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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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La reine de Neiges, un conte autobiographique

La Reine des neiges 2 vient de sortir, après le succès du 1er film auprès des jeunes générations. Une femme forte, libérée, délivrée. Mais ce film Disney puise ses origines dans un conte beaucoup plus sombre. La Reine des Neiges est un conte de Hans Christian Andersen publié en 1814. Il parle de la lutte du bien contre le mal. Bien que ce soit un des ses plus longs contes, Andersen l'a écrit en cinq jours. Le conte original est donc beaucoup plus complexe et sombre que la version Disney. Le style très personnel d'Andersen, avec sa syntaxe élaborée et son vocabulaire riche, installe une belle complicité avec le lecteur tout au long du récit.
 
La reine de Neiges, un conte autobiographiquePour jouer un mauvais tour aux hommes, le diable a fabriqué un miroir qui ne reflète que la laideur des choses, et déforme les visages de ceux qui s'y regardent. Atteint par deux éclats de ce verre maléfique dans son ½il et son c½ur, le petit Kay devient dur et indifférent, et se laisse entraîner dans son pays de glace par la Reine des Neiges, une figure froide qui, à l'aide de son baiser, enlève à Kay ses souvenirs et sa douleur. Alors que ses proches le croit mort, Gerda, son amie, est bien décidée à le retrouver avec pour seules armes sa candeur enfantine et ses souliers rouges. C'est le début d'un long voyage à travers le vaste monde, où elle rencontrera une magicienne, des brigands, des corneilles ou encore un prince et une princesse. Grâce aux larmes et à l'amour, Gerda peut sauver son ami, le libérant alors de l'emprise qu'avait la reine des neiges sur lui. Ensemble, ils retrouvent donc leurs vies et auront découvert au cours de ce périple l'importance de préserver une part d'enfant pour grandir et être heureux.
 
La reine de Neiges, un conte autobiographiqueComme on peut le voir dans La Reine des Neige, un puissant élément autobiographique traverse son récit; tout au long de sa vie, Andersen né à Odense le 2 avril 1805, au sein d'une famille pauvre, s'est perçu comme un outsider car il est longtemps ignoré ou tourné en dérision dans son pays, où l'on a raillé son égocentrisme, et, malgré la reconnaissance internationale dont il a bénéficié, suite à ses voyages en Angleterre où il rencontre Charles Dickens et où il devient le lion de la saison, en Allemagne où il se lie avec Chamisso, en France où il se lie avec Heinrich Heine, Honoré de Balzac et Alphonse de Lamartine chez Virginie Ancelotil, ne s'est jamais senti complètement accepté.
 
Il a beaucoup souffert dans certaines de ses relations personnelles les plus proches, et plus particulièrement celle avec Jenny Lind (1820-1887), une cantatrice d'opéra suédoise rencontrée par Andersen et dont il tombe rapidement amoureux en 1840. Le rejet de Lind en 1843 à son égard servit de source d'inspiration pour la Reine des Neiges. «... Elle a également été très applaudie à Copenhague, sa voisine, où elle a captivé Hans Christian Andersen avec sa sincérité et ses beaux yeux gris. Elle a inspiré au moins en partie deux ses contes les plus célèbres, Le Vilain Petit Canard et Le Rossignol et l'Empereur de Chine Nightingale, mais lorsqu'elle l'a rejeté comme prétendant, elle est devenue la Reine des neiges, dont le c½ur était fait de glace... » Leur amitié perdure néanmoins et, dans "La vraie histoire de ma vie", Andersen explique l'influence essentielle de Lind sur son travail : "C'est grâce à Jenny Lind que j'ai commencé à ressentir la sainteté qui existe dans l'art; c'est grâce à elle que l'on doit s'oublier soi-même. Au service du Suprême. Aucun livre, aucun homme n'a eu de Jenny Lind une influence meilleure ou plus nobles sur moi en tant que poète, et j'en ai donc parlé si longtemps et si chaleureusement ici."

La reine de Neiges, un conte autobiographiqueSes récits révèlent également sa méfiance à l'égard de l'autorité, ce qu'il a développé au cours de ses années difficiles à Copenhague. Ses nombreux voyages (Constantinople, Rome, Suisse, Espagne) lui inspirent des récits, mais ses compatriotes lui reprochent justement de parcourir le monde uniquement pour y trouver la célébrité. Difficile ne pas y voir le voyage formateur de Gerda dans la Reine des Neige pour devenir adulte. Cette histoire avait également de nombreuses valeurs chrétiennes évidentes, comme semble le montrer l'influence de Jenny Lind sur lui. Gerda utilise sa foi pour surmonter de nombreux dangers et la grand-mère  de Kai cite un verset de la Bible ici ou là. En outre, il est intéressant de noter que les enfants viennent d'une ville, et non d'un village médiéval ou d'une forêt sombre. Il a un cadre contemporain qui change dans un monde de conte de fées.
 
Le conte d'Andersen dénonce les gens qui donnent un point de vue négatif en toute chose de la vie. Cependant, Andersen les déculpabilise puisqu'ils sont irresponsables : un fragment de miroir s'est logé dans leur ½il ou pire, dans  leur c½ur. En outre, Andersen donne un rôle essentiel à la grand-mère de Kay. Celle-ci lui raconte le monde en se servant de veilles histoires. Lorsque le petit Kay est atteint à l'½il et au c½ur par une poussière de miroir, il devient un «intellectuel», et se moque de la naïveté des vieux contes de sa grand-mère. L'auteur fait ainsi l'éloge d'une vie simple où s'asseoir en se tenant par la main pour admirer des roses suffit au bonheur. L'auteur achève son conte en rappelant que l'adulte doit retrouver une part d'enfance pour être heureux : «La grand-mère était assise à la lumière du soleil de dieu et lisait à haute voix dans la Bible : si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume de Dieu». Avec un style d'écriture et un langage axés sur les enfants lecteurs, Ce conte de fées d'Andersen tourne autour de thèmes pour adultes et il est donc agréable à la fois.
 
La reine de Neiges, un conte autobiographiqueCe conte danois classique a fait l'objet de multiples adaptations, à la télévision et au cinéma, les plus connues sont La reine des Neiges de Lev Atamanov en 1957, le film d'animation russe, qui est l'un des plus proches de la source, sauf en ce qui concerne le retrait de tout aspect religieux (comme la Reine des neiges elle-même utilisait les éclats de miroir au lieu du troll), celle de Gennadi Kazansky en 1966 qui prend résolument des libertés avec le récit d'Andersen, celle de Päivi Hartzell en 1986 qui s'éloigne considérablement du récit d'Andersen, celle de Martin Gates en 1995 pas plus inspiré que la précédente et qui change complètement le récit, puis celle de 2002 de David Wu, dans une version moderne éloignant du récit d'Andersen, et 2005 de Julian Gibbs, qui oublie l'histoire d'Andersen afin de faire, plus inspirée est celle en 36 épisodes d'Osamu Dezaki entre 2005 et 2006, qui suit l'histoire d'Andersen tout en donnant un plus grand rôle à la Reine des Neiges et offrant un compagnon de voyage à Gerda, Ragi, et celle de Maxim Sveshnikov et Vlad Barbe en 2012, qui s'éloigne considérablement du récit d'Andersen en prenant de grandes libertés avec l'histoire.
 
