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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Ça s'est passé un 25 décembre : Le baptême de Clovis à Reims

Ça s'est passé un  25 décembre : Le baptême de Clovis à ReimsLors du Noël d'une année comprise entre 496 et 511, Clovis passe à la phase des demandeurs (competentes) et reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers. L'influence de son épouse Clotilde fut incontestable, comme celle de Rémi, évêque de Reims, qui le baptisa très probablement à Noël. Clovis avait compris qu'il lui fallait le soutien de l'Église et des évêques pour réussir sa conquête. Cette alliance, suggérée ainsi dès 481, entre l'Église et Clovis est sanctifiée à Reims, un 25 décembre 498 ? 499 ? 508 ? lors du baptême du roi franc.
 
Ça s'est passé un  25 décembre : Le baptême de Clovis à ReimsLe jour choisi est celui de la nativité du Christ. Mais les témoins ne précisent pas de quelle année il s'agit. Après avoir suivi quelques mois de formation religieuse, Clovis, revêtu d'une robe blanche symbole de sa pureté, s'immerge dans l'eau et reçoit l'onction à l'aide d'une huile consacrée. Trois mille de ses guerriers la reçoivent à leur tour, attestant l'adhésion du peuple franc à sa nouvelle foi. Celle-ci va permettre à Clovis d'asseoir son pouvoir sur l'ensemble de la Gaule. En effet, il peut désormais compter sur le soutien des populations gallo-romaines christianisées qui sont encore soumises aux souverains de confession arienne, mais aussi et surtout sur l'appui des cadres déjà puissants de l'Église. Le roi des Francs ne se privera pas de les utiliser.
 
Ça s'est passé un  25 décembre : Le baptême de Clovis à ReimsCet acte décisif fit du roi des Francs le seul souverain catholique de l'Occident et lui donna, de ce fait, un rôle prépondérant dans un monde où les évêques représentaient la seule force morale et la plus grande puissance économique du temps. Cet événement capital devait à la fois légitimer sa prise du pouvoir en Gaule et permettre la liquidation de l'hérésie arienne, qui menaçait alors de prévaloir. Grâce à sa conversion au catholicisme, Clovis peut s'enorgueillir du titre très symbolique de «Consul des Romains», conféré par l'empereur de Constantinople en 508.
 
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#Posté le lundi 16 décembre 2013 04:16

Ça s'est passé un 25 décembre : Le couronnement de Charlemagne comme empereur

Ça s'est passé un 25 décembre : Le couronnement de Charlemagne comme empereurLe couronnement de Charlemagne consacre le rôle européen du monarque. Sacré roi des Francs en 754, à l'initiative de son père, Pépin III dit le Bref, et en même temps que lui, Charles accède au trône en 768 ; il le partage avec son frère Carloman jusqu'à la mort de celui-ci, en 771. Charles se lance alors dans une série de campagnes militaires qui lui permettent de se faire proclamer roi des Lombards, au lendemain de la prise de Pavie, en 774. La guerre contre les Saxons, l'annexion de la Bavière et la soumission des Avars favorisent l'extension du royaume (dilatatio regni).
 
Ça s'est passé un 25 décembre : Le couronnement de Charlemagne comme empereurC'est devenu un royaume bien administré. Le roi se montre le protecteur vigilant et autoritaire de l'Église. L'idée d'empire chrétien-romain ou chrétien-franc est familière à une élite intellectuelle bien avant le couronnement impérial. Il faut dire qu'il y a la convergence des avis de ses conseillers et des combats qu'il livre au nom de Dieu amène Charlemagne à restaurer, en Occident, l'héritage de Rome.
 
Ça s'est passé un 25 décembre : Le couronnement de Charlemagne comme empereurProfitant de la crise iconoclaste qui sévit dans l'Empire romain d'Orient et de l'avènement d'une femme comme basileus, Charles intervient en Italie et prend la défense du pape Léon III, menacé par l'aristocratie romaine. Se posant alors comme protecteur de l'Église et comme arbitre suprême, il se fait couronner empereur par Léon III, à Rome, le 25 décembre 800. Mais, alors que Charles se lève devant la tombe de saint Pierre, le pape, devançant l'acclamation du peuple, et inversant le rite byzantin, le couronne de ses propres mains. Charlemagne est mécontent car il devient ainsi tributaire du pape. Or si pour lui l'unité de l'empire est fondée sur l'universalisme de l'Église, la réalité du pouvoir demeure franque.
 
Il est acclamé ensuite par la population : le voici empereur. Avec une innovation. Jadis, l'acclamation, sorte d'investiture du peuple, précédait le couronnement. Désormais, elle va le suivre. L'inversion est d'importance. L'empereur est l'élu de Dieu, avant d'être reconnu par la population. Une forme originale de césaropapisme est née, lourde d'ambiguïtés qui se traduiront ensuite par d'incessants conflits de souveraineté entre le pouvoir spirituel des papes et le pouvoir temporel des empereurs et des rois. 
 
