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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Paul IV

Paul IVJe vais vous parler aujourd'hui de Paul IV, un pape ferme qui fit trembler de peur Rome tant il était ferme pour mettre fin à la réforme protestante. Regardons cela de plus près.
 
Préféré par le conclave à l'Anglais Reginald Pole et à l'ambitieux Hippolyte d'Este, cardinal de Ferrare, Giovanni Pietro Carafa, doyen du Sacré Collège, est élu pape à soixante-dix-neuf ans, le 23 mars 1555. Napolitain austère, cet évêque de Chieti, que le pape Adrien VI a rappelé d'Espagne en 1523, est acquis à la réforme de l'Église. Cofondateur, en 1524, avec Gaétan de Thiène d'une association de prêtres réformés, il a été promu cardinal en 1536. Membre d'une commission de réforme instituée par Paul III, il a rédigé, notamment avec les cardinaux Sadolet et Pole, un mémoire important : Projet de réforme de l'Église (Consilium de emendanda Ecclesia, 1537). En 1541, date majeure, il est nommé, avec le cardinal Toledo, contrôleur général de l'Inquisition romaine, rétablie par Paul III, qui organise un Saint-Office et tribunal de la foi pour la remise en ordre de l'Église.
 
En 1555 il fut élu pape à l'âge de 79 ans. Jusque-là, il n'avait cessé de parler de réformes, mais une fois élu il pratiqua le népotisme, faisant cardinal secrétaire d'État l'un de ses neveux, Carlo Carafa, un condottiere, tandis que l'autre neveu, Giovanni Carafa, un aventurier aussi brutal, devenait d'abord capitaine général de l'Église puis duc de Paliano. Comme chef de l'Inquisition, Carafa avait déjà montré une dureté inflexible contre les protestants italiens, comme pape il s'opposa à la paix religieuse d'Augsbourg du 25 septembre 1555. Celle-ci permettait à chaque souverain de déterminer la confession de ses sujets. Après qu'en 1556 Charles Quint eut abdiqué et que son frère Ferdinand Ier eut pris le titre d'empereur élu du Saint-Empire, Paul IV déclara ce titre invalide.
 
Paul IVIl est particulièrement mal traité par l'historiographie italienne à cause de l'Inquisition romaine, dont il est le fondateur, mais aussi parce qu'il a échoué à rétablir l'indépendance des États italiens à l'égard des Habsbourgs et parce qu'il n'a pas cru que le concile engagerait un renouveau religieux. Paul IV avait pensé que la réforme de la liturgie ne pouvait se faire qu'à Rome; qu'elle devait être l'½uvre propre d'un pontife romain, successeur des Gélase et des Grégoire. Il s'efforce de réformer la curie, lutte contre la simonie, sanctionne les moines paillards ou gyrovagues (il fait arrêter 200 moines à Rome), fait surveiller étroitement la vie privée des Romains. Toute parcelle d'hérésie lui semble insupportable. Il relance les activités de l'Inquisition romaine et s'implique personnellement dans les procès qu'elle instruit. Il inquiète les grands de l'époque qui auraient pu être ses alliés, Philipe II d'Espagne, le cardinal-diplomate Morone, le cardinal anglais Reginald Pole. En 1549, il promulgue un Index liborum prohibitum, dont la sévérité suscite la réprobation de catholiques lettrés. Dans ce cadre, il oblige les juifs de Rome à habiter dans le ghetto. On peut se demander si Paul IV fut réellement aussi mauvais que le dit l'historiographie italienne, pourtant il semble avoir réformé la Daterie devenue un foyer de corruption et vérifié de fort près la nomination des évêques.
 
Paul IVManipulé par ses neveux, Paul IV n'hésite pas à attaquer le Royaume de Naples, aux mains du Saint-Empire romain germanique; la trêve de Vaucelles, qui met un terme très provisoire au conflit entre la France et le Saint-Empire, est rompue sur l'initiative de Coligny, ce qui aboutit quelques mois plus tard au désastre de Saint-Quentin : Henri II doit rappeler ses troupes d'Italie, et la France est un moment hors jeu. Le duc d'Albe menace alors Rome d'un nouveau sac, Paul IV doit s'humilier devant lui tandis qu'une panique indescriptible gagne la ville. Dans la question de la succession sur le trône d'Angleterre, il essaya d'utiliser son influence contre Élisabeth Ire, qui était protestante.
 
