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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Roland, un personnage obscur devenu légendaire

Roland, un personnage obscur devenu légendaireJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Roland, un obscur préfet de la marche de Bretagne, mort à Roncevaux. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Roland (736-778) est le héros des chansons de geste évoquant la bataille de Roncevaux (Chanson de Roland), immortalisé par Boiardo, l'Arioste et Berni, modèle du chevalier chrétien. Il était le préfet des Marches de Bretagne, tué à Roncevaux (778) selon Eginhard.
 
L'événement historique qui bâtit sa légende eue lieu le 15 août 778. Au printemps 778, Charlemagne répond à l'appel de Sulayman ibn al-Arabi, chef musulman révolté contre l'émir de Cordoue, et assiège vainement Saragosse. Au retour, le 15 août 778, son arrière-garde tombe sous les coups de Basques ou de Gascons en représailles de la destruction de la capitale navarraise, Pampelune. On évoque alors la mort de quelques nobles dont le comte Roland, obscur préfet de la marche de Bretagne, et du comte du palais Anselme. Les Basques s'emparent du butin, mais la catastrophe est limitée à l'arrière-garde lourdement armée qui a résisté tant bien que mal pour que Charlemagne puisse partir, ce qui explique que cette défaite n'est pas mentionné.
 
Roland, un personnage obscur devenu légendaireRoland n'était en réalité qu'un chevalier et le préfet de la marche de Bretagne chargé de défendre la frontière du royaume des Francs contre les Bretons après avoir succédé à Griffon. La Marche de Bretagne était une zone tampon englobant les villes de Rennes, Nantes et Vannes. On trouve des deniers de Charlemagne au nom de Roland qui datent peut-être de 778, on sait que sur des monnaies de Charlemagne on trouvait des personnages de premier plan. Roland, comte du Palais est mentionné à Herstal en 772 dans une charte. Sa charge de préfet de la Marche de Bretagne en fait un personnage aux pouvoirs exceptionnels. Chef des troupes d'occupation, il tenait en ses mains tous les pouvoirs.
 
La chanson de Roland datant de la fin du XIe siècle décide alors de faire de cet obscur personnage un saint martyr laïque. Le récit fit de Roland le neveu de Charlemagne afin d'augmenter le prestige du héros dans cette chanson de geste. Les Basques furent aussi remplacés par les Sarrasins afin de donner un fondement historique aux croisades. L'esprit de croisade se propagea à cette époque et réactiva à cet effet les expéditions de Charlemagne en Espagne.
 
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#Posté le mardi 21 octobre 2014 02:59

Le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax

Le défilé du 11 novembre 1943 à OyonnaxLe 11 novembre 1943 à Oyonnax, quelque 200 maquisards de l'Ain et du Haut-Jura défilèrent en défiant les Allemands sous les applaudissements de la population dans cette ville en pleine occupation pour commémorer l'armistice de 1918. C'est un acte héroïque d'une rare audace, car les maquisards prennent un gros risque, car ils sont présentés par la propagande vichyste comme des terroristes.
 
Ce geste est minutieusement préparé et le secret est bien gardé. Les maquisards étaient transportés en camions sans savoir où ils allaient pour éviter les fuites. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'ils défileraient dans une ville de l'Ain. Dans la foule, des résistants sont cachés sous un masque en tissu blanc avec des trous pour les yeux afin de trouver des spectateurs hostiles qui pourraient les dénoncer. Tandis, que les gendarmes sont séquestrés et les communications coupées.
 
Le défilé du 11 novembre 1943 à OyonnaxEn uniformes, les maquisards posent une gerbe sur le monuments aux morts. C'est leur chef, Henri Romans-Petit qui s'occupe de cette tâche. Cette gerbe porte l'inscription : "Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18". Ensuite, la Marseillaise est entonnée. À la grande surprise des maquisards l'accueil est triomphal. Cette démonstration symbolique ne dure que quelques minutes. En défi, ils repartent en chantant "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" tout en rejoignant les camions qui les ramènent vers leurs camps dans la montagne.
 
Pourtant, c'est un geste d'une grande portée, car le gouvernement du maréchal Philippe Pétain interdit toutes cérémonies commémoratives de l'Armistice de 1918. Cette démonstration de force est un défi à Vichy. L'affaire fait alors grand bruit, jusqu'à la radio de Londres. Le film tourné sur cet événement par un maquisard sert ensuite à donner aux résistants la crédibilité qu'ils n'ont pas auprès des Britanniques qui enverront après ce haut fait des armes.
 
