1810) qui fut le stratège qui donnait des conseils politiques à Louis XVI, et était l'ami dévoué qui organisa l'évasion de la famille royale en 1791, dont certains passages raturés dans leurs missives révèlent l'intensité de leurs sentiments.

Marie AntoinetteAu début des années 1780, la reine fait l'objet d'un discrédit soudain. Le Salon de peinture la représente en 1783 le représente vêtue de mousseline, on l'accuse de favoriser les industries des Pays-Bas autrichiens. Elle a beau jouer à la bergère, batifoler dans une apparente simplicité, rien n'y fait, le règne de Louis XVI s'enlise dans les scandales. De plus, elle est éprise des idées de Jean-Jacques Rousseau et empêche Louis XVI d'interdire la pièce de Beaumarchais La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro en 1784 qu'elle apprécie beaucoup. On l'a accusée aussi de trahir la France au profit de l'Autriche. Elle a en effet tenté de défendre les intérêts de sa famille d'origine en de multiples occasions, mais Louis XVI s'est toujours opposé à ses demandes.  En 1785 éclate la ténébreuse affaire du collier. Marie-Antoinette, d'origine étrangère, est embarquée dans une escroquerie portant sur des centaines de diamants hors de prix, et bien qu'innocente, sort de l'affaire du collier la déconsidère auprès du peuple. Marie-Antoinette se rend enfin compte de son impopularité et tente de réduire ses dépenses, notamment en réformant sa maison, ce qui déclenche plutôt de nouveaux éclats quand ses favoris se voient privés de leurs charges. Malgré cela elle gagne le surnom de «Madame Déficit». En 1787, dans le tableau de Mme Vigée-Lebrun, Marie Antoinette et ses enfants, Marie-Antoinette sans bijou porte du rouge, la couleur de l'Autriche, ce qui lui est reproché.

Marie AntoinetteMère affectueuse, Marie-Antoinette inculque aussi à ses enfants le sens des valeurs, la générosité et ne cède pas à leurs caprices. Elle joue aussi un rôle politique plus évident à partir de 1787, elle impose Loménie de Brienne et doit accepter son départ en 1788. C'est elle qui fait rappeler Necker en 1788, alors que Louis XVI n'était pas favorable à son retour aux affaires. Entre 1788 et au début de 1789, sans avoir de véritable culture politique, elle pressent le danger si le roi refuse de réformer le royaume. Elle aura la douleur de perdre, outre sa dernière-née, son fils aîné Louis Joseph le 4 juin 1789. Elle joue alors un rôle politique important dès le début de la Révolution, au point que Mirabeau dira d'elle que "le roi n'a qu'un homme, c'est sa femme". Associée au pouvoir, la reine ne fut pas non plus cette écervelée immature, frivole et dispendieuse, vendue à l'Autriche. Elle joua même à partir de la Révolution un rôle de premier plan, occupant parfois la position d'un véritable ministre avec plusieurs conseillers occultes à son service. Le 5 octobre 1789, la famille royale est amenée à Paris dans le palais des Tuileries, qui est une prison dorée. De là, elle entre en correspondance avec la Contre révolution tout en essayant d'être conciliante comme le montre son attitude lors de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790. Marie-Antoinette ensuite organise la fuite à Varennes, y ralliant le roi le 20 juin 1791, mais le roi ne veut pas se rendre à l'étranger pour mettre fin à la Révolution française et souhaite rester en France pour imposer une monarchie constitutionnelle avec un exécutif puissant et autonome vis-à-vis de l'Assemblée. La fuite est un échec, le roi est reconnu et ramené à Paris.

Marie AntoinetteLa suite des événements prend une mauvaise tournure pour elle et Louis XVI puisque les factions radicales demandent la destitution du roi se font tirer aux champs de mars le 17 juillet 1791, puis l'assemblée adopte la constitution du 3 septembre 1791 qui limite les pouvoirs du roi. Elle refuse d'écouter les conseils de Barnave qui lui demande d'accepter la nouvelle constitution. À partir de là, elle ne voit sa sauvegarde que dans le coup de force étranger, et quand éclate la guerre de 1792, Elle communique les plans militaires à la cour de Vienne. La journée insurrectionnelle du 10 août 1792 scelle son destin. Emprisonnée à la prison du Temple après la chute de la monarchie le 10 août 1792, elle continue de correspondre avec la Contre révolution tandis que son amie la princesse de Lamballe est victime des massacres de septembre et voit l'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793, elle est ensuite transférée à la Conciergerie puis elle est jugée et même accusée d'avoir agressé sexuellement le Dauphin maladif, Marie-Antoinette est alors condamnée pour crime de haute trahison et meurt guillotinée avec dignité en octobre 1793 sur la place de la Concorde. En 1815, ses restes sont déposés dans la crypte royale de la basilique de Saint-Denis.

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#Posté le lundi 05 avril 2010 07:53

Modifié le dimanche 27 mars 2016 16:11

Maximilien de Robespierre, l'Incorruptible

Maximilien de Robespierre, l'IncorruptibleJe vais vous parler aujourd'hui de mon personnage préféré de la Révolution française, l'"Incorruptible" comme on le surnommait, Maximilien de Robespierre.

D'origine bourgeoise, fils d'avocat et avocat lui-même, Maximilien de Robespierre est né à Arras en 1758.  Il est formé chez les oratoriens dans sa ville natale, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris, où il subit l'influence de Rousseau, dont le Contrat social va déterminer ses positions politiques. À 22 ans, il termina ses études pourvu d'une licence en droit. Avocat, il s'installa à Arras. Il se fit une réputation d'avocat à partir de 1781, de lettré, de bel esprit. Il entra à l'académie d'Arras, dont il fut le secrétaire perpétuel, puis le directeur élu en 1786, et à la société des Rosati, il concourut également pour gagner les prix et la notoriété des académies provinciales. Il critique le clientélisme des métiers de justice puis, en 1788, la volonté des notables d'Arras de protéger leurs privilèges aux états d'Artois.
 