Paul IV a beau se débarrasser de son scandaleux neveu par le bannissement, redoubler d'austérité pour lui-même et mourir pieusement, le soir même de sa mort (18 août 1559), le peuple romain, joyeux d'être débarrassé d'une telle poigne, abat sa statue dont la tête échouera au musée du château Saint-Ange, pille le palais de l'Inquisition et ouvre toutes grandes les portes des prisons. Il est inhumé en l'église Santa-Maria sopra Minerva de Rome.
 
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#Posté le mardi 29 mars 2011 04:15

Marcel II, le réformateur

Marcel II, le réformateurJe vais vous parler aujourd'hui du pape Marcel II, mort dans des circonstances douteuses, mais cela n'est pas étonnant quand on essaye de réformer. Regardons cela de plus près.
 
Marcel II, élu pape le 09 avril 1555, successeur de Jules III, était né en 1501 à Fano, dans l'Etat ecclésiastique. Il s'appelait Marcel Cervini. Son père était receveur pour le Saint-Siège dans la Marche d'Ancône. Doué intellectuellement (bon mathématicien) et habile de ses mains (on le disait relieur, dessinateur, graveur, sculpteur) Marcel Cervini reçoit une excellente éducation à Montepulciano. Prêtre, il est prieur de l'abbaye de La Celle. Clément VII le nomme scriptor apostolicus. Paul III en 1534, le fait évêque de Nicastro et son secrétaire, ensuite en 1536, il le fait nonce apostolique auprès de l'empereur Charles V en Flandres, et, en 1539, évêque de Reggio puis cardinal du titre de Ste-Croix la même. Il rédige alors un rapport remarqué sur la triste situation de l'épiscopat allemand. Évêque de Gubbio en 1544, il s'efforce d'y réformer l'Église. Il avait été nommé ensuite un des présidents du concile de Trente en 1545, en tant que légat pontifical. Il est encore influent au Concile de Trente, lors de sa deuxième session (ouverte en 1551). Ses interventions vont dans le sens d'une réforme profonde de l'Eglise. Il se tient à l'écart de Jules III (1549-1555) peu empressé de réformer l'Église.
 
Son élection au siège de Saint-Pierre, en 1555, est une indication de ce que l'esprit de renouveau avait finalement prévalu au sein du Sacré-Collège. Les sessions avaient été suspendues par son prédécesseur ; il témoigna le désir de les rouvrir sur un plan plus régulier encore et plus utile. Il contraste en tous points avec Jules III : il veut réformer l'Eglise, y compris sur le plan financier, en revenant à une pure doctrine chrétienne – ce qui revenait à renoncer aux prêts à intérêt, donc au plus clair des ressources des États pontificaux. Marcel II, le réformateurLa cour romaine est épouvantée... Ennemi du népotisme et du luxe, il ne permit pas à ses parents de venir à Rome et voulut retrancher la compagnie de ses gardes comme ne convenant point au vicaire de Jésus-Christ. Il établit partout une grande réforme, et il se faisait servir avec la dernière simplicité. Il laisse un nom dans l'histoire parce qu'il est à l'origine d'une réforme de la musique d'église : mécontent de la façon dont les chantres de la Sixtine ont célébré l'office de la semaine sainte, il les convoque pour les réprimander et les engager désormais à «réciter ce qui devait être récité et chanter ce qui devait être chanté de telle façon que les mots puissent être à la fois entendus et compris»; Palestrina met en pratique ces observations dans la célèbre Messe du pape Marcel qu'il écrit entre 1555 et 1560.
 
Il désirait la paix entre tous les princes chrétiens; mais il n'eut pas le temps de mettre à exécution ses vertueux desseins : il mourut le 21ème jour de son pontificat, à l'âge de 54 ans. Epuisé, prétend l'histoire officielle, par les cérémonies d'investiture et le stress d'une tâche si lourde à accomplir. Hasard ? Poison ? Marcel II meurt le 30 avril après une courte maladie. Personne n'est vraiment dupe, à commencer par Du Bellay (Regrets, sonnets 94 et 109) : "Heureux qui peult long temps sans danger de poison jouir d'un chapeau rouge, ou des clefz de Sainct Pierre !" Il eut pour successeur Paul IV.
 