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#Posté le mardi 11 novembre 2014 03:16

Bibracte, la capitale des Éduens

Bibracte, la capitale des ÉduensJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Bibracte, la capitale des Éduens, qui s'est développé surtout au Ier siècle avant J.-C. j'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez la prendre si vous voulez.
 
Bibracte est une ville de Gaule, capitale et oppidum des Éduens, sur le mont Beuvray. Elle est vaste de 200 hectares, enceinte dans ses murailles. Elle est situé à 25 km à l'ouest d'Autun, sur le mont Beuvray, qui culmine à 821 m, est un bastion avancé du massif du Morvan, qui domine la vallée de l'Arroux, affluent de la Loire.
 
Bibracte, la capitale des ÉduensJacques-Gabriel Bulliot et Joseph Déchelette, au tournant des XIXe et XXe siècles, avaient su identifier à la capitale des Éduens, lieu du grand rassemblement des peuples gaulois à la veille de la bataille d'Alésia. En 1984, Bibracte revenait sur le devant de la scène archéologique après un long abandon suite à un programme de recherche mis en place à l'initiative de François Mitterand. Le site a alors retrouvé alors des fouilleurs et des chercheurs, animés d'un certain enthousiasme. Cela aboutira à la construction d'un centre de recherches et d'un musée, dans le cadre des Grands travaux de l'État, ainsi que rendre le site du mont Beuvray, d'intérêt national en 1985. Actuellement, le Centre archéologique européen anime les recherches pour le compte du ministère de la Culture.
 
Bibracte, la capitale des ÉduensC'est à la fin du IIe siècle avant J.-C., que les Éduens fondèrent leur capitale. Elle a rassemblé à son apogée une population estimée entre 5 000 et 20 000 habitants. Bibracte a alors connu diverses évolutions. Entre la fin du IIe siècle et le début du Ier siècle avant J.-C., son architecture n'utilisait que la terre et le bois. Les vestiges enfouis sont très ténus. À partir du milieu du Ier siècle avant J.-C., on trouve des maisons spacieuses de plan romain, plus récentes. ce qui semble montrer une adoption des techniques de construction méditerranéennes. Le site est donc passé d'une ville gauloise à une ville romaine.
 
Bibracte, la capitale des ÉduensLa ville était ceinte d'une muraille armée de poutres et parsemée de pierres (murrus gallicus) longue de 5 kilomètres, précédée d'un fossé. Dans les campagnes proches se trouvait de véritables agglomérations satellites de la ville, aux sources de l'Yonne, à 4 kilomètres de ses fortifications. Bibracte possédait aussi une sorte d'acropole comportant des fossés, des talus et des espaces urbanisés. Ces sites laissent à penser qu'ils étaient réservés aux réunions. La ville est aussi traversé par plusieurs voies qui structurent son urbanisme. Bibracte s'était enfin spécialisé dans l'exploitation minière des richesses de la ville et de leur habileté à travailler les métaux dans des ateliers.
 
Bibracte, la capitale des ÉduensVercingétorix y fut proclamé chef de la coalition gauloise en 52 av. J.-C. et Jules César y achèvera la rédaction de ses "Commentaires sur la Guerre des Gaules". Pour Jules César, Bibracte est "de beaucoup la plus grande et la plus riche ville des Éduens" (César, Bellum Gallicum, I, 23). Elle fut abandonnée au profit Augustodunum (Autun) et elle est aujourd'hui recouverte de forêts. Bibracte est maintenant un site de référence pour l'étude de la civilisation celtique.
 
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#Posté le mardi 18 novembre 2014 05:42

Ambiorix, un adversaire de choix pour Jules César

Ambiorix, un adversaire de choix pour Jules CésarJe vous mets aujourd'hui ces superbes images d'Ambiorix, le chef des Éburons, qui fut sans doute le seul adversaire que César ne réussit jamais à capturer. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Ambiorix est le chef des Éburons, qui se révolta en 54 avant J.-C. contre l'occupant romain.
 
"Roi [de la région] à l'entour", c'est-à-dire des deux tribus des Éburons, Ambiorix est un des principaux chefs gaulois. Il faisait figure de pro-romain depuis 57 avant J.-C. Dans le passé, il avait été auxiliaire chez les Romains. Bien que César l'avait libéré de rendre hommage aux Aduatuques en 57 avant J.-C, il rejoint Catuvolcus durant l'hiver 54 avant J.-C. dans un soulèvement contre les forces romaines.
 