Enfin, Disney fit une adaptation éloignée de ce que voulait faire Walt Disney. Il avait déjà une adaptation en tête depuis les années 1940, mais faire apparaître de la neige à l'écran était trop technique. Après une première tentative d'adaptation stoppée en 2002, et une autre en 2010 très éloignée de celle d'Andersen, arriva celle plus connue sortie en 2013, où le récit est différent du conte, puisque dans le film Anna recherche Elsa, sa s½ur, qui est la reine des neiges. Contrairement au roman, vu son succès le film a le droit à une suite sortie le 20 novembre 2019. Espérons qu'un jour une adaptation digne de ce nom voit le jour en live ou en animation après celle de 1957.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Hans Christian Andersen, La Reine des Neiges, Flammarion, 2016, https://www.bedetheque.com/auteur-44312-BD-Andersen-Hans-Christian.html, https://www.britannica.com/biography/Hans-Christian-Andersen-Danish-author, https://fairytalereview.com/2014/10/31/fairy-tale-files-snow-queen/, https://www.famousauthors.org/hans-christian-andersen, https://www.franceculture.fr/cinema/a-lorigine-de-la-reine-des-neiges, https://www.franceinter.fr/lisez-le-conte-original-de-la-vraie-reine-des-neiges-gratuitement-avec-de-superbes-illustrations,  http://www.fivesmilingfish.com/megans-blogs/2017/12/7/in-defense-of-the-snow-queen, https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/la-reine-des-neiges-est-avant-tout-un-conte-d-andersen-359747.html, http://www.silvercityvault.org.uk/index.php?a=ViewItem&key=SnsiTiI6MTAsIlAiOnsiaXRlbWlkIjoiOTYyNTAiLCJwZXJjZW50VGVybXNUb01hdGNoIjoiMC42IiwibWF4UXVlcnlUZXJtcyI6IjIwIiwibWluRG9jRnJlcSI6IjEiLCJtaW5UZXJtRnJlcSI6IjEifX0&pg=5&WINID=1574527119263#2iJk-oVDOfIAAAFumSEVag/96223, et https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Literature/TheSnowQueen.
 
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#Posté le mercredi 27 novembre 2019 12:39

Modifié le mercredi 27 novembre 2019 12:51

Rudolph, le renne au nez rouge, un succès notable et durable

Rudolph the Red-nosed Reindeer, est une histoire conçue par Robert L. May, rédacteur publicitaire de 35 ans pour le grand magasin Montgomery Ward de Chicago.
 
Rudolph, le renne au nez rouge, un succès notable et durableEn 1939, May est chargé par son superviseur de créer une histoire de Noël originale que le magasin pourrait donner aux acheteurs pendant les vacances. May a été choisi en partie pour son affinité pour ses épigrammes burlesques pour enfants, la forme sous laquelle la première itération de Rudolph a été écrite. S'appuyant sur ses propres expériences d'enfance (il avait connu le ridicule à cause de sa petite taille), May a imaginé un personnage titre qui est ostracisé par ses amis rennes à cause de son nez rouge brillant. Pour un nom allitératif, il a initialement suggéré Rollo, mais cette idée a été rejetée par le département du catalogue de Montgomery Ward. Après avoir brièvement examiné Reginald, May a finalement choisi Rudolph comme surnom pour sa création, un nom aurait été obtenu avec l'aide de sa fille de quatre ans. Le premier livret de Rudolph, avec des illustrations de Denver Gillen, a été distribué à deux millions et quart de clients de Montgomery Ward le Noël de 1939. Bien que très populaire, il ne fut de nouveau publié qu'en 1946 en raison de la pénurie de papier en temps de guerre, mais à la fin année, un total de six millions d'exemplaires ont été distribués à l'échelle nationale. L'histoire de Rudolph le renne au nez rouge que ces premiers clients appréciaient était assez différente de celle qui serait immortalisée dans les versions ultérieures. Dans le poème original de May, Rudolph n'est pas l'un des rennes du père Noël, du moins pas au début. C'est un renne ordinaire vivant avec sa famille dans un village obscur, et bien qu'il soit ostracisé par certains de ses compagnons pour son nez rougeoyant, il conserve une image de lui positive et a le soutien affectueux de ses parents. Il ne se connecte avec le père Noël que lorsque l'équipe de rennes du donneur de cadeaux est arrivée à la maison de Rudolph une veille de Noël particulièrement brumeuse. En remarquant son nez rayonnant, le père Noël engage Rudolph pour diriger son équipe assiégée. Rudolph le fait avec beaucoup d'habileté et de bravoure, ce qui a poussé le père Noël à le féliciter pour le retour en toute sécurité de l'équipe avec les mots : "Par toi, le voyage de la nuit dernière était en fait patronné."

Rudolph, le renne au nez rouge, un succès notable et durableC'est sous cette forme que Rudolph est devenu une icône pour les célébrants de Noël en temps de guerre et un outil de marketing lucratif pour Montgomery Ward. Cependant, May gagna peu d'argent avec sa création jusqu'en 1947, date à laquelle il persuada le président de Montgomery Ward, Sewed Avery de lui transférer les droits d'auteur. Une fois ces droits garantis, May entreprit de construire la prochaine génération de Rudolphienne. En 1947, un dessin animé de Rudolph le renne au nez rouge de neuf minutes, réalisé par le créateur de Popeye, Max Fleisher, a été vue dans les cinémas du pays. Deux ans plus tard, May a chargé son beau-frère Johnny Marks d'écrire une chanson basée sur le personnage de Rudolph. La chanson, qui masquait de nombreux détails clés de l'histoire originale de May, est devenue un immense succès pour le chanteur Gene Autry, se vendant à deux millions d'exemplaires en 1949 et rejoignant "White Christmas" au panthéon des standards Yuletide. DC a aussi commencé une tradition annuelle de produire un spécial de Noël "Rudolph le renne au nez rouge" en 1950. Après le succès de la célèbre chanson en 1949, DC a autorisé le personnage et a placé Rudolph au centre d'une série d'aventures légères. Les festivités de vacances de Rudolph comprenaient tout, de tirer un père Noël coincé d'une cheminée à courir sur un tapis roulant pour alimenter un engin complexe qui peint une série de jouets de dernière minute pour le père Noël. Les spéciaux de Noël se poursuivraient jusqu'en 1962, puis reviendraient de 1972 à 1977. En 1952, May désormais riche, quitta son emploi à Montgomery Ward pour gérer l'entreprise Rudolph à temps plein.
 
Rudolph, le renne au nez rouge, un succès notable et durableEn 1964, la maison d'animation en stop-motion de Rankin and Bass a produit un nouveau TV spécial Rudolph le renne au nez rouge qui a solidifié la légende - à nouveau sous une forme modifiée - dans l'esprit des téléspectateurs du baby-boom. Dans cette nouvelle version, racontée par le chanteur barbu Burl Ives, Rudolph est une créature misérable et détestable, rejetée même par ses parents soucieux de leur statut. Les «autres rennes» qui le narguent ne sont plus des pairs de son village, mais les vrais rennes du père Noël, qui se disputent la faveur du vieil homme. Même le père Noël lui-même semble avoir un peu honte de la difformité de Rudolph, et ce n'est qu'après que Rudolph s'est associé à une société de "jouets inadaptés" et se révèle être le chef de l'équipe de traîneau qu'il gagne le respect de ceux qui l'entourent. Cette nouvelle itération de la légende de Rudolph allait se révéler presque aussi populaire que les précédentes. À sa manière, il était certainement plus influent. Les techniques innovantes de stop-motion conçues par Rankin-Bass ont inspiré une génération d'animateurs, les plus éminents d'entre eux, Tim Burton, qui a rendu hommage à Rudolph dans son long métrage de 1993, L'Étrange Noël de monsieur Jack. Le film à succès Toy Story et la populaire série MTV Celebrity Death Match ont également montré l'influence du Rankin-Bass Rudolph. Le spécial Rudolph le renne au nez rouge de 1964 continue de générer d'énormes cotes d'écoute télévisées pour sa diffusion annuelle des vacances, et l'enregistrement de la chanson Gene Autry, parmi de nombreuses autres interprétations, est un aliment de base de la programmation musicale Yuletide de chaque station de radio. La création prototypique de Robert L. May a été commémorée en 1990 avec la publication d'une belle édition en fac-similé, la première fois que l'histoire avait été mise en vente dans sa forme originale. Les fans de Rudolph ont ainsi eu de nombreuses façons d'apprécier cette icône durable américaine.
 