Élu député du tiers état d'Artois en 1789, il fut le principal animateur du club des Jacobins dont il est membre depuis ses débuts. Robespierre aurait eu en 1790 une liaison avec une jeune femme de condition modeste d'environ vingt-six ans, mais elle se maria à un autre homme. Il sera l'un des premiers à se déclarer en faveur du suffrage universel en 1791. Il devient ainsi un des chefs du groupe démocrate avec Pétion de Villeneuve, qui veut un respect strict de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, ce qui lui vaudra en partie son surnom d'Incorruptible et de violentes attaques de la presse monarchiste. L'Incorruptible exerça à ce moment-là un véritable art oratoire en se prononçant sur tout, même la peine de mort et s'opposant à la guerre.
 
Maximilien de Robespierre, l'IncorruptibleDepuis la fuite du roi à Varennes (juin 1791), ses principes révolutionnaires se sont durcis. Menacé après la fusillade du Champ-de-Mars (17 juillet 1791), il accepta l'offre de Duplay, un entrepreneur de menuiserie, qui lui proposait de loger chez lui. Il semble avoir engagé une relation amoureuse avec sa fille Éléonore, surnommée Cornélie. D'apparence méticuleuse et respectable, il voulut consacrer sa vie au peuple. Il faut dire que de septembre 1791 à septembre 1792, n'étant plus député, selon une règle qu'il avait fait accepter, il milita sans trêve au club des Jacobins. C'est là qu'adversaire de la déclaration de guerre en 1792, il s'oppose aux Girondins. Après le 10 août 1792, lié désormais aux démocrates parisiens, il fut éclaboussé par les massacres de septembre, dont il n'était pas responsable, mais sa popularité le mena à la Convention où il vota la mort du roi en 1793.
 
Appuyé par les sans-culottes parisiens, il est alors l'un des principaux artisans de la chute des Girondins (juin 1793). Entré au Comité de salut public le 27 juillet 1793, il voulut réaliser son idéal démocratique en instaurant un gouvernement populaire fondé sur la vertu et, en temps de crise, sur la Terreur contre les monarchies coalisées et la guerre civile (insurrections fédéralistes, guerre de Vendée....). L'expression spirituelle de cette ½uvre fut l'institution du culte de l'Être suprême dont la première fête eut lieu le 8 juin 1794. Il engageait alors le processus qui devait conduire à la république démocratique et vertueuse des petits propriétaires, libres, égaux en droit et en considération, tous dévoués au bien commun. Durant, cette période si l'on croit les Duplay, Robespierre est fiancé à Éléonore, ce qui pourrait être confirmé qu'à la mort de Robespierre, elle était nommé la veuve de Robespierre et qu'elle ne s'est jamais marié ensuite.
 
Maximilien de Robespierre, l'IncorruptibleAu cours de l'automne et de l'hiver 1793-1794, il élimine progressivement les "enragés", du fait de leur athéisme et de la terreur populaire qu'ils ont instaurée dans le pays, et les "indulgents", auxquels il reproche leurs compromissions et leur abandon des principes, pourtant il est détesté non seulement par les modérés, mais aussi par les membres du Comité de salut public qui le discréditèrent en multipliant arrestations et exécutions après l'adoption du décret réorganisant la justice révolutionnaire (22 prairial an II, soit le 10 juin 1794). Dans la pratique, Il était surtout membre d'un comité puissant, où il n'y était soutenu que par Couthon et Saint-Just, les autres membres dont deux étaient hébertistes n'approuvaient pas forcément sa politique. De plus, le comité dépendait de la Convention et, là non plus, Robespierre n'était pas sûr de rallier la majorité et il pouvait être démis de ses fonctions par les conventionnels. Robespierre disposait tout au plus d'un immense prestige et d'une vaste audience auprès des démocrates, des Jacobins, des sans-culottes de Paris et de province, grâce à quoi il pouvait souvent imposer ses vues. C'est parmi les femmes qu'il compta jusqu'à la fin ses plus ferventes admiratrices. Ente 700 à 800 étaient à sa suite chez lui, à la tribune des Jacobins, aux Cordeliers, à la Convention.
 
Maximilien de Robespierre, l'IncorruptibleAu sommet de sa gloire, Robespierre devant les revers subis par les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur annonçait la liberté, le bien-être, l'essor du commerce et des arts, la disparition de la richesse excessive et de la corruption, en somme le bonheur général. Voulant réglementer les procédures d'exécutions afin de limiter les excès de la Terreur dont il se juge responsable, il se crée alors contre lui une opposition d'anciens dantonistes ou d'envoyés en mission rappelés à Paris craintifs ou revanchards. Robespierre finit par tomber le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Malgré le soulèvement de la Commune, il fut guillotiné le lendemain. La légende noire du personnage se construit dès sa chute à l'été 1794. 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Jean-Clément Martin, La Révolution française, 1789-1799, Belin, 2003, Michel Biard (dir.) et Philippe Bourdin (dir.), Robespierre, portraits croisés, Armand Colin, 2012, Cécile Obligi, Robespierre : la probité révoltante, Paris, Belin, 2012, La Révolution française, du chaos à l'unité - Assassin's Creed Unity, Historia, 2014, Marcel Reinhard, «ROBESPIERRE MAXIMILIEN DE - (1758-1794)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 17 février 2020. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/maximilien-de-robespierre/.