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#Posté le mardi 05 avril 2011 05:16

Alexandre VI Borgia

Alexandre VI BorgiaJe vais vous parler aujourd'hui du pape Alexandre VI Borgia, qui apparaît comme le plus scandaleux de tous les papes de la Renaissance, qu'on avait peut-être noirci à dessein. Regardons cela de plus près.
 
Rodrigo Borgia (Roderigo de Llanzol y Borja), fils de Joffré Llanzol (Lenzuoli) et d'Isabelle de Borja (Borgia), naît en 1431 à Jativa (Espagne) dans une famille noble du royaume de Valence. Rodrigo prend le nom de son oncle maternel (Borgia) qui l'a adopté ; celui-ci lui fait faire des études de droit à Bologne. En 1455, Alphonse Borgia, pape sous le nom de Calixte III, fait appeler son neveu à Rome et le nomme notaire du Saint-Siège le 10 mai. Puis il le fait cardinal-diacre le 20 février 1456 et évêque de Valence, et enfin vice-chancelier de l'Eglise le 1er mai. Le 11 juin 1460, Pie II lui reproche sa sexualité. Rodrigo est ordonné prêtre en 1468.
 
En 1470, il fait la connaissance de Vanozza Catanei, une jeune patricienne romaine, qui lui donnera quatre enfants (Giovanni, César, Lucrèce, et Geoffroi ou Jofre ou Gioffre). Il aura encore 3 enfants (dont Pedro Luis et Girolama), de mère inconnue, après avoir été intronisé pape. Le 30 juillet 1471, il est cardinal évêque d'Albano et doyen du Sacré Collège. Rodrigue Borgia exploita ses enfants comme des instruments pour parvenir à ses objectifs. Il força Lucrèce à se marier trois fois selon ses volontés pour établir des alliances politiques avantageuses, la première fois à 13 ans. Il utilisa aussi César à qui il confia la direction de ses armées. César avait hérité de son père l'ambition et l'intelligence. Il devint un grand guerrier, sans pitié et cruel, mais aussi brillant et visionnaire. Il inspira "Le Prince" écrit par Machiavel. Les Borgias furent accusés d'avoir commis des crimes, d'entretenir des relations incestueuses et d'empoisonner leurs ennemis grâce à la "Candarella", une substance mortelle. Lucrèce était considérée comme l'une des femmes les plus belles de son temps, des rumeurs prétendaient qu'elle avait été la maîtresse tant de son père que de son frère. Les historiens actuels réfutent la majorité de ces accusations et la présentent plutôt comme une victime. C'était une femme généreuse et raffinée aimant les arts.
 
Alexandre VI BorgiaElu pape dans la nuit du 11 au 12-8-1492 (élection probablement achetée mais était – il le seul à l'avoir fait : cinq cardinaux seulement, dont Giuliano della Rovere, le futur Jules II, et son cousin Raphaël Riario, auraient résisté à l'or et aux promesses), il choisit le nom d'Alexandre VI et est consacré le 26. Comme le veut la tradition, il distribue aux cardinaux qui ont voté pour lui la totalité de ses biens ecclésiastiques. Bien qu'il fut vrai qu'il ait été un politicien sans scrupules, ce fut un grand homme d'État, un soldat habile capable de contenir les Français et les Espagnols, un mécène important amoureux des arts et de la littérature, qui construisit de nombreux monuments. Giovanni, son fils aîné, reçoit aussitôt le commandement de l'armée papale (capitaine-général de l'Eglise). En 1493, il nomme cardinal son fils César (17 ans). Le 20 septembre. Las de sa maîtresse Vanozza, il noue une relation avec Giulia Farnèse. Cette nouvelle maîtresse, qui a 40 ans de moins que lui, lui donnera deux enfants supplémentaires mais ne le dispensera pas de liaisons épisodiques. Elle usera de sa séduction pour pousser son frère Alexandre Farnèse (futur pape Paul III) dans la hiérarchie de l'Église. Il le nomme cardinal-diacre. Alexandre VI n'est pas le premier pape à avoir eu des maîtresses, donc il ne faut pas trop insister sur ce fait.
 