Cet événement s'inscrit dans une triple tradition : biblique avec pour modèle David, roi sacré de l'Ancien Testament, impériale, marquée par la personnalité d'Auguste, et chrétienne, incarnée par celle de Constantin.
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#Posté le mardi 17 décembre 2013 03:39

Ça s'est passé un 25 décembre : Nivelle remplace Joffre à la tête des armées françaises

Ça s'est passé un 25 décembre : Nivelle remplace Joffre à la tête des armées françaisesÀ la suite de ses victoires, le 25 décembre 1916, le général George Robert Nivelle remplace comme commandant en chef des armées le général Joffre. Le général Georges Robert Nivelle est promu général de brigade en octobre 1914 en même temps que Philippe Pétain, peu après le début de la Première Guerre mondiale. En 1915, il est nommé à la tête d'une division, puis du 3e corps qui aide à stopper l'offensive allemande lors de la bataille de Verdun au début de l'année 1916. En mai 1916, il remplace le général Pétain à la tête de la IIe armée à Verdun. Son emploi de barrages d'artillerie roulants lors de deux contre-attaques françaises qui se soldent par une victoire éclatante (en octobre puis en décembre 1916) permettent aux troupes françaises de reprendre presque tout le terrain gagné par les Allemands au cours des six mois précédents. Il reprit aux Allemands les forts de Douaumont et Vaux au côté du général Mangin, en montrant peu de respect pour les vies humaines.
 
En décembre 1916, Nivelle remplace Joffre, promu maréchal, jugé trop statique et usé par deux années successives de combat de tranchées sans aucune occasion de percée décisive, au commandement en chef des armées du Nord et du Nord-est, passant ainsi devant de nombreux officiers supérieurs. Il proclame alors que les méthodes qu'il a utilisées à Verdun peuvent permettre aux Alliés de gagner la guerre. Ses promesses d'une victoire rapide séduisaient la commission de l'Armée à la Chambre. Le Premier ministre britannique, Lloyd George, accueille avec enthousiasme la proposition faite par Nivelle de privilégier les attaques de front menées en étroite coordination avec des bombardements d'artillerie intensifs.
 
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#Posté le vendredi 20 décembre 2013 03:42

Guillaume Briçonnet, un homme inspiré dans un monde de violence religieuse

Guillaume Briçonnet, un homme inspiré dans un monde de violence religieuseJe vous mets aujourd'hui ces superbes images d'un très grand humaniste français, Guillaume Briçonnet, un homme réfléchi dans un monde d'intolérance religieuse. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Guillaume Briçonnet est un humaniste français (1472–1534). Il se trouva à jouer un rôle important dans les questions religieuses du début du XVIe siècle (les relations entre le pouvoir royal et la papauté, les querelles autour de l'humanisme et de la Réforme).
 
Guillaume Briçonnet est le fils du cardinal archevêque de Saint Malo puis de Reims, lui-même devient l' évêque de Lodève à 19 ans en en 1498 puis abbé de Saint Germain des Prés en 1507 et confesseur d'Anne de Bretagne en 1496, il est chargé d'une mission diplomatique auprès du pape Jules II en 1507; il s'agissait, semble-t-il, de défendre Louis XII des accusations portées contre lui, puis il a été l'ambassadeur de François 1er à Rome en 1517 semble-t-il pour négocier avec la papauté les modalités d'application du concordat; à son retour, le roi lui obtient le diocèse de Meaux en 1516.
 
Évêque de Meaux de 1516 à 1534, il a mis en ½uvre une politique de rénovation de l'Église. On pense que l'influence de certains évêques italiens de l'Oratoire de l'Amour Divin, en particulier Gian Matteo Giberti, évêque de Vérone qui fut invité par Briçonnet afin de commencer des réformes dans son diocèse  de Meaux, où il fait de fréquentes visites, encouragea la dévotion au Saint-Sacrement et à la Vierge Marie, et promeut un renouveau religieux au moyen de sermons et de tracts imprimés dans son propre palais. Directeur spirituel à partir de 1521 de Marguerite de Navarre, s½ur de François Ier, il tente de dégager la pratique religieuse de sa fidélité minutieuse à la lettre et aux gloses, pour lui restituer une dimension plus librement spirituelle, souvent teintée d'un mysticisme personnel dont on retrouve trace dans les poèmes de Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre.
 
Guillaume Briçonnet, un homme inspiré dans un monde de violence religieuseIl fit venir auprès de lui de nombreux humanistes, tels que Lefèvre d'Etaples, Gérard Roussel, Martial Masurier, François Vatable, Michel d'Arande, Guillaume Farel, Pierre Caroli, et Jacques Pauvan pour former un petit groupe appelé le «cénacle de Meaux».  Des innovations sont alors introduites dans la liturgie : le culte des images est épuré, des traductions françaises de la Bible sont mises à la portée des fidèles. Dans un souci d'évangélisation, il diffuse la traduction française de la Bible en 1522, à laquelle son ami Lefèvre d'Étaples travaillait. Ce simple fait le rend suspect aux autorités ecclésiastiques, et notamment à la Sorbonne. Les thèses luthériennes de 1517 provoquent un mouvement de lutte contre l'hérésie, les écrits de Lefèvre sont condamnés, la traduction de la Bible est brûlée.
 