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#Posté le mardi 27 avril 2010 04:50

Modifié le lundi 17 février 2020 08:08

La journée des Tuiles

Je vais vous parler aujourd'hui de la "journée des tuiles", un événement fondateur pour la Révolution française et le Tiers État commence à se faire un nom. J'espère que l'image vous plaira, c'est un tableau du peintre Alexandre Debelle intitulée La journée des Tuiles, 13 juin 1788, datant de 1889.

La journée des Tuiles est le nom donné à une émeute qui s'est déroulée le 7 juin 1788 à Grenoble au cours de laquelle des protestataires, dans le cadre de la fronde parlementaire consécutive à la tentative de réforme de Lamoignon (Chrétien-François II de Lamoignon), ont affronté à coup de tuiles les troupes royales. C'est l'émeute marquante du début de la Révolution française.

À son avènement, en 1774, le roi Louis XVI avait choisi un ministre des finances compétent, Turgot, pour faire face à la crise financière et réformer l'État. Mais dès le 12 mai 1776, le roi se sépare de son ministre et annule ses réformes sous la pression des privilégiés et de la Cour.
Les privilégiés (essentiellement les parlementaires et la haute aristocratie) rejettent tout changement. Ils dénoncent dans la volonté de réforme du roi une manifestation de tyrannie...
D'année en année, la situation empire. Dans l'obligation de combler au plus vite le déficit des finances, le roi demande aux parlementaires d'enregistrer un édit établissant un emprunt de 420 millions de livres (la monnaie de l'époque). Faute de leur accord, il impose l'enregistrement le 19 novembre 1787 par la procédure exceptionnelle d'un "lit de justice".

Le 8 mai 1788, le garde des sceaux Chrétien-François Lamoignon réforme hardiment la justice et enlève son droit de remontrance au Parlement de Paris. Celui-ci entre aussitôt en rébellion. Il publie une "déclaration des droits de la Nation". La colère gagne tout le pays. Cette colère est particulièrement vive dans le Dauphiné, au coeur des Alpes, où l'activité industrielle a engendré une bourgeoisie dynamique. Grenoble vit dans une agitation extrême qui a pour origine une récolte qui s'annonce mauvaise en raison de la pluie et qui provoque une hausse du prix du pain. Plusieurs familles protestent contre la hausse des prix d'aliments de première nécessité et chargent les membres du Parlement du Dauphiné de faire remonter leurs revendications auprès du roi de France Louis XVI. Le Parlement de Grenoble ayant protesté contre les édits de Lamoignon, il est mis en vacances mais se réunit néanmoins le 20 mai 1788 chez son président, Bérulle, lequel proclame que, si les édits de Lamoignon étaient maintenus, "le Parlement du Dauphiné se regarderait comme entièrement dégagé de sa fidélité envers son souverain". Mais ces parlementaires progressistes qui acceptent de faire remonter les doléances du peuple se font sévèrement semoncer par les ministres parisiens. Ils sont ainsi forcés de quitter la ville de Grenoble sur ordre d'un chancelier royal. L'agitation du peuple grenoblois ne fait qu'augmenter progressivement jusqu'à atteindre son paroxysme le 7 juin 1788. Ce jour-là, l'agitation est telle que le gouverneur du Dauphiné est obligé d'envoyer sa garnison pour réprimer les débordements

Le 7 juin 1788, le lieutenant général de la province confie à des patrouilles de soldats des lettres de cachet à remettre aux parlementaires pour leur signifier un exil sur leurs terres. Mais le tocsin sonne. La population est rameutée par les auxiliaires de justice, particulièrement fâchés de perdre le Parlement, qui est leur gagne-pain. Des Grenoblois s'emparent des portes de la ville. D'autres, montés sur les toits, jettent des tuiles et divers objets sur les soldats qui s'abattent sur les soldats aux abords du collège jésuite (aujourd'hui Lycée Stendhal, dans l'actuelle rue Raoul Blanchard). Vers la fin de l'après-midi, les émeutiers, maîtres de la ville, réinstallent les parlementaires dans le palais de justice.

Ce triomphe populaire inquiéta autant qu'il satisfaisait les notables. Réunis à l'hôtel de ville le 14 juin, sous la présidence du comte de Morges, ils appelèrent à une nouvelle assemblée élargie à la province toute entière. Une vigoureuse campagne de mobilisation contraignit le pouvoir royal à tolérer que cette assemblée se tînt hors de Grenoble, au château de Vizille.
À l'initiative des avocats Barnave et Mounier, les représentants du Dauphiné, au nombre d'environ 540, se réunissent finalement le 21 juillet au château de Vizille. Cette assemblée, en réalité réunie pour préserver les avantages des privilégiés face aux projets de réforme fiscale, est la première à réclamer la réunion des Etats Généraux. Les Etats Généraux, réunion des représentants des 3 ordres (Noblesse, Clergé et Tiers Etat), prenaient leurs décisions suite à un vote où chacun des trois ordres avait une voix. Les privilégiés (Noblesse et Clergé) avaient donc la majorité, même s'ils étaient démographiquement minoritaires. L'assemblée de Vizille est la première à réclamer le vote par tête, c'est-à-dire un vote par député, ce qui revient à renverser le rapport de force en donnant une écrasante majorité au Tiers Etat. Ils appellent à refuser le paiement de l'impôt et demandent aux autres assemblées provinciales d'en faire autant. C'est la première manifestation de révolte contre l'autorité royale. Elle répandra l'idée que le tiers état est un ordre aussi important que le clergé et la noblesse.

Le roi, par les arrêts des 2 et 8 août, autorisa la réunion des états de la province et se résout donc le 8 août 1788 à convoquer les états généraux. Leur ouverture est fixée au 5 mai 1789.