Rudolph, le renne au nez rouge, un succès notable et durableDes chercheurs ont voulu savoir comment un renne comme Rudolph peut avoir le nez rouge. Cette question a intrigué deux chercheurs norvégien et hollandais en biologie marine et physiologie translationnelle. Les chercheurs se sont lancés dans une étude très sérieuse. Leur travail a été publié en 2012 par la revue British Medecine Journal.
 
L'animal a, au cours de son évolution, développé un important réseau de vaisseaux capillaires dans son museau qui lui permet de réguler la température de son corps. C'est évidemment intéressant pour des animaux comme les rennes qui vivent dans des régions proches du cercle arctique où les épisodes de froid sont vifs. D'autant plus que, contrairement aux hommes, les rennes (comme les chiens) ne transpirent pas. En faisant courir deux rennes sur un tapis roulant, les chercheurs ont filmé et observé via une caméra infrarouge la chaleur que dégageait leurs têtes. Ils ont effectivement repéré des zones d'une couleur rouge vif au niveau du museau, trahissant une zone d'échanges thermiques avec l'extérieur par l'intermédiaire de la respiration. Les scientifiques ont ensuite exploré au microscope électronique le réseau de vaisseaux capillaires du museau pour le comparer à celui des êtres humains. Il s'est avéré qu'à surface égale, celui du renne est 25% plus dense. Son nez est donc mieux irrigué. La micro-circulation du sang à l'intérieur du nez a plusieurs rôles physiologiques importants : réchauffer l'air inhalé, le filtrer, l'humidifier mais également fournir de l'oxygène aux cellules nasales. Cet oxygène transporté par les globules rouges qui donne sa couleur au sang et... au nez de Rudolph.
 
Comme quoi l'histoire d'un renne de petite taille au nez rouge aidant le père Noël peut faire rêver les gens et même les plus sérieux.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Robert E. Schnakenberg, Rudolph the Red-Nosed Reindeer, dans St. dans James Encyclopedia of Popular Culture, https://comicvine.gamespot.com/rudolph-the-red-nosed-reindeer/4050-1327/, et https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pourquoi-rodolphe-le-renne-a-le-nez-rouge_9436.
 
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Tags : fêtes, Littérature, science
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#Posté le lundi 09 décembre 2019 06:53

Kiki, la petite sorcière, une vie entre magie et amour

Kiki, la petite sorcière, une vie entre magie et amourNous allons voir aujourd'hui le roman Kiki la petite sorcière (Majo no Takkyubin) de l'auteure japonaise Eiko Kadono, qui s'est d'ailleurs vue récompensée du prix Hans Christian Andersen en 2018, sorti au Japon en 1985 et composé au total de six volumes dont les 5 autres ont été publiée en 1993, 2000, 2004, 2007 et 2009.
 
L'histoire nous montre Kiki qui rêve d'une vie normale : se faire des amies, s'habiller comme elle le veut, avoir l'insouciance de son âge... Mais la jeune fille n'est pas une adolescente comme les autres  ! L'année de ses 13 ans arrive et, comme pour toutes les sorcières, sa nouvelle vie est sur le point de commencer. À la fois excitée et nerveuse à l'idée du grand départ, Kiki enfourche son balai et met le cap loin, loin vers la mer... Aux côtés des habitants hauts en couleur de Koriko, un long voyage d'apprentissage démarre pour Kiki  !
 
Ensuite dans le volume 2, chevauchant un balai magique, Kiki et son fidèle chat noir Jiji continuent d'assurer leur service livraison auprès des habitants de Koriko. Mais les choses ont changé : Kiki a du mal à maîtriser son balai, Tombo et Mimi s'adonnent à de curieuses activités, et Jiji semble toujours occupé. La petite sorcière doit réagir pour ne pas perdre ses pouvoirs magiques. Puis dans le volume 3, le quatrième printemps est arrivé, la sorcière Kiki ayant vécu dans la ville de Koriko. Kiki a 16 ans. Une jeune fille de 12 ans nommée Hekeke se baisse. Hekeke utilise des pouvoirs mystérieux pour intercepter le travail de livreuse ou pour déranger la date et le garder au sol. Kiki change petit à petit tout en se balançant de vie de bohème et coquine. La figure montre les deux qui grandissent à la recherche de quelque chose d'important l'un pour l'autre tout en se repoussant. Alors que dans le volume 4, Kiki a 17 ans. L'amour effrayé pour Tombo a commencé à devenir un certain sentiment. Tombo, qui va dans une école éloignée, sera de retour pendant les vacances d'été! Kiki, qui se sent mal à l'aise de ne pas pouvoir rencontrer Tombo, entre dans une forêt sombre. D'un autre côté, Tombo essaye également de voir Kiki ... Une histoire d'amour entre deux personnes qui approfondit une connexion.
 
Kiki, la petite sorcière, une vie entre magie et amourTandis que dans le volume 5, Kiki, qui a acquis de l'expérience dans le travail de livreuse et n'est plus une nouvelle sorcière, à 19 ans. Six ans se sont écoulés depuis son arrivée à Koriko, et elle s'est fait de nombreux amis et connaissances à l'intérieur et à l'extérieur de la ville. D'un autre côté, Tombo, qui va dans une école dans une ville éloignée, est encore légèrement différent (à partir de ce volume, l'amour de Kiki semble bien se passer). Un jour, la magie de Kiki s'affaiblira et elle ne pourra plus voler haut. De plus, il devient difficile de pour elle de communiquer avec Jiji. Alors que la magie prend des «vacances», Kiki se regarde comme une sorcière. Enfin, dans le volume 6, Kiki, qui a épousé Tombo, est maintenant une mère jumelle. Sa s½ur aînée, Nini, peut difficilement décider de devenir une sorcière même autour de l'âge. D'un autre côté, son frère Toto a estimé qu'il était inutile de devenir sorcier. Kiki s'appuie contre un tel enfant.
 
Les romans sont simples à lire, et montre la confiance et la conscience de soi de Kiki qui grandissent à mesure qu'elle apprend à valoriser ses talents uniques, nouant des relations avec les habitants de Koriko qui apprennent par elle que tout le monde abrite de la magie, tout en vivant son histoire d'amour pour Tombo, et en faisant des rencontres inattendue et intéressante pour son évolution d'adolescente à adulte, pour une jeune femme en devenir qui perdra peu à peu sa magie. Les dessins au trait en noir et blanc d'Akiko Hayashi saupoudrés partout révèlent l'humour et la chaleur dans tout ce que Kiki fait. La version française du 1er tome publié par Ynnis Éditions en mai 2019, a le droit à une jaquette inspirée du film.
 
Kiki, la petite sorcière, une vie entre magie et amourLe roman est à l'origine du film éponyme, réalisé en 1989 par le maître de l'animation, Hayao Miyazaki, qui décide d'en faire un récit méditatif et réflectif aux graphismes magnifiques. Mais Eiko Kadono était rebutée par les changements de scénario de Miyazaki, et seul le succès du livre permit à Eiko Kadono de ne plus être fâchée, et de faire des suites à son roman. Il a été également fait en film en prises de vues réelles en 2014 qui a beaucoup déçu reprenait les deux premiers tomes, ainsi qu'en comédie musicale de Yukio Ninagawa en 1993 et de Kōki Kishimoto en 2017, que sur les planches en 2016 à Londres scénarisé écrite par Jessica Siân et mise en scène par Kate Hewitt.
 
L'histoire de Kiki est originale et vivante, saupoudrée de magie, et met en avant la plus belle des magies, celle qui vient du c½ur.
 
Merci !
Tags : mangas, Littérature
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#Posté le mardi 10 décembre 2019 12:36

Le château de Hurle, un récit fantastique et amusant

Le château de Hurle, un récit fantastique et amusantNous allons voir aujourd'hui Le château de Hurle, un des romans le plus notable, de Diana Wynn Jones est adapté au cinéma par Hayao Miyazaki (Le Château ambulant, 2004) dans une parabole anti-guerrière magnifique à l'ambiance steampunk inspirée tout en montrant la belle relation amoureuse entre Sophie et Hauru (Hurle).
 