Guillaume Briçonnet souhaitait une rénovation interne de l'Église, mais non une rupture complète. Dès 1523, il prit ses distances avec les réformateurs les plus avancés, comme Guillaume Farel, et finit par disperser le «cénacle de Meaux». Mais les idées de Luther et de Calvin firent de nombreux adeptes dans une partie de la population meldoise. Briçonnet interdit alors dans son diocèse les textes de Luther, mais il protège autant qu'il le peut les évangélistes.

Guillaume Briçonnet, un homme inspiré dans un monde de violence religieuseLa Sorbonne, sous la direction de Béda, et les Cordeliers essaient par deux fois de le faire condamner. Grâce à la protection de la reine Marguerite, il parvient à échapper au sort de Berquin (condamné au bûcher) ou à celui de Lefèvre d'Etaples (exilé). Tout en maintenant sa position évangéliste, il peut rester à Meaux jusqu'à sa mort.
 
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#Posté le dimanche 12 janvier 2014 03:52

La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnues

La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de la Bête du Gévaudan, une affaire criminelle qui dura du 30 juin 1764 et le 17 juin 1767 et qui fera une centaine de  victimes dont l'auteur est un animal à l'attitude étrange. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
Au printemps 1764, une femme est attaquée près de Langogne, en Gévaudan, par une «bête» que ses b½ufs parviennent à mettre en fuite. C´est le début de trois années de terreur pour la population de cette région de Lozère rurale et austère, déjà éprouvée par les guerres de religion passées, les hivers rigoureux, les famines et épidémies. Le 30 juin 1764, sur les rudes plateaux du haut Vivarais (au sud du Massif Central), Jeanne Boulet, une petite bergère de 14 ans, meurt victime d'une «bête féroce», selon le curé qui l'enterre. À partir de là, les agressions de jeunes bergers vont se multiplier en dépit de grandes battues. La psychose se répand dans tout le Gévaudan. En effet, tous les récits de survivants ou de témoins de ces drames désignaient un animal. Les rescapés des attaques diront sans hésitation qu'il ne s'agit pas d'un simple loup, mais d'un autre animal inconnu ici qu'ils nommeront “La Bête”. Mais les blessures, jugées inhabituelles, suggéraient plutôt une "bête" hors du commun. À partir de ce moment les meurtres vont se succéder dans tout le Gévaudan, de Langogne à  Chaudes-Aigues et de Marvejols à La Chapelle-Laurent. Une centaine de personnes seront recensées comme ayant été victimes de la bête. Ce sont en général des femmes, des jeunes filles et des enfants.
La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesDes milliers de personnes seront alors sur le pied de guerre. On envoya des chasseurs de Mende, dirigés par le sieur Mercier, afin de venir en aide aux chasses qui se mettaient peu à peu en place à proximité de Langogne. Cependant, on se rendit vite compte que ces chasses étaient insuffisantes. Le subdélégué pour le Gévaudan de l'intendance du Languedoc, Étienne Lafond, l'intendant du Langudedoc, Marie Joseph Emmanuel Guignard de Saint Priest, le gouverneur de la province Jean Baptiste de Morin, comte de Moncan, dépêchent sur place 57 dragons (40 à pieds et 17 à cheval) sous les ordres du capitaine Duhamel, le comte de Morangiès, MM. de la Chaumette, le Marquis d'Apcher, tous les seigneurs du Vivarais, du Gévaudan et d'Auvergne viennent prêter main forte avec des gardes chasses expérimentés, leurs meilleurs chiens et leurs piqueurs. La rigueur de l'hiver 1764-1765 gêne l'action des dragons du roi contre la Bête. Une gigantesque battue est organisée pour rabattre la Bête vers les tireur, mais celle-ci se déplace vers le Rouergue, et le Quercy où elle recommence ses attaques. Malgré chasses et battues, le monstre continue ses ravages. Aux quatre coins du royaume, et même hors de France, on se passionne pour les événements du Gévaudan et pour le fauve impitoyable qui nargue les 57 dragons du capitaine Duhamel. C'est durant cette phase que le 31 décembre 1764, l'évêque de Mende Mgr Gabiel-Flaurent de Choiseul Beaupré évoque "la colère de Dieu" contre cette partie du royaume afin d'en punir les misérables pécheurs, il conseilla alors aux gens de venir dans toutes les églises pour prier avec ferveur. Son but est d'amener la population à mener une vie plus vertueuse, à tenir le péché en horreur, spécialement le péché de chair, à éduquer les enfants dans la foi romaine, et aussi à mettre fin à l'hérésie protestante, à faire taire les philosophes et leurs paroles blasphématoires, mais c'est aussi une attaque déguisée envers les familles nobles du Gévaudan. Les dragons ne sont d'ailleurs pas très bien vu de la population locale et des nobles, et malgré la bravoure du capitaine Duhamel, ils voudraient bien les voir partir.