J'espère vous avoir fait découvrir cet événement.
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#Posté le mercredi 28 juillet 2010 04:15

Clovis, roi des Francs

Clovis, roi des FrancsJe vous mets aujourd'hui  ces superbes images sur Clovis, roi des Francs dont le rôle sera très important après la disparition de l'Empire d'Occident en 476. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Fils de Childéric Ier, dont il prend la succession à la tête des Francs Saliens en 481, Clovis (466-511) hérite d'un petit royaume entre Escaut et Somme avec Tournai pour capitale, cinq ans après la disparition de l'autorité virtuelle de l'Empire d'Occident (476). Installés au nord de la Somme, les Francs Saliens sont pour leur part encore divisés. Réduisant les autres roitelets francs, puis éliminant en 486 Syagrius, allié notamment à son parent Ragnacharius de Cambrai, il devient maître des territoires entre Loire et Somme qui continuaient à se revendiquer de Rome, et contraint les Wisigoths à lui livrer la personne du vaincu, qu'il fait aussitôt exécuter, Clovis joue très tôt la carte de la continuité romaine pour conquérir les États barbares présents en Gaule.
 
Clovis, roi des FrancsFace aux Alamans païens, puis aux Burgondes et Wisigoths de Toulouse, convertis au christianisme mais dans sa version arienne, il s'allie à l'épiscopat catholique et à l'aristocratie gallo-romaine, qui encadrent les populations. Favorisé par la présence de nombreux établissements de laeti (ou Lètes) et de colons, il entreprend la pacification des territoires conquis et sans doute déjà l'annexion des principautés saliennes encore indépendantes. Les Francs Saliens se fondent également rapidement dans la population gallo-romaine, beaucoup plus nombreuse, qui adopte leur nom. Les guerriers francs, réputés pour leur bravoure et la qualité de leur armement, sont servis par l'intelligence de leur roi.
 
Il pratique une habile politique matrimoniale qui lui procure l'alliance du roi des Burgondes, Gondebaud, dont il épouse la nièce Clotilde vers 493, puis celle du roi des Ostrogoths, Théodoric, auquel il donne en mariage sa propre s½ur Audoflède. Son baptême, à Reims, à une date d'ailleurs très discutée (498, 499 ou 506), lui fait obtenir par ailleurs l'appui agissant et efficace de l'Église à la suite de sa conversion au catholicisme, cela marque ainsi la naissance du premier royaume catholique, vite maître des anciennes Gaule et Germanie, et l'apparition d'un nouveau type d'État barbare, tirant sa puissance d'une unité renforcée entre peuples conquérants et indigènes conquis. Ce baptême nous est seulement connu par une lettre de Saint Avit, un contemporain évêque de Vienne. Notons que le roi des Francs n'est pas le premier Barbare à se convertir au catholicisme ; l'ont précédé un roi burgonde et un roi suève (Portugal actuel), mais ces conversions-là sont restées des affaires individuelles. Clovis, roi des FrancsLa conversion de Clovis et de ses guerriers n'a pas d'incidence immédiate sur les pratiques religieuses des Francs; c'est seulement sous le règne de son fils Childebert, justement surnommé le Pieux, que l'on imposera aux propriétaires ruraux de détruire les idoles païennes.
 
Ainsi peut-il reprendre sa politique d'expansion territoriale aux dépens d'abord des Alamans, vaincus vers 496 ou, plus vraisemblablement, en 506, puis aux dépens des Wisigoths d'Alaric II, battu et tué à Vouillé en 507. Le roi des Francs étend alors sa domination jusqu'à la vallée du Rhin moyen à l'est, jusqu'aux Pyrénées au sud, où il incorpore la totalité des territoires wisigothiques, à l'exception de la Septimanie (actuel bas Languedoc), dont l'accès lui est interdit en 508 par Théodoric, qui occupe en même temps la Provence au sud de la Durance. Il dispose ainsi d'une puissance et d'un prestige suffisants pour contraindre les Francs de Cologne à reconnaître sa souveraineté vers 509 et pour inciter l'empereur Anastase à rechercher son alliance contre les Goths en lui faisant remettre des insignes, dont la nature, très discutée, aboutit à légitimer son autorité auprès des Gallo-Romains.
 
Clovis, roi des FrancsClovis, qui a transféré sa capitale de Tournai à Soissons, puis à Paris au lendemain de Vouillé, laisse à ses fils le soin d'achever à leur profit l'occupation de la Gaule romaine et d'en assurer la protection par la constitution de glacis stratégiques en Germanie et en Italie du Nord. Clovis sera inhumé dans la basilique des Saints Apôtres, auprès de sainte Geneviève. Sa femme Clotilde les rejoindra tous deux dans cette nécropole, rebaptisée Sainte-Geneviève (à l'emplacement de l'actuel Panthéon), après sa mort, le 3 juin 548, à Tours. À sa mort, le royaume franc s'étend des Pyrénées à la Weser, de la Bretagne à la Bourgogne, non comprises.
 
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#Posté le mercredi 07 décembre 2011 09:06

Vercingétorix, chef de toute la Gaule ?

Vercingétorix, chef de toute la Gaule ?Je vous mets aujourd'hui ces superbes images de Vercingétorix, un chef gaulois qui malgré le mythe national n'a pas unifié la Gaule. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Vercingétorix (~72 env.-~46) est un chef gaulois en pays arverne. En langue celtique, le terme de Vercingétorix signifie à peu près : «le grand roi des héros» et n'est vraisemblablement pas un anthroponyme mais un titre. Vercingétorix n'est connu que par ses effigies sur quelques pièces de monnaie, la plupart montrant un homme jeune, au visage imberbe et aux cheveux bouclés. Mais il peut s'agir d'un portrait purement conventionnel. Du chef lui-même, on ne sait que ce qu'en dit la Guerre des Gaules de César, qui a peut-être exagéré son importance afin de flatter sa propre image. Pour certains historiens, il aurait été le pur produit du clergé des druides, seule force organisée à l'échelle de toute la Gaule – et donc la seule capable de concevoir l'idée de son unité.
 