Le château de Hurle, un récit fantastique et amusantDans le roman datant de 1986, on raconte que le magicien Hurle vole les âmes des jeunes filles et qu'il dévore leur c½ur. Alors, quand apparaît dans le royaume d'Ingary, un univers où la magie fait partie du quotidien, dans les nuages, son immense château noir, la panique s'empare des habitants de la vallée. Seule Sophie, transformée en vieille femme par une sorcière, décide de surmonter sa peur. Son espoir : rencontrer le magicien pour être libérée de cette malédiction. Elle pénètre dans le château où elle découvre l'étrange séduction de Hurle, apprivoise un démon du feu, Calcifer, et provoque catastrophe sur catastrophe en voulant s'initier à la magie. Mais la sorcière n'en a pas fini avec elle...
 
Dans celui-ci, la relation entre Hurle et Sophie, pour la majorité du livre, est très volatile. Ils ne peuvent vraiment pas être l'un avec l'autre, et cela fait un récit comique. Le fait que la malédiction de Sophie n'est connue de Calcifer dans la majeure partie de l'histoire, et Hurle et Sophie ont une relation conflictuelle, entre le nettoyage incessant de Sophie et la poursuite constante de Hurle après les filles qui ne sont pas Sophie. Bien sûr, leur affection grandit mais il y a beaucoup plus d'explosions à apprécier dans le roman de Jones, avec l'ajout de nouveaux personnages et d'aventures magiques, dont aucune n'est vue dans le film.
 
À l'intérieur du livre, il y a aussi une dédicace : «Celui-ci est pour Stephen» et continue en expliquant que Jones a commencé à écrire Le Château de Hurle après que l'idée lui a été suggérée par un jeune garçon dans une école où elle était visite. Il lui a demandé d'écrire un livre intitulé «Le château en mouvement» et l'histoire est née. Mais Jones a ses propres liens étroits avec l'histoire, étant l'aînée de deux s½urs elle-même, ses propres maux d'allergie du lait qui l'obligèrent à marcher avec un bâton en 1984 donnant le coup d'envoi de la création de Sophie, et l'une de ses tantes "plus redoutables" étant le modèle de la sorcière des déchets.
 
Le château de Hurle, un récit fantastique et amusantC'est peut-être la raison pour laquelle Jones a décidé qu'un livre sur Hurle et Sophie ne suffisait pas, en écrivant deux suites au roman Le château de Hurle. Le Château dans les nuages datant de 1992, se déroule un an après l'histoire initiale de Hurle et Sophie et se concentre sur les terres bien au sud d'Ingary, où un jeune marchand de tapis nommé Abdullah rencontre et tombe amoureux d'une princesse. Lorsque la princesse est kidnappée, Abdullah vole sur son tapis magique pour la sauver, mais pas avant que Hurle et Sophie ne soient pris dans le pétrin.
 
En 2008, Jones a également publié House of Many Ways (Howl's Moving Castle 3), qui raconte l'histoire de l'héroïne Charmain Baker, qui, tout en s'occupant de la maison de son grand-oncle, découvre que la maison peut plier l'espace et le temps, et rencontre un certain nombre d'amis magiques dans divers mondes magiques. L'un de ces mondes est le Royal Mansion, où un roi et sa fille sont désespérément à la recherche d'un légendaire «Elfgift». Il ne faudra pas longtemps avant qu'une certaine sorcière, Sophie, soit appelée à aider, avec Hurle et Calcifer à la remorque.
 
Inspiré par Les mille et une nuits ainsi que par les contes de fées européens, les romans brillent par leur esprit et leur humour, et dès le premier roman, l'histoire avait assez d'idée pour continuer dans 2 autres suite intelligemment écrites et permettant des remarques sardoniques amusantes, dans lesquelles Hurle et Sophie devront toujours jouer un rôle.
 
Le château de Hurle, un récit fantastique et amusantÁ travers Le Château de Hurle, Diana Wynne Jones nous montre que la magie se retrouve dans la vie de tous les jours, c'est une part essentielle et mystérieuse de l'être humain, et ce qu'on considère comme des mythes ou des contes de fée se retrouve dans l'existence de chacun.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://biography.jrank.org/pages/1612/Jones-Diana-Wynne-1934.html, https://booknode.com/auteur/diana-wynne-jones, https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/reedition-reimpression-chateau-hurle-diana-wynne/18959, et https://www.themarysue.com/how-did-i-not-know-howls-moving-castle-book-sequels/.
 
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Tags : Littérature, mangas
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#Posté le mercredi 11 décembre 2019 07:12

The Guinevere Deception, un bon début pour la trilogie Camelot Rising

Nous allons voir aujourd'hui cet ouvrage de l'auteure à succès du New York Times, Kiersten White, The Guinevere Deception, 1er volume de la trilogie Camelot Rising, qui réinvente la légende arthurienne, dans le monde magique de Camelot.
 
The Guinevere Deception, un bon début pour la trilogie Camelot RisingL'histoire est la suivante : Il n'y avait rien au monde d'aussi magique et terrifiant qu'une femme. La princesse Guenièvre est venue à Camelot pour épouser un étranger : le charismatique roi Arthur. Avec la griffe magique aux frontières du royaume, le grand sorcier Merlin a imaginé une solution : envoyer Guenièvre pour être la femme d'Arthur, et son protecteur contre ceux qui veulent voir la ville idyllique du jeune roi échouer. Le hic ? Le vrai nom de Guenièvre - et sa véritable identité - est un secret. C'est une changelin, une fille qui a tout abandonné pour protéger Camelot. C'est une sorcière des forêts, âgée de 16 ans, et elle a remplacé la vraie Guenièvre morte dans un couvent, et elle est attirée par la bonté innée du roi Arthur et son dévouement envers Camelot.
 
Pour garder Arthur en sécurité, Guenièvre doit naviguer dans une cour dans lequel les Anciens - y compris la propre famille d'Arthur - exigent que les choses continuent comme elles l'ont été, et les Nouvelles - celles attirées par le rêve de Camelot - se battent pour une meilleure façon de vivre.  La nouvelle Guenièvre se fait rapidement de nouveaux amis, dont la femme de chambre de sa dame, Brangien, Dindrane, interagissant beaucoup avec elle, auxquelles ont peut ajouter le neveu énigmatique d'Arthur, Mordred, et le combattant prétentieusement surnommé le chevalier Patchwork. Et toujours, dans le c½ur vert des forêts et les profondeurs noires des lacs, la magie attend pour récupérer cette terre. Les joutes mortelles, les chevaliers et les romances interdites ne sont rien comparés à la plus grande menace de toutes : la fille aux longs cheveux noirs, qui se dirige à cheval à travers les bois sombres vers Arthur. Parce que lorsque toute votre existence est un mensonge, comment pouvez-vous vous fier à vous-même ?
 
Kiersten White connue pour ses ½uvres d'héroïc fantasy a pris les meilleures parties de la légende arthurienne et les a fait siennes, lui permettant de réinventer cet univers. Guenièvre est un mystère : une princesse imposteur, fille de Merlin et possesseur de connaissances magiques, elle a été envoyée à Camelot pour se faire passer pour une reine et protéger Arthur. White  met en place une vision ambitieuse de la tradition arthurienne, avec de nombreux détails familiers mais modifiés : Lancelot est une femme, et Mordred est la main droite d'Arthur, ce qui rend ce roman également très attrayant, et Guenièvre ne veut que du bien, même s'il semble que cette incarnation du personnage peut encore apporter la ruine, dans ce cas simplement en étant magique dans un monde qui a banni la magie.
 
Ici, intimidée mais déterminée, Guenièvre étudie la menace dont doit faire face Camelot alors qu'elle établit un lien avec son mari légendaire. Les mensonges sont plus courants que la vérité dans sa cour, et Guenièvre doit découvrir quelles tromperies sont dangereuses pour son roi et lesquelles sont dangereuses pour son c½ur. Guenièvre doit donc choisir son destin : embrasser la magie sauvage qui la fait signe, ou lutter pour l'espoir et la promesse de Camelot. Le casting habituel de personnages est revigoré par plusieurs femmes représentant une variété d'expériences, qui aident Guenièvre à percer les mystères des rêves dans une histoire arthurienne familière mais rafraichissante.
 