La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesLe 12 janvier 1765, Jacques Portefaix, un jeune berger et ses camarades du village de Villaret sont attaqués par la bête qu'ils réussissent à mettre en fuite. Louis XV donne une gratification de 300 livre à lui et ses camarades en récompense. Le roi Louis XV promet alors une véritable fortune à qui tuera la bête, ce qui attire de nombreux chasseurs souvent peu professionnel. Devant le peu de réussite des dragons, Louis XV envoie alors Martin Denneval, un gentilhomme Normand, le plus grand louvetier du royaume, qui en est à 1200 loups à son conteur, il est accompagné de son fils et ils arrivent le 17 février 1765. Les Denneval refusent l'aide du des dragons et des nobles du Gévaudan, ils préfèrent l'aide des paysans, et réussissent à avoir l'exclusivité des chasses. Ils tâtent le terrain puis commencent leur travail et tuent en Gévaudan un grand nombre de loups mais pas la Bête. Celle-ci continue ses méfaits, et le nombre de ses victimes ne cesse d'augmenter. Le 14 mars 1765, Jeanne Jouve l'affronte à mains nues pour éviter que la Bête ne lui emporte son enfant resté sur le pas de la porte. Voulant d'abord chasser de façon traditionnelle, Martin Denneval en revient aux battues  qui semblent plus efficaces comme celle mettant en  mettant à l'½uvre plus de 10 000 hommes le 21 avril 1765, sans résultat. Martin Denneval ne démérite pas malgré les intempéries, mal secondé, il fait du mieux qu'il peut et cerne la bête dans la région des Troits Monts, il est d'ailleurs prêt à laisser l'honneur de la prime pour l'avoir tué aux frères Martel qui l'ont blessé au coup le 1er mai 1765 au bois de la Rechauve, entre et le Malzieu et Saint-Albans. Rien n'y fait. Le coup du sort viendra des plaintes calomnieuses des nobles locaux et plus particulièrement celles du comte de Morangiès, mécontent que le vieux Normand n'ait pas voulu partager avec lui l'honneur de chasser la bête. Elles seront écoutées à Versailles alors que le pauvre bougre se démène. Louis XV décide de le remplacer, alors qu'il semble proche du but.
La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesLe 20 juin 1765, Louis XV demandera à François Antoine, dit Monsieur Antoine, porte-arquebuse en titre de Louis XV, lieutenant des chasses du roi par commission et Lieutenant en titre de la Capitainerie des Chasses de Saint-Germain-En-L'Haye, âgé de 70, de mettre fin aux agissement de la bête. Il prend conseil auprès des Denneval, écoute avec attention tout ce qu'on lui raconte sur la Bête. Il est troublé par les m½urs inhabituelle de ce loup. Calme et méthodique, Monsieur Antoine commence ses chasses le 30 juin et les continue tout l'été. Malgré des moyens énormes, des battues gigantesques, il échoue également. Les meurtres succèdent aux meurtres et toujours, toujours cette même description, elle se paye même le luxe de tuer sous ses fenêtres. Le lieutenant des chasses de Louis XV est au bord du désespoir et le roi est alors très en colère. La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesLes ennemis de la France, en effet, commencent à se gausser de ces échec répétés. En Angleterre et en Allemagne circulent des gravures montrant Louis XV et toute l'armée française tenus en échec par la Bête du Gévaudan. La presse ironise ou s'inquiète. D'autres régions du royaume sont gagnées par le syndrome de la peur : Champagne, Périgord, Bugey, Bretagne. Monsieur Antoine réclame des renforts à Versailles, des hommes, des chevaux, des chiens, de l'argent. Le 11 août 1765, Marie-Jeanne Valet, face à la Bête, lui plante sa baïonnette dans le poitrail et  le 29 août 1765 un énorme loup est tué par un garde chasse : on croit les deux fois qu'il s'agit de la Bête, tout le monde se réjouit, aussi bien en Gévaudan qu'à la cour. À tort : les attaques reprennent en octobre. L'honneur du roi est en jeu, d'énormes battues sont organisées où beaucoup de loups seront tués. Certains d'une taille et d'un poids exceptionnel comme celui tué le 21 septembre 1765 par Monsieur Antoine au bois des Chazes dans le Velay à 22 km de l'endroit ou sévit la bête. Que pouvait-elle bien faire dans un endroit où on ne l'avait jamais vue, certains pensent à une imposture savamment montée par le roi aidé par la noblesse locale qui lui est très fidèle pour en finir avec cette affaire. Il part ensuite non sans avoir abattu un couple de loups pour en être sûr. Cet animal sera naturalisé et présenté à la cour à Versailles ou Monsieur Antoine triomphera et portera sur ses armes un loup mourant symbolisant la bête. Pendant 2 mois les carnages cesseront mais reprendront ensuite. C'était trop beau.