Riche, puissant et ambitieux, Rodrigo Borgia a voulu réformer l'Eglise. Il réforme les finances papales. Aimant s'entourer d'½uvres d'art et d'objets précieux, Alexandre VI fut un mécène généreux; il protégea les artistes (Pinturicchio, Michel-Ange) et montra de grandes capacités dans la remise en ordre de l'administration de l'église. Faisant preuve de tolérance, il protège les juifs des pogroms, en introduisant même certains à la Curie, ce qui ne lui vaut pas que des partisans.
 
Alexandre VI BorgiaIl récupère les Etats pontificaux qui étaient sous la coupe de puissants tyrans locaux (surnommés les menottes du pape). Son objectif fut de conquérir toute l'Italie et de créer une dynastie amenée à perdurer par ses fils qui lui succéderaient. Pendant son pontificat, Alexandre VI conquit des territoires voisins, occupant finalement la partie centrale de l'Italie et forçant des familles rivales à se plier à lui. Sa papauté prit finalement fin en 1503. Durant ces onze ans, il se fit de nombreux ennemis qui l'avaient accusé de crimes, de comportements sacrilèges et tyranniques. Mais il dut faire face en 1494 au roi de France, Charles VIII qui envahit l'Italie jusqu'à Rome afin d'obtenir le royaume de Naples sur lequel il compte faire valoir des droits. Un parti de prélats à la tête duquel se trouve Della Rovere, le futur Jules II compte sur cette invasion pour faire déposer ce pape indigne qu'ils accusent, non sans raisons de simonie et de corruption. Alexandre fait face. Abandonné de tous, trahit par ses plus proches amis (Colonna, Savelli), abandonné par son chef des armées (Orsini), encerclé dans sa forteresse, il toise les canons des Français du haut du fort Saint Ange. Que va faire le roi de France ? Peut-il faire tuer froidement un Pape ? Impossible au sein d'une Europe dominée par l'esprit Religieux. Charles VIII, impressionné, le reconnaît alors comme seul chef de la Chrétienté. Le roi de France attend de lui en retour la reconnaissance de sa suzeraineté sur le Royaume de Naples. Elle ne viendra jamais. Le Roi français, joué par une diplomatie "à l'italienne", doit battre retraite quelques mois plus tard devant une coalition italo-espagnole menée par celui qu'il a épargné. Ensuite, Alexandre VI essayera d'unir la chrétienté contre les Turcs.
 
Il partage l'Amérique entre l'Espagne et le Portugal et y envoie les premiers missionnaires par la bulle «Inter Caetera» (1493), les autres nations ayant été écartées. Cette décision ne sera pas sans conséquences lorsqu'éclatera la Réforme. Pour Alexandre VI, cet arbitrage doit affirmer l'autorité papale face aux puissances. Il excommunie Girolamo Savonarole en 1497 quand ce dernier dénonce l'immoralité de la papauté. L'année suivante, il fait pendre et brûler le malheureux sur la place de Florence.
 
Après une vie dissolue à laquelle il mit fin, il meurt le 18 août 1503. Je me dois donner les détails de cette mort aussi bizarre que sa vie. Le 10 août 1503, Alexandre et son fils César dînaient dans les vignes avec le cardinal Corneto; tous trois tombèrent malade. Si César et le cardinal s'en remirent, Alexandre entra dans la mort le 18, après avoir reçu les sacrements à l'heure des vêpres. Selon Simonde de Sismondi, ils auraient partagé un vin empoisonné. D'autres racontent qu'ils auraient absorbé par erreur le poison qu'Alexandre destinait au cardinal de Corneto dont il visait la succession. Selon son maître de cérémonies, le pape serait mort de la malaria (c'est la thèse de certains historiens qui semble aussi probable que celle de l'empoisonnement). On dut utiliser des cordes pour tirer son cadavre putréfié du lit jusqu'au lieu de sépulture.
 