The Guinevere Deception, un bon début pour la trilogie Camelot RisingLe pouvoir que les femmes exercent en dépit d'être ignoré est très intéressant à voir, mais ce sont surtout les questions que Guenièvre pose sur les femmes et le pouvoir, et le sous-texte que le chaos est intrinsèquement féminin (la reine noire vaincue, Guenièvre, la Dame du lac) alors qu'Arthur représente la masculinité et le contrôle, sont intrigants, et cela bien que ce volume ne tire aucune conclusion. Plus diversifié que de nombreuses représentations de Camelot (Sir Bors a un handicap physique, Sir Tristan a la peau brune dans un Camelot autrement blanc, et il y a une paire d'amantes lesbiennes), et c'est un récit conçu pour un public moderne plus intéressé par les personnes que par les batailles et plus intrigué par l'identité et l'affection que l'honneur et la quête.
 
Et comme le montre Kiersten White ce récit fantastique et original nous guide dans un  voyage aux côtés d'Arthur et Guenièvre pour extirper la magie noire qui se glisse dans les frontières de Camelot. Le lecteur devra se méfier car les apparences peuvent être trompeuses, les titres ne sont pas toujours révélateurs, et parfois vous devez être votre propre chevalier en armure étincelante. Kiersten White a donc jeté une touche épique dans cette légende arthurienne classique pour créer un Camelot bien à elle, et avec sa prose immersive, White capture l'esprit de la légende arthurienne tout en ajoutant de la diversité et un peu de flair féministe puissant dans cette ouverture de série attrayante, et tandis que Guenièvre est au centre, White ne change pas sa distribution de soutien. Le passé mystérieux de Guenièvre et son avenir laissent beaucoup à explorer dans les volumes suivants de sa trilogie Camelot Rising.
 
Je vous conseille ces lecteurs qui m'ont beaucoup aidé pour faire cet article : https://www.bookweb.org/news/kiersten-white-winter-kids-indie-next-list-pick-guinevere-deception575008, https://www.kirkusreviews.com/book-reviews/kiersten-white/the-guinevere-deception/, https://www.publishersweekly.com/978-0-525-58167-3, https://www.sfgate.com/entertainment/article/Book-World-The-best-YA-fantasy-to-read-now-14929538.php, et https://www.thenerddaily.com/review-the-guinevere-deception-kiersten-white/.
 
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Tags : Littérature, Dark Ages
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#Posté le vendredi 03 janvier 2020 11:48

Mary Higgins Clarke, la reine du supense

Mary Higgins Clarke, la reine du supenseNous allons rendre aujourd'hui hommage à la romancière américaine, l'une des plus vendues au monde, Mary Higgins Clark. Elle a écrit une cinquantaine de livres écoulés à quelque cent millions d'exemplaires, dont plus de 80 millions aux États-Unis.
 
Née à New York, dans le Bronx, le 24 décembre 1927, dans une famille modeste d'origine irlandaise, Mary Theresa Eleanor Higgins Clark connait très tôt des expériences douloureuses. Une crise cardiaque emporte son père lorsqu'elle a 10 ans et sa mère, se retrouvant seule avec trois enfants, est contrainte de partager sa maison avec des locataires. Mary devra travailler très jeune, comme standardiste dans un hôtel puis dactylo avant de se marier, à 20 ans, et de devenir hôtesse de l'air pour la Pan Am — aviation qu'elle finit par épouser, puisqu'elle se maria avec le directeur régional de Capital Airways, Warren Clark, en 1949. Elle cessera de parcourir le monde pour élever ses enfants tout en continuant d'écrire, dans sa cuisine de 5 à 7 heures du matin, avant l'heure de l'école. Durant cette période des années 50, elle écrit et publie quelques brèves histoires, mais le marché des magazines de fiction, les pulps, n'avait plus le vent en poupe. Elle avait pourtant l'imagination fertile, et envisageait dans l'un de ses textes un concours de beauté ou Elizabeth II, Jackie Kennedy et Grace de Monaco étaient en lice.
 
Mary Higgins Clarke, la reine du supenseMary a 35 ans lorsque son mari meurt brusquement d'une crise cardiaque à l'âge de 44 ans en 1964, la laissant veuve avec cinq enfants à charge. Jeune fille, elle a déjà perdu son frère aîné mort brusquement d'une méningite puis son neveu de 15 mois, tombé d'une fenêtre. Elle redevient dactylo mais rêve toujours de vivre de son écriture. Après des nouvelles, des feuilletons pour la radio, une biographie de George Washington, publiée mais sans succès, elle se lance finalement dans le roman policier. En 1969, elle avait fait paraître Aspire to the Heavens, mais la maison d'édition fut rachetée entre temps, et le livre sombra, classé dans la catégorie Religion des librairies. Il fut réédité sous le titre Mount Vernon : A Love Story, des années plus tard. L'Américaine a 48 ans lorsqu'en 1975 elle publie La Maison du guet. C'est son premier thriller, et le début d'une longue série de best-sellers. C'est un best-seller dès sa parution, en 1975, comme La Nuit du renard (1977) qui la rend millionnaire, incitant son éditeur français, Albin Michel, à créer la collection «Spécial Suspense».
 
De best-sellers en adaptations télévisées, les succès se sont depuis enchaînés. Mais la célébrissime autrice de romans à suspense n'a pas toujours connu l'opulence. “En 1977, quand j'ai appris qu'on me donnait 1 million de dollars pour un livre, j'ai bazardé ma vieille Oldsmobile, qui avait 140 000 kilomètres au compteur, et je me suis acheté une sublime Cadillac bleue”, racontera-t-elle à Paris Match en évoquant ce basculement d'une vie simple à la richesse. Après le succès, Mary Higgins Clark a toujours géré sa fortune avec prudence. “Quand je n'avais pas d'argent, j'adorais faire du shopping, sur le chemin des grands magasins je salivais à l'idée de faire une bonne affaire. Maintenant que je peux tout m'offrir, ça ne m'intéresse plus”, a raconté celle qui s'offrait toutefois “un beau bijou” chaque fois qu'elle achevait un roman.
 
Mary Higgins Clarke, la reine du supensePour rattraper le temps perdu, elle s'inscrit à la Fordham University, à New York, où elle obtient une licence en philosophie, son premier diplôme universitaire, à 50 ans. En 1987, lui revient l'honneur de présider le Mystery Writers of America et, l'année suivante, l'International Crime Congress, à New York. En 2000, Mary Higgins Clark surprend en publiant Trois Jours avant Noël, un polar signé avec sa fille Carol. Mère et fille en publieront quatre autres. Nombre de ses romans policiers, traduits en trente-cinq langues, ont été adaptés, comme La Nuit du renard (A Stranger Is Watching, Sean S. Cunningham, 1982), La Maison du guet (Where Are the Children, Bruce Malmuth, 1986), Nous n'irons plus au bois (All Around the Town, Paolo Barzman, 2002).
 
Dans ses mémoires, “Entre hier et demain” (2003), celle qui avait épousé en 1996 l'influent homme d'affaires John Conheeney, assurait qu'elle écrirait jusqu'à sa mort. Car si “gagner à la loterie, rend heureux un an, faire ce que l'on aime rend heureux toute une vie”. A ses lecteurs, elle expliquait en 2013 : «Vous devez avoir envie de tourner la page. Il y a de très belles sagas dont vous pouvez apprécier un chapitre avant de reposer le livre. Mais si vous lisez mes livres, je veux que vous soyez obligés de lire le paragraphe d'après. Le plus grand compliment que je peux recevoir c'est : “J'ai lu votre sacré bouquin jusqu'à 4 heures du matin et maintenant je suis fatigué.” Je réponds : “Vous en avez eu pour votre argent.”» En France, Mary Higgins Clark avait été faite chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2000.
 