La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesL'attention médiatique est retombée. Pour Paris, le problème est réglé et cet épisode n'intéresse plus personne hors du Gévaudan. D'autres épisodes de «bêtes» surviennent également dans d'autres endroits du royaume, supprimant l'originalité des événements. Seul le subdélégué de l'intendant de Languedoc, Étienne Lafont, chroniqueur des faits dès le début, continue de s'activer pour détruire le ou les prédateurs anthropophages. La liste de morts s'allonge tout au long de l'hiver, du printemps, de l'été 1766. Le clergé multiplie les messes, les pèlerinages, les dévotions à la Vierge. En vain. Les morts ne cessent de croitre et la Bête plus audacieuse que jamais attaque en plein village, se fait voir de tous, ne semble pas souffrir des coups de baïonnette qu'elle reçoit, ni même des balles qui sont tirées contre elle et qui l'atteignent. Elle semble invincible. Mais est-ce le cas ? Nous savons qu'à cette époque les fusils étaient moins précis qu'aujourd'hui. La noblesse locale se mobilise une nouvelle fois, enrôle toute la population, intensifie les chasses et les battues. Au cours de l'une d'elles, organisée par le jeune marquis d'Apcher le 19 juin 1767, un chasseur réputé et controversé pour avoir été un ancien protestant sans doute, Jean Chastel, tue un loup colossal  à La Sogne d'Auvers qui se jetait sur lui. Ce succès n'est en rien étonnant, car le marquis d'Apcher et Jean Chastel connaissent bien le terrain et les personnes y habitant, ce qui leur avait permis de savoir où se terrait la bête. Après des agressions plus diffuses dans le temps, c'est principalement un couple d'animaux carnassiers qui est tué, dont un fameux gros mâle abattu par Jean Chastel. Jean Chastel qui ne fut pas récompensé de son acte. Il emmena sa bête à Versailles  où son odeur incommoda le roi qui la fit enterrer sur-le-champ sans accorder la moindre prime au chasseur. Au total, selon les estimations, ce drame a causé la mort de 78 à 99 personnes et blessé de 50 à 250 personnes.
La Bête du Gévaudan, une affaire aux diverses inconnuesOn pense que le carnage est à mettre au compte de plusieurs loups géants, à une époque où, à cause des guerres et de l'interdiction faite aux paysans de porter des armes, les loups prolifèrent en Europe. Mais, vu le nombre exceptionnel de victimes et l'inefficacité de la longue traque, la bête était-elle seulement des loups ? Tout au plus on peut supposer qu'il y eut plusieurs animaux meurtriers, d'après les récits des témoins l'animal serait un très gros loup ou d'un très gros chien. ces animaux auxquels on trouvait une allure et un pelage à la fois proches et différents de ceux des loups, pouvait être aussi un croisement de louve et de chien sauvage. L'historien Guy Crouzet, ajoute qu'une hyène aurait pu se trouver mêlée à l'affaire, s'étant échappée d'un convoi d'animaux exotiques en route pour la ménagerie privée de quelque riche personnage. Pourtant 16 victimes ont été décapitées, d'autres scalpées : les sceptiques ont trouvé là un premier motif pour mettre à mal la thèse la plus répandue, celle du loup. Il faut dire que le Gévaudan est une région violente, où les crimes crapuleux, les crimes d'honneur et les vengeances sont fréquents et aurait pu être mis sur le dos de la bête du Gévaudan. La vraie nature de la bête n'est pas encore à l'heure actuelle complètement élucidée, c'est d'ailleurs ce qui fait tout l'intérêt de cette histoire. De nombreux auteurs, chercheurs, historiens, scientifiques ou simples passionnés continuent de traquer la bête du Gévaudan pour tenter d'en percer les derniers mystères, elle est encore de nos jours la source de plusieurs publications annuelles, une gazette reprenant l'actualité de la bête est publiée chaque année, un musée lui est consacré à Saugues, une exposition est mise en place chaque été à Auvers.
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#Posté le mercredi 15 janvier 2014 03:33