Vercingétorix, chef de toute la Gaule ?Né vers 72 avant J.-C, Vercingétorix, fils de Celtill, appartient au peuple puissant des Arvernes; soupçonné d'avoir voulu ceindre la couronne, son père avait été mis à mort par ses compatriotes. Pendant les premières campagnes romaines en Gaule, Vercingétorix suit les armées de César par lequel il est considéré comme un allié. Il y reste six ans puis revient vers son peuple qui l'a proscrit sous l'influence du parti aristocratique. Un soulèvement populaire le porte au pouvoir et les tribus du centre de la Gaule et de l'Armorique décident de s'unir, puis le reconnaissent comme chef au début de 52 avant J.-C. Les Lingons et les Rèmes ne prennent pas part au soulèvement et d'autres peuples se tiennent dans l'expectative.
 
À l'annonce de troubles en Gaule, César accourt en Narbonnaise et doit la mettre en état de défense où il reçoit l'appui des colons romains et marche sur le pays des Arvernes pour bifurquer ensuite vers la vallée du Rhône, où il réunit le gros de son armée. Face à cette menace, le jeune chef gaulois a réuni une armée assez forte qui, à distance prudente, nargue les Romains et il préconise une tactique de la terre brûlée tout en évitant le combat : les Romains ne doivent trouver devant eux ni armée à combattre, ni ravitaillement. Mais l'unanimité ne se fait pas à l'assemblée des chefs : les Bituriges se refusent à détruire leur belle capitale, Avaricum, qui succombe après une résistance héroïque; les Romains y massacrent tout ce qui respire. La prise d'Avaricum (Bourges) par César assure à celui-ci une plus grande facilité d'évolution. Le récit de ces atrocités, la perspective de se débarrasser d'occupants trop autoritaires constituent les thèmes repris par les émissaires de Vercingétorix qui voit se ranger sous sa bannière le peuple des Éduens, ancien allié de César.
 
Vercingétorix, chef de toute la Gaule ?Pour la première fois se dresse devant le consul romain une fronde puissante, unie sous un seul chef, et la révolte se propage dans les cités les plus soumises. En juin 52, tenant une position idéale sur l'oppidum de Gergovie, il s'y enferme. Malgré de pénibles assauts, l'armée romaine est contrainte de lever le siège. Fort de cette victoire, qui lui vaut le ralliement des Éduens, Vercingétorix convoque à Bibracte (mont Beuvray) une assemblée des peuples gaulois, afin de se faire confirmer son commandement suprême. À ce moment-là, seules trois tribus ne sont pas en guerre contre Rome. Échec moindre que césar ne le prétend, car il veut faire prendre son adversaire pour le chef de la Gaule entière, ce qui est absolument faux.
 
C'est alors que César déploie tout son génie stratégique : il feint de battre en retraite vers le sud, comme s'il voulait regagner la Narbonnaise. Croyant l'ennemi à sa merci, Vercingétorix commet pour la première fois l'erreur de l'attaquer en rase campagne, près de l'actuelle Dijon. Sévèrement vaincu, il laisse dans la bataille sa cavalerie, qui est sa force essentielle, et doit trouver refuge sur l'oppidum d'Alésia (mont Auxois), au nord de la Bourgogne. César réussit à le bloquer et, grâce à d'ingénieuses lignes défensives (les «circonvallations»), à empêcher les forces venues de toute la Gaule – soit environ 250 000 hommes – de lui porter secours. En septembre 52, tout espoir de succès étant vain, Vercingétorix se livre, en même temps que les autres chefs gaulois. Les Éduens et les Arvernes devront à la vaillance dont ils ont fait preuve de ne pas être réduits en esclavage.
 
Vercingétorix lui-même en appelle-t-il à la clémence de César en invoquant leur ancienne amitié, comme l'affirmera l'historien Dion Cassius au IIIe siècle ? Toujours est-il que c'est en captif qu'il suit, pendant deux ans, les pérégrinations de l'armée de César. À son arrivée à Rome, il est jeté au cachot, dont il ne sort que le jour du triomphe de son vainqueur, afin d'être exhibé puis mis à mort.
 
Cette insurrection marque donc la fin d'un conflit décisif pour l'Occident, puisqu'il ouvre cette région à la latinité et constitue une étape capitale dans l'ascension de César. Au XIXe siècle, ce court épisode d'un long processus est transformé en point de départ de l'histoire nationale.
 
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#Posté le mardi 13 décembre 2011 07:29

Des rois fainéants ?

Des rois fainéants ?Je vous mets aujourd'hui ces superbes images pour vous parler d'une construction historique, celle des rois fainéants. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Au VIIe siècle, à la fin de la dynastie mérovingienne, le royaume franc n'est guère plus qu'un conglomérat de principautés religieuses ou familiales, partagé en deux et affaibli par les rivalités entre rois de Neustrie et d'Austrasie. Il faut signaler qu'à la mort de Dagobert en 639, le royaume fut partagé entre ses deux fils, Sigebert III (Austrasie) et Clovis II (Neustrie). Ces deux royaumes étaient de nouveau en proie à un affrontement sans fin. Notons que seul celui de Neustrie conservera le titre de «roi des Francs».
 