Mary Higgins Clarke, la reine du supenseL'écrivaine américaine Mary Higgins Clark est décédée "paisiblement" vendredi 31 janvier, à l'âge de 92 ans, "entourée par sa famille et ses amis", a annoncé samedi 1er février son éditeur. "C'est avec une profonde tristesse que nous disons au revoir à la 'Reine du suspense' Mary Higgins Clark", écrit Simon and Schuster.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://actu.orange.fr/societe/culture/la-reine-du-suspense-mary-higgins-clark-est-decedee-a-92-ans-magic-CNT000001nlKJe.html, https://www.actualitte.com/article/monde-edition/crimes-polars-suspens-mary-higgins-clark-la-reine-du-genre/99041, https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/litterature-mary-higgins-clark-est-morte_3808453.html, https://www.huffingtonpost.fr/entry/mary-higgins-clark-etait-richissime-mais-navait-pas-ete-epargnee-par-la-vie_fr_5e3529f6c5b6f26233299e49, https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/02/01/l-ecrivaine-mary-higgins-clark-reine-du-supense-est-morte-a-l-age-de-92-ans_6028039_3382.html.
 
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Tags : Littérature
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#Posté le mardi 04 février 2020 12:54

Solomon Kane, le combattant puritian du mal

Solomon Kane, le combattant puritian du malNous allons voir aujourd'hui Solomon Kane qui est un personnage fictif créé en 1928 par l'écrivain, Robert E. Howard, plus célèbre pour avoir créé le personnage de Conan le Barbare. J'espère que les images vous plairont vous pouvez les prendre si vous voulez.
 
Solomon Kane, le combattant puritian du malPuritain de la fin du XVIe au début du XVIIe siècle, Solomon Kane est un homme sombre qui parcourt le monde sans autre objectif apparent que de vaincre le mal sous toutes ses formes, combattant sans cesse brigands et pirates, mais aussi vampires et morts-vivants. Instrument de Dieu ou puritain fou habité par des forces qui le dépassent, nul ne sait qui il est. Il traque et tue impitoyablement ses ennemis dans un monde élisabéthain pris de folie. Il croit principalement à la discipline, à l'ordre et à une vie presque ascétique, toutes choses qui reflètent son long visage pâle Ses aventures, publiées principalement dans le magazine de pulps, Weird Tales, l'emmènent souvent d'Europe dans les jungles d'Afrique et vice-versa.
 
Howard le décrit comme un homme grand, et sombre, à la peau pâle, au visage décharné et aux yeux froids, le tout à l'ombre d'un chapeau mou. Il est entièrement vêtu de noir et son armement se compose généralement d'une rapière, d'un poignard et d'une paire de pistolets à silex. Étant un puritain élisabéthain, il considère toute magie comme étant d'origine sournoise et un phénomène qu'il doit combattre par tous les moyens. Ce combat lui permet également d'étancher sa rage intérieure et de libérer son tempérament de berserker sur des êtres qu'il ne ressentira aucun regret d'avoir exterminés. Cette rage incontrôlable lui permet souvent de vaincre des ennemis soi-disant plus forts que lui et même une fois de saisir une créature du royaume éthéré et de la déchiqueter
 
Solomon Kane, le combattant puritian du malAu cours d'une de ses aventures ultérieures, son ami N'Longa, un chaman africain, lui a donné un bâton de juju qui servait de protection contre le mal mais pouvait facilement être utilisé comme une arme. Il est révélé dans une autre histoire, "The Footfalls Within", qu'il s'agit du bâton mythique de Salomon, un talisman plus vieux que la Terre et incroyablement puissant, bien plus que même N'Longa ne le savait. La possession du bâton semble avoir conféré à Kane une certaine sensibilité aux forces surnaturelles, comme lorsqu'il a entendu un esprit faire les cent pas dans une tombe qui semblait silencieuse pour les autres hommes. Dans la même aventure avec N'Longa, Kane est également vu en train d'utiliser un mousquet.
 
Solomon Kane, le combattant puritian du malSolomon Kane ne fut pas oublié des adaptations en comics puisque de 1985 à 1986 chez Marvel Comics fut publié The Sword of Solomon Kane #1-6, (mini série) (Bret Blevins, Ralph Macchio, Steve Carr, Mike Mignola, Bill Sienkiewicz, Kevin Nowlan, Jim Shooter & Carl Potts éditeurs), puis en 1991,The Conan Saga #50 de Marvel Comics (Alan Rowlands, Steve Carr, Sandy Plunkett et Al Williamson), ensuite le comics sont publiés chez Dark Horse Comics, comme en 2008 avec The Saga of Solomon Kane #1-5 (Scott Allie, John Cassaday, Mario Guevara, Dave Stewart), en 2009 avec The Chronicles Of Solomon Kane (regroupe toutes les histoires publiées chez Marvel), et en 2010 avec Solomon Kane: Death's Black Riders (Scott Allie, Mario Guevara, Darick Robertson). Ces adapations sont graphiquement réussis et rendent pleinement hommage au personnage.
 
Solomon Kane, le combattant puritian du malUn film intitulé Solomon Kane est sorti en 2009 réalisé par Michael J. Basset. L'acteur James Purefoy a joué le rôle de Solomon Kane, mais se retrouve à singer le personnage de Val Helsing interprété par Hugh Jackman. Il convient de noter cependant que l'histoire et le personnage représentés dans le film différaient beaucoup du roman original et auraient déçu de nombreux fans de Robert E. Howard. Malgré le côté sympathique de cette série B au ton très Hammer Film, le film ne possédait pas vraiment de scénario et le cachait sous le vernis de l'action. Ce film servait à démarrer une franchise avec le personnage mais au vu du résultat, il est normal que celle-ci n'ait pas vu le jour.
 
Solomon Kane, le combattant puritian du malSitué dans les années 1600, ces contes sont une combinaison frappante d'horreur et d'aventure fantastique qui restent parmi les plus intenses d'Howard. Ces récits sont totalement impitoyables et sans aucune trace de lumière atteignant ainsi la vision unique de Howard de l'obscurité. De nombreux critiques estiment toujours que le héros le plus mémorable de Howard était cet aventurier puritain.
 
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Tags : Littérature, comics, Cinéma
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#Posté le jeudi 06 février 2020 06:49