Modifié le vendredi 17 janvier 2014 03:15

Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époque

Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époqueJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Jeanne d'Arc, devenue un mythe dès son vivant du fait de son destin exceptionnel, qui est en réalité celui d'une authentique héroïne populaire. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époqueJeanne d'Arc, née le 6 janvier 1412 dans le petit village lorrain de Domrémy, est une fille de paysans aisés, sans être bourgeois. Elle reçut une bonne éducation, car elle n'était pas illettrée et ne parlait pas que le patois. Vaucouleurs, faisait partie des Marches de Lorraine, qui appartenaient au royaume de France. De son enfance on connaît ce qu'elle-même et certains témoins en ont évoqué aux procès : sa dévotion, marquée par l'enseignement des ordres mendiants (confession et communion fréquentes, pratique des ½uvres de miséricorde – surtout aumône aux pauvres –, culte spécial à certains saints et surtout à la Vierge et au nom de Jésus qu'elle prononcera sur le bûcher) ; sa participation aux fêtes et aux jeux de ses compagnons, à l'égard de qui elle manifestait toutefois une certaine distance, inspirée par sa piété et son goût pour la solitude. 
 
Très pieuse, entend des voix divines à l'âge de treize ans, en pleine guerre de Cent Ans. Elles l'engagent à libérer Orléans des mains des envahisseurs anglais et à rétablir Charles, dauphin légitime sur le trône de France. À l'époque, il est admis que Dieu peut s'adresser aux hommes. Mais pourquoi choisir cette jeune adolescente ? À travers les siècles, les spécialistes préféreront chercher du côté de la folie, de la schizophrénie... D'autres la croiront abusée par le diable. En effet, si Dieu peut s'adresser aux hommes, le Malin le peut également ! Certains enfin, qui doutent de l'Église, crieront à la supercherie. Mais comme l'écrit Colette Beaune, «se fait-on tuer pour quelque chose qu'on aurait inventé ?» Traumatisée par les malheurs de la guerre, dévastée par les irruptions des routiers à la solde du parti bourguignon, elle se rangea presque unanimement du côté armagnac et pour le Dauphin, contre les Anglais et le duc de Bourgogne. Jeanne est surtout dans la lignée du prophétisme féminin. Avant elle, d'autres femmes ont prétendu pouvoir sauver la France. Aucune cependant n'a eu l'obstination de Jeanne. Enfin, Jeanne brouille les limites sociales - paysanne, elle fait carrière à la Cour -, sexuelles - vêtue en homme, elle fait la guerre -, ou celles du profane et du sacré - elle prêche et crée des objets sacrés. Ce charisme féminin est la source d'un pouvoir informel qui finira par gêner, même ceux qu'il avait servi.
 
Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époqueElle se dirige alors vers Vaucouleurs. En 1429, ayant convaincu le capitaine Robert de Braudicourt après sa troisième tentative de rencontre et son armée de la conduire jusqu'au dauphin, elle se rend à Chinon, vêtue de costumes d'hommes. À ce moment-là, la cour de Bourges, où des factions s'affrontent, est paralysée : l'issue du siège d'Orléans est redoutée, car l'armée de Charles VII, piteusement mise en déroute par les Anglais en février 1429 lors de la "journée des harengs", est incapable de dégager la ville. Son plan de délivrance d'Orléans est accepté par le futur Charles VII. Elle communique surtout au roi une partie de la foi qui l'habite. Galvanisant les énergies, et brandissant sa bannière portant l'inscription "Jésus Maria", elle se joint alors à une petite armée de secours qui parvient à libérer la ville le 8 mai. Lors de son entrée à Orléans, ses ennemis la qualifient de «putain» et de «ribaude». D'autres la diront lesbienne, car elle a l'habitude de dormir avec des femmes. Colette Beaune explique qu'il s'agissait justement d'«une précaution qu'elle prenait pour protéger sa réputation.» Jargeau tombe ensuite et, enfin, l'arrière-garde anglaise est battue à la bataille de Patay le 18 juin. Courageuse et héroïque, elle est surnommée la "pucelle d'Orléans".
 
Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époqueSelon les historiens qui ont épluché la correspondance de Jean d'Orléans, comte de Dunois et compagnon d'armes de "la pucelle", celle-ci était dotée d'un véritable sens militaire. Mais ses victoires à Orléans et le long de la Loire sont loin d'être les résultats de son seul génie selon plusieurs spécialistes. La supériorité numérique des troupes du royaume de France et l'intelligence de Charles VII auraient tout autant joué dans la défaite des Anglais, si ce n'est plus. Jeanne d'Arc, dont le mythe et l'héroïsme ont été très tôt exploités, aurait surtout été un élément clé d'une guerre psychologique : redonner la confiance à l'armée, la chevalerie et la population, totalement désemparées face à l'invasion anglaise jusqu'en 1429.
 
Si le rôle de Jeanne d'Arc est plus psychologique que strictement militaire, c'est elle qui décide le sacre de Charles VII à Reims, formidable victoire idéologique qui démontre où est la vraie légitimité. Partis de la Loire, Charles VII et sa cour, malgré les Bourguignons, gagnent Reims, où le sacre est célébré le 17 juillet 1429. Champagne, Brie et Soissonnais se soumettent au roi, dont l'armée n'échoue que devant Paris prend sans doute en prenant des libertés à l'égard de ses "voix". Devenue une héroïne encombrante, elle continue la guerre malgré le roi. Jeanne d'Arc, prise par les Bourguignons à Compiègne le 23 mai 1430, essaye de s'échapper par deux fois notamment une tentative d'évasion du château de Beaulieu-en-Vermandois, où elle se jeta du haut d'une tour, puis elle est livrée aux Anglais.
 
Jeanne d'Arc, une femme qui a fait bouger son époqueEn Février 1431 débute son procès conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, où elle est accusée d'hérésie. L'enjeu du procès est, en revanche, de la présenter comme sorcière et hérétique. Et là, pour beaucoup, c'est pousser le bouchon un peu loin. Les audiences ne suscitent pas le scandale, elles provoquent une gêne. Et le supplice, expéditif, amène une certaine pitié, même à Rouen l'anglaise. Elle est brûlée vive le 30 Mai 1431, place du Vieux-Marché à Rouen. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des trois saintes patronnes de la France.
 