Rusé, celui-ci réussi par la tromperie à faire sortir à découvert la garnison commandée par Titurius Sabinus qui s'était retranché à Atuatuca (Cologne); quinze cohortes furent ainsi massacrées. Le corps commandé par Quintus Cicéron (frère de Marcus) put en revanche être sauvé. Assiégé par les Nerviens, il fut libéré par César en personne. Le soulèvement général que recherchait Ambiorix fut un échec.
 
Immédiatement après avoir fait un nouveau passage au-delà du Rhin (en 53), il mena une très rude campagne d'anéantissement contre les Éburons; et poursuivit avec plus ou moins de succès, les chefs gaulois rebelles. Catuvolcus pour éviter de figurer dans le triomphe de César préfère se suicider. Jules César traqua longtemps Ambiorix dans les Ardennes, mais celui-ci demeura insaisissable. Il réapparaîtra en 51, ce qui aboutira à de nouvelles représailles contre les Éburons. Il s'échappa outre-Rhin et mourut parmi les tribus germaniques.
 
Ambiorix, un adversaire de choix pour Jules CésarCette politique provoqua la conjuration générale qui devait prendre pour chef Vercingétorix, où il prit des mesures de représailles contre les peuples qui s'étaient soulevés. Sa révolte a, en quelque sorte, préparé celle de Vercingétorix.
 
Après l'indépendance belge en 1830, les historiens ont promus Ambiorix comme un héros national belge : un poème épique a été écrit sur lui en 1841, et un quartier résidentiel à Bruxelles (maintenant à proximité du quartier européen) a été nommé après lui dans les années 1880.
 
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#Posté le mercredi 10 décembre 2014 04:20

La bête des Cévennes

La bête des CévennesLa bête des Cévennes a sévit de 1809 à 1816 dans l'Ardèche, le Gard et la Lozère. Guy Crouzet dans Causses et Cévennes, 1 tome XVII (janvier-février-mars 1991), identifia le point central de ses activités, le mont Lozère. 29 personnes, principalement des femmes et des enfants furent les victimes de cette bête mystérieuse. Parmi ses victimes, six furent décapitées. On pense malgré tout que la liste des victimes peut être plus longue du fait que les actes des registres ne mentionnent pas toujours les causes du décès ou un simple dévoré par les bêtes sauvages comme pour la bête du Gévaudan.
 
Elle est décrite elle aussi comme un loup, mais elle aurait la taille d'un âne, avec un pelage brun, une crinière noire, de longues oreilles et de grosses mamelles. Son audace est si grande qu'elle pénètre même dans les maisons et aurait même attaqué une femme sortant d'une l'église. Ces attaques et sa description déstabilisent les autorités qui n'ont jamais connu une bête au comportement pareil.
 
Selon la voix populaire, la bête qui désolait les Cévennes, serait un loup qui viendrait des champs de bataille espagnols. Mais une hypothèse plus sérieuse voudrait que ces attaques soient du fait de loups enragés et d'hommes commettant des meurtres crapuleux comme le montre le cas des victimes décapitées et déshabillées. Nous ne pouvons pas non plus exclure l'hybride de chien et de loup et les chiens errants, ce qui pourrait expliquer le comportement audacieux de cette bête.
 
À partir de 1812, des villageois étaient désignés comme volontaires pour pratiquer les battues. Des primes étaient versées aux chasseurs. Les préfets conseillèrent même de mettre de gros chiens pour protéger les enfants et les femmes qui paissaient les moutons. Pourtant, toutes les battues et les pièges utilisés contre elle, n'aboutirent qu'à de vibrants échecs. Elle cessa définitivement son œuvre meurtrière durant le milieu de l'année 1816. Cette bête n'a ni été tuée ni capturée. Malgré tout, certains pensent qu'elle a peut être été tuée à l'affût ou empoisonnée, mais nous ne pouvons pas le dire avec certitude.
 
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#Posté le lundi 22 décembre 2014 04:01

Ils ont brûlé le père Noël

Ils ont brûlé le père NoëlLe dimanche 23 décembre 1951 ver 3h de l'après-midi, c'est à la surprise générale, qu'une effigie de 2,50 mètres du père Noël était brûlée sur le parvis de la cathédrale Sainte-Bénigne à Dijon, sous les yeux de 200 enfants. Une exécution décidée après une décision du clergé local qui considérait ce dernier comme un usurpateur et un hérétique. On lui reprochait de remplacer l'Enfant-Jésus et de faire de Noël, non plus une fête religieuse célébrant la naissance de Jésus mais une fête commerciale amenant attractions et animations toutes venus des États-Unis. Cette exécution avait fait les gros titres des journaux du lendemain notamment France Soir.
 