Modifié le jeudi 06 février 2020 07:00

Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la Provence

Comme nous fêtons aujourd'hui les 125 ans de sa naissance nous allons voir aujourd'hui le cinéaste et écrivain illustre, l'académicien Marcel Pagnol (1895-1974) qui est un auteur incontournable du XXe siècle. Topaze, Marius, Fanny, La Femme du boulanger ou encore Manon des sources et La Fille du puisatier connaissent toujours un fort succès. Inspiré par son enfance dans les collines provençales, Marcel Pagnol a construit son ½uvre sur les caractères et les sentiments de ses personnages.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceVenu au monde à Aubagne le 28 février 1895, à quelques kilomètres de Marseille, il est le fils d'un instituteur et d'une couturière. Aîné d'une fratrie de quatre enfants, ses escapades d'enfant se font dans les collines des vacances, et son adolescence est dans l'exubérance cosmopolite de Marseille, où il fit ses études au lycée Thiers de Marseille, puis il obtient sa licence d'anglais. Passionné de lettres classiques, il fait ses débuts comme poète à l'âge de 16 ans et fonde dès l'âge de 18 ans une revue littéraire avec Jean Ballard. Puis, en 1916, il se lance dans l'enseignement comme professeur à Aix-en-Provence et ensuite à Paris, au lycée Condorcet. Il épouse Simonne Colin. Mais son temps libre, il le consacre à l'écriture de pièces en vers, des drames antiques. Durant cette période, il sera aussi un insolent jeune homme révolté par la tuerie de la guerre de 14-18.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceEn 1922, Pagnol n'a pas trente ans. II découvre Paris, qui est encore la Ville-Lumière. II découvre le succès. II découvre des artistes — comédiens, musiciens, écrivains, metteurs en scène — qui vont devenir ses amis, qui sont jeunes, comme lui, inconnus comme lui, et qui, comme lui, partent à la conquête du public et de la célébrité. Le théâtre jette ses derniers feux, le cinéma commence à briller de tous les siens. Hasards, surprises, querelles, rencontres, triomphes, défaites, joies, déceptions. Et c'est grâce au théâtre que Marcel Pagnol connaît le succès. Si la critique est très vite élogieuse, notamment avec Les Marchands de gloire (1925), c'est avec Topaze (1928), puis Marius  (1929) qu'il accède vraiment à la gloire. Cette dernière ½uvre, qui rend hommage à la Provence, incarne alors sa nostalgie de sa région natale. Porté par le succès de la pièce, il décide de quitter l'enseignement pour se concentrer uniquement à l'art. C'est aussi le moment où il prend comme maîtresse sa muse Orane Demazis en 1925.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceEn 1926, ayant assisté à Londres à la projection d'un des premiers films parlants, Broadway Melodies, Marcel Pagnol est tellement bouleversé qu'il décide de se consacrer au cinéma. Il se sépare de sa femme qui ne lui a pas donné d'enfant. En 1930, la jeune danseuse anglaise Kitty Murphy qu'il rencontre, donne naissance à Jacques Pagnol. En 1931, Marius est adapté au cinéma, et en 1932, après une collaboration avec les studios Paramount Pictures, Marcel Pagnol fonde à Marseille sa société de production et ses studios de cinéma. C'est sur ce domaine de 24 hectares de guarrigue, sorte de "Hollywood provençal", qu'il tourne lui-même ses films. L'occasion notamment de terminer sa trilogie marseillaise (Marius, Fanny, César) en 1936, avec l'écriture du dernier volet pour le cinéma, tout en réalisant plusieurs films d'après les romans d'un autre écrivain provençal qu'il considère comme un génie, Jean Giono : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938). Sous ses ordres se succèdent alors certains des plus grands acteurs de l'époque, de Raimu à Pierre Fresnay en passant par Fernandel. En 1933, l'actrice Orane Demazis qui le quitte en 1938, lui donne également un fils. Il s'appelle Jean-Pierre Burgart, du nom de sa mère. Et 1936, Francine Pagnol naît de ses amours de courte durée avec Yvonne Pouperon, sa secrétaire.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceEn 1939, La guerre éclate. Henry Torrès, chef de la propagande française, ordonne aux cinéastes de mettre leur art au service du gouvernement. Tout s'enchaîne : le désir de propagande par Vichy, la censure de la Kommandantur, le flicage des collaborateurs pour faire plier l'artiste. Durant cette période, Marcel Pagnol partage sa vie avec un autre de ses grands amours, Josette Day. Entre subterfuges et malice, Marcel Pagnol traverse la guerre en gardant son intégrité. En 1941, il obtient le divorce de sa femme. Enfin, le conflit cesse, la France a gagné mais à quel prix, et en 1945, il se marie avec sa muse Jacqueline Bouvier. Deux enfants naissent de cette union, Frédéric en 1946 et Estelle en 1954.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceEn 1946, Marcel Pagnol, ayant gardé son intégrité, devient le premier cinéaste français à être élu à l'Académie française grâce à Pierre Benoit qui a intrigué pour qu'il soit reçu parmi les Immortels. Jusqu'à 1955, il continuera de produire et réaliser des films, comme La Belle Meunière en 1948 ou encore Manon des Sources en 1952. Il bâtit une filmographie à l'ancrage résolument local, montrant ainsi son attachement au sud de la France, tout en donnant à ses personnages une dimension universelle. «L'universel, on l'atteint en restant chez soi», aurait-il ainsi déclaré pour résumer sa vision.
 
Marcel Pagnol, un auteur et réalisateur réputé, qui faisait rayonner la ProvenceQuand il décide de tourner la page du cinéma et du théâtre en 1956, c'est pour revenir à son amour de l'écriture. Après un bref retour au théâtre, il va se lancer dans l'écriture de ses «Souvenirs d'enfance». Une ½uvre qui compte notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. En 1962, il publie enfin L'Eau des collines, un roman en deux parties avec Jean de Florette et Manon des Sources. Atteint d'un cancer, Marcel Pagnol s'éteint finalement le 18 avril 1974, à Paris. C'est toutefois à Marseille, qu'il a été enterré, dans le cimetière de la Treille. Sur sa tombe, une épitaphe empruntée à Virgile : «Fontes, amicos, uxorem dilexit», «Il a aimé les sources, ses amis, sa femme».
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Marcel Pagnol, Confidences, Editions de Fallois 1990, Raymond Castans, Il était une fois - Marcel Pagnol, Editions de Fallois, 1995, Marcel Pagnol : Carnets de Cinéma, Privé, 2008, Jean-Jacques Jelot-Blanc, Pagnol inconnu, Flammarion, 2011, Marcel Pagnol, Je te souhaite beaucoup d'ennemis comme moi, Robert Laffont, 2017, Nicolas Pagnol, Marcel Pagnol, Flammarion, 2017, https://www.lepoint.fr/culture/marcel-pagnol-le-plus-universel-des-provencaux-28-02-2020-2364860_3.php, et https://www.linternaute.com/actualite/biographie/1775266-marcel-pagnol-pourquoi-est-il-celebre-par-google-ce-vendredi-sa-biographie-courte/.
 
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Tags : Littérature
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#Posté le vendredi 28 février 2020 07:50

Modifié le vendredi 28 février 2020 08:06

Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitude

Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeRichard Burton Matheson naît le 20 février 1926, à Allendale (New Jersey). Après avoir servi dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale, il obtient une licence de journalisme à l'université du Missouri en 1949. Sa carrière littéraire débute avec Born of Man and Woman (1950, Journal d'un monstre). Cette nouvelle prend pour thème un enfant mutant et ses parents normaux, suggérant que le comportement de ces derniers faits d'eux les véritables monstres de l'histoire.
 
Matheson revisite ce thème avec I Am Legend (1954, Je suis une légende). Ce récit sur le dernier homme survivant qui n'est pas affecté par une bactérie qui induit vampirisme appelé Robert Neville est une histoire post-Holocauste... mais il n'est pas seul. Tous les autres hommes, femmes et enfants de la planète sont devenus des vampires et ils ont faim du sang de Neville. Le jour, il est le chasseur, traquant les morts-vivants à travers les ruines de la civilisation. La nuit, il se barricade chez lui et prie pour l'aube. Surtout que les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, est une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire. Combien de temps un homme peut-il survivre comme ça ?
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeCe roman est considéré comme novateur pour avoir introduit les thèmes apocalyptiques dans l'Amérique d'après-guerre. C'est surtout un remix techno-épidémiologique du «Dracula» de Bram Stoker daté de 1897. En pleine guerre froide, le livre est analysé comme une métaphore sur la propagation du communisme. Rien n'est plus faux, car ce récit est l'une des premières spéculations sur une étiologie scientifique du vampirisme, et c'est peut-être, dans ses images obsessionnelles de persécution, l'apogée de tous les récits de science fiction paranoïaques. Robert Neville nous fait partager ses angoisses, sa lutte contre le plus déconcertant et le plus effroyable des périls, découvrir qu'il n'est pas seul après 3 ans de solitude rencontrant Ruth, une espionne des infectées, qui ont réussi à rester en vie et à garder le virus à distance avec des pilules, formant leur société nouvelle et brutale, et on le voit, à la fin, entrer dans la légende, comme le dernier homme sur Terre, après qu'il est capturé et exécuté. Cela peut paraitre dérangeant, mais on s'attache vite à ce personnage solitaire qui finit par accepter son sort, puisque sa mort apporte la paix dans un monde qui se fait sans lui, malgré l'amour de Ruth.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeEn réalité Matheson a mis en avant l'une de ses plus grandes inquiétudes, l'insécurité financière. Son thème dans ces années était celui d'un homme, isolé et seul, et agressé de toutes parts par tout ce que vous pouviez imaginer. Cette anxiété, associée à une série persistante de paranoïa, les enfants de Matheson l'appelaient "M. Paranoïa",  il donc utilisé de façon imaginative et peut-être thérapeutique ce roman paranoïaque et claustrophobe. Comme l'auteur l'a souligné, "le leitmotiv de tout mon travail... est le suivant : l'individu isolé dans un monde menaçant, tentant de survivre". La peur de la guerre nucléaire et biologique plane aussi sur une grande partie du travail de Matheson dans les années 1950. Cela lui permet de critiquer le concept de conformité dans les années 1950 aux États-Unis qui n'était pas seulement très répandu dans le discours social, mais très ambivalent. Mais ce roman est tout simplement un récit d'horreur domestique portant sur les anxiétés de son auteur.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeIl sera par la suite adapté à trois reprises au cinéma. Au début des années 60, Matheson est contacté pour adapter son ½uvre au cinéma par la Hammer, maison de production britannique spécialisée dans les films d'horreur (Frankenstein, Dracula ?). Mais son scénario, trop violent, ne passe pas la censure. Une société américaine rachète le projet et Fritz Lang est pressenti comme réalisateur. Pour finir, le film, moult fois remanié, est tourné en Italie sous la direction d'un obscur duo américano-italien Sidney Salkow et Ubaldo Ragona, et nommé L'Ultimo Uomo della Terra (1964, Le dernier homme sur Terre) avec Vincent Price dans le rôle du survivant, mais irrité par la réécriture de son script, Matheson a utilisé le pseudonyme Logan Swanson pour son crédit de scénario.
 
