
En France, le 14 juillet est déclaré à partir de 1940 "Journée nationale du deuil". D'ailleurs, la relecture vichyste des fêtes nationales a du mal à passer, car elles cherchent à faire passer les valeurs du nouveau régime. La fête devait être organisée en cérémonies aux monuments aux morts, avec drapeau en berne, minute de silence, sonnerie aux morts, cérémonie religieuse et défilé militaire en présence des autorités. Cette fête embarrassait le pouvoir, mais en honorant les morts de 1940 avec ceux de la Grande Guerre, on éludait le sens républicain du 14 Juillet pour ne retenir que celui de la douleur et de l'héroïsme qui transcendait les clivages. Il n'y a pas non plus de défilé militaire dans Paris occupé, cela durera jusqu'en 1944, car les nazis veulent effacer toute référence à la Révolution française, cela pourrait donner de mauvaises idées.
Le général de Gaulle dépose une gerbe au monument aux morts de Whitehall et passe en revue les troupes de la France libre. Il passe en revue les 3000 hommes des Forces françaises libres qui défilent devant la statue du maréchal Foch à Londres. Il fait de cette célébration nationale un jour d'espérance, et non de deuil. C'est l'occasion pour de Gaulle de rédiger un nouvel appel aux Français où de Gaulle demande aux Français de résister aux Allemands, jusqu'à la va victoire finale.
De Gaulle fait diffuser son discours sur des affiches en France et les services gaullistes par prudence n'appellent pas à manifester en France. La commémoration du 14 juillet à Londres par le général de Gaulle a eu peu d'écho, mais son appel est entendu. Par la suite, durant le 14 juillet, des actes de résistance sont visibles comme les drapeaux tricolores mis sur les monuments aux morts, des personnes chantant la Marseillaise, des graffitis peints (croix de Lorraine, faucille et marteau), la distribution de tracts, qui vont se multiplier pendant la période d'Occupation.
Merci et bon 14 juillet !
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