Depuis l'été 1951, il y avait eu une campagne de l'Église contre le père Noël. Une campagne à laquelle ont pris part les mouvements catholiques comme le montre La Croix le 19 juillet. "France Soir", le 9 novembre donne une idée de cette opposition catholique : "La légende de Noël doit être détruite dans l'esprit des enfants". Alors que dans l'"Aurore", le cardinal Jules Saliège pourtant plus inspiré, condamne aussi le père Noël. Cela peut expliquer pourquoi quelques personnes agirent afin de brûler le concurrent commercial de Jésus. Ce qui est drôle, car en brûlant le père Noël, ils s'en prenaient à un de leur saint laïcisé, Santa Klaus, n'est qu'une variante américaine du Sinterklaas néerlandais, c'est-à-dire Saint Nicolas.
 
L'acte est incompris. Il va prendre une dimension nationale et internationale. La désapprobation est générale et la polémique enfle. Le 24 décembre, le chanoine Kir maire de Dijon qui n'est pas d'accord avec cet autodafé comme beaucoup de catholique, décide de ressusciter le père Noël, et fait marcher un dijonnais déguisé en père Noël sur le toit de la mairie devant une foule nombreuse. L'honneur était sauf et les festivités de Noël pouvaient reprendre leurs cours.
 
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#Posté le mardi 23 décembre 2014 03:22

La bête de Sarlat : une bête des plus audacieuse

La bête de Sarlat : une bête des plus audacieuse La bête de Sarlat, en Périgord, causa des ravages à partir de mars 1766, et fut à l'origine de rumeurs de loup-garou. Elle aurait fait 17 victimes dans les villages aux alentours de Sarlat. La hantise de ce "monstre" devait perdurer pendant plusieurs décennies.
 
La bête de Sarlat : une bête des plus audacieuse Cette bête était décrite énorme et d'une agressivité incroyable. La terreur envers cette bête la décrivait comme une chose terrifiante, la population ne pouvait pas croire que c'était un loup. On en arrivait même à croire que ce pouvait être une sorte de loup-garou. On apercevait la bête partout, même dans les ruelles sombres de Sarlat. Cette bête s'attaqua aussi bien à des hommes, des femmes et des enfants, et se levait debout sur ses pattes postérieures pour se tenir à leur hauteur. Les gens ne sortaient plus à la tombée de la nuit.
 
Il fallut une battue de 100 hommes au mois d'août pour tirer sur cette bête à bout portant. Elle fut exposée en public. Elle mesurait 75 cm de large pour 130 cm de long. Un loup porteur de la rage aurait été à l'origine de cette hécatombe. Les attaques de loups enragés se portent souvent sur des personnes adultes. Les attaques après sa mort cessèrent. Pourtant, la population ne crut pas à cette explication et continua à croire que c'était un loup-garou.
 
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#Posté le lundi 12 janvier 2015 04:06

Le massacre de la Saint-Barthélemy

Le massacre de la Saint-BarthélemyLe 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, un événement qui devait sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Il était dans la logique du rêve de concorde de Catherine de Médicis et de son fils, le roi Charles IX qui avait pour but de réunir catholiques et huguenots dans une paix précaire mais qui arrangerait tout le monde. L'attentat raté le 22 août contre l'amiral de Coligny, figure emblématique de la Réforme française, alors revenu en grâce auprès du roi, est le commencement d'un déchaînement de violence.
 
Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Pris dès lors entre deux factions violemment antagonistes, dans une tentative désespérée pour conjurer le retour de la guerre civile, il se résigna à un acte préventif déguisé en une vengeance catholique après une dure décision le 23 août qui fait suite à plusieurs réunions du Conseil royal : l'exécution de plusieurs dizaines de chefs de guerre huguenots est décidé dans la nuit du 24 août. On achève Coligny et les chefs huguenots sont alors exécutés sur ordre du Conseil royal. Ce qui devait au départ des assassinats ciblés deviennent le début d'un massacre d'une grande ampleur.
 