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#Posté le mardi 12 avril 2011 03:52

Pie III

Pie IIIJe vais vous parler aujourd'hui d'un pape, homme de son temps, qui aurait pu être réformateur si son pontificat n'avait pas été si court, Pie III. Regardons cela de plus près.
 
Fils d'un juriste de toscane, neveu du pape Pie II, né Enée Silvain Piccolomini à Sienne en 1439, François Todeschini-Piccolomini bénéficie de la haute carrière ecclésiastique de son oncle et le suit dans ses charges. Il étudie à l'université de Vienne et apprend la langue allemande, ce qui lui donne un atout pour entamer une carrière à la Curie romaine après des études de droit à Ferrare et Pérouse. Une fois devenu pape, son oncle le crée cardinal en 1460 et archevêque de Sienne. Dans les années qui suivent, ses contacts avec l'Empire le font Protector nationis Germanicae au sein de la Curie et un collaborateur précieux des papes Paul II, Sixte IV et Innocent VIII. Il est ensuite envoyé en France pour atténuer l'opposition entre Charles VIII et Alexandre VI.
 
En 1503, il apparaît comme un homme de compromis à un conclave sans majorité et les électeurs se mirent d'accord, dès le 20 septembre, sur son nom. Il prend le nom de Pie III en souvenir de son oncle maternel. Le Pape Pie III fut élu par acclamation, alors qu'il n'avait obtenu au tour du scrutin aucune voix des trente-sept cardinaux présents. Déjà faible et très malade, on le transporta en litière dans la Basilique Saint-Pierre et c'est allongé qu'il reçut l'hommage des cardinaux.
 
Pie IIIL'intégrité de ses m½urs, en contraste avec la cour pontificale, fait espérer à beaucoup un renouveau de la papauté. Il déclare aussitôt vouloir être le pape de la paix. Il souhaite la pacification de tout l'Occident et la réforme générale de l'Église. Mais sa mauvaise santé abrège un pontificat d'à peine un mois (26 jours en réalité). On pense qu'il fut empoisonné.
 
Il fut inhumé à la basilique Saint-Pierre, puis ses restes furent transférés à l'église San Andrea della Valle, aux côtés de ceux de Pie II. Avant d'être élu pape, il avait émis l'intention d'être enterré devant l'autel Piccolomini dans le duomo de Sienne. Dans cette intention, il avait commissionné le jeune Michel-Ange, rencontré à Rome, pour décorer les quatre niches par des statues de saints dont celle de son oncle.
 
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#Posté le mardi 19 avril 2011 03:46

Victor 1er

Victor 1erJe vais vous parler aujourd'hui du premier pape africain, Victor 1er. Un pape qui a fait face à de nombreux problèmes et qui a fixé l'usage de la Pâques le dimanche. Regardons cela de plus près.
 
Victor, né à Rome, fils de Félix, est d'origine berbère ; selon le Liber Pontificalis Victor est d'origine africaine (amazigh : berbère) mais Jérôme de Stridon en fait un authentique romain. Premier pape latin, il aurait promu la latinisation de l'Église romaine, qui avait été jusque là sous l'influence gréco-orientale. Il fut certainement le plus énergique des papes du IIe siècle. Evêque de Rome de 189 à 199, il est présumé mort martyr le 28 juillet 199.
 
Au début de son pontificat, il s'efforça de convaincre les autres Églises de se conformer à l'usage romain de célébrer la fête de Pâques le premier dimanche après le 14e jour du mois juif de Nisan (date de la Pâque juive). Il confirme le décret de Pie Ier sur la célébration de la Pâques au Dimanche. Théophile, évêque de Césarée de Palestine, seconde les efforts du pape Victor pour faire célébrer en Asie la fête de Pâques un dimanche et non pas au jour anniversaire du 14 Nisan; il s'appuie sur le fait que Pâques n'est pas la commémoration d'une date mais la commémoration de la Résurrection.
 