Le film, tourné à Rome en Italie, se déroule en 1968. Comme dans la nouvelle, tous les hommes sauf un scientifique ont été transformés en vampires par une épidémie. Le docteur Robert Morgan s'enferme la nuit chez lui et attend le jour pour tuer les vampires qui, bien sûr, ne supportent pas la lumière du jour. Film à petit budget, Je suis une légende est transcendé par Vincent Price, alors que la terreur est encore accentuée par la banalité des décors des banlieues italiennes. Les mutants ont beau être définis comme des vampires, cette première adaptation reste le prototype du film de zombies. C'est la meilleure adaptation du roman. Le pas traînant, les articulations déhanchées et les yeux vides de la horde menaçante servent de modèle à une nouvelle évolution du zombie à la toute fin des années 1960. George A. Romero adoptera cette image dans son incontournable La Nuit des morts-vivants (1968), réanimant un monstre du vaudou haïtien pour livrer ce qui deviendra un film emblématique du genre.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeMatheson n'est pas responsable du scénario de la deuxième version du film, The Omega Man (1971), réalisé par Robert Sagal et tourné en 1970, et avoue ne pas y reconnaître son livre. Porté par Charlton Heston, qui voulait au départ Sam Peckinpah (La horde sauvage) à la réalisation, le film s'adapte au contexte historique, marqué par la guerre froide et les troubles politiques et communautaires aux États-Unis. L'un des scénaristes de cette adaptation, Joyce Corrington, doctorant en chimie, modifia légèrement la dimension scientifique du scénario. Une guerre biologique éclate en 1975 entre la République Populaire de Chine et l'Union Soviétique. La majorité de la population mondiale est décimée, ceux qui survivent se transforment en mutants albinos. Sauf Charlton Heston, qui arrivera à s'injecter un vaccin qui lui donnera l'immunité. Le film connaît un échec cinglant du fait qu'il se détourne allégrement du roman en lançant une critique de la contre-culture américaine, à travers la «Famille», une secte ressemblant beaucoup à la Manson family, en mettant des survivants humains dans son récit contrairement au roman, tout en faisant que son héros s'est enfermé dans une maison de banlieue et lutte avec des armes de guerre.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeEn 1991, une adaptation en comics de 4 volumes publiés par Eclipse Comics, de l'auteur d'horreur Steve Niles a vu le jour et elle est très fidèle au roman. La série a été crayonnée par Elman Brown avec la couverture de Mark Cox, on suit ici le récit émouvant et plein de suspense de Robert Neville, apparemment le seul humain survivant immunisé contre un mystérieux virus qui s'est propagé dans tout le pays et a transformé la population  en vampires, tout cela avec de magnifiques dessins.
 
L'idée d'adapter une nouvelle fois Je suis une légende remonte à 1994. En 1997, la Warner confie le film à Ridley Scott, pour une superproduction portée par Arnold Schwarzenegger. Alors que le budget commence à exploser, le studio demande à plusieurs reprises au cinéaste de revoir sa copie. Malgré des croquis préparatoires prometteurs, Ridley Scott finira par abandonner le projet. Un temps récupéré par Rob Bowman, le film reste bloqué dans le development hell jusqu'en 2002, avant d'être repris par Michael Bay, qui souhaite y diriger Will Smith. Mais mécontents du scénario et devancés par le revival des films de zombies (28 jours plus tard, L'Armée des morts), les producteurs annulent une nouvelle fois le projet, et laissent le tandem partir vers la Columbia pour tourner Bad Boys II. En 2005, la Warner trouve enfin une équipe susceptible de concrétiser une nouvelle vision de l'histoire.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeDans cette dernière adaptation réalisée par Francis Lawrence, même si James Cameron et Paul Verhoeven avaient également manifesté leur intérêt pour cette adaptation, l'histoire se déroule à New York. En 2009, le scientifique pense avoir trouvé le vaccin contre le cancer. Mais celui-ci tue les hommes les moins résistants et fait se transformer les survivants en zombies-vampires. Écrit et produit par Akiva Goldsman, l'un des piliers de l'industrie du "blockbuster" (Mr and Mrs Smith, Da Vinci Code...), qui souhaite orienter le long métrage dans la veine de Le Survivant, dont il se dit fan, tout en se basant sur une première ébauche signée Mark Protosevich, alors que Francis Lawrence voulait adapter les roman, le film ne peut s'empêcher de prendre à contresens la fable de Matheson, en faisant de Will Smith le sauveur de l'humanité et non son ultime représentant. Une suite était en chantier en 2011, et ça devait être une séquelle qui n'a jamais vu le jour.
 
Je suis une légende, un roman apocalyptique sur la paranoïa et la solitudeParallèlement à la sortie du film, un comic-book adapté du roman de Richard Matheson a vu le jour : publiée par Vertigo Comics, il s'agit d'un spin-off du film de 2007, et supervisée entre autres par le propre fils du romancier, cette BD a été dévoilée en version "animée" sur la toile. Des versions animées des histoires du roman, Death As A Gift, Isolation, Sacrificing the Few for the Many et Shelter ont été incluses dans les caractéristiques spéciales de la sortie en DVD du film de 2007.
 
En attendant une adaptation digne de ce nom, en dehors de celle de 1964 qui malgré des infidélités lui est fidèle, le roman Je suis une légende a encore de beau jour devant lui et offre une belle variation du mythe du vampire.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Richard Matheson, Je suis une légende, Gallimard, 2001, Mathias Clasen, Vampire Apocalypse:A Biocultural Critique of Richard Matheson's I Am Legend, Philosophy and Literature,  Volume 34, Number 2, Johns Hopkins University Press, october 2010, http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18625196.html, http://www.allocine.fr/film/fichefilm-105557/secrets-tournage/, https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130625.OBS4533/et-a-la-fin-richard-matheson-meurt.html, https://journals.openedition.org/resf/423, https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/06/25/l-ecrivain-de-science-fiction-richard-matheson-est-mort_3435922_3382.html, https://www.lemonde.fr/livres/article/2013/06/25/les-quatre-vies-de-je-suis-une-legende-le-chef-d-uvre-de-richard-matheson_3436263_3260.html, https://www.lexpress.fr/culture/cinema/je-suis-une-legende-un-livre-maudit-au-cinema_832496.html, http://www.sf-encyclopedia.com/entry/matheson_richard, Michael RAY, «MATHESON RICHARD - (1926-2013)», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 avril 2020. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/richard-matheson/.
 
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Tags : Littérature, Cinéma
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