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#Posté le dimanche 19 janvier 2014 04:13

L'affaire Ranucci

L'affaire RanucciJe vous mets aujourd'hui ces images de l'affaire Ranucci, qui fait encore parler d'elle. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Le 3 juin 1974, Marie Dolorès Rambla, 8 ans, enlevée alors qu'elle jouait avec d'autres enfants devant leur immeuble, à Marseille, est retrouvée morte. Le 28 juillet 1976, Christian Ranucci, un représentant de commerce âgé de 22 ans, est guillotiné à la prison des Baumettes de Marseille. Trente ans plus tard, le doute demeure sur la culpabilité de l'un des derniers condamnés à mort français. De fait, plus on s'intéresse à cette affaire, plus s'installe un sentiment de malaise, tant la probabilité d'une erreur judiciaire est importante. Un simple coup d'½il sur ces deux dates, 1974-1976, montre que la justice a voulu aller vite, très vite, trop vite.
 
L'enquête semble bâclée : Marie-Dolorès a été enlevée, puis assassinée. Deux personnes ont vu l'auteur : le frère de la victime et un garagiste. Ni l'un ni l'autre ne reconnaîtront Ranucci, ni sa voiture. Les témoins ont désigné le ravisseur comme un homme d'une trentaine d'années conduisant une Simca 1100 grise. Or, Ranucci possédait une Peugeot 304. Quant au fameux pull-over rouge (devenu le titre du livre plaidoyer de Gilles Perrault), retrouvé près du lieu du crime, il n'appartient pas à Ranucci. Mais le jeune homme a eu un accident de voiture non loin de là. Et il a pris la fuite.
 
L'affaire RanucciÀ partir de là, une sorte de mécanique policière va s'enclencher et faire de Christian Ranucci le coupable idéal. Il signera même des aveux avant de se rétracter. Rien n'y fera. L'instruction sera menée tambour battant. Soutenu par sa mère et défendu par un jeune avocat, collaborateur de Paul Lombard, Jean-François Le Forsonney, Ranucci refuse toute stratégie de défense visant à lui faire éviter la peine capitale et clame sans répit son innocence. Durant son procès Christian Ranucci se montre hargneux et agressif, se mettant la Cour et les jurés à dos. Mais ces doutes n'ont pas fait le poids face à la version de l'accusation. L'un des avocats de Ranucci, André Fraticelli, a d'ailleurs jugé suicidaire de plaider l'acquittement, et laissé ses confrères, Paul Lombard et Jean-François Le Forsonney plaider seuls. Valéry Giscard d'Estaing refusera de signer la grâce présidentielle. Ranucci mourra en demandant à ses avocats : «Réhabilitez-moi !» L'influence du meurtre d'un autre enfant quelques mois auparavant par Patrick Henry ne pouvait amener qu'un verdict à charge. L'affaire paraissait donc résolue.
 
En 1978, la parution du livre de Gilles Perrault commencera à semer le doute dans les esprits. Il y relève un chapelet d'incohérences et de bévues... La justice a accepté de rouvrir le dossier d'autres affaires. Pour celle-ci, cela ne s'est jamais fait, malgré trois demandes de révision en 1979, 1981 et 1 991. Les défenseurs de Ranucci ont eu quelques espoirs ces derniers temps. On s'est aperçu que, sur des photos du procès de Ranucci, on repérait dans la foule un homme qui ressemblait étrangement à Michel Fourniret. Mais le 3 juillet dernier, une étude anthropométrique a conclu qu'il ne s'agissait pas du tueur en série.
 
De toute cette histoire, Michel Foucault (Le Nouvel Observateur, 11 septembre 1978) a dit : «Ranucci, guillotiné le 28 juillet 1976 était-il innocent de l'assassinat d'une fillette, deux ans plus tôt? On ne le sait toujours pas. On ne le saura peut-être jamais. Mais on sait, de façon irréfutable, que la justice est coupable. Coupable de l'avoir, avec cinq séances d'instruction, deux jours d'assises, un pourvoi rejeté et une grâce refusée, mené sans plus hésiter à l'échafaud».

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#Posté le mardi 21 janvier 2014 04:28

Modifié le mardi 21 janvier 2014 07:55

Madame de Maintenon, l'épouse secrète du roi

Madame de Maintenon, l'épouse secrète du roiJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Madame de Maintenon, une femme influente qui avait fait de la cour de Louis XIV un véritable couvent au dépit de des courtisans. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez
 
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon (1635- 1719), est la petite-fille d'Agrippa d'Aubigné. Aristocrate française et épouse secrète de Louis XIV, Madame de Maintenon laisse l'image d'une femme sage et mystérieuse, qui aurait eu une grande influence sur le roi.
 
Sa jeunesse est marquée par l'emprisonnement de son père, Constant, comme faux-monnayeur et un exil en Martinique (1645-1647). Elle est éduquée dans le calvinisme, et à la mort de son père, elle est recueillie par sa marraine, Madame de Neuillant, qui la convertit aussitôt au catholicisme (1649) puis, en 1652, elle épouse l'auteur Paul Scarron, de 25 ans son aîné, maîtrisant le genre burlesque. Grâce à cette union, elle côtoie les intellectuels de l'époque, tels que Madame de Sévigné et Madame de La Fayette.
 