Sous son impulsion, plusieurs synodes eurent lieu à Rome et dans d'autres centres, de la Gaule à la Mésopotamie, et la majorité accueillit ses dispositions. Cependant, les Églises d'Asie Mineure refusèrent d'abandonner l'ancien usage de célébrer Pâques le 14e jour de Nisan, quel que soit le jour de la semaine. Victor les exclut de la communion non seulement avec Rome, mais avec toute l'Église.
Cette initiative provoqua un grand nombre de protestations, et Irénée de Lyon, dont l'Église avait pourtant accepté la décision de Victor, fit sagement remarquer que tous les papes précédents, jusqu'à Sotère, s'étaient montrés indulgents envers l'usage du 14e jour, à une époque où Rome ne célébrait pas encore la fête pascale, ce qui rendait la discordance encore plus évidente.
 
L'intervention respectueuse de saint Irénée de Lyon lui fit rapporter cette mesure. On lui a attribué à tort le traité du pseudo-Cyprien contre le jeu de dés. Pendant son pontificat, les représentants de plusieurs Eglises se réunirent en 190 afin de juger de l'orthodoxie d'un mouvement qui s'intitulait «la nouvelle prophétie» (le montanisme) et qui recrutait un nombre croissant d'adeptes parmi les chrétiens".
 
Il agit en évêque assez intransigeant en particulier avec ceux qui refusent de s'aligner sur les décisions romaines et refuse le moindre pluralisme de pensée. Victor anathématise Théodore de Byzance qui nie la divinité du Christ, de plus, il réunit des conciles pour lutter contre le gnosticisme qu'il combat avec acharnement et le montanisme.
 
Victor est le premier pape qui ait été en relation avec la maison impériale. Il envoya à Marcia, croyante et amie de l'empereur Commode (180-192) une liste de chrétiens condamnés aux travaux forcés dans les mines de Sardaigne et obtint leur libération. Dans le groupe des condamnés, il y avait le futur pape Calixte 1er. Victor subit le martyre vers 198 et fut enseveli près de Saint Pierre à Rome. Victor Ierest fêté le 28 juillet.
 
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#Posté le mardi 26 avril 2011 04:31

Jules II, le pape soldat ?

Jules II, le pape soldat ?Je vais vous parler aujourd'hui du pape Jules II, qui aura accolé à lui, l'image du pape soldat, mais il faut nuancer ce propos. Regardons cela de plus près.
 
En couronnement d'une carrière ecclésiastique où il est élu pape, ouverte avec le soutien de son oncle Sixte IV et marqué par l'obtention de plusieurs évêchés notamment ceux de Lausanne et de Coutances, Jules Della Rovere, ce fils de Raffaello Della Rovere et de Teodora Manerola, qui naquit le 5 décembre 1443 à Albisola près de Savone, fut créé cardinal en 1471 et pourvu d'importants bénéfices; il prit alors part à plusieurs missions politiques et son influence se maintint sous Innocent VIII, dont il avait fait réussir l'élection (1484), puis il demeura assez à l'écart pendant le pontificat d'Alexandre VI Borgia (1492-1503), mais il ne revint à Rome qu'en 1503 moment où il est élu pape le 1er novembre grâce à l'achat du vote des cardinaux. Après les espoirs de réforme portés par le très bref pontificat de Pie III, l'élection de Jules II annonce le retour de la simonie et de la corruption.
 
Surnommé Il Terrible à cause de sa nature physique et intellectuelle, le nouveau pape est surtout préoccupé de sa puissance politique à l'État pontifical. Il entame alors une surprenante carrière de pape militaire qui fera scandale chez les Humanistes chrétiens, dont Érasme. Jules II fut également un des rares papes à avoir eu une action internationale. Jules II voulait faire de l'État pontifical une grande puissance, ce qui lui vaudra le surnom de Jules César II pour ses admirateurs. Pour cela, il écarte la famille des Borgia, qui monopolisaient le siège épiscopal depuis le pontificat d'Alexandre VI, et il mène une politique extérieure offensive, nourrissant des ambitions sur le reste de l'Italie, en particulier contre Venise dont il récupéra les villes de Romagne. Jules II fit aussi rentrer dans le rang les villes de Bologne et de Pérouse. Il forme ensuite une Sainte Ligue en 1511 avec l'Espagne et Venise contre Louis XII, lequel convoque un concile à Pise pour le déposer.
 