Des rois fainéants ?Après avoir subi deux échecs, Pépin de Herstal écrase la Neustrie à Tertry, mais alors que le pouvoir est entre ses mains, Pépin n'ose s'emparer de la couronne. Il laisse donc le roi de Neustrie (Thierry III) qu'il vient de battre sur le trône de manière symbolique et prend les titres de Dux et de Princeps Francorum. C'est en 687, que Pépin de Herstal devient le chef réel des trois royaumes. La mort de Pépin de Herstal ouvre une crise de succession au poste de maire du palais. La Neustrie, épaulée par la Frise et l'Aquitaine, se soulève. De 721 à 741, son fils Charles Martel est maître des trois royaumes suite à sa victoire sur la sur la Neustrie mais, pour les mêmes raisons que son père, est obligé de laisser en place le roi mérovingien Chilpéric II; allié à l'Aquitaine qui devient indépendante de fait, il écrase les Sarrasins à Poitiers (732). Jusqu'en 747, Pépin le Bref partage le pouvoir avec son frère Carloman, qui finit par se retirer dans un monastère, laissant le royaume entier entre les mains de Pépin. En 751, soutenu par le Pape Zacharie, Pépin le Bref se débarrassera du dernier Mérovingien, Childéric III qui est relégué dans un monastère. Il se fait élire roi des Francs par une assemblée de grands et sacrer avec le saint chrême par Boniface.
 
La notion d'État subit une véritable éclipse : les comtes, représentants locaux du roi, voient leur pouvoir personnel croître au détriment de l'unité du royaume; les maires du palais, qui gouvernent et contrôlent le trésor royal, prennent également du pouvoir, en tentant notamment de rendre leur charge héréditaire. Le ciment essentiel du royaume franc, où la culture latine n'existe plus qu'à l'état de vestiges, reste la religion chrétienne.
 
Les princes mérovingiens ne sont pourtant pas tous les incapables décriés par les historiens carolingiens : le mythe des rois fainéants, destiné à tuer définitivement la monarchie héréditaire et de droit divin créée par Clovis et à légitimer la prise du pouvoir par les Pippinides, apparaît bien plus tard, dans la biographie de Charlemagne, la Vita Karoli magni, composée en 828 par Éginhard.
 
Des rois fainéants ?Les héritiers de Clovis n'ont plus guère qu'une autorité symbolique si l'on en croit du moins un chroniqueur carolingien postérieur : «Le roi n'avait plus, en-dehors de son titre, que la satisfaction de siéger sur son trône, avec sa longue chevelure et sa barbe pendante (...). L'administration et toutes les décisions (...) étaient du ressort exclusif du maire du palais» (Eginhard, Vie de Charlemagne, vers 830). De ce texte viendrait leur surnom de «rois fainéants», sans doute quelque peu exagéré. Le roi mérovingien reste en place, mais il n'est plus qu'un fantoche, un roi qui ne peut rien faire, un roi qui «fait néant».
 
En réalité, leur inaction s'explique surtout par leur faiblesse et leur impuissance. Souvent très jeunes – les querelles familiales pour le pouvoir ne leur laissaient qu'une espérance de vie très faible – les souverains mérovingiens devinrent les jouets de l'aristocratie. La plupart d'entre eux seront des malades et mourront enfants ou adolescents. On les représente traditionnellement avachis dans un char tiré par des b½ufs. Il s'agit en réalité d'un détournement rendu grotesque d'un type de déplacement honorifique et symbolique chez les anciens Francs.
D'autre part, dans un contexte général de crise économique en Occident, les richesses acquises par leurs prédécesseurs s'étaient considérablement amenuisées, suite à l'arrêt des campagnes militaires pour étendre le royaume, aux détournements de l'impôt et aux dépenses engagées pour venir à bout des révoltes et pour acheter la fidélité des vassaux. L'autorité des Mérovingiens s'affaiblit donc pendant cette période de pauvreté et de déclin de la monarchie, tandis que s'imposaient peu à peu les maires du palais ("major domus").
 
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#Posté le vendredi 23 décembre 2011 04:27

Le Comte de Saint-Germain

Le Comte de Saint-GermainJe vous mets aujourd'hui ces superbes images sur le Comte de Saint-Germain, sans doute l'un des personnages les plus mystérieux du XVIIIe siècle. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le Comte de Saint-Germain, (1710-1784) est un aventurier du XVIIIe siècle, connu sous le nom der Wundermann («l'Homme Mystérieux»). De son vrai nom, sa filiation et son lieu de naissance, rien ne nous est définitivement connu; La version courante est qu'il était un Juif portugais. On suppose maintenant qu'il était l'enfant illégitime du prince François II Rákóczi de Transylvanie et de la princesse Violante-Béatrice de Bavière, de la dynastie des Wittelsbach, et qu'il fut élevé à Florence par Gian' de Medici, beau-frère de la seconde. Quoi qu'il en soit, certains virent en lui le descendant caché de quelque personnalité royale, et cette filiation pourrait expliquer la raison de son intimité avec le roi Louis XV. On a pu également le reconnaître en tant qu'enfant naturel de la reine d'Espagne Marie-Anne de Neubourg, et d'un noble, le comte de Melgar. Cette dernière hypothèse est le plus souvent acceptée. Cela pourrait expliquer le train de vie aisé qu'il a toujours mené, son éducation et sa culture.
 
Il n'avait pas de soutiens visibles, mais ne manquait pas de ressources, et avait monté dans les plus hautes sphères sociales. Il connaissait presque toutes les langues européennes, il avait laissé entendre qu'il était vieux de plusieurs siècles, il était un compositeur de musique et un violoniste doué. Sa connaissance de l'histoire était complète, et ses réalisations en tant que chimiste, sur lesquelles il fonda sa réputation, ont été à bien des égards considérables. Il se lança dans les matériaux et la technologie textile. Il prétendait également avoir un secret pour éliminer les défauts des diamants et la transmutation des métaux. Il avait servi en tant que diplomate entre l'Angleterre et la France, et avait peut-être joué un certain rôle dans la franc-maçonnerie. Il ne mangeait jamais en public, était ambidextre, et aussi loin que n'importe qui pouvait le dire, totalement célibataire. Il fraternisa avec Marie-Antoinette, Catherine II la Grande, Voltaire, Rousseau, Mesmer, et Casanova.
 