Madame de Maintenon, l'épouse secrète du roiDevenue veuve (1660), elle est prise sous la protection de Mme de Montespan et devient gouvernante des bâtards royaux (1669). Intelligente et réfléchie, elle est appréciée de Louis XIV auprès duquel elle s'emploie à jouer le rôle d'une «sultane de conscience». Créée marquise de Maintenon (1674) sur les conseils de la marquise de Montespan, elle devient dame d'atours de la Dauphine en 1680. Son influence grandissant, elle ramène Louis XIV à ses devoirs d'époux, en ruinant la faveur de Mme de Montespan, puis de chrétien.
 
Après de la disgrâce de la marquise de Montespan et la mort de la reine, elle épouse secrètement le roi (1683) et continue de mener une vie discrète et dévote. Consultée par le roi sur les affaires, elle a exercé une influence politique qui reste difficile à évaluer et qui a été surestimée : si elle a, sans conteste, imposé l'austérité à la Cour et influé sur la politique religieuse du roi, encourageant la persécution des protestants et approuvant la révocation de l'édit de Nantes (1685), elle n'a, en revanche, fait que pousser discrètement ses sympathies (Fénelon, Noailles). Sans aucun doute, Madame de Maintenon fait régner l'ordre à la Cour de Versailles qui l'apprécie peu en retour.
 
Après la mort de Louis XIV (1715), elle se retire dans la maison de Saint-Cyr, qu'elle avait fondée en 1686 pour assurer l'éducation des jeunes filles pauvres appartenant à la noblesse. Mme de Maintenon y demeure jusqu'à sa mort, en 1719. Son corps est déterré en 1793 par les révolutionnaires. Ses restes, retrouvés pendant la Seconde guerre mondiale dans les décombres de l'école bombardée, sont déposés dans la Chapelle royale du château de Versailles avant d'être replacés en 1969 sur le site de Saint-Cyr.
 
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#Posté le mercredi 05 février 2014 03:43

Christine de Pisan, une femme qui a su se faire une place par ses écrits

Christine de Pisan, une femme qui a su se faire une place par ses écritsJe vous mets aujourd'hui ces superbes images de Christine de Pisan, une poétesse qui est alors une femme d'influence de son temps qui eu un véritable succès par ses écrits. J'espère qu'elles vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Christine de Pisan ou Christine de Pizan est une poétesse française (1365-1430 ?).
 
Fille d'un astrologue et médecin italien venu conseiller Charles V, elle fut mariée à un secrétaire du roi, Étienne du Castel. Veuve à 25 ans en 1389, elle se met à écrire pour faire vivre ses trois enfants, apportant d'importantes variations métriques et thématiques aux genres traditionnels (ballades, virelais, rondeaux, débats dits allégoriques) auxquels elle confère une spontanéité rare. Ses poèmes sont intéressants pour la recherche des combinaisons de rythmes et de rimes, pour leurs thèmes courtois, pour leurs thèses morales : belle leçon dont les chevaliers de l'époque n'ont guère su tirer parti.
 
Christine de Pisan, une femme qui a su se faire une place par ses écritsElle est heureusement protégée par quelques grands princes comme Jean de Berry, le duc de Bourgogne et Louis d'Orléans. Elle a alors conquis une place dans le monde des courtisans, des savants, des hommes cultivés et des gens de pouvoir. Elle a surtout de l'appui de Jean Gerson et de Guillaume de Tignonville, des grands écrivains de leur temps.
 
Mais elle cherche aussi à communiquer le savoir des «philosophes» anciens en donnant des ½uvres comme : le débat sur le Roman de la Rose, la Mutation de fortune, le Livre des faits du sage roi Charles V, la Cité des Dames, l'Avision Christine, le Livre du corps de Policie, où l'allégorie s'y mêle à de nombreux exemples tirés notamment de l'histoire antique (surtout de Valère Maxime) et d'autres écrits politiques, moraux et religieux.
 
Christine de Pisan, une femme qui a su se faire une place par ses écritsCette femme savante met surtout en avant ses idées politiques : elle pressent les dangers que fait courir au royaume la rivalité entre les princes. Sa plus grande originalité est d'avoir fait de sa condition féminine une cause à défendre. C'est au nom des femmes qu'elle adresse ses remontrances aux chevaliers de la cour, qu'elle fait appel à la reine Isabeau, qu'elle condamne, comme Gerson, le Roman de la Rose, s'opposant ainsi à d'autres «humanistes».
 
Le même orgueil féminin et la même pitié l'arracheront à la retraite dans un couvent où elle s'est réfugiée après la prise de Paris par les Bourguignons, en 1418, pour faire l'un des rares textes contemporains célébrant Jeanne d'Arc (Ditié de Jeanne d'Arc) en 1429.Elle mourut peu de temps après.
 
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#Posté le mardi 18 février 2014 03:24

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