Sous cette pression, il ouvre le concile Latran V le 3 mai 1512, qui n'aboutit à aucune réforme réelle. Il réunit pourtant douze sessions qui reconnaissent notamment l'imprimerie comme un don de Dieu mais soumettent l'impression des textes à l'approbation pontificale. Elles invitent à aussi à la réforme de la Curie et condamnent la simonie lors des conclaves.
 
Jules II, le pape soldat ?Jules II consolida l'État pontifical dont il fut en quelque sorte le restaurateur. Il renforça les structures administratives et fiscales de l'État et augmenta assez fortement les impôts. Sous son pontificat, Jules II créa la Garde suisse en 1505. Il fut un très bon gouverneur et su donner à Rome l'ordre et la tranquillité dont elle avait besoin. Il émana des dispositions contre les duels; il s'occupa de l'hygiène; il promut l'agriculture et publia des normes de droit maritime il administra avec sagesse et justice, il fit une réforme monétaire avec une nouvelle monnaie: le Jules. Il convoqua le Concile du Latran et excommunia quiconque empêchait le libre exercice de l'autorité pontificale, ou qui se faisait appeler “Pape” au Concile. Il promut des réformes de couvents et d'ordres religieux, il encouragea les missions, proposa au Concile du Latran la reforme de l'Église, et créa la célèbre Chapelle Julienne pour assurer le décor liturgique dans la basilique Saint-Pierre.
 
Jules II reste surtout connu pour son ½uvre de mécène, qui le mène à faire reconstruire la basilique Saint-Pierre et le palais du Vatican par des artistes renommés comme Bramante. Bramante, Rafael et Michel Ange réalisent leurs plus beaux chefs d'½uvre à son service. Il utilisa comme son oncle, Sixte IV, la propagande urbanistique, mais il veut surtout rendre à la Rome moderne la splendeur de la Rome antique.
 
Il mourut à Rome dans la nuit du 20 au 21 février 1513. Son mausolée a été sculpté par Michel-Ange et comprend le célèbre Moïse. Il est situé dans la basilique Saint-Pierre-aux-Liens à Rome.
 
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#Posté le mardi 03 mai 2011 03:49

Modifié le mardi 03 mai 2011 04:54

Alexandre VIII

Alexandre VIIIJe vais vous parler aujourd'hui d'Alexandre VIII, un pape qui a eu un règne très court et qui a eu contre lui une histoire des plus partisanes. Regardons cela de lus près.
 
Alexandre VIII, de son vrai nom Pietro Ottoboni, est né à Venise en 1610, fils de Marco Ottoboni, chancelier de la République de Venise qui appartenait à une famille noble de cette ville, il fit ses études à l'Université de Padoue où il obtient le doctorat en droit canon et droit civil, sous le pontificat d'Urbain VIII, il est fait gouverneur de Terni, Rieti et Spolète. Il fut également auditeur au Tribunal de la Rote. Enfin, Il est fait cardinal par Innocent X le 19 février 1652 puis évêque de Brescia, puis cardinal dataire sous Clément IX.
 
Élu pape en 1689. Honnête, généreux, pacifique et indulgent, il chercha à secourir les pauvres en réduisant les impôts. Il est accusé de népotisme, ce qui n'est pas faux. Sa trop grande bonté le poussa au népotisme : il nomma cardinal son neveu Pietro âgé de dix huit ans, son neveu Marco fut fait duc de Fiano et son neveu Antonio placé à un poste important. Il rétablit par ailleurs des sinécures supprimées par son prédécesseur. Il acheta pour la bibliothèque du Vatican des livres et des manuscrits appartenant à la reine Christine de Suède.
 
 Alexandre VIIIIl publia une bulle contre les quatre articles de l'assemblée tenue en France en 1682 concernant les privilèges gallicans, protégea les lettres mais il condamna diverses propositions hérétiques parmi lesquelles la doctrine dite «du péché philosophique» (24 août 1690), et secourut de ses deniers les Vénitiens qui luttaient contre les Turcs, en leur envoyant sept galères et deux mille hommes d'infanterie, et l'empereur Léopold dans la guerre contre les Turcs. Louis XIV lui rend le Comtat-Venaissin voulut profiter des dispositions conciliantes du nouveau pontife.
 