Le Comte de Saint-GermainSaint-Germain est mentionné dans une lettre d'Horace Walpole comme étant à Londres vers 1743 et fut arrêté comme un espion jacobite et libéré. A la cour française, où il est apparu vers 1748, il exerça cependant une influence extraordinaire durant cette période et avait été employé sur les missions secrètes de Louis XV. Voltaire avait fait un commentaire sarcastique sur le fait que le comte était «un homme qui sait tout et ne meurt jamais», dont certains ont malheureusement pris cette phrase à la lettre. Un comédien parisien contemporain nommé Gauve avait une routine populaire dans laquelle il racontait sur Saint-Germain des histoires, même les plus extravagantes, y compris qu'il avait conseillé Jésus, et certaines de ces blagues avaient été mélangées avec les propres histoires du comte dans la mémoire populaire. Cela ne le rendit que plus populaire.
 
Mais, après avoir interféré dans le conflit entre l'Autriche et la France, il avait été obligé, en Juin 1760, en raison de l'hostilité du duc de Choiseul, de retourner en Angleterre, il semble avoir résidé à Londres pour un ou deux ans, mais il était à Saint-Pétersbourg en Russie en 1762 et fut accusé d'avoir joué un rôle important dans la conspiration contre le tsar Pierre III en Juillet de cette même année, une man½uvre qui plaça Catherine II la Grande sur le trône de Russie. Il vint ensuite en Allemagne, où, selon les Authentiques Mémoires de l'aventureux comte de Cagliostro, il fut le fondateur de la franc-maçonnerie et Cagliostro fut initié à ce rite. Il était de nouveau à Paris de 1770 à 1774, et, après la fréquentation de plusieurs tribunaux allemands, il avait pris sa résidence dans le Schleswig-Holstein, où lui et Charles landgrave de Hesse avaient poursuivi ainsi l'étude «secrète» des sciences.
 
Le Comte de Saint-GermainIl mourut, probablement dans le Schleswig, en 1784 à 93 ans selon le prince de Hesse, pourtant il semblait en avoir 60. Mais on refusa la mort du comte. Et c'est là que l'on doit laisser place au merveilleux : on le voit à un congrès maçonnique en 1785, ensuite à Venise en 1788, il aurait prévenu Marie-Antoinette de l'imminence d'une révolution en 1789, assiste au congrès de Vienne en 1815, un Anglais l'aurait rencontré à Paris sous Louis-Philippe, d'autres auraient croisé sa route en 1905 au Tibet puis en 1926 à Rome. Dans les faits, on le confondit sans doute avec des personnages ayant eu le même nom.
 
Ensuite, il y eu des imposteurs. Casanova prétendait avoir été lui en 1760 lors d'un voyage en Suisse. Aleister Crowley joua avec l'idée de se déguiser comme le comte. En 1972 à la télévision française, un homme perturbé prétendit être le Comte de Saint-Germain. La société théosophique le vénère comme l'un des «Maîtres» invisibles et tutélaires.
 
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#Posté le samedi 18 février 2012 04:06

Nicolas Flamel, un alchimiste ?

Nicolas Flamel, un alchimiste ?Je vous mets aujourd'hui ces superbes images de Nicolas Flamel, un érudit qui se vit attribuer de dons en alchimie de façon postérieure. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Nicolas Flamel (1330-1418), est un écrivain public, copiste et libraire-juré de l'université de Paris, né à Paris ou à Pontoise vers 1330, et mort à Paris en 1418, léguant la majeure partie de ses biens à l'église de Saint-Jacques-la-Boucherie, où il fut enterré. Son frère Jean (?-vers 1418) fut un habile calligraphe au service de Jean de France, duc de Berry.
 
Flamel vint travailler à Paris, tout près de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, comme écrivain public, profession d'autant plus lucrative que l'imprimerie n'était pas encore inventée. Au cours de sa vie, il avait contribué librement à des fins caritatives et religieuses à la richesse considérable qu'il avait amassé, soit par la pratique de son métier, ou, comme certains l'ont conjecturé sans preuve définitive, par la spéculation ou par la chance d'un prêt d'argent, ou, selon la légende, par l'alchimie. En fait, il aurait bénéficié indirectement des vagues de persécutions des juifs. On lui attribue la reconstruction de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie — dont il reste l'actuelle tour Saint-Jacques — et l'édification de deux «arcades» symboliques au charnier des Innocents.
 
Nicolas Flamel, un alchimiste ?Selon un document censé être écrit par lui en 1413, il tomba en 1357 sur un livre d'alchimie écrit par Abraham le Juif, qui avait enseigné en termes clairs la transmutation des métaux, au prix de deux florins. Tout cela cependant, n'a pas expliqué comment la pierre philosophale fut simplement pensée ou représentée, pour les plus de 20 ans où Flamel chercha en vain à en découvrir le secret. Puis, en revenant d'un voyage en Espagne, il tomba avec un Juif chrétien, nommé Canches, qui lui en donna l'explication, et après trois ans travail supplémentaire, il réussit la préparation de la pierre philosophale, ce qui lui a ainsi permit en 1382 de transmuter le mercure en argent, puis en or.
 
En 1370, Flamel épousa ensuite dame Pernelle, deux fois veuve, compagne non seulement de sa vie mais aussi de ses recherches hermétiques; les deux époux représentent sans doute le plus célèbre couple d'alchimistes en Occident. En 1407, Flamel et sa femme, dame Pernelle, firent construire une maison de trois étages au 51 rue de Montmorency, dans le 3e arrondissement de Paris. Ils l'aménagèrent en auberge pour les pauvres, destinée à servir de refuge aux sans-logis de l'époque. En échange, ils leur demandaient seulement de dire quelques prières. C'était un geste important à la mort de son bienfaiteur, car les prières assuraient un bon ticket pour le Paradis.
 