S'ensuit un déchaînement de violences. Des bandes catholiques massacrent par milliers "ceux de la religion" - hommes, femmes, vieillards, et nourrissons. Les défenseurs de la religion catholique rougirent la Seine du sang des protestants jusqu'au 29 août. Alors, pour couper court à cette entreprise d'extermination, il fallut à Charles IX assumer toute une tragédie qui l'a largement débordé. Nombre de petites villes ne veulent pas prendre l'exemple de Paris pour préserver la paix civile, mais ce n'est pas le cas à La Charité-sur-Loire dès le 24, à Meaux les 25 et 26, à Bourges le 26, à Saumur et Angers le 28-29, à Lyon le 31 août, à Troyes le 4 septembre, du 17 au 20 septembre à Rouen, et du 3 au 5 octobre dans les environs de Bordeaux et d'Albi, où le massacre continue.
 
Cette furie qui provoque le décès de 3000 personnes. Si on y ajoute les tueries survenues dans une quinzaine de villes de province jusqu'en octobre, le nombre total de morts tourne autour de 10 000. Le massacre est surtout une émeute urbaine contre la politique de concorde initiée depuis 1562. Les catholiques intransigeants ont profité des meurtres des chefs huguenots pour s'en prendre à tous les protestants qu'ils trouvaient sans ordre officiel se prenant pour des croisés. Ils semblent avoir cru que le roi avait autorisé ce massacre du moins leur a-t-on fait croire. Dans cette orgie sanglante, quelques anonymes choisirent de cacher des protestants.
 
Le massacre de la Saint-BarthélemyLes puissances protestantes comme l'Angleterre, l'Allemagne, les Provinces-Unies, ont peur, l'Espagne catholique de Philippe II et la papauté sonnent les réjouissances. Les messes solennelles, les feux de joie, les médailles commémoratives en sont un bel exemple, quant au pape Grégoire XIII, il ordonne de fêter l'événement dans toute la ville de Rome, bel exemple pour un pape qui doit normalement prêcher la "paix".
 
Les chefs protestants survivants ont fui vers l'ouest et relancèrent les guerres de religion, les propagandistes huguenots utilisèrent les meurtres afin d'obtenir un soutien international pour leur cause. Ils articulèrent de nouvelles théories à propos de la résistance politique, François Hotman, Théodore de Bèze, et d'autres écrivains huguenots défendirent le droit des magistrats à retirer leur obéissance à un monarque qui permettrait de telles atrocités contre ses sujets.
 
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#Posté le dimanche 18 janvier 2015 03:29

Schlumeister, l'espion de l'Empereur

Schlumeister, l'espion de l'EmpereurEn quelques années, Charles Louis Schlumeister, passa de l'illégalité aux fonctions les plus officielles (mais discrètes), de la contrebande à la notabilité. Il fut le plus fameux espion de l'épopée impériale, une sorte de "James Bond" napoléonien, pour reprendre le mot de Jean Tulard.
 
Né en pays de Bade en 1770 à Neufreistett, et fils d'un pasteur luthérien, qui le fait entrer à 15 ans comme cadet dans les hussards. Il travaille ensuite comme secrétaire, puis dans l'agriculture et devient contrebandier. Cette dernière activité lui permettra de connaître tous les passages à gué du Rhin.
 
Il est en réalité passé aux armées françaises à la fin de la Révolution, puis il participa, au sein de la Grande Armée, aux campagnes de l'Empire, intoxiquant les états-majors ennemis ou espionnant leur dispositif. Il est ainsi chargé de missions de confiance souvent restées mystérieuses. Ses informations conduisirent à la capture de Louis-Antoine-Henri de Bourbon en 1804 et il contribua également à la victoire à Austerlitz en 1805.
 
Schlumeister, l'espion de l'EmpereurHomme de confiance du général Savary qui l'a recruté, aide de camp puis ministre de la Police de l'Empereur, Schulmeister occupa encore des fonctions éminentes au sein des forces d'occupation (notamment à Vienne comme commissaire de police, en 1809), tout en continuant à animer des réseaux efficaces et redoutés. en 1814, il complota pour le retour de Napoléon 1er et effectua en 1815 différentes missions pour celui-ci.
 
Sous la Restauration (1815-1830), Charles-Louis Schulmeister fit tout pour apparaître comme un citoyen strasbourgeois ordinaire, comme un riche entrepreneur. Il était surveillé par la police royale et menacé par les investigations austro-prussiennes. Il connaîtra la prison, mais passera le reste de sa vie dans son grand domaine Boissy-Saint-Léger où il donne des fêtes somptueuses. Il y trouva la mort en 1853. Le personnage inspirera une célèbre série télévisée française qui fut diffusée entre 1971 et 1974.
 
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#Posté le mardi 03 février 2015 02:46

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