Il mourut en 1691. Son tombeau à Saint-Pierre a été conçu par le comte Arrigo di San Martino et sculpté (1691-1725) par Angelo de Rossi 'et Giuseppe Bertosi.
 
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#Posté le mardi 17 mai 2011 04:30

Pie 1er

Pie 1erJe vais vous parler du pape Pie 1er, un pape dont nous ne savons pas grand-chose, et dont beaucoup d'événements lui ont été attribuées. Regardons cela de plus près.
 
Pie Ier est le 10e évêque de Rome qui siégea, sous le règne d'Antonin le Pieux, entre 140-142 environ et 155. Fils de Rufin, il est originaire d'Aquilée. Ses origines sont obscures, sans doute est-il Illyrien, certaines sources font de lui le frère d'Hermas, l'auteur du Pasteur. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Il exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, entre 140-142, bien que rien ne prouve ce fait, et il fut choisit comme pape dans on ne sait quelles conditions.
 
On a de lui plusieurs belles ordonnances, notamment la fixation de Pâques, non pas au jour du calendrier mais au dimanche, mais ce fait n'est pas historiquement prouvé et donc on peut en douter. Il créa douze évêques et dix-huit prêtres.
 
Soutenu par Justin de Naplouse qu'il rencontre, il lutte contre les idées défendues par les gnostiques et notamment celles répandues par Marcion. Ce dernier remet en cause l'unicité de Dieu, l'Ancien Testament ainsi que la double nature humaine et divine du Christ. Pie Ier dénonce ces positions hérétiques lors d'un synode à Rome et Marcion est exclu de l'Église vers 144.
 
Quant à la lutte contre les idées défendues par les gnostiques, elle reçoit sur le plan intellectuel et philosophique le renfort d'un vrai dialecticien en la personne de Justin de Naplouse qui vient au secours de l'évêque de Rome moins à l'aise que son prédécesseur Hygin dans ce genre de controverses.
 
En l'honneur de sa s½ur Pudens, il fait bâtir la basilique Sainte-Pudentienne à Rome dan sa maison. Considérée comme la demeure du Pontife Romain, elle lui fut dédiée sous le nom du Pasteur.
 
Bien qu'il ne soit pas prouvé qu'il soit mort pour sa foi chrétienne, il est vénéré comme un saint martyr. Sa dépouille mortelle aurait été ensevelie non loin de celle de l'apôtre Pierre dans la catacombe du Vatican. Pie Ier est fêté le 11 juillet.
 
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#Posté le mardi 24 mai 2011 03:26

Hygin

HyginJe vais vous parler aujourd'hui du pape Hygin, qui comme beaucoup de papes des 1er et 2ème siècles reposent sur quelques faits mais aussi sur beaucoup de légendes. Regardons cela de plus près.
 
Hygin est le 9e évêque de Rome entre 136 environ et 140–142, selon l'historiographie officielle de l'Église catholique. Il est fêté le 11 janvier.
 
Il s'agit d'un Athénien ayant étudié la philosophie. Hygin fut élu pape sous le règne d'Antonin le Pieux succédant à Télesphore. Il s'est opposé au courant gnostique du christianisme tel que ceux de Cerdon et de Valentin d'Égypte vers 140. Il montra beaucoup de zèle pour arrêter les progrès des hérésies de son temps. Hygin prononce leur excommunication.
 
Il est porté à son crédit aussi un début d'organisation du clergé sans que l'on possède d'informations réellement crédibles sur cette action. On lui doit l'instauration des parrains et marraines lors du baptême afin d'assister le nouveau-né dans sa vie future. Il a également décidé que toutes les églises devraient être consacrées. On ne sait rien d'autre de lui, sinon qu'il établit la distinction du rang dans le clergé de Rome. Il affirme la validité de l'Ancien Testament. Il organise la hiérarchie du clergé romain. Il ordonne 15 presbytres, 5 diacres et 6 évêques pour divers lieux.
 
Il est réputé être mort en martyr sous Marc Aurèle, bien qu'il n'existe aucun élément historique de preuve à cet effet. Il est enterré près du corps de Pierre le 3e jour des ides de janvier (11 janvier). (Liber Pontificalis)
 
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#Posté le mardi 31 mai 2011 04:00

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