La pierre philosophale l'aurait soit disant rendu immortel. Mais on sait, de source sûre, que Flamel mourut le 22 mars 1418 et qu'il repose actuellement aux côtés de dame Pernelle dans l'actuel musée de Cluny. Une de ses maisons se trouve encore rue de Montmorency (taverne Nicolas Flamel); la rue de son domicile principal porte son nom; une rue voisine s'appelle Pernelle. A sa mort, Nicolas Flamel possédait plusieurs belles maisons dans les quartiers bourgeois de Paris.
 
Nicolas Flamel, un alchimiste ?Mais cette histoire fantastique avait été éliminé par les faits, issus de registres paroissiaux, raconté par l'abbé Étienne-François Villain, qui publia une étude fouillée sur l'histoire de sa paroisse de Saint-Jacques de la boucherie, en 1758, fut critiquée dans Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme; recueillie d'Actes anciens qui justificent l'origine et la médiocrité de leur fortune contre les imputations des alchimistes en 1761.
 
Un livre sur l'alchimie Le Livre des figures hiéroglyphiques en 1612, disant être écrit et enluminé par Flamel de sa propre main, est d'une authenticité fort douteuse, et d'autres traités portant son nom, tels que le Sommaire philosophique de Nicolas Flamel, publié en 1561 dans une collection de traités alchimiques sur la transformation des métaux, qui sont certainement des faux.
 
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#Posté le dimanche 19 février 2012 03:46

Jacques Necker, le banquier devenu directeur général des finances

Jacques Necker, le banquier devenu directeur général des financesJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Jacques Necker, le directeur général des finances qui par son renvoi entraîna la prise de la Bastille. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Jacques Necker, (1732-1804), est un financier français et un directeur général des finances d'origine suisse sous Louis XVI, né à Genève en Suisse.
 
Issu d'une famille protestante allemande installée à Genève, il se rendit en 1750 à Paris et travailla pour une banque. Il eu rapidement de l'importance et créa une banque à son propre nom, et devint un directeur de la Compagnie française des Indes. Il devint riche en spéculant au cours de la guerre de Sept Ans (1756-1763), il fut nommé ministre de Genève à Paris (1768). Retiré en 1772, il se prépare à un rôle politique. En tant qu'écrivain, Necker fut en opposition avec les physiocrates alors à la mode et avec les commerçants libres, son Éloge de Colbert fut salué (1773) par l'Académie française, et son Essai sur la législation et le commerce de grains (1775) avait critiqué le libre-échange dans les grains préconisés par Turgot.
 
Jacques Necker, le banquier devenu directeur général des financesAdmirateur de Colbert, hostile à Turgot, Necker se fait entendre sur les sujets économiques sensibles En 1776, Necker, qui avait précédemment aidé le gouvernement pour des prêts, avait été nommé directeur de la trésorerie royale; en 1777, il avait été nommé directeur général des finances, il n'avait pas eu le titre de contrôleur général, parce qu'il était un étranger doublé d'un protestant. Le salon de sa femme, Suzanne Necker, exerça une influence considérable. Par des mesures de réforme et de réduction des dépenses et par des emprunts à intérêt élevés pour financer la cause coloniale dans la Révolution américaine, il avait cherché à rétablir la situation financière de la nation et gagna la confiance populaire. Il engagea aussi des réformes utiles : réorganisation de la Ferme générale, assemblées provinciales associant les propriétaires fonciers et l'administration, abolition du servage sur les domaines royaux et de la question préalable.
 
En 1781, il publia son Compte-rendu au Roi, qui avait déclaré que le gouvernement était dans une situation financière saine. Il avait ensuite demandé des pouvoirs de réforme plus étendus et fut combattu par le comte de Maurepas, qui lui en voulait pour son influence notable. Il eu toutefois de nombreux adversaires et, lorsqu'il fit appel à l'opinion publique pour se justifier en dénonçant les pensions versées aux courtisans. Il fut forcer de démissionner et se retira à Saint-Ouen. C'est là qu'il écrivit De l'administration des finances (1784). De retour à Paris en 1787, Necker fut bientôt exilé de la ville pour s'être engagé dans une controverse publique de l'information financière avec Charles Alexandre de Calonne dans sa politique.
 
Jacques Necker, le banquier devenu directeur général des financesEn 1788, Louis XVI rappela Necker en tant que directeur-général des finances et ministre d'État pour sauver la France de la quasi-faillite. Le peuple l'acclame, et il souscrit à la recommandation que les États-généraux doivent être convoqué et que de réformes soient mises en place. Il avait proposé des réformes financières et politiques qui incluaient une monarchie constitutionnelle limitée. Lorsque ses ennemis à la cour assurèrent à nouveau son licenciement en 1789, la population, avait pris d'assaut la Bastille le 14 Juillet dans la première éclosion de violence de la Révolution française; Necker avait été une fois de plus rappelé le 16 juillet, mais vu son manque d'enthousiasme pour un changement politique majeur qui le conduit à des affrontements avec Mirabeau, cela l'oblige finalement à donner sa démission finale en 1790.
 
Il se retire en Suisse (1790) avec sa fille, Mme de Staël. Ses dernières années furent consacrées à Coppet, sa demeure suisse et à plusieurs ouvrages. Sa fille, Germaine de Staël, écrivit les ¼uvres complètes de M. Necker (1804), et son petit-fils avait édité un recueil de ses écrits (1820-21).
 
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#Posté le lundi 26 mars 2012 03:32

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